Un ciseau en main. Un miroir. Mon reflet. Le reflet de l’échec, de la perdition dans l’obscurité la plus totale qu’est le fond de la pensée. Le reflet d’une personne triste, tentant tant bien que mal de devenir la personne qu’il voudrait être, plutôt que la personne qu’il était… Le reflet d’une personne fausse ! Mais ce temps était désormais révolu, car le renouveau allait avoir lieu ici : dans ce bâtiment presque désaffecté ou l’énergie telle que l’eau ou l’électricité était encore présente pour quelques jours à peine. Je continuais de me regarder tandis qu’un rayon de soleil passa par l’une des fenêtres partiellement brisées afin de m’éclairer le visage. Le visage d’un faible, d’un moins que rien. Qu’avais-je effectué jusque-là ? Absolument rien. Au fond, je l’étais car je voulais bien l’être…

Ma main vint saisir l’une de mes longues mèches blanches. Je me regardais dans le miroir, et d’un geste vif, je cisaillais le tout tel un acharné. Mes coups de ciseaux ne vacillaient pas : on pouvait sentir la détermination en moi. Un geste m’échappa et mon majeur heurta l’une des lames provoquant une légère entaille. Mais rien ne m’arrêtait, je continuais à couper jusqu’à avoir une coiffure courte et aérée. Mon changement commencerait par le physique ! Je relevais mon visage pour faire face au miroir : la différence était frappante, mais pas assez pour que je puisse considérer ce changement comme un nouveau moi. Et pour cela, j’avais préalablement mis à ma disposition une boite de poudre de coloration. Et j’avais opté pour une couleur spéciale… Une couleur qui caractérisait bien mon humeur, et mon appartenance aux Samui… Le bleu foncé… J’ouvrais donc la boite et en sortais les gants avant de les enfiler. Tout en saisissant le récipient contenant la poudre, j’en versais abondamment dans la paume de mon autre main. Il fallait ensuite que j’enduise le reste de mes cheveux de celle-ci, et attendre quelques minutes.

Ce n’est qu’une bonne quinzaine de minute après que je mis ma tête dans le lavabo afin de me laver les cheveux. Une fois le rinçage terminé, je pris ma serviette et m’essuyai l’ensemble de mon visage. Le résultat était bluffant. Je ne me reconnaissais même pas. Me voir me faisait un effet que je n’avais jamais ressenti. J’avais l’impression qu’une valve à l’intérieur de mon corps s’était actionnée laissant place à une excitation et une adrénaline sans précédent… Mon poing se resserra naturellement tandis que j’assainis un violent coup contre le miroir qui se brisa, laissant place à une coupure large mais superficielle au niveau de mes phalanges. Une libération que je n’avais jamais ressentie auparavant… Laissant toutes mes affaires sur place – puisque j’en avais plus besoin – je sortais du bâtiment désaffecté et commencer à marcher tout en respirant l’air à plein poumon…

Libre. C’est ainsi que je me sentais. Mon frère ? Certes, son départ fut difficile, mais le deuil était fait. Je n’étais plus la personne d’avant ! Désormais, je vouais ma vie qu’à une seule et unique chose : reconstruire Kiri, et éliminer toutes les personnes allant à l’encontre de ma volonté ! En attendant, ce n’est non sans surprise que je m’arrêtai et observai un homme. Je le reconnaitrais entre mille ! Je levai mon bras et agitai ce-dernier afin d’attirer l’attention !

« Goren ! C’est moi, Aedran ! »

Allait-il me reconnaître ?

