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![[Mission de rang D] Meiyo et les chanteurs Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: [Mission de rang D] Meiyo et les chanteurs Sam 28 Jan 2012 - 0:18 | |
| Quel temps ! C’était peu de le dire, voilà des heures que le Rouge errait sans but dans le pays de la Pluie, Ame no Kuni. Dans son habituel tenue écarlate d’où il tire son surnom, il se frayait un chemin dans les marais du pays, essayant autant que possible de suivre le sentier. Ou qu’il regardait, il ne voyait que des rizières, encore un peu et il allait faire une indigestion juste en osant jeter un œil.
*Pourquoi avons-nous quitté le village ?*
Il s’arrêta, en levant la tête. Alice n’avait pas décroché un mot depuis quelques temps maintenant. Jour ? Moi ? Il n’en savait rien, il avait perdu cette notion, il avait arrêté de compter les jours assez rapidement, la vie en solitaire était parfois dure à vivre, mais était ce plus difficile que de supporter ces regards a longueur de journée ?
-Parce que les habitants ne veulent pas nous accepter tel que nous sommes, Alice.
Il était inutile d’en rajouter, Alice pouvait ressentir sa douleur autant que lui ressentait sa peine. Il reprit sa marche, le dialogue c’était de nouveaux rompu, ce qui fit soupirer le Nukenin. Alice n’avait pas pour habitude d’être aussi peu bavarde, il mettait ca sur le compte de sa tristesse, elle n’avait jamais accepté sa mort et il arrivait parfois qu’elle s’isole, plus que tout les autres, Alice était son amie, il comprenait donc cette volonté d’isolement.
Apres plusieurs heures de marche, Meiyo aperçut enfin un village, petit, mais il avait le mérite d’être là. Afin d’avoir une idée de l’heure, il chercha le soleil du regard… Invisible derrière tous ces nuages, mais le ciel semblait rougir, c’était bientôt la nuit. Alors qu’il pénétrait dans la rue principale, son ventre lui rappela qu’il avait, comme tout humain normalement constitué, besoin de manger. Tournant la tête de gauche à droite, ses yeux se posèrent sur un restaurant. Au vu de son apparence, il s’agissait d’un petit établissement convivial, le genre d’endroit ou on est sure de trouver de la nourriture locale fait maison. Alors qu’il pénétrait dans la salle, plusieurs odeurs lui vinrent au nez. Riz, poisson, viande, épice… Tout ceci ne faisait que lui mettre l’eau à la bouche.
Il s’installa tranquillement à une table. Non loin de lui, trois personnes discutaient de façon animée. L’un d’eux était plutôt maigre, des lunettes de soleil sur le nez, des vêtements blanche faisant penser a une rockstar des années 80. Le deuxième lui rappelait plutôt un rappeur, une lourde médaille doré pendu au coup, chauve, une barbe naissante, il était plutôt bedonnant. Enfin, le dernier était vêtu d’un kimono sur lequel étaient dessinées des fleurs de cerisier.
-Mais puis ce qu’on te dit que tu ne peux pas chanter ! Danser oui, a la rigueur, mais le reste, vu ton état… C’est non ! Fit la rockstar
-Danzô a raison Fuyusuke ! A moins de trouver un médecin ou un shinobi c’est foutu ! Ajouta le traditionnel.
-Ca craint ! Pensait Meiyo
Le plus calmement possible, Le Rouge porta la main à son bandeau entouré autour du coup, il allait le retirer quand soudain :
-Hey vous là ! Votre bandeau ! Vous êtes un ninja, pas vrai ?! Le premier venait d’alpaguer notre héros.
-Et merde, songea-t-il à nouveau. Euh oui. C’est exact.
L’homme laissa échapper un rire triomphant :
-J’m’en doutais votre bandeau parle pour vous ! Vous êtes en mission ?
-Euh, non... Répondit-il simplement.
- A parfait, donc vous n’êtes pas occupé, si ? C’était le rappeur qui venait de parler.
-Ben… A priori…
Il n’eut pas le temps de finir :
-Parfait on vous engage ! Au fait ! Je me nomme Danzô, voici Fuyusuke et lui c’est Kotaro !
-Vous allez me remplacer et chanter ! Ce soir vous êtes la star !
-Euh… Mais je ne sais pas chanter ! Finit-il par dire, ne sachant pas trop ou se mettre.
-Vous vous en sortirez très bien ! Venez !
Kotaro agrippa le bras du Rouge et le traina derrière lui… Moralité Meiyo n’avait pas commandé ou manger quoi que ce sois et le gouffre lui servant de ventre aimait bien le lui rappeler ! Rapidement, Meiyo se retrouva séquestré dans une caravane !
-Alors… C’est quoi votre nom déjà ? Fit Danzô
-Meiyo, mais je vous en prie… Appelez moi Rouge.
-Ca roule Rouge… Hey ca sonne bien ! On pourrait en faire une chouette chanson… Une chanson ! Bref ! Vous avez un plan ? Demanda Kotaro qui n’avait pas perdu son enthousiasme.
-Euh…
-Je vois ! Vous avez prévu d’apprendre le texte et de prendre la place de Fuyusuke !
