Un silence de mort régnait dans la chambre d’Ether.
Assise en tailleur sur son lit, la jeune femme semblait réfléchir.
D’un regard profond, elle fixait le mur opposé d’un air déterminé, prête à le défier pour un combat de… Non, de rien en fait. La nomade, encore sous le choc d’être parvenue jusqu’à la dernière épreuve, ne réalisait pas encore toute l’étendue de sa réussite. Ils avaient terminés la première épreuve en restant entiers, puis avaient résolus les énigmes de la seconde partie de l’examen, et maintenant, ils se préparaient pour l’ultime et dernier test ninja. Mais alors… Ils avaient réussis ? … Ses pupilles se dilatèrent, sa bouche s’ouvrit en grand comme pour gober un éléphant et d’un bond, se mit sur ses deux pieds avant de finalement hurler de joie.

« WHEEEEEEEEEEEEEEEEEEE… Aha ah ah ah, ouh ouh, ouh… WHEEEEEEEEEEE ! »

Spoiler:

Sa gaieté était si grande, qu’elle en oublia les convenances.
Alors que la Gogyou sautait sur son plumard, elle se jeta en avant et se métamorphosa en air au moment de toucher le sol, puis se mit à tourner dans toute la pièce, ricochant sur tous les murs, tout en continuant de hurler. Après une bonne dizaine de minutes de pure folie, on vint tambouriner à la porte avec force et rage.

« NON MAIS C’EST PAS BIENTÔT FINI C’BOUCAN ?!!!
ON N’EST PAS DANS UNE MATERNELLE ICI !!! »

C’était le vieil aubergiste qui souhaitait bien dormir nom de dieu ! Dès le premier coup, la jeune femme se matérialisa de nouveau, par pur réflexe. Houlà, elle s’était allée là ! Non mais Ether, t’imagine si il était entré ? T’aurais fait quoi hein ? Tu dois être plus prudente, tu es dans un village cachée, pas dans ton campement ! Une fois revenue à un état humain, l’élémentaire se rassit bien sagement sur son lit et répondit poliment.

« Désoléééée ! J’suis juste contente d’avoir réu… »

« JE N’VEUX PAS SAVOIR ! ALLEZ VOUS COUCHER ! … Nom de nom. », finit-il en grommelant.

Ether se mit à rire quelques secondes avant de finalement s’étaler de tout son long.
Jamais elle n’aurait imaginé aller jusqu’à la dernière épreuve. Non, elle pensait se faire rétamer dès le début de l’examen et puis basta ! Ses capacités en combat étaient inexistantes, voire nulles. Malgré son entraînement avec Milly, la nomade n’imaginait pas se servir de ces nouvelles techniques tout de suite, c’était bien trop récent pour être certaine de les maîtriser, surtout qu’elle n’avait pas fait le moindre échauffement entre temps. Décidément, la jeune femme était bien handicapée face à ces jeunes ninjas sortis de l’académie. Comment c’était dedans, qu’y faisaient-ils ? Jouaient-ils ensemble ? Lisaient-ils des livres sur le monde et ses habitants ? Leur apprenait-on à aimer leur prochain ? Même si la blonde rêvait un jour d’y mettre les pieds – juste une fois – pour comprendre son fonctionnement, rester enfermé dans un espace confinée sans aucune liberté l’ennuyait. C’était bien un truc d’humain sédentaire ça… Les immobiles avaient d’étranges habitudes. Comme cette minuscule pièce où il fallait s’asseoir sur une sorte de chaise lise avec un trou ! Ouais, ce truc-là ! Non seulement ça faisait un boucan du diable quand on appuyait sur le bouton à côté, mais en plus ça ne sentait pas bon à l’intérieur ! Alors pourquoi y entrer de son plein gré ? Etait-ce une sorte de rituel, une tradition qu’il fallait réitérer plusieurs fois par jour ? Peut-être qu’il y avait quelque chose d’intéressant dans ce trou au final…
Ether passa la nuit à se poser tout un tas de questions auxquelles elle trouvait des solutions sans aucun sens. Le lendemain matin, elle redescendit comme toujours pour prendre un croissant au vieillard, le saluer et partir découvrir les secrets de Suna. La nomade passa la matinée à la bibliothèque, lisant et lisant à en perdre haleine, et fouilla les allées en espérant y trouver le nouvel immobile sunajin répondant au nom d’Hisoka, mais ne le vit pas. Légèrement déçue, elle quitta les lieux pour se promener dans les rues de la cité. Fidèle à elle-même, la jeune femme salua chaque personne qu’elle croisa, attirant une nouvelle fois sur elle, le mépris et l’incompréhension. Tout en marchant, la blonde cherchait du regard le jeune Mizu, le petit kumojin de son équipe. Ils avaient décidés de se revoir pour passer un peu le temps, mais Ether ne se souvenait pas du lieu de rendez-vous… Mmh. La Gogyou prit appui sur un tonneau et grimpa sur les toits pour prendre de la hauteur, puis balaya la zone pour espérer trouver son camarade. Après quelques minutes de recherche, elle crut apercevoir une petite touffe rousse. Ah ? Elle traversa toute la ville et se souvint soudainement où ils s’étaient quittés la veille. Directioooon… ? … Euh, là-bas ! La lala la la laaaa ! Après un petit quart d’heure d’errance sur les toits, elle finit par atteindre la chevelure. Oui, c’était lui ! Ravie de l’avoir enfin retrouvé, la demoiselle sauta du toit pour atterrir en toute finesse juste devant son nez. Le talent ma gueule, si si… Ouais ok, elle triche, le vent ça pèse pas grand-chose.

