Nous avions été convoqué pour la première réunion du conseil réuni. Kioshi avait été élu Rokudaime et il avait désigné Kibo comme son bras droit ainsi que moi même pour diriger le Kakumeigun à sa place. S'il était vrai que c'était le rôle que je tenais au sein de l'unité spéciale depuis l’assassinat il était tout de même étrange de se voir affublée de ce titre officiellement. Je ne doutais pas de mes capacités pour parvenir à reprendre le flambeau de Kioshi mais je savais que beaucoup de travail m'attendait moi ainsi que tout le conseil au vue des changements drastiques qui allaient sûrement être opéré au sein du village et des enquêtes qui étaient ouvertes.

Bien vite, tout le monde se réunissait autour de la table ronde du Palais du Conseil Souverain bien que celui ci demeurait désormais vide en dehors des réunions puisque Kioshi avait décidé d'instaurer son bureau face à celui-ci dans une tente pour se montrer au plus près d'un peuple qui avait besoin d'être rassuré.

Puis le discours fut ouvert. Notre Kazekage nous demanda notre avis sur son message d'intronisation ou sur nos nouvelles fonctions à Kibo et moi même et je n'avais rien à y redire. S'il nous avait désigné c'est qu'il savait que nous étions capable de tenir le rôle qui nous était confié. Il était aussi question du lieu de repos du corps de Zanshi et une fois de plus je n'avais pas grand chose à en dire à un point près.

« Je n'y vois personnellement pas d'objections. En revanche, le frère de Zanshi approuve-t-il cette démarche ? J'ai pu l'apercevoir lors de l'élection mais il a semblé partir aussi vite qu'il était venu. Peut-être n'approuve-t-il pas ce choix ? »

Kioshi et lui en avait discuté ? S'il était vrai qu'il entretenait une relation avec l'Ecarlate, ils n'étaient pour autant pas mariés et j'estimais que la décision du lieu de repos revenait donc à la famille qu'il restait à Zanshi.

Kibo, quant à lui, contestait la décision de notre Rokudaime sur sa nomination au poste de bras droit. Les esclandres s'étaient faites entendre dans l'assemblée après la prise de décision. Kibo était quelque peu en sursis et un possible traître du fait de son long voyage et des relations qu'il avait entretenu à l'extérieur de Kaze avec des shinobis parfois peu recommandables qu'il avait évoqué lors de l'interrogatoire que j'avais mené sur sa personne à son retour au village, supervisé par Oniri.
Je croyais en son innocence mais les derniers événements nous montraient que des taupes se dissimulaient dans l'ombre de notre village et qu'il ne fallait malheureusement plus faire confiance à qui que ce soit tant qu'ils n'avaient pas apporté la preuve de leur innocence.

Si je ne voyais rien à dire à propos du poste de Kibo, j'étais en revanche d'accord avec ce dernier sur le fait de laisser parler les sunajins quant aux décisions importantes. Nous leur avions été imposés quelque part alors même que nous prônions une démocratie. Malheureusement, il n'y avait pas que les Sunajins qui n'avaient pas le contrôle de tout...

« Avant de commencer je voudrais savoir si l'un d'entre vous avait eu des nouvelles de Gekei Hitsuko ? Il est inscrit dans le registre des départs de Suna pour Kumo mais je n'ai pas la moindre idée de la raison de son départ... Il était déjà sous surveillance à son retour de Suna puisqu'il était parti de long mois pour Konoha et à également lui aussi subit un interrogatoire pour re-rentrer entre nos murs. C'est pourquoi son départ impromptu me laisse perplexe quant à sa loyauté... »

Peut-être que personne n'en savait rien et que j'allais devoir mener moi même l'enquête mais s'ils avaient des indications j'étais toutefois preneuse. Une fois cela éclairci, ou pas, nous pourrions débattre des différents sujets.

Le conseil était de nouveau réuni. Seulement cette fois-ci un Kazekage était présent pour présider la réunion. Même si cela coulait de source j'avais encore du mal à y croire. Il était à présent le Rokudaime. Kibô se tenait à ses côtés. Nous siégions tous autour d'une table ronde. Le premier point abordé fut celui concernant Zanshi. Ce dernier avait son importance, car son enterrement serait le dernier message qu'elle adresserait au peuple.

