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 Vent glacé sur Mizu (ft Aedran)

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Suna
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Message(#) Sujet: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptyLun 23 Nov 2015 - 23:43



Mizu no Kuni…
Elle était à Mizu no Kuni ! La jeune femme jubilait sur place. Un si long voyage, toute seule ! … Bon ok, elle avait été accompagnée par la Kaguya jusque-là, mais c’était concrètement sa première traversée sans son clan ! Son père devait être fou de rage – ou d’inquiétude plutôt- et avait sûrement détruit la moitié du campement rien qu’en hurlant. Ether n’osait imaginer son retour. Pour espérer n’obtenir que quelques décharges au lieu d’être foudroyée sur place, il fallait mieux pour elle de ramener de bonnes nouvelles. Et pour l’instant, c’était plutôt bien parti. Bien qu’elle ne faisait confiance à personne, simple habitude et précaution, la nomade avait le sentiment qu’ils pourraient tous s’y plaire ici. Ça leur changerait du désert ! En revanche, le principe d’une maison, une vraie, ancrée dans la terre, risquait de poser un léger souci... Ils étaient des vagabonds depuis des générations. Même si cela faisait 8 ans qu’ils vivaient à Kaze, rien n’était fixé ou gravé dans la pierre. Il était fort possible qu’au bout de quelques mois, son clan éprouve le besoin de reprendre la route, juste pour ne pas oublier leurs origines. Déjà qu’il était presque évident qu’ils s’échangent les maisons chaque semaine pour avoir l’impression de voyager encore… Les voisins allaient adorer le spectacle. Sa tribu allait encore passer pour de sacrés énergumènes. Malgré leur interminable voyage, ils étaient au moins libres de s’établir ou bon leur semblait, c’était les valeurs mêmes d’un nomade ; la liberté. Mais se cacher inlassablement, était-ce réellement être libre ?

Kreth aurait aimé cet endroit…
Lui qui avait toujours voulu vivre près de la mer, au plus près de sa nature aquatique, voilà que 12 ans plus tard, ils réaliseraient peut-être enfin son rêve. Les trois élémentaires lui manquaient encore après tout ce temps, et elle ne parvenait pas à se dissocier de leur souvenir, de l’image qu’ils avaient renvoyés à l’enfant qu’elle était à l’époque. Elle était aussi insouciante et farceuse que Kreth, possédait le talent de Thresha aux cartes, ainsi que sa joie de vivre, puis cultivait l’intelligence et la vivacité d’esprit de Panthos. Ce dernier côté, elle ne le montrait que rarement, imitant ainsi le comportement modeste de l’élémentaire de feu. Il avait toujours été humble, et il n’étalait pas ses connaissances à tout va. Elle lui rendait donc hommage en faisant de même. Au final, elle avait assimilé chaque trait de leur personnalité, mais c’était ceux des deux élémentaires d’eaux qui prédominaient. Grâce à son visage angélique et à ce sourire niais dont elle avait le secret, personne ne se doutait que derrière, se cachait une fille relativement intelligente et perspicace. Mais il fallait l’avouer, malgré ça, elle restait une véritable enfant par moment… C’était ça de ne pas vivre avec des humains tout à fait normaux.

Ether avait quitté Milly après la discussion avec leur chef, Michiki.
Elle n’était certaine de rien, mais les choses se présentaient plus ou moins bien.
Il y avait énormément de travail, mais si le futur village était prêt à les accepter, alors ils n’hésiteraient pas à les aider. Bien sûr, la promesse de les accueillir et de les garder en sécurité avait intérêt à être tenue, sinon, ils quitteraient immédiatement les lieux. La jeune femme se promenait donc sur l’archipel, souhaitant découvrir plus en profondeur cet endroit susceptible de devenir son chez-elle. Son « chez-elle » … C’était étrange à dire. Ces terres seront-elles vraiment leur maison, le continent auquel ils se sentiront attachés ? Le temps leur dira. En attendant, elle observait avec curiosité les arbres, le sol et respirait l’air humide si différent de son désert. Oui, elle pourrait se plaire ici. A chaque dématérialisation, le brouillard opaque lui permettrait de se déplacer sans être vue, c’était l’endroit parfait pour faire des bêtises sans se faire attraper ! Puis, dès qu’elle tenterait une sortie, son père ne pourrait pas la voir et la punir d’une décharge. AHA ! Ouais, elle devait absolument commencer à apprendre les lieux, peut-être se trouver un endroit où se poser lorsqu’elle voudrait un peu de temps à elle.
L’élémentaire ne vit pas le temps passer et suivit la destination vers laquelle le vent voulait bien la mener. Est-ce que les villages de Mizu no Kuni connaissaient les gnocchis ? Si oui, elle devait absolument découvrir leur manière de les cuisiner ! Ils devaient assurément rajouter des produits de la mer. Elle était si excitée ! Ether souriait sans aucune raison, comme d’habitude. Le simple fait d’être arrivée jusqu’ici la rendait joyeuse. Oui bon, elle était toujours joyeuse, mais là plus que d’ordinaire ! En prêtant l’oreille pour écouter le bruissement des feuilles, elle sentit une brise fraîche lui caresser le visage. Décidément, même le vent d’ici lui plaisait. Un glougloutement lui fit deviner la présence d’un cours d’eau, et, ravie, la demoiselle se mit à courir pour le découvrir au plus vite. Elle finit par tomber sur celui-ci et son visage s’éclaira de bonheur. Toujours aux aguets par habitude, Ether vérifia que personne ne se trouvait à proximité et finit par rejoindre la rivière dans laquelle elle s’observa. A la vue de son reflet, elle imagina les trois Gogyou décédés à ses côtés.

