N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 Le cerf et le papillon [Natsuki]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Konoha
Yamanaka Ayumi
Yamanaka Ayumi
Informations
Grade : Nidaime Hokage
Messages : 1281
Rang : S

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyDim 27 Mar 2016 - 0:42

J’avais passé trois jours, trois jours ENTIERS dans mon lit, roulée en boule, éveillée trois ou quatre heures pour passer le reste du temps à évacuer tout ce stress, toute cette fatigue et toutes ces douleurs qui tiraillaient mon corps. Je serais bien restée là toute ma vie, mais le boulot reprenait, et Konoha avait déjà bien attendu comme ça (même si dans le fond, des gens ont attendu plus que ça, regarde Joe Dassin, qui attend encore en haut de sa colline, zaï zaï zaï zaï). Je me levai donc, un peu après dix heures. Pour être franche, je ne reprenais le travail que le lendemain, mais le retour de Nami avait été consacré à la lecture des rapports des Konohajins à Suna durant le drame, et un particulièrement m’avait interpellé : celui de Natsuki.

Natsuki n’était pas mort suite à l’attaque terroriste sur Suna. Au fond, quand on y pense, les chances de mourir du terrorisme sont d’une sur cent seize millions, soit près de zéro. Pour te donner un ordre de grandeur, t’as dix fois plus de chance de gagner le gros lot du loto, et toi comme moi on sait très bien que ça n’arrivera pas (tout simplement parce que c’est toujours dans la capitale qu’ils gagnent, pas à Konoha). Là bien sûr je m’adresse à tous les Hijins, parce que si tu habites dans un pays en proie à une guerre, tes chances de mourir sont d’une sur trois cent cinquante (et inutile de le mentionner mais tes chances de gagner au loto sont nulles puisque, je le répète, les gagnants sont toujours dans la capitale du pays du feu). Au regard de ces probabilités, un constat s’impose : Natsuki n’avait rien d’un rescapé. Je ne vois pas pourquoi on en fait tout une montagne à base de promotions, d’éloges, de poèmes et autres calembours de hautes voltiges. Moi une fois j’ai sauvé un enfant, hein : un gars m’a abordé, et m’a demandé si je voulais lui faire un enfant. Ce à quoi je lui ai dit « Non, si j’ai un enfant je risque fort de le tuer » … Et voilà, j’ai sauvé un enfant. Est-ce que ça valait vraiment le coup de réclamer une fête de 1200 personnes, et un sujet dans le journal du soir, bon. Moi je suis restée humble. Puis bon, combattre un Bijuu, tuer un Furyou, ça va, hein, oh, hé, bon, hein, voilà.

Non par contre ce qui me turlupinait (et c’est bien de réutiliser ce mot trop oublié de nos jours. Ya « turlupiner » et « mâchicoulis », dans le genre mots qui reviennent à la mode, quoi) c’était cette lettre que j’avais posé sur ma table avant de partir pour le pays des Vagues. Cette lettre que le Nara m’avait demandé de lui remettre en partant de Suna et que, malheureusement, je n’avais pu rendre pour cause de demande expressive de l’Aburame pour quitter les lieux. Il devait peut-être être trop tard, mais j’avais une petite voix qui me disait « Vas lui rendre cette lettre, et de préférence dans ses appartements ça fait un moment qu’il n’y était pas allé pour discuter ». M’habillant (quand même), je sortis, une lettre à la main, en direction des appartements de Natsuki. Je m’arrêtai en chemin pour prendre une boîte de chocolats.

Ouais là encore, vous allez ruminer en me disant « Mais wow Mizuki, t’es originale putain ! », ce à quoi je répondrais « remarque judicieuse jeune gourgandin, mais la vie n’est pas toujours juste, regarde ce qu’elle a fait d’un Jisetsu un peu trop connu prénommé Demon ». Puis se pointer avec des artichauts, bon, on va pas se mentir, c’est pas des plus classes pour se pointer chez quelqu’un. Nan, des chocolats c’est bien, c’est passe partout. Et s’il en veut pas je les reprendrais. Je vais peut-être pas lui offrir, en fait…

Je frappai à la porte (puisqu’on m’a informé que la sonnette n’était toujours pas réparée), et le Céruléen m’ouvrit, de toute sa classe et sa splendeur de SSS. J’affichai un grand sourire.

    - Ah. On m’avait dit qu’entre vous et Ichibi, quelqu’un s’était fait salement amoché et était défiguré. Déjà que le démon n’était pas fort beau avant…

Aha, aha. Quelle grosse marrade.

    - Hum. En fait je suis venue vous apporter ceci.

Je tendis la boîte de chocolat.

    - Et ceci. Avec mes excuses pour le retard.

Je lui tendis la lettre. Qui n’était pas décachetée : comme il me l’avait demandé.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyLun 28 Mar 2016 - 17:52

Après y avoir passé bien plus de temps que prévu, voire que nécessaire, Natsuki avait enfin quitté Suna. Adieu le sable dans les vêtements et les chaleurs ardentes, bonjour les hivers pourris et la sale tête de Miko qui lui aboie des ordres dès le matin. Qu'il était bon de revenir chez soi.

Installé dans la cuisine, il achevait de ranger la marchandise plus ou moins illégalement importée du Pays du Vent dans ce RP, où personne n'avait jugé bon de venir lui parler ou de l'arrêter. La vie était curieuse tout de même. Il avait survécu à une guerre civile – avec une chance de quinze million neuf cent quatre-vingt dix neuf mille neuf cent quatre-vingt dix neuf –, vu des membres de son Village mourir, constaté un Ordre ninja complètement contrebalancé par trois pelés et deux tondus, et été forcé d'envoyer des excuses à Kioshi Yamada pour le fauteuil roulant inconfortable qu'il avait détruit en combattant Zo. Et malgré cela, il en était juste là, à ranger des boites de céréales dans sa cuisine, loin de tout traumatisme psychologique. A croire que là était son quotidien. La réalité n'en était pas trop loin cela dit, mais c'était une autre raison qui se tenait derrière son attitude : son séjour à Suna lui avait permit de remporter une bataille depuis longtemps désirée. Une bataille sur lui-même.

Le monde lui apparaissait à nouveau différent, baigné de couleurs qu'il ne pensait plus revoir un jour. Tout n'était pas revenu comme avant, loin s'en fallait, mais après tant de temps, il retrouvait à nouveau des sens et des envies oubliés. Celle de tuer n'était plus qu'une infime pensée en arrière-plan, plutôt qu'une obsession singulière hantant ses journées. Il se sentait enfin vivant, et maître de ses choix plutôt qu'esclave de ses pulsions. Il se serait presque mit à fredonner si des coups sur sa porte ne l'avaient pas averti que quelqu'un souhaitait le voir. Ce fut le bras droit du Hokage – Mizuki, pas sa prothèse mécanique qui telle la Chose venait lui rendre visite en courant sur ses doigts – qu'il découvrit sur son palier.


« Un compliment douteux et une boite de chocolat... Si vous nourrissez l'espoir que l'on couche ensemble ce soir, c'est plutôt mal parti. »
répondit-il en haussant un sourcil.

Déjà parce que c'était une Aburame.

Ce n'est qu'ensuite qu'elle lui présenta une vieille lettre qu'il s'était écrit par le passé, et qu'il lui avait demandé de lui remettre le jour de son départ de Suna, au cas où. Pour les délais, c'était assez raté...


« Je vois. Mieux vaut tard que jamais j'imagine. »
dit-il en étudiant l'enveloppe toujours scellée.

Il reporta ensuite son attention sur Mizuki.


