Retour du bercail [libre bien sûr]

Combien de temps ? Peut-être six mois, quelque chose comme ça. Un peu après l'attaque des serviteurs, avant la proclamation de l'empire. Il était parti. Faire un tour, tout simplement, quelques affaires personnelles à approfondir. En tout cas, il ne s'était pas trompé sur la destination, même si il n'y avait retrouvé personne. Mais quelques parts ça avait porté ses fruits. Le voyage lui permis d'oublier l'alliance et de faire le point sur la situation, et l'aventure à Kaminari lui donna une nouvelle matière à réflexion. Mais plus que tout, il avait dorénavant un nom. Yorurai. Ça voulait dire éclair nocturne, ou quelque chose comme ça. Toujours un rapport avec la foudre et ce qui est sombre, on aurait dit que ce fut un point d'ancrage commun aux quelques uns qui parlent de ce clan dans les ouvrages historiques et autres. " Un clan aux méthodes cruelles et au style de vie impénétrable " Ça laisse assez perplexe quand on ne se souvient de rien et que l'on retrouve un quartier vide, avec pour seules traces de leur passage des maisons ouvertes et des comportements civils désappointant.

M'enfin... Ce nom, il ne comptait pas l'utiliser tout de suite. Mikami avait appris la formation de l'empire grâce à... une kunoichi inconnue, sur laquelle il mit un nom sans pouvoir mettre le doigt sur sa provenance, dont il finit par sérieusement se douter de la réalité. Une hallucination, la matérialisation d'une vie oubliée, ou des craintes qui prenaient forme par des projections de son subconscient. Théorie mise à mal quand le revirement politique fut confirmé. Remercions Fuusho qui trouvait toujours une solution. Ainsi il avait pris le retour des terres du pays de la Terre avec une vague idée de ce qui pourrait l'attendre, en considérant les conditions de son départ et les croisant avec celles de son retour... pas facile à anticiper. Déjà, il avait embarqué dans un bateau marchand. Arrivés à Gifu, en tenue civile il avait aidé à décharger les caisses de marchandises. Bien sûr que ces dernières ont été contrôlées, mais fait-on vraiment attention aux personnes qui les transportent ? Cependant il avait prié pour qu'ils n'ouvrent pas celle ou son sac et ses shuriken fûma fraichement acquis avait été rangés.

Ça passe. Un quai à l'écart, et on récupère discrètement le tout, on salue les marins avec qui l'on a partagé une agréable traversée, de bon moments et repas, et direction... Shozaichi. Suivant des voies toujours aussi sauvages, bien évidemment. De plus, c'est généralement bien plus plaisant et garni en surprises. Mais son esprit se posait bien trop de question sur ce qu'allait engendrer son retour et ce qu'avait causé son départ pour s'arrêter sur les arbres fleuries ou les vals jonchés d'animaux qu'il aurait pu croiser. Et puis l'empire... Sûrement était-ce aussi pour ça qu'il ne passait pas par les sentiers battus, une question de discrétion face à des mesures qu'il ne pouvait mesurer. Mais quoi qu'il en fut, il devrait y faire face. L'objectif étant de le faire au dernier moment : face aux grandes portes de la capitale.

À quoi s'attendre ? Quelle stratégie adoptée ? Comment se comporter ? Rien, aucune, naturellement. Le plus simple, et sûrement le plus efficace. Au moins il ne s'enfermait pas dans une vision qui s'avérerait très vite erronée face à tous les imprévus qui allaient survenir, et resterait en quelques sortes à l'affût. Déjà qu'il s'attendait à tomber sur le petit passeur Yamanaka, alors vous imaginez si on commence à réfléchir à partir de ça ? Même le meilleur des plans s'effondrerait comme un château de carte. Alors il fendait les bois avec une certaine inquiétude, débouchant sur un esprit des plus attentif. Et enfin l'air se fit familier.

L'atmosphère curieuse, mais le décor bien connu. Cette lisière là, il la connaissait. Et s'il portait son regard à travers les branches une trentaine de mètres plus loin... il y était. Les murailles blanches se dessinaient. Quelques peu changées. Omettant un instant sa situation, il fut hâtif de découvrir comment la cité avait changée et s'était reconstruite depuis ce jour noir... Et encore une fois revenait la question de l'empire et cet inquiétude qui semblait planer au-dessus de cette désignation comme le diable au-dessus d'une personne possédée. Qu'en était-il réellement ?

Sabre à la ceinture, il s'arrêta sur une des dernières branches, profitant du dernier feuillage le dissimulant des quelques fourmis qui circulaient à l'entrée de la cité blanche. Une profonde inspiration, et une expiration comme un soupir. Entre hâte et inquiétude... non pas qu'il hésitait, il sondait. Essayait de saisir un détail, un courant bien particulier dans la brise, comme un aperçu de la tempête ou de la continuité de la surface de l'eau. Autant y aller... Il irait honnêtement et franchement, sans dissimulation ni coup de travers, vérité contournée ou quoi que ce soit visant à tromper. Il croyait en ce qu'avait laissé entrevoir cette alliance... alors empire ou pas, il le réintégrerait en partant sur des bases saines. Mais il couvrerait quand même ses arrières. Deux mudras et sa main vint caresser le manche de son katana.

