Après être passé chez la Yamanaka afin qu’elle revêtisse des vêtements plus de circonstances, nous avions rapidement quitté Konoha pour nous diriger vers le Nord. Pour l’instant, nous n’avions pas plus d’indications quant à la position de la personne que nous devions ramener au village, mais nous avions les insectes de Miko-dono qui nous aideraient à le localiser plus précisément en temps et lieux. Ces derniers étaient justement dans une poche dissimulés dans mes vêtements et je n’attendais que d’avoir quitté le pays du Feu pour les relâcher. Je ne savais pas combien de temps les insectes seraient capable de suivre l’odeur, ni même combien de temps nous les aurions à notre disposition. Avait-on un temps dans lequel les utiliser? J’avais quelques autres questions qui me trottaient en tête, mais, évidemment, c’était une fois que j’avais quitté l’Hokage que celles-ci me venaient. Dans ces cas-là nous n’avions qu’une autre solution possible : me fier à mon instinct. Et mon instinct me disait de les conserver seulement pour lorsque nous en aurions réellement besoin.

Après la première journée de voyage, nous étions encore au pays du Feu, mais comme il s’agissait d’une des contrées les plus vastes alors c’était un peu normal. Nous étions toutefois pas très loin de la frontière, dans un petit village tranquille passé la chaîne de montagnes entourant le Mont Mori, alors dès demain nous pourrions rapidement entrer dans le territoire de l’Alliance. Le repas fut… simple et les chambres rudimentaires, mais pour quelqu’un qui dormait souvent à la belle étoile lors de ses missions c’était un confort que je prenais de bonne grâce. Après tout, je ne voulais pas forcer la petite Aoi-chan à dormir à l’extérieur, surtout que de ce j’avais pu voir elle avait besoin d’un bon sommeil. Nous nous réveillâmes tôt le lendemain – enfin je suis plus allé la réveiller de bonne heure parce que sinon elle aurait sûrement dormi tout l’avant-midi – et partîmes prestement. Ce n’était pas que nous étions pressés, mais je voulais que cette mission soit effectuée le plus rapidement possible. Nous arrivâmes près de la frontière entre Konoha et le Shukai et décidai que c’était là un bon moment pour user de l’aide de l’Hokage. Après tout, nous n’entrerions pas dans un territoire étranger si nous n’en avions pas besoin, peut-être qu’il se trouvait au pays du Feu. Sortant le bocal contenant les insectes, je les fis sortir et aussitôt cette drôle d’odeur revint. Ils bourdonnèrent sur place quelques instants avant de prendre la direction du Nord, vers l’Alliance des pays neutres. Je redoutais que nous ayons à aller au Shukai, mais là j’avais la confirmation. Je me retournai alors vers Aka. Je n’avais pas beaucoup de temps puisque les insectes ne nous attendrait certainement pas, mais j’essayais d’être le plus rapide possible.

- Aka, ce que je vais te dire ne te plaira sans doute pas, mais tu vas devoir resté ici et attendre que nous revenions avec notre invité. À peine venais-je de commencer qu’un grognement d’insatisfaction monta de la gorge du ninken. Ce n’était pas le temps de m’interrompre! Je rechigne autant que toi à te laisser ici, mais tu sais pourquoi je ne peux pas te laisser entrer… ce n’est pas pour te blesser, mais un ninken c’est loin d’être discret et c’est ce que nous devrons être lorsque nous serons entrés dans ce territoire, discrets. Non, tu resteras ici et tu t’assureras que notre chemin est libre quand nous reviendrons.

Une seule petite pause dans tout ce discours, mais ça avait été suffisant pour qu’Aka comprenne parfaitement ce que je voulais dire. Ce que je n’avais dit n’était pas faux, mais là n’était pas la vraie raison pourquoi il ne pouvait pas nous suivre et il le savait. À peine serons-nous entrés en territoire du Shukai qu’on aura sans doute été détectés, repérés ou sentis – peu importe comment ils s’y prennent – et que nos gestes seront étroitement surveillés. J’ignorais jusqu’où les insectes nous amèneraient, mais je ne pouvais éliminer le risque que notre recherche nous mène jusqu’à la capitale. Si nous entrions dans cette ville avec Aka, nous pouvions rayer nos chances de rester incognito. C’était pour toutes ces raisons qu’il se devait de rester en arrière et lui avait donné une tâche qui pouvait paraître anodine, mais qui parfois était la clé du succès d’une mission comme la nôtre. Cela ne lui plaisait, mais il comprenait que c’était nécessaire, il finit donc par consentir – il serait plus exact de dire qu’il finit par s’y faire – et se contenta de s’asseoir et de commencer à sentir les alentours. Une autre raison pour s’occuper de ça le plus rapidement possible, je détestais avoir à me séparer de mon ninken. Sans perdre un instant, nous allâmes rejoindre les insectes pas trop loin devant nous.