« Venez, entrez si vous avec un peu de temps. J'aimerai discuter avec vous. »


Son invitation s'accompagna d'un geste de la tête. Il la fit entrer et déchausser, avant de la conduire dans la cuisine, où quelqu'un les attendait déjà attablé. Installé sur le côté banquette, les jambes croisées et un bras négligemment jeté derrière le dossier, Zo les observa arriver sans esquisser le moindre geste. Il avait plutôt bonne mine, si l'on ôtait le fait qu'il était mort.


« Installez-vous où il y a de la place. Je vous sers quelque chose à boire ? »


Tandis qu'il avait le dos tourné pour faire le service, un bobble-head à l'effigie de son propriétaire placé au centre de la table garda un œil sur la jeune femme, la régalant de son plus beau sourire figé.

Spoiler:


« Bien. »
commença Natsuki en prenant place à son tour. « Si vous me racontiez ce qu'il s'est passé à Konoha pour que Miko et vous-même ayez besoin de partir en urgence de Suna ? Je ne vous blâme pas d'avoir raté les festivités du lendemain, bien entendu. Le coup du Kaïho-Shaï, personne ne pouvait vraiment le prévoir. Mais je suis curieux d'apprendre ce qu'il s'est passé. Ici, ou à Nami. Je suis parti depuis un moment, et j'ai raté tous les événements internes auxquels j'aurai voulu participer plutôt que de me tourner les pouces au soleil. Du coup une remise à niveau ne me ferait pas de mal, vu que je ne lis jamais les Rp des autres. »

Il laissa Mizuki lui faire un résumé des événements récents - si elle acceptait de le faire -, et consulta en même temps le contenu de sa lettre, qu'il descella. Il la parcouru brièvement des yeux, les écrits correspondaient à ses souvenirs. Heureusement... Ce courrier aurait dû servir d'assurance à Konoha, en anticipation d'un incident fâcheux qui aurait pu arriver au Nara tatoué. D'où l'intérêt de le lui remettre avant le départ de Mizuki de Suna. S'il n'y avait pas eu de concordance entre sa mémoire et ce qu'il s'était écrit, à l'heure d'aujourd'hui, il n'aurait peut-être même pas été au Village de la Feuille pour s'en apercevoir...

La feuille tenu à bout de doigts et pendu vers le bas, il attrapa de l'autre main sa figurine à tête dansante. Il actionna un petit bouton situé à l'arrière du crâne, et aussitôt, des yeux jailli un impressionnant trait de flamme, qui calcina le papier en un instant. Il reporta ensuite son attention sur son invitée, dont il écouta la fin du récit avec naturel.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Yamanaka Ayumi
Yamanaka Ayumi
Informations
Grade : Nidaime Hokage
Messages : 1281
Rang : S

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyMar 29 Mar 2016 - 20:45

    - Si j’avais voulu coucher avec vous mon cher Natsuki, je vous aurais amené quelque chose de plus personnel qu’une boîte de chocolats.

Mais ça, c’est ce que j’aimerais faire croire. Laisse-moi t’expliquer, petit freluquet curieux, la dernière fois que j’ai essayé de faire la pâtisserie, histoire passionnante ayant comme sous-titre « Comment foutre en l'air un après midi et deux plaquettes de beurre ». J’me baladais sur l’avenue, le cœur ouvert à l’inconnu, j’avais envie de dire bonjour à n’importe qui (t’es un vrai (ou un vieux, au choix), si tu viens de lire cette phrase avec une petite mélodie), quand soudain, j’eusse envie (ouais alors là on n’est pas trop raccord sur le temps mais je trouve que ça fait bien, « j’eusse envie ») de faire de la pâtisserie. Achetant tous les ingrédients nécessaires, je rentrai chez moi, ouvrant la télévision pour tomber sur cette fabuleuse émission de l’après-midi avec cette femme blonde qui traite de sujets de sociétés et de controverse, du type : « A-t-on le droit d’aimer quand on a trois mentons et qu’on s’appelle Pierre-Micheline ? ». L’angoisse.

J’ai donc mélangé dans un saladier, suivant une recette de ma chère mère, les œufs et le sucre, avant de verser la farine « en fine pluie tout en remuant ». Et là tu vois venir le premier problème, alors que c’est l’étape une, parce qu’avec ma dextérité incroyable, la « fine pluie de farine » s’est vite transformée en « tempête de farine de force 12 », parce que j’ai pas réussi à remuer en même temps. Mais bon, j’avais juste des grumeaux, alors j’ai continué, insouciante que je suis. Ensuite j’ai dû ajouter à la pâte des pommes coupées en fines tranches (mais bon, c'est chacun son truc, là c'est pour faire un gâteau aux pommes mais tu peux faire un gâteau au chocolat, aux poires, au Babybel… Tu fais bien ce que tu veux). Ça j’ai géré. Bon par contre après on m’a demandé de « chemiser un moule à manqué avec du beurre et de la farine »… Ouais… A rayures ou à carreaux ? Mouarf mouarf, c’est tout pour moi. Enfin cela dit on peut souligner le nom judicieux de « moule à manqué », même le moule se foutait de moi. La confiance règne. Bref, la cuisson. Je devais initialement enfourner ledit gâteau pendant 25 minutes à thermostat 4 et vérifier la cuisson régulièrement. Or, au bout de 19 minutes, l’individu sembla être hostile à toute coopération et refuse la cuisson. Au bout de 23 minutes, l’enfoiré individu a profité d’un moment d’égarement de ma part (Pierre-Micheline avouait qu’il avait aimé Jean-Martine qui n’avait que deux mentons et que donc leur idylle n’avait jamais vu le jour) pour cramer juste sur le dessus, comme s’il souhaitait entrer en communication avec moi pour me dire « Je t’emmerde, pauvre dinde ». A bout de 37 minutes, le mort-à-mes-yeux individu est entré dans une phase de révolte, commençant à fumer de partout et dégageant une odeur insolite (comme le jour où j’ai mis mes cheveux trop près d’une bougie).

Bref, j’ai donc sorti le gâteau du four en l’insultant de tous les noms d’oiseaux (j’aime cette expression, genre « Olala, espèce de… de… de pivert ! ») et j’ai sorti un paquet de pépitos pour terminer la journée. Donc même si j’avais voulu coucher avec, finalement, je me serais ramenée avec des chocolats. Tout ça pour dire que je suis prude et que je suis ici sans aucune arrière-pensée. J’entrai à sa suite, admirant la magnifique décoration de sa demeure, composée, entre autre, de ce magnifique bobble-head, quelque chose de très sain et de très original.

    - Je m’en suis voulue un temps d’avoir dû partir et de ne pas avoir pu aider à Suna. Mais au fond, ma présence n’aurait pas changé grand-chose. Je vois mal ce gars bizarre masqué se dire « Oh non, Mizuki est là, flûte, reportons cette attaque à un autre jour ».

Je souris légèrement, m’asseyant là où il me dit de m’assoir (et il me l’a dit, mais il va le confirmer bientôt en tournant cette situation à la dérision, vous allez voir. Enfin cela dit, s’il la tournait en situation épique, avec une musique géniale, j’avoue que ce serait encore plus étrange).

    - Le Seigneur du Pays des Vagues a envoyé un lettre de menace au nôtre en prenant comme appui nos… investigations il y a de ça quelques mois. Or, lesdites enquêtes avaient mené à des constatations assez graves quant à la situation à Nami et de la gestion calamiteuse de son seigneur. En plus de tout cela, il est à noter qu’un clan obscur de Nami aurait attenté à la vie de notre Daimyo. On a donc dû sans plus tarder intervenir, d’où notre départ. D’abord diplomatiquement, auprès des capitaines, vassaux et du Daimyo lui-même, puis malheureusement militairement au vu du refus catégorique de ce dernier de se rendre et d’avouer ses crimes. J’ignore pour le moment s’il est mort – d’ici deux ou trois jours normalement – mais en tout cas, le Pays des Vagues a été annexé à celui du Feu au terme de cette conquête. Des jugements et des décisions sont encore à prendre sous peu, mais voilà : vous avez le fin mot de l’histoire.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyJeu 31 Mar 2016 - 10:26

La tête légèrement penchée sur le côté, et les bras croisés sur sa poitrine pour mettre en valeur ses pectoraux cachés sous son T-shirt non moulant, - le refus net de Mizuki lui fit regretter de ne pas avoir investit 10 rangs dans l'aptitude '' charisme '' - Natsuki fit le point sur ce que Mizuki venait de lui révéler, et formula ses propres conclusions sur les événements récents.

