La voie de l'enseignement (PV Yorurai Mikami)

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Depuis qu'il était arrivé au Shûkai, Homura avait accompli quelques petits exploits comme celui de devenir un membre du si influent Triumvirat de l'Alliance des Pays Neutres. Néanmoins il n'avait pas perdu de vue que si l'avenir du Shûkai était entre les mains des deux autres capitaines et lui, la nouvelle génération était indéniablement la seule chose capable d'assurer la véritable pérennité de ce semblant de confédération. Ainsi si au départ son statut d'agent d'élite du Johô était incompatible avec la prise en charge d'un élève, il était désormais en mesure de décider si oui ou non il en avait le temps.

Et puisque du fait de sa propre volonté il en était suffisamment libre pour cela, il avait pris soin de sélectionner un seul et unique élève. Pourquoi pas plus ? Et bien tout simplement parce qu'il privilégiait la qualité à la quantité et qu'il se sentait bien plus à même de commencer par former un agent de qualité avant de songer à former une véritable équipe. Pourtant l'objectif final était bien ce dernier. Homura avait été plus que déçu par la qualité des dernières recrues du Johô, voilà pourquoi il avait décidé de prendre personnellement les choses en main. Ainsi ce Yorurai Mikami était sans le savoir l'acteur principal d'une expérience connue uniquement du chef des renseignements, son futur sensei.

Et puisqu'il y a forcement un début à toute choses, le Jisetsu avait décidé de convoquer sa potentielle nouvelle recrue sur un terrain d'entrainement située dans la périphérie du Shozaishi, plus précisément dans un petit bois désert avec en son sein une aire d'entrianeemnt spéciale. Autant dire que si Mikami allait passer en premier lieu une sorte d'examen psychologique, il devrait tôt ou tard lui montrer ce dont il était capable sur le plan physique. Après tout un bon agent du Johô était certes une personne vive d'esprit, mais aussi un shinobi souvent soumis à des dangers mortels et par conséquent un très bon combattant. Il ne lui restait plus qu'à attendre adossé contre un arbre que le fameux Mikami n'arrive sur les lieux.

[HRP : Un petit détail avant de commencer (le mec pas chiant mdr), mon perso est amnésique et ne connaît que son nom pour le moment ^^ On pourra développer ça au fil du rp mais pour l'instant ni lui ni personne ne connaît son nom de famille et son clan, j'avais anticipé en le mettant d'emblée sur le profil parce que je compte pas rester dans cet état indéfiniment. Je me tâte à modifier du coup... x) Allez bref, feu ! ]

Pourquoi une personne aspirant à vivre libérée de toute chaîne s'engagerait-elle dans un système relativement fermé comme un village shinobi et de surcroît dans son armée ? Il y avait plein de raisons en fait, dont choisir librement de se retrouver dans un cadre organisé permettant d'améliorer ses capacités. Ou dans le cas de Mikami les récupérer, réévaluer ses limites et redéfinir son réel potentiel. Ce fut la chose la plus sage qu'il trouva à faire lorsqu'il ressentit que sa voie était celle du ninja, car il comprit qu'il en avait été. Il fut dur tout de même de trouver des repères après la sortie d'un coma sans commencement, en raconter les travers pourrait vous faire perdre pied. Mais se retrouver écrasé au sol doit permettre de dégager l'énergie pour rebondir. Ce n'est pas impératif, du moins si l'idée de s'enfoncer lentement dans les ténèbres de sables mouvants et y mourir à petit feu n'inspire pas plus d'ennui...

Et après une poignée de semaines seulement succédant son entrée en l'alliance des pays neutre, le jeune ninja reçut une nouvelle à la hauteur des efforts qu'il fournit pour reprendre la voie du shinobi. Le shûkai lui avait assigné un sensei ; ou il avait été assigné à un sensei... disons plutôt les deux. Et pas dans n'importe quelles conditions, le jeune homme serait le seul et unique élève... Une situation à double tranchant, mais quitte à être optimiste, autant se dire que son désir de (re)progresser allait être servi. Et pour cause ! L'identité du maître annoncé lui sonnait à l'esprit comme une proclamation digne d'une synchronicité. Jisetsu... Homura. Homura Homura Homura... *Merde alors ! s'était-il dit, un autre capitaine...* Et celui de la section renseignement. Quand on parle de synchronicité... Pour être bien entraîné il devrait être bien entraîné, du moins même s'il l'espérait Mikami ne comptait pas se reposer sur ce seul fait. Sa propre part de travail serait la plus importante dans sa rééducation.

L'administration lui avait fait part de l'information après qu'il eut rendu un rapport de mission, et il devait se présenter le lendemain après l'aube au terrain d’entraînement numéro 7. Qu'avait-il de si spécial le numéro 7 ? Il verrait bien, mais cela signifiait qu'il devrait partir équipé. Ayant ingurgité un repas riche en féculent, le genin se jeta dans les bras de Morphée après une séance de méditation, seul au milieu de son modeste appartement...

