C'est quoi cette lettre ? |Ema|

(#) Sujet: C'est quoi cette lettre ? |Ema| Lun 30 Nov 2015 - 19:01

Kibo se trouvait à la porte d'Ema, il était en train de toquer pour que la demoiselle vienne lui ouvrir. En main, il avait la lettre que la Kunoichi lui avait écrit (Lettre d'Ema). Sérieusement, pourquoi lui écrire un mot alors qu'elle habitait en face de chez lui ? Elle l'aimait, mais elle avait peur d'aller lui rendre visite pour parler. Décidément, notre jeune héros se demandait comment allait évoluer cette relation, qui n'était qu'à ces débuts - laborieux -. Le bras droit de Kioshi avait pensé la motiver en lui soumettant une telle proposition, mais il s'était trompé. À voir, il ne connaissait pas encore assez bien la demoiselle pour émettre de telles hypothèses.

Bien sûr, l’idée était à développer et à valider à deux. Le second du Yamada ne pouvait pas décider pour les deux, même s’il était l’homme et elle la femme… Enfin bref, la Zenzaburô avait raison, elle ne pouvait pas déménager du jour au lendemain, alors qu’elle avait une immense maison à elle et qu’elle avait probablement de l’affection pour cette demeure, la question devait être abordé. C’était la seule raison que Kibō trouvait, surtout qu’Ema avait précisé dans sa missive qu’elle serait ravi de vivre avec le Chasseur de Chimères.

Il ne pouvait pas partir comme ça ? Non, il ne pouvait pas, mais cette discussion l’avait troublé et il ne voulait pas le montrer. Il adorait également laisser les femmes dans le doute et avec mille questions, cependant, il devait arrêter ce petit jeu, il s’agissait d’un relation sérieux et non d’une simple proie comme toutes les autres, quoique… Finalement, la porte s’ouvrit, sortant le Chef du Midorhato de ses songes. Il aborda un regard sérieux et leva la lettre devant son visage et celui de la demoiselle.

- C’est quoi cette lettre ?

Demanda-t-il sur un ton austère. Il attendait des explications, mais ils n’allaient pas discuter sur le pied de la porte, alors que sa petite amie ne lui avait pas donné la permission. Y avait-il peut-être un homme chez elle ? Cela serait vraiment drôle, mais impensable venant de la Zenzaburô. L’élève de Kioshi se posa au salon, mais cette fois-ci il se mit sur le canapé, en espérant qu’Ema le rejoigne et ne se mette pas sur un fauteuil à part.

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La lettre rédigée et expédiée, Ema conclut qu'elle pouvait à présent apprécier quelques moments seule avec son livre. Pourtant, elle allait être de nouveau dérangée.

Kibō se tenait à nouveau devant la porte, tenant la lettre qu'elle lui avait transmise auparavant. Ema se trouva confuse devant cette scène, ne devait-il pas lui réécrire en retour. Il voulait que cela soit réglé rapidement, il semblait.

Vivre avec toi?

Répondit Ema à la question de son.. amant? Petit-ami. Au moins pour le moment. Tout en répondant, elle l'invita à entrer, encore une fois, de la même manière qu'auparavant.

Je ne désirais pas te déranger, étant donné l'importance de ta mission pour demain. Après tout, bien que je sois participante, tu es organisateur, ce qui fait de toi une personne occupée ces temps-ci. Je ne voulais pas t'enquiquiner avec ces choses, qui je pense, ne sont qu'au second plan en ce moment.

Ema fit une pause, puis continua.

Il y a de nombres dignitaires ici, tu as mieux à faire que t'occuper de... moi dans l'immédiat.

Ema était concise et sérieuse. Il était, en tout cas pour Ema, crucial que l'organisateur de cet événement soit concentré.

Mais maintenant que tu es ici, profitons-en, j'imagine.

Celle-ci enchaîna, laissant Kibō s'asseoir, se servir à boire, comme il voulait.

Pourquoi veut-tu que je vienne vivre chez toi ? Ma question paraît peut-être idiote, je sais. Je veux dire, pourquoi si vite?

Ema s'était lancée d'une traite, ne désirant pas faire perdre du temps à celui qu'elle aimait.

Oh! Et...

Fit-elle, tout en se dirigeant vers Kibō avant de l'embrasser, sobre.

Tu étais parti trop vite avant. finit-elle, avec de la gêne dans sa voix, impressionnée par son propre geste, baissant son regard, comme si elle attendait l'approbation de Kibo.

(#) Sujet: Re: C'est quoi cette lettre ? |Ema| Lun 30 Nov 2015 - 20:52

La demoiselle rejoignit notre jeune héros dans le séjour et contre toute attente, elle l’embrassa. Kibō fut surpris par la prise d’initiative de sa petite-amie, qui paraissait pourtant si gêné à chacune de leur rencontre. Le baiser fut rapide et modéré, mais même, jamais il n’aurait pensé qu’elle aurait le cran de lui poser ses lèvres contre les siennes. Cependant, la fille que connaissait le Chasseur de Chimères refit surface, la Zenzaburô devint toute rouge à l’idée d’avoir embrasser son homme. Un sourire vint se dessiner sur le visage de notre jeune héros, qui avait envie de mettre Ema encore plus dans l’embarras.

- Et ça c’est quoi ?

Dit-il tout en montrant le cœur en bas de la lettre. Pauvre Ema, mais dans quel pétrin t’étais-tu mis en aimant un tel homme ? Le bras droit du Kazekage laissa le silence s’installer avant d’éclater de rire face au comportement de la jeune fille. Depuis combien de temps n’avait-il pas rit de la sorte ? Yuki devait être la dernière à l’avoir vu rire de cette manière, comme quoi, les filles avaient le pouvoir de rendre un homme… mais également de le détruire.

- Je rigole, viens ici.

Déclara-t-il en s’empara de sa main et de la tirer vers le canapé pour qu’elle prenne place. Kibō repensa aux paroles de la Kunoichi, il fallait qu’il mette aux claires certains points.

- Tout d’abord, avant de parler du déménagement ou autre, sache que du moment que tu es ma petite-ami, tu deviens tout aussi importante que mes tâches professionnelles.

Il marqua une pause et reprit

- Et puis, je veux que mon élève soit à 100% pour le début de l’examen. En fait, tu resteras mon élève ?

Question légitime. Les deux parviendront à faire la part des choses et travailler ensemble ? Les membres d’un couple avaient besoin de leurs espaces, était-il judicieux de travailler ensemble et se voir encore durant le temps libre ? Voilà une autre question qu’ils allaient devoir aborder, surtout s’ils allaient vivre ensemble.

- Je t’ai faite cette proposition pour te motiver à réussir cet examen, mais si tu veux, on attendra, je t’offrirai autre chose à la place.

Ajouta-il en lui faisant un clin d’œil rempli de provocation et de malice. À quoi pouvait-il bien penser, Ema le devinera ou était-elle trop naïve pour le comprendre ?

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Ema fut stupéfaite devant la réaction de Kibō qui se demandait ce que ce cœur sur la lettre signifiait. Elle ne savait quoi répondre, gênée.

Et bah.. Je... Mais... Enfin.. Hm...

Tentant désespérément de trouver quelque chose à répondre, paniquée, Kibō se mit à rire comme jamais il n'avait ri. Ema fut décontenancée. Elle fit la moue pendant quelques secondes avant de se faire enlever par son homme pour finir sur le canapé. Décidément, il la faisait tourner en bourrique. Ema n'avait jamais été aussi proche de Kibō. Le savoir à ses côtés réconfortait la jeune femme plus qu'elle n'aurait pu l'admettre. Même sans chakra, il dégageait ce sentiment de sécurité et de pilier. Elle était tellement fière de lui. Ema sourit et rougit à cette pensée, se blottissant encore plus contre lui.

Kibō rompu le fil des pensées agréables de la Zenzaburô en répondant à sa nouvelle petite amie. Celle-ci devint toute rouge à la première phrase, des étoiles dans les yeux.

Toute aussi importante...

Rêvait-elle? Tout son corps se réveillait face à ces paroles. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été importante pour quelqu'un. Sa deuxième phrase vint pourtant l'interrompre.
Sans réfléchir, elle répondit, sincère.

Bien sûr. Je resterais ton élève. J'ai un Maître à ma disposition maintenant. fit-elle, tout en riant, provocatrice ; et heureuse.

Autre chose?

Eh bien... Cela me plairait beaucoup de vivre avec toi, répondit-elle innocemment. Mais .. Je fais quoi de mes affaires? De la maison? Et si jamais tu ne veux pas de moi finalement, ou dans deux semaines? Et si je rate l'examen?