La rencontre entre l’Empreure, du Raikage, de Michiki, du Daimyo et moi vient de finir. Je dois me diriger vers le clan Kaguya au plus vite. Le temps me manque et il y a tellement de choses à faire que je ne vais pas vraiment trainer. Surtout avant le jour J. Ma marche se fait à grand pas. Un sourire sur les lèvres, mon envie de meurtre à son paroxysme. Voir la trahison de Raikage au grand jour me donne envie de faire sauter des têtes. HHaaaa. Bon calmons-nous, on est si près du but que de faire une erreur maintenant serait vraiment con. Je pris un Kunai puis regardant la lame je la plante de ma main. Me calmer c’est tout ce qui compte pour le moment. La douleur me fait reprendre mes esprits. Cette envie de sang se calme et je vais donc pouvoir tenir. Cependant maintenant c’est trouver un bandage. Déchirant ma chemise je fus maintenant torse nue. Je prends la quantité de tissu suffisante pour me permettre de faire un bandage et garde le reste au cas où si cela ne suffit pas.

Goren ! C’est moi, Aedran !

Me retournant, je reconnais la voie mais en me retournant le visage que je peux remarquer est bien différent de ce à quoi je m’attends. Je prends un petit temps avant de réagir le temps de bien regarder cette personne. Ensuite, je me mets à voir les similitudes et dit :

Si tu n’aurais pas dit ton nom je ne t’aurai pas reconnue. Pourquoi ce changement ?

Es qu’il e t recherché ? Ou es par pur caprice de style. Qui peut bien savoir ce qu’un humain peut avoir dans le crane. Ils sont tellement superficiels que ça en devient navrant. J’attends une réponse, et cela donnée je me mets à dire :

Je vois, sinon j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

Oui, je me rappel de la première rencontre que l’on a eu fut une discution sur son souhait se rendre utile pour Kiri. Pour sa reconstruction et en le voyant changé comme cela ça fit tilt dans mon esprit. Comme si je vois déjà le tableau bien fait. Une manière de gagner en avantage. Gêner ses adversaires. On peut dire que c’est un bon moyen d’arriver à nos fins.

Kiri va renaitre. Mizu no Kuni fut plutôt pas mal secoué ses derniers temps. C’est par ce que Kumo et le SHukai ainsi que des groupes Nunkenin de chaque côté s'est battue. Il s’en est écoulé une réunion dont la finalité fut celle-là. Kiri renaitra, mais on doit respecter des conditions qui sont irréalisable. Si l’on n’y arrive pas Kiri sera sous le contrôle du Shukai par le biais d’un contrôle Nunkenin. Ils se font une seconde base en gros.

Cela doit être compliqué de gérer ce genre de cas. Savoir que le Shukai va prendre les devants sur Kiri pour un homme tel que celui qui est en face de moi doit être un choc. Cependant c’est ainsi. J’attends ça réaction. Pour savoir la suite des évènements.

Mon changement eut l’effet escompté. Il ne m’avait pas reconnu. C’était le but. Désormais, je pouvais me mouvoir comme je le souhaitais. Je ne ressemblais que très peu au Shodaime, et je pouvais même changer d’identité si j’en avais l’envie. En bref, j’étais le symbole même de la liberté. Goren était même curieux de savoir pourquoi ce changement avait eu lieu. Après tout, je pensais pouvoir lui faire confiance – et je n’avais, pour l’instant, jamais été déçu. D’un sourire sarcastique, changeant totalement de ce que j’étais il y a encore une journée, je lui répondais avec détermination et motivation !

« Je suis maintenant un homme sans entrave ! Un homme qui recouvre la liberté après des années de souffrances. J’ai toujours ce profond respect pour mon frère, mais plutôt que de courir après ces tarés de Gogyou, je préfère mettre toute mon énergie à profit pour la reconstruction de Kiri ! »

Puis il avait une bonne et une mauvaise nouvelle. Je fronçais mes sourcils tout en gardant un air attentif. Je devais savoir de quoi il en retourne, d’autant plus qu’il avait prévu de me compter parmi ses effectifs ! Sérieux et bon élève, j’écoutais ce qu’il avait donc à me dire. Visiblement, le village caché de la Brume allait renaître de ces cendres. Les différents partis s’étaient battu pour obtenir gain de cause, mais d’après ses dires, les conditions d’acceptation étaient inacceptables. Et en cas d’échec… Le Shûkai aurait une autre base sous le contrôle de quelques Nukenins… Ce n’était pas une option envisageable. Nous devions réussir ce périple qu’importe ce que cela pourrait coûter !