Après s’être séparés d’Akamori, nous suivîmes les insectes, les rangeant dans le bocal de temps à autre pour ne pas les épuiser Nous passâmes à travers Kusa no Kuni sans que les insectes ne s’agitent un tant soit peu, puis nous dirigeâmes de plus en plus vers ce qui me semblait être le Shozaichi, la capitale de ce qui était maintenant un Empire selon les nouvelles que nous avions reçus. Il se faisait fait tard quand nous arrivâmes près du Shozaichi, nous devions donc nous dépêcher à trouver une histoire crédible et rapidement avant que les portes ne se ferment. Après un remue-méninge éclair et beaucoup d'imagination, nous trouvâmes notre couverture : nous entrerions comme de simples Konohajins qui faisons escale à la capitale. Une fois rentré, nous ferions semblant de chercher des hôtels, mais nous nous concentrerions à suivre les insectes. Quand nous sûmes où notre cible se trouvait, je réembouteillai les insectes pour que nous puissions les utiliser pour le trouver dans la capitale elle-même. Avant qu'il ne soit réellement trop tard, nous nous précipitâmes vers les Portes. Et quelles portes. Ils n’avaient pas lésinés sur la déco, avec ces immenses double-portes en marbre… Enfin bref, je continuai d’avancer vers les portes jusqu’à ce qu’Aoi-chan et moi nous mîmes en file pour entrer dans la ville elle-même, ce qui devait sans doute être les derniers visiteurs de la journée. Ils n’avaient pas non plus lésinés sur la sécurité, je devais garder cela en tête lorsque viendrait le temps de sortir de la ville avec notre invité. Finalement, arriva notre tour et nous déclinâmes nos identités.

- Inuzuka Takeo, de Konoha, nous venons simplement profiter d'un toit pour la nuit.

Je laissai Aoi-chan le soin de se présenter elle-même et attendis patiemment l'approbation du garde afin de pouvoir commencer notre recherche... d'hôtel, notre recherche d'hôtel pour la nuit, évidemment.

Si jamais on lui aurait dit que la vie de Shinobi implique des imprévus tels quels alors qu’aucun danger potentiel ne guette les environs, elle aurait réfléchi deux fois avant de s’installer à Konoha et de s’inscrire à l’académie pour ensuite devenir une militaire à la botte de la cité de la Feuille. Qu’on cogne à sa porte avant même que l’astre solaire illumine les cieux obscurs est une chose. Qu’on l’envoi dans les minutes qui suivent à l’extrémité nord du continent en milieu étranger pour la première fois de sa vie en est une autre. Ce n’est qu’après s’être lavé le visage à l’eau froide que la jeune fille a saisi l’ampleur de la situation dans laquelle on venait de la plonger. Certes, Aoi paniqua avant tout. Tout d’abord, elle n’a jamais quitté le pays du feu. Elle ne s’est jamais approchée des frontières, à vrai dire. Toute sa vie, elle n’a connu que les forêts du pays du Feu entourant la capitale. Comment se préparer ? Quoi apporter ? Qu’est-ce qui est donc essentiel pour une aventure dans l’inconnu ? Les événements se déroulent trop rapidement, elle course dans son logement en se prenant la tête, l’affolement régnant dans son esprit alors que son coéquipier l’attend patiemment à l’extérieur.

Suite à une attente d’une vingtaine de minutes, la Yamanaka quitta son logement, finalement prête pour entamer l’expédition. Puisqu’elle part se balader dans la nature, il est hors de question de porter la belle robe que Mizuki lui a si généreusement offerte, ça non ! Pour la route, elle s’est simplement vêtue d’un chandail noir jumelé d’un pantalon bleu marin. Néanmoins, un accoutrement aussi simple que cela manque d’élégance et de noblesse. Pour pallier ce manque, elle a décidée de se costumer d’un veston blanc accompagné d’une mince écharpe de même couleur que son vêtement du bas. Certes, c’est l’été. Pour finir, de belles bottes de cuir chaussent ses pieds et un sac à dos de voyage orne ses épaules. Certes, c’est la saison chaude, inutile de s’habiller aussi chaudement. Enfin, pour la blondinette, trop de vêtement sur le corps ou pas assez, cela ne semble guère la déranger. Allez savoir.