***

Il n'y avait pas de réveil plus parfait en sa connaissance que celui où les rayons du soleil s'imposent peu à peu en harmonie avec les bruits des formes de vie qui s'agitent doucement aux alentours, suivi d'un déjeuner conséquent servi dans un endroit paisible par une demoiselle au sourire radieux. Il y avait de quoi oublier guerres, maux du monde, troubles passés et angoisses futures. Mais pas trop le temps de s'attarder non plus. Mikami se leva en déposant un pourboire sur la table et ramassa sa sacoche d'équipement qu'il accrocha derrière sa ceinture. T-shirt à manche longue, pantalon bouffant resserré sous les genoux jusqu'aux chevilles, poche de kunai et shuriken à la cuisse et pour clôturer sandales spécifiques aux shinobis, le tout dans un noir plus sobre que sombre. De part le chemin des toits, il sortit du village et se dirigea vers le lieu indiqué.

Aux abords du grillage, le calme semblait régner. Il le suivit en direction de la porte d'entrée observant l'intérieur à travers les losanges de fil de fer qui défilaient. Une forêt qui ne semblait pas très dense, révélant une absence de vie qui à la longue s'avérait douteuse. Des arbres de toutes sortes, aux feuilles de toutes les déclinaisons de vert mais aucun n'était fruitier. Il n'y avait donc aucune fleur et il était difficile de voir plus loin ce qui se trouvait réellement dans cet endroit. Le jeune homme se posait la question, extrapolant alors à quel type de personne pouvait bien être le Jisetsu. Mais il l'avait déjà rejoint et il n'allait pas tarder à commencer à le découvrir. Le voilà qui l'attendait contre un arbre. Dans un rire intérieur, Mikami reconnut aimer cette mentalité. Mais ce n'était qu'un premier aperçu. Il s'approcha alors de son vis-à-vis, comme à son habitude le visage fermé mais l'esprit ouvert et s'exprima :

- Jisetsu Homura-taichô ? Mikami ici présent.

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C'était donc lui le jeune homme qu'il avait décidé de former avec tant d'implication. Un simple genin avec une particularité bien spécifique puisqu'il était amnésique. Ainsi sans pour autant dériver dans les bas fonds de l'enseignement guerrier dont le but était de profiter de cette faiblesse pour créer une arme humaine, Homura comptait tout de même en profiter pour le façonner comme il l'entendait. Rien de bien méchant étant donné que son objectif était simplement de former un très bon agent spécial de la section Johô.

Autrement il ne différait pas spécialement du ninja lambda. Il était un peu plus vieux que Homura ce qui ajoutait un peu de comique à la situation, en apparence suffisamment athlétique pour endurer les débuts d'une formation qui s'annonçait plutôt longue. Son air sombre convenait parfaitement au Capitaine. Après tout il allait également devoir exploiter cette facette de lui si il souhaitait en faire quelqu'un capable d'assumer les missions les pus difficiles qui soient, et par là il y a bien une allusion à la difficulté psychologique plus qu'à la difficulté d'ordre physique.

Ainsi il se contenta de le jauger du regard le temps qu'il se soit rapproché de lui. Puis il prit enfin la parole d'un ton plutôt neutre:

"Je suis bien Homura, celui qui sera ton sensei jusqu'à ce que tu sois fin prêt à monter les échelons. Mais avant de débuter notre premier entrainement, j'aimerai que tu m'en dises un peu plus sur toi, ou plus exactement sur ce que tu comptes faire maintenant que tu es véritablement lancé sur la voie du shinobi."

Aujourd'hui le Jisetsu se voulait direct. Il n'était pas d'humeur pour les grands discours et de toute manière il n'était pas ici pour faire de la politique ou de la diplomatie, non il était ici pour former une recrue. Et ce qu'il souhaitait au final c'était la rendre capable de prendre des décisions rapidement en étant le plus concis possible au cas où il se devait de communiquer avec d'éventuels coéquipiers.

Bel et bien un entrainement dès le début, tant mieux. À quoi bon attendre après tout. Mais d'abord un peu de dialogue bien sûr. Rien de moins surprenant de la part de la section d'information de l'armée, ce qui était quand même la démarche la plus logique. Les pupilles jaunes foncées du genin posées sur le jônin qui s'approchait de lui, il considérait l'énergie qu'il dégageait.
Et s'il fallait donner pour recevoir, Mikami n'hésiterait pas à parler à celui qui était sûrement voué à partager une partie de sa route sur sa voie du shinobi ; bien qu'il ne pourrait être qu'assez vague...

- Il n'y a pas grande chose à dire de moi, j'ai vécu dans la nature ces quelques derniers mois en y adaptant mon mode de vie. Durant cette période, certains... évènements m'ont permis de redécouvrir que je suis shinobi. J'ai observé le monde... Aujourd'hui je cherche à retrouver ma force pour me frayer mon chemin, et je pense que le shûkai est l'endroit approprié.