Et enfin, d'une démarche naturelle, il sauta sur le sentier, avança d'un pas franc mais hésitant. Jusqu'à arriver à l'ombre de l'arche, et de se présenter à ce qui ce jour-ci y avait été affectée. Quelques visages vaguement connus, pas vus depuis un bon moment, une période où beaucoup de choses se passèrent et où il fut absent. Un sourire sincère et gêné sur le visage, des yeux plissés comme lors d'un rire jaune, il se frotta l'arrière de la tête avant de lancer un...

- Eh... salut !

[une technique cachée xD]

Cela faisait quelques jours maintenant que l'annonce de la conquête du Pays de l'Eau avait été faite. Tout le Shukai se préparait ainsi à partir en guerre d'ici les prochaines semaines... Ouvriers, artisans, éleveurs et soldats s'agitaient dans tous les sens pour fournir à l'Empereur tout ce dont il aurait besoin dans le temps imparti. Le départ se ferait depuis Yuki, il leur faudrait donc encore transporter le matériel jusqu'au Pays de la Neige et y charger plusieurs navires avant d'atteindre l'archipel de Mizu par la mer.

Malgré la cohue générale, le Lumineux quant à lui marchait tranquillement un livre à la main. Les yeux rivés sur l'ouvrage, il avançait à un rythme beaucoup moins soutenu que les autres en direction des portes. Sa nouvelle position au sein de la hiérarchie lui fournissait au moins l'avantage de ne pas être mit à contribution pour s'occuper de la basse besogne. A juste titre, Van pensa qu'il serait préférable pour lui de se rendre à Tori dans le repaire de ses Scorpions.

Depuis l'attaque des Furyous le Trentenaire n'y était plus retourné. C'est donc tout naturellement qu'il trouva le moment bien choisi pour y faire un tour... En effet le Trentenaire devrait lui aussi se préparer au combat. Refaire ses stocks, parfaire quelques techniques et voir comment se portait Zwei son invocation. Le Kuchyose avait perdu une patte durant son dernier combat. Sans le savoir Van n'imaginait pas un seul instant comment le recevrait son Scorpion géant.

~ ~
~

Lorsqu'il finit par atteindre les portes, son regard se souleva par la présence familière de quelqu'un. Plus comme un ressentit, le Trentenaire se rendit compte qu'une connaissance à lui se trouvait dans les environs. Sa surprise fut de taille lorsqu'il aperçu Mikami aux portes. Il n'avait pas vu le bougre depuis des mois... Depuis qu'il avait jouer les scientifiques afin de l'aider à recouvrer une partie de sa mémoire. Ses journées étaient bien tristes depuis que son seul cobaye volontaire n'avait plus donner aucun signe de vie.

Il s'approcha tout sourire jusqu'à se placer en face du garçon. " Oh un revenant. " Dit-il en croisant les bras. " J'avais fini par croire que le poison t'avait emporté. "

Ses yeux s'écarquillèrent. Alors que ceux affectés à l'entrée se perdaient dans un listing de caisses en tout genre et défilant en quantité exceptionnelle, une silhouette familière surmontée de verres luisant attira son attention.

- Oh, un revenant.

- Van-san !

* Et ouais, je reviens d'un long périple et... *

- J'avais fini par croire que le poison t'avait emporté.

* ... n-non, en fait... je... *

Mais ! Mikami cherchait une expression rassurée qui pourrait briller derrière les lunettes du Hoheinheim, mais ceci resta étrangement difficile à discerner... Bonne surprise que de trouver une connaissance ici en revanche ! Cette arrivée eut le don de dissiper un long instant les doutes qui planaient sur son retour. Cependant quelques visages vaguement connus le saluaient de temps en temps sur le passage, d'un signe de la tête avant de continuer naturellement leur route. Comme si... rien ne s'était passé. Hum, à l'aise en fait, est-ce que ça durerait longtemps ? Mais ce petit manège se perpétuait, aussi avec des personnes qu'il était sûr de n'avoir jamais vu auparavant, qui allait jusqu'à ralentir le pas pour les saluer avec respect.

* L'empereur à instauré une nouvelle loi sur l'accueil ou quoi ? *

Un instant intrigué, il finit par se retourner vers le trentenaire pour rebondir d'une autre manière :

- Pour m'avoir emporté, il l'a fait ! Et jusque dans les terres du pays de la Foudre ! Un de ces quatre, une autre petite dose, on pourrait peut-être arriver à des résultats plus intéressants... !

