Une soirée à deux | Kibō

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L'équipe du Midorhato était en place, encore plus unis qu'avant.
Kibō avait de grands projets pour ses élèves et Ema n'en était que plus heureuse. Elle allait pouvoir évoluer au sein de son village et partager son but avec ses compagnons. Rien ne pouvait alors lui faire autant plaisir que de grimper au sommet accompagné du Midorhato, qu'elle considérait comme étant sa famille. Ema avait sans doute perdu ses parents, mais elle avait gagné des équipiers sans failles. Plus qu'heureuse, elle était comblée. Son regard se tournant alors vers l'homme qu'elle aimait, Ema esquissa un léger sourire niais, plein d'amour. Il était évident qu'elle avait encore un long chemin à faire, mais pour le moment, elle était bien partie.

Le crépuscule approchait, laissant les couleurs dorés s'estomper pour couvrir Suna d'un voile bleuté. La température avait légèrement baissée, laissant une douce brise caresser les Shinobis qui ne s'en étaient toujours pas allés. Inspirant cet air frais, et expirant, Ema était apaisée. Suna était vraiment un village magnifique. Son regard de perdit un instant dans l'horizon, laissant la Genin rêveuse devant tant de beauté pour retomber sur le Shinobi aux cheveux d'ivoire. Lui aussi, était très beau. Encore une fois, elle sourit, encore stupéfaite de pouvoir l'appeler sien.

Pourtant, ce soir, tout n'allait pas être magique et beau. Ema allait devoir subir les foudres de son exigeant Senseï et de son intransigeant petit-ami...

Alors que les deux autres membres de l'équipe s'en étaient allés, Ema s'approcha de Kibō.
Elle savait qu'elle allait en prendre pour son grade si elle allait passer le reste de la soirée avec lui, mais elle ne pouvait pas non plus l'éviter pour le reste de sa vie. Ema avait fait des erreurs, et allait en payer les conséquences. Prenant son courage à deux mains, elle se lança.

Kibō... On rentre?

Lança-t-elle, innocemment d'une voix douce, le regard baissé.
Elle s'était psychologiquement préparée pendant quelques jours à se faire incendier par l'homme qu'elle aimait. Autant le faire le plus rapidement possible. Et qu'importe le fait qu'elle soit tout de même prise pour la troisième épreuve, son Senseï n'allait pas l'épargner.

Malgré cette pression, Ema désirait tout de même s'emparer du bras de Kibō ou tenir sa main, pourtant elle n'en fit rien, n'étant pas trop sûre du comportement à adopter en public et encore moins certaine de la façon dont il allait réagir face à cette acte. Se faisant, elle resta à une certaine distance de son amour, attendant patiemment que son Senseï réponde.

HRP:

(#) Sujet: Re: Une soirée à deux | Kibō Dim 3 Jan 2016 - 2:52

On rentre ? Non, c’était encore trop tôt. Une fois dans la demeure de la demoiselle, Kibō passera en mode petit-ami, s’il devait l’incendier, cela devait se faire ici en tant que Senseï. Cependant, pourquoi l’incendier ? Pour deux raisons, mais l’une était de l’ordre professionnelle et l’autre de l’ordre privé, en gros, elle allait prendre cher dehors et à la maison. Allons-y étape par étape et commençons par la remarque de maître à élève.

La demoiselle avait loupé la deuxième épreuve de l’examen Chûnin pour avoir suivie l’équipe. Cependant, avait-elle la même idée que les autres ou avait-elle compris l’énigme, Kibō devait d’abord comprendre cela avant de lui gueuler dessus.

- Pourquoi as-tu suivie l’équipe à l’épreuve ? Quelle était ta réflexion à toi ?

Notre jeune héros était déçu par l’élimination de son élève, il espérait au moins qu’elle ait fait le bon raisonnement. Cet échec lui fera office de leçon et la prochaine fois, elle n’écoutera pas les autres si elle pense avoir la bonne solution. Cependant, pour être Chûnin, elle doit également devenir un leader et convaincre les autres que ses arguments tiennent la route et qu’elle a raison.