« SALUUUUUUUUUT ! ça va, bien dormi, tu t’sens comment ? », déblatéra-t-elle avec un débit de parole impressionnant, « Moi ça vaaaa ! Il fait beau, ça s’ra une suuuuper journée ! », et toujours ce grand sourire presque niais sur le visage.

Oh bah ?
Hariken sembla surpris par l'entrée en scène d'Ether et lui demanda même si elle arrivait souvent de cette façon. Bah à bien y réfléchir... Oui ! Elle acquiesça joyeusement à cette observation puis ria avec le garçon. Ce dernier dans toute sa peur avait fait tomber un objet et la jeune fille le ramassa avec curiosité. Qu'est-ce que c'était que cette chose étrange ? Une outre des villages ? Drôle de gourde... Ne sachant trop quoi faire de cet engin, elle le rendit à son propriétaire. Invitée à s'asseoir, elle s'exécuta. Pourtant, la nomade ne posa pas à proprement dit ses fesses sur le banc mais s'y accroupit, comme prête à bondir pour courir. Le petit kumojin s'extasiait tout comme elle la veille, à propos du fait qu'ils aient tous les trois réussis la seconde épreuve. Mourir ? Aha.

« Il m'en faut plus que ça pour m'ach'ver ! », rit-elle.

Si sa vie aurait été réellement en danger, l'élémentaire n'aurait pas hésité une seule seconde à se dématérialiser. Et puis, les seuls témoins auraient été ensevelis de toute manière, pas de soucis à se faire pour ça.

« On s'en est bien sorti, oui !
'Suis pas pressée de recommencer ceci dit hein... », elle lui adressa un clin d'oeil.