Souhaitant témoigner une certaine complicité avec son camarade et enjoué par ses retrouvailles, il ponctua sa proposition d'un clin d'œil et d'une tape bien franche dans l'épaule. Plusieurs regards se tournèrent directement vers eux, mettant en suspens leurs activités avant de s'y ré-atteler lentement et avec méfiance.

* Mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ?! *

De son épaule il se rapprocha du Lumineux avant de lui glisser à l'oreille, derrière une main opposée qui voilait ses lèvres :

- Même si je pense que c'est un peu tôt pour que les effets sur le long terme se fassent ressentir, il va falloir qu'on me brief sur ce que l'avènement de l'empire a changé en interne... j'ai comme l'impression d'être surveillé là.

Puis s'écartant :

Et j'ai plein d'histoires à raconter aussi !

Enfin quelques anecdotes palpitantes comme loufoques, le voyage quoi. De temps en temps son regard s'éparpillait au-dessus des épaules de son vis-à-vis, cherchant à entrevoir la cité sous ses nouvelles coutures, dans le fond comme dans la forme ; s'inquiétant aussi que quelqu'un de moins commode que Van ne vienne finalement lui barrer la route. Mais rien ne semblait aller dans ce sens...

- Bon sinon t'as l'air de bien te porter toi... les recherches avancent ? L'Empire

(et il accentua le mot, rendant la chose exagérément importante)

te laisse-t-il assez de temps pour te consacrer à tes petits travaux et à nourrir tes petites bestioles ?

(dont le gros, à l'entrée du labo)

Tant d'autres questions à poser et de choses à savoir qu'il essayait de s'en détourner pour ne pas faire face d'un seul bloc précipité et superficiel à tout ce qu'il avait besoin qu'on lui narre. Chaque chose en son temps, il devait déjà reprendre ses marques ici. Chose qui lui paraissait à présent comme la tâche la plus difficile. Son absence avait très bien pu être largement éclipsée par les bouleversements... et Mikami semblait, encore une fois, comme il savait si bien le faire, passer entre les mailles du filets.

Malgré ses airs impassibles le Trentenaire était bien content de revoir la bouille du garçon. Après quelques échanges, Mikami expliqua qu'il était parti pour Kaminari. De mémoire Van se remémora un détail que son cadet lui avait mentionné durant leurs petites expérimentations.

Mikami a écrit:

"... J'étais en permanence entouré de montagnes, l'altitude était la cause de la différence de quantité d'oxygène et ça n'avait rien à voir avec les quelques sommets rocailleux que l'on peut trouver à Tsuchi. L'air y était plus frais en toute saison aussi... "

Par déduction, le Lumineux fut forcé de reconnaître là une certaine logique. Le Pays de la Foudre était réputé pour ses hauts sommets et ses températures plus froides en altitude. Vu le temps que Mikami y avait passé, le Hoheinheim supposa qu'il avait trouvé ce qu'il était parti chercher. Où du moins quelque chose qui s'en rapprochait... En tout cas Mikami souhaitait reprendre les essais pour tenter d'en apprendre plus. Puisque le poison avait eut l'effet qu'il désirait, lui voyait avant toute chose le résultat que pouvait lui apporter Van.

" Bien sûr ! " Lui répondit-il aussitôt un sourire aux lèvres. Qui dirait non à un cobaye volontaire ? Van n'était pas assez fou pour faire le difficile, surtout lorsqu'il pouvait tester les effets du poison de ses Scorpions pour en étudier le fonctionnement. " Et je serais ravi de les entendre. "

Après un moment le Hoheinheim remarqua l'attitude bizarre de Mikami. Celui-ci semblait nerveux et agissait étrangement en regardant autour d'eux à plusieurs reprises. Intrigué, le Lumineux le laissa faire et écouta attentivement ce que le garçon voulu lui dire à l'oreille..
Perdu il se questionnait sur ce nouvel Empire instauré par Kakeshuou. Quoi de plus normal après une aussi longue absence. Comment aurait-il pu savoir tout ce qu'il s'était passé ?
" Et bien je suppose que j'aurais moi aussi quelques anecdotes à te raconter. Mais dis moi plutôt pour quelle raison serais-tu surveillé ? "

Un instant marqua sa question d'un temps mort avant qu'il ne surenchérisse. " Tu as quelque chose à te reprocher en dehors du fait de n'avoir prévenu personne de ta destination ? "

~ ~
~

Alors qu'ils continuaient de parler, Mikami eut tôt fait de remarquer le nombre de passants qui les saluaient. La situation amusait Van qui était bien curieux de voir la réaction de son cadet lorsqu'il lui annoncerait avoir été promu Gouverneur. Un sourire en coin il le regardait s'inquiéter et parler de l'Empire comme d'un sujet tabou à ne surtout pas aborder. Afin de jouer le jeu, Van resta discret sur le sujet et se contenta de hausser naïvement les épaules à la remarque de Mikami.