-Que je sache, Anseï semble avoir quitté le village suite à l'annonce de l'élection du nouveau Kazekage. Depuis nous n'avons plus aucune nouvelle de lui. Ainsi, je propose que vous preniez pleinement l'initiative des funérailles dans la mesure où il ne viendrait pas à se manifester de nouveau.

Zanshi ne me l'avait jamais dit, mais j'étais persuadée que son frère était au courant de toute la vérité sur son histoire. Il était de ceux en qui elle avait le plus confiance. Son départ était plus que prévisible. Si comme prévu elle avait réellement survécu, peut-être était-il allé la retrouver ?

-Ces derniers pourront avoir lieux au temple Habashi, mais le peuple de Kaze devrait pouvoir y assister. Elle était un symbole pour beaucoup d'entre nous et mérite le respect qui lui est du.

Elle était partie en martyr et ce précisément dans ce but. Sa mort devait nous servir à unifier la nation sous une même bannière afin que nous soyons plus fort que jamais. La présence de ce conseil, les discussions, les réformes pour Suna. Tout ceci était de notre propre chef. En gardant ma place dans cette salle je pouvais m'assurer que notre plan continuait de se dérouler comme prévu. La liberté que nous prétendions offrir au peuple n'était en réalité qu'une illusion car nous même nous n'étions pas libre. Les marionnettistes continuaient d'agiter leur fil dans l'ombre. L'Unité continuerait de perdurer car elle avait encore tant à accomplir.

De son côté Kibô s'indigna car qu'il n’approuvait pas le fait qu'il fut ainsi nommé bras droit sous la désapprobation du peuple. Notre nouveau système démocratique était encore jeune et il y avait de nombreuses choses que nous devions mettre au clair.

-Il est au peuple d'élire ses Kazekage ainsi que les membres du conseil comme il est au Kazekage d'élire son bras droit. Par ailleurs vous étiez également prétendant au même post que Yamada Kioshi. Nombreux sont ceux dans le village ayant votés pour vous et à leurs yeux il est tout à fait normal que vous officiez à ses côtés.

Au fond je me doutais que cela ne devait pas être facile pour lui. Cela ne l'était pour personne. Si nous ne nous étions pas trouvé dans un cadre si formel je lui aurais sans doute adressai un sourire pour lui faire comprendre qu'il avait mon soutien. Seulement en ma qualité de conseillère il n'eut droit qu'à un regard insistant. Je tournais ensuite la tête vers notre Kazekage afin de mettre en avant le prochain point à aborder.

-En ce qui concerne l'assassina, nous avions déjà eut l'occasion d'en discuter avant votre élection. Le Kakumeigun serait chargé de cette affaire avec Ketsueki Yami à sa tête. Wada Eichi aiderait également tandis que j'aurais à superviser de loin l'avancement. Nous attendons votre avale pour mettre œuvre les premières investigations Kazekage-sama.

Assise droitement sur ma chaise, j'arborai un visage neutre et inflexible. De mon côté, j'avais déjà tout mit en œuvre pour faire échouer cette enquête.

Le rôle d'ombre du Vent lui sied bien. Il présidait ce conseil comme il se devait. Répondant aux questions dans une juste mesure. Cette affaire concernant le dénommé Hitsuko m'indifférait jusqu'au moment où le Yamada avoua l'avoir envoyé à Kumo porter un message. Les mains jointes, je fronçais les sourcils en apprenant cette nouvelle. Néanmoins, cette affaire n'était pas de mon ressort dans la mesure où Yami prenait déjà l’initiative de l'interroger à ce sujet. De mon côté je m'apprêtai à intervenir si nécessaire tout en recentrant mon attention sur mes objectifs premiers.

J'avais déjà anticipé les questions qui se poseraient à l'égard de Shun. Certaines réponses étaient déjà toutes prêtes et je faisais confiance aux enquêteurs pour les découvrir par eux-même. Ainsi, j'allais devoir directement m'opposer à mes amis enfin que la vérité ne puisse jamais éclater. Suite à quoi Kioshi se tourna directement vers moi pour m'adresser la parole. Il m'incomberait de découvrir ce qui s'était réellement produit à Ergastule afin de rectifier le problème qui avait mit en branle toute le système de sécurité. A l'origine, il s'agissait d'un virus mi au point au Kenkyuujo dont je m'étais emparée afin de le modifier et l'envoyer directement dans le système informatique centrale de la prison. Le problème ne serait donc pas compliquer à résoudre...

