Après son combat acharné face à Kaguya Milly et l'inconnu au chapeau dont il ignorait toujours le nom, Satochi était parvenu à s'extirper de l'emprise de la Kaguya et avait sonné l'heure de la retraite pour son frère d'arme Hebi et le jeune Yoshimitsu qui était inconscient.
Il rejoint le Gekei qui était en train de fuir à travers les toits ayant échappés au massacre qui s'était tenu ici et demanda à porter lui-même le corps du Sunajin. Ce n'était pas le travail d'un Genin et Hebi souffrait de blessures importantes. Satochi voulait qu'il s'économise.
Le premier réflexe du Rakuzan fut de se rendre immédiatement à l’hôpital du village des sables pour y conduire le Sunajin blessé. Ce fut une bonne décision puisqu'il y retrouva Nozomi la kunoichi médecin qu'il avait côtoyé pour la dissection du corps d'Envizib. C'était exactement la personne qu'il aspirait à croiser !

- Nozomi-san, comment ça se présente de votre côté ? demanda-t-il pour introduire la conversation avant de poursuivre. Ce Sunajin a reçu un violent jutsu Suiton. Hebi lui a une grave blessure à l’œil et à sans doute besoin de premiers soins, tu peux t'en occuper ?

À vrai dire, même si c'était dit poliment, c'était aussi un ordre qui précédait simple les suivants.
Le Rakuzan était tiraillé. Le merdier dans lequel se trouvait Suna était chaotique. De multiples pensées lui venaient à l'esprit. Et il ne savait pas vraiment quelle devait être la décision à prendre. Rester et lutter jusqu'au bout ? Où bien quitter le navire avant qu'il coule complètement. D'une part, il avait des pensées pour les personnes sympathiques qui perdaient leurs foyers et qu'il avait rencontré à Suna, Tsukiko, Kibo, de l'autre, c'était la vision de ses frères Konohajins mettant leurs vies en péril. C'était un cruel dilemme pour celui qui avait longtemps pensé pouvoir aider tout le monde. Mais aujourd'hui, il était face à une décision prenant l'apparence d'un mur en béton armé. Devait-il suivre ses convictions et retourner au combat ? Où bien sauver les siens et uniquement les siens ?

Miko l'avait chargé d'être le responsable de la délégation Konohajin. Qu'aurait-elle fait à sa place ? La réponse était évidente et après y avoir songé une fraction de seconde. Il prit sa décision.

- Sous-ordre du Nanadaime qui m'a donné les rennes de la délégation, je demande le repli des konohajins. Termines ce que tu as à faire Nozomi et ensuite prépares toi à rentrer pour Konoha. Je me charge de ramener les autres pendant ce temps.

Cette décision faisait mal, le Jônin en avait mal au ventre de frustration. Il était sur le point d'abandonner un village tout entier, il se mordit les lèvres de frustration tandis qu'un filet de sang s'écoula le long de son menton.
Il n'y avait plus de temps à perdre. Il puisa dans ses dernières réserves de chakra et invoqua près de dix clones d'ombres. Avec ce qui lui restait, c'était le maximum qu'il pouvait faire.

- Partez à la recherche de tout les Konohajins encore présents à Suna et ordonnez leur de se replier, nous partirons pour Konoha dès que tout le monde se sera retrouvé ici devant l'Hôpital.

La petite armée de Rakuzan Satochi sortie de l'établissement médical et se dispersèrent à travers tout les coins de Suna à la recherche des Konohajins de la délégation pendant ce temps-là, Sato' se maudissait de l'intérieur. Mais en adoptant cette décision, il savait qu'il avait fait le bon choix pour sauver les membres de son village.

Spoiler:

Avec autant de précaution qu'il en était capable, Natsuki transporta le Kumojin jusqu'à l'hôpital, qui coup de chance, n'était pas très loin. L'emplacement stratégique de l'établissement avait aujourd'hui profité à tous. C'était depuis sa chambre que le Nara tatoué avait pu voir le début des hostilités, ainsi que repérer la présence de l'homme masquagazé, et c'était maintenant depuis les ruines du Palais du Kazekage qu'il pouvait s'y rendre à nouveau en ne traversant qu'une seule rue. Déjà de loin, il pu voir qu'il y avait du monde attroupé là-bas, dont de nombreux corps gisant à même le sol, signe que la lutte avait été âpre. Décidément... S'en prendre à un hôpital était un choix stratégique évident en cas de conflit, mais en même temps, c'était l'une des cibles les plus cruelles à atteindre, et qui en révélait long sur les intentions de celui qui commandait les armées. C'est l'agresseur qui donne le ton du combat, comme le dit le dicton...