Lorsque enfin vint le tour de sa dernière question, Van croisa les bras visiblement contrarié. " Pas vraiment... L'Empereur aime avoir ses Shinobis occupés. Depuis ton départ je n'ai pas arrêter d'être envoyé en Missions à mon plus grand regret... "

Dans le but de passer à autre chose Van pensa qu'il serait mieux pour eux de discuter librement dans un endroit plus confortable. A rester là debout devant les portes, le Trentenaire commençait à sentir quelques courbatures au niveau de ses jambes. " Je me rendais justement voir comment se portaient mes " petites bestioles" . Que dirais-tu de m'accompagner ? "

Avec tous ses étrangers en ville, je savais que ce genre de choses pourraient arriver, mais j'étais encore loin de me douter de l'ampleur de la découverte que je venais de faire.
Il y a quelques jours de cela, une habitante de Shozaïchi avait été retrouvée morte chez elle. La mort semblait naturelle malgré le jeune âge de la défunte. Toujours en état d'alerte suite à l'intronisation de l'empereur, j'avais pour ma part renoncée à la conquête qui se déroulait à présent à Mizu no kuni pour assurer la sécurité de l'empire et des différentes nations de ce dernier.

J'avais d'ailleurs effectuer un court voyage d'une semaine pour vérifier nos installations sur nos principales frontières, et me voici à nouveau revenu au pays. Croulant sous les différentes paperasses, entre les documents en rapport avec le clan, les rapports des différentes sections de défenses, la construction et les maîtres d'ouvrages qui ne cessaient de me solliciter, cette information qui aurait pu me paraître banale et sans intérêt, fut malgré tout une bouffée d'air alors que j'insistais pour assister à l'autopsie en compagnie du légiste chargée de l'exécuter.

Les heures passèrent, je n'étais pas le moins du monde rassurait par ce que nous avions découvert et j'avais même imposé le silence au légiste en question ...
Il fallait que je me change les idées et pour cela, j'étais allé au bureau de Kakeshuou en son absence et j'avais pris le premier papier qui reposait sur la pile contenant les "choses à faire". Un contrôle des équipements envoyés à Yuki no Kuni ... Voilà qui était parfait pour me divertir. J'allais me changer pour une tenue plus légère et plus approprié à ce genre de mission.

Me débarrassant de mon encombrante tenue, j'optais pour une tenue dirons-nous plus courte. Short, pull manche courte, débardeur, cheveux attachés en une queue-de-cheval haute. J'étais presque méconnaissable de cette façon et je faisais aussi ... Beaucoup plus jeune. Mon âge en soit, mais ça faisait du bien de sortir de ses fonctions. Sans attendre et en courant, je me dirigeais vers la porte de la ville que j'avais nouvelle conçus pour effectuer ma mission avant de me heurter soudainement à une connaissance.
Guillerette, j'agitais alors la main tout en m'approchant de lui :

"Hey Van !!!" M'écriais-je tout en trottinant dans sa direction.

Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille tout en lui souriant et en reprenant ma respiration :

"Qu'est-ce que tu fiches là ? Tu me présentes ?" Demandais-je en regardant le jeune homme qui l'accompagnait. Il me semblait bien que je ne l'avais jamais rencontré bien que son visage me soit familier.

Alors qu'il patientait le temps d'obtenir une réponse auprès de Mikami, Van se vit interpellé par une voix familière. Sans même la voir, le Hoheinheim reconnu immédiatement son jeune Maître qui s'approcha toute essoufflée de leur direction. Curieuse, la jeune femme souhaitait en savoir un peu plus sur l'identité de celui avec lequel il discutait et exigea quelques présentations.

" Yuki Sensei ! Je ne m'attendais pas à vous voir ici. " Dit-il en lui rendant le sourire.

L'air de rien, le Trentenaire retourna la question de son Maître. Récemment nommée Chef de Clan et Chef de Guerre du Pays des Neiges, le Lumineux n'imaginait même pas la charge de travail que la Samui devait avoir...

" Je comptais passer voir quelques amis avant le départ pour Mizu. " Il n'avait rien à lui cacher après tout.

Afin d'en revenir au vif du sujet et de répondre aux attentes de Yuki, Van présenta d'une main ouverte son jeune ami. " Voici Mikami, membre de l'Empire. Un véritable électron libre si vous voulez mon avis. " Il dit cela en exagérant bien sûr... Même si une part de vérité s'en ressentait.

" Quoi d'autre... " Il remonta ses lunettes un sourire narquois sur le visage. " Hum... Lui et moi nous sommes connus bébés. "

La différence d'âge évidente ne rendait pas très crédible ce qu'il était en train d'avancer. Pourtant rien sur le visage du Trentenaire ne laissait croire qu'il était en train de blaguer. Un scientifique avait accidentellement fait redevenir nourrissons, tout un quartier. Par malchance, Van, Mikami et Fuusho s'étaient retrouvés par là au même moment. Ce qui les entraîna dans une course folle à travers tout le Shukai, pour trouver la solution à leur problème.