Non pas que mourir n'était pas intéressant en soi, mais en fait, non.
C'est alors que le jeune nécromancien sortit un sachet « plass-tik » de son sac rempli de petits trucs colorés, tous différents les uns des autres. Sa curiosité piquée, la Gogyou approcha son visage du sac pour observer ces choses de plus près, mais Mizu lui envoya le paquet sur les jambes. D'un air suspicieux, elle tourna la nouveauté entre ses mains et finit par l'ouvrir pour attraper un... euh, ça ? L'objet en question n'était pas plus grand qu'une de ses phalanges, une partie était transparente, celle inférieure plutôt marron, le tout était couvert de minuscules cristaux. La forme en elle-même ressemblait vaguement aux récipients permettant de boire dans les restaurants, des bouteilles si elle ne se trompait pas. Et ça se mangeait ? Etrange... Prenant son courage à deux mains, Ether se décida à croquer dedans et jeta la friandise dans la bouche. Et c'est alors que son visage se transforma soudainement avec une certaine violence. Ses traits se tordirent pour former une intéressante grimace et tout un frisson parcourut son corps. HIIIIIIIIIIIIK !!! Mais c'était quoi ça ?! Elle plissa le bout du nez et ferma les yeux comme pour faire partir ce goût envahissant. Ça piquait tellement fort ! La jeune femme était tellement obnubilée par l'idée de faire disparaître toutes ces sensations, qu'elle ne vit aucunement voler au-dessus de son nez le gobelet que lui offrait Hariken. Il s'écrasa donc plus loin sans qu'elle n'y prête guère attention.

« Mais... Mais... C'est quoi ces choses ?
T'es sûr qu'ça s'mange ? … Comment qu'ça s'appelle ? Ils n'ont pas tous c'goût-l... »

Mais avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase, la blonde put sentir l'intégralité de son corps se faire asperger d'un liquide sucré, comme si elle s'était jeté la tête la première dans une rivière de... de ça ? Fort heureusement, la Gogyou eut le temps de fermer les yeux, évitant ainsi un désagrément évident. Une fois que la cascade prit fin, la jeune fille rouvrit les yeux et observa les alentours sans trop savoir quoi faire... Eeeew, mais ça colle ! … Ah bah tiens, ça a le même goût que ce machin qu'elle avait mangé. Et pourquoi Hariken bavait sur son outre de plass-tik ? Ether se mit à rire en regardant son étrange tête.

« AHA AH, tu d'vrais t'voir ! … C'était quoi ?
C'est comme ça qu'vous vous lavez à Kumo ? Ça colle un peu quand même, non ?
Y'a pas une rivière pas loin, qu'j'me rince, ou juste d'l'eau quoi. L'soleil m'sèchera ! »

Et elle lui sourit.
Non la blonde ne lui en voulait pas, pourquoi donc d'ailleurs ?

« Alors, c'quoi ces machins ?
C'est bizarre, ça pique dans la bouche et c'est tout coloré !
Tu manges ça tout l'temps ? »

Hé hé, il ressemble à un rongeur avec cette tête, pensait Ether.
Et qu’est-ce qu’il bave ! Cet étrange breuvage duquel la jeune femme se trouvait totalement couverte ne servait pas à se laver, au contraire, il se buvait. C’était un truc pour changer de l’eau apparemment. La nomade arqua un sourcil interrogateur.

« Mais c’très bien l’eau.
L’eau, c’est la vie ! », dit-elle avec candeur.

Pourquoi boire quelque chose de collant ? Ça ne doit pas glisser dans la gorge, non ? Et puis ça pique ! Le garçon était gêné de l’avoir éclaboussé de la sorte et se proposa d’arranger son état. Oh bah c’est gentil tiens. Et il lui tendit un truc étrange, une sorte de récipient. Ça devait être un seau. Le remerciant d’un hochement de tête, la demoiselle prit l’objet et le plaça au-dessus de sa tête tout en observant Hariken, histoire d’être certaine de faire ça bien. Ne sachant trop à quoi s’attendre, elle regardait toujours le kumojin avec curiosité. Mais lorsqu’Ether sentit à nouveau un liquide sur son crâne, elle lâcha un petit cri surpris et ses yeux devinrent ronds comme des soucoupes quand tout disparut. De la magie ! … Non. Elle ne comprenait pas. Comme une enfant, elle retourna le seau pour l’observer sous toutes ses coutures et trouver la source de ce prodige, jusqu’à le secouer avec force en espérant voir tomber quelque chose. Puis, déçue, elle rendit l’objet à son propriétaire et le dévisagea avec intérêt. Le gamin s’excusa de ses bêtises – la blonde secoua la tête pour signifier que ce n’était pas grave – et lui expliqua la nature de la gourmandise maléfique qu’elle avait avalée plus tôt.
Un bonbon ? Il disait que c’était composé de sucre et de trucs pas bon pour le corps, et les enfants en étaient fous. Bizarre, leurs mômes à eux ne mangeaient pas ces choses. Puis, ce qu’il disait n’avait aucun sens ! La Gogyou ne comprenait pas, une contradiction se trouvait dans sa phrase.