« Le Shûkai… » Dis-je en réfléchissant. « Cette alliance pose réellement problème. J’étais persuadé que l’alliance des pays neutres ne pouvait pas être une bonne chose. Ils sont frustrés car nous nous battions sur leur terre. Maintenant, ils sont en passe de faire pareil… » Décidai-je d’avouer. « Pire encore, c’est un Samui qu’on appelle « Empereur » et pourtant, il ne fait pas honneur à la famille. »

Effectivement, les Samui ayant rejoint le Shûkai – pour la plupart car la chute de Kiri fut trop dure à accepter – ont désormais une vision différente que celle qu’à voulu instaurer le Shodaime. Et c’était lamentable de voir qu’un clan aussi noble, soit relégué au rang de bourreau écervelé… Mahan m’avait déjà mis en garde à l’époque. C’était à cause de Samui Hiroyuki, je m’en rappelle. Un Shinobi de la Brume ayant aucun savoir-vivre, et aucun sens de la hiérarchie. Il avait même déserté le village… Crétin !

« C’est une évidence : nous ne pouvons rester les bras croisés, à ne rien faire. » Songeai-je. « Nous devons rapidement faire quelque chose pour contrer le Shûkai – c’est une priorité. »

Ce changement m’avait littéralement soulagé. J’étais une victime, mais j’étais maintenant un leader. Toutefois, je devais quand même rester à ma place, et écouter ce que Goren avait à me dire : après tout, je le considérais comme mon supérieur, bien que nous n’ayons pas une hiérarchie concrète.

« Alors que proposes-tu pour que nous puissions arriver à nos fins ? »

Il a changé de coiffure et s’imprègne de cette nouvelle apparence pour faire table rase du passé et s’écrire un avenir. La mort d’un de ses proche l’a plus atteint qu’il ne le pense lui-même un trait humain dont je ne comprendrais jamais. S’attrister de la mort d’un proche. Je l’ai vécue une fois, cependant s’arrêter ici ne peut qu’être néfaste. Avancer, seul ça compte. Seul l’objectif fixé et apprendre de ses erreurs. Depuis ca naissant si dit qu’il fut bloquer par son idée et qu’il est libre maintenant. Même cette idée là et pour moi qu’un faut verrou qui est posé pour le ralentir. La liberté. Comment peut-on encore croire dans ce monde que l’un d’entre nous jouit de cette utopie.

Après lui avoir donné mon point de vue il se met à donner sa vision des choses, j’en demande pas temps, mais son idée sur Kiri est bien celle que je pense. Je me pose à même le sol. L’écoutant il faut agir. Cette organisation auto proclamé et dans ses yeux la même aberration que ceux que je vois. Dans leur propre idée et mensonge. Se disant libérateur et pourtant enfermé et oblige les autre à suivre leur propre règle. Un véritable petit pays de dictature aux paroles religieuses faites pour soutenir leur propre acte. Au moins ce groupe peut rester honnête avec eux même. Cependant une chose devient dure à voir. Dure à accepter. Cependant nous devions passer par là :

Tu te penses libre. Cependant soit en sure, personne n’est libre dans ce monde. Je commence à comprendre les hommes comme toi. Au début effacer par son grand frère. Tu détestais le fait qu’on te voit à l’image de cet homme qui t’étouffe. Maintenant mort, c’est son honneur tes liens qui entravaient ton esprit. Rétablir l’égalité de ta douleur.

Es par provocation ? Il dit qu’il veut se libérer de cette entrave. Je vais lui faire un cadeau. Le mettre dans un état montrant clairement ses vrais sentiments. De quoi il peut être capable. Libérer ses chaines :

Ton problème n’est pas t’es objectifs. C’est le fait d’être rien. T’es incapable de briller hors de la vue du nom de ton frère.