- J’espère pour toi que tu n’as pas suivie les autres justes pour rester en équipe alors que tu avais le bon raisonnement…

Allait-elle lui dire la vérité ou mentir pour éviter les foudres de son maître ? Elle avait le choix, mais vaut mieux pour elle que l’élève de Kioshi n’apprenne jamais la vérité.

Heureusement pour elle, elle avait été repêcher, non pas grâce à Kibō, qui lui était resté de côté pour ce choix, il ne voulait pas prendre par à cette décision qui impliquait sa petite amie. Aburame Mizuki avait étudié les possibilités et les adversaires et avait jugé que la Kunoichi était la plus apte à affronter une certaine Ether.

- Je n’y suis pour rien dans ton admission à la dernière épreuve, si cela tenait qu’à moi, je ne t’aurais pas donné de deuxième chance, en mission nous avons rarement la possibilité de la recommencer. Si elle est échec, elle reste échec.

Des paroles dures ? Peut-être, mais elle devait commencer à grandir et sortir de son monde rose. Le bras droit du Kazekage voulait éclater la bulle dans laquelle vivait la Zenzaburô sans pour autant lui enlever certaines valeurs comme l’équipe, le respect et l’éducation.

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Kibō n'avait pas l'air de vouloir rentrer. Il voulait en finir immédiatement avec elle. Ema se sentit rapetisser en un clin d’œil. La joie qu'elle avait ressentie auparavant s'était éclipsée à la première question de son Senseï. Ces remarques lui poignardaient le cœur, revivant encore une fois sa défaite. Ema voulut fuir, n'ayant finalement aucune envie de répondre à quoi que ce soit. Elle n'avait aucune envie de se justifier à présent. Pour autant, les questions de Kibō étaient légitimes. Ema ravala sa fierté, à contre cœur et s’exécuta tout de même, bien qu'elle même ne savait pas réellement pourquoi elle avait suivit son équipe. Ema se sentait comme une enfant que l'on gronde parce qu'elle n'avait pas écouté. Elle se sentait stupide et rabaissée, avec un sentiment prononcé d'injustice au travers de sa gorge.

Je voulais rester. Mais Hachi a décidé de s'en aller. Yell a suivi. J'ai suivi. Je ne désirais pas rester seule et abandonné mon équipe même si cela supposait une défaite.

Elle ne parlerait pas plus d'Hachi, détestant bien assez ce personnage pour expliquer à Kibō ce qu'il avait fait. Ema s'était sentie trahie par quelqu'un en qui elle avait confiance. Cet... idiot avait délibérément choisir de perdre l'épreuve sans en avoir averti les deux Kunoichis. Yell était dans la même situation qu'Ema après tout.

Bien qu'elle détestait Kibō de lui demander ça dans ces conditions, au milieu du terrain d'entraînement, elle détestait encore plus Hachi et elle-même, pour s'être faite avoir aussi stupidement.

Ema regarda Kibō dans les yeux, en guise de réponse à sa deuxième question. La Genin bouillonnait de colère. Si, bien sûr que si. C'était exactement pour ça qu'elle avait échoué cette épreuve. À cause de sa naïveté et de ses principes ridicules. Ema s'en voulait tellement. Son regard s'emplissait de haine au fur et à mesure des pensées qui la traversaient. Elle désirait hurler sa rage d'avoir échoué aussi lamentablement, mais encore une fois, elle ravala cette envie. Seuls ses yeux parleraient.

Les dernières paroles de son Senseï l'achevèrent.
Elle aurait dû rester Genin? Ema baissa le regard jusqu'à apercevoir ses pieds. Des larmes de colère roulèrent sur les joues de la Kunoichi. Il était certain que si elle n'avait pas l'obéissance et le respect qu'on lui avait inculqué, Ema s'en serait allée se réfugier chez elle. Avait-elle réellement besoin de subir ses paroles qu'elle s'était déjà rabâchée tellement de fois?

Pourtant elle resta là, à se faire reprendre, humiliée et incendiée.
Kibō devait faire son travail de Senseï après tout.