« Mais… Pourquoi manger qu’que chose de pas bon pour vot’ corps ?
C’est idiot, autant n’pas l’manger, non ? »

Chaque humain était étrange à sa manière.
Mais pourquoi manger ces choses ? Peut-être qu’il trouvait ça bon… BEH !
Alors qu’Ether le regardait d’un air très intrigué, Mizu lui tendit deux nouvelles friandises. Par réflexe, la jeune femme eut un mouvement de recul et observa les objets avec une grande suspicion. Mmmmh… Ouais c’est ça ouais, je vous ai à l’œil, faites pas les malin hein ! Touuut doucement, l’élémentaire attrapa les nouveautés et goûta d’abord – du bout des lèvres - le truc qui ressemblait vaguement à une fraise. L’arôme était chimique, mais pas aussi mauvais que le premier, et elle ne fit aucune grimace particulière lorsqu’elle eut terminé. Mouais. Puis vint le tour du second machin. Ça avait une forme carré et marron qui lui rappelait quelque chose. Ether croqua dedans et ses pupilles devinrent rondes. C’était… Bon. Trop bon ! Et elle avala le reste d’un coup. Miam ! Ça avait le goût du cacao, un met que sa tribu ne se procurait que très rarement compte tenu de son prix élevé. Ravie d’en manger, la nomade devint toute excitée et sautilla sur ses deux pieds avant de se poser en tailleur sur le banc.

« CA, c’est bon ! », en pointant le doigt sur le reste de la tablette.
« Ca l’goût du cacao, mais c’trop cher pour nous, c’est rare qu’on en mange… Par contre, vot’ cacao a une forme bizarre. Le nôtre ressemb’ plus à une graine ! »

Le kumojin s’étonna ensuite de sa séparation d’avec le monde.
Ah ? En quoi était-ce étrange ? C’était plutôt normal pour elle à vrai dire !
Logique, elle n’avait jamais rien connu d’autre. La Gogyou lui répondit avec une certaine excitation, sûrement dû au chocolat. Son débit de parole s’était légèrement accéléré. Le café n’était peut-être pas pour tout de suite hein…

« On vit simplement j’dirais. On a b’soin d’rien d’aut’ que d’nos proches.
Pas d’objets inutiles, l’strict nécessaire. On prend c’qu’la nature nous offre et on vit selon elle, en la respectant et la remerciant d’sa générosité. Vivre loin d’la société nous permet d’avoir une vision différente d’la vie et du monde. Pas d’violence, d’jalousie ou d’corruption, libre de toute entrave. Personne n’est inférieur à qui qu’ce soit d’autre au sein de not’ tribu, tous égaux. », elle lui sourit joyeusement.
« Mais l’problème oui, c’est que l’on s’comporte bien différemment d’vous autres, immobiles. Moi plus qu’les autres apparemment. », elle se mit à regarder par terre.
« Depuis mes 5 ans, mon père n’a fait qu’me tenir au campement pour m’protéger. J’ai pas vu beaucoup d’gens j’dirais, voire personne. Mais maint’nant ça va mieux ! Ces derniers mois, j’ai rencontré plus d’étrangers que d’puis qu’j’suis née ! J’découvre p’tit à p’tit vos manières, et c’marrant ! », elle se mit à rire.