Tu te rends compte ?
Un village pour ton peuple… Ce n’est pas rien !
Et tu y es pour quelque chose ! Mais cela ne suffit pas à ce que les humains vous acceptent tel que vous êtes. Tiens-toi prête à bosser ma p’tite ! OUAIS ! Elle apprendrait à jouer aux Uno à tous les petits humains et ils feraient des tournois pour déterminer son digne successeur ! Et pour entraîner leur esprit, elle leur lancerait des charades chaque jour ! Et puis, et puis, ils mangeraient tous des gnocchis aux crevettes à la sauce marinière, à s’en péter la panse ! Elle s’amuserait à les faire planer dans les airs pour leur donner l’impression de voler, et ils prouveraient ainsi à tous les Autres et aux Normaux qu’ils étaient tout à fait capables de vivre en société. Kreth, Thresha et Panthos, vous ne serez pas morts en vain !
Son enthousiasme débordant reprit vite le dessus lorsqu’elle ôta ses mocassins en toile tout rapiécés par le temps, et qu’elle trempa ses pieds dans l’eau. Son visage s’éclaira d’un sourire béat et elle se mit à sauter dans l’eau en riant, trempant ainsi intégralement ses vêtements. L’espace d’un instant, Ether s’imagina à l’âge de 4 ans, lorsque Kreth s’amusait à chahuter l’eau à sa guise lorsqu’elle se baignait, et son sourire n’en fut que plus lumineux.


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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptySam 12 Déc 2015 - 1:46

Spoiler:

Je continuais de vagabonder dans les ruelles à priori désertes du village cachée de la Brume. Je connaissais bien ces endroits. Je les avais connus bondés de monde, de marchés, de boutiques… Lorsque mon frère était encore de ce monde, tout allait bien. Puis il fallut que cette Gogyou lui ôte la vie. Une race que je n’aimais pas. Une race indigne de ce monde. Dieu nous avait permis de maîtriser les éléments. En aucun cas de devenir l’une d’elle. Les éléments sont la source de la vie. Si elles étaient unies, aucun doute que les dégâts occasionnés seraient conséquente pour le monde. Une seule solution : capturer et emprisonner dans une cellule spécifique toute forme de vie humaine ressemblant de près ou de loin à un Gogyou.

Quoi qu’il en soit, ce projet de génocide n’était plus réellement l’une de mes priorités. Réaliser ce projet faisait partie de mes plans dans un futur globalement lointain. Pour le moment, seul la résurrection du village m’intéressait. J’avais rencontré celui qui semblait être le créateur de ce renouveau. Le courant n’était pas passé entre nous. Et c’est l’individu voyeur qui en avait encaissé les frais. Un homme. Il était accroupi sur un rocher observant un petit lac. Ses mains se baladaient sur tout son corps. Il tremblait. Une pulsion masculine ? Sur cette enfant qui faisait trempette dans l’eau ? Un malade à anéantir rapidement et sans préavis ! Je me mis à ses côté tout en le prenant par le cou. L’étreinte de ma main se resserrer de plus en plus tandis que mon autre main vint à sa bouche l’empêchant d’émettre le moindre son. Je ne voulais surtout pas gêner le bain de cette enfant – foutaise !

Ma main qui empêchait l’individu d’hurler s’enfonçait de plus en plus sur sa mâchoire. J’entendis le craquement de ses dents se détachaient de ses gencives tandis qu’il se débattait de plus en plus – légèrement paralysé par l’étreinte qu’il subissait au niveau de son cou. Du sang plein les mains, je jubilais. Lorsque je retirais ma paume de main ensanglantée, il faillit émettre un petit gémissement de douleur, rapidement stoppé par un coup sec et précis au niveau de sa gorge. Ses yeux s’exorbitaient tant la douleur était saisissante. Ne pas pouvoir hurler pour soulager ses mœurs était probablement un très bon châtiment.

Je le lâchais. Il tomba à terre, sur le ventre. La gueule face contre terre, je soulevai ma jambe avant de lui assainir de violent coup au niveau de son crâne. Sa tête s’enfonça dans le sol tant la violence était telle. Son visage commençait à devenir plat baignant dans son propre sang, sa propre cervelle. Son crâne n’était plus que des morceaux d’os. Je ne pouvais contenir ma haine. Elle se déchainait sur le défunt voyeur ! Je continuais, je ne m’arrêtais pas. Encore et encore ! Ce n’est qu’une fois que je manquais de force que je m’arrêtais net. Essoufflé, j’analysais la situation. Je venais de décapiter un homme juste à la violence de mes coups de pied sur sa tête… J’avais encore du mal à contenir toute cette haine en moi. Beaucoup d’efforts allaient devoir être fait pour que je puisse – un jour – espérer vivre à Kiri avec l’accord de mes éventuels prochains supérieurs !

Un peu bouleversé par ce manque de contrôle, mais libéré de cette haine de façon temporaire, je devais faire disparaitre le corps. L’enterrer serait trop long. Mais le mettre au plus profond de ce lac serait rapide et efficace. Je pris son col laissant mes doigts tremper à l’intérieur d’une masse d’hémoglobine et de trippes tandis que je me dirigeais vers le rocher sur lequel il était. Un rocher de quelques dizaines de mètres laissant une belle vue sur le lac dans lequel la petite se baignait. On pouvait suivre le macchabé à la trace de sang qu’il laissait derrière lui au fur et à mesure où je le tirais vers le bord de ce fameux rocher. Puis vint le moment de stopper ce sourire de merde de la gamine. Je lançais en sa direction le cadavre qui – au contact de l’eau – éclaboussa tout aux alentours avant de flotter. Le dos et ses membres à la surface… Le reste dans l’eau… Flottant telle une âme…

Rapidement, je me retrouvais aux abords du lac, derrière la jeune fille. Je me mis dans l’eau jusqu’à ce qu’elle soit à hauteur de mes tibias tandis que je pris le défunt par son vêtement au niveau du dos, et je le tirais un peu plus loin pour faire en sorte qu’il n’y est aucune trace de lui… L’eau claire était maintenant teinté de rouge…

« Je m’occupe de lui. Tu peux continuer de faire ce que tu faisais, peu importe. » Dis-je tout en créant à la jambe du cadavre, un cube de glace suffisamment lourd pour qu’il soit attiré dans les tréfonds du lac…


Dernière édition par Aedran le Dim 20 Déc 2015 - 13:05, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptyJeu 17 Déc 2015 - 14:14