Puis Ema se tut, surprise par ses nombreuses questions. La jeune fille était paniquée, et elle venait de s'en apercevoir qu'à cet instant précis. Elle se redressa, s'écartant légèrement de Kibō. Maintenant qu'elle avait celui qu'elle désirait, elle avait peur de le perdre. Quelle ironie. Lorsqu'elle ne l'avait pas, elle avait également peur de le perdre.

Le sourire qu'elle avait auparavant s'était maintenant transformé. Encore une fois, elle était perdue. Ema ne connaissait rien à ces choses. Comme si elle avait peur que son rêve s'échappe, elle se reblottit contre son homme, prenant son bras dont elle s'empara, empoignant sa main dans la sienne et posant sa tête contre l'épaule de Kibō tout en recroquevillant ses genoux contre elle-même.

Si je n'emménage pas avec toi... C'est quoi l'autre offre? fit-elle, chassant sa peur grandissante.

La demoiselle souhaitait rester l’élève de son petit-ami. Bien, elle se rendra compte toute seule si ça faisait trop de se voir au boulot et en-dehors. La Kunoichi posa une série de questions sur l’avenir, mais il s’agissait d’hypothèses qui, certes, pouvaient devenir réelles, mais qui pouvaient également être fausses. Kibō ne voulait pas trop se plonger dans des sujets si incertains, il préférait laisser le temps faire les choses. Par conséquent, il répondit à Ema tout en adoptant un air pensif.

- Tu as raison, qui sait si je voudrai toujours de toi dans une semaine ou deux et si en plus tu rates l’examen, que ferais-je d’une pauvre Genin ?

Il posa une main sur le menton et leva son regard au plafond. Il était sérieux et pensif. La Zenzaburô allait comprendre qu’il jouait la comédie ou prendra-t-elle tout au sérieux ? Notre jeune héros devait faire attention avec ce type de blague, mais ils en avaient besoin pour apprendre à connaître la jeune fille, son caractère et ses réactions à certaines situations. Il ne voulait pas l’effrayer, elle semblait si fragile, alors le bras droit du Kazekage lui fit un clin d’œil pour lui faire comprendre qu’il rigolait. Un Kibō farceur, qui l’aurait cru.

Soudainement, un sourire mesquin se dessina sur les lèvres de l’élève de Kioshi en voyant que la jeune fille était aussi naïve qu’elle y paraissait. Elle n’avait donc aucun arrière pensé, son esprit était sain et c’était une bonne chose. Notre jeune héros, quant à lui, s’était déjà imaginé plusieurs scènes, ce canapé, la cuisine, la salle de bain, son bureau… Le Chasseur de Chimères approcha sa bouche de l’oreille de la Zenzaburô et lui susurra la réponse.

- Un jeu auquel seul les adultes jouent.

Répondit-il d’une voix ténébreuse. Ils jouaient sur les mots, car la demoiselle n’était pas encore une adulte, elle n’avait pas fêté ses 18ans. Du coup, elle ne pouvait pas encore y jouer, cela se fera après l’examen et son anniversaire. Et puis bon, Kibō voyait mal sa petite-amie jouer avec lui, alors qu’elle se gênait de lui faire un bisou, quoi qu’elle avait montré attitude un peu plus courageuse aujourd’hui. Le second du Yamada reprit sa position initial pour analyser la réaction de la maître des lieux, était-elle devenu rouge comme une tomate ou n’avait-elle toujours pas compris ?

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Ema regarda Kibō, celui-ci venait de prononcer des mots qui aurait pu faire du mal à la jeune femme. Pourtant, elle n'en croyait pas un mot. Cet idiot était entrain de se moquer de sa petite-amie. Celle-ci le dévisagea tout en feignant une moue puis répondit de façon provocante.

Et moi... Que ferais-je d'un Jônin, Bras Droit du Kaze... Sans chakra... lança-t-elle, tout en rejetant le bras qu'elle avait enlacé deux secondes auparavant d'un air dégoûté.

Il jouait? Elle jouait. Ema se sentait de plus en plus à l'aise avec lui, de part le fait qu'il n'avait pas rejeté son baiser et qu'il était entrain de l'embêter. Bien qu'elle n'avait que peu de confiance en elle, elle avait toute sa confiance en Kibō.

Pourtant, alors qu'il susurrait une phrase auquel Ema ne s'attendait aucunement, cette dernière fut choquée. Faisait-il référence à ... Oui. Son cœur battait la chamade, la température de son corps augmenta d'une traite, ses roues rosirent. La jeune Zenzaburô regarda Kibō droit dans les yeux. Était-il sérieux? Après tout, il avait déjà couché avec des femmes. Il devait certainement l'être.

Elle resta quelques instants hébétée. Il était vrai que cette situation avait déjà remplis quelques uns de ses rêves. Après tout, le livre qu'elle lisait était affaire de romance, ce genre de scène était tout à fait trouvable dedans. Malgré son âge, elle comprenait bien ce dont il parlait. Et si il la quittait parce qu'elle lui dit non... ?

Ema s'éloigna de Kibō, laissant quelques centimètres entre elle et lui, toujours les yeux dans les yeux. Celle-ci se mit à quatre pattes sur le canapé, maintenant toujours son regard, puis s'approcha de Kibō, lentement, jouant sur un regard aguicheur pour alimenter le tout. Ema prit son temps, afin de laisser son petit-ami s'imaginer toutes sortes de choses. Enfin, elle approcha son visage lentement de celui de Kibō, jusqu'à sentir son souffle sur ses lèvres. Ema garda la position quelques secondes, puis éclata de rire, tout en reculant, s'agenouillant sur le canapé.

Tu aurais dû voir ta tête... ria-t-elle, tout en cachant sa bouche par politesse.

Moi aussi je sais jouer. lança-t-elle, pleine de courage. Mais je ne suis pas encore une adulte, une autre offre peut-être? rajouta-t-elle.

Oui, Ema se sentait vite à l'aise quand elle savait qu'elle le pouvait. Bien entendu, ce n'était que du bluff, au fond, Ema était morte de peur, terrifiée par ses actes. La nouveauté de ses actions ne se devait qu'à Kibō, qui avait un don pour ouvrir la fille à de nouvelles émotions. Son visage trahissait pourtant ce sentiment qu'elle essayait de créer, le remarquerait-il? Ema tentait de construire une sorte d'intimité et de complicité en sortant de ses habitudes, en s'ouvrant. Les principes, l'obéissance et le respect étaient des qualités qu'Ema appréciait, mais qui lui servait également à garder les personnes à une certaine distance, en créant un barrière de respect, selon Ema. Et c'est en s'ouvrant qu'elle se laissait approcher, en baissant ses barrières...

Est-ce que Kibō était prêt à voir Ema s'ouvrir ainsi ou serait-il déçu...?

Que ferait-elle d’un homme aussi gradé que Kibō ? Elle pouvait justement tout faire avec un tel homme dans sa poche. De ce côté là, Ema avait tout à y gagner, alors que notre jeune héros n’y voyait pas vraiment d’avantage. Cependant, ce n’était pas la Kunoichi qui l’intéressait, mais la femme qui se cachait derrière cette guerrière de l’ombre. La demoiselle se sentait de plus en plus sûre d’elle, elle jouait et taquinait son homme, très bien, mais elle avait intérêt à assumer ses actes, surtout le prochain.

La phrase que lança Kibō à l’oreille de la Zenzaburô n’eut pas l’effet escompter, la jeune fille semblait vouloir… passer à l’acte ? Le second du Yamada fut surpris par la réaction de sa petite-amie. Leur visage n’était plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, alors qu’Ema avait adopté une position provocante ? Oui, cela pouvait fonctionner sur un sans expérience, mais notre jeune héros avait vu pire que ça, voilà un problème qu’allait devoir surmonter la demoiselle. Comment provoquer, exciter un homme qui avait goûter à tout ?

Soudainement, l’élève de Kibō éclata de rire, elle se moquait de lui, à nouveau. En effet, le bras droit du Rokudaime afficha une expression étrange face au comportement de la Genin. Oui, il y avait de quoi rire, mais rira-t-elle autant lorsqu’il sera parti ?

- Si c’est comme ça, je pars.

Annonça-t-il en se levant et en adoptant un regard froid et inexpressif, comme il avait l’habitude d’employer depuis quelques temps. Comment son élève allait réagir à l’idée de perdre cet homme qu’elle venait d’acquérir ? Tout cela n’était qu’un test pour connaître les limites de la demoiselle, Kibō espérait qu’elle ne lise pas dans son jeu, sinon il n’apprendra rien.