« Le moins que l'on puisse dire est que vous êtes optimiste sur les délais. Car les deux à trois jours, nous y serons demain, et je n'ai guère l'impression que la narration ai beaucoup avancé depuis. Enfin, l'optimisme est un peu la marque de fabrique de Konoha. Qui d'autre aurait déjà intégré le quartier des Senritsu à la carte toute fraîche du Village de la Feuille autrement ? Une carte magnifique au passage, mais le talent et l'investissement fantastique de vos collègues ne sont pas à l'ordre du jour. »


Un peu de sérieux s'imposait, à plus forte raison qu'il ne pouvait pas gagner contre Mizuki dans ce domaine là.


« Donc si je résume bien, notre Daimyo a été menacé par le Pays des Vagues – où nous avons agit sans en référer à notre Seigneur -, et il n'a rien fait en conséquence. Un clan de là-bas a attenté à sa vie, et une fois encore, il n'a rien entreprit pendant que nous, nous avons demandé poliment au Daimyo des Vagues de se destituer. Puis enfin, devant son refus d'abdiquer, le Village de Konoha lui a roulé sur le visage, annexant ainsi militairement le Pays des Vagues à celui du Feu, encore et toujours sans l'aval de notre Seigneur Hijin. Voilà qui ne va pas arranger nos relations avec Lui. »


S'en était à se demander qui (se) servait (de) qui. Toutefois, les actions entreprises n'apparaissaient comme de l'insubordination aux yeux du Nara tatoué.


« Ce serait je pense faire preuve d'une naïveté proche de la sottise de croire qu'Il comprendra que nous ne lui apportons peut-être pas ce qu'Il veut, mais ce dont Il a probablement besoin. Enfin, avec la situation politique actuelle, Il doit avoir un peu les mains liées, mais cet... incident risque de devenir un argument de plus en faveur des nationalistes. Je ne comprends pas leur désir de réformer l'Ordre des shinobis. Ce qui viendra après ne sera jamais que la même chose sous un autre nom. »


Natsuki porta un regard absent sur Mizuki, comme absorbé par ses propres pensées dans lesquelles il s'efforçait de mettre un peu d'ordre.


« Vous ne pensez pas que Konoha aurait besoin de quelque chose de similaire, Mizuki ? »
questionna-t-il après un moment de silence que Zo ne se risqua pas à perturber. « Une équipe indépendante de l'autorité du Hokage j'entends – voire même de sa connaissance - qui œuvrerait sous sa propre responsabilité, et qui s'occuperait de lui apporter ce qu'il a besoin plutôt que ce qu'il veut. Un petit groupe qui travaillerait dans l'ombre, bénéficiant au Village de la Feuille, mais qu'en cas de soucis, l'Hokage pourrait se laver les mains de toutes responsabilités. Au vu des temps actuels, Konoha aurait tout à y gagner, vous ne pensez pas ? »

Le ton du Nara tatoué était d'un sérieux à ne laisser aucune place à la plaisanterie dans ses propos. Mizuki était une jeune femme intelligente et capable, elle l'avait prouvé à plus d'une reprise. Aussi, Natsuki n'avait pas besoin de lui faire un dessin : sa question était une proposition à mots couverts de fonder avec lui cette organisation. Une organisation qui existait déjà, à l'insu de tous, ou presque.

Les tic-tac de l'horloge murale s’égrainèrent dans le silence, tandis que le Nara tatoué ne quitta pas des yeux son invitée. Un presque silence qui fut brisé par une très courte mélodie de trois notes.


« Ciel, déjà 11 heures 30. »
s'exclama Natsuki avec une voix beaucoup plus naturel. « Il va falloir que je songe à préparer le repas. Vous restez pour manger Mizuki ? Le plat est garanti sans insectes aujourd'hui. » précisa-t-il avec un sourire en coin.

Ce qui se passait à Suna était censé rester à Suna, mais bon...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Yamanaka Ayumi
Yamanaka Ayumi
Informations
Grade : Nidaime Hokage
Messages : 1281
Rang : S

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyMar 5 Avr 2016 - 16:44

J’avais avancé un pion, il en avait avancé deux. Miko ne m’en avait jamais parlé, restant évasive dès que j’évoquais toutes ces réussites qui n’avaient laissé aucune trace dans les archives ou dans les dossiers confidentiels. La prétendue infiltration du Nanadaime également : j’avais fouillé des heures tous les dossiers, et rien ne prouvait que Miko avait bel et bien été envoyée en mission par le village. J’avais laissé planer le doute, me convainquant personnellement que le dossier avait été perdu, emporté par le Rokudaime ou que sais-je encore. Pourtant, plus je devais fouiller, et plus certaines traces devenaient… floues, voire inexistantes. A la nomination du Yondaime, certains problèmes trouvaient des solutions miraculeuses pendant que certains shinobis n’étaient affectés à aucune mission officielle durant cette période de temps, ou à des missions inutiles, insipides ou totalement factices. Une certaine Haruno, Yamanaka Iji, Miko elle-même ou encore Natsuki : tous, malgré leur talent, se voyaient, à différents moment, affectés à des missions qui n’auraient jamais dû leur revenir, à des missions dont on ne peut mesurer la réussite ou l’échec, et ce parfois pendant plusieurs semaines.

    - Vous voulez dire, une espèce d’organisation secrète qui agirait pour résoudre les problèmes compliqués du village, pendant que Konoha les couvrirait sous des missions bateaux ou fictives ? Comme disons par exemple : infiltrer une organisation criminelle dont l’origine est Konohajin et faire en sorte de la démanteler ?

J’avais dit ça avec le plus grand naturel du monde, ne regardant qu’à peine Natsuki et jouant avec la tête de… lui-même sur la table, qui dodelinait dangereusement au fur et à mesure de mes impulsions. J’avais depuis longtemps fait le lien avec cette organisation : l’incapacité de Miko à répondre à mes interrogations, ou cette volonté de refuser avec le plus grand détachement cette promotion que je lui soufflais depuis maintenant plusieurs semaines… Je relevai la tête, un léger sourire aux lèvres.

    - Je ne suis pas dupe, même si encore ignorante sur une grande partie de toute cette histoire. Vos propos ne font que corroborer mes pensées : il existe bel et bien une organisation agissant dans l’ombre des Konohajins et des administrés, pour l’intérêt du village.

Pause dramatique, coupée uniquement par l’horloge qui tiquait à chaque seconde. J’en ignorais tout, pour être honnête, jusqu’à son nom, si tant est qu’elle avait un nom. Je soupçonnais juste fortement son existence, et au fond de moi, en voulait à l’Hokage de ne m’en avoir jamais parlé.

    - Quant à savoir si oui ou non elle est utile, je dirais que ça dépend des points de vue. Mais laissez-moi vous proposer un accord. Parlez-moi de cette organisation. Ou, si je me trompe sur toute la ligne, parlez-moi de votre projet d’organisation. A la suite de quoi, j’aurais une proposition que vous ne pourrez pas refuser.