Ether était si heureuse qu'elle en baissa sa garde.
Habituellement toujours aux aguets, la jeune femme, perdue dans ses souvenirs d'enfance, en oublia totalement son environnement. Elle n'était plus à Mizu mais à Yu no Kuni, jouant dans la rivière avec Kreth et Thresha qui l'arrosaient, et Panthos, lisant comme toujours un livre sous un arbre. Ils la faisaient glisser sur l'eau, créaient des créatures aquatiques pour la divertir. Elle se remémora cette barque aqueuse qui s'était liquéfiée sous ses fesses et le plongeon qui en avait résulté. La Gogyou riait face à ces images d'une enfance plus ou moins joyeuse, avant que ne vienne cette fameuse traversée du pays du feu et la disparition des trois élémentaires. La fin d'une innocence... Innocence qu'elle tentait tant bien que mal de conserver. Son sourire devint triste, et elle cessa soudainement de patauger. La nomade tomba doucement dans l'eau et se laissa flotter à la surface, le regard perdu dans l'immense infinité du ciel.
Non, ils ne reviendraient pas , et jamais ils ne verraient Kiri, le village où leur voyage allait cesser après tant de siècles à vivre en liberté, flirtant avec le danger et la mort. Ether réalisa brutalement que la fin du voyage était proche, et qu'avec lui, risquait de disparaître les souvenirs de ses aînés. L'avantage d'être constamment en mouvement, c'était que la tribu repassait par des endroits qui rappelaient une époque depuis bien longtemps révolue. C'était ce qui permettait à la blonde de garder le sourire. Chaque goutte d'eau, chaque flamme ressuscitait Kreth, Thresha et Panthos aux yeux de la jeune femme. Malgré leur mort évidente, elle était persuadée qu'ils vivaient encore à travers la terre, les rivières et le soleil. Peut-être qu'elle avait finalement trouvé son endroit.... Plus qu'à remonter le lit du fleuve et trouver un endroit plus propice à la solitude !

Ether se redressa de sorte à pouvoir sentir la fraîcheur de la brise sur son visage.
Elle respirait à plein poumons, se revigorant de l'air ambiant et expirait ensuite avec satisfaction.
Pourtant, quelque chose n'allait pas. Une odeur vaguement familière vint jusqu'à ses narines et des sons craquants furent apportés par le vent, avant de finalement se transformer en bruits sourds, comme si l'on tapait sur le sol. La nomade se releva d'un bond et balaya les environs du regard, à la recherche de l'origine du danger. Elle recula doucement vers la berge, prête à s'enfuir sans aucune autre forme de procès. Mais le calme s'installa de nouveau. Que se passait-il ? Bien que le bruit avait cessé, Ether restait aux aguets, méfiante. Puis, soudainement, un objet non identifié vint atterrir dans la rivière et éclaboussa la demoiselle, encore plus trempée qu'elle ne l'était. La blonde essuya ses yeux et jeta un œil sur la chose qui, maintenant, flottait de façon glauque. L'eau se teinta de rouge et l'élémentaire sortit dans la seconde de l'eau, évitant ainsi d'être en contact avec le sang. C'était le corps d'un humain décapité.
La jeune femme, le visage totalement neutre, observait le cadavre amputé en silence jusqu'à ce qu'un étranger fasse son apparition. Ether releva immédiatement la tête pour visualiser cet homme, probablement responsable de ce spectacle et le dévisagea. Elle ne souriait plus, mais n'était pas non plus effrayée et soutint le regard bleu de l’inconnu pendant quelques minutes. Puis elle se remit à observer de nouveau la transformation de l’eau. Le rouge... Cette couleur était la dernière chose qu'elle avait vue de Panthos avant qu'il ne devienne cendres et fumée. L'eau ensanglantée, lui rappelait Kreth. Quant à Thresha... Elle ne désirait pas revivre cette sensation douloureuse qu’elle avait ressentie lorsqu’elle était morte, et évita soigneusement de se souvenir du visage de son aînée. Non, il n'y avait pas un humain mort à ses pieds. Non, ce n'était pas du sang. Et cet homme ne la tuerait pas. Une fois le déni enclenché, son visage se transforma et récupéra un sourire. Malgré son détachement apparent, sa méfiance était à son paroxysme, prête à disparaître dans la seconde.

Il allait s'occuper de « lui »... C'est à dire ?
Le cube de glace emportant le macchabée au fond de la rivière s'imposa comme ure réponse assez évidente. De la glace... La jeune femme tenta de se souvenir des leçons de Panthos et de l'Ancien, pour ainsi évaluer le degré de dangerosité de cet homme bien étrange. Un clan tout entier…. Samui ! C’était les Samui qui maîtrisaient la glace ! Mais aux dernières nouvelles, n’étaient-ils pas pour la plupart au Shûkai ? Si oui, alors que faisait-il ici ? Etait-il présent pour Kiri ? Ether ne savait pas comment réagir face à cet Autre qui venait de tuer tout simplement un des Normaux. Peut-être la laisserait il partir ? Malgré tout, la Gogyou ne bougeait pas. Ce voyage était le premier grand trajet qu’elle faisait seule, sans sa tribu. Le danger n’en était que plus grand, mais l’adrénaline ressentie également. Si sa prudence lui intimait de disparaître dans l’instant, sa curiosité la poussa à rester. Comment un humain pouvait agir ainsi sans aucun remord ? Qu’est-ce qui les poussait à agir de la sorte ? Son clan étant pacifique, elle ne connaissait rien au meurtre et ne voulait pas y avoir affaire. Bien que son père ait du sang sur les mains, il n’avait riposté que pour défendre sa famille. Il en était de même pour l’Ancien et certains membres de la tribu. Quelles étaient donc les motivations de cet étranger ? Quel était le « crime » de ce cadavre, si crime il y avait eu ? Sereine, la jeune femme sourit à cet Autre.


« Pas qu’j’veux pas, mais ce sont mes seuls vêt’ments.
L’sang attire les bêtes sauvages, et j’connais pas vot’ faune. Pourquoi tu l’as fait taire, c’tait un monstre ? »


Sans une once d’accusation dans la voix, la nomade restait polie et fidèle à elle-même, donc joviale. S’il était de Kiri, elle serait amenée à le revoir. Si non… Et bien, elle pourrait toujours tenter de fuir et appeler la Kaguya à la rescousse, hein ! … Peut-être qu’il aimait les gnocchis ce monsieur, qui n’avait pas l’air si vieux au fond !

