La musique est magnifique et est en rapport avec la neige, tout ça. Donc clique et apprécie. (A)
L
a nuit était noire, sa chambre uniquement éclairée par quelques lumières de son ordinateur servant à contrôler sa maison, ordinateur qu’il avait créé lui-même. Au-dessus de ses draps, une jambe sous une autre, les mains derrière la tête, Katsuo regardait le plafond d’un air absent. Le peu de vivacité qu’il avait la journée s’éteignait complètement lorsqu’il se retrouvait seul. Il ne parlait plus, ne réagissait plus. Une machine. Pourquoi était-il si vide à l’intérieur ? Pourquoi ne pouvait-il pas, à l’instar de tous les autres, vivre paisiblement, sans ce mal qui le dévorait au fond de lui ?
Il serra les dents, et se releva. Il enfila un pantalon et une veste, et sortit, sans même prendre la peine de fermer à clé derrière lui. Il avait besoin de marcher, de prendre l’air, même s’il était étouffant. Il se sentirait moins à l’étroit que chez lui. Il se sentirait moins seul sous les étoiles que sous son toit. Et pourtant… Pourtant les rues du village du sable étaient désertes – situation cocasse quand on connaît la position de Suna. Quelques lueurs aux fenêtres, mais pas plus. Pour une fois qu’il avait envie de parler, d’être avec d’autres personnes, ce n’était pas possible. L’histoire de sa vie, en somme : toujours à l’opposé de la réalité. Qu’attendait-il, réellement, à cette heure avancée de la nuit ? Qu’une fanfare allait l’attendre ? Bien sûr que non. Il devait se l’avouer : son envie de se mêler à la foule n’était né que parce qu’il savait qu’il ne rencontrerait personne.
Il continua cependant à arpenter les rues, guidé par la seule lueur lunaire. Il tourna, tourna, tourna, sans réellement savoir où il allait. Sans vraiment le regarder. Un léger vent frais venait ébouriffer un peu plus ses cheveux. Katsuo avait mal au cœur. Ce sentiment qui vous prend à la gorge et qui vous donne envie d’hurler, de pleurer, de tout détruire autour de vous pour que le paysage ressemble au chaos et à la désolation qui sont en votre cœur. Mais même s’il l’avait voulu de toutes ses forces, il ne l’aurait pas pu. A qui fait-il illusion ? Il a passé dix-neuf ans de sa vie à courir, il n’a pas reçu une once d’entraînement militaire. Juste des notions de maîtrise de la technologie. Il donna un coup de pied dans un caillou qui vint rebondir sur un mur adjacent, et il mit ses mains dans les poches : il ne faisait rien, et il préférait, dans ce cas, le faire chez lui.
Rien ne laissait présager ce qui allait arriver cette nuit. Et pour cause : quel était le pourcentage de chance pour qu’il tombe sur une étrangère, arpentant les rues elle-aussi, à une heure aussi avancée de la nuit ? L’atmosphère se glaça, et pourtant Katsuo se doutait qu’elle ne devait plus être en mesure de le faire réellement. Le Kakumeigun devait avoir scellé son chakra. Et pourtant, elle continuait à dégager cet aura, cette prestance, ce froid, si caractéristique et si particulier à son clan. Katsuo leva la tête, et plongea son regard dans le sien, un sourire se dessinant sur son visage. Il avait perdu ses sentiments de désarroi, comme à son habitude lorsque des gens venaient à se trouver face à lui. Il s’était entraîné, en fait : mais pour modifier les traits de sa physionomie.
- Mademoiselle Yuki Samui, n’est-ce pas ? Je dois dire que je suis déçu.
Il s’avança un peu plus. Il lui semblait que la chaleur environnante et l’air irrespirable l’étaient bien moins près d’elle. Juste eux deux, au cœur d’une rue sombre, balayée par un vent tiède, face à face. Comme deux enfants.
- Je m’attendais à ce que vous cherchiez mon adresse et que vous accouriez auprès de moi pour une visite guidée et approfondie du village. J’ai attendu… Attendu… Et vous n’êtes jamais venue…
Samui Yuki
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Voici maintenant deux jours que j'étais à Suna. Deux jours que le désert avait pris possession de moi et de mes pouvoirs. Deux jours que je subissais les affres de ne plus sentir mon chakra, d'être complètement désemparé. Si en public, je contrôlais mon ressentiment. Seule, j'avais beaucoup de mal à faire cela.
Je m'étais cependant vite habitué au rythme de vie du pays du vent. Le soleil se levait tôt et se couchait tard ici. Les journées étaient longues et suffocantes, le sommeil avait du mal à me gagner. Concrètement, j'étais épuisée et je n'en menais pas large. En contrepartie, je m'étais vite habituée à la façon de vivre ici. Je connaissais le climat. Ma garde-robe était adaptée à cet effet et bien qu'en tenue de nuit légère, j'avais choisi de me changer pour aller me promener. Une tenue simple, légère, fluide. Une simple robe bustier très courte et moulante de couleur pâle qui masquait à la perfection mes imperfections du moment et ma maigreur. Le vêtement était ajusté, mais malgré tout, il flotte sur mon corps. J'avais encore perdu du poids. Heureusement, je me drapais dans une fine veste sans manche composé d'une voile fleurie de multiple couleur me tombant jusqu'au cheville. De quoi rendre ma tenue plus appropriée à sortir en public tout en me mettant à l'aise.
J'avais besoin de respirer un peu, de marcher.
Seule dans la nuit, je traversais les rues, errant sans but ... Ou presque. J'avais naturellement pris la direction des écuries et je fis une rencontre ...
Mon visage s'illumina presque automatiquement, comme a mon habitude :
"Monseigneur Saibogu Katsuo ... Je ne m'attendais pas à vous retrouver de ci-tôt !"
Voilà qu'il faisait de l'humour. Je me rapprochais doucement de lui, glissant au sol tel un fantôme dans la nuit. Je levais alors les yeux et mon regard de cristal croisa le sien :
"Malheureusement, je vous ai cherché, perdue de vue, attendue, mais le désert est bien capricieux, personne n'a voulu me renseigner !" Dis-je sur le ton de l'humour sans me défaire de mon éternel air enjôleur alors que je fermais les yeux pour me confondre en excuses.
"A la vérité, j'ai malheureusement été pas mal occupé depuis mon arrivée ... Des affaires personnelles voyez-vous !"
Je relevais la tête :
"Je vais m'occuper de ma jument, souhaitez-vous me faire l'honneur de me tenir compagnie ?"
Dernière édition par Samui Yuki le Lun 20 Juil 2015 - 11:52, édité 1 fois
Katsuo avait pour habitude d’être un véritable gentleman. Il était vieux jeu, et passait la séduction avant tout, et disait à qui veut l’entendre que les yeux des femmes étaient leur plus bel atout. Pourtant, il ne pouvait pas défaire son regard du spectacle charmeur que Yuki offrait : une robe très courte, laissant deviner ses courbes et ses formes, le tout voilé par une longue veste lui descendant jusqu’aux chevilles. Elle s’approchait de lui, et ne put s’empêcher de lancer un regard vers son buste et vers ses jambes, partie qui est, selon lui, la plus érogène chez une femme. Il ne put s’empêcher cependant de remarquer les traces de maigreur de la Samui. Mais ce n’était pas une maigreur voulue, les traces étaient trop nettes. Le corps n’avait pas été habitué à ce régime drastique imposé à la dame des neiges. Mais il ne pouvait le nier, même lui : elle était belle.