(#) Sujet: Re: Une soirée à deux | Kibō Dim 3 Jan 2016 - 23:36

Elle avait suivi. Kibō fut déçu, il ne fallait pas le nier, mais le monde ne s’arrêtait pas pour autant. À présent, il fallait être sûr que la demoiselle avait compris la leçon et que cette erreur ne se répétera pas à l’avenir. Enfin, si cela devait se produire, ce ne serait plus une erreur, mais un choix. Cependant, tout n’était pas à jeter dans cette histoire, l’esprit d’équipe que possédait la Zenzaburô était appréciable, même si dans ce cas précis il avait été pénalisant. Ema aurait pu amené son équipe à la dernière épreuve si elle avait eu un peu plus de courage.

- Tu avais la bonne solution, mais tu ne l’as pas partagé ou plutôt, tu n’as pas su convaincre tes coéquipiers. Vous avez donc été éliminé.

Était-il en train de lui dire que c’était de sa faute ? Oui, en partie. Elle avait malheureusement été influencée, mais elle devait divulguer sa réflexion et insister pour que ses compagnons restent. Cet échec la fera grandir et Kibō insista pour la faire culpabiliser, elle deviendra plus forte grâce à cela et il veillera à ce qu’elle se relève et non à ce qu’elle s’isole tout en déprimant.

- Je suis quand même fier que tu n’aies pas abandonné l’équipe.

Il marqua une pause pour reprendre et motiver la demoiselle, il n’allait pas la descendre jusqu’à la nuit tombée. Elle avait compris la leçon, aucun doute là-dessus, la Kunoichi n’était pas stupide et la connaissant, Kibō savait qu’elle allait prendre trop à cœur cet échec.

- Je m’attends à ce que tu relève la tête et montre que tu as grandi après cet échec. L’épreuve trois sera l’occasion pour prouver à tout le monde que tu mérites cette promotion et que l’épreuve deux a été une erreur de parcours, ok ?

Kibō pouvait désormais passer en mode petit-ami si Ema n’avait pas de questions, il avait fini de l’incendier et il y était allé gentiment, il connaissait le caractère de la demoiselle et elle bien trop émotive pour que son maître l’engueule et la rabaisse sans relâche.

- Bon, on rentre ?

Le bras droit du Kazekage s’approcha de la Genin et lui tendit la main. Une épreuve pour voir si elle savait faire la distinction entre son maître et son amant. En toute logique, elle ne devait pas tirer la gueule et prendre la main de Chasseur de Chimères. Une énième épreuve pour la pauvre Ema ?

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Les paroles que Kibō semblaient s'adoucir, laissant à la Kunoichi un peu de répit dans ses émotions négatives. Néanmoins, le ton restait toujours dur. Il semblait... déçu. Du moins c'est ce qu'elle s'imaginait en écoutant attentivement les paroles de son Senseï. Il reconnaissait l'esprit de logique qu'avait eu Ema lors de l'épreuve mais regrettait le fait qu'elle n'ait pas su vendre son idée à ses équipiers. Cependant, Ema pensait avoir essayé. Elle avait détaillé sa logique, expliquer la présence des sabliers. Même Yell avait comprit qu'arriver au deuxième étage était l'objectif principal et que de ce fait, traverser le gouffre pour descendre les escaliers les pénaliseraient.

Pourtant, malgré sa déception, il était heureux que son élève mette en avant le travail d'équipe. Il fallait simplement que la Genin fasse un tri dans ses priorités avant de se lancer à l'aventure. Les paroles qu'il lui adressait prenaient Ema par surprise. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il la félicite tout de même. Comprenait-il la Sunajin au point de savoir exactement quoi lui dire pour qu'elle n'abandonne pas? Si c'était le cas, elle était émerveillée par ce talent. La Kunoichi pensait réellement qu'il allait la descendre en enfonçant les points négatifs sans s'occuper des points positifs, comme le fait qu'elle avait trouvé la solution.