Varier les plaisirs ? Comme lorsqu'elle mangeait une pomme puis une patate... ?
Donc sous prétexte qu'ils n'abusaient pas de ces choses étranges, ils ne tombaient pas malades ? Mouais. La jeune femme n'était pas franchement convaincue mais se contenta seulement de hausser les épaules. Le kumojin lui expliqua qu'au fond de ce fameux seau, il y avait apposé un sceau pour faire de l'eau. Ça faisait beaucoup de seau/sceau tout d'un coup... Fuinjutsu ? Encore un truc de ninja ça ! Mais le principal avait été compris ; il a crée de l'eau. Woaaah ! Impressionnée, Ether se mit à sourire bêtement tout en écoutant ses explications quant à la nature de ces friandises, plus communément appelées « bonbons ». Donc ces machins qui piquaient beaucoup, c'étaient des bonbons ? D'accord. Bizarre comme mot, mais marrant ! Bon-bon. C'est bon de chez bon les bonbons, aha ! … Oui bon ok, j'arrête. Le plus intéressant était à venir ; le cacao n'en était pas tout à fait. C'était une sorte de dérivé comme il disait, ça y ressemblait mais ce n'était pas ça. Ahin. En revanche, ce que Hariken raconta ensuite, la demoiselle le savait, ou plus ou moins. Le sucre était une denrée assez chère pour les nomades, donc ils ne s'en procuraient pas. De plus, cet élément était source de beaucoup d'ennuis, et pour pallier à tout ça, mieux valait-il ne pas en manger. Donc celui qu'elle venait de manger était le noir et c'était son préféré ? Alors il serait le sien à elle aussi ! L'élémentaire trouvait bizarre qu'un objet contenant bien plus de choses qu'une seule fève soit moins chère que celle-ci, mais ne rechigna aucunement lorsque le rouquin lui offrit généreusement une tablette. Le visage de la blonde s'illumina en voyant l'objet, puis elle serra soudainement le garçon contre elle avec une force insoupçonnée. L'embrassade ne dura que quelques secondes à peine, le temps de lui montrer sa gratitude.

« Merci, merci, merci, merci !
Oui, bien sûr qu'ça suffira, certains n'aiment déjà pas l'cacao donc ça ira ! T'inquiètes, on est prudents, mais j'doute qu'du chocolat ne nous tue. Les bandits n'ont pas encore réussis, alors ça ! », elle rit doucement.

Ether déposa donc la gourmandise dans son écharpe de hanche qui lui servait de sacoche.
Le kumojin, à court de soda, sortit finalement de l'eau, et une fois ressourcé, en proposa à la Gogyou. Celle-ci secoua la tête négativement. Son camarade semblait intéressé par le mode de vie de sa tribu et l'enviait presque.

« Oui, c'pas toujours facile, mais j'aime cette vie. A l'origine, tout le monde était libre. Puis les guerres et une certaine société s'est mise en place, et voilà où nous en sommes. Entravés, victimes d'une liberté illusoire. Que vous êtes libres d'apprécier hein ! N'crois pas que j'pense que not' système est mieux que le vôtre ! Tu nous envies, mais j't'avoues qu'parfois, moi aussi. J'aim'rais pouvoir aller ach'ter du pain sans risquer ma peau. Not' seul problème, hormis les famines et autres soucis du genre, c'est d'être rejetés. Nous sommes partout chez nous, et nulle part à la fois. C'est compliqué. », elle sourit.

Mizu s'enquit alors des friandises de sa tribu.
Oh, il voulait goûter ? Oh chic ! Milly n'aimait pas ses gourmandises, peut-être que son collègue si ? Toute joyeuse à l'idée de faire découvrir leurs bêtises, Ether s'excita toute seule et sortit de son écharpe de hanche un sachet kraft. Le tendant à Hariken, elle pointa du doigt deux types distincts de confiseries ; des fruits séchés recouverts d'une poudre blanche, le reste ressemblait à des boulettes de pâte, sèches à l'extérieur mais molles à l'intérieur avec un jus étrange au milieu d'une couleur indescriptible.

« Alors, ça ce sont des fruits séchés et ça... des boulettes de pâte ! J'ai pas d'viande séchée ou de scarabée avec moi aujourd'hui... »

La demoiselle attendit patiemment que le garçon se serve, et ne reprit la parole qu'une fois certaine qu'il ait croqués dedans.

« Alors ? »