- Jalousie, sans doute. Ils n’allaient tout de même pas vous amener consciemment jusqu’à quelqu’un d’autre.
La véritable raison de son « absence » était bien plus logique : qu’une femme de son rang soit prise par le protocole et les rendez-vous lors de son arrivée à Suna n’avait rien d’étonnant. Le plus étonnant, en fin de compte, c’était que, malgré tout, elle gardait le temps pour se promener à cette heure avancée de la nuit. Ne dormait-elle jamais ?
Elle se rapprocha un peu plus, et finit par lui proposer de l’accompagner voir sa jument. Katsuo l’avait lui-même confié aux hommes d’écurie à l’arrivée de Yuki à Suna. Nul doute que le cheval était entre de bonnes mains, mais… Il devait l’avouer : il n’était pas fan des bêtes. Les chevaux ne faisaient pas exception.
- Avec plaisir.
Comme deux jours auparavant, il lui présenta son bras pour déambuler dans les rues désertes du village en sa compagnie, un air frais les balayant toujours mystérieusement. Le chemin jusqu’aux écuries n’allait pas prendre très longtemps : ils avaient eu la chance d’échouer non-loin de ces dernières. Il fit la conversation sur la route.
- Une femme aussi occupée que vous l’êtes ne devrait pas plutôt dormir pour se préparer à ses prochains rendez-vous, plutôt que d’errer dans les rues à cette heure-ci ?
La réponse fut à peine terminée qu’ils se retrouvèrent devant le grand bâtiment duquel sortait une odeur particulière de foin et de fumier, ainsi que quelques bruits d’animaux en train de dormir ou en train d’hennir. Prenant une large bouffée d’air encore vaguement frais, Katsuo emmena la dame des neiges jusqu’à un box dans lequel sa jument devait se trouver, et se trouvait d’ailleurs effectivement, allongée sur une large paillasse de paille, un abreuvoir plein d’eau et une cuve remplie de nourriture.
- A croire qu’à Suna, les animaux sont parfois mieux traités que les hommes.
Son ton était ironique, et elle devait prendre cette affirmation comme une blague. Mais le fond était bien réel : pendant que les villages se font la guerre, se mutilent, s’écorchent et se tuent, au détriment de pays et de villages crevant de faim, les chevaux dormaient près d’eau fraîche et de nourriture sur des lits plus confortables qu’une grande partie des nourrissons de certaines parties du monde avaient. Triste ironie…
Samui Yuki
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Malgré tout ce qui me tracasse l'esprit, je ne parvins pas à éviter de sourire à sa remarque cachée concernant mon physique. Je le regarde, puis lorsqu'il me tend le bras, je dépose doucement ma main sur ce dernier afin de lui suivre jusqu'aux écuries.
Le voyage et paisible, seulement troubler par quelques paroles murmuraient et par l'air frais qui apaise un peu la température du pays du vent. Voilà donc que la discussion s'oriente vers ma sortie nocturne. Je baisse légèrement la tête en rougissant de gêne :
"Si, je devrais sans doute me reposer, mais mon sommeil est légèrement perturbé depuis quelque temps ... "
Depuis trois mois exactement, mais j'en tais la cause, car je ne souhaite pas en parler de même que je préfère garder les mauvais souvenirs pour moi.
"Et vous ? Vous devriez vous reposer également ..."
Nous arrivons finalement aux écuries et ne tardons pas à retrouver ma monture. Allongée dans la paille, elle semble apaiser, bien que respirant fortement. Je me permets de pénétrer dans le box tout en laissant le jeune homme à l'extérieur et je vais m'asseoir dans la paille entre les pattes de l'animal. Un acte dangereux, si je ne connaissais pas aussi bien l'animal. Je souris et pause ma tête contre son ventre pour écouter sa respiration :
"Elle souffre de la chaleur ... Il ne fait pas aussi chaud chez nous, au pays des neiges !"
Il y fait même beaucoup plus froid. Mais je ne m'attarde pas plus longtemps la dessus une fois encore, intriguée par les paroles de mon partenaire de la nuit :
"Un vieux dicton chez nous dis ... Si tu veux connaître en profondeur une personne, ne regarde pas comment il traite ses égaux, mais ceux qui sont en dessous de lui ..."
Je lui souris avant d'expliquer :
"Les shinobis de Suna s'occupent bien des animaux ici, votre village est paisible malgré les tumultes qui l'ont traversés ! C'est un bon pays et vous avez un bon gouvernement ... Ce n'est pas le cas de tout le monde et nous devrons travailler tout ensemble à changer cela ..."
S'unir pour bâtir un monde meilleur. Voilà un bien nindô, mais ce n'est pas le mien même s'y participe un peu en un sens. Panach vient de se réveiller. Elle redresse doucement la tête vers moi et je la caresse tendrement avant de me lever et de sortir du box en laissant la porte ouverte :
"Viens ma chérie !"
L'animal se redresse et tout en faisant signe au jeune homme de me suivre, je me dirige vers l'extérieur ou je sais que Suna dispose d'une petite carrière pour détendre les animaux. Panach me suit sans rechigner et je la laisse aller se défouler dans l'espace extérieur, envoyant de-ci de-là ses quatre pattes en l'air et laissant sortir toute l'énergie emmagasiner par cette chaleur étouffante. J'en profite donc pour faire un brin de causette au jeune homme :
"Alors Katsuo ... Que faites vous dans la vie ? Si ce n'est traqué les jeunes filles à la nuit tombée ?"
- Je devrais, oui. Disons que j’ai le sommeil très léger, et que je ne dors que très peu.
Il n’ajouta rien d’autre qui aurait pu le dévoiler un peu plus. Il avait une réputation à Suna : celle d’un jeune garçon nonchalant, pragmatique et redoutable. Pas celle d’une coquille vide de sentiments et d’émotions. Il s’y était affairé depuis tant d’années…
La nuit continua. Il aurait dû l’en empêcher. L’écurie de Suna était sous la direction d’une personne, à qui il fallait s’adresser pour sortir les chevaux. Mais aucune trace de lui ou d’un de ses laqués. Katsuo estima qu’il n’y avait aucune crainte à avoir : de toute manière, c’était son cheval. S’il lui arrivait malheu, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même. Et puis, même si elle essaie de retourner contre Suna ce problème, le Saibogu était là pour témoigner de sa mauvaise foi. Au final : rien à craindre de ce petit écart au règlement. De toute façon, Katsuo et les protocoles…
Ils sortirent tous deux en compagnie de l’animal, duquel Katsuo prit quelques distances comme si de rien n’était. La Samui laissa sa jument gambader dans un espace convenu à cet effet. Elle semblait avoir chaud : lui faire faire du sport était-il une bonne idée ? Il y avait bien des façons de rafraîchir un animal, le faire courir n’entrait pas dans cette catégorie. Mais Katsuo supposait, à raison, qu’il y avait un but à ce défoulement. Il n’y connaissait rien en éducation animale, après tout. Il écoutait les tirades de Yuki, rechignant quelques remarques acerbes à propos de son gouvernement et de son village. Il évita de rappeler que c’est en son sein que le précédent Kazekage avait été assassiné. Tel évènement avait-il vu le jour dans un autre village ? Pas à sa connaissance. Et pour cause : Suna devenait un village de faibles, qui s’écrase au lieu d’attaquer, qui ploie au lieu d’hurler. Ils en avaient les capacités, mais ils se cantonnaient à de futiles réformes. Un Conseil ? Une démocratie ? Bien sûr… Où est la force, l’autorité, la direction ? Un seul individu charismatique et puissant vaut plus que n’importe quel gouvernement à cent facettes.