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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptyDim 20 Déc 2015 - 14:31

Aucune peur. Juste le retrait de son corps de l’eau de peur de tâcher ses vêtements d’hémoglobine. Je trouvais cela très étrange qu’une fille aussi innocente et inoffensive qu’elle puisse dissimuler une telle émotion. La peur se lisait très aisément sur le visage d’un Homme. Elle se déterminait par un visage plus crispé, une accélération du rythme cardiaque et de fait, de la respiration… Quant à elle, elle avait un visage calme, serein. Elle semblait indifférente. Cela ne pouvait dire que deux choses : soit elle était complètement inconsciente du danger qui pouvait la guetter à tout moment… Soit elle était moins sage qu’elle ne le faisait paraître. Une méfiance à son égard se présentant sous la forme d’un dédain prononcé se dessina sur mon visage tandis que je quittais la source d’eau. Les gouttes martelèrent le sol, mes yeux ne quittaient pas ma cible des yeux. Une fois au sec, laissant les fins rayons de soleil sécher mes habits tant bien que mal, je la dévisageais de haut en bas tentant bon an mal an à déceler ne serait-ce qu’une faiblesse qui pourrait la trahir.

« Tu n’as pas peur. » Dis-je d’un ton calme. « Ca ne peut vouloir dire que deux choses… » Je ne comptais pas aller plus loin. « Que fait une fille aussi frêle que toi ici ? N’es-tu donc pas au courant des choses qui vont se dérouler par ici ? Si tu tiens à la vie, il te serait plus prudent de déguerpir rapidement… »

Les choses s’accéléraient à l’extérieur. Des événements étaient en train de se préparer. Des événements auxquels je faisais partis. Ayant calmé mes nerfs et ma violence sur le défunt, je n’avais aucune envie d’écarteler de mes propres mains cette jeune vierge ! Elle allait vivre. Je décidais de la laisser vivre !

Je me rapprochais ensuite d’elle, au point de n’être qu’à une trentaine de centimètres d’elle. Je me mis accroupie, et la dévisageais une nouvelle fois. Mon visage s’inclinait d’un côté, puis de l’autre… Elle m’intriguait réellement et je n’arrivais pas à partir tout en la laissant ici, sans avoir de réponses à mes questions. Je me laissais donc tomber en arrière tout en prenant la tige d’une plante assez fine et raide que je mis dans ma bouche afin d’en mordiller l’extrémité. L’air pensif mais le regard toujours posé sur la fillette, je décidai de répondre à ces questions. Elle allait simplement devoir répondre aux miennes à l’avenir.

« C’était un monstre. En quelques sortes. Pas physiquement. Mais au niveau du comportement. » Je jetais un œil en direction de là où il faisait son voyeur. « Il te voulait du mal. Et j’ai profité de cette occasion. Non pas pour te sauver, mais pour soulager ma pulsion. » Je fronçais les sourcils tout en fixant son regard. « S’il n’avait pas été là, tu aurais été celle qui se serait trouvée au fond du lac. »

Maintenant, c’était à moi de poser des questions. Juste avant qu’elle ne s’en aille comme je lui en avais intimement donné l’ordre. Je « crachais » ma tige tandis que je me relevais rapidement et avec souplesse. Tournant le dos à l’interlocutrice, j’observais le cadavre au fond du lac d’une eau claire. Son corps bougeait en fonction du déplacement du courant – mais il restait accroché à ce cube de glace. Et heureusement. Je l’observais tandis que j’allais reprendre la parole pour interroger la fillette.

« Et toi ? Que fais-tu ici ? N’es-tu pas au courant de ce qui se trame ? » Dis-je très sérieusement tout en me retournant vers elle. « Soit tu es inconsciente… Soit tu es ici pour une raison particulière… L’un des deux. » Mon regard vint la dévisager de haut en bas une énième fois. « Tu es une fillette. Néanmoins tu n’as pas eu peur de ce que tu viens de voir. Je pense que tu as quelques atouts dans ta manche et je dirais que tu es ici pour une raison spécifique… » Mon regard devint plus froid, plus déterminé. « Laquelle ?! »
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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptyLun 28 Déc 2015 - 11:09



Cet homme respirait la colère et la haine.
Si déguerpir semblait être la meilleure des options, elle était pourtant la pire. Qu’est-ce qui l’assurait qu’il ne la pourchasserait pas comme une vulgaire proie ? Pour une fois dans ta vie Ether, arrête de fuir et fait face à tes ennemis, si ennemi il était. Toujours le regard droit, elle attendait bien sagement la suite des évènements. L’étranger, une fois sa sale besogne terminée, sortit de l’eau sans la quitter une seule seconde des yeux, comme pour vérifier qu’elle ne profiterait pas d’un instant d’inattention pour s’envoler. Certes, la Gogyou était capable de disparaître instantanément, mais hors de question de découvrir sa nature, surtout à un parfait inconnu qui venait à peine de tuer un humain. L’homme lui adressa finalement la parole, notant qu’elle n’était pas effrayée. Que voulait-il, qu’elle se mette à pleurer peut-être ? La nomade avait déjà frôlé la mort plusieurs fois, et avait affronté le décès de bon nombre des siens. Alors ce n’était pas le sang d’un Normaux qui allait la paralyser d’horreur, c’était plutôt les souvenirs que cela faisait ressurgir. Mais là n’était pas la question !
L’inconnu demanda la raison de sa présence, puis la compara à une petite chose fragile – Hé ! – avant d’enchaîner sur le fait qu’elle n’avait pas l’air très au fait des évènements présents – parlait-il de Kiri ? - puis termina sur un conseil ; Fuir, et maintenant. L’envie de suivre cet « ordre » lui traversa l’esprit lorsqu’il s’approcha d’elle jusqu’à n’être qu’à quelques pas. Ether se retint de reculer pour ne trahir aucune appréhension et ainsi ne pas lui donner raison, et soutint son regard. Il était hors de question qu’elle baisse les yeux. L’homme lui répondit que l’humain qui faisait trempette était un monstre quant à son comportement, qu’il lui voulait du mal. Pourquoi ? Comment pouvait-il le savoir ? Quel genre de mal ? L’élémentaire ne comprenait pas ce qu’il voulait dire et l’observa d’un air interrogateur. Mais il tint à rajouter qu’il n’avait pas fait ça pour la sauver de ce type, mais seulement pour « soulager sa pulsion ». A ces mots, la jeune femme comprit qu’il était un Virus, un humain tuant pour le plaisir. La dernière phrase qu’il prononça à son intention n’était pas nécessaire, car la précédente lui avait déjà assurée qu’elle aurait pu être celui qui flottait. Ether ne répondit que par un simple sourire à cette menace cachée. Que dire de plus ? Merci de ne pas m’avoir tué peut-être ?