-Ce sera chose faite Kazekage-sama. Il me faudra cependant l'accord du Chef du Kakumeigun pour accéder au réseau de la prison afin de déterminer l'origine du problème.

Si je m'y appliquai correctement, Ergastule finirait sous mon entier contrôle. Dans le même temps un autre ordre m'avait été donné, celui-ci concernait mon serviteur perdu, à savoir l'ancien Furyou Atifiziel. Je me sentis quelque peu agacée par cette nouvelle. En l’occurrence je n'aurais d'autre choix que de leur dire la vérité.

-Je n'ai malheureusement plus accès au cyborg depuis longtemps. Saibogu Satochi a fait en sorte de le placer sous haute surveillance quelque part dans les profondeurs du Kenkyuujo. Pour ainsi dire, j'ignore où le trouver ni comment accéder à lui.

Naturellement, la plupart des soupçons finiraient irrémédiablement par se tourner vers le scientifique dont les mystérieuses investigations tendaient à inspirer la défiance. Je n'aimais pas cela. Certes, il était presque un étranger pour moi, mais il n'en demeurait pas moins mon propre père. Et je ne tenais nullement à lui causer du tord. Néanmoins, je le savais apte à se sortir de toutes les situations, surtout lorsqu'on l'accuserait d'un crime qu'il n'avait pas commit.

-Par ailleurs, le clan Saibogu est désormais sans chef et par conséquent le Kenkyuujo sans directeur pour gérer les recherches. Nous pouvons nous passer du premier, mais pas du deuxième. Nous aurions besoin d'une personne de confiance pour occuper cette place. Elle ne serait pas nécessairement un Saibogu, mais devra tout de même être apte à saisir l'importance des divers projets qui y sont mis en place.

Moi-même je n'avais ni la capacité ni le temps pour prétendre à ce poste. Mon devoir de conseillère me coûtait déjà tant et cela n'irait guère en se simplifiant.

-Pour ce qui est du protocoles de sécurités, je souhaiterai avoir l'autorisation du conseil pour entièrement réformer ce dernier. Modifier et répartir les troupes de gardes. Mettre en œuvre les technologies nécessaires à la surveillance des points stratégiques du villages. Également revoir le protocole de circulation des Shinobis et civils le long de la Voie Illusionnée, le tout avec la collaboration du Kakumeigun.

Les premiers changement allaient s’opérer. Kibô en avait été le premier cobaye. Dès lors que j'étais devenue conseillère à la Défense, je mettais un point d'honneur à ce que nul ennemi ne puisse plus jamais pénétrer dans le village. Yusuke était le dernier...

Le dialogue tournait autour des mêmes sujets dans la bouche de chacun : Zanshi, l'enquête menée par le Kakumeigun, la contestation de Kibo a son poste de bras droit... Kioshi souhaitait que nous retrouvions Anseï mais depuis l'élection il s'était comme volatilisé : nul ne savait où il était. Cette affaire concernait une fois de plus l'unité spéciale de Suna mais avec l'assassinat de Zanshi, je ne pouvais m'occuper d'autre chose si je voulais pouvoir avancer efficacement et ne laisser aucun répit aux meurtriers encore parmi nous, j'en étais persuadée...

Le Rokudaime me demanda d'interroger en priorité les Saibogu, non pas sur leur culpabilité mais sur les facilités de tir de Shun Saibogu... Je demeurais sceptique. Les Saibogu n'était pas un clan à proprement parler et il n'était pas sûr que chacun d'entre eux ne se connaissent vraiment... Les informations de ce genre seraient difficiles à récupérer mais il fallait tout de même tenter pour espérer dénicher quelque chose. J’acquiesçais donc sans mot dire sur cet ordre.

Oniri se voyait également confiée une tâche à laquelle elle semblait désemparée tant elle n'y avait aucune emprise : son père gardait Atifiziel quelque part, cette même personne que je jugeais impliquée dans l'affaire de la disparition de Zanshi d'une manière ou d'une autre : cela aurait bien été son genre pour servir ses intérêts sans se salir les mains...