A mon tour d’avancer mes pièces sur l’échiquier. J’avais essayé de prouver que je n’étais pas stupide : le Nara était un membre éminent du village, peut-être le ninja qui réussirait à vaincre Miko en l’état des choses. Je devais me montrer à la hauteur de ce qu’il était si je voulais qu’il me prenne un minimum au sérieux. La partie risquait d’être serrée : si mes déductions étaient justes, et vu que lui m’en parle alors que l’Hokage elle-même me l’avait caché, nul doute que cette organisation devait compter dans ses hautes sphères le Céruléen. Si j’arrivais à le mener là où je veux, j’y gagnerais, il y gagnerait, Konoha y gagnerait. Mais il ne fallait pas précipiter les choses.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyVen 8 Avr 2016 - 20:23

« Plutôt futée la demoiselle. »
« Tu en doutais ? Je ne l'ai pas choisi par hasard tu sais. Je savais qu'elle arriverait à remonter la piste si je lui laissais quelques traces. »


Affairé à sa cuisine, Natsuki tournait le dos à Mizuki tandis qu'il découpait avec un geste expert toute une famille de légumes. Sa posture était détendue, et à aucun moment il ne tiqua sous les paroles de la jeune femme, qui se révéla aussi brillante que ce qu'il attendait d'elle. Peut-être même un peu trop pour son propre bien.


« Vous avez plutôt bien résumé ce que pourrait être cette organisation. »
lança-t-il par-dessus son épaule. « Sauf sur un point peut-être. Expliquez-moi quel intérêt aurait-elle à être couverte par le Village, alors que le but est justement de ne pas y être rattachée officiellement ? Je veux dire, autre que celui d'attirer une recrue intéressante en plus de risquer de griller sa couverture ? »

Une douce odeur de légumes baignant dans une sauce en train de cuir à la marmite commença à se répandre dans la pièce. En parallèle, une carcasse de poulet découvrait à quelle vitesse il était possible d'être dépecée, désossée et découpée sous les doigts du Nara tatoué et son couteau, lequel semblait d'ailleurs bien plus à sa place dans les mains d'un tueur à gage qu'un cuisinier.

Mais sous son air détendu et son esprit occupé, Natsuki s'intéressait de très près à Mizuki. Non, elle n'était pas dupe, très loin de là. Il lui avait donné l’interrupteur pour illuminer la pièce qu'elle avait depuis longtemps soupçonné, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne devait pas avancer avec précaution. Il avait toujours bouger ses pièces avec une réflexion scrupuleuse en amont, aujourd'hui ne fera pas exception à la règle : la partie était loin d'être gagnée pour qui que ce soit, et le faux pas pouvait avoir de fâcheuses conséquences.


« Eclairez-moi donc sur ces points de vue, voulez-vous ? Leur dépendance est-elle la même que pour celui d'un fonctionnaire achetant des moines pour des missions suicides au lieu d'envoyer des shinobi et celui qui les vend, ou plutôt comme celui d'un Village qui annexe des pays étrangers et celui de la Nation qui les accueille ? »


Un ananas, longtemps l'emblème du clan Nara avant que les moqueries ne poussent ledit clan à en changer, se retrouva tranché net d'un mouvement fluide. Son cœur ainsi révélé, Natsuki y traça de nombreuses lamelles dans le sens de la longueur qu'il transforma ensuite en cubes. La chair du fruit ne tarda pas à rejoindre celle du gallinacé dans la marmite, dont le feu doux continuait d’aromatiser la cuisine.


« Vous avez toute mon attention en tout cas, je vous écoute. Qu'avez-vous à proposer qui pourrait rendre ce projet possible ? Je veux dire, ce n'est pas rien de créer un organisme indépendant et secret au sein même de Konoha, d'avoir des locaux, un réseau d'informations autre que celui du Village, des ressources et garder malgré cela son existence inconnue de tous. Je pense que ce serait là qu'il conviendrait de creuser avant tout. En tant que nouveau Bras Droit du Hokage, vous devriez avoir une idée pour agir au mieux sans éveiller le moindre soupçon, non ? Car après tout, si une organisation comme celle-ci voulait pouvoir agir de sa propre volonté dans le dos du dirigeant – pour son bien, cela va de soi – il serait bien plus intéressant pour le Village qu'il n'y ai pas de trace à remonter. L'indépendance totale va de paire avec une responsabilité équivalente devant les actes commis. »


La forme de coccinelle que Natsuki tailla dans un morceau de carotte semblait sur le point de s'envoler, figée dans son élan. Avec sa jumelle retournée sur le dos, elles furent les seules à éviter la cuisson, le reste de la carotte épluchée et découpée finissant avec la garniture et la viande. Il n'y avait plus qu'à faire chauffer le riz.


« Mais avant toute chose, vous n'avez toujours pas répondu à la question qui m'intéresse le plus. »
averti-t-il en posant le couvert devant les places de Zo et lui-même. « Puis-je vous compter comme invitée à ma table ? »

Le jeu de Natsuki comportait des risques, mais il était loin d'en être dépendant, et ils étaient tous calculés.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Yamanaka Ayumi
Yamanaka Ayumi
Informations
Grade : Nidaime Hokage
Messages : 1281
Rang : S

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptySam 9 Avr 2016 - 18:41

    - Si l’on ne veut pas remonter jusqu’à cette organisation, il faut bien être couvert, non ? A moins que l’absence de certains shinobis clés lors d’évènements en faveur de Konoha soit considéré comme anodine ? Dites-moi, Natsuki : comment croyez-vous que j’ai eu vent de cette prétendue organisation ? Le problème de ne vouloir aucune aide, ou aucun lien avec l’administration de Konoha, c’est qu’elle ne peut dès lors plus vous couvrir. La mission de Miko au Shôraizen n’a pas été répertoriée. Donc deux solutions : soit elle a effectivement déserté et est une opportuniste avide de pouvoir qui a finalement renoncé à son statut de Nukenin parce qu’on lui offrait un poste prestigieux, soit elle a effectivement toujours été fidèle à Konoha et était en mission tellement secrète que Konoha n’était pas au courant. Et au vu de ce que Miko et même Iji m’ont dit, j’ai tendance à croire la deuxième solution. Et si personne ne vous couvre par des missions factices, l’organisation n’est en rien secrète. Regardez : j’ai réussi, n’est-ce pas ?

Arrêtons les faux-semblants : il était plus que certain que cette organisation secrète existait. Natsuki ne l’avouait pas, mais il le sous-entendait à demi-mots. Et le soutien de certains administratifs ou ninjas bien placés étaient indispensables, quoiqu’il puisse en dire : comment justifiez-vous une absence de plusieurs mois parfois si personne ne vous assigne à des missions ou n’explique de façon cohérent votre absence ?

    - Vous vous méprenez sur mes propos : je ne parle pas de ce point de vue. Après avoir plus ou moins deviné l’existence de cette organisation, je me suis demandée pour quelles raisons elle existait, car je n’en voyais pas l’intérêt. A mon sens, ce n’était qu’une preuve d’absence de confiance envers l’Hokage : si l’on juge qu’une action est nécessaire à Konoha, pour quelles raisons l’Hokage refuserait d’y affecter une mission officielle ? Pour quelles raisons faudrait-il passer par une organisation tierce qui agirait dans l’ombre ?

Surtout Miko. Si quelqu’un au sein de ce village pouvait salir ses mains pour Konoha, c’était bien elle. Et pourtant… Pourtant elle avait un défaut. A prendre avec des pincettes, bien entendu. Car elle ne le montre pas, mais elle ferait effectivement tout pour son village et ses villageois. C’était sa famille, et jamais elle ne prendrait le risque de provoquer une guerre inutile qui mettrait en péril la vie de milliers de Konohajins, d’Hijins, de Namijins ou d’Amejins. Mais l’orage grondait : si la situation actuelle plaçait Hi et Konoha au sommet de la puissance mondiale, le vent finirait par tourner. Et l’Empire était déjà à nos frontières. Le Pays de la Pluie était en situation délicate, Kusa no Kuni utilisait nos ressources : mais jamais Miko ne tentera quelque chose en prévision. Ame, et par extension Hi, était à la merci d’une invasion par le Nord-Ouest. Et là était l’intérêt de cette organisation : pouvoir repousser l’Empire sans que Konoha ne soit impliqué. D’autant que…

    - Mais j’ai tout de même mûri ma réflexion, et j’ai compris quelles situations pouvaient échapper à Konoha et à l’Hokage mais qui seraient nécessaires.