Le duo quitta le village. En cours de route, les protagonistes firent connaissance – puisque la jouvencelle ne savait rien de son camarade autre qu’il se promène avec un chien collé à ses pattes, donc il s’agit forcément d’un Inuzuka. Takeo est son prénom, un ninja de classe supérieur de Konoha. Deux classes au-dessus de celle d’Aoi, suffisant pour lui rappeler qu’elle est un pion plutôt insignifiant sur l’échiquier. Qu’importe. Si elle souhaite prendre du poids et avoir accès à plus de pouvoir pour se rapprocher de son utopie, alors elle prendra le temps nécessaire pour y arriver. Et cela commence par une mission de grande envergure : retrouver, grâce aux insectes de l’Hokage, un certain vagabond portant le nom de Jisetsu Demon. Pourquoi cet homme est convoqué, elle l’ignore. Tout ce que ce parchemin d’information annonce est qu’il est convoqué par Miko.

Suite à quelques jours de voyage et une rupture à presque briser le cœur, le binôme arriva enfin à destination. Qui est, en fait, le bercail du nouvel Empire. Ça complique énormément la tâche qui doit rester secrète. Pour la Yamanaka, ce serait bien plus simple de dire directement aux autorités impériales que l’Hokage souhaite s’entretenir avec le concerné. Mais non, le destin en décide autrement. La paire se présenta aux remparts du Shozaichi, à l’image des titanesques murailles de Konoha. Le rouquin se présenta tout d’abord, expliquant que le duo recherche un toit pour la nuit qui s’apprête à tomber. Évidemment, c’est une ruse. Mais non un mensonge. Comprenant que c’est désormais son tour de se présenter au garde, la blonde leva sa dextre pour prendre la parole énergétiquement, un sourire chaleureux sur les lèvres.

• Bonsoir ! Moi, c’est Aoi, Genin ! Merci pour votre hospitalité !

Bonne impression ou non, ce n’est pas cet élément qui en fera un facteur décisif pour entrer dans le village… Maintenant qu’elle y pense, n’est-ce pas une démarche dangereuse ?

" Hoheinheim- Sama ! Deux Konohajins se trouvent aux portes et demandent l'hospitalité. "

Un garde venait d'entrer dans le petit restaurant où le Lumineux avait décidé de prendre son repas. Non loin des portes, Van supposa qu'il devait très certainement être le seul haut gradé des environs de disponible. Bien qu'il n'avait pas terminé son dîner, le Trentenaire s'essuya la bouche avec une serviette puis laissa la monnaie avant de quitter sa table. " Allons-y " Fit-il en guise de réponse.

Le soldat l'accompagna jusqu'aux portes d'entrées de la Capitale. Il était tard et la nuit était déjà tombée depuis un moment. Que pouvaient bien faire deux Konohajins au Shukai ? " Il s'agit d'un certain Inuzuka Takeo et de Yamanaka Aoi. " Le garde prit soin de partager le peu de renseignement qu'il avait avec le Lumineux. N'étant jamais aller à Konoha, aucun des deux noms n'évoquait quelque chose pour le Trentenaire. Si ce n'était leur appartenance à deux des clans les plus importants de Konoha.

Ceux des portes demandèrent aux étrangers de patienter quelques instants. Dans l'obligation d'en référer à leurs supérieurs, les gardes avaient gardé un œil sur eux du temps que l'un d'entre eux ne parte chercher Van. Une fois sur place le Gouverneur approcha du duo de la feuille les mains dans les poches. Le regard rivé sur les deux qui lui faisaient à présent face, il salua les visiteurs tardifs d'un signe de la tête puis se présenta.

" Bonsoir Shinobis de la Feuille. Je me nomme Hoheinheim Van Gouverneur et Onshi de l'Empire. "

Impassible, le Trentenaire toisait avec un certain intérêt la petite blondinette. Très jolie pour son jeune âge, elle n'en restait pas moins une kunoichi de Konoha...

Le second Ninja de Konoha était un Inuzuka. Et contrairement à ce qu'aurait pu croire le Hoheinheim, aucun chien ne semblait l'accompagné. Une main en visière Van se mit à chercher au loin la silhouette d'un canidé. Sans parvenir à le trouvé il se résolu finalement à reprendre là où il avait laissé les présentations. " Si vous souhaitez entrer vous devrez disposer d'un laisser-passer. D'après nos lois aucun étranger n'est autorisé à fouler nos terres sans. "

Puisque le Trentenaire était là, ce dernier pourrait parfaitement être capable de le leur fournir. Tout cela bien sûr après qu'il ait entendu les réponses à quelques unes de ses questions... " Pardonnez mes manières mais je croyais les Inuzuka inséparables de leur compagnon canin, serait-ce indiscret de demander où se trouve le votre ? "

Curieux de nature, voilà que les mauvaises manies du Lumineux revenaient au galop. Il poursuivit sur ses questions en demandant cette fois-ci la raison de leur visite. Même si le garde lui avait rapporté que les deux ninjas de la feuille souhaitaient simplement passé la nuit ici, il préférait encore s'en assurer par lui même. " Que venez vous faire sur le territoire de l'Empire ? "