Derrière son expression de glace, notre jeune héros était heureux de voir Ema s’ouvrir à lui de la sorte. Cela signifiait qu’elle était à l’aise en sa compagnie et qu’elle lui faisait confiance. Le Chasseur de Chimères, quant à lui, semblait retrouver certaines énergies qu’il avait perdues lors de son long et sombre voyage. Les deux Sunajins avaient quelque chose à gagner dans cette relation, mais qui en profitera le plus ? Seul le temps pourra répondre à cette question.

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Kibō s'était soudainement refroidi. Avait-elle franchit la limite? Allait-elle le perdre? Il semblait, car celui-ci était sur le point de partir. Sensation de déjà vu. Elle ne savait pas quoi faire, Ema revivait les sensations de cette fameuse soirée. Boule au ventre, sueurs froides, mal être général. Ema se sentait idiote.

La jeune fille se recroquevilla sur son canapé, enserrant ses bras autour de ses jambes. Elle le regarda s'en aller en direction de la porte. Ema ne savait pas quoi faire, elle était tétanisée, sa honte augmentant. Finalement, elle aurait mieux fait de ne pas s'ouvrir aussi rapidement. Devait-elle s'excuser ou le laisser partir? Lui courir après? Pourtant, aucun son n'arrivait à franchir ses lèvres, aucun de ses membres ne bougeaient. Ema était bloquée dans ses pensées, appeurée, à la limite de craquer, regrettant de s'être ouverte, alimentant une colère nouvelle en son sein. Lui pouvait se jouer d'elle, mais elle n'en avait pas la possibilité? Ema ne comprenait pas. Elle s'était ouverte, n'était-ce pas ce qu'un couple devait faire?

Ema ne comprenait pas. Quelque chose clochait. C'était lui qui avait entamé la discussion sur ce sujet... Pourquoi, alors qu'elle entrait dans son jeu, se braquait-il et partait comme un voleur... ? La jeune Zenzaburô avait les yeux rivés sur Kibō. Il était forcément entrain de jouer, mais Ema ne voulait pas prendre ce risque. Elle avait déjà bien entamé ce fragile lien en jouant la fille facile. Pourtant, elle n'arrivait pas à s'excuser. Elle s'était ouverte à lui! Il n'y avait aucune raison pour s'excuser de cela!

Elle soupira, prenant sur elle-même, sur son égo, pour prononcer ces mots.

Si je t'ai offensé...

Non, elle ne pouvait vraiment pas. Elle stoppa son discours, se leva du canapé. Si il voulait partir, qu'il parte. Non, elle ne voulait pas qu'il parte. Ema posa sa main sur son front, incapable de savoir quoi faire. Il fallait changer de sujet ou s'excuser? Ema était stressé, incapable de choisir. Pour autant, elle avait sa fierté, mal placé, sans doute, mais la jeune femme, bien qu'amoureuse, ne pouvait pas, n'arrivait pas à lui courir après, à s'excuser. Elle allait vraiment le perdre. Décidément, leur relation aura été d'une courte durée.

Ema se serait bien servie un verre de Saké, mais demain était une journée importante. Ema était perdue.

Je suis censée te courir après et m'excuser ou courir dans ma chambre en espérant que tu me suives? lança-t-elle, froide, comme jamais elle n'avait été. Son cœur lui faisait mal, sa gorge également, elle avait les larmes aux yeux, si il passait la porte, elle pleurerait. C'était plus de la colère que de la tristesse. Qu'essayait-il de faire comprendre à Ema? Que leur couple était voué à l'échec? C'était l'une des seules fois où Ema s'était ouverte et elle venait de se prendre un vent monumental.

Réaction intéressante, elle n’était donc pas une soumise. Cela arrangeait Kibō, car il ne voulait pas d’une fille comme ça, il voulait un peu de résistance et le caractère Shinobi d’Ema ressortit. Quoi que la soumise pouvait être appréciable dans certaines situations… La Zenzaburô s’arrêta de parler, comme si au fond d’elle, elle ne pensait pas vraiment ce qu’elle allait dire et c’était une bonne chose, elle ne devait pas dire ce que notre jeune héros voulait entendre, mais être elle-même. Le Chasseur de Chimères se retourna et afficha un sourire. Oui, la demoiselle allait péter un câble avec lui.

- J’aurai aimé que tu me coures après, mais tu n’aurais pas agi selon ton bon vouloir.

Le bras droit du Kazekage rejoignit sa petite-ami dans le salon.

- Soit disant passant, la deuxième option m’aurait également plu. On peut toujours courir jusqu’à ta chambre.

Rajouta-t-il l’air provocateur. La Kunoichi devait se demander à quoi pouvait jouer le Chef du Midorhato. La réponse allait très vite tomber, sinon la Genin allait prendre son maître pour un fou, alors qu’il ne l’était qu’à moitié…

- Je suis en train de tester tes limites et tes réactions. Je n’ai pas envie de te blesser à l’avenir, j’essaye d’en apprendre plus sur toi en jouant.

Notre jeune héros savait qu’il venait de la blesser ou de la faire souffrir, mais à présent, elle ne souffrira plus, car il savait où se trouvait sa limite.

- Désolé de t’avoir blessé.

Le second du Yamada se reposa sur le canapé attendant de voir la réaction de la demoiselle, il espérait simplement ne pas recevoir de gifle. Les filles n’aimaient pas trop être vexées de la sorte, mais soit, si elle voulait le frapper, qu’elle le fasse. Kibō s’amusa à relooker sa petite-amie, il n’y avait jamais vraiment prêté attention, mais elle possédait un physique, ainsi que des courbes vraiment intéressantes. Le Chasseur de Chimères ne l’avait jamais regardé de cette façon, contrairement à ce que pourrait penser certain.

- Veux-tu que je parte ? Je n’aimerais pas que tu entames l’examen la tête en l’air à cause de moi, je connais l’effet que je peux avoir sur les filles…

Conclut-il provoquant la demoiselle qui devait faire un choix, Kibō ou sa réussite professionnelle.

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Ema écarquilla de grands yeux, action qui laissa des larmes rouler le long de ses joues. J'aurai aimé que tu me cours après? Il n'allait pas s'en aller dans ce cas? Il s'avança vers Ema la rejoignant, alors que celle-ci était sur le point de craquer. Tout ça n'était qu'un test alors, comme elle se l'était imaginée? Ema était... vexée, déçue et outrée. La jeune fille n'arrivait pas à lâcher un seul mot, sa gorge était serrée, sensation désagréable pour Ema. Elle avait envie de lui hurler dessus.

À l'instant, il venait de confirmer que tout ce cinéma n'était encore qu'un test. Ne l'avait-il pas assez testé...

Ema le regarda s'asseoir. Il était désolé. Encore une fois, elle était interdite devant cette scène. Elle essuya ses larmes à l'aide de ses manches. Puis s'assit également sur le canapé, droite et sans expressions. La jeune Zenzaburô regardait devant elle, aucune pensée ne lui venait. Elle se remettait de ses émotions. Peut-être, et certainement que la vie de Shinobi était remplie de tests, mais... dans ce contexte là? Finalement, Ema était peut-être trop fragile pour endosser cette vie. Elle voulait simplement pouvoir être elle-même, sans avoir besoin de se justifier, de se prouver. Ema avait besoin de pouvoir se laisser aller de temps en temps.

Ema avait toujours les yeux rougis. Et ce crétin continuait de provoquer Ema. Elle était très énervée. Elle craqua.

Qu'est-ce que tu veux à la fin? lança-t-elle, sa voix remplie de rage, se levant, furieuse.

Tu veux quoi ? Tu veux jouer avec moi? Me laisser être une de tes conquêtes? Tu voulais tester quoi? À quel point je tiens à toi? Si malgré tout j'ai encore une certaine fierté?
Et bien oui, j'ai encore de la fierté. Et oui, je tiens à toi. Et j'aimerais que tu me fasses confiance et que.. que t'arrêtes de jouer avec moi! Je ne suis pas un trophée.

Ema tournait en rond dans son salon.

Et non. Je ne veux pas que tu partes. Explique-moi. Tester mes limites? Mes réactions? Et pourquoi tu me provoques? L'effet que tu as sur les filles? Je suis simplement une fille comme les autres, je...

Son cœur se serrait. Ema s'assit, désemparée.
Elle cacha son visage, et se tut un moment. Elle ne pouvait pas le perdre.