D’un coup disparaissant, j’apparait a quelque millimètre de lui tout en posant la pointe de ma lame sur le bord de sa nuque. Si je plante ma lame entre deux vertèbres il ne pourra plus bouger et finira paralysé à vie :

Tu veux te libérer d’un point. Pour cela il faut être capable de négocier avec tes pires ennemies pour atteindre tes objectifs. Le shukai lui-même a tué le seul homme dont j’ai de l’estime dans ce monde. J’ai sauvé ton pays en évinçant cette propre entrave. En es-tu toi-même capable de ça ?

J’enlève mon arme puis recule un peu. J’aime le plaisir de la chaire, mais pas par des rapprochements de deux corps vivant. Le regardant, je me mets à lui dire :

Chacun est vue comme il se doit d’être vue moi y compris. Il ne reste qu’à toi d’arrêter de te lamenter. Tu souhaites redorer Kiri ? Fait une promesse, non pas à moi mais à toi-même. Le nom, les fait d’arme de ton frère. Elles sont le recueille du passer. Par de l’avant et ne regarde pas ton passé. Je suis pas ton père et je te garantil que tu ne souhaiterais pas m’avoir comme tel.

Un sourire aux lèvres, je me met à le regarder puis à dire :

Une autre vie te tend les bras. Elle serait faite de difficultés et de nombreux obstacle.

Il faut maintenant passer au sujet principal. Répondre à ses questions. Lui explique les raison de cette logique. Je le regarde puis dis :

Rester les bras croisé ? Stopper le shukai. Mhhh, c’est une mauvaise idée. Kiri se reconstruira avec les fond du Shukai et se verra protégé. Ca assurera une reconstruction sous la condition de rester ami ami avec le Shukai. Kiri n’est pas suffisamment fort pour se faire de telle ennemies. C’est donc bien croiser les bras et ne pas contrer le Shukai qu’il faut faire. Pour avancer.

Je pense qu’il doit vraiment se poser des questions, Une kiri dirigé par une autre puissance. Dur à imaginer une telle chose et bien sûr nous devront tenter d’arriver à contenter les demandes pour éviter cela. Cependant si nous n’y arriverons pas se rebeller de suite serais une erreur fatal. Cependant cela n’empêche pas que d’agir discrètement est exclue :

J’ai une chose à te confier. Ça ne va pas te plaire, cependant tu comprendras la nécessité. Va au Shukai. Accepte de collaborer avec eux. Fait toi adopté par les citoyens. Le shukai c’est renforcer sous la destruction de Kiri et Kiri et pour la plupart d’entre eux une terre natif de leur origine. Pour moi c’est cette même raison qui les ont poussés à vouloir prendre ses terre. Ça en plus de ca valeur. Qui sait, avec les bons mots et les bons arguments, des hommes auront peut-être la nostalgie du pays.

C’est dit de manière discrète avec des mots ne le disant pas vraiment mais laissant comprendre la mission. Recruter dans le pays même du Shukai pour renforcer notre position. J’ai encore une chose à faire :

Autre chose, un jour vous n’aurez plus de nouvel de moi. Je vais confier ma parole et mes pas à un homme. Donc. Rappel toi de notre discutions d’aujourd’hui, et le jour où tu t’y attendras pas tu me verras de nouveau marcher de l’avant pour réaliser mes projets.

Difficile de comprendre la dernière phrase car à part dire que l’on va plus entendre parler de moi pendant un temps le reste, reste floue. Dans un sens on peut bien remarquer que c’est fait expert, je lui tourne le dos puis d’un geste de main tout en quittant les lieux avant de disparaitre sous cette trombe de pluies, je me mets à dire :

N’oublie jamais aller toujours de l’avant vers ses objectifs. Quitte à vendre son âme au diable.