La jeune femme observait l’étranger d’un air plein de curiosité.
Qu’est-ce qui poussait les Normaux ou les Autres à se massacrer entre eux ? Quelle sorte de « plaisir » en tiraient-ils ? Peut-être était-ce une manière comme une autre d’occuper son temps… Oui mais autant jouer au Uno, c’était moins salissant et moins cruel. Peut-être pourrait-elle lui apprendre les rudiments du jeu pour le détourner de ce hobby monstrueux ! Ouais ! L’homme se leva d’un bond puissant, prouvant qu’il était loin d’être un simple « bon » samaritain, avant de finalement jeter un œil à son œuvre flottante. Le cadavre déambulait sur place, toujours accroché à ce cube de glace. Peut-être devraient-ils l’enterrer ? Alors que le regard de la Gogyou passait de l’inconnu au macchabé, elle fut tentée de profiter du fait que le criminel lui tourne le dos pour se tirer, mais se ravisa bien vite en se souvenant de son regard ; Empli de rage et d’un désespoir malsain. Chaque homme a son histoire, alors qu’elle était la sienne pour que les flammes de la vengeance dansent dans ses yeux ? Les questions reprirent de plus belle, et la nomade eut l’impression de suivre un interrogatoire par son père après une de ses escapades.
S’il voulait qu’elle dégage à ce point, alors pourquoi la tenait-il encore ici avec des questions aussi précises ? La méfiance qu’il éprouvait à son égard était-elle si forte ? Réponds sans animosité, sois toi-même. Ce fut avec un visage tout à fait avenant et chaleureux qu’Ether répondit à cet Autre qui lui faisait à nouveau face. Inconsciente, elle l’était assurément. Suivre une femme qu’elle connaissait depuis 1 mois à peine pour espérer rejoindre un hypothétique village en reconstruction, tout ça pour pouvoir vivre en sécurité, oui, on pouvait appeler ça de la pure inconscience. Après s’être faite auscultée de haut en bas – les humains ont l’air de faire ça très souvent entre eux, pourquoi ? – la blonde se fit traiter de fillette... Etait-ce parce qu’il semblait être plus âgé qu’elle de quelques années – il avait probablement le même âge que Milly, donc pas si vieux – ou que la nomade donnait l’air d’avoir 14 ans ? Dans tous les cas, non, elle n’était pas une fillette ! L’homme finit même par devenir agressif et lui cracha presque ses paroles avec dédain, la regardant avec froideur et le visage fermé. Sans se laisser démonter, l’élémentaire répondit avec politesse, ce sourire imperturbable sur les lèvres. Non, elle n’avait pas peur.


« J’crois bien êt’ majeure, et puis t’as pas l’air si vieux ! Que’ques années de plus tu dois avoir… C’tout ! », elle haussa les épaules lorsqu’il nota à nouveau qu’elle n’avait pas peur, « C’pas la première fois qu’j’vois ça. », rajouta la nomade sans plus de précision, « Si c’est c’que j’pense, nous sommes là pour la mêm’chose… Non ? Mais sinon, j’me promenais. J’suis jamais venue, j’découvre. Les habitudes nomades ! », finit-elle en l’observant calmement, toujours avec une grande curiosité.

Après avoir répondu, Ether était presque certaine que rester évasive ne ferait qu’attirer davantage sur elle les foudres de cet humain, voire le pousserait à s’en prendre réellement à elle. Elle choisit donc de finalement dire exactement la raison de sa venue ici. Dans le pire des cas, elle disparaîtrait et courrait chercher la Kaguya si la situation dégénérait. Hors de question de mourir maintenant avant d’avoir fait cet examen et de s’être fait des amis ! La Gogyou évita soigneusement la question des atouts, prenant soin de rester cette « fillette » qu’il voulait qu’elle soit.

« Pas b’soin d’crier, l’vent porte ta voix t’sais ?
J’suis là pour Kiri, c’village pourrait dev’nir l’mien, j’espère, j’suis juste v’nue en discuter. »


Et pourquoi serait-il le seul autorisé à poser des questions, hein ?
Elle en avait posé, il en avait posé… A son tour maintenant !


« Et toi, pourquoi t’es là, tu t’promenais aussi ? Qui es-tu ?
Et puis… »
, elle réfléchit quelques instants avant de continuer, mais la curiosité fut plus forte, « C’quoi ces pulsions dont tu parles ? Je n’comprends pas. »

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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptyMar 29 Déc 2015 - 2:02

« Le sang ! » Dis-je tout en montrant mon poing serré à la fillette. « C’est ça, mes pulsions ! » Continuai-je avec un sourire jusqu’aux oreilles, les yeux sortis de leur orbite. « J’ai soif de sang ! » De la bave commençait à se montrer dans le coin de la bouche tandis que je décidai de me calmer, petit à petit… « J’ai juste assouvi cette envie sur un voyeur pervers. Rien de plus »

Je commençais à croire que je n’avais pas assez fait souffrir le défunt. Peut-être aurais-je dû le démembrer avant de lui écraser la gueule dans le sol ? Un petit coup de zéro absolu aurait suffi à stopper l’hémorragie… Et j’aurais pu jouer avec lui plus longtemps… Oui, c’est tout à fait ça. Je considérais l’Homme comme un jouet. Mais au bout d’un moment, il faut redevenir sérieux, et arrêter de s’amuser. C’est à ce moment que sa vie prend fin. Quoi qu’il en soit, je continuais sur mes raisons de ma venue ici.