Son ton nonchalant ne rentrait pas dans le cadre de la formalité des présentation, mais son comportement ne l'était pas pour autant. En revanche son regard marqué de détermination ne forçait qu'à reconnaître son honnêteté. Au fond, c'était les raisons de cette alliance qui l'avait amené à la rejoindre. Le jeune homme n'attendait plus que de voir si le capitaine du johô allait lui en demander plus ou bifurquer.

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C'était donc bien ce que le Capitaine pensait, cet homme était quasiment une page blanche qui ne demandait qu'à être écrite. Enfin pas complètement puisqu'il recherchait indéniablement de la puissance "pour se frayer un chemin" comme il disait. Il avait indirectement avoué être amnésique, ou plutôt en partie puisque son instinct lui avait clairement fait comprendre qu'il était à l'origine un shinobi. Il était donc temps de préciser cela en faisant de lui un combattant et un agent accompli.

"Je vois que tu ne manques pas de motivations pour devenir un bon shinobi, c'est une chose que j'apprécie. Par contre tu te doutes bien qu'il faudra bien plus que de belles paroles pour réaliser ton projet. Je vais jouer franc-jeu avec toi, tôt ou tard je vais te pousser dans tes retranchements et c'est seulement ce jour-là que tu sauras si tu es vraiment digne de ton ambition."

Trouver sa voie dans ce monde était quelque chose de bien difficile. Homura avait si longtemps erré sans réel but qu'il savait mieux que quiconque à quel point chaque individu avait besoin d'un but pour réellement vivre et ne pas simplement exister. Le but du Capitaine étant de faire en sorte que le but de Mikami serve également les intérêts de la section Johô.

"Mais on va pas s'étendre davantage là-dessus. Pour le moment je souhaite simplement que tu me montres ce dont tu es capable."

Puis sans prévenir Homura invoqua un clone d'ombre de lui-même, un clone qui se précipita immédiatement dans la direction du genin avant de lui asséner un puissant coup latéral avec Kuraï. Ce coup de sabre étant suffisamment puissant pour fendre en deux Mikami bien que la vitesse de son offensive n'était clairement pas suffisante pour prendre totalement au dépourvu ce dentier. Non la seule chose qui en avait le pouvoir était l'effet de surprise occasionné par une telle attaque.

Une attaque à peine annoncée, jaillissant d'un nuage de fumée voilant l'apparition du kage bunshin comme un éclair jaillissant d'un orage nocturne. Imprévisible. Mikami n'aurait pas pensé qu'il mettrait aussi vite à exécution son "je souhaite que tu me montres de quoi tu es capable" alors qu'ils se trouvaient encore à l'extérieur du terrain d'entrainement. Mais le jeune homme avait déjà vécu ce genre de situation, dans des conditions plus macabres cependant. Peut-être que Homura ne pensait sûrement pas parler aussi juste en lui disant vouloir le pousser dans ses derniers retranchements.

Ce furent ces derniers qui le sauvèrent à chaque situation extrêmement délicates et la plupart du temps mortelles. Ces réflexes que son subconscient dictait à son corps sans faire passer l'information par la case réflexion étaient le fruit de sa vie antérieure, sûrement une partie de sa mémoire qui ne put être effacée ou dont le corps conserva une empreinte indélébile à travers les automatismes. Bien que n'apparaissant dans les situations les plus périlleuses ou dans des moments d'urgence où le corps suit le mouvement avant le cerveau, ces automatismes lui permirent de comprendre et redécouvrir certaines parties de son identité, puis de le sortir du gouffre du doute et de la solitude alors qu'il n'avait nul part où aller.

Et cette épée à la lame noire et blanche lui sembla jaillir du passé, comme une réminiscence de vieux combats hors du temps, hors de l'instant présent. À cet instant l'esprit de Mikami s'envola, son corps dut sembler perdre tout son poids comme s'il disparaissait dans l'infini et il vacilla en arrière progressivement sans montrer la moindre retenu. Le sabre lui déchira le t-shirt mais aucune goutte de sang ne gicla. Alors que le clone du jônin se trouvait encore dans l'élan de son attaque, le genin se saisit de son coude pour user de sa puissance afin de lui faire continuer sa course et déséquilibrer son adversaire. Il amorça une clef de bras tout en s'emparant de son poignet pour rediriger son arme sur sa nuque, et lorsque le corps s'abattit au sol il la planta sans hésitation alors qu'il s'était assis sur son dos pour l'empêcher de bouger.

Puis il y eut un silence. Le clone avait explosé, la fumée s'était dissipée et Mikami s'était relevé un kunai à la main, modérant l'accélération de sa respiration. Il avait considéré que même s'il tenait le clone, le vrai pourrait encore l'attaquer. Alors pour répondre à "ce dont tu es capable" il avait exécuté son mouvement jusqu'au bout plutôt que de le tenir prisonnier - pour un laps de temps qui de plus se serait sûrement avéré très court.
Le genin regardait son professeur tout en étant en garde et maintenant un regard empli de détermination. Mais ses pupilles jaunes ne laissait aucune trace de provocation, il attendait tout simplement de savoir si le jônin en avait vu assez et ce qu'il lui avait réservé par la suite...