Hrp : Petite édit après la remarque juste de mon camarade sur le chan skype ! Je n'avais pas fais attention mais en effet Aoi n'a pas révélé son nom petite erreur de ma part. Toutes mes confuses :p

Quelques secondes après moi, ce fut au tour de la Yamanaka de se présenter. Elle eut cependant la bonne idée de garder son affiliation à tout clan secrète; j’aurais dû faire de même. D’un autre côté les Takeo ne courraient pas les rues à Konoha, ce n’était pas cela qui les auraient empêché de retrouver ma trace s’ils l’avaient voulu. Peu de temps après que les présentations soient faites, je vis un des gardes filer vers l’intérieur de la ville. Aussitôt, mes sens furent en alerte. Pour n’importe quel shinobi, cela ne voulait dire qu’une chose : des renforts. Bon d’accord, de n’Était tout le temps cela, mais disons simplement ce n’était jamais bon signe. Enfin, seul le temps me le dira.

Comme de fait, après plusieurs minutes d’attentes interminables, le garde revint en compagnie d’un deuxième shinobi, qui lui dégageait beaucoup plus d’expérience que les autres gardes aux portes de marbre. Ce n’était peut-être pas les renforts que je m’étais imaginé – ni aucun des innombrables scénarios catastrophes auxquels j’avais pensé pendant notre attente – mais je savais instinctivement de ne pas le sous-estimer. Ce dernier venait décidemment vers nous, toutefois je ne sentais pas de mauvaises intentions de sa part. Plein de courtoisie, il commença par se présenter à son tour en temps de donner ses titres. Mes yeux s’agrandirent légèrement malgré moi lorsque j’entendis qu’Hoheinheim-san – car tel était son nom – était un gouverneur du Shukai, me sentant honoré d’être accueilli par un tel membre de marque, mais je devais avouer que j’ignorais ce qu’était un Onshi bien que je me doutais qu’il devait s’agir d’un grade important. Une fois qu’il eut terminé de se présenter, je m’empressai de lui transmettre mes salutations.

- Bonsoir à vous, Hoheinheim-san, et merci de vous être déplacé pour nous accueillir. Je suis conscient qu'à cette heure nous voudrions tous être ailleurs, mais que voulez-vous : les choses sont ce qu’elles sont.

Je haussai les épaules en même temps en signe d’impuissance, car personne ne pouvait savoir ce que la journée nous réservait. Tout de même, je me sentais un peu mal pour lui, nous l’avions fait déplacer alors qu’il devait sûrement passer sa soirée bien tranquille, mais en même temps si un gouverneur nous donnait l’autorisation d’entrer nous étions pratiquement assurés de ne pas être dérangés. Il devait avoir été mis au courant de la raison de notre venue puisqu’il se contenta d’acquiescer légèrement avant de répondre que si nous voulions entrer dans la ville il nous faire avoir un laisser-passer. Laisser-passer qui nous serait sûrement remis par Hoheinheim-san s’il le voulait bien. Je compris toutefois que cela ne serait pas aussi simple que cela et qu’il nous faudrait répondre à quelques questions de plus, notamment pourquoi mon ninken n’Était pas à mes côtés. C’était donc cela qu’il avait cherché du regard un peu plus tôt. Je grimaçai lorsqu’il en fit mention et sortis l’histoire que nous avions trouvé et que j’avais peaufiné sur le chemin.

- Urgh… ne m’en parlez même pas, j’ai horreur de ne pas le sentir à mes côtés. J’ébrouai la tête un tant soit peu comme pour essayer de chasser cette pensée et continuai ma petite histoire. Pour faire une histoire courte, il nous est arrivé un malheureux concours de circonstances qui l’empêche de nous suivre dans la capitale.

Sans vouloir trop aller dans les détails, je voulais tout de même lui faire comprendre que non seulement je ne serais sans ninken lors de mon passage, mais qu’également il n’avait pas besoin de s’inquiéter de le voir essayer d’infiltrer le Shozaichi pour venir me retrouver pendant la nuit. Il sembla de toute évidence comprendre le message puisqu’il ne posa plus d’autres questions dans ce sens. Au lieu, il nous redemanda la raison de notre présence à la capitale de l’Empire. N’avait-il pas été sommairement briefé en route? Peu importe, cela ne me dérangeait pas de le répéter si c’était pour pouvoir entrer.

- Comme je l’ai expliqué à votre confrère, Aoi-chan et moi avons affaire dans les environs, mais la tombée du jour nous a surpris avant d’être rendu à destination. Nous voulions donc simplement avoir un toit sur nos têtes avant de continuer notre route. J’espère que cela ne cause pas problèmes.