Ensuite, Ema regarda Kibō dans les yeux.

Ne me fais plus jamais ça. fit-elle, les larmes aux yeux. Ema avait besoin de sentir qu'il était toujours là pour elle. La jeune Kunoichi avait besoin de sa confiance, de savoir qu'il serait encore là demain matin. Elle s'approcha ainsi de lui, et l'embrassa, se mettant à califourchon sur lui.

Plus jamais. fit-elle entre deux baisers.

Ema n'avait jamais eu besoin de gérer autant de sentiments, aussi simples soient-ils. Elle avait certes envoyé des messages contradictoires à Kibō. Mais elle ne voulait pas le perdre, elle l'aimait. Ema voulait des explications, au moins avant qu'il parte, elle devait être sûre qu'il resterait avec elle encore demain, afin d'avoir la tête complètement vide pour l'examen du lendemain.

J'ai besoin de savoir que tu restes avec moi. J'en ai besoin pour réussir l'examen, pour être concentrée.

Ema était toujours assise sur lui, le regardant dans les yeux, tenant la tête de Kibō entre ses mains, caressant sa joue, attendant une réponse, une explication, ou quoi que ce soit avant qu'il ne parte, si il décidait de partir.

Ema pouvait prendre Kibō pour un psychopathe, mais s’il agissait de la sorte, c’était pour eux. Notre jeune héros avait pour but de tester les réactions de la demoiselle à différente situation, non pas pour l’embêter, mais pour savoir si caractère collait avec celui du bras droit du Kazekage. Il ne voulait pas perdre de temps à découvrir tous les secrets et voir qu’au final, leur relation n’était pas possible. Cependant, pouvait-on fonctionner de la sorte dans une relation amoureuse ? Difficile à dire, mais comme l’élève de Kioshi avait déjà eu une expérience dans le domaine, il se disait que changer les règles ne pouvaient pas être pire.

- Calme-toi, je cherche simplement à comprendre si notre relation peut durer ou non.

Il marqua une pause, puis reprit beaucoup plus sérieux.

- N’oublie pas, j’ai eu une relation qui a duré des années, j’étais sur le point de me marier… Je n’ai pas envie de répéter mes erreurs, c’est tout.

L’atmosphère devint soudainement plus froide, mais au moins les paroles de notre jeune héros semblaient avoir atteint la demoiselle. Ema se posa sur lui tout en l’embrassant, quoi de mieux qu’un baiser pour régler les problèmes ? La Zenzaburô voulait des réponses ou plutôt des confirmations. Elle semblait dépendante du bras droit du Kazekage et cela lui fit presque peur, comment allait-elle réagir s’il lui disait qu’il n’était pas encore prêt ou qu’il ne pouvait pas lui promettre ce dont elle souhaitait ? Cependant, il devait oser et affirmer qu’il sera à ses côtés tant qu’elle le mérite.

- Je ne pars plus et malheureusement, tu devras me supporter tous les jours.

Avait-elle de la chance ou au contraire, allait-elle souffrir ? Kibō était décidé de se poser et remettre sa vie sur de bons rails, il en avait marre de cette vie instable et ce n’était pas la meilleure des choses pour une personne ayant un tel poste.

Le Chasseur de Chimères repoussa légèrement la demoiselle pour enlever son manteau, il avait l’intention de prolonger la durée de sa visite. Le second du Yamada invoqua un Kunai de son bras tatoué qu’il tendit à sa petite-amie.

- Voilà un petit cadeau pour ton examen, j’espère qu’il te portera chance.

Le Kunai était standard, mais il possédait une gravure, le nom – de couleur glace – de notre jeune héros y résidait, ainsi qu’un cœur maladroitement gravé. Ce dernier avait été fait à la main après coup, sans doute pour ne pas éveiller les soupçons du marchand d’armes qui avait fabriqué l’arme.

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En entendant ces quelques mots, Ema se sentit tellement légère, épanouie et en paix. La jeune Genin se sentait chanceuse et heureuse. Ces sentiments, elle ne les avait plus ressentis depuis bien longtemps. Dans ces bras, tout semblait parfait. Jamais, au grand jamais, ne s'était-elle un jour dit que ce jour pouvait arriver. Elle s'était imaginée un nombre impressionnant de scénarios, mais dans aucun de ceux-là n'avait-elle imaginé une scène si parfaite.

Il était certain que cela n'allait pas toujours être le cas, et que leur relation allait être un point pour Kibō, lorsqu'il aura des pensées pour ... Yuki. Mais au moins, Ema savait qu'il n'allait pas s'en aller. D'un coup, Ema appréhendait l'examen du lendemain avec plus de sérénité qu'elle n'avait eu jusque là.

Merci, souffla-t-elle timidement.

En plus de cela, il n'allait pas encore partir. Ema esquissa un sourire ravi. Pourtant, la surprise fut totale lorsqu'il lui offrit un Kunaï qu'il invoqua spécialement pour la demoiselle, en cadeau, selon ces propres dires.

Ema prit le Kunaï avec beaucoup de délicatesse et de considération. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait reçu un présent. La Genin le regarda avec intérêt et aperçut le nom Kibō suivit d'un cœur gravé dans l'arme. Du bout des doigts, Ema érafla la gravure, impressionnée.

La jeune Kunoichi empoigna le Kunaï, puis dirigea son regard dans les yeux bleus glacés qu'elle admirait tant, tout en approchant l'arme contre elle.

Cela représente beaucoup pour moi, je te remercie.

Ema conclut cette phrase par un baiser, geste qu'elle appréciait de plus en plus.

Réorientant son attention sur le Kunaï et sa gravure, Ema fut tout à coup gênée, prenant conscience qu'elle n'avait rien à offrir à Kibō. Cela n'avait jamais effleuré son esprit. Lui offrir un cadeau? Pourtant, à présent, il était indispensable qu'elle lui offre quelque chose.

Une rose? Une bague? Un bracelet? Un Kunaï? Un Kunaï. Le reste semblait trop... inadéquat. Ainsi, elle créa l'exacte même réplique que l'arme qu'il lui avait offert, mais en diamant violet. À la place de Kibō était inscrit et gravé Ema suivit du même cœur. Posé sur sa paume droite, Ema avança son bras vers son petit-ami, lui offrant également un Kunaï.

Je t'offrirais quelque chose de meilleur, promit-elle, souriante.

Laissant Kibō prendre son présent, Ema continua ensuite.

À propos, est-ce que... notre relation... est officielle? demanda-t-elle, timidement et avec hésitation.

Parce qu'il se pourrait que j'ai parlé de .. ça. À Ogami. Il n'y a pas longtemps? continua-t-elle, sur le même ton indécis. Je ne m'attendais pas à un nous. dit-elle, rougissant instantanément.

Je comprendrais que tu ne veuilles pas ébruiter cette relation. Tu es le Bras Droit du Kazekage et je ne suis qu'une Genin. enchaîna-t-elle, tête baissée, jouant avec ses mains.

Les questions de la jeune Kunoichi étaient toutes innocentes. Elle ne voulait en aucune manière mettre en péril la fragile réputation du Bras Droit du Kage ou l'embarrasser en public. De plus, il venait de sortir d'une relation sérieuse, cela serait peut-être mal vu. Ema comprendrait et serait totalement en accord avec la décision finale que Kibō prendrait sur ce point.

Et... hm... Pour en revenir au déménagement. Je suis d'accord. Mais j'aimerais garder la maison également. Puis s'approchant du visage de Kibō, les yeux dans les yeux, murmura, ... et pas de sexe.

La demoiselle semblait touchée par le cadeau de notre jeune héros et cela fit sourire Kibō. Ema se sentit obligé d’offrir quelque chose en retour, mais ce n’était pas nécessaire, le bras droit du Kazekage ne donnait pas pour recevoir, quoi que, il n’aurait pas dit non à un certain cadeau… Le Chasseur de Chimères s’empara de l’arme fabriquée grâce au don de la Kunoichi et l’analysa. Effectivement, cette technique coutait moins cher que la sienne, mais elles avaient toutes les deux la même valeur.

- Merci

Dit-il tout en l’embrassant un peu plus sensuellement que d’habitude, en même, pour le moment ils s’étaient limités à de simples bisous. Allait-elle apprécier cette première expérience érotique ? Notre jeune héros devait y aller doucement dans ce domaine avec sa petite-amie qui semblait n’avoir aucune expérience à ce sujet. Kibō fut tiré de ses pensées – perverses – par la question de la Zenzaburô qui demandait à quoi ressemblait leur relation ou plutôt son statut – sur Facebook –, mais la suite intrigua le second du Yamada.