- ... satisfait ?

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Ce novice ne manquait décidément pas d'ardeur, et bien que ses mouvements furent bien trop approximatifs pour avoir réellement une chance de venir à bout de son clone, Homura avait décidé de le laisser aller jusqu'au bout de sorte qu'il puisse juger par lui-même de quoi était fait ce petit qui aspirait à jouer dans la cour des grands. Ainsi une fois son clone disparu, le Capitaine du Johô ne put s'empêcher de sourire en réaction à la remarque de son élève. D'ailleurs il ne se gêna pas pour lui dire ce qu'il pensait réellement de tout ceci:

"Tu as du cran c'est clair, seulement tu ne connais pas encore assez bien les coups bas dont sont capables bien des shinobis, de ce fait tu te précipitent au lieu de réellement réfléchir à ce que tu pourrais bien faire. Tu as réussi à vaincre un clone qui se laissait faire, maintenant qu'est-ce que tu comptes faire face à un second qui te rendra tes coups ?"

Homura pouvait sans doute paraitre provocant lorsqu'il disait cela. Néanmoins se serait se tromper que de le croire prétentieux au point de faire le beau avec un ninja dont le niveau n'atteignait même pas la moitié du sien. Non ce qu'il cherchait avant tout é faire c'était déstabiliser ce jeune homme qui semblait être de nature plutôt calme. Et bien entendu il ne comptait pas y arriver avec de simples paroles. C'était le clone d'ombre qu'il venait tout juste de créer qui s'en chargerait.

En effet l'original prit la peine de s'éloigner d'une dizaine de mètres de Mikami de sorte que sa création positionnée quant à elle à seulement cinq mètres de distance permette au brun ténébreux de prendre ses aises. Car si ce dernier avait démontré une certaine vivacité d'esprit au corps à corps, la qualité réelle de son enchainement montrait bien qu'il n'était pas un réel adepte de ce style de combat. Homura étant l'un des mieux placés pour le savoir étant que contrairement à lui, il était un véritable adepte du taijutsu.

Petite ambiance

Dix mètres. Un Mikami, un Homura, deux Homura. Un, deux, trois... Alors ce clone là était censé rendre les coups, à la différence du premier ; ce qui signifiait qu'un combat un peu plus sérieux allait suivre. À en juger par leur façon de se positionner, Mikami devrait attaquer en premier. Le jeune homme mis une main dans sa sacoche ninja. Le vent sifflait entre les arbres et une boule de paille traversa le terrain d'entrainement, le calme régnait et la tension entre les regards des deux shinobi montait d'un cran. Dans ses pupilles jaunes on pouvait anticiper l'application qu'il s'apprêtait à mettre dans son prochain assaut. Pour lui aussi, la tension venait de monter d'un cran ; mais le mot le plus juste serait enivrement, comme une ardeur s'exacerbant à chaque fois que la violence passait un cap dans l'escalade. Et il allait mettre un pied sur la marche suivante...

Dix, vingt, trente, quarante, cinquante... Un, deux, trois... dix. Sa main fusa alors hors de sa sacoche et des shuriken jaillirent, directement en direction du clone. Puis son autre main émana subitement de derrière son dos et envoya une autre volée de shuriken, puis le rythme s'accéléra, encore et encore à chaque fois qu'une main émergeait. Le jeune ninja n'hésita pas à viser la tête et toutes autres parties du corps, l'obligeant à effectuer des mouvements amples et en particulier depuis le buste ; même si ses attaques ne fendaient pas toutes l'air jusqu'à leur cible, il l'empêchait de rester statique et c'était bien le but escompté. Lui aussi bougeait, prenant soin de rester dans l'alignement de son sensei et son clone. Il y eut comme une cassure dans le rythme d'attaque des shurikens puis il reprit de plus belle.

Treize, douze, onze... Et encore un shuriken ! Alors qu'il ne lui en restait que dix Mikami bondit en arrière, lança un kunai puis un second sur son adversaire visant le torse et un genoux, et il emboita leur course d'un bond de chakra, un troisième kunai à la main. Il s'était assez reculé pour que ses couteaux ninjas n'atteignent pas leur cible avant qu'un autre kunai ne retombe du ciel, jeté discrètement dans les cieux quelques secondes plus tôt alors qu'il enchaînait les assauts de shuriken. Ces derniers n'avaient pour but que d'obliger le clone à se déplacer afin de détourner son champs de vision. Le reste se jouait aux secondes près, mais le jeune homme semblait avoir bien calculé son coup.

Ses deux kunais qu'il suppléait dans l'assaut se rapprochaient dangereusement du clone alors que celui lancé en l'air vint se planter aux pieds du vrai Homura. À son anneau était accroché un parchemin explosif, déjà bien consumé dans son ascension et sa chute. Le papier n'eut pas le temps de retomber qu'il explosa dans un souffle dévastateur.