Avant même d'arriver, Natsuki et son paquet furent aborder par une silhouette qu'il connaissait bien, pour l'avoir entrainé pendant plus de deux ans. Il s'immobilisa lorsque Satochi arriva à sa hauteur.

« Je suis content de voir que tu ailles bien. Iji n'est pas avec toi ? »

Le Satochi se révéla n'être qu'un double consistant de l'original, au même titre qu'une dizaine de ses frères partit explorer un Suna désœuvré afin d'y retrouver d'autres Konohajin. Le jeune homme, dont la délégation de Konoha restée au Village était placée sous sa responsabilité, avait prit la décision de sonner le repli de Suna. Une décision cruelle mais juste. Le Village du Sable était plongé dans le chaos, à l'image de la Feuille lors de l'Embrasement Vert, et avait désespérément besoin d'aide. Mais il n'y avait ici pour la plupart que de jeunes shinobi, lesquels étaient en majorité blessés, et donc incapable d'apporter le soutien nécessaire. Pour le moment, la priorité était de les mettre en sécurité : pour le reste, ce sera vu plus tard. A plus forte raison que chacun avait déjà probablement plus que participé bon gré mal gré au problème : Natsuki avait affronté un Furyou, et si ce que l'Inconnu disait était vrai, alors d'autres avaient dû tomber face à des spécimens similaires, ceux qui portaient les numéros.

Natsuki avait besoin d'en savoir plus sur ce qu'il s'était passé un peu partout dans le reste du Village, mais il ne retint pas le clone de Satochi plus longtemps. Ce dernier avait une mission à accomplir, et le Nara tatoué pourra déjà trouver ses réponses à l'hôpital. Les informations circulaient vite là-bas, puisque tous les témoins des événements récents s'y retrouvaient. Il suffisait de mettre la main sur ceux encore en état d'être bavard, et de centraliser tout ce qu'il y avait à apprendre, si personne ne l'avait encore fait.

Si une chose était sûre en tout cas, c'était qu'une nouvelle menace s'était levée. Les motifs restaient encore vague, mais l'objectif précis : renverser l'ordre shinobi, avec une armée équivalente. Aujourd'hui n'avait été qu'un message, à l'image de la destruction de Kiri au temps des Furyou. Avoir un peu de répit dans ce monde de fou semblait être un luxe à jamais prohibé...

La vie continuait malgré tout.

Spoiler:

Il était temps de partir... Comme bons nombre de mes camarades de la Feuille, je me tenais devant l'hôpital, adossée contre un mur, attendant l'heure du départ et cela non sans peine...
Jamais je n'aurais pensé en venant que laisser Suna derrière moi me ferait du mal mais plus encore que le village c'était envers Tetsui que mes pensées étaient tournées... Il me fallait partir alors même qu'il était inconscient et avait frôlé la mort : la vie était parfois injuste.

Je me retrouvais dans un état second, focalisée sur ces pensées, alors que nous patientions. Ma tête reposait sur l'épaule de Kihran en attendant l'instant fatidique. J'étais relativement calme en apparence, peut-être trop mais je préférais me terrer dans mon mutisme pour ne pas craquer en me satisfaisant de la présence de mon meilleur ami qui était en vie et pour lequel j'étais soulagée comme envers Strike malgré tout.

Pourquoi les choses avaient dû se passer comme ça ? Tout était allé si vite... J'étais épuisée à cause de l'affrontement contre ce numéro qui n'avait duré finalement qu'un bref instant mais qui avait occasionné tant de mal dans son sillage... Je me rappelais du craquement horrible qu'avait émis la nuque de la Sunajin que nous n'avions pas pu protéger. Cette vision d'horreur me hanterait probablement durant un moment.