- Dans la vie ? Et bien, je dois vous l’avouer : pas grand-chose. Je stagne.
Il prit un air gêné, et se gratta derrière la tête en signe de confusion.
- J’ai eu vent de votre CV. Vous avez mon âge, peut-être un peu moins, et vous avez accompli bien plus de choses que certaines personnes en ce monde pourrait se targuer d’avoir vécu. Moi, je reste au village, je développe de la technologie pour mon propre plaisir. J’ai l’impression que je n’évoluerais jamais. Je resterai un pauvre Genin toute ma vie, j’en ai bien peur.
Sur ce point, en tout cas, il avait été honnête. A plusieurs reprises, les instances du village lui avaient conseillé de se motiver, d’accomplir ce dont il était réellement capable, comme il l’avait déjà prouvé par le passé. Et au lieu de ça, ce qu’il faisait ? Rien. Enfin, presque rien. Pour tout dire, Katsuo avait développé une intelligence artificielle chez lui, qu’il s’attelait à perfectionner de jour en jour.
Il se tourna vers Yuki.
- Mais qui sait. Un jour peut-être, j’arriverais à comprendre comment fonctionne le système. Et vous alors ? J’ose croire qu’une personne de votre statut ne quitte pas ses terres juste pour saluer une ou deux personnes. Enfin, si ce n’est pas indiscret…
Le vent se faisait de plus en plus insistant. Katsuo regarda au loin : de lourds nuages noirs approchaient. Les grondements qu’on commençait à entendre laissait présager une fin de nuit agitée dans les rues du village du sable…
Samui Yuki
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"Ce n'est pas très prudent pour votre santé ! Vous avez consulté un médecin ? Peut-être êtes-vous tout simplement malade ce qui explique ce petit problème ?"
Je lui souriais tout en disant cela :
"Si vous voulez, je peux vous examinez ! Bien entendu, je ne suis qu'une étrangère, mais je reste malgré tout un médecin moi aussi, je pense que cela n'a pas de frontière !"
Je l'observais tout en disant cela alors que nous continuons à marcher tranquillement vers le bord de l'enclos ou Panach était en train de se défouler. Sans vraiment attendre sa permission, je grimpais sur l'un des murets, tout en continuant de l'observer. Il me semblait pourtant d'assez bonne consistance. Il s'installa à côté de moi et je rougissais légèrement tout en resserrant sur mes bras mon gilet de mousseline pour m'apporter un peu de chaleur. L'orage grondé au loin. Le temps était agréable. Pourtant, la suite de notre discussion laissa une petite note de suspense. Il ne semblait pas vraiment fier de lui et au contraire. Ce qui semblait le gênait par ses faibles connaissances, me mit moi aussi dans l'embarras lorsqu'il évoqua ma propre situation. Je détournais les yeux et j'observais le sol. En réalité, j'étais plus gênée que lui :
"Vous savez parfois… J'aimerais avoir la chance d'être une civile … J'ai failli me marier, j'ai cru que mes rêves se réaliseraient… Que j'aurais enfin une vie tranquille entourait de mon époux et de nos enfants dans une petite maison loin de tout."
Je relevais les yeux :
"La renommée n'apporte pas forcément que des bonnes choses aux contraires. On nous force à nous baigner d'illusions pour au final se rendre compte que le monde est comme partout ailleurs… Cruel !"
J'avais parlé avec mon cœur, mais d'évoquer ses souvenirs me blessait plus que de raison bien que j'essaye d'en laisser le moins paraitre possible, j'avais mal. Tellement mal de le savoir si prêt de moi, dans ce village, mais aussi éloigné de mon cœur. Savait-il au moins que j'étais là ? Je préférais concentrer mon attention sur autre chose :
"Si vous en avez la volonté, vous pourrez aller loin ! Si vous avez du talent, vous irez loin aussi ! C'est difficile a accepter, mais c'est ainsi… Je ne sais pas si j'avais l'un ou l'autre, mais j'y suis parvenue malgré tout ! Prenez confiance en vous Katsuo !"
Je lui souriais gentiment avant de reporter mon attention sur ma monture qui venait de s'ébrouer et qui se roulait à présent dans le sable devant nous. Elle me faisait sourire, elle était si vivante, si insouciante en comparaison à nous. Je l'appelais d'un claquement de langue, la laissant nous rejoindre pour lui caresser tendrement la tête. Puis, je souriais à la dernière remarque du jeune homme :
"En effet, mais j'ai trouvé des avantages dans toutes mes fonctions… Venir ici pour discuter de notre alliance n'était en soit qu'un prétexte vite trouvé pour voir votre Kazekage …"
Je tournais la tête vers le jeune homme et je lui avouais :
"C'était mon élève il y a quelques années de cela ! Je lui ai appris les rudiments de la médecine ! Je suis inquiète pour lui depuis… Depuis l'attentat d'Habashi Zanshi …"
Le vent faisait voler les quelques mèches rebelles du jeune homme. Il écoutait le discours de Yuki, se demandant comment serait le monde s’il était une personne influente. Si Katsuo Saibogu était Kazekage, comment le village se porterait ? Sans doute totalement différemment. N’allant pas jusqu’à aller faire la guerre au tout venant, il fallait avouer une chose : Suna avait un potentiel destructeur très élevé. Les Yamada, les Ketsueki, les Saibogu… Il avait appris l’existence des clans des autres villages. Konoha ? Un potentiel de défense et de repérage hors pair, une puissance de stratégie indéniable. Kumo ? Polyvalent, ce qui a le problème, au lieu d’être fort quelque part, d’être moyen partout. Le Shûkai ? Il ne voulait pas offenser la Samui à ses côtés, mais si une guerre totale devait être déclarée, il était persuadé que ce serait eux qui plieraient en premier. Non pas que leur puissance était faible, certains clans étaient renommés, mais il était évident que l’Empire était moins uni, moins militaire et moins régi que le reste des villages ninjas. Bref : Suna pouvait détruire le monde d’un claquement de doigt. Et au lieu de ça, le village préférait se perdre dans des réformes inutiles et stupides. Un Conseil ? Une démocratie ? Mais oui bien sûr.
- Je ne pense pas vraiment que j’irais loin. La volonté et le talent ne suffisent plus. Mais peu importe.
Il se leva, plissant un peu les yeux en se mettant face au vent. Ils étaient un peu en hauteur du village, si bien qu’on pouvait apercevoir les étendues désertiques qui entouraient Suna. Au loin, les éclairs frappaient le sable de toute leur fureur. Ce n’était pas qu’un simple orage : c’était une tempête de sable. Et une qui s’annonçait violente, pour le coup.
- On devrait rentrer votre cheval.
Sans attendre une réelle réponse, il dévala la pente et se dirigea vers l’étable, pendant que la Samui ramenait sa jument. Il la boucla dans son box, comme elle était auparavant, et ferma toutes les fenêtres et les portes du bâtiment. Un regard autour de lui : l’homme censé venir fermer n’apparaissait pas, alors que la tempête s’approchait à grands pas. Heureusement qu’il était là. Il ne manquerait pas de référer cette erreur aux plus hautes instances. Sans lui, les chevaux seraient tous morts durant la tempête.