Toutefois, ce qui m'interpella d'autant plus ce n'était pas tant cette affaire mais celle où Kioshi nous avouait avoir envoyé un chuunin porter un message à Kumo sans nous avertir. Nous n'étions pas vraiment sans savoir que le Yamada possédait une relation conflictuelle avec les Seki et l'idée qu'il ait fait parvenir une missive sans en avertir le conseil ne me plaisait guère.
J'arquais un sourcil avant de demander des précisions :

« Vraiment ? Et peut-on savoir de quoi était question ce courrier ? Pourquoi avoir mener une telle expédition sans consulter le conseil ? N'était-ce pas là la volonté de Zanshi que de s'assurer d'un conseil pour que plus aucun Kage ne puisse prendre de décision, parfois inconsidérée, seul ? »

Si Kioshi ne nous en avait pas parlé je savais que c'était parce que le contenu de ce message n'aurait jamais été approuvé par le conseil : ce qui me faisait d'autant plus peur. Leur avait-il déclaré la guerre ? Avec tout ce que nous avions traversé et essuyé ces derniers temps ce n'était certainement pas le moment de nous créer plus de conflit. Les Sunajins avaient besoin d'être rassurés et de retrouver leur confiance en nous et ce n'était certainement pas en envoyant des courriers secrets que cela allait fonctionner... Qu'as-tu donc fait Kioshi... ?

Cette histoire de lettre me semblait plus qu'étrange. Le fait qu'il ait prit cette initiative sans en parler au conseil l'était d'autant plus. Mais que cela concerne une histoire vieille de plusieurs années, là je commençais à craindre le pire.

-Dans ce cas vous ne verrez aucune raison de ne pas nous révéler le contenu exact de cette missive ? Sachez que si le conseil existe c'est exactement afin d'éviter ce genre d’initiative. Aussi comprenez que nous serons intransigeant à ce sujet Kazekage-sama.

C'était la conseillère à la Défense et non Saibogu Oniri qui parlait. J'espérai que Kioshi en avait confiance. Le ton formel que j'employai y était pour. Nous ne pouvions nous permettre de créer des conflits en pleine restructuration de notre système. Cette vieille rancœur qu'il avait pour les Seki. En l’occurrence, j'étais persuadée que ce n'était pas le Kazekage qui avait envoyé cette lettre, mais bel et bien Kioshi...

La conversation tourna de nouveau vers Atifiziel. Et lorsqu'il me demanda si je ne pouvais pas directement en référer à mon père j'eus beaucoup de mal à cacher mon mal-être. J'y parvins sans doute, m'efforçant de n'afficher aucune émotion. Cependant un long moment de silence s'écoula suite à sa question. Les regards convergèrent vers-moi. J’essayai de trouver la meilleur justification possible pour ne pas avoir à le faire. Pour Suna j'étais prête à tout, mais pas à lui faire face, pas à discuter avec tout en étant considérée comme une étrangère.

-Atifiziel est un sujet particulièrement sensible. Nous sommes les seules, hormis une poignée d'homme à savoir qu'il se trouve à Suna et qu'il est sous notre contrôle. Si Satochi a décidé de le sceller de sorte à ce que personne ne puisse avoir accès à lui, il y a fort à parier qu'il veuille que cela reste ainsi. Je crains que ma voix seule ne soit pas suffisante pour le faire changer d'avis.

Je n'avais rien trouvé de mieux pour argumenter même si dans un sens cela n'était pas faux. La technologie Saibogu n'était du ressort de personne mis à part du chef de clan lui-même. Seul le Kazekage pouvait concrètement intervenir à ce sujet.

Kioshi fit ensuite référence à ce fameux projets mit en avant par Tsukiko et Lina.

-J'ai attentivement analysé les documents. Les calcules sont exacts. Le projet est plausible mais totalement irréalisable dans l'état actuel. Dépenser la somme nécessaire pour leur réalisation nous affaiblirait considérablement. Par ailleurs nous ne possédons pas non plus suffisamment de ressources nécessaire pour y parvenir dont principalement les matières premières comme le bois et le métal.

Kibô intervint ensuite pour nous parler plus en profondeur de la Kawaguchi et de ses projets. La tournures ridicule de cette proposition parvint à m'énerver. J'avais l'impression qu'elle se moquait éperdument de nous. Ma réponse fut catégorique et d'une froideur sans nom.

-Saibogu Lina est mon élève et ne possède ni la maturité ni l'expérience pour siéger au conseil. Par ailleurs ce n'est nullement a un conseiller délire son remplaçant ou successeur.

Puisque nous y étions, nous devions également aborder le cas de la Kunoichi.