Mikami avait cru entendre parler de coups bas dont certains shinobi étaient capable, alors il y répondit en montrant ce dont lui était capable dans ce domaine là. Bien sûr que le clone ne pourrait faire qu'une bouchée de son assaut, mais avec l'explosion qui venait de son dos... il allait devoir s'adapter autrement.

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Il avait finalement opté pour le combat à mi-distance, une solution bien plus sage que la précédente où il aurait pu se faire pourfendre par Kuraï très facilement. Néanmoins ce n'était pas en s'éloignant ainsi qu'il neutraliserait toutes les capacités de cette artefact d'une puissance incroyable. Et ce bien que le clone utilisa l'une de ses fonctionnalités rudimentaires puisqu'il s'en servit ni plus ni moins pour parer les différents projectiles en la brandissant simplement devant lui tout en changeant son buste d'angle au fur et à mesure que son adversaire se déplaçait.

Et bien que son arme soit bien souvent placée devant lui, bouger cette dernière lui permettait de garder un oeil sur Mikami afin de toujours savoir ce qu'il préparait, la base des bases lorsque l'on était en plein combat. Ainsi du fait de sa forte expérience et malgré le fait qu'il n'ait toujours pas activé ses pupilles, il remarqua facilement ce kunaï solitaire auquel était accroché un parchemin explosif. A cette distance Homura ne pouvait pas dire s'il s'agissait d'un faux ou d'un vrai, mais le simple fait que sur sa trajectoire se trouvait son original suffisait à le faire réagir.

Tenant d'une main son imposant sabre pour parer un énième projectile, il se servit de la seconde afin de sortir de sa sacoche un kunaï dont il se servit pour épargner à son créateur la peine de se déplacer pour éviter ce kunaï qui explosa en plein ciel après que le clone l'ait dévié. Faisant d'ailleurs sourire le Capitaine du Johô qui constatait que son élève avait déjà mis en pratique l'un de ses enseignements. Et comme il lui avait dit que le clone lui rendrait cette fois-ci ses coups, les yeux bleus de ce dentier virèrent au dorée éclatant tandis qu'en une fraction de seconde ce dernier s'était retrouvé face à Mikami pour lui asséner un coup de pied retourné tout aussi rapide que son déplacement.

En effet il venait d'utiliser une technique d'amplification de sa vitesse liée à son Kinnegan. Une technique de niveau moyen qui lui permettait tout de même de parcourir près de quinze mètres à la seconde toute en donnant des coups au moins aussi rapide puisque son coup de pied quand à lui l'était encore plus. Ainsi sans utiliser une bonne technique d'esquive, Mikami n'avait même pas une seule chance de voir le coup venir ni même de voir venir Homura d'ailleurs. Le but ici étant de lui faire éprouver une intense douleur au niveau de son plexus solaire alors qu'il était projeté en arrière par la simple force du coup.

Spoiler:

"Aaarh ! Un glaire !" auraient jurés certains humoristes. Mais ce fut bien du sang que Mikami alla chercher au plus profond de son gosier, enfoncé dans un arbre quelques mètres derrière sa précédente position. Puis il cracha nonchalamment sur une motte d'herbe innocente, persuadé que son parchemin explosif aurait du faire mouche mais ce fut à l'inverse des gouttes de sang qui sortirent de sa bouche. Presque assis dans le tronc d'arbre dont l'écorce avait volé en éclat, il y sentait ses épaules se reposer sur le bois qu'il avait creusé ; les bras en T, les avant-bras relâchés et les jambes détendues, les talons traînant au sol.
Défiant de ses iris jaunes les pupilles dès lors dorées de son sensei, il ne cherchait pas à percer les fonctionnements de son dôjutsu mais réfléchissait à un sentiment familier.

Le regard de l'adversaire, la douleur au corps et le goût du sang semblaient lui rappeler des souvenirs, mais rien ne revenait. Son plexus sentait encore le pied d'Homura comme s'il y était resté. Le coup avait était fulgurant et douloureux. Mais... il n'avait pas si mal. Mikami en frémissait presque. Loin du sadomasochisme (très malsain pour un shinobi), c'était l'émotion provoquée par le combat qui l'envahissait et qu'il appréciait. Modérant sa respiration qui s'était accélérée, il ressentait son souffle traverser les zones endommagées de sa cage thoracique, provoquant à chaque fois un relan de vive souffrance un peu moins forte et étalée au fur et à mesure que ses exhalations ralentissaient.