Les éléments se déchainèrent bien plus vite qu’il n’aurait pu s’y attendre. La chaleur et le climat aride avaient laissé place à un vent violent, cinglant et étouffant, le sable volant partout autour d’eux. Il prit la Samui par la main et se mit à courir, sans se soucier de ce qu’elle pourrait dire. Il ne savait pas où elle logeait, et après tout, son propre domicile n’était pas très loin. Les volutes de sable se levèrent, l’orage hurlait au-dessus d’eux. En passant dans les rues, il voyait les lumières aux fenêtres allumées. Il savait que le village était réveillé pour faire face à ce phénomène rare, mais existant, au sein du désert. Si tout le monde respectait les consignes, le village ne subirait aucun dégât. Mais il le savait : lui-même n’était pas dans la conformité. Il aurait dû être cloîtré chez lui depuis près d’une heure maintenant.
- Entrez-là.
Il poussa Yuki à l’intérieur de sa maison et ferma la porte à double-tour derrière lui. Il était essouflé, mais en sécurité.
- Bonsoir Katsuo. Que puis-je faire pour vous ? - Sécurise l’habitat et éclaire la salle principale. Tempête de sable de niveau 1. - Protocole TXV-57 activé. Protection des ouvertures et des endroits vulnérables. Ouverture de l’issue de sécurité. Opération en cours………………. Opération terminée. Protocole accompli avec succès. - Merci.
Il se tourna vers Yuki.
- C’est mon intelligence artificielle.
Il n’en dit pas plus. NINOU possédait toutes les informations de Katsuo. Absolument toutes, sans exception. L’IA était l’une des meilleures de Suna. Sa voix était fluide, sa rapidité d’exécution étonnante, sa compréhension surdéveloppée. Il avait délaissé son entraînement de shinobi pour développer sa machine, mais ça en valait la peine.
- Désolé pour vous avoir emmenée brusquement. Ce genre de tempête de sable est fatale, dans le désert…
Samui Yuki
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Visiblement, le temps n'était plus à la discussion. Mon regard se portait sur le jeune homme depuis quelques secondes et je voyais bien que son visage était en train de se décomposer, de muer en inquiétude comme-ci quelque chose était en train de se produire.
Puis soudain, les premiers fracas de l'orage. Il était tout proche de nous ce qui ne me laissa pas de temps pour la réflexion. Le jeune Katsuo avait agi avec une voix qui ne laissait pas de place à la politesse. C'était bel et bien un ordre qu'il me donnait, mais loin de mal le prendre, je m'empressais de rappeler Panach et de lui faire regagner la tiédeur réconfortante de son box où j'aidais rapidement le jeune homme à boucler l'ensemble des accès sans poser la moindre question.
La tension de ses muscles et la rapidité avec laquelle il s'exécutait ne voulaient dire qu'une chose. L'orage serait plus violent que ce que je pensais. C'est donc sans vraiment rechigner, n'y même y prêter une grande attention que je le suivais, ma main dans la sienne comme ci de rien n'était, nous courrions à présent dans les rues de Kaze no Kuni sans que je prête attention à l'endroit où nous allions. Puis soudain, il me fit rentrer dans une habitation, ferma la porte et une voix s'éleva alors de la pénombre alors que les lumières de la pièce s'éclairer subitement.
Je fus pris de panique en entendant cette voix robotisée et je reculais violemment contre le jeune homme, le heurtant sans ménagement avant de me plaquer contre le mur le plus proche en position de défense :
"Qu'est-ce donc ?"
Je cherchais des yeux l'origine de la voix. Aux aguets et prête à me défendre alors que cette dernière semblait vibrer dans chaque mur de la maison, je vis cependant que le jeune sunajin s'adressait à elle comme une amie en donnant des ordres précis. Une intelligence artificielle. Mon regard traduisait pourtant bien la perplexité plus que la curiosité. Je ne bougeais pas de ma position défensive bien que j'essaye de comprendre :
"Intelligence artificielle ?"
Qu'était-ce donc cela ? Une bourrasque fit trembler la maison, m'obligeant à m'éloigner du mur, pour me rapprocher du jeune homme comme-ci je recherchais sa protection. Puis, je le regardais, j'étais intimidée, voir apeurée, mais je hochais la tête :
"Les tempêtes du désert semblent similaires à celle provoquée par le blizzard dans mon pays. Êtes vous sûre que nous sommes en sécurité ici ?"
- Ouais… Enfin, elle ressemble plus à une intelligence virtuelle qu’une intelligence artificielle pour le moment. Mais je ne vais pas vous prendre la tête avec ces détails. Asseyez-vous, je vous prie.
Il lui montra le fauteuil qui faisait face à la grande baie vitrée, clôturée par de grands volets d’aciers à cause du protocole. Yuki se demanda à raison s’ils étaient en sécurité. Un léger sourire satisfait se dessina sur les lèvres du jeune homme. Il avait négligé tout son propre entraînement pour créer cette maison : c’était sans doute l’endroit le plus sûr de tout Suna.
- NINOU, ouvre le baie vitrée s’il te plaît. - Bien, Katsuo. Ouverture des protections E-3 en cours…
La voix limpide résonna dans toute la maison, suivie d’un léger bruit de métal. Face à eux, la baie vitrée laissa peu à peu entrevoir le dehors, où le sable se déchaînait, frappant violemment contre la vitre qui ne bougea pas d’un millimètre. A peine quelques sons se firent entendre. La pièce sombre était éclairée désormais par les éclairs qui déchiraient le ciel, le silence était maintenant bercé du bruit du tonnerre qui hurlait dans les rues du village du sable… Mais le cocon de Kat’ restait intact.
- Vous ne serez pas plus en sécurité ailleurs, je pense. Vous voulez quelque chose à boire ?
Il se dirigea dans la pièce d’à côté qui donnait sur le séjour par une ouverture dans le mur. Ecoutant la réponse de la Samui, il se servit pour lui un Thé Glacé à la Framboise, agrémenté de trois glaçons, dans un grand verre, et servit ensuite la commande de la dame des neiges, qu’il rejoignit aussitôt. Il s’assit à côté d’elle, un peu à l’écart d’elle. Il but une lampée de son breuvage et fixa la fenêtre. La tempête était l’une des plus fortes qu’il ait vu jusqu’à présent, et nul doute qu’elle continuera jusqu’à tard dans la matinée. Il était presque 4H du matin désormais…
- Je ne suis pas stupide, vous savez.
Il se tourna vers elle, repliant sa jambe sous lui et posant son coude sur le dossier du fauteuil, la regardant de ses grands yeux ténébreux.
- Personne ne se balade dans les rues d’un village étranger aussi tard dans la nuit juste pour prendre l’air. Et aussi loin de l’auberge la plus proche. Qu’est-ce qu’il vous arrive, exactement ?
La curiosité prit la pas sur la bienséance, mais qu’importait. Les protocoles avaient été mis en berne à partir du moment où il s’était baladé comme si de rien n’était aux côtés d’une chef de clan. Il but une gorgée froide de thé et mit tout de même une dose d’humour à sa question.
- Ne me dites pas que vous projetez quelque chose contre Suna. Sinon je devrais encore vous envoyer voir Ketsueki Yami.