Je sortis une carte de mon sac, une carte sur laquelle les différentes forces étaient représentées. Je mettais mon doigt sur le Pays de la Pluie.

    - Ame no Kuni. Comme vous pouvez le voir, la situation géographique n’est pas des plus enviables. Ses frontières sont partagées entre Kusa, Tori, Tsuchi, Kaze et des terres neutres dans lesquelles se trouvent sans doute des centaines de Nukenins affiliés à Kawa qui se trouve non-loin. Et, à l’est, une petite partie est rattachée à Hi. Mais les deux-tiers des frontières sont communes au Shukai. Ce qui, au fond, est tout sauf rassurant, surtout quand on sait que des shinobis de Kusa exploitent les ressources minières de Hi, même si nous en tirons apparemment bénéfice.

J’essayais d’être la plus claire et la plus convaincante possible. Ame se trouvait dans une situation difficile géographiquement, et je savais de source sûre que de nombreuses personnes lorgnaient sur ce territoire sous l’influence Hijin.

    - Vous n’êtes pas censé ignorer que, pendant longtemps, Kusa et Hi ont eu un très fort partenariat, similaire ou presque à ce que nous avons avec Ame et allons construire avec Nami. A la naissance de l’Empire, le Pays de l’Herbe y a été rattaché à la suite de l’assassinat du Seigneur local – ou s’il n’est pas mort, d’un coup d’état, perdant ainsi le contrôle qu’Hi avait sur Kusa. A mon sens, l’annexion de Kusa semble inévitable : et le plus rapidement possible. Par nécessité, c’est sûr : mais je dois l’avouer, par orgueil également.

Petite pause. Il me restait deux points à aborder.

    - Miko refuserait catégoriquement d’engager Konoha et Hi dans une politique d’opposition au Shukai, puisque d’une part elle est actuellement dans une phase de consolidation de Nami, et d’autre part ça engagerait le pays dans une guerre contre le Shukai qui s’avérerait sanglante. D’où l’intérêt de la fameuse organisation : sans pour autant conquérir le pays à dix, l’intérêt serait d’affaiblir assez Kusa pour pouvoir le récupérer facilement, d’autant que…

Et enfin, phase finale. Ma rencontre avec le Ketsueki il y a peu m’a apporté énormément d’informations que l’on pourra utiliser à notre avantage.

    - Un sérieux danger pèse sur le Shukai actuellement. Une organisation Nukenin compte attaquer l’Empire d’ici quelques temps. Attaquer Kusa pendant qu’ils attaquent eux aussi permettrait de totalement dédouaner Konoha de ces raids, et serait d’autant plus efficace car non seulement Kusa sera spécifiquement affaibli, mais cela en même temps que l’ensemble de l’Empire. Tout est en notre faveur. Qu’en dites-vous ?

J’avais énormément parlé, j’en avais conscience. Mais je devais persuader Natsuki du bien-fondé d’une telle attaque. Je lui ai donné tous les éléments : à lui de peser le pour et le contre et d’en tirer la conclusion qu’il fallait. S’il refusait, alors je trouverais une autre manière de rameuter des Konohajins dans ce plan contre Kusa. Mais ce qui doit être fait sera fait.

    - Oh et j’accepte votre invitation avec plaisir.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptySam 9 Avr 2016 - 21:14

Natsuki acheva de laisser le riz cuir, et s'installa à table pour faire face à Mizuki. Les jeux étaient terminés, tout comme les faux semblants. Les deux coudes sur la table, et les mains formant un triangle parfait juste sous son menton, il afficha un sourire fin comme un rasoir.

« Mizuki. Vous posez beaucoup de questions rhétoriques sur la nécessité d'être couvert, et vous vantez vos exploits d'avoir su remonter une piste que vous jugez pleine de failles. Mais outre le fait qu'il soit bien plus facile de construire un raisonnement quand l'on possède déjà la solution, à aucun moment vous ne vous êtes dit que je vous avais volontairement laisser des traces ? Des indices que personne d'autre que vous n'aurait été capable de remonter, certes, mais tout de même. Contrairement à ce que vous pourriez penser, cela fait longtemps que je vous lorgne dessus Mizuki, et que j'envisage de vous faire cette proposition. Un petit test s'imposait toutefois. »


Natsuki se tu un instant, laissant la jeune femme digérer l'information, puis reprit.


« Je vous expliquerai les détails de son fonctionnement plus tard, quand je serai sûr que j'ai votre fidélité à ma petite organisation. A quoi bon perdre du temps à parler de choses dont vous ne vous souviendrez pas sinon ? »


La menace était implicite, mais elle sous-entendait aussi qu'il ne jetait pas dans une fosse les candidats renonçant à leur invitation.

« Tu vois ? Je t'avais dit qu'il fallait lui laisser un peu de temps. Elle a cheminé toute seule, et comprit d'elle-même la manière dont se doit de penser la Racine. »
« Ca reste un risque conséquent que tu as prit. »
« Conséquent, mais réfléchit. »


Ses mains toujours liées retombèrent sur la table, tandis qu'il ne se sépara pas de son sourire satisfait. La fin de l'histoire de Mizuki fut toutefois racontée à son dos, la cuisson du repas de midi le rappelant à ses devoirs.


« Le moins que je puisse dire est que vous avez bien fait vos devoirs. Je reste toutefois curieux sur un point : vous vous promenez toujours avec cette carte sur vous, ou bien vous comptiez quoi qu'il arrive me proposer de participer à ceci après m'avoir séduit avec des chocolats ? »


Le plat fumant fut servit devant Mizuki, son morceau de carotte taillé en forme de coccinelle à demi envolée trônant au milieu de l'assiette de riz saucé au poulet à l'ananas. L'odeur mettait en appétit ceux qui l'appréciaient, soit à peu près le contraire du visage qu'arborait désormais Natsuki. Fermé et froid, son regard ne prêtait plus à rire.


« Ce que vous projetez de faire, ce n'est pas rien. Et une fois de plus, comme tout ce que semble entreprendre Konoha ces derniers temps, cela dépasse largement la juridiction du Village de la Feuille. Vous voulez agir dans l'intérêt du Pays du Feu, et sans l'avis du Seigneur qui règne dessus. Vous m'amenez cela comme une frappe aussi préventive qu'opportuniste, mais à ce niveau là, autant conquérir le continent entier. Le Shukaï s'étend peut-être, mais il ne pourra pas avaler le Pays du Feu comme il a englouti celui de l'Herbe. Pas sans se casser les dents sur l'armée du Daymio. Cette affaire concerne le Seigneur de Hi bien avant Konoha, et ce n'est pas dans son intérêt que mon groupe œuvre, mais pour celui de la Feuille. Le fait que Konoha soit censé ne pas aller à l'encontre de la politique du Daymio est une chose complètement différente. »


Il n'avait pas encore touché à son assiette. Zo non plus.