" Vous aviez besoin de quelque chose en particulier ? "

- Et bien je suppose que j'aurais moi aussi quelques anecdotes à te raconter. Mais dis moi plutôt pour quelle raison serais-tu surveillé ?

Tous autour d'eux avaient l'air bizarres... en fait Mikami ne savait rien de la nouvelle position du Hoheinheim et sa tape dans l'épaule avait failli être mal perçue...

Tu as quelque chose à te reprocher en dehors du fait de n'avoir prévenu personne de ta destination ?

- J'ai fait du jet-pack

(à mettre en tête de liste, pour sûr),

j'ai donné une leçon d'escrime, joué à cache-cache avec un renard, me suis battu avec un ours,

(croire avoir des hallucinations, on en parle ? Euh... Non.)

j'ai sauvé des faucons du braconnage, me suis battu contre deux kumojins, visité un temple au cœur des montagnes et sous le niveau de la mer, retrouvé mon village et aucun membre de mon clan... J'ai aussi croisé un kumojin calme alors que son marchand d'arme s'énervait, et ai refait le monde avec un second alors qu'il eut l'air de vouloir me tuer.

Il respira après l'énonciation, et fut forcé de constater que rien ne pouvait faire de lui un potentiel suspect dans une potentielle drôle d'affaire : « Non, rien d'anormal à première vue.»

* * *

- Depuis ton départ je n'ai pas arrêter d'être envoyé en Missions à mon plus grand regret...

Et ouais, c'est ça quand un shinobi important se fait passer absent. Que ce soit sur le planning ou dans l'atmosphère, son départ avait du être grandement remarqué. Alors que son torse se bombait en une inspiration, un marchand de Shozaichi que Mikami n'avait pas vu depuis longtemps passa les portes et le salua d'un bref geste alors qu'il s'infiltrait déjà dans les rues. Le visage du jeune homme se retourna vers Van quand il l'invita à l'accompagner dans la grotte aux scorpions. Alors qu'il commençait à peine à apprécier les réveils sans crampe, il remarqua la lueur "scientifique" qui brillait dans les yeux du trentenaire. Mais il n'eut même pas le temps de réfléchir à quelle réponse lui donner que son vis-à-vis fut apostrophé.

Jeune fille joviale donnant l'impression de démarrer un footing, l'air en forme et au visage vaguement connu. Peut-être l'avait-il croisée quelques fois en passant devant l'académie, même si elle semblait un peu vieille pour être fraîchement diplômée. Mais il ne faut pas se fier aux apparences... Ce devait être l'élève de Van.

- Yuki Sensei ! Je ne m'attendais pas à vous voir ici.

Son hypothèse s'effondra comme un château de sable isolé face à une marée haute. Plutôt que de s'avancer, l'amnésique attendit le point de vue du Lumineux pour les présentations, curieux de voir comment son avis sur sa personne avait évolué depuis qu'il lui était tombé nu sur le coin de la figure. Ah ouais, « électron-libre », ça ça en jette. En tout cas ça sonne bien mieux que " jeune turbulent ". Les cerfs, les scorpions, les grillades... Effectivement, du chemin avait été fait entre-temps. Son esprit redescendit enfin sur terre quand le timbre de voix du trentenaire vibra à nouveau.

- Quoi d'autre... Lui et moi nous sommes connus bébés.

Haha, ça c'est marrant. Son sourire s'étant étendu, Mikami en profita pour saluer sa senpai d'un signe de la tête légèrement marqué, entre le salut conventionnel et le geste accordé à une connaissance croisée dans la rue. Puis, désignant son camarade du pouce alors que son autre main était accoudé au manche de son sabre :

- Et donc, il était déjà comme ça avant que vous vous occupiez de lui ou c'est venu après ?

Question peut-être un peu exagérée, à la vue du cas étudié... Quoi que, une certaine part de vérité s'en dégageait. Et c'était aussi une question facile pour que la conversation puisse rebondir. Ya des fois vous savez... Mais tandis que la kunoichi pouvait répondre, dans l'effervescence des allers et venues sous l'arche principale ces voix pouvaient être décelées :

- Tu savais que la voisine de Chibiko a été retrouvée morte chez elle... ?
- Si jeune ?! Quelle tristesse... Qu'est-ce qu'il lui est arrivée ?
- Je ne sais pas, aucun moyen d'avoir la moindre information...

