J’avais été plutôt étonné de pouvoir passer l’examen Chûnin. Faire une inscription dans mes circonstances avait été une surprise. En effet, les Inuzuka gardaient encore une certaine distance avec le reste de Konoha et je doutais qu’on accepte de me voir essayer d’évoluer dans les sphères militaires de Konoha. J’avais fait cette inscription presque comme un test pour le Village militaire, souhaitant vérifier s’il était prêt à accepter les Inuzuka sans leur demander de capituler à toutes les exigences mondaines. Ça avait été le cas et je devais avouer que cette ouverture d’esprit me ravissait, à moins que nôtre aide dans leurs plans soient nécessaires. Baku trottinait à côté de moi, reniflant un peu partout autour, la délégation de Konoha avançant lentement.

Évidemment, le Clan avait déjà voyagé à proximité des côtes de Kiri, mais je devais avouer que la mer n’était pas notre point fort et je connaissais peu les îles. La région marécageuse ne me dérangeait pas outre mesure, sachant que je risquais de devoir y patauger, j’avais pris soin d’amener des bottes hautes et un grand manteau à capuche pour me protéger de l’humidité et de la pluie fréquente. Baku commençait à sentir un peu, mais je m’étais habitué à ces odeurs depuis longtemps et je devais avouer qu’à force de bons souvenirs, elle m’était presque devenue agréable.

J’observais les gens de mon Village, ignorant comment les choses se passeraient, si nous nous battrions amicalement entre nous, comme il est parfois coutume avec les jeunes guerriers du Clan Inuzuka, une coutume à laquelle le Clan n’avait pu se livrer depuis longtemps, et si l’atmosphère serait la même face aux gens des Villages d’ailleurs. Pour ma part, au fil des mois à Konoha, je réalisais que les Villages, à cause de l’économie des Pays, deviendraient bientôt les points centraux de grands évènements. C’est pourquoi j’appréhendais cet examen, plus que l’échec à laquelle je pouvais me frapper. En effet, un échec serait une bonne indication du chemin qu’il me restait à parcourir et des points à développer. Je n’étais pas un combattant, je devais apprendre à m’adapter avant d’en être un accompli.

Un enfant, aux regards aveugles attira mon attention. J’approchais de lui, à travers la délégation, pour examiner sa démarche. Il avançait avec une grande facilité pour un aveugle. Je plissais le nez en me souvenant de la discussion avec la « fonctionnaire » dans le jardin de Konoha, elle partageait un regard semblable. Pourtant, elle n’avait pas cette facilité. Il était aussi terriblement jeune, comme beaucoup des participants. Je ne pouvais m’empêcher de pincer les lèvres. Quand on envoie de jeune gens aux combats, c’est que la situation le demande. Non, franchement, des choses se préparaient. Je m’approchais du « faux aveugle », sachant qu’il était de Konoha et avait peut-être des informations.

- « Bonjour… On t’as expliqué comment les choses vont se passer ? »

Je parlais sans le regarder, en observant un peu autour. Je voyais l’entrée de tunnels qui semblaient être l’itinéraire des Konohajins. Je détestais me sentir ainsi, presque piéger, mais je ne pouvais pas vraiment me permettre de reculer. Il ne fallait pas oublier que les gens autour de moi étaient capables de combattre. Dès que le jeune homme commença à parler, je baissais les yeux vers lui. Sur ma gauche, je voyais Baku qui s’agitait un peu, signalant qu’il avait sentit un odeur.

[Bon, je fais ce post, parce que je m’ennui et j’avais envie de continuer à me faire des relations. Les examens durent encore une semaine, alors je vais en profiter. Désolé si ça déroge à la règle de « on ne peut RP que dans une zone ».]

Mon chien avait réagi en voyant une jeune fille approcher. Je tournais la tête dans sa direction en replaçant mon manteau pour me protéger de l’humidité. Elle hésita avant de s’éloigner. Je pris quelques secondes, mais mon coéquipier ne semblait pas d’humeur à répondre. Je haussais les épaules avant de me retourner vers la « presqu’enfant ». Je fis signe à Baku de s’approcher d’elle en même temps que moi. J’avançais vers la jeune Konohajin quand le canidé mit sa truffe trempée par l’humidité et ses propres mucus contre sa main. Dès qu’elle se retourna, j’ouvris la bouche pour en apprendre un peu plus sur elle et la vie à Konoha. C’était une jeune genin que je connaissais, elle faisait partie de mon équipe, mais nous avions passés peu de temps ensemble à cause de l’examen.

J’étais étrangement sociable depuis l’arrivée du Clan Inuzuka au Village Caché. Je devais avouer que cette attitude n’était pas du tout un signe de caractère sympathique. C’était une capacité que je ne me connaissais pas, certes, qui m’étonnait même, mais elle ne me procurait aucun plaisir contrairement à beaucoup des gens autour de moi, enfin, j’imaginais. Peut-être était-ce parce que je n’étais pas sûr que Konoha fût mon foyer ? Non, j’étais curieux et pressé de connaître la vie des gens de Konoha, car les autres Villages devaient partager des points communs avec nous. Si je parvenais à saisir le caractère des gens et leurs comportements, je parviendrais certainement à mieux les traquer. C’était la base de ma formation après tout. Si les Villages partageaient des points communs, je pourrais les utiliser pour être plus efficace face aux Shinobis des autres Pays. Avec les combats, ça devenait pressant… Et connaître celle avec qui je travaillais ne serait pas de trop.

En approchant du Tunnel, j’observais quelques minutes de silence même si je restais près de la curieuse timide. Mes yeux s’adaptaient rapidement à la luminosité moindre, même si je ne voyais pas mieux que les autres, à cause de mes lunettes. Immédiatement après être sorti, m’interrompant dans ma tentative de commencer la discussion avec la jeune fille, l’Hokage parla de sa voix. Elle commençait plus autoritairement, indiquant que nous ne devions pas chercher des ennuis. J’étais bien d’accord avec elle, mais je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils. Pourquoi nous amener ici pour nous mesurer à d’autres soldats des autres Village ? Est-ce pour jauger des forces de tous et chacun ? Superficiellement, pas plus, car aucun des Kage ne révéleraient ses armes secrètes pendant un tournoi. Je ne voyais pas le but, sauf de nous examiner et stimuler une compétition avec les Villages Cachés.

Elle nous appela et tendis une fleur à chacun des participants. J’en profitais pour les regarder, cherchant à voir qui faisait partie de la délégation diplomatique et ceux qui étaient des combattants. Je fus surpris de voir la fillette recevoir une fleur, même si c’était ma coéquipière. J’avais presque cru qu’elle accompagnait moins et Tenshiro. Elle n’avait pas froid aux yeux. Une Zinnia, ma grand-mère disait qu’elle apportait la paix. Mais je regardais avec un certain scepticisme ces légendes… Pourtant, il y avait des sagesses qui m’échappaient encore. Mon chien qui s’était éloigné de la jeune genin pour se rapprocher de moi, pendant que je cherchais la fleur, se dirigea joyeusement vers cette dernière en me voyant chercher à commencer la discussion. Discrètement, je jetais la fleur au sol.

- « Bonjour, petite. Alors tu participes au tournoi ? Tu as eu des informations ? Je me tiens loin de l’académie… »

J’en dévoilais un peu sur moi, à moitié, en espérant stimuler sa curiosité. Baku lui se contentait de renifler autour de nous alors que nous reprenions la route. J’espérais aussi pouvoir discuter avec elle, lui donnant des informations pour satisfaire sa curiosité alors qu’elle en ferait de même. Nous n’avions pas encore appris à nous connaître.