Bon. Le capitaine était maintenant démonstratif quant à ses intentions de pousser son nouvel élève dans ses retranchements sans lésiner sur la force qu'il appliquerait. De son côté, le genin devait maintenant lui montrer le fer dans lequel son corps avait été forgé, même s'il n'était pas encore en état d'en réutiliser les pleines capacités. Le jaune de ses yeux se mit à trembler, comme si l'intérieur de ses pupilles se mettait à fumer et bouillonner. Ils se déposèrent sur l'arme que le jônin arborait, une longue et large épée à la lame aux couleurs disparates qu'il n'hésitait pas à utiliser. Il devait prendre les devants avec elle, sans attendre de se faire lui-même attaquer et montrer qu'il n'hésitait pas à se mouiller quitte à ce que la portée de son prochain assaut soit considérée comme disproportionnée... les conditions étaient particulières, alors il se le permettrait.

Le garçon aux cheveux noirs et au teint pâle décolla l'une après l'autre ses épaules du bois dans lequel il était enfoncé, laissant tomber des brisures à ses pieds. Il souleva ses bras et joignit ses mains. Sous la douleur du précédent coup ses gestes tremblaient, mais son regard déterminé montrait qu'il n'allait pas s'y arrêter. Trois clones apparurent. À ce niveau il n'invoqua que des clones inconsistants, et tous les quatre étaient positionnés en un losange étiré sur les côtés. Un seul était capable de frapper, mais tous avaient le même regard.

*Cette fois, je me le fais.*

Ils fendirent. Tous les Mikami dans le même temps, soulevant même un homogène nuage de poussière dans une formation se dirigeant comme une flèche sur les deux Homura. Les trois genin à l'avant accélérèrent tandis que le quatrième courait en retrait. Ceux sur le côté se détachèrent de la formation et dépassèrent le premier pour arriver sur les côtés du clone, brandissant chacun un poing dans le même temps. Le vrai pouvait se trouver parmi eux et peut-être dès lors le frapper, mais de quel côté ? Parfaitement synchrones leurs attaques s'approchaient du visage du kage bunshin... et passèrent toutes deux au travers comme s'ils étaient deux fantômes.

Ainsi apparut le Mikami qui n'était pas resté en retrait, se présentant face à son sensei le sourire aux lèvres comme s'il le prenait par surprise après lui avoir laissé penser que celui caché derrière était le vrai qui se protégeait. Mais lui qui courait devant n'avait pas ralenti et brandit à son tour le poing devant le faux Homura... mais une de ses hanches passa au travers de Kuraï, et comme un oiseau le quatrième fusa au-dessus de leurs têtes kunai à la main, sautant vers le vrai sensei. Il lança son arme alors à bout portant sur ce dernier comme dans un duel entre deux shinobi restés en retrait...
Le clone du capitaine aurait pu essayer de bouger pour le contrer, il aurait senti son épée se bloquer.

Changement d'ambiance (musicale)

Celle-ci avait en fait traversé le vrai Mikami, qui retenait la lame de sa main gauche sur lesquelles coulait son propre sang. Ce jeune homme n'hésitait pas à se mouiller quand c'était nécessaire et pas que de sa sueur. La scène du kunai qui se déroulait au-delà de leurs yeux était illusoire, mais le poing du genin qui courait depuis le début à la tête de ses clones était bien réel et se trouvait à bien moindre distance du visage du clone que ce qu'il en avait besoin pour le frapper. Sa main fermée et serrée n'avait pas freiné depuis le début...

- AaaaaaaaaaaAAAARH !!!

Le cri et les yeux emplis de rage de vaincre et de détermination, il s'apprêtait à frapper le visage du kage bunshin de son sensei qu'il espérait toucher assez violemment pour le faire disparaître, alors que celui-ci avait une partie de son sabre au milieu de sa chaire sanguinolente. Ainsi Mikami pourrait aussi voir jusqu'où Homura était prêt à aller...

Spoiler:

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Sur le coup Homura fut bien étonné par tant de zèle. Car si il avait put déterminer avec précision lequel était le véritable Mikami puisque ce dernier n'avait tout simplement pas pris la peine de se dissimuler au moment de la création de ses trois malheureux clones illusoires; réussissant à parer ou plutôt à se rendre compte qu'il n'avait pas besoin de parer les assauts de ces deniers, il ne tarda pas à comprendre que le jeune homme était prêt à aller très loin. En effet il n'avait pas hésité à se mutiler pour arriver à bloquer le Kage Bushin tandis que son projectile était déviée par un second lancé par le véritable Capitaine.

Et bien que Homura était enclin à qualifier un tel acte de courageux, il savait pertinemment que cela impliquait également une part de folie du fait des risques inconsidérés qu'un combattant prenait au cours d'une telle manoeuvre. Ainsi il était temps pour le Jisetsu de montrer à son élève que prendre des risques était une bonne chose, mais qu'à trop jouer avec le feu il risquait surtout de se brûler. Une expression qui se manifesta ici de manière littérale au vu de la technique employée par Homura. Car si il n'avait pas souhaité prendre le risque de déplacer son sabre ou encore employer une technique d'affûtage de peur de causer à son élève de très graves blessures, il ne comptait pas pour autant se laisser faire.