Pour ce qui était de la dernière épreuve, Ema allait en effet, tout donner. Qu'importe son adversaire, elle donnerait tout son être pour prouver aux yeux de Suna, qu'elle en valait la peine. Surtout aux yeux de Kibō. Ses larmes perlèrent toujours sur son visage, malgré que son Senseï ait eu les paroles pour calmer la colère et la haine qui grandissait intérieurement en elle. Ema pouvait compter sur lui. Son cœur se brisa à cette pensée. Pouvaient-ils rentrer maintenant...?

Il semblait que oui. Pourtant, alors que le Bras Droit du Kage s'avançait, la Kunoichi eut un petit mouvement de recul. Avait-elle peur de lui à présent? Cela semblait stupide. Ema semblait se dire qu'elle ne méritait pas de telles attentions après avoir autant déçu son Maître. Néanmoins, ce dernier tendit sa main en direction de la jeune femme, l'invitant à venir avec lui. Toujours fidèle à elle-même, Ema rougit. Elle s'essuya le visage à l'aide de sa manche, pusi regarda Kibō. Elle l'aimait tellement.

Timidement, elle posa sa main dans la sienne, tenant la main chaude de son, à présent, petit-ami, tout en acquiesçant d'un mouvement de tête à la demande qu'il avait émise. Ema se rapprocha également de lui, se collant contre lui. Ce soir, elle avait besoin de sa présence.

Le couple s'en alla alors en direction de la maison du Shinobi. Ema regardait le sol, tapant dans le sable lorsque l'envie lui prenait. Elle se demandait si elle devait parler des confidences qu'elle avait partagé avec Tetsu. D'un côté, elle ne désirait pas cacher cette chose à Kibō, mais de l'autre, elle ne voulait pas ruiner leur soirée ensemble. Tout en pesant le pour et le contre, Ema tapa dans une bute de sable, faisant virevolter les grains de sable, ainsi qu'un tract qui semblait dater de quelques heures seulement vu son état. Amenée par la curiosité, la Genin s'empara du document. Il semblait venir de la cheffe des Kawaguchis, Tsukiko, qui appartenait à l'équipe de Kibō.

Kibō... murmura-t-elle, tout en approchant le tract vers son chéri. Qu'est-ce que cela veut dire...

Ema était choquée. Les paroles de cette lettre dépassaient tous les complots imaginés. Si ces paroles se révélaient vraies, Kibō devait être tenu au courant et peut-être que leur soirée à deux s'arrêterait dès qu'il aurait lu ce fameux courrier, à moins qu'il soit déjà au courant ou qu'il veuille rassurer sa petite-amie ou encore lui expliquer ce que ce courrier signifiait.

(#) Sujet: Re: Une soirée à deux | Kibō Lun 4 Jan 2016 - 17:47

Le parcours se fit dans le silence, la demoiselle était peut-être encore un peu déboussolé par les remarques de son Senseï et non de son petit-ami. La Zenzaburô se pencha soudainement pour ramasser une feuille qui trainait dans le sable à l’entrée du centre-ville. Curieux, notre jeune héros jeta un coup d’œil à l’affiche après qu’Ema lui demande ce que cela signifiait, ne savait-elle pas lire ou le langage utilisé était trop soutenu, pourtant elle lisait des livres, non ? Quoi qu’il en soit, le Chasseur de Chimères prit le flyer et lut en diagonal. Tsukiko, assassinat de Zanshi, Oniri, Yami, jugement public…

C’était quoi ce bordel ? La Cheffe du Clan Kawaguchi accusait ouvertement des hauts gradés du village sans en parler au Kazekage ? Car oui, elle n’en avait pas parlé à Kioshi, sinon Kibō serait au courant de ces accusations. Le second du Yamada mit énergiquement l’affiche dans sa poche et accéléra le pas pour rentrer à la maison pour la lire tranquillement. Levant le regard, le bras droit du Kazekage fut surpris par le nombre de flyer dans les rues et dans les mains des villageois. Quel geste irréfléchie !