Et le brouhaha continuait sous de multiples bruits de pas.

hrp=:

Dés lors que Van me répondait, je ne pus m'empêcher de sourire, une fois de plus, devant l'excentricité de mon élève. Toujours le sourire aux lèvres et le mot pour rire celui-là. Je remettais rapidement l'une des mèches de mes cheveux en places tout en m'assurant de garder un air radieux :

"Oui ! Je sais, j'ai pris un peu congé de mes obligations à Yuki no Kuni et sur l'ensemble du territoire pour venir aider à préparer l'expédition à Mizu ... Je n'y participerais pas, mais j'ai mis en place beaucoup d'éléments qui vous seront, je l'espère utile au pays de l'eau."

Mais voilà que j'en oubliais les convenances et alors que le trentenaire se lancer dans des explications plutôt rigolotes pour me présenter Mikami à sa façon, moi, j'observais ce dernier en roulant des yeux de façons comiques pour souligner le discours de mon subordonné. Coupant finalement son discours, le jeune homme s'adressa à moi avec humour. Je lui répondu sur le même ton :

"Malheureusement ... C'est de naissance et incurable ... Je n'ai rien pu faire pour apaiser cela !"

Léger clin d'œil à l'intention du jeune homme, je lui tendais la main pour le saluer cette fois-ci convenablement :

"Je suis Samui Yuki donc et comme Van a plus l'évoquer, j'ai été sa sensei il y a quelque temps de cela !"

Je lui souriais avant de poursuivre :

"Mikami, c'est ça ? J'ai des vagues souvenirs de ta fiche de Shinobi ! Ainsi donc tu viens de revenir au Shukaï ? Ton voyage s'est bien passé, j'espère ?"

Mais déjà, des échos de voix me parvenaient. Il parlait du cadavre que j'avais examiné quelques heures plus tôt. Mon sourire se fit tendu, je devais absolument cacher cette information, mais pour le peu que l'on en dise, j'étais désormais mal à l'aise, aussi, je choisis de tourner l'attention sur tout autre chose :

"Oh ! Je suis désolée, mais désormais, nous avons des nouvelles mesures de sécurité avec tout ce qui s'est passé dernièrement ... Il faudra que tu passes un petit examen médical pour s'assurer que tu ne souffres d'aucunes maladies contagieuses ... Surtout si toi aussi, tu participes à l'expédition au pays de l'eau."

Je baissais les yeux, visiblement gêné de lui apprendre la nouvelle alors que je renonçais finalement à faire le travail pour lequel j'étais là, tendant mon calepin à l'un des shinobis tout proches.

"Si tu veux, on peut faire ça de suite, comme ça, on s'en débarrasse et tu es tranquille et en règle ! Van, j'aimerais que tu viennes avec nous au passage, j'aimerai aussi voir que tout va bien pour toi en même temps !"

Ma dernière réplique était une invitation pour les deux jeunes hommes, mais à ne pas s'y tromper, c'était un ordre caché également.

Mikami raconta sa folle aventure en différentes ellipses dans lesquelles il fit part grossièrement de ce qu'il lui était arrivé durant son séjour. Non pas sans mal, Van parvint à suivre jusqu'à entendre parler d'un temple situé sous le niveau de la mer. Visiblement le garçon avait beaucoup voyager et cela s'en faisait ressentir. Mikami était parvenu à atteindre le village qu'il avait vu en songes lors de leur première expérimentation sur sa mémoire. Il n'y trouva aucun membre de son clan capable de le renseigner, mais Van se doutait forcément que le garçon n'avait pas perdu autant de temps pour rien....

Van croisa finalement les bras et n'eut juste le temps de répondre qu'un " Quelle chance... " avant de se faire interpellé par sa Sensei...

~ ~
~

Les présentations étaient maintenant faites. Mikami blagua sur l'attitude étrange de Van, ce qui lui valu un regard froncé de la part du Lumineux qui le reporta par la suite sur sa Sensei en l'entendant répondre. " Merci ! " Lança-t-il indigné par la façon dont le voyaient les deux autres.

" Un examen médical ? " Répéta le Lumineux à haute voix. Ce n'était pas la première fois que le Trentenaire entendait ce terme. En effet il avait rencontré Shinda Michiki quelques jours auparavant l'un des déserteurs à qui le vieux Samui permit de rester au Shukai. La seule condition pour lui était de subir cet examen, chose qu'il accepta avant de se lancer dans la préparation d'une potion visant à le "nettoyer" de l'intérieur.

" En quoi consiste cet examen médicale exactement ? " Curieux le Trentenaire ne manqua pas de poser la question. Intrigué il n'avait pas été mit au courant que de tels testes allaient avoir lieu et ce même sur les membres présents au Shukai depuis sa création. " Enfin je n'y vois pas d’inconvénients. J'espère simplement que cela ne prendre pas trop de temps. Je dois encore me préparer avant grand départ pour Mizu. "

Quelques ragots de paysans évoquaient la mort étrange d'une jeune femme. Inexpliquée, les autorités n'étaient parvenus à obtenir aucune information concernant l'affaire. Le corps fut retrouvé mort sans qu'aucun n'indice ne permette de connaître l'origine du meurtre. Sans davantage y prêter d'attention, le Hoheinheim patienta le temps d'obtenir la réponse de son Maître. Mikami de son côté se verrait très certainement devoir partager le même sort que celui du Lumineux. Surtout que la Samui semblait réellement tenir à cet examen médical.