J’espérai ne pas avoir été trop direct – ce serait bien mon genre – mais je ne voulais en avoir fini ici le plus vite possible afin de pouvoir commencer nos recherches. Déjà que la nuit était sur le point de tomber et que la ville était immense, il nous faudra faire vite pour le retrouver dans cette mégapole.

Fidèle à son rôle, le chien de garde ordonna au binôme de patienter le temps que quelqu’un de plus compétent prenne la relève. La jouvencelle chavira la tête sur le côté face à cette rétorque. Tout ce que la paire du pays des flammes demande est un accès à l’intérieur du bercail du nouvel Empire. Elle ne sait guère à quel point il est difficile d’entrer dans le territoire du Shûkai, la route est semée d’embauche si on la compare à celle de son propre village. Ce ne sont pas des criminels ou bien des émissaires d’une affaire de la plus haute importance, classifiée confidentielle. Ce sont des voyageurs, demandant uniquement un toit le temps d’accomplir leur missive. Ils ne demandent pourtant pas une audience auprès l’empereur ou l’accès aux documents secrets du Shozaichi. Ils souhaitent uniquement louer une chambre chacun pour quelques jours tout au plus. Mais non, l’homme au poste de surveillance demanda à l’un de ses homologues qu’il aille chercher un quelconque individu, certainement plus gradé et possédant une certaine autorité absolue sur ces terres. Du moins, l’on peut s’imaginer un Jônin ou le maître incontesté des grandes murailles de Konoha – euh, Shozaichi. Une belle bande d’imitateurs.

Un drôle de bonhomme se dressa au binôme au bout de quelques minutes d’attente, une bonne dizaine de minutes pour Aoi de frapper la terre et de jouer avec les cailloux traînant sur le sol. Plutôt grand et svelte, portant un sarrau, amorphe. Malgré sa chevelure grisée, l’homme semble être âgé dans la trentaine. Il se présenta sous le nom et prénom d’Hoheinhem Van, Gouverneur. Gouverneur. Gouverneur. Les Konohajins, cherchant uniquement un lit respectivement, sont accueillis par un Gouverneur. Onshi ? La Yamanaka ne sait pas ce que c’est, mais ce titre pâlit à l’entente du précédent. Il semblerait que les hauts gradés de ce village apprécient particulièrement d’effectuer les tâches de larbin. Par définition, un Gouverneur est un dirigeant politique. Un homme d’une telle position est envoyé pour les recevoir. La blondinette hésite entre être flattée ou bien considérer la démarche excessive, voire inutile.

Les deux adultes entamèrent la discussion. Le trentenaire à l’allure de savant expliqua qu’aucun étranger ne peut souiller les terres du Shûkai sans laisser passer. C’est bien dommage, puisqu’ils sont déjà au cœur du pays de la Terre. Puis, l’homme demanda explication pour l’absence du canin auquel un Inuzuka est habituellement toujours accompagné. Le concerné répondit que certaines conditions l’empêchent de l’avoir à ses côtés, sans oublier d’ajouter l’acte de l’homme secoué par la pensée. Enfin, peut-être n’est-ce pas un coup de théâtre. Un Inuzuka sans son compagnon, c’est comme un bretteur sans son épée. En théorie, ça ne sert à rien.

Takeo assura que tout ce que souhaite le binôme, c’est un toit pour passer la nuit. Pour la première fois, la conversation titilla Aoi, ses prunelles d’émeraude dévisagèrent son supérieur. C’est mal amené, d’autant plus que selon les circonstances que l’on peut observer à l’instant, ce ne sera pas chose aisée de gagner accès à l’intérieur de cette cité. Le Jônin parle d’affaire dans les environs sans toutefois préciser. Cela peut apporter des soupçons, d’autant plus qu’ils sous-entendent eux-mêmes surveiller ce qui entre et sort de leurs territoires. Suite aux paroles du rouquin, l’adolescente s’empressa de s’avancer et de présenter avec ses deux mains un rouleau au Shûkaijin, toujours avec la mine joyeuse.

• Plus précisément, nous devons délivrer des informations à un certain marchand tout au nord du pays, d’où la raison de notre passage ici. Voici notre ordre de mission.

Un parchemin possédant l’insigne officiel de Konoha. À l’intérieur, l’ordre de mission, comme expliqué. Un véritable document ? Uniquement en apparence. Enfin, il n’y a techniquement aucun moyen de savoir si c’est un faux ou non. Il est similaire à tous les autres documents officiels de Konoha en ce qui concerne les missions. Prenez un ordre de missive de rang D et comparez-le à celui-ci : la même chose. Du moins, autre que son contenu. Le rouleau, fabriqué sur en cours de route, n’est là que pour mettre du poids tant qu’à leur présence sur ces terres et qu’ils ne soient pas des vagabonds venu ici, uniquement pour passer la nuit pour ensuite repartir sans expliquer ce qu’ils font sur le territoire du Shûkai. Ce serait un tantinet trop suspicieux.