« Plusieurs raisons m’ont poussé à venir ici. » Je montrais mon index en guise d’énumération. « Première raison, je suis le frère du Shodaime Mizukage. Ce village est sa tombe. Et même si je ne le porte pas dans mon cœur, il est la seule personne que je respecte. » Mon majeur se déplia. « Seconde raison. Tout comme toi, je suis ici pour que Kiri renaisse de ces cendres. Il a été fondé la première fois par mon frère. Je compte reprendre les rennes, même si un autre Homme sera à la tête du village. » Mon regard vint se poser sur la fillette tandis que mon index pointa en sa direction. « Et aurais-tu déjà rencontré celui qui dirigera la Brume ? »

Je l’avais rencontré… Il était puissant. Sombre… Il ressemblait à la Mort. Non… Pire encore… Il incarnait la Mort ! Si je mettais ma fierté de côté, j’étais forcé d’avouer qu’il était la personne la plus compétente pour devenir la prochaine Ombre. Il en avait le charisme, la posture… Son aura était si puissante… J’étais comme forcé de me mettre à genou face à lui… Rien que d’y penser, des frissons de honte se propageaient dans tout mon corps…

« Je ne permettrais pas que le futur Kiri soit un village de bon à rien. » Dis-je d’un ton sérieux. Il n’était plus menaçant. Juste sérieux. « Je doute que le futur Mizukage ne laisse des boulets venir dans l’enceinte du village. Ce sera une patrie forte. Elle sera connue et reconnue de manière internationale. Nous serons craint à travers le continent, comme autrefois… »

Une pointe de nostalgie parfaitement dissimulée. Jadis, Kiri était connu pour être un village puissant. Un village dont il fallait tant se méfier, qu’il fut la victime de nombreux attentats. Mon frère – Samui Mahan – fut la victime de l’un d’entre eux. Je ne tolérerais plus ce genre d’acte. Je devais m’assurer que le village soit à nouveau craint de tous. Je serais le Prophète qui portera à travers les frontières, la réputation de Brume Sanglante ! Je serais le messager… Et quiconque entendra ces paroles, ne pourra se résoudre à les ignorer !

« La Brume Sanglante renaîtra de ses cendres, et sera craint à travers les frontières ! J’en fais le serment ! »
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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptySam 2 Jan 2016 - 17:05



Plus l’étranger crachait de mots, moins la jeune femme avait envie d’en entendre.
C’était sans aucun doute un Virus. Cet humain aimait le sang, la vue du sang, le goût du sang... Le faire couler était pour lui une passion, un besoin presque ! Mais comment un être pareil pouvait-il exister ? Quelle question stupide. Bien sûr que des humains de la sorte existait, la preuve ! La jeune femme comprit que c’était contre ce genre de personnes que son père l’avait mise en garde. Qui aurait cru qu’en arrivant à Mizu no Kuni, elle tomberait sur l’un d’eux… Ce sourire malsain lui rappelait celui de cet étranger qu’elle avait brièvement rencontré à Hi no kuni. Puis un peu de bave commença à pointer le bout de son nez à la commissure de ses lèvres. L’élémentaire leva la main, prête à aller l’essuyer, puis se ravit – hé, il allait lui arracher le bras oh - avant de finalement mimer le geste sur sa propre personne, indiquant donc que, bah, il bavait quoi.


« C’est un peu sale, là. Ouais, là… Voilà, c’mieux ! »

De plus, que signifiaient les termes « voyeur » et « pervers » ?
Ces deux mots ensembles donnait-elle une action répréhensible ? … Est-ce que le papi de leur clan qui restait toujours derrière la tente des cuisinières était donc un voyeur pervers ? Etrangement, Ether ne s’attendait pas particulièrement à ce qu’il daigne lui répondre, vu qu’il ne la considérait pas en tant qu’adulte, mais comme une vulgaire fillette. Elle avait bien vu cet air de profond dédain, ce mépris qu’il semblait avoir développé à son égard en l’espace d’une seconde. Etait-ce l’impression qu’elle renvoyait aux étrangers, celui d’une créature méprisable ? La demoiselle ne comprenait pas de d’où pouvait bien venir toute cette haine qui émanait de cet homme, quelle était son histoire pour qu’il en soit à haïr le monde entier ? Contre toute attente, il lui en fit un bref résumé. Oh, bah tant mieux alors !

Ainsi, il était donc le frère du défunt Mizukage.
La surprise et la curiosité purent se lire sur le visage de la nomade, à travers son sourire..
Quel était le pourcentage de chance – ou de malchance - pour qu’elle tombe sur un homme pareil ? Le frère du Mizukage… Par Gaïa, Papa, t’imagines absolument pas tout ce que j’ai bien pu voir depuis que j’ai embarqué sur ce bateau ! Oui bon, peut-être fallait-il mieux qu’elle omette cette rencontre à son père si, et seulement si, elle parvenait à sortir vivante de cet échange, parce que sinon, bonjour la colère hein ! Le fait que Kiri soit la tombe d’un homme était en soi un peu glauque, mais il était vrai qu’elle avait appris que les humains appréciaient avoir un endroit où se recueillir. En tant qu’élémentaires, ils revenaient tous à la terre une fois morts, mais même pour leurs civils, ils ne détenaient pas d’endroit particulier, tradition nomade oblige ! En revanche, le fait qu’il n’appréciait pas le Mizukage mais le respectait quand même, était quelque chose qu’elle comprenait parfaitement. Le respect était un sentiment à part. Cet homme donc, était ici pour la même raison qu’elle, et pourtant pas tout à fait. A l’écouter, il avait un projet bien différent du sien…
Il lui demanda si elle avait déjà rencontré le fameux « homme fort » du village bientôt ressuscité. Ether acquiesça positivement de la tête, tout en conservant son sourire. Honnêtement, la Gogyou ne savait pas trop quoi penser de cet homme, Michiki. Accepterais-t-il vraiment qu’une tribu toute entière de Gogyous nomades viennent s’installer au sein de la nouvelle Kiri, eux, les rejetés du monde ? Certes, ils n’étaient que 3 véritables élémentaires, mais tout de même. Chacun d’entre eux était susceptible d’en créer un autre, le désirait-il vraiment ? Comment être certaine qu’il n’en profiterait pas de les avoir sous la main pour tous les exterminer ? A croire qu’il fallait prendre le risque.