En temps normal, je me serais sûrement inquiétée du voyage retour en lui même du fait de ma condition qui n'était pas propice a de telles températures que l'on trouvait dans le désert mais là je n'en avais cure. C'était bien le dernier de mes soucis et il était clair que mon esprit ne se focaliserait pas là dessus... Cela dit j'enviais bien Strike qui lui n'en était pas le moins du monde affecté au moins il rentrerait tranquille, les mains dans les poches et les lunettes de soleil vissés sur le nez le tout en chemise hawaïenne, son short et ses tongues... non mais sérieusement... Je ne pouvais pas m'empêcher de soulever ce détail malgré ma déprime et finalement cela me prêtait à sourire pour une fois au lieu de me dépité comme le faisait les trois quarts de ses actions.

Je n'avais pas envie de partir... Pourquoi le fallait-il ? Tant de gens souffraient autour de nous. Les décombres étaient nombreuses et pourtant nous faisions qu'attendre que toute notre délégation soit là pour abandonner lâchement ceux qui nous avaient accueillis alors même que la bataille envers ce Kaihô-sha nous concernait tous... Sonner le rapatriement était sans doute la chose la plus logique a faire pour nous préserver alors que nous n'étions que des genins pour la plupart mais cela n'empêchait pas que ça restait frustrant malgré tout... Les aider m'aurait permis de songer à autre chose...

Les gourdes étaient remplies, nos « affaires » rassemblées ou ce qu'il en restait : il était temps de partir. La marche s'annonçait faisant quitter à ma tête son coussin confortable avant de s'enfoncer davantage dans ses pensées pleines de regrets et de tristesse malgré l'évidence que je ne pouvais plus nier : nous rentrions à Konoha, revoir nos proches et s'assurer de leur sécurité en en laissant d'autres derrière.
Inexpressive et silencieuse, je marchais comme un pantin vidé de son énergie et dépourvue de toute joie...

La galère se poursuivait même si nous commencions à en voir le bout. L'autre vampire de service administra les premiers soins au copain de Yell. La pauvre semblait brisée tant et si bien qu'elle finit par s'effondrer sous le poids de l'émotion. De mon côté je n'eus qu'à tendre le bras pour la rattraper avant qu'elle ne termine sa chute. Pour cette fois, je pris soigneusement soin de fermer ma gueule en me contentant de l'installer dans un coin à l'ombre à attendre qu'elle se réveille. Il aurait été profondément débile d'espérer la venu d'un toubib alors que le village était à feu et à sang, surtout qu'il était simplement question d'un malaise.

J'entendis alors des rumeurs comme quoi l'ordre de rappel avait été donné pour Konoha. Il était temps de rentrer sur les terres du feu. Je ne pus que m'insurger. Sérieusement ? On allait partir comme ça ? En laissant Suna dans cette merde ? Bravo l'alliance. Je fus partagé entre la colère et l'exaspération. Seulement le climat général ne me donna pas la force de m'insurger. Pestant contre cette attitude j'allais prendre mes distances avec la ferme intention de m'allumer une clope. Sitôt dis, sitôt fait je me retrouvais sur le toit de l’hôpital, assis sur le bord, les pieds perdu dans le vide à tirer plusieurs lattes en toute négligence. D'ici je pouvais aviser de toute l'ampleur du désastre. C'était pas beau à voir, mais les combats semblaient prendre fin.

En baissant les yeux j’aperçus, juste en dessous de moi, Yell et Kihran affalé contre un mur. Tous deux étaient au bord de la déprime. J'expirai brusquement par les narines, relâchant quelques fins filés de fumées. Lorsqu'il ne resta plus que le mégot, j'envoyai ce dernier valser dans les airs. A peine eut-il parcouru un mètre dans sa chute qu'il se désintégra sous l'action de mon affinité. De longues secondes s'écoulèrent jusqu'à se transformer en minute. Ce ne fut que lorsque mon humeur fut au plus bas que je compris qu'il était temps de reprendre mes esprits. Cela ne me ressemblait pas. Décidément toute cette déprime était contagieuse. Je me dressai de mon perchoir pour sauter dans le vide. Plus tard j’atterris fermement sur mes jambes qui manquèrent de s'ancrer dans le sable.

-Yosh ! Il est temps de se mettre au boulot !

Faisant craquer mes phalanges je me retournai pour faire face à mes compatriotes. L'Hayashi et l'autre méduse n'avaient toujours pas bougé d'un cil.

-Qu'est-ce que vous foutez ? Restez pas planté-là ! On a du travail dans les parages.

Je me penchai vers et en saisissais chacun par le poignet, avant de les tirer à moi pour les insciter à se relever.

-Allez du nerf ! Y'en a qui comptent sur nous !