Et le diable. C’est moi.

hrp:

Il le ressentait. Au contact de sa chair, le bout de la lame de Goren. Un frisson apparut tant la fraîcheur du métal caressait sa peau. Il le mettait à l’épreuve, mais Aedran ne vacillait pas. Au contraire, il souriait. Sa mort n’avait pas encore sonné, et il savait qu’il serait encore en vie après ce léger spectacle. Il écoutait Goren lui blablater des conneries, mais il ne pouvait savoir à quel point le Samui avait changé. Impossible de briller hors du nom de Mahan ? Humpf. Pourtant c’est en brillant qu’il avait réussi à se faire remarquer par ce Nukenin. Certes, il n’avait pas brillé par ses performances, mais plus par sa détermination sans faille ! Le bout de son arme toujours pointé entre les cervicales d’Aedran, ce-dernier gardait une posture droite et fier à l’effigie des Samui tandis qu’il continuait de provoquer le frère du Shodaime. Pour concrétiser ses objectifs, il devra pactiser avec le diable. Mais le diable n’est autre que le Monde. Et il avait signé ce pacte dès sa naissance, attendant patiemment qu’il débute enfin.

Après avoir enlevé sa lame, les deux protagonistes parlaient enfin du sujet principal : à savoir, la reconstruction de Kiri. D’après Goren, stopper le Shûkai serait une mauvaise idée car ils étaient les principaux financeurs du projet. Sur ce fait là, il n’avait pas tort. Toutefois, pour stopper une puissance, il n’était pas nécessaire d’avoir recours à la force. Goren semblait l’oublier : peut-être faisait-il parti de ces brutes écervelées ? Quoi qu’il en soit, le Samui restait docile et continuait d’écouter tout ce que la brute avait à lui dire. Jusqu’à la fin. Il souhaitait qu’Aedran aille au cœur de l’Empire, et qu’il tente de créer des liens avec l’ensemble des citoyens du Shûkai. Un double jeu. Oui, il souhaitait que le Samui soit un agent double. Il semblait oublier qu’un Samui hors du Shûkai était relativement mal perçu. Il est vrai qu’Aedran était désormais incognito, mais qu’est-ce qui pourrait bien motiver son entrée au sein de l’Empire ?

C’est en tournant les talons qu’il informa son acolyte d’une dernière chose. Il serait absent un certain temps et ils entendraient plus parler de lui. Bon débarras, pensait-il tandis qu’il affichait une mine curieuse. Il n’était pas à l’aise avec Goren. Il était trop brute, trop bête. Et il avait pu déterminer cela en seulement deux rencontres. Dire qu’à la première, il s’était apitoyé sur son sort tentant tant bien que mal d’obtenir son aide pour parvenir à ses fins… Toutefois, avant que Goren ne puisse partir, Aedran vint le retenir au niveau de l’épaule. Aucune peur n’était dessinée sur son visage, juste un sentiment de détermination de courage sans précédent.

« Je ne peux te laisser partir sans te dire le fond de ma pensée, Goren. » Dit-il de tout son charisme. « Ton blabla sur mon frère, je m’en contrefiche. Mon objectif est clair. Et je ne comprends même pas pour quelle raison tu m’as lâché ton discours. Tes provocations ne m’atteignent pas. » Une fois que ceci été dit, il continua sur sa mission. « Ensuite, tu me demandes d’aller au Shûkai pour recruter des Shinobi à notre cause. » Il ricana. « Es-tu seulement devenu fou ? » Dit-il en insistant bien. « Si ton but est d’accepter des membres dans ta quête de reconstruction du village, évite de les envoyer dans la gueule du loup. » Balançait-il d’une manière hautaine. « Un Samui hors du Shûkai est un Samui mort. Une déduction faite très facilement en sachant que la plupart d’entre eux ont suivi le cours de l’eau. »

Il fit quelques pas en arrière afin de s’adosser contre un arbre arraché de sa moitié tandis qu’il fermait les yeux en croisant les bras. Une réflexion profonde. Des Shinobis, on pouvait en croiser partout : dans les villages, mais aussi dans les pays limitrophes. Beaucoup sont adeptes de cet art, et ils devaient mettre personne de côté. Soudain, Aedran rouvrit grand les yeux et se redressa tout aussi rapidement.