C'est attentivement que le Trentenaire prit note de la réponse fournie par les deux ninjas. L'Inuzuka sans chien, ne révéla pas grand chose au sujet de son compagnon en dehors du fait qu'à cause d'un malheureux incident, celui-ci n'avait pu les suivre. Intrigué le Lumineux aurait bien aimé entendre la suite de l'histoire. Mais pour l'heure il devrait se contenter de la réponse plutôt mystérieuse de Takeo... Sous la demande du Gouverneur, Le Shinobi de la Feuille réexpliqua par la suite la raison de leur venue.

Une affaire nécessitait leur présence sur le territoire de l'Empire. Apparemment surpris par la tombée de la nuit, Aoi et Takeo auraient décidés de faire une halte à la Capitale. Plutôt insatisfait de la seconde réponse peu fournie en détails, le Hoheinheim croisa les bras puis fronça les sourcils visiblement contrarié. Il s'apprêtait à répondre lorsque la fillette prit la parole.
Heureusement que la Kunoichi aux cheveux dorés décida de se montrer bien plus coopérative que son partenaire. Ils pouvaient être autant méfiants que possible, ils n'en restaient pas moins deux étrangers sur le territoire de l'Empire. Comme tous ils devaient se plier aux règles et respecter les lois mises en vigueur par le vieux Samui. Le visage du Lumineux se décrispa afin de reprendre une allure neutre.

Il se vit donné l'ordre de mission des Konohajins qui devaient pour le coup, rencontrer un marchand qui vivait tout au Nord du Shozaichi. Content de constater un brin de bonne volonté de leur part, il sourit avant de leur rendre le document officiel. " Et bien tout me parait être en règle... " le Trentenaire croisa les bras avant d'afficher un sourire niais. Konoha et le Shukai n'étaient pas en mauvais termes. Aussi, l'homme ne voyait aucune raison de leur refuser l' hospitalité et décida de les laisser entrer.

" Enfin je n'aurais qu'une dernière requête avant de vous permettre d'entrée... "

Et oui car même si tout semblait aller pour le mieux, il restait encore une chose à faire avant que les deux Konohajins puissent enfin aller dormir. Le Hoheinheim chercha quelque chose dans la poche intérieur de sa veste et en sortit deux petits rouleaux de parchemins qu'il déroula sur le sol, entre les ninjas de la feuille et lui.

" Sous demandes de l'Empereur et jusqu'à nouvel ordre, chaque visiteur se doit de nous fournir un échantillon de sang afin de subir toute une série de testes médicaux. " Un sujet qu'il savait délicat pour la plupart des gens. Car qui aimerait donner de son sang aussi facilement ? " Aussi je suis tenu de faire respecter l'engagement des étrangers qui souhaitent passer nos murs. Je vous serais grée d'apposer vos mains sur ces rouleaux afin que je puisse procéder au prélèvement. "

Le but étant que par la suite, Van puisse envoyer l'étude directement à son Maître via un Fuinjutsu. De cette façon peut-être se rendrait-il davantage compte, de l'importance qu'un aussi haut gradé que le Trentenaire soit envoyé à leur rencontre. En réalité il s'agissait plus d'une coïncidence sans quoi le Gouverneur serait déjà actuellement à Taki en train de s'occuper de la construction de son Temple...

Ne restait plus qu'à préparer la récompense. Les deux Konohajins attendaient après tout le laisser-passer dont leur avait parlé Van. Celui-ci sortit le document et attendit de les voir faire pour commencer à remplir le document.

Merde alors. Je sus dès que je terminai de parler que j’avais fait une mauvaise manœuvre et avait dit quelque chose de travers. Était-ce le changement de position du gouverneur, se refermant soudainement devant nous, ou bien encore le froncement de sourcil qui l’accompagna qui avait vendu la mèche? Heureusement pour moi, l’esprit vif de la jeune kunoichi vint à ma rescousse et s’empressa d’approfondir en détail alors que le Shukaijin ouvrait la bouche. Je restai étonné de la vitesse avec laquelle elle était embarquée pour me porter assistance, mais je ne laissai rien transparaitre alors qu’elle présentait un papier qui avait l’air de tout ce qui avait de plus officiel. Je n’avais aucun doute que ce n’était pas le cas, mais oserait-il ouvrir le courrier de quelqu’un d’autre? Comme je le pensai, il se contenta de l’inspecter avant de nous le remettre. Cela semblait avoir fait l’affaire pour finir de le convaincre, comme il le disait lui-même tout semblait en règle; la dernière étape serait donc de nous donner les fameux laisser-passer et entrer.