Samui Yuki
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Il me parlait dans un dialecte inconnu pour moi et je devais avouer que je ne comprenais pas grand chose à tout ce charabia. Aussi quand il m'annonça qu'il n'allait pas me prendre la tête avec tout cela, je hochais positivement la tête, sans chercher plus loin de plus grande explication. Il ouvrit alors les panneaux nous protégeant comme pour me rassurer sur la sécurité du lieu. Dehors, la tempête faisait rage, semblable a un blizzard, mais composé du sable. J'aimais le bruit de la tempête, ce dernier était rassurant, apaisant. Des secrets bien gardés derrière des panneaux de verre qui nous laissaient admirer ce spectacle prouvant une fois encore la force de la nature. Je me retournais et j'allais me poser sur le canapé avec une certaine pudeur jusqu'à ce qu'il me demande ce que je voulais boire :
"Juste de l'eau s'il vous plaît !"
J'avais décidé d'être sage aujourd'hui. J'avais surtout ingurgité énormément d'alcool au cours de la semaine qui venait de passer. De l'eau ne me ferait pas de mal.
J'avais pris soin d'enlever mes chaussures dès que j'avais retrouvait suffisamment de contenance pour me rendre compte que j'étais dans une habitation et que la bienséance était de rigueur. Chaussures que j'avais laissé à l'entrée et désormais, je glissais mes pieds sur le canapé, juste sous mes fesses histoires d'être dans une position plus confortable lorsqu'il m'apporta un grand verre dos.
Timidement, je le portais donc à mes lèvres avec patience pour pouvoir en boire quelques gorgées avant de le reposer sur un guéridon juste derrière moi pendant que le jeune homme me faisait la causette.
"Je n'ai jamais dit ou pensez que j'étais stuide ... J'avais seulement besoin de me promener un peu parce que je ne parvenais pas à dormir... Où est le mal à cela ?"
Je me laissais tomber en arrière sur le canapé, m'allongeant vue que visiblement, j'avais le droit de me mettre à l'aise. Les jambes repliées, je ne me souciais guerre de voir s'il entrevoyait mes sous-vêtements à cause de ma tenue courte, non, je préférais regarder le plafond :
"Si j'avais voulu du mal à Suna, je ne vous aurais pas laissé la possibilité de réfléchir ..."
J'allongeais alors une de mes jambes sur le canapé, tout en le regardant :
"Et vous donc ? Que faisiez-vous à une heure aussi tardive ? À la recherche d'une âme en peine pour vous tenir compagnie ?"
Je me redressais alors en écartant une mèche de cheveux de mon visage :
Katsuo ne se laissait que très rarement impressionné par les gens, gardant toujours le contrôle de la situation. Il n’aimait pas les surprises, il n’aimait pas ne pas être maître de lui-même. Aussi leva-t-il un sourcil lorsque la jeune Samui s’allongea de tout son long, laissant entrevoir les sous-vêtements recouvrant le prolongement de ses longues jambes blanches. L’écoutant parler, et profitant un peu de la vue tant qu’elle ne le regardait pas, il but une nouvelle gorgée de sa boisson avant de se lever pour poser le verre sur la table basse. Il répondit pendant ce temps à la demande de Yuki.
- Pas vraiment, non. L’avantage des promenades nocturnes, c’est qu’elles sont généralement solitaires. Suna regorge d’âmes en peine, inutile de sortir la nuit pour en trouver. Demain, quand vous vous promènerez, regardez autour de vous. La plupart de ceux que vous verrez vous sembleront banals, ou inintéressants. Pourtant, si vous prêtez un peu plus attention à leurs regards, vous comprendrez. Il y a des douleurs qui ne pleurent qu’à l’intérieur. Et Suna en est un condensé.
Il sourit légèrement, le regard sombre fixant la tempête de sable qui se déchaînait de plus bel. Suna était, à l’instar des autres villages ninjas, une base militaire avant tout, où les gens ont subi des centaines d’épreuves chacun. Pour la plupart, c’est la perte d’un être cher, enfant ou parent, durant une guerre ou une bataille. Telle est la vocation d’un Shinobi : mourir pour sa patrie. Katsuo avait depuis longtemps compris l’erreur de la très grande majorité des ninjas : le but n’est pas de mourir pour son pays, non. Le but est de faire en sorte que celui d’en face meure pour le sien. Mais malgré tout, chaque membre d’un village ninja vit le deuil aux trousses, et il n’y a rien que l’on puisse faire. Des âmes en peine, il en existe des centaines, qui errent de jour.
Et si Katsuo le savait bien, c’est parce qu’il en avait rencontré énormément. Au détour d’une conversation autour d’une boisson fraîche ; en écoutant ce que ces deux amis disent, là, à côté de toi ; en mission, quand ton coéquipier te raconte un peu de lui ; sur l’oreiller, quand la jolie jeune femme que tu as ramené chez toi se sent obligée de te parler après que tu lui aies procuré ce qu’elle voulait. Il ne fallait pas cherche bien loin : la peine et la tristesse étaient devenues la norme. Inutile de se voiler la face.
Il but une nouvelle gorgée et reposa son verre, se tournant vers la jeune femme qui s’était à présent redressé. Puis après tout, pourquoi pas ? La Samui était peut-être une dame de haut rang, bien plus haut que lui ne l’était, mais qu’avait-il à perdre ? Absolument rien. Il se dirigea de nouveau vers le fauteuil dans lequel Yuki était à moitié allongée. Il s’assit près d’elle, tout proche d’elle.
- Le gros lot, dites-vous ? Comment une femme de votre acabit peut-elle être en peine ?
Il lui adressa un sourire, la fixant dans les yeux, sa jambe recroquevillée venant se coller à la sienne. Lui remettant une mèche de cheveux en place, il mit ses mains sur ses propres jambes, l’une étant à moitié sur la peau douce de son invitée.
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Je lui souriais timidement lorsqu'il porta la main à mon visage pour retirer une mèche de cheveux rebelles. Le vent avait fait son œuvre et bien que le mouvement soit déplacé et d'un manque de convenance flagrant, mon cœur se mit subitement à tambouriner dans ma poitrine. J'étais gênée, mais pourquoi donc. Je fermais la bouche, les lèvres soudainement humides, pulpeuses. Non pas cela
Pourtant, le rapprochement avait bien eut lieu. Aussi délicat que ce frôlement entre ma cuisse et la sienne, aussi, discret que sa main effleurant ma peau, je restais muette quelques secondes. Une minute s'écoula alors que je regardais toujours timidement sa main si proche de ma cuisse. C'est long une minute sans rien dire, vous n'imaginez pas à quel point.
Pourtant, je ne tarde pas à détourner le regard pour observer toujours la tempête qui bat son plein dehors. Le sable qui heurte violemment la baie vitrée, les murs qui subissent les assauts du vent en produisant une douce musique mélancolique.
Mon cœur bas toujours la chamade, pourtant, je tente, à grande peine, de rester imperturbable. Malgré tout, je suis bien faible vis-à-vis des réactions de mon corps, car je ne peux empêcher ce frôlement discret de provoquer un léger soubresaut de mon derme. Je frissonne, puis doucement, je glisse ma main sur la sienne, juste pour lui caresser le dos de la main en fixant cette dernière de façon insistante.
C'est fou l'effet que peux avoir une simple caresse de la main. Les poils se hérissent, les battements du cœur s'accélèrent, le sang se concentre sur certaines zones du corps prêtant à passer à l'action. Les réactions varient d'un homme à une femme, pourtant la finalité est la même.
Mes pupilles lâchent nos mains et remontent doucement le long du corps du jeune homme. Son bassin, ses bras, son torse, puis finalement son visage. Il me regarde et je le regarde, puis finalement, je détourne brutalement le regard en rougissant avant de retirer ma main :
"Excusez-moi, je n'aurais pas dû faire ça ..."