- Dépêche

Se contenta-t-il de dire avant de foncer à destination de sa demeure, alors que certains habitants de Suna souhaitaient déjà des explications sur le flyer en question. Cependant, Kibō continua sa route, ignorant les passagers. Il ouvrit sa porte et la referma avec fracas. Il ôta son manteau qu’il balança sur son fauteuil et s’assit sur le canapé ressortant l’affiche, qu’il plaqua sur la table basse avant de recommencer la lecture avec concentration. En ce moment précis, c’était comme si Ema n’existait plus, le Chef du Midorhato était passé en mode : travail.

Il relut la lettre une dizaine de fois, puis se laissa aller en arrière plaquant son dos sur le dossier du canapé, la tête fixant le plafond.

- Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle vient de faire, même si ses accuses sont vraies, les Ketsueki et les Saibogu ne pardonneront pas Tsukiko, donc les Kawaguchi, d’avoir insulté ouvertement des figures emblématiques de leur clan. Elle vient de scinder Suna en plusieurs parties…

Kibō posa ses mains sur son visage et poussa un cri de rage. Ce genre de comportement enfantin l’énervait et l’exaspérait, pourquoi n’était-elle pas allé voir Kioshi tout simplement, c’était quoi son problème, car oui, elle en avait un.

HRP:

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Le tract l'avait complètement métamorphosé.
Kibō était tout d'un coup devenu froid, distant et préoccupé. Vu les circonstances, cela était logique. D'ailleurs, Ema se demandait même ce qu'il faisait encore là, au lieu d'aller voir le Kage. Le retour fut rapide.

La porte claquée, Ema se retrouva pour la deuxième fois chez Kibō. Des souvenirs lui remontaient à l'esprit, peu agréables auparavant, mais absolument exquis à présent. Cependant, ce n'était pas le moment. La Kunoichi entreprit de ranger les vestes et son écharpe sur le porte manteau puis, observant Kibō, s'affaira à la cuisine. Le pauvre n'allait pas arrêter de lire cette lettre pendant les quinze prochaines minutes.

Rapidement, elle fit le tour de la cuisine, cherchant un plat pour satisfaire les corps fatigués par l'après midi qu'ils avaient passés. Il n'allait sans doute rien avaler, mais elle essayerait au moins de lui faire plaisir et lui remonter le moral en lui proposant un petit plat préparé par sa belle.

Le Shinobi resta concentré un long moment, n'entendant même pas Ema cuisiner alors qu'elle se tenait à quelques mètres de lui, dans sa cuisine super évoluée. Il était clair que les propos de Tsukiko dépassaient l'entendement. L'histoire impliquait les plus hauts dirigeants de Suna, ainsi que les chefs des clans les plus réputés du village. Ce n'était pas une simple dispute, mais bien une affaire nationale, voire internationale. Si la réputation de Suna s'écroulait ainsi, en plein examen Chuunin, les répercutions seraient rapides et sans appels. Une guerre de clan pouvait éclater à tout moment. Une guerre tout court d'ailleurs. Un Kage assassiné par un conseiller... Dans quel monde vivaient-ils...

Son regard se tourna vers Kibō, pleins d'amour et de compassion. C'était pour lui que cela allait être le plus dur. Lui et Kioshi allaient devoir rattraper les conséquences de ce tract. La Paix dans le monde Shinobi n'était pas pour demain. Ema ne pouvait pas se permettre de craquer à présent. Elle se devait d'être présente pour lui, si le besoin se faisait ressentir.

Le repas était près. La Kunoichi avait rapidement fait chauffer des légumes, des champignons, un peu de viande qu'il avait encore dans son réfrigérateur et une sauce tomate. Le tout était fourré dans une omelette immense qu'elle partagea en deux et disposa dans deux assiettes différentes. Le tout lui avait pris dix minutes de préparation. Avec ça, elle s'empara d'une bouteille de vin, qui allait être forte utile pour la soirée qui s'annonçait. La Genin s'assit aux côtés de Kibō, sur le canapé, et posa les assiettes sur la table basse devant eux, loin de la fameuse lettre de Tsukiko.