Je n’étais toutefois pas au bout de mes peines puisqu’il semblait avoir une dernière étape avant de pouvoir mettre les mains sur les papiers. Peut-être était-ce dans sa voix ou bien de la façon qu’il avait laissé ladite requête en suspens, mais je présageais rien de bon. Hoheinheim-san farfouilla sur lui pendant quelques secondes avant de ressortir deux morceaux de parchemin qu’il étala au sol. Ce n’est qu’après tout avoir installé qu’il largua finalement la bombe, la fameuse dernière requête : sous les ordres de l’Empereur, tous les visiteurs devaient donner un échantillon de leur sang pour des fins médicales. Ils sont sérieux? J’ai beau être Inuzuka, je n’ai pas de puces, franchement! Évidemment, je savais que ce n’était pas pour cela, ce que je ne savais pas par contre était la vraie raison de cette opération. Était-ce vraiment seulement pour cela? Dans un monde comme le nôtre, j’avais de la misère à le croire, mais si je voulais mettre les pieds dans la ville et retrouver ce shinobi je devais obtempérer. Comme pour renforcer mes pensées, l’homme sortit un nouveau papier qui ne pouvait qu’être le laisser-passer. L’instant de quelques secondes l’idée d’utiliser les pouvoirs d’Aoi-chan me passa à travers l’esprit, mais je savais très bien que nous ne pouvions pas faire cela.

- Je ne peux pas dire que je ne trouve pas cela étrange, mais c'est chez vous alors vos lois. Si cela peut vous rassurer, je n’ai ni la rage ni de puces, ajoutai-je avec un demi-sourire tandis que je me penchais au sol afin d’aller apposer ma main sur l’un des deux papiers.

Évidemment, j’agissais à contre-cœur – qui voudrait donner de son sang comme ça aussi facilement? – mais aussi par nécessité. Peu importe ce que nous ferions ou dirions, nous ne pourrions pas entrer dans le Shozaichi avant d’avoir donné de notre sang et nous fallait entrer dans la capitale. Tout de même, que complotaient-ils en prenant ainsi du sang de toute sorte de personne des quatre coins du continent? Ils donnaient comme explication des tests médicaux, mais à moins d’être parano… Peut-être que c’était le cas de l’Empereur, allez savoir. Peut-être avait-il peur que les étrangers contaminent les habitants de l’Empire d’une quelconque façon. Dans tous les cas, je restais tout de même accroupi en attendant que le prélèvement se fasse. De grâce, faites que cela soit rapide; plus nous passions de temps ici moins nous avions de temps pour chercher.

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Wait, il n’y a pas d’avion dans ce monde. Du moins, l’invention n’a toujours pas vu le jour. Enfin, ce n’est pas important, tout ça. Aoi à la rescousse ! Qu’on lui offre le grade de Chûnin tout de suite, elle a sauvé la peau des fesses à un camarade officier qui n’avait pas réfléchi sur son approche au cœur d’un territoire étranger – ni hostile, ni agressif, mais les actions des Konohajins peuvent radicalement altérer la balance à l’aide d’un seul mot ou geste. Alors que le Shûkaijin prit et inspecta le parchemin, une seule et unique gouttelette de sueur glissa derrière sa tête. Maintenant qu’elle était au cœur de l’action, la jouvencelle réalisait l’ampleur de cette mission. Depuis le début, même dans le bureau de l’Hokage, elle n’avait point prit au sérieux cette tâche. Aller chercher un homme et le ramener au village ? Au calme, elle gère. La surprise qu’il ait prit refuge dans un village militaire de renom, le bercail de l’ancienne Alliance, désormais Empire ? Pourquoi pas. Dorénavant, sur le moment même, si un quelconque élément grille leur couverture comme a failli faire l’Inuzuka, les répercussions peuvent être imprévisibles et assurément mauvaises.

Suite à une brève inspection, le dénommé Hoheinheim Van remit l’ordre de mission à l’adolescente et annonça sur un sourire niais que tout est en ordre. Le soulagement s’exprima sous la même mine joyeuse que maintient depuis le début de la rencontre la blondinette, qui était jusqu’ici un simple coup de théâtre qui –elle l’espérait – avait pour but d’encourager leur infiltration. C'était faux, tout comme ce rictus nigaud de la part de ce Gouverneur. Après avoir repris le rouleau, elle recula de deux pas et laissa le reste de l’opération entre les mains du Jônin, néanmoins prête à intervenir en cas de pépin – c’est-à-dire s’il échoue à paraître naturel et à maintenir une bonne couverture. Lorsqu’elle retournera au village de la Feuille, elle devra s’assurer dans les rapports que c’est grâce à elle et elle seule que le binôme a réussi à rentrer dans le Shozaichi. Elle mérite une promotion à coup sûr pour adaptabilité impressionnante ! La simple pensée la fit sourire, égayée.