" Toi aussi tu participes à la conquête de Mizu alors ! " La question ressemblait plus à une affirmation qu'autre chose. Mais puisque Mikami avait été absent si longtemps, Van fut surprit de le voir enrôler à peine de retour.

Discutant insouciamment sous l'arche de l'entrée principale, ses péripéties lui semblaient déjà loin derrière. La vie au Shozaichi lui tendait à nouveau les bras comme si elle n'avait jamais cessé d'exister. Le plus grand malaise du jeune homme étant de confondre ses rêves avec ses souvenirs, le rappel de l'état de la cité à travers la fenêtre de l'hôpital après l'attaque des serviteurs et du furyou lui arracha une moue perplexe et renfrognée à la vue de la fierté avec laquelle se dressaient les nouvelles bâtisses. Simple connexion de mauvaises émotions, voir que la cité se relevait ne pouvait que l'enjouer. Mais dans le fond de cette avancée prodigieuse et de ce renouveau il y avait cette constitution et son seul leader, avec ses gouverneurs et ses seigneurs de guerre, le hold-up monétaire sur les populations civiles...

Encore une fois distrait, il fut ramené à sa conversation par une petite main qui se tendait à lui. Il s'en saisit et la baisa humblement, ne pouvant s'empêcher d'en faire un peu trop en compagnie d'une jeune fille. De toute façon il se voyait mal lui serrer formellement la main.

- Mademoiselle la sensei de Van.

Tout de même toujours heureux de rencontrer quelqu'un, il lui rendit son sourire. Cependant Mikami ne pouvait ôter les doutes planant au-dessus de la réelle existence de cette kunoichi lui apparaissant comme un fantôme et son sourire s'effaça sous son regard à nouveau évasif, mais il répondit quand même par le hochement d'une épaule rejoint par l'inclinaison de sa tête. Ça voulait dire « Oui, bien passé en somme ».
Autour d'eux, les passants les plus proches se plaignaient de la température du café, de la distance entre la ferme et la ville, de la mort mystérieuse d'une femme. La tension de la Samui n'échappa pas au Yorurai qui la regardait à ce moment là, se doutant que ce ne fut pas la mauvaise température du café qui la contraignait ainsi. Et son empressement pour rebondir ne fit qu'accentuer sa curiosité face à cette réaction.

Pays de l'eau ? Un des seuls qu'il n'avait pas parcouru ces derniers mois. Ce serait l'occasion de continuer sur sa lancée et de voir un peu plus de paysages. Ça sonnait aussi voyage collectif en bateau et grosse ambiance à bord... Non, valait mieux ne pas être si optimiste. À l'époque, Homura lui avait parlé d'y rejoindre l'expédition en cours ; mais il avait été autant présent en tant que sensei qu'en tant que Capitaine. Peu lui avait importé finalement, l'amnésique recouvrait ses forces à un rythme plutôt bon. Dans tous les cas, jamais il n'aurait refusé un voyage à l'autre bout des terres. Tant pis s'il était encadré, il trouverait de toute manière certains moments pour s'esquiver.

- Un examen médical ?

* Hum ? *

- En quoi consiste cet examen médical exactement ?

* Mon dieu, une embuscade. *

D'abord désolé d'avoir entraîné Van là-dedans, son avis changea bien vite quand il entrevit ce que ceci pourrait lui apporter, au risque de donner certaines données à l'empire. Progression du venin de scorpion dans l'organisme, résistance du système immunitaire après plusieurs mois de vie sauvage, et il en oubliait sûrement. Et puis elle avait l'air de tellement y tenir...

- Enfin je n'y vois pas d’inconvénients. J'espère simplement que cela ne prendre pas trop de temps. Je dois encore me préparer avant grand départ pour Mizu.

- Idem pour moi, mais à moins qu'on ne parte pour Mizu dans l'heure, je ne suis pas pressé. Van pourra passer avant à la rigueur... Et puis si c'est vous qui vous en occupez, vous pourrez prendre le temps que vous voudrez !

Avec un grand sourire. Après tout il faisait beau aujourd'hui, et personne ne lui avait sauté à la gorge alors pas de raisons de déprimer n'est-ce pas ? Quelques oiseaux chantaient même au-dessus des têtes de ceux qui transportaient le matériel.

- En revanche je vous demanderai de ne pas pousser cet examen trop profondément... Je mordrai au premier gant de latex suspect.

Petit sourire aux lèvres, je m'empressais de rassurer le trentenaire à se sujet :

"Ne t'en fais pas Van, je ferais vite ! Et puis il faut que je te donne une petite pilule pour calmer tes rhumatismes ! C'est que tu n'es plus tout jeune vois-tu !"

