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![Dernier sacrement. [solo] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Dernier sacrement. [solo] Mer 23 Mar 2016 - 19:56 | |
| Je venais de pénétrer dans Suna no Kuni, alors que l'on m'avait tant vanter la puissance du village du sable je ne peux que me rendre à l'évidence que ces «on-dit» ne relevaient que de l'imagination.
Un peu partout des personnes s'afféraient au milieu de ruines encore fumantes. Shinobis et civils se mêlaient dans une cacophonie impressionnante, cherchant à reconstruire ce qui pouvait l'être. Ils ne faisait guère attention à un homme du désert comme moi.
Ma mère, dans son dernier souffle m'avait dit de trouver le reste du clan Ketsueki qui s'était réfugié à Suna il y plusieurs années maintenant. Je me demande bien comment ont-ils réussis à s'adapter à ce nouvel environnement, nous qui étions les rois de la région durant des siècles nous voilà rendu à être un simple clan au milieu de tant d'autres...
J'arrêta un homme d'une trentaine d'année qui portait une pelle sur son épaule, il devait s'atteler au déblayement des rues.
«Excusez-moi»
dis-je d'un ton ferme en lui tenant l'épaule, c'est que le bonhomme était pressé.
«Dites-moi où se trouve le manoir où loge le clan Ketsueki ?»
Au nom de mon clan l'homme s’arrêta net et me dévisagea attentivement. Au bout de longues secondes il se décida à me répondre:
«Vous n'avez qu'a continué au bout de la rue, ensuite il vous faut continuer vers le quartier résidentiel. Une fois là-bas vous devriez y trouver un manoir dont les dimensions le rend aisément reconnaissable.»
Tout en parlant ses mains s'agitaient pour me montrer la route à suivre.
Je le remercia avec une politesse qui ne me ressemblait guère. Je continua donc mon chemin, croisant de moins en moins de monde jusqu'à arriver à une zone carrément désertique. Les dégâts n'y étaient que mineurs ce qui expliquait que les bras se concentraient plutôt vers les grandes artères et les zones durement touchées.
Alors que mes pas raisonnaient dans l'avenue, une odeur familière attira mon attention, l'odeur cuivré du sang!
Je m'approcha donc de la source et je découvrit le cadavre d'un jeune homme d'une quinzaine d'année. Son brassard à son bras attesté qu'il était un ninja, sûrement un genin nouvellement promu, un pan de mur lui était tombé dessus ne lui laissant aucune chance.
Alors que je m'appretait à repartir un râle parvint à mes oreilles, il était léger, portait par le vent. Je m'enfonça dans la ruelle laissant le cadavre du gosse derrière moi.
Ce son à peine perceptible synonyme d'agonie et de mort prochaine me fit un peu d'effet je l'avoue, pour un adorateur de Jashin tel que moi cela pouvait s'apparenter à une de ces douces musiques mélancoliques que les nomades affectionnaient écoutaient les soirs autour des feux.
La source de ce doux chant agonisant était une femme, la quarantaine, brune, yeux marrons... Assez simple en somme. A ceci près qu'une brique de boue séchait lui était tombé dessus et lui avait perforé l'estomac en ayant pour résultat de la laissé là, seule et mourante. Lorsque je m'approcha d'elle ces yeux se dirigèrent vers moi.
«S'il... S'il vous... Plait»
me dit-elle d'une voix hésitante, elle devait sûrement avoir les poumons remplis de sang.
«Ai... Aidez-m...oi»
Je m'assis alors doucement auprès d'elle en la regardant droit dans les yeux et lui répondit d'une voix douce mais ferme
«Non».
Elle me regarda alors, ses yeux évoquèrent de la surprise à l'énonciation de ma réponse, je continua donc.
«Vous avez une brique de terre cuite qui vous est tombé dessus, non seulement elle vous a perforé l'estomac mais la colonne vertebrale également... Comprenez moi bien, même si je le souhaitait - ce qui n'est pas le cas - je ne pourrais rien faire pour vous garder en vie...»
Je fît une pause, lui laissant le temps de digérer l'information.
«Mais réjouissez vous, vous avez de la chance d'être tombé sur un homme comme moi. Voyez-vous, je suis un adepte de Jashin...»
Ces yeux m'informèrent qu'elle ne devait pas connaitre ma religion, je décida donc de lui expliquer les grands préceptes de ma foi, comme avez pu me l'expliquer ma mère dans ma jeunesse.
«Voyez-vous, dans ma religion nous sanctifions les peines et les douleurs. Pour les autres Jashin est le dieu de la mort et de la souffrance... Mais pour nous, vrais croyants, il est également dieu de la vie. Ce monde où nous vivons n'est qu'un infime partie de notre vie, un simple passage, nous l'appelons l'expiatoire, c'est ici que Jashin nous teste.
Plus vos souffrances seront grandes, meilleurs sera la récompense lors de votre mort. Vous avez deux choix: soit vivre votre vie dans ce monde tranquillement comme n'importe quel misérable insecte qui se complaît dans dans sa petite portion de jardin... Soit vous choisissez d'honorer Jashin.»
«En souffrant ? Quel dieu souhaiterait voir ses fils vivre de la sorte?»
«Oui en souffrant, ainsi nous lui montrons que loin de nous contenter de cette misérable vie nous souhaitons vivre à ses côtés, voyez cela comme... Comme une épreuve.»
Je sentais peu à peu la vie la quittait mais elle prit tout de même la peine de puiser au fond de ses dernières ressources pour me répondre.
«Êtes-vous... Êtes-vous malade?»
Bien sûr j'étais habitué à ce genre de réaction, peu de monde comprenait réellement le sens de ce monde. Depuis ma naissance je pouvais voir le même genre de comportement à l'égard de mon clan et de nos convictions.
Je me releva doucement et je me décida à repartir, j'avais assez traîné il fallait que je rencontre les membres de mon clan qui avait élu domicile au sein du manoir.
Cependant, cette fille m'était tout de même sympathique je décida donc un dernier acte de clémence, je tourna légèrement la brique afin que le sang qui avait coagulé autour de la plaie sur son ventre se fissure laissant réapparaître le liquide vermeil. Un son de douleur échappa de la femme au sol.
«Vous me remercierez plus tard... Saluez Jashin pour moi.»
Je repris la direction opposé.
En repassant devant le cadavre du jeune ninja une idée me vint, je pris avec moi son bandeau avec l'écusson symbolique de Suna. Ainsi je pourrais facilement m'intégrer et me faire passer pour un genin du village. |
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