Coupant la conversation, l’homme s’accroupit et déroula au sol deux nouveaux parchemins. Leur contenu est indéchiffrable pour la Genin, mais l’Onshi expliqua aussitôt leur utilité. Selon les nouvelles mesures mise en place, un échantillon de sang est requis de la part de tous les visiteurs. À l’entente de ces mots, corps et âme de la Yamanaka se figèrent. Le monde devint décoloré, sans vie. La notion du temps n’existe plus. Un prélèvement de sang est toujours synonyme d’aiguille sous la peau et Dieu sait qu’elle a horreur de ça. Pour apaiser son anxiété sur ce sujet, le garde détailla la méthode de saisie : il suffit d’appliquer la paume de sa main sur le parchemin et le tour de magie est joué. Takeo fut le premier à agir sans l’ombre d’hésitation. Il fallut quelques secondes pour la jeune fille avant de s’approcher, le visage blême, prenant son courage à deux mains.

• Il n’y a pas de seringue, d’aiguille ou autre, non ?

Délicatement, elle apposa sa dextre sur le papier pendant un moment avant de la retirer en vitesse. Elle inspecta rapidement sa main, cherchant une quelconque cicatrice pouvant témoigner la pénétration de quelque chose sur son épiderme malgré l’absence de douleur qui vient naturellement avec.

Quel drôle de procédé. C’est simplement magique. Mais en prenant du recul, toute cette démarche de la part de l’ancienne Alliance des pays neutres est suspicieuse. Céder son sang ainsi à un étranger, qui sait ce qu’il peut en faire ? Développer des maladies spécifiques ? Traquer l’individu en question ? Étudier les gênes ? …Cloner ? Bien que la notion soit inhumaine, une jumelle d’Aoi, ce n’est pas une mauvaise idée.

Les ninjas de la Feuille coopérèrent bien vite malgré le genre de prérequis nécessaires à leur entrée. Van se serait davantage attendu à plus d'interrogations de leur part... Lui même en réalité n'était que trop peu au courant de ces nouvelles dispositions mises en place par l'Empereur et en avait tout comme eux subis les frais... Jusqu'ici le Shukaijin s'était toujours contenter de suivre les ordres, ce qui l'avait plutôt bien réussi...
iI était possible de penser par déduction, que le but de la démarche était de répertorier les allées et venues à la Capitale. Il serait plus simple de retrouver un fauteur de troubles, si le Shukai disposait déjà de ses informations.

Après quoi l'Inuzuka précisa que son état de santé était sain. L'homme bête pensa même à ajouter une petite vanne à l'attention du Trentenaire qui ne pu s'empêcher de sourire. Aoi quant à elle fut surprise de ne pas voir de seringues visant à réaliser le prélèvement et ne manqua pas d'en faire part au Gouverneur qui la toisa étrangement quelques secondes sans lui répondre.

Un sceau à l'effigie d'un Scorpion était apposé au bas du formulaire que venait de remplir Van. Celui-ci attestait directement de leur rencontre avec le Lumineux. Les Konohajins pouvaient dés maintenant poursuivre leur route et se déplacer librement à travers le territoire de l'Empire... Le Gouverneur s'approcha finalement des deux rouleaux au sol qui avaient servi plus tôt à procéder au prélèvement. En liant ses deux mains, il parvint à envoyer le tout directement au centre de recherche dirigé par son Maître Yuki Samui.

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C'est le pas lent, que Van s'approcha ensuite de la blondinette à laquelle il réservait une petite surprise. Il n'avait pas oublié sa déception de ne pas voir de seringues, une chose pour laquelle l'hôte se vit obligé de trop en faire afin de satisfaire au mieux ses invités.. Le regard perçant, le Lumineux arborait son sourire le plus machiavélique qui soit et sortit d'un petit rouleau à l'intérieur de sa poche, une seringue. La tige métallique reflétait la lueur de la lune, et venait donner à l'objet une allure des plus sinistre. Après tout, quoi de plus normal pour un scientifique de toujours avoir ses outils sur lui. ØwØ

" Je peux y remédier si c'est ce qu'il vous plait. "

Tout comme la seringue, les lunettes du Trentenaire renvoyaient le peu de lumière présente, masquant ainsi ses véritables intentions à leur égard. En tout cas le laisser passer se trouvait pendant dans son autre main. Les Ninjas de la Feuille auraient bien de faciliter à se saisir du document et filer en vitesse au risque de se faire piquer...



Hrp : Voilà vous avez votre laisser passer :p la suite à vous de voir vous êtes libres ^^