J'avais dit cela sur le ton de l'humour, mais surtout pour le rassurer. J'avais du mal à comprendre pourquoi les gens étaient aussi inquiet quand je parlais d'un simple contrôle de routine. Levant les yeux au ciel et histoire de ne pas les rassurer, je les entraînais à ma suite vers l'hôpital tout proche ou je les faisais entrer dans une salle de soin :

"Allez ! Je fais ça vite si vous voulez ! Chacun derrière un rideau et en sous-vêtement si vous plaît !"

Dominante. J'aimais bien cette position et c'est avec un sourire amusé aux lèvres que je m'en allais préparer tout ce dont j'avais besoin en commençant par Van. En le faisant s'asseoir sur un lit, je lui demandais de tirer la langue, j'examinais sa vue, je palpais ses muscles, sa colonne vertébrale doucement :

"Tu me dis si c'est douloureux d'accord ? Il me semble que tu as une vertèbre légèrement déplacée !"

Je laissais doucement ma main glisser jusqu'à sentir qu'effectivement, un os était sorti de son axe :

"Ah ! Là voilà ! Tu vas respirer doucement, puis quand je vais te le dire prendre une profonde inspiration et bloqué, ok !"

Je le laissais me répondre, et puis je m'exécutais, remettant d'un coup sec l'os à sa place. Ce n'était pas un acte douloureux, mais plutôt surprenant, car l'os claqua fortement lorsqu'il se réenclencha dans la position qui devait être la sienne :

"Voilà ! Parfait !"

Je tapotais la tête de Van tout en rigolant avant de lui prendre la tension, puis de lui faire un garrot pour prélever un échantillon sanguin avant d'aller transvaser le tout dans une machine qui m'analysa la composition de son sang. J'en profitais pour vérifier que rien ne semblait déplacé au niveau de ses organes :

"Bon, je ne vois rien de particuliers ! Des petits problèmes dont tu voudrais me faire part ?"

Peut-être que oui ? Peut-être que non ? L'examen sanguin prendrait encore une dizaine de minutes, donc je passais derrière l'autre rideau pour aller examiner mon second patient :

"Ah nous deux Mikami ! Allez ! À quatre pattes sur la table et on se détend !"

Je le regardais et je ne pus m'empêcher d'exploser de rire en le voyant se décomposer petit à petit :

"Allez !!! Je rigole ! Assis toi seulement ! Je vais faire vite pour ne pas te faire perdre ton temps !"

Voilà comment le Trentenaire se retrouva entraîné jusqu'à l'hôpital. Apparemment soucieuse de faire passer son petit examen médicale à tout le monde, Yuki ne tarda pas à leur donner dés leur arrivée différentes directives dont celle de se dévêtir. Après avoir ôter puis plier sa tenue, Van se posta assit sur le lit en attendant de la voir effectuer ses premiers examens.

Il ne serait pas bien difficile de remarquer le tatouage étendue sur toute la surface du dos du Gouverneur. Celui-ci représentant le principe même de l'échange équivalent en alchimie, il liait la vie du Lumineux à celle de Baku le petit être de la fiole. Un secret dont personne ne connaissait l'existence au Shukai et que Van avait préféré garder bien discret aux yeux de tous. Qui croirait que cette si petite chose avait pu enseigner au Hoheinheim tout ce qu'il savait...

Après quelques palpés et vérifications osseuses, la Samui déduisit qu'une vertèbre du Trentenaire était déplacée. Peut être était-ce la blessure que lui avait faite le Furyuu Raj à l'époque qui avait dû mal se ressouder. A force Van avait finit par ne plus prêter attention à la douleur et faire avec. A présent guérit, il ne se pria pas de la remercier en voyant le changement qui venait d'opérer. " Merci Yuki Sensei je vais bien mieux à présent ! "

Gêné tout de même de la voir disposer de lui comme un pantin, il la vit prélever un échantillon de sang puis l'analyser avant de reporter son attention sur la position de ses organes. Les mains enfoncées dans son ventre rendait l'examen plutôt douloureux. Lorsqu'elle en eut terminé Van ne tarda pas à se rhabiller.

" Non Sensei rien qui requiert votre attention. Je surveille ma ligne et effectue un minimum d'entretien physique... Malgré ce que vous pensez la Trentaine ne fait pas de moi un vieux croûton. "

Souriant, il s'empressa de quitter l'hôpital bien trop incommodé par la présence de toutes ces personnes malades. Heureusement que les jolies infirmières venaient rendre la visite plus amusante. Sans quoi tout cela n'aurait été en rien agréable. Encore endoloris au niveau de l'abdomen, il se rappelait de la façon dont Yuki lui avait palper l'estomac. Une désagréable sensation qu'il aimerait vite oublier.

" Ciao Sensei ! "

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