-Tsukiko détruit la feuille portant les noms des conseillers lors de l'élection. Elle a ensuite quitté le village le jour même suite à l'assassina de la Godaime sans donner d'explication, reniant ainsi les votes du peuple qui l'avait élu.

J'aurai voulu la défendre jusqu'au bout, parce que l'origine je l'appréciais. Seulement je m'étais rendu compte que son cas n'était pas défendable. Je ne souhaitai aucunement la condamner, seulement faire ce qui était le plus juste pour Kaze.

-Lors de la précédente réunion nous avons décidé de lui laisser une chance de revenir. Le délai est à présent écoulé. Je doute qu'il soit réellement question de trahison, néanmoins nous ne pouvons nier que son comportement et particulièrement suspect. Les habitants de Suna ne voudront pas au conseil d'une personne ayant reniée son devoir et fuit le village au moment où ils avaient le plus besoin d'elle. Je ne suis nullement pour la condamner, mais davantage pour la destituer de ses fonctions pour le bien du village. Avec le contexte géopolitique actuel, nous ne pouvons nous permettre d'attendre et de préserver sa place dans l'espoir d'entendre un jour sa version des faits.

Mon avis était donné. Une fois encore c'était la conseillère qui parlait, celle qui désirait ce qu'il y avait de mieux pour son peuple. Peut-être n'était-ce pas la bonne solution, cependant au fond de moi je jugeai que nous avions tous assez souffert du manque de stabilité de Suna. Suite à cela, Kibô mit en avant un nouveau sujet qui ne manqua pas de nous interpeller. De la réunion, celui-ci était sans doute le plus délicat.

-Samui Kakeshuou a organisé un coup d'état contre le conseil de l'Alliance afin d'en prendre le contrôle. Suite à quoi il s'est auto-proclamé empereur et à fait éliminer les dirigeants des différentes nations qui composaient l'Alliance s'octroyant ainsi un pouvoir absolu.

Le pire étant que cette vérité était connu de tous. J'avais moi-même du mal à concevoir que Kibô puisse entretenir de bonne relation avec ce parti. Sans doute était-ce du au lien qui le liait à sa défunte Yuki.

-J'ignore jusqu'où s’étendront les ambitions de l’Empereur et c'est pour cette raison que nous devons devons prendre garde, car il a de lui-même prouvé qu'il était capable de trahir ses alliés. Nous pouvons conclure d'éventuelles accords avec l'Empire afin de garantir une certaine sérénité à Kaze. Néanmoins je nous invite tous à rester méfiant.

Plusieurs points étaient abordés par Kioshi, notamment les missions de chacun. Puisque les miennes avaient déjà été annoncée je ne faisais qu'écouter les diverses réactions sans réagir.
Toutefois, le Yamada souleva un nouveau point : le projet de Tsukiko et Saibogu Lina concernant une serre pour nous permettre d'étendre les différents produits alimentaires dont nous disposions. Je trouvais l'idée bonne et ingénieuse mais je n'avais pas vraiment idée de l'organisation d'un tel projet. Heureusement, Oniri avait étudié le dossier qui lui avait été transmis et selon elle ce n'était pas réalisable en ce moment : tant en terme de coût financier que du fait du manque de ressources.

Il était vrai que l'économie de Suna n'était pas au beau fixe ces derniers temps... Les dégâts créer par Kyoshi Rei ainsi que l'attentat avait engendré de nombreux coûts en plus de pertes incommensurables... Je rejoignais donc ma meilleure amie sur ce point : l'économie devait servir à la restructuration même du village : pour les projet d'envergure de ce type, il faudrait attendre.

« Je suis d'accord avec Oniri concernant les projets de Kawaguchi Tsukiko et Saibogu Lina : l'économie actuelle du village ne permet par leur mise en œuvre. Nous avons essuyé trop de dégâts entraînant de lourdes dépenses ces derniers temps. Toutefois il s'agit de bons projets qui mériteraient d'être étudier et mis en place lorsque notre économie nous le permettra. »

Une autre discussion en rapport aux deux sunajin fut évoquée par Kibo cette fois ci. Tsukiko avait demandé que Lina soit élue à son poste de conseillère a la défense le temps de son absence... J'avais bien de nombreuses choses à dire à ce sujet sur le fait que j'étais complètement contre mais Oniri les évoqua avant moi.