- Que lui as-tu dit ?

Demanda-t-il simplement avant de donner une réponse à sa première question.

- Notre relation est officielle oui, nos rangs non rien à voir, mais lorsqu’on est en service, tu es mon élève et moi ton maître, rien de plus.

Le Chasseur de Chimères voulait clarifier ce point, même s’il savait qu’Emma était assez intelligente pour le comprendre sans que son petit-ami le lui dise. La demoiselle ne perdit pas un seul instant et revint à la charge avec le sujet du déménagement. Elle était d’accord, cela surprit quelque peu notre jeune héros, mais au final, il trouvait normal qu’ils vivent ensemble, il habitait tous les deux seuls et puis cela renforcerait leur lien plus rapidement.

Soudainement, la jeune fille se rapprocha de notre jeune héros et, les yeux dans les yeux, elle aborda un sujet ô combien… intéressant ?

- Sexe ? Sais-tu de quoi il s’agit ?

Il était sérieux, après tout, elle n’avait jamais eu de relation.

- Et saches que tes livres ne correspondent pas à la réalité.

À ce moment, le regard de notre jeune héros devint curieux et ne lâcha pas celui de la demoiselle, elle n’avait pas intérêt à dévier du regard vu que c’était elle qui avait abordé le sujet.

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Ema fut satisfaite de son cadeau qui avait l'air de plaire au Bras Droit. D'ailleurs le baiser de remerciement auquel elle avait eu droit enflamma toutes les parties de son corps. Elle était bien trop physiquement proche de Kibō. Pourtant la jeune femme essaya de garder son calme.

Kibō avait l'air attentif aux questions de la jeune Kunoichi, mais s'empressa d'en savoir plus au sujet d'Ogami. Effectivement, il était également son élève, ce qui faisait de ce point, un intérêt pour lui.

Eh bien... Je lui ai seulement parlé de notre soirée, après ton retour. Et des mes sentiments. À ton égard. D'ailleurs il en avait pas compris l'utilité, d'être amoureux, rajouta-t-elle, se remémorant la journée.

Encore une fois, Ema fut heureuse de savoir qu'il était sérieux, assez pour que leur relation soit officielle. Bien entendu, leur situation professionnelle n’interférerait pas dans leur relation personnelle, et inversement, ce qu'il n'aurait pas eu besoin de clarifier. Mais au moins c'était clair pour chacun d'eux.

Alors qu'elle était proche du visage de Kibō, Ema fut intriguée par la question qu'il posa à la Zenzaburô, par rapport au sexe.

Ema rougit instantanément, mal à l'aise. Elle recula, créant un espace conséquent entre leurs deux visages. Celle-ci, piquée dans le vif, s'enleva des cuisses du Shinobi, prit appui sur le canapé et se leva. Elle chercha son livre, sur la tablette à côté du fauteuil, puis revint prendre la même place qu'elle avait quitté. Elle tourna quelques pages, cherchant le passage qui l'intéressait le plus, et quand elle l'eut trouvé, elle le lut, regardant de temps en temps les réactions de Kibō. Ema était déterminée et allait défier Kibō sur ce point.

... elle caressa son torse de sa main, qu'elle fit ensuite glisser le long de son ventre, profitant de son corps musclé, pour finir sur la bosse grandissante qui s'érigeait sous son pantalon...

Elle esquissa un regard en direction de Kibō, puis continua.

Le regard d'Aïko se fit plus intense et aguicheur, alors qu'elle plongeait sa main dans le caleçon de son homme, qui lui, ressentit une agréable sensation parcourir son corps. La belle amante se délectait de ce moment, libérant enfin le membre de son homme. Elle approcha son visage et posa ses lèvres dessus, attentive aux moindres désirs de son amant.

Ema s'arrêta.

Je dois continuer? Ça devient un peu plus osé ensuite. coupa-t-elle, sérieuse et gênée en même temps. Oh! fit-elle tout en tournant deux pages du livre. C'est mon passage favoris pour le moment.

Aïko et Kioshi étaient étendus l'un contre l'autre, haletant, se dévisageant amoureusement. Kioshi, fascinée par la beauté de sa femme, ne put s'empêcher de l'embrasser, murmurant au passage ces quelques mots...

"Aïko, mon amour."

Ema ferma le livre, quelque peu émoustillée par ce qu'elle venait de lire, puis le jeta sur le canapé, à côté d'eux. Expirant, elle reprit la parole.

Ai-je tort de croire que le sexe est un acte d'amour? conclut-elle en embrassant Kibō.

Bien entendu, Ema savait pertinemment que le sexe n'était pas que cela. Mais elle aimait cette... fausse réalité. Après tout, la Kunoichi n'y connaissait rien. Kibō lui ouvrirait peut-être les yeux et briserait son doux cocon.

Le Toshiro était au courant avant notre jeune héros des sentiments de Ema à son encontre ? Étrange, mais la réaction d’Ogami était prévisible, Kibō avait déjà eu une discussion autour de ce sujet et il avait répondu à peu de choses près ce que la demoiselle venait de dire. Il n’y avait rien de grave, tout le village allait le savoir tôt ou tard, les informations circulaient plutôt rapidement à Suna.

La question du Chasseur de Chimères mit Ema dans tous ses états et cela était prévisible. Cependant, il ne s’attendait pas à ce qu’elle parte, était-elle vexée par la question ? Heureusement pour Kibō, cette dernière revint avec un livre en main. Le bras droit du Kazekage voyait déjà à quoi voulait en venir sa petite-amie. Cette dernière se mit à lire certain passage « érotique » pour montrer à son homme que les livres pouvaient apprendre pas mal de choses et que cela reflétait la réalité.

Malheureusement pour la jeune femme qui était concentrée dans la lecture, Kibō se mit à somnoler. S’il y avait bien une chose qui l’endormait, c’était le fait que quelqu’un lui lise un livre bien qu’il soit fort intéressant. Soudainement, les lèvres d’Ema rentrèrent en contact avec ceux du Chasseur de Chimères et il se réveilla, essayant d’analyser les dernières paroles de sa petite-amie et là, il comprit qu’elle n’avait pas bien saisi sa question.

- Le sexe peut être un acte d’amour, comme un acte de pur plaisir, de folie. Cependant, là n’était pas ma question. Les livres t’apprennent beaucoup de choses, mais cela n’a rien à voir avec la réalité. Au travers de livres tu peux voyager et explorer le monde, mais la réalité est toute autre chose. Vois-tu où je veux en venir ?

La bouche de notre jeune héros se rapprocha une nouvelle fois de l’oreille de la demoiselle et il susurra ténébreusement quelques mots.

- Les sensations sont bien plus intenses dans la réalité que dans les livres…

Si Ema s’excitait et fantasmait sur la lecture, elle allait toucher le septième ciel en pratiquant cette activité physique en vrai. Malheureusement, elle devra attendre vu qu’elle ne voulait pas passer à l’acte aussi rapidement, mais rien n’empêchait Kibō de lui mettre l’eau à la bouche.

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Les sensations sont bien plus intenses dans la réalité que dans les livres…

Ema comprenait, enfin. Pourtant, son instinct lui disait de fuir. Elle fut terrifiée et intéressée en même temps. Il était vrai qu'à part les lire, les comprendre intellectuellement, elle ne les avait vraiment jamais vécu, ces sensations. À cet instant, elle aurait bien voulu les connaître, les expérimenter. Mais comme dit précédemment, son instinct lui disait de fuir. Et c'est exactement ce qu'elle fit. La jeune Kunoichi s'envola dans la cuisine, cherchant de quoi boire et manger, tentant désespérément de trouver un sujet à aborder en revenant.

Quelle idée d'avoir parler de sexe... Ema se sentait idiote, encore.

Elle revint avec un plateau de gâteaux et biscuits, accompagnés de boissons et de deux verres. Posé sur la table basse près de son cadeau, elle s'assit près de Kibō, s'emparant d'un verre de jus d'ananas qu'elle s'était servie et proposant un verre de limonade à son petit-ami. Bien qu'elle avait essayé de se défiler, elle n'avait pas le choix d'aborder ce sujet et de continuer d'en parler. À présent, elle ne pouvait plus fuir...

Tu sais... J'ai pas... d'expérience. Dans ces choses-là. fit-elle, sirotant après avoir prononcé ces paroles. Enfin j'imagine que tu t'en doutes, ajouta-t-elle riant idiotement.