C'est à ce moment-là que Kibō sortit de sa bulle.
Il semblait... déçu, énervé, désespéré, à bout de patience. Mais les paroles qu'il avait prononcé étaient justes. Ema l'avait elle-même deviner en y réfléchissant alors qu'elle cuisinait. Son cri de rage n'avait même pas surpris la Kunoichi qui s'attendait à pire encore. Elle laissa passer quelques secondes avant de lui adresser la parole. Sa voix était douce, calme et posée, alors qu'elle tentait une ouverture.

Suna a traversé pire. Kioshi et toi avez traversé pire. Vous êtes le meilleur duo pouvant gérer une telle situation. Je ne nie absolument pas l’ampleur de la situation. Des guerres civiles sont probablement déjà sur le point d'éclater au vu des personnes impliquées. Mais j'ai confiance en ce Pays. Et en toi.

C'était osé, certes. Mais Ema en était persuadée.
Aucune autre personne dans ce village n'avait la volonté et l'ambition dévorante de rendre la Paix dans ce monde. Ema attrapa la main de Kibō, d'un geste agile et doux et posa ses lèvres contre, avant de continuer.

Et tu as dans tes atouts, de nombreux Shinobis qui ne demandent qu'à t'aider. finit-elle, le regardant dans les yeux.

S'emparant alors des assiettes, quelques secondes plus tard, proposant la sienne au Shinobi, Ema continua sur sa lancée.

Si je peux me permettre, avant que toute la population prenne part à cet événement, Kioshi et toi devriez réunir les différentes personnes impliquées et en parler afin de calmer les esprits. Faites un communiqué à la population et prenez en main l'affaire avant qu'elle ne prenne plus d'ampleur. La réunion sera électrique, mais au moins, vous pourrez tirer les choses au clair rapidement.

Lâcha-t-elle, d'une traite.
La Kunoichi était sérieuse à présent, prête à engager une discussion importante.

Je te prie également de manger. Demain va être une longue journée pour toi, tu auras besoin de ses forces. fit-elle, souriante.

Elle n'était pas idiote, ni naïve mais bien décidée à épauler Kibō, quoi qu'il en coûte. Et même si il fallait tirer un trait sur une soirée qu'Ema aurait espéré un peu plus... chaude.

(#) Sujet: Re: Une soirée à deux | Kibō Lun 4 Jan 2016 - 23:37

Otant les mains de son visage, il remarqua deux assiettes sur la table basse et sa petite-amie à ses côtés. Une odeur somptueuse vint tirer Kibō de ses pensées, malheureusement les paroles d’Ema, bien qu’elle soient encourageante dans un premier temps, devenait irritable. Guerre civile ? Elle ne devait même pas prononcer ces mots, il était inconcevable que cela arrive. Heureusement, elle s’arrêta là et notre jeune héros attaqua son plat pour ne plus penser à cette histoire, de toute manière, Kioshi allait sûrement envoyer Kibō recueillir des informations ou autre chose.

Cependant, il était impossible de penser à autre chose. En plus de cela, les autres nations étaient encore présentes sur le territoire, elles allaient également être au courant de la situation actuelle. L’élève de Kioshi posa l’assiette – déjà finie – et replaça une main sur son visage. Il était tout simplement dépité devant autant d’ignorance. Autant être parfois naïf que de manquer de matière grise, de tact ou tout simplement de diplomatie, il y avait plusieurs autres moyens de divulguer une telle information sans faire tout ce boucan.

La Zenzaburô prit la parole – à nouveau – et le second du Yamada savait déjà où elle voulait en venir. Était-elle réellement en train de dire à Kibō comment procéder, elle osait même dire ce que devait faire Kioshi pour calmer la population. Était-ce une blague ? Le Chasseur de Chimères priait pour que cela en soit une, mais la Kunoichi semblait sérieuse. Le regard de notre jeune héros devint glacial, comme ses pupilles et pétrifia son élève sur place.

- Ne te permet plus.

Dit-il sèchement. Si son maître avait besoin d’aide, il ne se gênera pas de lui demander son avis, quel soit Genin cela ne changeait rien, mais elle ne devait plus se permettre de dicter les actions à faire à un Kage et son bras droit, s’ils étaient à la tête du village c’était parce qu’il avait les compétences pour régler ce genre de situation sans l’aide de personne.