« Votre mentalité et vos idées me plaisent Mizuki, mais pas votre projet. »
lâcha-t-il finalement. « Toutefois, entre ce qui me plait et ce qui doit être fait, il y a un monde. Et bien que je ne suis pas entièrement convaincu de l'intérêt pour Konoha de poignarder un ancien allié du Feu et l'affaiblir suffisamment pour arriver ensuite en sauveur, j'ai comme le sentiment que vous avez l'argument qui manque sur le bout de votre langue. Et je ne pense pas que ce soit quelque chose d'aussi simple que juste vouloir faire bien voir les shinobi dans une époque où la scission entre l'Ordre et la Nation n'a jamais été aussi marquée. Ce serait jouer avec une arme à double tranchant, dont nous attendons d'ailleurs toujours les retombées de notre Seigneur suite à ce qu'il s'est passé au Pays des Vagues. »

Il planta finalement sa fourchette dans son assiette.


« Comment voyez-vous donc Konoha dans l'avenir ? A la tête du Pays du Feu après avoir prit celle du Daymio, à l'image du Shukai ? »
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Yamanaka Ayumi
Yamanaka Ayumi
Informations
Grade : Nidaime Hokage
Messages : 1281
Rang : S

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyLun 11 Avr 2016 - 22:35

    - Oh, flattée. Enfin… Je crois.

Je haussai les épaules, me persuadant qu’il n’avait pas pu laisser TOUTES ces traces. Je serrai les dents, souriant tout de même toujours, impassible. Mais du coup c’est un peu flippant de savoir qu’alors que je suis aussi proche de l’Hokage, on pouvait autant me manipuler. Sérieusement, en fait si ça se trouve j’étais sous la coupe d’un espion. Ca y est, je suis persuadée qu’il y a des agents secrets cachés sous mon lit et que le chien de mes parents et bourré de micros pour pouvoir m’observer jour et nuit. Mais du coup, ça veut dire que tout ce que je fais est surveillée ? Si je critique les autorités, que je vote pour qu’on arrête de prendre les cons pour des gens ou que je porte des santiags bleues, paf, on me colle un procès ? Ca fait froid dans le dos.

    - Ne soyons pas dupes, Natsuki. L’Empire est une hérésie en ce qui concerne la Seigneurie, Kaze vient d’élire une kunoïchi Sunajin à la tête du pays… Le monde géopolitique actuel ne laisse aucun avenir au monde féodal indépendant du monde ninja. Les Villages ont trop longtemps mené la danse, et même si maintenant que certains pays s’insurgent contre la mainmise des Shinobis sur le monde politique, il est beaucoup trop tard.

Je souris légèrement. Même si j’avais une entière confiance en lui, je ne pouvais pas encore tout lui dire, déjà parce que la confiance que les gens portent en moi était déjà ébranlée par pas mal de petits évènements, mais en plus parce que cet entretien n’était pas si secret que cela. Je te vois, petit malotru, en train de me lire. Mais une chose était sûre : plus le temps allait passer, et moins la Seigneurie allait avoir d’impact sur le monde ninja.

    - En ce qui concerne Hi, notre Daimyo est gravement malade. Et deux solutions : soit il continue à combattre la maladie qui le ronge, et il n’est pas en état de faire les bons choix stratégiques et militaires, la défense et la guerre revenant dès lors à l’Hokage. Soit il succombe à sa maladie, et les décisions de ce genre n’attendent pas qu’un deuil se termine ou que la transition soit faite. Pire : j’irai même jusqu’à dire que c’est maintenant que tout se joue. Avec les velléités de nos voisins, dites-moi : que croyez-vous qu’il arriverait si la nouvelle que le Pays du Feu n’est plus dirigé venait à se propager ? Je nous estime déjà heureux que seul ce vaut-rien de Seigneur de Nami ait tenté quelque chose.

J’ignorais si c’était parce que j’étais intimement persuadée du bien-fondé de cette « attaque », mais tout me semblait clair, limpide. J’enchaînais les phrases et les discours calmement, sans bafouiller, sûre de moi. En fait, avec du recul, je ressemblais à une politicienne. Un peu flippant. De temps en temps, je coupais tout de même mon récit pour prendre une bouchée de son plat. Peu friande habituellement du sucré-salé, je devais avouer qu’il cuisinait à merveille. Puis quelle délicate attention que cette coccinelle.

    - Et laissez-moi vous poser une question, Natsuki : pourquoi est-ce qu’il faudrait que cette organisation agisse dans l’ombre de Konoha et de l’Hokage mais pas dans celle de Hi et du Daimyo ? Pour quelles raisons faudrait-il se soucier des idées, envies et fantaisies du Seigneur mais pas de celles de Miko ? Si cette organisation existe et qu’elle agit dans le bien de Konoha, selon vos propos, qu’est-ce qui diffère le bien de Konoha et le bien de Hi ? Ne répondez pas, hein, c’est une question rhétorique.

Et enfin, coup de grâce.

    - De toute manière, que vous et votre prétendue organisation me prêtiez main forte ou non, cette attaque se fera. Il va sans dire que j’aimerais vous avoir à mes côtés, mais si vous en décidez autrement, et bien il en sera autrement. Mais je ne pourrais rien y faire.

Je n’avais pas mangé depuis un petit moment, je le fixai désormais.

    - Alors ? Je vous compte parmi nous, vous et votre organisation ? Ou est-ce que Kusa ne subira pas les foudres du Céruléen pour le moment ?
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptySam 16 Avr 2016 - 22:17

L'assurance avec laquelle Mizuki s'exprimait était impressionnante, et nul ne doutait que vivre sous la présence écrasante et jamais satisfaite de Miko avait grandement développé cette qualité chez elle. Elle transpirait la confiance en elle, et balayait tous les arguments grotesques que Natsuki s'amusait à lui opposer avec un raisonnement clair et précis dont la logique semblait s'imposer d'elle-même. Et dire qu'elle n'avait encore mit aucun point d'aptitude en prestance... Plus cette discussion se poursuivait, et plus il la désirait dans ses rangs. Chacun des membres de la Racine qu'il avait recruté avait eu droit à son test en fonction des qualités pour lesquelles il les avait sélectionné, et pour le moment, le Bras Droit de la Hokage dépassait toutes les espérances dans les résultats du sien : il lui prêchait le faux et entendait en retour l’Évangile par le Créateur. Le coup de grâce qu'elle sortit avec l'attente probable de lui forcer la main sur la prochaine pièce à jouer le fit doucement sourire, mais rien ne filtra sur le sérieux de son visage resté impassible.

« Nous voilà au pas d'un dénouement curieux. Je vous propose de fonder une organisation invisible avec moi, et vous, plutôt que de me donner une réponse, vous cherchez à me recruter ainsi que ceux qui la composeraient pour une attaque sur un Pays. C'est à se demander si vous ne me voyez pas seulement comme un tremplin pour votre escapade d'initiative personnelle. »


A aucun moment elle n'avait manifesté une autre envie que celle de se servir de la Racine pour attaquer Kusa.


« L'insubordination est un crime plutôt grave, et inciter autrui à en faire de même une circonstance aggravante. Aussi je ne vais pas vous le cacher Mizuki. »
reprit-il après un instant de pause. « Vous avez toutes les qualités et la mentalité que je recherche pour le poste. J'ai beau vous lancer sur d'autres pistes ou vous opposez des arguments valable mais hors de propos dans le contexte dans lequel nous vivons actuellement, vous gardez les idées clairs, et votre objectif fixe. Mettons donc les choses à plat maintenant. Iji, c'est bon, tu peux manger. »

Dans un petit nuage de fumé accompagné d'une faible détonation étouffée, Zo céda sa place à un Yamanaka blond bien vivant, qui ne perdit pas de temps pour consommer le contenu de son assiette tant qu'il était encore à peu près chaud. Natsuki ne lui accorda pas un regard.