Il y a ... de nombreuses choses que tu connais et que je désirerais que tu m'apprennes. dit-elle, sérieuse, le regardant dans les yeux. Et... hm... Ce sujet, entre autres, m'intéresse... énormément.

Ema regardait ensuite dans le vide, droit devant elle.

Mais je sais pas... hm... comment ça peut se passer. Enfin, comment ça peut se dérouler.

Ema se sentait perdue, et cela se ressentait dans ce discours. Jamais elle ne s'était pas imaginée qu'une telle chose puisse arrivée entre eux. Elle l'avait espéré, bien sûr, mais sans plus.

Je ne saurais jamais m'y prendre correctement avec toi, et je m'excuse d'avance pour les bêtises que je vais faire, rajouta-t-elle en riant.

La jeune Zenzaburô se coucha contre Kibō. La gêne disparaissait peu à peu de la jeune fille, qui ressentait une certaine confiance se tisser entre les deux Shinobis.

Mais encore une fois, tu es mon Senseï... Je suis sûre que tu sauras comment t'y prendre. Avec moi. lança-t-elle, provocante, après s'être tourné vers lui afin de voir sa réaction.

La réaction de la demoiselle était si prévisible, mais Kibō n’allait plus insister sur ce sujet. Elle était déjà assez mal alaise comme ça et son comportement en était la preuve. Ema s’était réfugié à la cuisine, mais notre jeune héros n’avait aucune de ce qu’elle pouvait bien fabriqué. Il entendait du bruit, de la vaisselle taper, mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle revienne avec un plateau de nourritures et de boissons. Cette discussion avait ouvert l’appétit au bras droit du Kazekage et il n’allait pas refuser quelques petits gâteaux et biscuits.

- Je peux avoir du jus d’ananas ?

Demanda-t-il pointant du doigt le verre de la demoiselle, il n’avait jamais dit vouloir de la limonade, si ? La Zenzaburô se trouvait déjà dans une situation difficile, mais en plus de ça, son homme l’embêter avec la boisson. Kibō sirota son jus tout en écoutant les paroles de la demoiselle qui semblait de plus en plus confuse, bien que cela soit drôle, il n’aimait pas la voir dans cette situation de détresse et de panique.

- C’est bon Ema, ne panique pas. Viens par-là.

La Kunoichi se coucha contre son maître, alors que ce dernier mangeait un délicieux gâteau à la crème.

- Ça viendra naturellement, pas de programmation ou autre. Tu verras, tu comprendras le moment venu et puis, je n’ai pas envie de te faire perdre la tête avant l’examen, quel piètre Senseï ferai-je ?

Peut-être que cela – au contraire – pouvait la libérer et qu’elle affronterait l’examen avec plus de confiance et de liberté, qui sait. Cependant, Kibō ne voulait pas prendre le risque de voir son élève échouer à un examen qui comptait énormément pour elle. Son avenir se jouait beaucoup sur cet événement et elle devait mettre toutes les chances de son côté pour atteindre le grade de Chûnin. Ce dernier pouvait être gagné même en échouant, car au final, le Kazekage et le Conseil décidait des membres qui méritaient cette promotion, l’examen était fait pour évaluer, la victoire n’était pas forcément la clé à l’ascension.

- Peux-tu me montrer où se trouve les toilettes, s’il te plaît ?

Demanda-t-il. Il était humain et il avait également besoin de faire pipi, ça faisait quand même plusieurs heures qu’il était là, d’ailleurs, ne devrait-il pas bientôt rentrer ou restera-t-il encore longtemps, pour le souper, voire même pour dormir ?

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Oh pardon, tu avais pris de la limonade, je pensais que tu en reprendrais. dit-elle s'empressant de verser du jus d'ananas à la place de la limonade.

Kibō était compréhensif, ce qui détendait Ema un peu plus. Elle n'avait jamais vécu ce genre de relation après tout.

Hm... J'aurais la tête froide demain, ne t'en fais pas. Cela fait des semaines que je m'entraîne et prépare cet instant. Ce n'est pas le plus beau parti de Suna qui va me déboussoler la veille, finit-elle en l'embrassant.

Et les toilettes sont au bout du couloir, répondit-elle montrant vaguement la direction du doigt. Et la salle de bain est dans le même couloir au fond, mais sur la droite. Oh, laisse-moi te montrer.

Elle se leva prenant la main de Kibō et le conduisit au couloir.

C'est la porte en face de toi très cher. Pour ma part, je vais faire à dîner. Enfin... Si tu restes?

Ema attendit sa réponse, puis rejoignit la cuisine, devant tout de même cuisiner pour le lendemain.

Si ça te va, je fais des sushis, des makis et peut-être des onigris si on meurt pas de faim avant.

Ema s’exécuta alors, laissant Kibō à ses affaires.

Salle de bain à droite, au cas où. Pas à gauche, c'est ma chambre!

Ema ne vivait pas au deuxième étage. Tous les souvenirs de ses parents y étaient rassemblés, dont leur chambre. À l'époque, la chambre de la Kunoichi se trouvait à l'étage également, mais celle-ci, échangea de pièce avec le bureau de son père, pour plus de confort.

Ema prépara ainsi le riz, le poisson, sushi, thon et d'autres espèces que le poissonnier lui avait proposé, puis les légumes, avocat, asperges, tomates et ainsi de suite. Ema faisait attention à ce qu'elle mangeait et Kibō allait s'en apercevoir si il restait dîner.

Notre jeune héros avait encore un peu de mal avec ce contact de main et de doigts entrelacés. Yuki était la seule à le prendre de la sorte et plus aucune fille ne l’avait fait. Pour Ema, cela venait naturellement, en même, tous les couples se tenait par la main de cette façon précise. Masquant sa petite perturbation, l’élève de Kioshi se laissa conduire jusqu’à la salle de bain et la Zenzaburô précisa que la pièce se trouvait à droite et non à gauche. Que cachait-elle dans sa chambre ? Le Chasseur de Chimères n’avait qu’une seule envie à présent, fouiller la chambre de la demoiselle.

- Merci et j’accepte ton invitation, mais je n’ai pas d’argent sur moi pour payer le repas…

Dit-il s’éclipsant dans la salle de bain laissant l’imagination de la jeune femme trouver un autre moyen de payement. Une fois dans la pièce et la porte fermé à clé, Kibō sortit une de ses billes marquées de son sceau de téléportation et la fit rouler sous la porte pour l’envoyer dans la pièce d’en face, la chambre d’Ema. La seconde d’après, ou plutôt après le petit pipi, le second du Yamada se retrouva dans la pièce tant convoitée. Quoi, il n’y avait aucune photo de lui ? Heureusement, il aurait commencé à avoir peur, il ne voulait pas d’une psychopathe.

Sans gêne, mais avec beaucoup de discrétion, notre jeune héros fit le tour des lieux, regardant les bouquins sur la table de chevet, le rangement, les vêtements présents dans les armoires, la lingerie dans les commodes, etc. Elle portait de beaux dessous, le bras droit du Kazekage se demandait ce qu’elle pouvait bien porter en ce moment, mais à voir, elle devait avoir de la lingerie rouge, c’était la couleur qui ressortait le plus dans sa commode.

Le Chasseur de Chimère revint dans la salle de bain par le même procédé, il déverrouilla la porte et sortit comme si de rien n’était. Il se dirigea à la cuisine et s’appuya contre le plan de travail tout en regardant la demoiselle cuisiner. Normalement, c’était lui qui cuisinait, mais il n’allait pas se plaindre pour une fois qu’on lui préparait un repas.

- Rouge, je me trompe ?

Demanda-t-il sans plus d’indice que cela, la demoiselle allait très certainement faire le rapport, à moins qu’elle soit encore un peu trop naïve.

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D'argent? Mais il n'avait pas besoin de payer le dîner...?! Ema voulu protester, mais elle n'en eut pas le temps car il s'éclipsa en un instant.

Le riz cuisait, alors qu'Ema s'occupait des légumes et du poisson. Elle désirait réellement faire bonne impression et servir à Kibō un dîner royal, quelque chose dont il se souviendrait. Avec attention et amour, elle suivait la recette trouvée dans le livre de sa mère qu'elle consultait régulièrement. Ce n'était pas la première fois qu'elle préparait un tel plat et se sentait plutôt confidente. S'évertuant à la tâche, elle en oublia totalement la remarque de Kibō au sujet du prix du repas.