Pourtant, lorsque l’homme reprit la parole, la jeune femme ne put s’empêcher de prendre la remarque à son encontre. Etait-elle une bonne à rien ? Dans un sens, d’un point de vue de shinobi, oui. Jamais elle ne s’était battue, ne passait son temps qu’à rire et jouer, à manger des gnocchis et à jouer au Uno avec les enfants. A l’écouter, Kiri devait revenir à l’époque de sa gloire d’antan, cette réputation sanglante qui avait son malheur et qui l’avait conduite à être détruite. Si ses paroles étaient justes, alors la jeune femme n’avait pas sa place dans son Kiri à lui ; Son but n’était pas d’être crainte, et participer à cet examen chûnin n’était pas un moyen pour elle de développer ses capacités mortelles, mais seulement d’être capable de protéger les siens. Non, ils n’étaient pas des boulets, au contraire. Si son clan était chassé, c’était bien parce qu’il faisait peur, qu’il était craint comme lui souhaitait l’être. Toute cette haine qu’il contenait en lui… Ne menaçait-il pas d’exploser à chaque seconde ? Au fond, Ether plaignait cet étranger. Vivre en étant constamment en colère contre tout le monde n’était pas un état enviable. La reconstruction de Kiri lui tenait réellement à cœur, sans ça, peut-être serait-il plus agressif encore. Etait-ce la solution pour le calmer ou cela le rendrait-il d’autant plus monstrueux ? Personne n’est jamais irrécupérable. Être craint… Ce n’était pas la vision que la Gogyou désirait que le monde ait de ce village. Certes, le pays de la brume devait imposer sa présence pour attester de sa puissance, mais pourquoi forcément par la force ? La violence n’est jamais la solution, elle engendre la haine et la mort. Inévitablement.


« Ne penses-tu pas qu’il faudrait changer cela ? », dit-elle finalement dans un français parfait, avant de reprendre dans son dialecte, « P’têtre qu’il faudrait, j’sais pas… Eviter de s’faire détruire enco’une fois, changer. Êt’ forts, sans pou’autant faire du mal. Êt’ en mesure de déjouer toute attaque, des alliances… Jouer sur la diplomatie ? Prévoir. La patience est mère de sur’té, n’jamais attaquer les premiers. »

Elle baissa les yeux, comme si elle réfléchissait avant de replonger son regard dans celui de l’inconnu kirijin. Bien qu’il ne la menace pas ouvertement à l’heure actuelle, la nomade devait rester prudente. Il était assurément dangereux. A savoir si ses pulsions ne ressortiraient pas… Alors là, aucune idée !

« On s’ra pas des boulets, j’te l’promets. Si on est acceptés, j’deviendrais shinobi pour protéger l’village. J’f’rais d’mon mieux ! C’pour ça qu’j’vais à cet examen chûnin. »

La Gogyou hésita quelques instants, puis finalement, se décida à prendre le risque.
Toujours souriante, elle se baissa pour le saluer proprement avant de se relever.


« Ether.
T’as bien un nom, non ? A part si j't'appelle pas, mais ça s'rait triste, surtout si on d'vient voisins. »


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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptySam 16 Jan 2016 - 16:26

La gamine était de toute évidence curieuse. Elle me posait beaucoup de question. Mon attention était surtout basée sur le fait qu’elle puisse m’attaquer par surprise. Elle semblait fragile mais elle était trop innocente pour être ce qu’elle prétendait être : une paysanne inoffensive ! Peut-être l’était-elle vraiment ? Mais j’étais tombé sur bien des énergumènes pour pouvoir baisser ma garde aussi facilement. Aussi, ma soif de violence assouvi par ce pervers sexuel que j’avais éliminé sans aucun mal, je commençais à récupérer mes esprits et à arborer un visage légèrement plus amical bien qu’avec un air glacial comme tout. Je n’aimais pas montrer mes sentiments – en admettant que j’en ai. Non, j’étais d’un naturel réservé, froid et asocial…

Elle me questionna sur divers sujet… La moitié de ses questions n’auront aucunes réponses de ma part tant j’étais inattentif sur son discours. Néanmoins, elle me demanda quel était mon nom. Elle savait déjà que j’étais un Samui – puisque je lui avais avoué que j’étais le frère de Mahan. Désormais, je devais lui dire mon prénom. Elle était amenée à rejoindre les rangs de la Brume Sanglante. Je pouvais bien lui dire mon prénom : cela ne pourrait en aucun cas me nuire ! Toutefois, j’ai quand même été interloqué sur son « on ne sera pas des boulets » qu’elle avait pu dire avec son langage bien à elle. Furtivement, mes yeux regardèrent les alentours. Nous étions que tous les deux. Que voulait-elle dire par « on » ? Etait-elle accompagnée d’une tierce personne ? L’hypothèse qu’elle était réellement inoffensive mais accompagnée d’une sorte de garde du corps m’effleura l’esprit. Je ne pouvais prendre aucun risque, surtout au moment où Kiri était sur le point de renaître de ses cendres. D’un haussement de sourcil, je répondais à ses questions sans aucune conviction.

« Je m’appelle Aedran. Et ton raisonnement est digne d’un monde de bisounours dans lequel nous ne sommes pas ! »


Son blabla concernant la diplomatie, parlé pour régler les conflits, tenter de trouver des accords… Non, ce n’était pas une façon de faire. Elle m’acheva en disant qu’il ne fallait pas attaquer les premiers… Dans quel monde vit-elle ? Le souci étant qu’en se contentant de défendre, nous passerons au mieux pour des lopettes incapables. Je ne saurais tolérer de telles idées ! Il fallait lui faire comprendre qu’on ne pouvait être aussi passif ! Nous ne pouvons être plus fort en étant en stand-by !

« Tu vis dans un monde utopique. On ne peut se permettre d’attendre de se faire attaquer, et se défendre. Première leçon que l’on apprend : l’attaque est la meilleure défense ! L’attaque par surprise est encore plus intéressante… L’ennemi aura beau s’être préparé… Une attaque surprise est préparé du côté offensif, mais imprévu du côté défensif ! Ce qui provoque davantage de dégâts matériels et corporels ! »


La leçon était terminée. Si elle ne comprenait pas, elle serait une proie facile pour ses ennemis : et je ferais probablement parti de cette meute de prédateurs – en toute discrétion, surtout si nous sommes contraint de cohabiter ensemble ! Il fallait en finir. J’avais perdu assez de temps en conversation inutile. J’avais encore beaucoup à faire, et aucun doute qu’elle aussi, avait encore beaucoup de chose à faire !

« Nous nous reverrons, de toute façon… J’espère que d’ici là, tu auras appris la vie et ce qu’elle réserve aux gens qui s’imaginent vivre dans un monde tout rose… Si tu ne changes pas l’image que tu as de la réalité, alors aucun doute que nous nous reverrons qu’une fois au paradis… D’ici là, forges toi l’expérience dont tu as besoin… Il serait temps de grandir ! »
Dis-je pour conclure tout en rebroussant chemin… Dos à elle, je gardais tout de même une certaine méfiance, toujours par mesure de sécurité…
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Message(#) Sujet: Re: Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) Vent glacé sur Mizu (ft Aedran) EmptyMar 19 Jan 2016 - 22:57



« Aedran ? ...
C'est joli, j'aime bien. Enchanté Aedran ! »
, dit-elle en souriant.