« Entendons-nous bien Mizuki. L'organisation dont nous parlons existe bel et bien. Elle porte même un nom : la Racine. Son but quant à lui n'est ni plus ni moins que ce que je vous ai expliqué quelques post plus haut. Toutefois, ce n'est pas un groupe de mercenaires que vous pouvez louer pour vos besoins. Et comme il n'est connu que par les membres qui le compose, cela vous laisse deux options. Soit accepter de rejoindre nos rangs très sélectifs, auquel cas vous pourrez continuer d'agir avec nous dans le plus grand secret en vous servant des ressources dont nous disposons dans le but pour lequel elles sont là. Soit repartir d'ici en ayant oublié tout de cette conversation. »

« C'est pas une menace hein tu sais. »
se permit d'intervenir Iji. « T'es libre de choisir, mais si tu pars, certaines info' devront rester ici. Après t'as pas à flipper, je fais ça proprement, et je te prendrai que ce qui est nécessaire, sans trop déborder. Là, je te sonde déjà un peu, mais c'est juste pour voir si t'es sincère, sécurité oblige tu vois. »
« Si vous restez, j'aurai aussi quelques rapides dispositions à prendre sur vous, pour éviter les langues qui fourchent. Rien de dégradant, je vous promets, ni de très douloureux. N'importe comment, soyez assurée que votre réponse ne changera pas la mienne : les foudres du Céruléen ne tomberont pas à Kusa. »


Petit temps de pause pour la mise en scène telle que Mizuki semblait l'apprécier dans son propre discours, qui laissa apparaître un sourire fin comme un rasoir sur les lèvres de Natsuki.


« Celles d'individus autant désireux de porter un coup de lame pour le bien-être de leur Pays que de rester anonymes, par contre... »


Le sous-entendu se suffisait à lui-même.


« J'ai fait mon choix, à vous de faire le vôtre Mizuki. Et sachez que quel qu'il soit, vous garderez un bon souvenir de ce plat que je vous ai préparé. »


Deux routes possible : servir Konoha dans la lumière de la reconnaissance, ou dans l'ombre de l'efficacité. La décision lui revenait.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Yamanaka Ayumi
Yamanaka Ayumi
Informations
Grade : Nidaime Hokage
Messages : 1281
Rang : S

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyMar 19 Avr 2016 - 20:05

Echec et mat. Enfin… Je crois… Parce que de là à dire que j’avais la victoire, ça… En fait, la situation était… Etrange. On s’était manipulé ou convaincu chacun de faire ce que l’autre voulait de nous qu’il fasse. Je ne dois pas être très claire, je l’admets : mais Natsuki voulait de moi dans la Racine, et je voulais de lui qu’il attaque Kusa avec moi. Sauf que l’un et l’autre semblaient finalement indissociables. Nos buts convergeaient et au lieu de se dire de but en blanc ce qu’on attendait de l’autre, on est resté comme deux cons à manger du riz avec un pseudo-Zo qui nous regardait.

Je regardai sans vraiment sourciller Iji apparaître, comme une évidence, finalement : ce type est toujours là. J’ai l’impression que le véritable héros de mon histoire, c’est lui. On dirait la vieille tante qui est toujours là à chaque repas mais dont tout le monde oublie jusqu’au prénom, sérieusement. La seule chose qu’on sait, c’est qu’il faut l’inviter. Si ça se trouve elle ne fait même pas parti de notre famille mais un jour, un gars l’a invité et c’est devenu une tradition. L’angoisse. Bah Iji c’est un peu ça. Je souris légèrement, arquant un sourcil à l’entente de leurs discours.

    - Je ne suis plus vraiment la gamine apeurée que tu as aidé il y a plusieurs années, Iji. Qu’est-ce qui te dit que si je pars, je me laisserai faire ? Et puis…

Bon ok, leurs dernières remarques m’avaient un peu gavée. Un peu prétentieux, un peu hautain, genre « on est meilleur que toi, mais c’est pas une menace ». Genre ouais, tu m’approches de trop près le Yamanaka et j’te jure que tu vas entendre de mes nouvelles. Je levai un bras grâcieux – juste pour le style, au fond ça n’a servi à rien – et aussitôt, sept oiseaux tapèrent à la fenêtre du Nara.

    - Désolée de te l’apprendre, mais même si tu m’effaçais mes souvenirs, j’aurais toujours un moyen de les récupérer. A moins que tu ne te sois mis à la chasse au pigeon depuis notre dernière rencontre ?

C’était vraiment pratique, cette aptitude. Elle me servait à justifier tout et n’importe quoi, mais le pire c’est que c’était cohérent. Ces oiseaux étaient contaminés et avaient déjà transmis ce qu’ils avaient vu et les bribes de ce qu’ils avaient entendu aux insectes environnants. Si je venais à perdre la mémoire, je ne me faisais pas de soucis : on me rappellerait à leurs bons souvenirs. Un autre geste de la main et les oiseaux déblayèrent le plancher. Est-ce qu’ils avaient compris que j’avais encore un tour d’avance sur eux ? Savaient-ils que ces oiseaux étaient miens ? Natsuki était assez intelligent pour l’avoir deviné.

    - Mais… Je crois que nous avons un marché, cependant. Je suis prête à recevoir les… Dispositions. Enfin… En tout bien tout honneur.

Trois secondes. Voilà ce qu’il m’avait fallu pour perdre tout le sérieux que j’avais accumulé pendant les négociations et pour reprendre cet air de petite fille naïve. Regardant d’un air suspicieux les deux hommes, dont celui pouvant modifier les souvenirs, je restai assise, attendant, le coude sur la table et le doigt jouant avec une mèche de cheveux, les fameuses dispositions dont me parlait Natsuki. Je crois que j’étais partie pour travailler un petit moment avec eux, désormais. Avec le recul, je pense que pour partir sur de bonnes bases avec mes collègues Porthos et Aramis (noms d'emprunt) on aurait dû établir un règlement intérieur avec des petites choses simples genre « on n’écoutera pas de pop coréenne dans le QG jusqu'à minuit en fantasmant sur ce chanteur qui ressemble curieusement à Yoko Ono ». Je suis qu’Iji kiffe ce gars, et je sens qu’il va être pesant dans les jours et les semaines à venir…

    - Ah au fait. Maintenant qu’on a franchi un cap non-négligeable dans notre relation, Natsuki… Que diriez-vous qu’on puisse se tutoyer, désormais ?
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyVen 22 Avr 2016 - 12:45

Natsuki jeta un coup d’œil par dessus son épaule en entendant frapper contre sa vitre. S'attendant à voir l'un des oiseaux messagers de la volière du Palais, son regard vira au rouge lorsqu'il en compta sept, et aucun avec une missive.

« Je croyais vous avoir apprit à ne plus venir vous soulager sur ma façade. »


Son ombre fila en un instant à travers les carreaux, et d'elle jaillit un tigre à la carrure hypertrophiée, dont les pattes griffues armaient déjà le mouvement de lacérer les visiteurs indésirables. Elle perdit toutefois contenance sur les derniers mots de Mizuki qui suivirent, et s'évapora avant de causer l'irréparable.


« Oh, ce sont les vôtres ? J'ose espérer qu'ils sont propres. Entre la volaille qui batifole partout et les genin qui n'ont pas encore comprit que le toit de ma maison n'est pas un support pour se déplacer, c'est un calvaire de la garder propre et en état. »


Sous sa remarque légère, il ne pouvait nier une certaine contrariété. Mais quelque part, il s'attendait à ce Mizuki ne soit pas le genre à se laisser docilement tenir en laisse. Elle avait poussé sous l'égide de Miko, et était maintenant une kunoïchi compétente et accompli. Elle avait prit ses précautions en venant, et s'assurait d'avoir toujours un tour d'avance sur les autres. Parfaitement ce qu'il attendait de la part de quelqu'un travaillant pour la Racine : elle l'avait prit dans sa toile avec brio, au point que s'en était effrayant. Il se perdit dans une expression à mi-chemin entre le sourire et la moue, tandis qu'il posa son menton sur ses doigts face une Mizuki de moins en moins sérieuse.