Ema venait de finir de s'occuper des légumes lorsque Kibō rejoignit la Zenzaburô. À ce moment-là, il lança une remarque qui perturba grandement la jeune femme.

Rouge? Les tomates...? Il y a quoi de rouge à la salle de bain...?

Non... rien ne traînait... elle avait rangé la maison plutôt dans la matinée. Les serviettes? Non plus. Qu'est-ce qu'elle avait de rouge, du coup...

Ema ne comprenait pas cette question. Elle s'arrêta de couper le poisson et dévisagea Kibō d'un air interrogateur. Il lui fallut quelques instants pour percuter. Rouge. Elle avait beaucoup de vêtements rouges. Dont des sous-vêtements. Ema voyait souvent sa mère étendre du linge rouge, cela avait dû lui rester mais...

Ema posa le couteau sur le plan de travail et croisa les bras, regardant Kibō d'un air joueur. Être furieuse dans un moment pareil aurait été stupide. Il jouait forcément. Et Ema allait le suivre sur ce chemin, essayant à nouveau de s'ouvrir à son homme.

Tu ne serais pas allé dans ma chambre par hasard... À gauche...? Ema rougit. Nooon. Noon... T'as fouillé dans mes vêtem... Mes sous-vêtements!

Ema commençait à cerner le personnage. La chambre était un secret aux yeux du monde et Kibō ne se serait pas gêner pour connaître tous les secrets de la jeune fille. Il lui fallut quelques instants, mais Ema comprit. Elle avait mentionné la chambre, en aucun cas il n'aurait pas tenté un petit saut dedans pour assouvir son imagination.

Et là t'es entrain d'insinuer que je porte... des sous-vêtements rouges?!

Ema éclata de rire.

Décidément... On peut rien te cacher à toi hein? fit-elle, reprenant le couteau en main, toujours entrain de rire.

Et si je te disais que... Tu te trompes. Il se passerait quoi? répondit-elle tout en reprenant sa cuisine, enjouée.

Ema s'amusait à entrer dans son jeu, liant un peu plus les deux Shinobis à chaque nouvelle phrase. La jeune femme portait des sous-vêtements violets, à vrai dire. Et pour trouver cette couleur, son amoureux allait devoir jouer à la devinette.

Pourquoi, avait-elle dit ne pas aller dans sa chambre ? Non, elle avait simplement spécifié que la salle de bain se trouvait à droite et non pas à gauche, mais en aucun elle avait dit à son homme de ne pas mettre les pieds dans sa chambre. En tant que couple, il n’avait rien à se cacher après tout, si ? Kibō ne voyait pas en quoi cela pouvait déranger la demoiselle, si elle le souhaitait, elle pouvait fouiller la chambre de notre jeune héros et ne trouvera rien de spécial. Enfin, peut-être des instruments étranges et une bonbonne de chantilly…

La Kunoichi éclata de rire après avoir compris où voulait en venir le Chasseur de Chimères. Malheureusement pour lui, ce n’était pas son jour de chance, malgré le fait qu’il y avait de probabilités que sa petite-amie porte des sous-vêtements, cette dernière n’en portait, mais n’avait-elle aucun sous vêtement ou en portait-elle, mais d’une autre couleur ? La question était légitime et l’élève de Kioshi devait vérifier cela, peut-être même qu’Ema racontait des sottises, juste pour contrarier son maître, elle en était capable et en plus vu qu’elle aimait jouer.

- Tu ne m’as jamais dit de ne pas entrer dans ta chambre.

Dit-il l’air innocent.

- Et on peut savoir de quelle couleur est ta lingerie aujourd’hui, si tu en portes bien sûr.

Ajouta-t-il examinant la demoiselle de la tête au pied. Certes, il l’avait déjà vu nu, mais il ne l’avait pas regardé comme il l’a regarderait aujourd’hui. À l’époque, il voulait juste s’assurer qu’elle ne portait pas de micros sur elle, il n’avait pas analysé ses courbes.

Une odeur captivante vint alerter les sens de Kibō, qui déplaça son regard vers la cuisinière. Notre jeune héros avait pas spécialement fin, mais cet arôme était en train de lui ouvrir l’appétit. Bien sûr, cela ne voulait pas dire que c’était bon, mais il lui faisait confiance, sa petite-amie devait savoir cuisiner vu qu’elle habitait toute seul. D’ailleurs, où étaient ses parents, il ne lui avait jamais posé la question, le Chasseur de Chimères était persuadé qu’elle vivait avec.

- Je peux te poser une question ?

Demanda-t-il et attendit l’approbation d’Ema pour continuer.

- Où sont tes parents ?

Il était possible que Kibō touche un point sensible, mettant un terme à cette ambiance détendue et joueuse, mais il était vraiment intéressé par cette question et il voulait en apprendre plus sur sa petite-amie et non pas seulement sur la couleur de ses sous-vêtements.

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Il marquait un point, cependant, si elle devait faire la liste de toutes les choses qu'il ne devait pas faire... Une longue liste les attendait.

Violet. Répondit-elle, un sourire au visage, ayant aperçu le regard qu'il portait à la jeune femme. Il semblait qu'il appréciait la regarder et cela faisait plaisir à Ema. Après tout, se sentir belle était une chose appréciable, non?

Le riz était prêt, il ne fallait plus que composer le tout. Ema s'attela à la tâche, sous l’œil gourmand de son homme. Ema commença à faire une série de makis, puis, alors qu'elle assemblait les sushis, Kibō parut intrigué et demanda une chose qu'il n'avait pas encore osé faire : demander quelque chose à Ema. Cette dernière se révéla curieuse.

Oui, bien sûr, qu'y a-t-il?

C'était la première fois qu'il lui demandait quelque chose, enfin, de cette manière. Et la jeune Kunoichi fut surprise de la question qu'il posa. Ema eut un moment de suspend, arrêtant sa cuisine, mais reprit immédiatement.

Je ne m'attendais pas à une telle question, surtout après avoir parler de... sous-vêtements. fit-elle, concentrée sur ses sushis, feignant un rire.

J'ai perdu mon père lors d'une guerre, je ne me souviens pas des détails, on en a jamais vraiment parlé avec ma mère. J'étais pas très âgée. Et j'ai perdu ma mère lors d'une autre guerre, entre Suna et Kumo. À l'époque j'aidais dans l'hôpital de Suna, il y avait énormément de blessés et j'avais envie d'aider. Et...

Ema soupira, se tenant contre le plan de travail ayant arrêté de s'occuper des sushis. Elle prit un torchon qui était proche d'elle et s'essuya les mains, dos à Kibō, cherchant les épices pour finir le repas.

Et j'ai vu ma mère, allongée dans une civière, pleine de sang. Elle ne bougeait plus. J'avais l'habitude de voir ça, depuis le temps, mais là, à ce moment précis, les infirmières m'ont poussé hors du couloir et un garde m'a sorti du bâtiment. Je me débattais pour rentrer, je comprenais rien. Mais ce fichu garde m'a attrapé dans ses bras, et je pouvais rien faire pour m'échapper. Et puis après ce qu'il semblait être une éternité, l'infirmière que j'accompagnais partout et qui m'avait chassé de l'hôpital est revenue vers moi, et hum... elle a fondu en larmes en me voyant.

La jeune Kunoichi se retourna, saupoudrant les sushis, makis et onigris des épices qu'elle avait pris auparavant, ajoutant de la sauce soja au menu.

Je n'ai jamais revu ma mère. conclut-elle, regardant Kibō dans les yeux. Ema arborait un sourire, mais ses yeux cachaient une tristesse profonde. La Kunoichi tenait le plateau final dans ses mains.

Le repas est prêt. Tu veux manger dans le salon ou la salle à manger?

Parler de son père n'était pas vraiment un problème pour Ema, ne l'ayant jamais vraiment connu. Par contre, parler de sa mère était une toute autre histoire, d'où ce changement rapide de sujet. Assis devant leur repas, Ema, à son tour, demanda un chose à Kibō.

Étant donné qu'on parle famille, raconte moi l'histoire de la tienne, si tu veux bien la partager avec moi.

Il était vrai que notre jeune héros avait sauté du coq à l’âne, mais son esprit était éveillé, qu’il pensait à plusieurs choses à la fois, ce qui provoquait ce changement de sujet assez brusque. Cependant, jamais il n’aurait pensé que son récit soit aussi tragique, la demoiselle avait perdu ses parents. Notre jeune héros s’approcha de sa petite-amie, tournée vers la cuisinière, pour la prendre dans ses bras. Désormais, elle n’avait plus à craindre la solitude, elle n’allait plus jamais être seule – même si mal accompagnée –.