En effet il ne lui fallut qu'un instant pour libérer de tout son corps, et ceux grâce au contact physique qu'il avait avec Kuraï, un épais et brûlant nuage de vapeur noire. Et si il avait volontairement réduit la chaleur dégagée par sa technique, son pouvoir de répulsion guère était abaissé et il ne s'étonna pas de voir Mikami revoler au loin alors que son assaut venait d'échouer. Et puisque son sensei savait pertinemment que ce dentier n'était pas encore Ko et ceux volontairement, il décida qu'il était temps de mettre un terme à tout ceci en dissipant lui-même son clone.

Et ce juste avant de s'adresser à celui qui sans le savoir s'était jeté quelques secondes auparavant dans la gueule du loup. Son ton étant alors plutôt autoritaire puisqu'il comptait faire passer une message clair à cet excité.

"Il va falloir que tu revois tes stratégies. Il n'y a rien de plus insensé que de combattre un sabreur doublé d'un Jisetsu au corps à corps alors que tu n'es toi-même pas un as dans ce domaine. Tâche de retenir cette leçon si tu ne veux pas finir éventrer. Et surtout lorsque tu uses de clones illusoires ou consistants de la sorte, essaie toujours de te cacher un minimum pendant leur dissimulation ou au moins en produire suffisamment pour éviter d'être localisé aussi facilement."

Il attendait de voir la réaction de son interlocuteur qui venait tout de même de prendre une sacrée dérouillée.

- Tâche de retenir cette leçon si tu ne veux pas finir éventré.

Quelle leçon, se demanda-t-il ? Ne pas combattre un Jisetsu, ou ne pas se montrer insensé ? L'enseignement du jônin était évident, peut-être même trop et ce jusqu'à se perdre en route sur le chemin de la pertinence. Et puis qu'était vraiment sensé en ces temps et ces conditions ? L'ironie de cette remarque le frappa au plus profond de lui-même au point où son esprit des plus enfouis s'adonna à un rire qui lui fit oublier un instant la douleur. Il n'y avait absolument rien de personnel avec Homura... mais en y réfléchissant Mikami se dit qu'un shinobi ne peut fixer de frontière entre le raisonnable et l'irréfléchi, lui qui s'évertue à apprendre des techniques de plus en plus destructrices dans le but de protéger sa terre et son peuple ; et ce qu'il se trouve en haut comme en bas de l'échelle. Alors à côté aller s'exposer au tranchant de la lame de l'adversaire lui semblait même assez modeste.

- ... Et surtout lorsque tu uses de clones illusoires ou consistants de la sorte, essaie toujours de te cacher un minimum pendant leur dissimulation ou au moins en produire suffisamment pour éviter d'être localisé aussi facilement.

Il leva les yeux au ciel, comme pour réfléchir ou chercher entre les nuages les images des précédents faits alors qu'il se trouvait dans la même position que quelques secondes à peine auparavant ; mais un peu plus enfoncé dans le tronc cette fois-ci, ça en devenait limite confortable creusé comme ça. Il ne valait mieux pas tenter un autre assaut, le ninja risquerait de le casser avec un nouveau choc du dos à vouloir encore mieux s'y installer. Et puis il avait sûrement reçu assez de coup pour une première rencontre, assez en tout cas pour comprendre son plus grand tort de la journée. Mikami finit par rebaisser la tête en crachant une nouvelle fois du sang dans l'herbe, nonchalamment, se reconnaissant l'erreur qu'il avait commise.

Cela lui semblait pourtant un principe de base du shinobi, ne pas se laisser submerger par ses émotions - donc réciproquement laisser dominer les méninges et le discernement. Cependant il s'était laissé envahir par l'excitation du combat et le manque qu'il en ressentit, omettant ainsi de vraiment s'appliquer à la dissimulation de son vrai corps. Ça puait l'éloignement du terrain et de l'exercice, et jamais on ne l'y reprendrait. Nul besoin par contre de le promettre corps et âme à son nouvel instructeur, la meilleure preuve de l'application de cette correction lui serait fournie dans les actes ; alors user de sa salive était inutile. De toute façon le goût du sang était bien trop... enivrant.

Le jeune homme prit une grande inspiration, entre le soupir et le recouvrement peiné des forces. Les hostilités étaient apparemment terminées, et l'heure était aux explications. Non pas qu'il regrettait la bataille - malgré ses convictions, sa nature profonde n'en était pas transformée - mais il avait hâte d'en savoir plus sur la prochaine étape. En y repensant le duel s'était très vite engagé, son sensei avait fait jaillir un clone pour directement l'empaler à peine avait-il fini sa phrase. Haha, lequel était le plus excité des deux alors ? Mais avant qu'ils n'enchaînent, il se devait de clarifier sa façon de voir l'inconcevable risque qu'il avait pris pour que son vis-à-vis puisse savoir réellement à quoi s'en tenir s'il comptait vraiment faire un bout de chemin avec le garçon aux yeux jaunes et sombres.

- Soit, mais je ne veux pas que vous vous mettiez à penser que je ne mesure pas mes ardeurs.

Marqué par le flegme qui dominait son visage, son ton était calme et régulier même malgré les coups qu'il reçut dans le thorax. Il se laissa glisser le long de l'arbre sans fléchir ses jambes qui au fur et à mesure repoussaient les feuilles mortes, puis finit par se retrouver assis les mains entre les cuisses.

Bien sûr il y avait le risque que vous me tuiez, mais jamais vous ne l'aurez fait et j'ai joué avec cette certitude. Disons que c'est comparable à... un kage qui voudrait tuer celui d'un autre village. Même s'il le peut, s'il le veut, le faire reviendrait à déclarer la guerre entre les deux pays. Au final ce n'est pas qu'une question de force, c'est dans la tête que ça se passe. Je combats aussi avec ce genre de considérations, on ne peut pas les négliger. Même si j'avoue qu'on peut être surpris à chaque instant, les libertés que prend la Vie sont tellement imprévisibles...

Puis son esprit eut l'air de s'en être aller, sa dernière phrase ayant fait fuir sa concentration déjà si fébrile. Ses yeux paraissaient bloqués et son visage évasif. En quelque sorte il méditait, le thème qu'il abordait pouvant être tant extrapolé et sujet à longues discussions que répondre à toutes les répliques de sa seule conscience lui faisait perdre son pied-à-terre.
Si cependant il prenait la peine de soigner l'image qu'Homura pourrait avoir de lui, c'était parce qu'il commençait à l'apprécier. Il ne pouvait pas pour autant le connaître malgré ce qu'il lui avait déjà montré en si peu de temps ; mais il entrevoyait quelque chose de familier en lui, et en quelques sortes s'y retrouvait. Alors Mikami pensa pouvoir s'estimer heureux de l'avoir comme sensei car il sentait que leur alliance finirait par porter ses fruits. En attendant, il fallait que le professeur enregistre l'énergie - ô combien infime ou démesurée pouvait-elle être - qu'il avait dépensée pour repousser le jeune homme qui n'avait utilisé que des artifices pour combattre, et qu'il s'en serve pour la prochaine fois où ils auraient à se frotter l'un à l'autre. Car cette fois là il aurait bien plus de tours dans son sac et ne commettrait plus ce genre d'erreurs.

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Le Capitaine ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il entendit ce que le jeune Mikami au bord de la rupture physique avait à lui dire. Ce dernier l'avait étonné de par sa grande confiance en ses facultés d'analyse psychologique. Lui qui avait considéré qu'un Capitaine n'oserait jamais embrocher un membre indécis pour le simple plaisir de lui montrer son erreur. On pouvait dire qu'il avait eu de la chance de tomber sur Homura. Car mine de rien il se considérait comme bien plus compatissant que l'imposant Capitaine de l'Ôda, et il se demandait comment ce dernier aurait réagi face à ce genre de situation.

Il n'empêche que de son côté il ne pouvait que rester étonné par ce genre de clairvoyance bien qu'il se devait de mettre en garde le jeune Mikami contre lui-même.

"Je suis content de voir que tu es loin d'être idiot. Tu as à la fois fait preuve d'intelligence en arrivant à la conclusion que je ne risquerais pas de te tuer simplement pour te faire voir ton erreur, mais aussi de stupidité puisque je maintiens le fait qu'engager le combat au corps à corps avec un sabreur expérimenté alors que tu n'es toi-même qu'un simple novice aussi habile sois-tu dans le cadre d'un combat rapproché."

Rengainant à cet instant son imposant sabre Kuraï dont la voix imperceptible pour le commun des mortels excepté son propriétaire criait sa soif de sang depuis qu'elle avait gouté celui de ce jeune homme. Il reprit une nouvelle fois la parole d'une voix forte et claire:

"Maintenant je peux te dire avec certitude que mourir dans le cadre d'un combat n'est pas forcement la pire chose qu'il puisse arriver à un shinobi. Tu as certes éviter la mort, mais si tu avais eu le même raisonnement que pour moi en ce qui concerne un ninja ennemi qui tenterait de te capturer, tu serais à l'heure actuelle à sa merci. Disons que c'est comparable à un Kage qui aurait bien plus intérêt à capturer au lieu de tuer celui d'un village concurrent pour reprendre ton exemple. Eviter de mourir c'est bien, mais si c'est au prix de sa capture ce n'est pas digne d'un agent du Johô. Donc à l'avenir concentres-toi plus sur une stratégie visant à neutraliser ta cible sans risquer de te mettre dans un tel état, nous ne sommes pas des guerriers sanguinaires mais des agents d'élite qui prévoient toujours une sortie de secours au cas où les choses tourneraient mal."

Et c'est suite à cette petite leçon de moral version Johô qu'il alla se saisir de Mikami avant de s'envoler en direction du centre hospitalier du Shozaishi.

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La voie de l'enseignement (PV Yorurai Mikami)

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