- Merci pour le repas.

Ajouta-t-il malgré sa frustration et sa colère, il ne perdait pas ses valeurs et son éducation.

- Quelle est ta réaction en voyant une telle lettre en tant que Kunoichi et habitante de Suna ? Que images as-tu de Tsukiko, d’Oniri et de Yami après une telle lecture ?

Son avis était important, car la plupart des personnes allaient penser comme elle. Kibō aura un premier retour des villageois, mais l’opinion de la demoiselle n’était pas l’unique, il allait y avoir différentes réactions et il fallait essayer de toutes les prendre en compte…

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Ne te permet plus.

Ema sentit son cœur se refroidir. Elle écarquilla des yeux de surprise. Était-il sérieux? Vu son regard froid et son ton, il ne pouvait en être autrement. La Genin se leva, sans un mot, sans un regard, prenant les assiettes au passage. Cette phrase lui avait coupé l'appétit, elle n'avait même pas touché à son omelette. Ema jeta son repas à la poubelle, et entreprit de laver la vaisselle à la main. Puis, Kibō posa sa question. La Kunoichi arrêta sa tâche, regardant droit devant elle, contenant les émotions qui affluèrent. D'un ton monocorde, elle lui répondit.

Je t'ai déjà donné mon avis.

Il n'avait qu'à comprendre ce qu'il voulait.
Les chefs de clans allaient s'entretuer. Suna allait subir le courroux des fautes de ces Shinobis. L'assassinat d'un Kage par un conseiller. De tels propos ne pouvaient sortir de nulle part. Si la cheffe des Kawaguchis se permettaient un tel acte, c'était bien parce que Suna devait se réveiller. En aucun cas elle ne pouvait alors se permettre de telles accusations sans fondement ou preuves de telle sorte. Mais qu'importait. Elle ne devait pas se permettre, ce n'était qu'une Genin après tout.

La Kunoichi reprit sa vaisselle, laissant le bruit des couverts, des assiettes et de l'eau combler le silence. Pourquoi avait-elle ouvert sa bouche. Qu'est-ce qui lui était passer par la tête. Une Genin, conseiller le Bras Droit du Kazekage. Petit idiote naïve, voilà tout ce qu'elle était. Qu'est-ce qu'elle essayait de faire? S'élever pour sembler être l'égal de son Sensei? La blague.

Ema finit la vaisselle en un temps record. Elle s'essuya les mains avec le chiffon qu'elle posa délicatement à sa place pour qu'il puisse sécher correctement. La Genin se dirigea vers le porte manteau, repris sa veste, sans s'apercevoir qu'elle avait fait tomber son écharpe, puis l'enfila. Tournant enfin son regard vers Kibō, elle lui ajouta d'un ton sec.

Coupe toi les cheveux et change de vêtements. Ton image va devenir plus importante à présent. Sois présentable.

Sur ces mots, Ema ouvrit la porte afin de s'en aller. C'est à ce moment qu'elle tomba sur deux Shinobis ayant un message pour Kibō. Sans doute Kioshi qui l'appelait à l'aide. La Genin se retourna en direction de Kibō. À priori, il n'avait pas besoin d'elle ce soir. Ni jamais, si elle avait bien compris. Ignorant les messagers, Ema s'en alla donc chez elle, emplie de colère, les larmes aux yeux. Il était temps qu'elle grandisse et qu'elle devienne forte par elle-même. La Zenzaburô n'en pouvait plus d'avoir ses sentiments piétiner à chaque fois qu'elle s'ouvrait. Il lui avait promis qu'il ne lui ferait plus de mal. Que des paroles...

La jeune femme s'en retourna finalement au terrain d'entraînement afin se défouler contre ce qu'elle trouverait, sachant pertinemment qu'elle ne pourrait rester calme chez elle. Un jour quelqu'un la respecterait enfin, mais ce ne sera pas en tant que Genin, ni en restant une petite fille stupide et naïve qui place sa confiance en n'importe quel individu.

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