- Je suis désolé, je ne voulais pas plomber l’ambiance.

Dit-il tout en lui apposant un bisou dans le cou, un petit suçon ? Et voilà, elle avait désormais une marque. Notre jeune héros s’empara des plats et les emmena à table, dans la salle à manger. Malheureusement, Ema continua sur le sujet, alors que Kibō voulait changer de conversation, histoire de détendre l’atmosphère et faire rigoler son élève. C’était au tour de Kibō d’évoquer son passé, il n’allait pas avoir de mal à en parler vu qu’il ne savait rien de ses origines.

- Euh tu veux savoir l’histoire de ma famille adoptive ou celle de ma vraie famille, car si c’est cette dernière que tu choisis, je n’en connais même pas l’existence.

Annonça-t-il tout en rigolant. Le bras droit du Kazekage souhaita bon appétit à sa douce moitié et après avoir pris une bouchée ou plutôt après avoir avalé un sushi, il reprit la parole.

- Donc, un vieux couple m’a élevé à Ki no Kuni dans une ferme. On m’a abandonné là à ma naissance et j’ai été éduqué par un vieil homme et une femme très gentil, pour moi, ce sont eux mes parents.

Il marqua une pause et enchaîna.

- A la base je suis un fermier, je n’ai jamais voulu devenir Shinobi, disons que la quiétude de mon village me plaisait et je n’avais aucune envie de chambouler cette harmonie. Cependant, un jour, des mercenaires sont venus piller le village, ils l’ont mis à feu. Ce jour-là, je me suis promis de mettre un terme à cette haine gratuite et instaurer une ère de paix dans le monde. J’ai quitté ma famille et j’ai rejoins le village le plus proche, Suna, pour gagner en puissance et mettre mon plan en action.

Il n’avait pas pour but de faire long à Suna, il voulait juste gagner en puissance et mettre un terme à au Mal qui peuple ce monde en quittant le village et créer sa propre organisation (le Midorhato).

- Des questions ?

Dit-il avec sushi en bouche, il parlait la bouche pleine, quel malhonnête.

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Elle ne comptait pas se plaindre de sa situation et en réponse offrit un sourire à Kibō. La douceur de ce dernier, ainsi que sa présence, mais aussi la caresse de ses lèvres sur son cou et l'empreinte laissée, embrumait l'esprit d'Ema d'un épais manteau d'amour et d'affection. Il avait réellement raison, jamais la jeune Kunoichi n'aurait pu s'imaginer les sensations que de simples lèvres avaient comme effet sur son corps, en lisant un livre. La Zenzaburô passa ses doigts sur le suçon, rêveuse. Malgré la gêne qu'Ema éprouvait rien qu'en pensant à l'embrasser, le simple fait d'avoir l'homme qu'elle aimait dans ses bras et de recevoir ses baisers et caresses lui donnaient tellement envie d'en avoir plus qu'il était très probable que la Genin allait craquer d'un moment à l'autre, surtout après le geste de ce bel homme.

Pourtant, au vu des mots que les deux Shinobis s'échangeaient, son excitation fut rapidement calmée. Ema avait appris, en l'espace de quelques minutes, plus que qu'en un an. Il ne connaissait pas ses parents, et ceux qui l'avaient élevés vivaient à présent sans lui. Comme elle se le disait souvent, la jeune Zenzaburô n'était pas à plaindre. Valait-il mieux vivre sans parents ou sans les avoir jamais connu? Pour Ema, la réponse était claire. Kibō était la personne qui en souffrait le plus. Peut-être était-ce le cœur doux d'Ema qui répondait à cette question, toujours est-il, qu'elle était désolée pour son petit-ami. Malgré la façade de joie ou d'indifférence crée par Kibō, Ema était persuadée qu'au fond de son cœur, la tristesse le rongeait.

Ema attrapa la main libre de Kibō et la caressa, le regardant dans les yeux. Il n'y avait rien à dire. Le regard de la jeune femme montrait à son amant à quel point elle était désolée et qu'elle ne l'abandonnerait pas, peu importe les circonstances. Pour autant, elle s'arrêta là avec ce sujet, ne voulant pas poursuivre la journée dans cette atmosphère maussade.

Oui. D'autres questions. Tu les aimes mes sushis?

Dit-elle, croquant dans le sien.

Elle les avait plutôt réussi pour le coup, pourtant elle rajouta une pointe de sauce soja afin de relever le goût du met.

Je me débrouille pas trop mal, hein? continua-t-elle un sourire aguicheur sur les lèvres.

Ema voulait enlever cette conversation des esprits et parler de n'importe quoi.

Le couple finit leur repas en partageant des anecdotes, passant un bon moment, puis Ema entreprit de faire la vaisselle, alors que Kibō s'en alla dans le salon, finissant les douceurs qu'elle avait proposé en entrée. Cette dernière avait refusé son aide, après tout, elle était l'hôte. Ils sortirent ensuite, pour rencontrer sur leur chemin Shirudo, un Kumojin bien intéressant.

Revenant de leur longue soirée, Ema et Kibō rentrèrent dans la demeure de la jeune femme. Refermant la porte, la jeune Kunoichi s'empressa d'embrasser son homme, se mettant sur la pointe des pieds, l'attirant dans ses bras en le tirant par la main.

Je suis la plus chanceuse des personnes sur cette terre. dit-elle, souriant à sa propre idiotie.

Je vais nous chercher à boire, à moins que tu ais faim?

La demoiselle attrapa la main de notre jeune héros, comme pour le consoler. Cependant, Kibō n'était pas triste, il n'avait jamais connu ses parents c'était comme s'ils n'existaient tout simplement pas. Et puis, il en avait d'autre, certes, il ne les voyait plus et ça, ça pouvait le rendre triste, mais il savait qu'ils étaient en vie et en sécurité, c'était tout ce qui lui importait. Notre jeune héros ne dit rien et serra la main de sa petite-amie tout en lui offrant un sourire. Ce n'était pas pour tout de suite, mais un jour il se mettra à la recherche de ses origines.

Ema changea de sujet, elle en avait marre de parler de leurs malheurs, alors elle dévia sur ses sushis qui étaient vraiment délicieux. Effectivement, elle se débrouillait bien en cuisine, le bras droit du Kazekage était bien tombé, la Zenzaburô lui cachait d'autres surprises du style ?

- Tout est excellent, je pourrais facilement m'habituer à ta cuisine je pense.

Dit-il tout en faisant allusion à leur futur ménage commun. À la suite du repas, notre jeune héros proposa un petit entrainement pré-examen pour voir si la demoiselle était prête, mais surtout pour brûler les calories qu'ils venaient d'ingurgiter.

*****************************

Nos deux protagonistes s'étaient bien entrainé, la demoiselle transpirait bien plus que le second du Yamada, qui n'avait fait que tester - brutalement - les capacités de son élève. Elle s'en était bien sortie et normalement, elle ne devait pas trop avoir de peine à passer Chûnin, mais l'examen ne ressemblait pas à un entrainement banal, il y avait de la pression, du stress, de la réflexion, etc. Ema devait faire recours à toutes ses capacités sans être influencé par des éléments externes.

Une fois de retour chez Ema et la porte fermée, la demoiselle ne perdit pas un seul instant pour embrasser son homme, comme pour le remercier de cet entrainement improvisé. Elle le quitta pour aller chercher à boire et même manger - de nouveau -. Cependant, Kibō avait bien envie d'une chose, une bonne douche.

- Je pense plutôt que je vais aller prendre une douche, mais tu peux préparer les boissons et de quoi grignoter au salon.

Déclara-t-il avant de s'éclipser dans la salle de bain d'Ema, celle en face de sa chambre. Notre jeune héros referma la porte derrière lui et commença à se déshabiller. Il se faufila dans la douche et alluma l'eau, elle était froide, mais il aimait ça. Il faisait chaud dehors et ses muscles avaient besoin de fraicheur. Malheureusement, il n'y avait pas ou plus de shampoing dans la douche, alors Kibō du sortir, s'entourer d'un linge et se pointer au salon pour savoir où se trouvait la réserve de shampoing.

/!\ Kibō presque tout nu /!\:

- Tu le caches où ton shampoing ?

Demanda-t-il sans gêne, alors qu'il était tout simplement nu devant sa petite-amie, enfin, il avait un petit linge autour de la taille et un autour du cou, il s'était vite essuyé les cheveux pour ne pas mettre de l'eau partout.

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C'est quoi cette lettre ? |Ema|

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