Il n'avait pas l'air de l'être autant qu'elle, à en entendre le ton employé.
Un monde de bisounours ? Bien sûr que la jeune femme savait que le monde n'était pas rose, elle souhaitait seulement le rendre moins désagréable, monstrueux et cruel qu'il ne l'était actuellement. Mais il fallait que chacun y mette du sien au lieu de vouloir de rester dans un éternel cycle de violence et de tristesse. Cet homme était très particulier. Il était intéressant de voir à quel point il était têtu et agressif. Connaissant à présent son affiliation familiale, l'élémentaire pensait éventuellement saisir la raison de ce comportement dicté par la rage. Un point vint d'ailleurs lui rappeler un élément très important de la fameuse histoire du défunt mizukage ; n'était-il pas mort à cause de... Makka ? Ses aînés lui avaient raconté bon nombre de fois l'histoire de cette Gogyou née des flammes de l'enfer, venue sur terre pour brûler le monde. Malgré sa nature d'élémentaire, ils l'avaient toujours considérée comme corrompue par les défauts du monde. Mais alors... Oh.
Ether se sentit soudainement mal à l'aise. Si son frère avait été tué par une Gogyou, les détestait-il autant que les Normaux ? Si ils venaient tous les deux à faire partie du même village, la cohabitation pourrait s'avérer être difficile, voire presque impossible ! A moins éventuellement, de ne pas être de voisins directs. Oui, sauf que la jeune nomade ne voulait pas être haïe pour quelque chose dont elle n'était pas coupable. Est-ce qu'un fils était responsable du meurtre que son père aurait commis plusieurs années dans le passé ? Non. Alors pourquoi sa tribu serait-elle affligée d'un tel fardeau, pour une élémentaire n'ayant jamais fait partie de leur groupe ? Ether voulait le faire changer d'avis ! … Mais pas maintenant hein. Non mais parce que avouer à un type qui bute des étrangers au petit déjeuner, et dont le frère a été assassiné par une Gogyou, qu'il se trouve que tu en es une également, j'sais pas, ça la fout mal, non ? Non mais attends qu'il n'ait plus trop le choix, c'est mieux. D'abord, faut qu'il t'apprécie, ensuite, quand le temps sera venu, tu lui diras ! Ouais, c'est une meilleure idée ça !

Il se mit ensuite à critiquer sa vision précédemment énoncé.
Oui, elle aurait dû s'en douter, il était quasiment impossible de trouver quelqu'un qui jugerait ses propos censés et intelligents. Utopique. Pourquoi personne ne voulait au moins tenter de créer une telle utopie justement ? Les humains se complaisaient tous dans ce monde cruel et violent, répondant au sang par le sang. Parfois, Ether se demandait si les Anciens Dieux observaient toujours leurs créations, et s’ils pleuraient de les avoir abandonnés à leur sort. Cependant, le point de vue d'Aedran n'était pas si idiot pour une stratégie de guerre, quelque chose qu'elle ne pouvait pas comprendre, n'ayant jamais participé à quoi que ce soit du type « violence inutile ». Ce qu'elle trouva drôle, ce fut d'imaginer le côté offensif comme il disait, lancer leur attaque surprise, mais que le côté défensif les attendaient avec patience et sagesse, les détruisant ensuite pour leur arrogance. La Gogyou répondit calmement au kirijin, le visage toujours souriant.


« J'suis certaine qu'vous avez beaucoup à m'apprendre, mais j'n'ai jamais dit qu'il fallait attendre bien sagement. Patienter n'est pas forcément synonyme de passivité, mais en donner seul'ment l'impression. Alors qu'derrière, vous êtes prêts à répondre aisément à cette ou ces attaques surprises. Mais vous connaissez sûr'ment mieux la guerre que moi ! Je n'suis qu'une simple nomade cherchant un foyer pour les miens. », sincèrement.

Ether réfléchissait déjà à comment se rendre utile pour le village si elle venait à y entrer.
Etant donné qu'elle suivait toujours son dogme pacifiste avec beaucoup de rigueur, la demoiselle pourrait à l'avenir servir d'éclaireur, d'espion ou même d'appât. Son élément lui permettait de rester invisible aux yeux de tous, mais ne possédant aucun entraînement shinobi, il allait falloir lui apprendre les rudiments de cet univers qui lui était encore inconnu. On n'apprend pas tout dans les livres ! Après le sermon envoyé, le Samui se détourna d'elle, non sans lui adresser quelques dernières paroles qu'elle accueillit avec gratitude. Oui, oui, avec gratitude.


« C'est p't'être parce qu'j'ai déjà appris la vie qu'j'veux en découvrir un autre versant. », se murmura-t-elle plus ou moins à elle-même.

Néanmoins, ce que disait Aedran n'était pas faux en soi.
Oui, elle devait acquérir de l'expérience, une des raisons pour laquelle la jeune fille se rendait à cet examen chûnin international. Quant à l'histoire de grandir... Non. Grandir signifiait devoir accepter les conséquences de ses souvenirs, et elle n'était pas prête à cela. Pas encore. Malgré la dureté des paroles du kirjin, l'élémentaire espérait le revoir. Après tout, son expérience pourrait probablement lui être bénéfique.


« Comptes sur moi ! », lui lança-t-elle de loin, « Et p’t’être qu’ton expérience m’sera un jour utile. A bientôt j’espère ! »

Par sécurité, elle le regarda partir, préférant éviter de tourner le dos à un tel homme ; dangereux mais encore très – trop - mystérieux. En tout cas, cette rencontre avait eu le mérite d’être fort intéressante, elle ne l’oublierait pas de sitôt ! En espérant que cet Aedran soit plus avenant la prochaine fois. Mais oui, bien sûr qu’il serait plus sympa ! Personne n’est foncièrement mauvais hein ? La preuve, elle était toujours en vie. Enfin, pour l’instant. Allez, temps de retrouver Milly pour jouer au Uno !


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