« Je sais. » Assurait-il. « Tu veux que nous soyons plus nombreux ? Je m’en charge. » Affirma Aedran déterminé. « Mais nous ne pouvons prendre le risque de puiser l’eau à sa source. Surtout que les Shinobi de l’Empire y sont allés de leur plein gré, et que ce serait un risque bien trop important ! »

Cette discussion prend bien plus de temps que je ne le pense et ce nouvel homme arrive déjà à me contredire. La raison peut avoir deux images, celui de la peur de risquer sa vie ou celle qu’il dit. C’est qu’il ne pense pas qu’elle vaut la chandelle. Pour le reste, son idée sur cette mission n’est pas fausse pourquoi prendre des hommes du Shukai pour les enrôler dans les forces Kirijin allors qu'ils ont choisit un partit, cela pour lui est une tache pouvant nous donner beaucoup de problèmes. Évidement si cela est mal fait on peut produire d’énormes dégâts. Les propositions ne doivent pas être proposées directement, mais insistant sur un sujet qui s’accorde à ça. Comme souffler à l’oreille. Si cela arrive à atteindre la personne, c’est bien évidant alors qu’il y a déjà pensé et sans même que ce dernier n’a l’idée de lui dire d’y aller le tour est jouer. Le Shukai s’est refait sur les terres mortes de Kiri, certain ont simplement suivi leur famille, certains ont vu le Shukai comme simple refuge qui donne une certaine sécurité contre le monde extérieur, il y a forcément des gens qui voudront revenir chez eux. S’en est évident. Sans compter que je vois mal le Shukai chasser les hommes parlant de Kiri. Soit le risque est simplement qu’on comprenne ses idées profondes. Sans compter qu’un Samui hors du Shukai est mal vu ? Donc s’il rentre cela peut-être plus un bon point non ? Enfin ce détail m’échappe, donc je ne pourrais dire si cela est plus un bon point qu’un mauvais. Cependant ce genre de mission ne se fait pas sur l’acte d’un homme hésitant :

Beaucoup d’hommes furent acceptés au Shukai, certain sont le parfait exemple du contraire de leur propre utopie. Il faut simplement savoir se montrer sous la bonne forme. Sans compter que même étant le Fils de Mahan il n’y a rien d’écrit sur ton front. Qu’importe. Je ne suis pas là pour te convaincre. Ce genre de mission n’est pas fait pour un homme hésitant ou perplexe. Tu peux trouver des hommes ?

Un large sourire, puis je le regarde tout en disant :

Pourquoi me demander un ordre et ne pas exposer cette demande avant? Ha ha en tout cas, suis ton idée et agie a ta manière si tu le souhaites, mais sache que l’on trouve des alliés au Shukai ou autre part notre faible force et notre besoin d’homme fait que si un groupuscule souhaite mettre un espion chez nous il le pourra sans problème. Kiri soit même est un risque, penser que sans prendre de risque on fait quelque chose c’est se leurrer d’illusion. Certain risque sont plus grands à prendre.

Es que j’ai fait le bon choix. Je ne sais pas, qu’importe. Cet homme a une volonté de refaire vivre Kiri et je ne demande pas des hommes obéissant aveuglément aux règles. Au contraire, ces règles sont pour moi comme des gènes, cependant leur agissement doivent rester un minimum bon. Je le regarde puis dis :

Au moins tu n’es pas vide. C’est déjà ça. Je t’es peut-être jugé trop hâtivement. Cependant sans preuve tu n’es quand même rien. Donc prouve-moi que ton jugement est aussi bon que le mien par des faits.

De là je n’attendais donc pas d’homme qui serait venus de base chez nous sans son aide d’information prévenant que Kiri se reconstruit. Mais bien d’hommes qu’il peut convaincre et qui sans lui, cet homme n’aurait jamais pensé aller voir là bas.