Non, je n'aurais pas du ... Pourtant, cela fait un moment que je n'ai pas ressentit cette douceur traversée mon corps. Le désir ...
Dernière édition par Samui Yuki le Lun 3 Aoû 2015 - 23:28, édité 1 fois
Cela faisait combien de temps ? Il ne s’en rappelait pas. Katsuo n’était que tristesse et désolation depuis bien des années. Il enchaînait les actions, sans vraiment compter le temps que ça prenait. Il avait tout tenté pour se sentir vivant, et pourtant… Pourtant rien ne marchait. Il continuait d’être cette coquille vide. D’aucuns diront qu’il a besoin d’un médecin. Et c’était peut-être le cas. Mais quel médecin magicien pouvait guérir de telles blessures invisibles ?
Mais ce qu’il savait, c’est que le peu d’adrénaline que lui procuraient certaines choses le rendaient bien. Mieux que ce qu’il était, en tout cas. La séduction et le plaisir charnel faisaient partis de ces choses. Et ce qu’il avait en face de lui n’était pas pour le déplaire. Yuki était le genre de femme à susciter le désir sans le vouloir, sans même parler, juste en marchant. Et puis, elle avait de la prestance. Ce n’était pas qu’une vulgaire femme de Suna comme il en existe des centaines, qui vendraient leur mère pour passer du bon temps avec un Shinobi. C’était une chef de guerre, une chef de clan, un ninja respecté.
Ainsi, quand elle dit qu’elle n’aurait pas dû, Katsuo esquissa un sourire, et attrapa sa main qu’elle venait de retirer de son visage. Avec son autre main, il prit son menton, et tourna son visage pour que les yeux de la belle plongent dans son regard. Il aurait pu, avec du recul, se demandait si c’était la meilleure des choses à faire. Elle ne semblait pas au meilleur de sa forme, sans doute fatiguée par le climat, le voyage et les évènements, sans compter les probables ennuis personnels qui l’auraient amenée à se promener de nuit dans les rues du village du sable. Profiter d’une fille en état de faiblesse, ce n’était pas dans le comportement habituel de Katsuo. Mais elle ne semblait pas être en détresse, et elle avait raison sur un point : le Saibogu n’était pas sorti dans la rue par envie, sans arrière-pensée. Il cherchait une distraction, peu importait laquelle.
Alors, sans un mot de plus, il approcha sa tête de son visage pour embrasser la dame des Neiges.
Le baiser dura quelques secondes, durant lesquels la Samui ne semblait pas le repousser. Il lâcha la main et le visage de Samui. Une de ses mains se perdit sur la taille de la jeune femme, l’autre main sur ses genoux nus, entamant de légères caresses le long de sa jambe. Il colla un nouveau baiser sur la joue de la jeune femme, espérant qu’elle lui rendrait son avance…
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Cette chaleur humide et douce qui effleure mes lèvres. Sa main sur mon visage. La chaleur. Je frissonne à ce simple contact. Ça fait combien de temps déjà ? Plus de huit mois maintenant que je n'ai pas embrassé de garçons. Huit mois que je n'ai pas ressenti ce frisson. C'est pourtant si différent d'avec Kibo. Je ferme les yeux et je savoure juste. Je suis tellement sur les nerfs depuis quelque temps que c'est presque une libération pour moi de ressentir cette chaleur si enivrante.
Il s'éloigne de moi pour venir se nicher contre ma joue, m'embrassant une nouvelle fois plus chastement encore que précédemment. Cela a l'effet de me faire rougir en même temps que je rouvre des yeux brillants observant une nouvelle fois la tempête qui fait rage dehors.
Tout ce prête à ce rapprochement, autant l'ambiance renfermée que créait la tempête que la lumière tamisée. Et puis disons le clairement, nous n'avons rien d'autre à faire en attendant que ça passe ... Pourquoi pas après tout ? Je tourne doucement le visage, cherchant une nouvelle fois à capter son regard, puis, je me rapproche, je colle mon front au siens et timidement, je pose à mon tour mes lèvres sur les siennes. Un nouveau chaste baiser échangé pourtant, je sens déjà les palpitations de mon cœur reprendre. Les douces caresses qu'il effectue sur mes jambes n'y sont pas pour rien, j'en suis consciente, je les bouge d'ailleurs légèrement pour lui permettre une plus grande facilité de mouvement alors que mes propres mains se perdent et dans son cou et contre sa chemise. Je l'attire contre moi presque sans m'en rendre compte, car bientôt, voilà que je suis à moitié contre lui. Ma poitrine contre son torse, mes mains dans son cou, ma bouche toujours contre ses lèvres dans un demi sourire alors que je l'embrasse à plusieurs reprises mêlant timidité et désir.
La suite ? Je laissais le destin en décider, mais pour l'heure, j'avais juste envie de profiter, alors, sans plus attendre, alors que ma langue allait jouer la mutine avec la sienne, mêlant nos salives dans un doux ballet sensuel, je laissais ma main glisser sous sa chemise. J'avais vite oublié les belles paroles que j'avais prononcées quelques secondes auparavant.
C’est avec un plaisir non-dissimulé qu’il accueillait la réponse de Yuki à ses avances. Elle se colle au Saibogu, leurs chaleurs s’entremêlant dans une danse acharnée. Il la laissa parcourir de ses mains son corps, les siennes ne bougeant pas de la taille de la jeune femme. Il la laissait contrôler ce début d’ébat, se laissant aller au gré des mouvements de la jeune Samui. Il ne résistait pas à ce qu’elle voulait, se laissait tomber quand elle poussait, il ne bougeait pas.
Il mit ensuite ses mains dans ses cheveux, reprenant peu à peu le dessus dans ce tourbillon. Les baisers continuaient, mais cette fois sous l’impulsion de Katsuo. Légèrement couché sous le poids de la dame des neiges, il se redressa, ne quittant pas le corps de son invitée. Puis ses mains descendirent peu à peu, tandis que sa bouche se perdit en baisers dans le cou, la tête de Yuki sur son épaule. Ses mains passèrent lentement dans son dos, appliquant une légère pression pour sentir un peu plus son corps et ses formes sur lui. Evitant les fesses de la jeune femme pour amplifier le désir, il passa sur ses cuisses nues qu’il tira, allongeant Yuki sur le dos, Katsuo se trouvant entre les jambes de sa partenaire. Il allait continuer à jouer, laissant monter en elle le désir et l’impatience.
D’aucuns diront qu’il avait de l’expérience. Il avait souvent ramené des filles chez lui, mais la nonchalance dont il faisait preuve l’amenait même à rechigner à l’acte, avec des femmes pourtant aux beautés exquises. Katsuo n’était pas à son coup d’essai, mais de là à le considérer comme quelqu’un aux trophées de chasse indénombrables, il y avait encore beaucoup, beaucoup de chemin. Un coup de tonnerre se fit entendre, immédiatement suivi par un éclair qui illumina le salon d’une lueur malsaine. Katsuo se pencha sur Yuki, collant son bassin contre le sien, ses mains toujours solidement accrochées aux cuisses de la demoiselle. Il reprit ses baisers dans le cou, puis descendit doucement, sur la gorge, puis sur le torse, évitant une fois de plus les zones érogènes. Il monta ses mains, sur le côté, effleurant les hanches de la Samui, emportant avec lui sa courte robe, laissant ses jambes couvertes que par son sous-vêtement, et dévoilant par la même le ventre plat de la Samui.