« Une fois de plus je suis de l'avis d'Oniri. Lina est une genin. Je ne la connais pas mais cela suffit à me rendre réticente. Oniri était sa sensei est celle la plus à même de la connaître et de juger de sa capacité ou non à intégré le conseil. »

Je lançais un regard en coin à Eichi qui ne semblait lui non plus pas vraiment emballé... Lorsque je les avais nommé conseillers suivant le vote des Sunajins, il m'avait déjà demandé d'observer Oniri, la jugeant inapte d'assurer ce poste du fait de son appartenance au clan Saibogu pour lequel il éprouvait une aversion certaine alors ajouter une autre Saibogu au conseil... J'imaginais aisément les discours qu'il se tenait dans sa tête.

Il était ensuite question de créer une Alliance avec l'Empire. J'écarquillais les yeux de stupeur pour le coup.

« Je suis consciente que mon avis est bien moins à prendre en considération que ceux du Kage et des conseillers ici présent mais sauf ton respect Kibo, je doute qu'un homme ayant bâti un Empire en trahissant son propre peuple soit digne de confiance... Je n'y accorde pour ma part aucune confiance. »

Nous devions déjà gérer des taupes parmi les nôtres, il était inutile d'ouvrir la voie aux potentiels traîtres extérieurs.

Le réunion prenait une tournure qui ne me plaisait pas vraiment surtout et notamment a cause de ce que Kioshi nous annonçait. Le message qu'il avait fait porté à Kumo concernait l'assassinat de l'un des nôtres lors d'une mission diplomatique. J'estimais que des mesures auraient dû être prises au moment où cela c'était produit vis à vis des deux Kage actuels. J'étais quasiment persuadée que Seki Zennosuke n'avait jamais entendu parler de cette histoire. Kioshi y voyait là une demande personnelle bien plus que demandé par le village puisque l'histoire remontait déjà à quelques années...

«Vous vous êtes permis oui... mais sans l'avis du conseil. Ce qui en fait bien plus une affaire personnelle que vraiment officielle. »

Exprimais-je simplement à l'encontre du Yamada. Il s'était impliqué tout seul ou avec Kibo, quand bien même, un conseil avait été créer selon la volonté de Zanshi pour empêcher la prise de ce genre de décision de manière isolée.

« Que se passera-t-il alors si le nouveau Raikage refuse de payer pour un fait dont il n'a sans doute nullement connaissance et qui s'est déroulé il y a quelques années sous le règne d'autres Kage ? Le village est fragilisé avec ce que nous avons connu dernièrement : il est hors de question de mener une guerre ! »

Comprenaient-ils tous ce que cela impliquait ? La confiance des civils étaient déjà au plus bas, si nous fomentions une guerre, nous la perdrions définitivement.

La conversation revenait ensuite sur Tsukiko et sa fuite précipitée.

« Elle m'a également laissé une lettre à moi aussi... Cela n'excuse en rien son comportement. Elle est venue me voir à l'hôpital peu de temps avant pour demander un arrêt maladie : faire le point sur sa vie, ses soucis personnels et pouvoir prendre quelques temps loin de Suna pour se sentir mieux. Je le lui ai accordé mais le faire prendre effet en pareille circonstance... C'est une bonne initiative de reprendre les projets dont la Godaime l'avait chargé mais pas de s'y atteler au moment même de sa mort alors que la panique décimait les rues ! »

Je marquais une pause avant de reprendre :

« Pendant que nous étions auprès de Zanshi après le coup de feu, elle n'a rien de trouvé mieux à faire que de regarder le nom des conseillers élus et le brûler en y voyant son nom : rejetant, par ce geste, le vote des sunajins l'ayant élu. Peu importe les explications qu'elle a pu apporter par la suite : mon avis personnel restera inchangé. »

On ne pouvait décemment pas abandonner le navire pendant qu'il coulait alors que l'on était censé faire parti des piliers les plus importants maintenant le bateau à flot. Elle ne pouvait pas partir de la sorte, aussi précipitamment, et espérer après coup être accueillie à bras ouverts en récupérant tout ce qu'elle avait abandonné comme si de rien était. A son retour, elle passerait elle aussi un interrogatoire comme y avait été soumis Kibo et comme toutes les personnes entrant au village : la procédure de sécurité était désormais ainsi faite. Elle serait graciée sans aucun doute pour sa fuite et pourrait reprendre sa vie de Sunajins mais j'avais dû mal à concevoir qu'elle puisse intégrer le conseil l'air de rien... Ma parole ne comptait certes pas autant que celle d'Oniri, Eichi ou Kioshi mais j'avais tout de même le droit d'exprimer mon avis.