« Je n'arrive pas à déterminer si vous êtes suffisamment sûre de vous et de vos filets pour prendre tout ceci par-dessus la jambe, ou si vous détestez simplement jouer avec les règles que l'on vous impose. Probablement les deux. Pourquoi ai-je donc attendu tant de temps pour prendre contact avec vous ? »


Mizuki représentait un peu l'esprit de la Racine à elle seule. Si elle n'avait pas pour seul intérêt de l'organisation sa présence à Kusa, Natsuki serait certain que dans moins de deux ans, elle lui aura parasité le cerveau avec ses larves et transformé en parfaite marionnette d'apparat pour prendre sa place. Peut-être même qu'elle l'avait déjà fait avec Miko ? Il commencera à porter sous ses vêtements un répulsif prochainement, par sûreté.


« Bien, venons en aux '' dispositions. " »
dit-il sur le même ton que la jeune femme à l'air faussement ingénue en se levant. « Ce sera un peu intrusif, mais soyez assurez que je n'y prendrai aucun plaisir. »

S'avançant vers elle, il porta ses mains à son pantalon, et se le tira un peu vers le haut pour le remonter. Il était peut-être temps qu'il reprenne un peu de muscles, plus rien ne lui allait...


« Faîtes '' Aaaah '' et tirez la langue je vous prie. »
lui demanda-t-il sur un ton polie en s'asseyant à sa gauche.

Sa main gauche composa rapidement une poignée de signes, suite à quoi deux de ses doigts se retrouvèrent dans la gorge de Mizuki, enfoncés sans davantage de préavis ni de délicatesse, de sorte à apposer un sceau sur la base de la langue de la jeune femme. La brûlure qui en résulta l'irradia probablement jusqu'à ses cheveux, mais la douleur s'estompa aussi vite qu'elle avait commencé. Il relâcha aussitôt de son autre main la mâchoire bloquée pour éviter que des dents ne se referment sur ses phalanges, et lui tendit une bassine. En se relevant, il se dit qu'il aurait peut-être dû négocier cette histoire avant de lui servir à manger, mais c'était tellement plus conviviale de discuter affaire autour d'un bon repas.


« Pour répondre à votre question maintenant Yuyuko... »
dit-il une fois qu'elle eu récupéré. « … désolé si j'anéantis vos espoirs, mais c'est non. Bien que je vous apprécie sincèrement en tant que proche collaboratrice, nous n'en sommes pas encore à là. »

Il reprit sa place à table, puis aborda le sujet mit brièvement entre parenthèses.


« Le sceau que je vous ai apposé sur la langue est assez similaire à celui que notre Hokage avait sur la main au temps du Shoraizen. Il prévient toute fuite d'informations de votre part sur la Racine, et ce sous toutes leurs formes. Seul quelqu'un possédant ce même sceau pourra en parler avec vous. Mais s'il est similaire à l'autre, il n'est pas tout à fait identique pour autant : n'espérez pas pouvoir vous en débarrasser comme Miko avec aussi peu de conséquences qu'elle. »


Sous-entendu, son retrait ou son forçage s'avérait au mieux létal pour son ancien porteur. Il était vrai que son niveau actuel dans l'aptitude ne permettait pas cela, mais l'essentiel était que l'autre y croit.


« Bien, maintenant que nous avons chacun prit nos engagements envers l'autre, si vous me disiez tout ce que vous gardez encore pour vous à propos de Kusa ? »


Iji, dont la présence pour ses pouvoirs psychiques complètement fumés n'était plus nécessaire pour le moment, repassa en mode stand-by. Déjà parce que Natsuki détestait jouer directement d'autres protagonistes que lui-même dans un Rp, qu'en plus personne ne l'interprétait mieux que sa/son propriétaire légitime, et qu'enfin il y avait maintenant beaucoup plus fumée que lui en terme de capacités dans cette pièce.


« Je vous ressers ? »
proposa-t-il gentiment.


Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Yamanaka Ayumi
Yamanaka Ayumi
Informations
Grade : Nidaime Hokage
Messages : 1281
Rang : S

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] EmptyVen 29 Avr 2016 - 12:20

J’ouvrai la bouche, le laissant faire sa petite tambouille sur ma langue, comme ce médecin que j’avais rencontré dans ma jeunesse et qui était aussi délicat. Mais si, je vous ai déjà raconté, ce fameux médecin qui voulait dire bonjour à mes tendons. Suivez un peu. Une espèce de brûlure plus tard, et me voilà scellée, incapable de parler de cette organisation secrète à quiconque ne possédant pas le même sceau. C’est cool, j’avais enfin un autre but à ma vie : réussir à l’enlever. Enfin, sans que Natsuki ne soit au courant. Si ça se trouve, Miko avait des insectes partout, j’avais mes oisillons et le Nara avait ses informations grâce aux ombres. Des trois, ce serait ça le plus flippant : que n’importe où l’on soit, Natsuki pouvait sortir de derrière vous avec son chapeau. Big brother is watching you.

    - Dommage, maintenant que vous aviez appliqué cette espèce de sceau sur ma langue, je pensais que qu’on avait franchi un cap important dans notre relation.

Retournant ma lèvre inférieure pour mimer la tristesse, je finis par me lever, remettant mon gilet noir que je reboutonnai, et remettant en place mes cheveux.

    - Non merci, je n’ai plus faim. Et il n’y a pas grand-chose d’autres que je vous cache, à vrai dire. A part que l’instigatrice de cette attaque est Saibogu Oniri, ancienne conseillère à la Défense de Suna et désormais déserteuse. Et elle n’a pas envoyé de poisson sur le Yamada – qui a déserté aussi, tout comme la chef du Kakumeigun, Ketsueki Yami. Quelle ironie n’est-ce pas ? Les habitants du désert qui désertent.

Un peu d’humour ne fait de mal à personne.

    - J’ignore quand est-ce qu’elle mènera son attaque, mais j’ai dores et déjà des oisillons qui surveillent toutes les frontières pour pouvoir profiter de cette dernière pour exploiter la faille dès qu’elle se présentera. On reste en contact.

J’avais fait le tour, je crois. Me dirigeant vers la sortie, je me rappelai d’un dernier détail.

    - Ah et j’aurais sans doute besoin d’Iji au retour de Kusa. Comprenez que j’ai une idée du commando qui nous accompagnerait au pays de l’herbe, mais que n’ayant pas ce sceau de chasteté sur la langue, et bien… Il faudra avoir recours à des moyens moins orthodoxes pour préserver ce secret. Même si j’ai toute confiance en eux. La première serait Senritsu Shiki, une Jônin récemment arrivée au village qui est assez impressionnante. Quant au deuxième…

Je me tournai vers lui en souriant.
    - Vous le connaissez bien puisqu’il s’agira de Rakuzan Satochi. A plus tard, Natsuki.

M’engouffrant dans la rue, ma langue frotta inconsciemment contre mes dents, comme pour enlever cette entrave que je devais désormais porter. Je n’aimais pas être privée de mes libertés, mais je devais m’y conformer si je voulais atteindre mes objectifs. Qu’importe, ce n’est que temporaire. Il faut parfois savoir faire des sacrifices pour faire de grandes choses. La fin justifie les moyens, après tout.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty
Message(#) Sujet: Re: Le cerf et le papillon [Natsuki] Le cerf et le papillon [Natsuki] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Le cerf et le papillon [Natsuki]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Cerf, Cerf, ouvre moi.
» Naissance d'un papillon de nuit
» Le papillon et la forgeronne [Azuni]
» Alors que le sanglier chasse, le cerf se cache. (Shinichi)
» Un petit papillon à la recherche d'amis.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays du Feu :: Konohagakure no Satô :: Quartiers Résidentiels-