Posant ses deux mains sur le bassin de Yuki, Katsuo entreprit de longs baisers sur son ventre, remontant ses mains sur le côté de son corps, jusqu’aux épaules, toujours en évitant certaines zones sensibles de la jeune femme. Non pas qu’il n’en avait pas envie : il voulait juste voir jusqu’où la Samui pouvait résister avant de céder à la tentation…
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Sous nos baisers, nos caresses, je sentais la chaleur monter de plus en plus alors que sans besogne, il remonta ma robe pour avoir un accès plus approprié à mon ventre et mes cuisses. Toujours de douces et voluptueuses caresses qui me faisaient trembler autant qu'elle me combler. Ce manque de douceur et d'intimité avec un garçon. C'était peut-être ça au fond qui me manquait le plus ? Depuis quand était-ce devenu un besoin vital ? Peut-être depuis que je m'étais rendu compte que je ne pourrais plus le faire avec celui que j'aimais.
Il embrassait mon ventre et pressait doucement mes cuisses de ses deux mains accentuant encore d'avantages la cambrure de mon corps qui me poussait toujours plus à me rapprocher de lui, à sentir sa langue contre mon corps, à laisser mes mains vagabonder sur ses muscles pour ne pas qu'il s'éloigne de moi.
Je profite de ses instants jusqu'à le laisser remonter à mon visage. C'est peut-être bête, mais lorsqu'il s'allonge contre moi, que son poids pèse sur mon corps, que mon bassin s'entrechoque avec le sien, je me sens comme apaisé. Je le serre contre moi tout en laissant mes mains aller et venir sur ses hanches tendrement. Nous sommes pourtant dans une position qui ne laissent pas beaucoup de place à l'imagination. Seuls nos vêtements entravent notre union charnelle. Seuls ces bouts de tissus nous empêchent encore de nous donner l'un à l'autre, de profiter au maximum de ses instants. Je lui mords doucement l'épaule, tout doucement avant de laisser mes lèvres courir le long du haut de son buste, embrassant son cou, remontant le long de son menton et de ses tempes, posant une nouvelle fois mes lèvres gorgées de plaisirs contre les siennes. Puis doucement, alors que je sens que l'une de ses mains forcent un peu plus le passage vers l'interdit en se rapprochant de mes cuisses, je laisse l'une de mes mains glisser vers cette dernière pour m'en saisir et remonter à hauteur de mon visage.
"Vous permettez ?"
C'est la première fois que j'effectue cela, parce qu'avant, je n'avais pas à m'en soucier ... Mais c'est tellement une habitude malgré tout. Je ne l'ai jamais fait sur moi. Ma main glisse dans la sienne et mes doigts se positionnent sur les siens, les guides pour effectuer trois signes avant de se poser juste au-dessus de mon sein. Le sceau se pose sur ma poitrine et je finis par retirer ma main, la laissant aller à d'autre ouvrage, plus intéressant alors que sans casser l'osmose entre nous, presque affuté par la tempête qui fait rage dehors, mon bassin incite le jeune homme à ce doux mouvement de vas et vient contre moi. Pas grand chose en soit, mais j'ai besoin de savoir et de sentir qu'il me désire. J'ai comme l'envie de savoir que j' ai fait monter la fièvre en lui alors mes mains se posent doucement sur son fessier, l'incitant à suivre le mouvement.
Katsuo suivait les indications pour le sceau de la jeune demoiselle, la laissant guider ses mains jusqu’au-dessus de sa poitrine encore vêtue de la robe remontée. Il baladait son regard sur le corps de sa future amante, s’arrêtant pour regarder su niveau de son bassin, de sa poitrine et de son visage. Une pression indiqua qu’elle voulait accélérer le mouvement, leurs deux corps se frottant l’un contre l’autre dans une danse ardente et sensuelle, les vêtements n’empêchant pas les sensations qui se dégageaient de ces mouvements.
Katsuo finit par allonger Yuki de tout son sur le fauteuil, toujours positionné entre les cuisses de la Samui. Ses mains attrapèrent de nouveau ses jambes et remontèrent le long de son corps, sans éviter cette fois-ci les fesses de la jeune femme, sur lesquels Katsuo appliqua une pression supplémentaire pour profiter du corps de la Samui. En remontant le long du corps, il attrapa la robe remontée tout en collant son bassin contre celui de Yuki, appuyant un peu plus pour faire sentir à la dame des neiges qu’il la désirait et que son propre corps réagissait aux charmes de son amante. Il fit passer la robe par-dessus sa tête, enleva son propre haut pour lui aussi se trouver torse nu, et colla son corps contre celui de la belle, sentant la douce poitrine de Yuki sur la sienne. L’excitation ressentie à ce moment fut telle qu’il plongea une nouvelle fois sa bouche dans celle de la Samui, ses mains s’attardant désormais sur les seins de sa compagne du soir. Il se sentait bien. Elle était belle, attirante, elle sentait bon, elle était douce : tout était réuni pour passer une nuit mémorable.
Puis, il descendit petit à petit, quittant à contrecœur la chaleur du corps de Yuki. Ses baisers inondèrent chaque parcelle de son cou, puis de sa gorge pour enfin finir sur ses seins. Tandis qu’une main massait l’un avec douceur et envie, sa bouche se perdit en baiser sur l’autre, d’abord aux alentours, puis venant appliquer sa langue sur l’extrémité du sein de la dame des neiges. Malgré sa maigreur apparente, elle était encore très bien formée. Puis, Katsuo alterna avec l’autre sein, pour appliquer la même sentence à l’autre. Sa deuxième main tenait la hanche de la belle, caressant l’endroit jusqu’à arriver aux fesses de la belle. Il continua ensuite sa descente, passant sur le ventre une nouvelle fois, qu’il trouvait magnifique malgré les traces de malnutrition, et descendit encore, et encore, toujours accompagnant sa lente chute par des baisers sensuels.
Vint le moment que Katsuo attendait depuis le début de cette séance. Le moment de découvrir la partie la plus intime de son amante. Il commença par poser un simple baiser par-dessus le tissu, puis un deuxième, et un troisième, ressentant les mouvements et les cambrures de Yuki. De ses deux mains, il attrapa les côtés des sous-vêtements de Yuki, la seule chose qu’il restait avant qu’elle se retrouve dans le plus simple appareil, puis il tira, laissant la jeune femme totalement nue. Son sous-vêtement glissa le long de ses cuisses, passa ses genoux et fut enlevé par ses pieds. Il prit un peu de hauteur pour admirer son amante, sourit légèrement, et se rallongea. Il mit les cuisses de la Samui sur ses épaules, et entama une nouvelle danse de caresses et de baisers à un endroit beaucoup moins conventionnel…
Samui Yuki
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La chaleur de sa langue contre ma fleur me donnait la fièvre. Ses mains trapues qui serraient mes cuisses doucement alors qu'il effectuait sans relâchement l'ardue besogne dans laquelle il s'était lancé me faisait trembler alors que je soupirais sans discontinuité.
Cela faisait combien de temps déjà ? Trop longtemps sans doute. J'agrippais l'accoudoir du canapé de mes deux mains tout en serrant les dents, me mordant les lèvres pour ne pas crier. Pourquoi je me retenais ? La tempête dehors étoufferai tous mes cris de toutes façons. Mais j'étais encore trop pudique pour oser me lâcher de la sorte. Je frissonnais et me cambrer alors qu'il se faisait plus insistant contre moi. Je repensais sans arrêt à la sensation que j'avais ressenti lorsqu'il s'était pressé contre moi, me révélant sa dureté, sa virilité, son excitation. J'avais envie, mais pour l'instant, je savourais chaque seconde de ses moments de plaisir qu'il m'offrait. Depuis l'instant où il s'était débarrassé de ma robe pour caresser mes seins l'un après l'autre, avant frôler mes cotes, s'attarder sur mon ventre pour finalement rejoindre l'interdit.
J'ai repensé à lui à cet instant. Au moment même ou j'ai senti que mon sous-vêtement m'était retiré. Quand il a calé mes jambes contre ses épaules avant de me savourer comme un fruit bien mûr. J'avais déjà eut la même sensation lorsque c'était Kibo qui m'avait fait ça, mais il y a longtemps maintenant. Je ferme les yeux et je lui agrippe délicatement la tête, lui caressant les cheveux quelques secondes avant de me redresser agilement l'obligeant à stopper le travail ardu dans lequel il s'est lancé.
Ce mouvement qui l'oblige à se redresser en même temps que je le regarde et que je glisse tout aussi délicatement mes jambes sous mes fesses avant d'effleurer, le regard brillant son torse. Je me penche tout doucement en avant pour lui voler un baiser, avant d'aller lui dévorer le cou sensuellement tout en laissant ma main poser sur son torse descendre vers son pantalon et en déboutonner un à un les verrous vers l'interdit. Son sexe est déjà haut, pourtant, je ne prends pas la peine de lui ôter son vêtement pour laisser ma main aller, le rejoindre, le saisir, le caresser.
Mêlé à cela, les soupirs, les gémissements que j'émettais déjà sans pour autant relâcher son cou, je finissais cependant par retirer ma main aventureuse avant de le regarder d'un œil neuf, prenant le loisir de lui retirer pantalon et sous vêtement pour enfin le regarder dans toute sa splendeur. Il était beau, viril et ce soir, juste ce soir, je serais à lui.
J'envoyais valser les vêtements dans un coin de la pièce et alors qu'il tendait les bras vers moi, j'allais me loger dans ses derniers, m'installant à califourchon sur lui, l'obligeant à reculer à fond dans l'assise du canapé. Nos sexes s'effleuraient, faisant encore grimper là chaleur alors qu'une nouvelle fois, je l'embrassais à pleine bouche sans pour autant cesser de pousser le vice à me frotter contre lui en mimant une fois encore l'acte que nous ne tarderions pas à effectuer d'ici quelques minutes, secondes ...
Douces caresses, je finis par le couvrir de baiser, j'exulte et je soupire de complaisance.
L’excitation était à son comble, les corps étaient en parfaite osmose. Yuki prit un peu les rênes à Katsuo pour le déshabiller, à son tour elle caressa le corps du jeune homme. Rapidement, ils se retrouvèrent nus, la dame des Neiges à califourchon sur le Saibogu. L’homme ne put s’empêcher de plonger son visage de nouveau dans la poitrine de sa compagne, alors au même niveau, tandis que ses mains se perdirent en caresses sur les fesses de son amante.
Leurs intimités se touchaient, se frôlaient, sans jamais se rencontrer. Katsuo prenait du plaisir à jouer une nouvelle fois avec son amante, excitant ses parties intimes sans jamais les stimuler. Ses mains glissèrent le long de ses jambes et, arrivées derrière ses genoux, la firent basculer en arrière pour l’allonger de tout son long sur le dos. Ecartant délicatement les jambes de sa partenaire, il s’y glissa, posant son bassin contre le sien, son ventre contre le sien et se préparant à entrer en elle.
Le moment était arrivé. Leurs deux souffles étaient haletants, leurs envies palpables, leurs corps en fusion. Katsuo se leva légèrement, agrippa les hanches de Yuki et la rapprocha de son intimité, toujours un peu plus près, jusqu’à ce qu’ils se touchent et qu’il soit en position pour la posséder, pour entrer en elle et lui faire connaître une nuit magique. Se positionnant comme il le fallait, il regarda Yuki dans les yeux et, lui souriant, la pénétra. La chaleur de la dame des neiges coupa le souffle de Katsuo, qui fut surpris de la difficulté de la chose. Yuki était vierge ? Appliquant une cadence très douce pour ne pas blesser son amante, il reprit ses caresses sur ses jambes.
- Tu aurais dû me le dire, ça aurait été plus simple, non ?
Au fond, ça ne changeait rien à ce moment, mais peut-être se serait-il comporté différemment s’il avait su que son amante n’avait jamais pratiqué l’acte. Ou alors… Au vu de son comportement, cela semblait vraiment impensable qu’elle n’ait jamais fait quoique ce soit avec qui que ce soit. Sans doute un sort, du vaudou ou quelque chose qui la fait passer pour ce qu’elle n’était pas. Et si elle l’était réellement, et bien… Il devait applaudir l’avenance de la jeune dame et sa faculté à attiser le désir.
Mais cela ne refroidit pas le Saibogu, qui entama une série d’aller et retour calme et doux, en accélérant parfois le rythme, pour plaire à la Samui. De ce qu’on lui avait dit, de ses précédentes conquêtes, Katsuo était doué pour la chose. Il restait à espérer que la chef de guerre soit du même avis que le commun des mortels de Suna, moins habituées à fréquenter les hautes sphères de la société…
Samui Yuki
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Entre soupirs de plaisir et enfin apogée lorsqu'enfin, il s'unit à moi. La grimace, pourtant, prend vite place sur mon sourire alors que je ressens une douleur. Une douleur que je ne comprends pas dans un premier temps. Pourquoi je souffre comme ça ? Je ne sais pas, ou du moins, si je sais, mais j'ai peur de ce que je sais ... Je rougis lorsqu'il m'annonce que j'aurais pu lui dire. Comment aurais-je pu ? Et comment aussi, ne pas le perturber dans ce moment ? Je ne peux pas lui avouer la vérité ou encore lui dire que je n'étais pas au courant, aussi, je rougis, et je m'excuse :
"Je suis désolée ... Je ne voulais pas te perturber avec cela ?"
Que dire de plus ? Rien ! Je m'agrippe juste un peu plus fort à son cou en serrant les dents pour laisser les choses se faire tout en douceur. Qui aurait cru que j'aurais droit à une deuxième fois ? Personne, du moins pas moi. J'aurais préféré que cela ne se fasse pas. Je grogne légèrement lorsque la douleur, et plus, vive, puis finalement, s'estompe aussi vite qu'elle est venue. C'est fini enfin et désormais, nous allons pouvoir profiter pleinement de notre union et alors que je sens des sensations pourtant bien connues mais laissées de coté un moment m'envahir, je me détends soudainement, m'agrippant avec force à l'accoudoir du canapé pour mieux me maintenir tout en cambrant le torse sous les impulsions du jeune homme.
Je ferme les yeux en me mordant la lèvre de façon sexy et finalement, j'exulte notre fusion par des petits gémissements prononcés.
Dans la vie de tous les jours comme dans l'amour, je suis plutôt demandeuse et alors qu'il met de l'ardeur à me complaire, je ne tarde pas à lui donner des petites indications comme j'aime tant le faire, le poussant à prendre les devants, à se montrer inventif et ingénieux. Jamais dans la vulgarité bien que cela frôle parfois l'indécence, je finis par me rattacher à lui, enroulant mes jambes autour de son bassin et mes bras autour de ses épaules. Je veux qu'il me montre un peu plus de sa créativité et de son talent pour les jeux d'amours.