-Putain, on dirait que je n’ai pas le choix, finit par penser Meiyo. Entendu, je vais vous aider, mais ca ne sera pas gratuit hein ?
- Oui oui ! Vous serez dédommagé c’est promis ! Répondit Fuyusuke.
-Bon… Filez-moi ce texte qu’on en finisse.
Fuyusuke lui tendit une feuille de papier, Meiyo la pris et commença à lire le texte. Joli était un bon mot pour définir ce que Meiyo ressentait en lisant les paroles de la chanson. Malheureusement, il ne savait pas chanter.
-J’ai combien de temps avant votre concert ? Se risqua a demander le Meiyo ?
-Euh et bien… 30 minutes, fit Fuysuke dans un rire gêné.
-Quoi ?! Mais c’est mission impossible vot’truc !
-Hey ! Vous êtes un ninja oui ou non ? Plus vous parlez moins vous avez de temps ! Rétorqua Danzô.
Notre héros repris donc sa lecture dans un grognement. Ces trois là lui tapaient sérieusement sur les nerfs. Apres trois relectures il s’essaya à chanter.
« Graver l'écorce, jusqu'à saigner,
Clouer les portes, s'emprisonner.
Vivre des songes, à trop veiller,
Prier des ombres, et tant marcher.
J'ai beau me dire, qu'il faut du temps,
J'ai beau l'écrire, si noir sur blanc.
Quoi que je fasse, où que je sois,
Rien ne t'efface, je pense à toi.
Passent les jours, vides sillons,
Dans la raison, mais sans amour.
Passe ma chance, tournent les vents,
Reste l'absence, obstinément.
J'ai beau me dire, que c'est comme ça,
Que sans vieillir, on n'oublie pas.
Quoi que je fasse, où que je sois,
Rien ne t'efface, je pense à toi.
Et quoi que j'apprenne, je ne sais pas,
Pourquoi je saigne, et pas toi.
Y'a pas de haine, y'a pas de roi,
Ni Dieu ni chaîne, qu'on ne combat.
Mais que faut-il, quelle puissance,
Quelle arme brise, l'indifférence ?
Oh c'est pas juste, c'est mal écrit,
Comme une injure, plus qu'un mépris,
Quoi que je fasse, où que je sois,
Rien ne t'efface, je pense à toi.
Et quoi que j'apprenne, je ne sais pas,
Pourquoi je saigne, et pas toi... »
Il se risqua un regard vers les trois hommes. Ils s’étaient bouché les oreilles !
-Il reste vingt minutes, la foule se pressent déjà devant la caravane ! Danzô sort le matériel. Désolé petit, mais tu vas devoir te ridiculiser ! On peut plus faire autrement.
-Merci. Ca fait plaisir, répondit le Rouge, de plus en plus énervé.
-Bon ! Tu vas devoir prendre mon apparence ! Ca va aller ca ?
-Ouais, ca ira. Henge no Jutsu !
Une petite explosion retentis, alors que Meiyo était invisible dans un nuage de fumée, puis peu a peu, une copie conforme de Fuyusuke apparut.
-Hey ! Tu m’as grossi ! S’exclama-t-il.
-Euh… Non. Et puis on a plus le temps de s’occuper de ce genre de détail ! Ils vous attendent !
Meiyo sortie de la caravane et put contempler la « foule » 50 personnes, à tout cassés, s’étaient massé devant le lieu du concert. A l’arrivée du Rouge, les festivités débutèrent. Les paroles avaient beau être belle, le chanteur lui était médiocre, fort heureusement, les instruments étaient assez fort pour couvrir les fausses notes rendant l’ensemble moins dérangeant à l’oreille. Quelques minutes plus tard, la représentation était terminée.
*[Eclat de rire]*
Alice était revenue, ce qui fit sourire Rouge. Au moins il lui avait remonté le moral. Il porta son regard sur les spectateurs et s’inclina, pour les saluer, comme le veux l’usage, eux applaudissaient, mollement, mais le geste était bien là. Apres ce bain de popularité, il retourna dans la caravane, ou il reprit son apparence.
-Tiens, ca devrait faire l’affaire ! Danzô ne s’était pas fait attendre pour le payer.
-Merci, fit Rouge en récupérant son dû.
-C’est nous qui te remercions ! Au revoir ! Dit Kotaro.
-A la prochaine ! Meiyo avait retrouvait le moral, on dirait.
C’est le baume au cœur qu’il laissa les trois artistes, non pas parce qu’il était content d’avoir rendu service, mais parce que son amie, elle aussi était, joyeuse. La joie de Meiyo fut de courte durée. En arrivant au restaurant ou il comptait ENFIN manger, il put lire la joyeuse inscription :
« FERME »
*[Eclat de rire]*
-On est bon pour pêcher cette nuit Alice.
*Oui.*
C’est en trainant la patte que le Rouge sortie du village, il allait encore essayer d'attraper un poisson.- Spoiler:
La chanson est composée et chantée par jean jacque Goldman, vous pouvez la trouver ici : http://www.mon-poeme.fr/paroles-chansons/jean-jacques-goldman-pas-toi.php
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