« Concernant l'Empire, je serais d'avis de ne rien faire vis à vis d'eux et d'attendre de voir s'ils prennent contact avec nous. Nous avons bien d'autres problèmes en interne à régler pour en plus envoyer des hommes les trouver pour en discuter... »

L'enquête était en effet préoccupante... Plus elle avançait et plus les éléments se révélaient surprenant et bien plus organisé que ce que l'on pourrait penser... S'occuper de nos problèmes en internes étaient notre priorité car comme le disait Kibo, si même Tsukiko ne se sentait plus en sécurité dans le village, quel était l'état d'esprit des civils ?! Au moins j'étais d'accord avec lui sur ce point : concentrons nous sur la reconstruction de Suna et sa sécurité : nous avions suffisant à faire...

Qu'elle soit leur amie je pouvais le concevoir. Moi-même je l'appréciais beaucoup. Mais qu'ils laissent leurs sentiments respectif aveugler à ce point leur jugement, j'avais du mal à comprendre. S'il avait été seulement question de nous pourquoi pas ? Seulement ce n'était nullement le cas. Yami leur faisait clairement comprendre son point de vu. Elle n'en démentait pas et il en était de même pour moi.

-Qu'importe la raison cela ne change rien à ce qu'elle a fait. Le peuple avait placé ses espoirs en sa personne et elle s'est enfuie. L’information circule rapidement et nombreux sont déjà ceux qui regrettent d'avoir voté pour elle.

Nous n'allions pas la condamner à mort. Simplement remettre en cause ses actes. Nul ne devait se permettre d'agir aussi impunément sans devoir en payer les conséquences. Si nous étions pas capable de respecter cela alors l'héritage de Zanshi, la démocratie serait vouée à s'effondrer.

-Elle a prouvé qu'on ne pouvait compter sur elle. Nous ne pouvons nous permettre ce genre de concession en des temps si trouble. Le conseil doit être unifié. Nous avons besoin d'un Conseiller de Développement maintenant et non d'attendre gentiment son retour.

C'était assez simple, s'ils restaient de cet avis nous risquions d'affaiblir Suna en plus de nous mettre à dos le peuple de Kaze. J'espérai que mes compatriotes pouvaient comprendre cela.

-Une chose en amenant une autre Kibô je tiens à vous rappeler que vous n'avez nullement le pouvoir décisionnel ici. Tâchez donc de suggérer plutôt d'affirmer votre avis.

Je sentais déjà venir les protestations de Kioshi. Seulement ici nous n'étions pas une famille. Pas plus que des amis discutant au coin du feu. Nous étions pas tous égaux. Nous étions le conseil. Et il nous incombait de suivre les règles pré-établi si nous voulions protéger ce qui nous était le plus cher à savoir notre nation. En dehors, nous pouvions être nous-même, mais pas ici. Pourrait-il seulement le comprendre ? Ce n'était pas mes mots qui sortaient de ma bouche, mais ceux de celle qui voulait veiller sur eux quitte à paraître sévère et impitoyable. J'étais prête à endosser ce rôle s'il le fallait.

-Néanmoins, si l'idée vous rebutes tant au sujet de Tsukiko. Pourquoi ne pas simplement la dégrader ? Elle ne sera plus conseillère, un autre la remplacera en attendant. Puis le moment venu elle pourra plaider sa cause.

Je poussai un soupir désolé. Devoir ainsi recadrer ces deux-là me donnait l'impression d'être leur mère voir pire, leur épouse.

-Quant-à vous Kazekage-sama comprenez que si vous veniez de nouveau à agir de votre chef sans consulter le conseil ce dernier se verra dans l'obligation de prendre les mesures nécessaires. Comprenez que votre missive peut entraîner de grande incidence sur nos relations politique avec Kaminari no Kuni.

Indubitablement, je détestai devoir jouer la méchante...

Alors qu'un silence tendu était retombé sur la salle suite à mon discours j'entendis la voix de Kibô raisonner dans mes oreilles. Le voici qui choisissait bien son moment. Je posai instinctivement la paume de ma main dans mon cou, gênée, avant de cacher le tout en laissant retomber mes cheveux sur mes épaules.

HRP: