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 Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu|

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Konoha
Aburame Mira
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Message(#) Sujet: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyMer 25 Mar 2015 - 13:02

Kawaguchi Tsukiko ne cessait de se replonger dans les dossiers où plus d’un étranger accusé d’espionnage, ou de terrorisme avait été interrogé. La blonde était particulièrement attentive au détail comme les procédés d’interrogations, l’intégrité des interrogateurs ou encore les événements en « annexe » et « imprévus », souvent étant des « malheureux accidents dépassant de leur pouvoir d’actions ». Elle avait décidé de se plonger dans les dossiers les plus récents, pour ensuite remonter petit à petit dans des dossiers bien, bien plus vieux.
 
Ce soudain intérêt avait été éveillé par les révélations de Kyoshi Rei au sujet du Moine Howaito. Le frère de ce dernier aurait été arrêté pour des raisons injustifiées et se serait suicidé. Elle n’avait guère retrouvé le rapport mais elle pouvait aisément en deviner le contenu : traitement juste et non inhumain, suicide dû à une poussée soudaine de culpabilité …
 
« La formule classique si l’interrogatoire ne respectait pas la moralité » se disait-elle, mettant un peu plus d’attention à l’un des dossiers. Koken Hasu, jeune demoiselle rousse, maîtrisant l’Onkyoton et l’art des illusions, qui aurait déclaré à Wada Eichi vouloir s’enrôler dans les rangs des Shinobis de Suna. Malheureusement, elle s’était révélée être une espionne suite à un interrogatoire simple fait par Ketsueki Yami et Yamada Kioshi.
 
Par contre, le reste restait relativement flou. Ce qu’elle lisait l’étonnait, et la surprenait. Elle voyait des mots comme une ou deux nuits en prison, seule ou avec d’autres détenus, ou encore une histoire de « viol ». Elle eut du mal à croire car, à ses yeux, Kioshi ne pouvait pas avoir mené aussi désastreusement un interrogatoire. Il était un homme subtil, et non un pervers barbare et idiot.
 
Elle aurait dû voir cet homme même directement mais elle ne le fit pas. Une petit voix lui susurrait d’aller voir directement la « victime » d’abord, et après le « bourreau », ou encore les « bourreaux ». L’un des jumeaux Fennec, des invocations spécifiques à son clan, marcha à ses côtés, l’oreille aux aguets, l’œil attentif au moindre mouvement, sautillant de temps en temps de joie tant avoir quitté le monde parallèle des invocations l’enchantait. Il ne pouvait s’empêcher d’être excité par chaque chose vue. En parallèle une autre fennec, tenant dans la paume tant elle était petite, avait élu domicile au creux de son cou, n’hésitant pas à lécher la joue de la blonde dès que la colère pointait. On aurait pu croire que c’était un geste anodin mais non.
 
Le jeune fennec gambadait à ses côtés entendait, ressentait tout dans un large rayon. Quant à la petite boule de poil au creux de son cou, elle tempérait l’humeur massacrante de Tsukiko en « injectant » à petite dose un ou deux Genjutsu « calmants ». En effet, la manieuse des sables aurait pu choisir de se débarrasser d’une certaine entrave de chakra soit en acceptant de maîtriser sa sensorialité, soit en la confiant à un pacte. Au vu des récents événements, des trahisons et de l’urgence de retrouver au plus vite la maîtrise de son corps, chakra et émotion, elle avait opté à ces bêtes.
 
Elle ne s’était pas attendue à être autant « envahie ».
 
Elle soupira, continuant à se diriger jusqu’au restaurant où la demoiselle « espionne » logeait. Première critique de la blonde serait que l’Espionne logeait dans un lieu bien trop cosis. Lorsqu’elle y mit un pied et fut accueilli plus ou moins chaleureusement – Suna avait été récemment attaqué et le village était en deuil -, elle fit un second constat : l’Espionne vivait avec des gens connaissant que trop bien les failles du système de défense de Suna.
 
« Enfin, vu qu’on se fait attaquer en interne plutôt qu’en externe » conclut-elle en haussant les épaules.
 
D’où son dernier constat : à quand avant que l’Espionne ne soit un second Saibogu Shun, et qu’il ne laisse entrer un destructeur ? Sans plus un mot, Tsukiko se dirigea tout droit vers la chambre de la rouquine. Elle toqua à la porte, et lorsque cette dernière s’ouvrit, le Kawaguchi ne servit qu’un visage froid et ennuyé, avec une haleine empestant très légèrement l’alcool.
 
- Kawaguchi Tsukiko, Chunin de Suna, je suis ici pour vous parler au sujet de votre arrestation. Au vu des récents événements, nous avons à revoir nos procédures. Et nous assurer de la fiabilité des éléments étrangers ou non au sein de nos murs.
 
Elle se tut, regarda par-dessus l’épaule.
 
- Puis-je entrer ? demanda-t-elle.
 
Evidemment, l’une comme l’autre savait que c’était une pure formalité. Tsukiko allait rentrer.
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Mamoru Soyokaze
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyJeu 26 Mar 2015 - 0:40

Des explosions. La panique. Voilà ce qui avait régi ces quelques derniers jours. Une attaque avait été portée sur le village caché du Sable. Le tout, orchestré par un seul homme, qui semblait être bien connu de la population Sunajin : Un certain Kioshi Rei. Si les rumeurs avaient été fondées, ce gars avait été un de leurs anciens Kazekage. Un ninja qui avait juré de protéger la cité dorée en tant qu'Ombre du Vent. Si Hasü s'était montrée attentive aux discussions qu'elle avait discrètement écouté, ce personnage avait été stoppé et tué. La Belle n'avait pas vu le combat, ni même vu les séquelles laissées par ce conflit. Se fiant aux conversations des clients du restaurant, il paraissait que la Voie Illusionnée était méconnaissable.

Hasü ressassait ces événements dans son esprit. Sa curiosité amplifiée, elle n'hésiterait pas à aller jeter un coup d'oeil au lieu du carnage lorsqu'elle en aurait le temps... Elle espérait juste qu'aucune personne ne l'en empêche. Actuellement, la Sirène se trouvait dans ses appartements : Le salon de la maison du Père d'Emishi. Le service étant fini depuis quelques heures, la Demoiselle avait décidé de se donner un petit moment de tranquillité. Le Rush avait été rude pour la rousse qui sentait quelques ampoules indésirable sur ses pieds nus. Tenant un verre de thé glacé dans une main, la télécommande dans l'autre, la jeune femme regardait la télé. Les programmes Sunajins étaient d'un ennui... Zappant d'une façon métronomique, la Belle arborait une expression blasée tout en sirotant sa boisson. Elle s'ennuyait. Peut-être qu'un jour elle se déciderait à acheter les quelques romans qu'elle avait vu dans la rue marchande...

C'est alors que son ventre gargouilla. C'est vrai que la Koken n'avait pas mangé à Midi, ni même à son réveil. Sachant pertinemment qu'elle devait descendre à la cuisine pour aller chercher à manger, la demoiselle grimaça. Dans un soupir, elle se redressa et se leva, quittant le confort moelleux qu'offrait son canapé. Marchant presque sur la pointe des pieds, Hasü tentait de ne pas réveiller ses douleurs. Elle n'hésitait pas à pousser quelques "Aïe" lorsqu'une de ses nombreuses ampoules encore fraîche touchaient le sol. Arrivée au rez-de-chaussée, elle se dirigea vers le frigo. S'emparant d'un Okonomiyaki en surplus, elle s'apprêta à remonter au salon, lorsqu'elle entendit quelqu'un frapper à la porte. Posant l'assiette sur une des nombreuses tables présentes, elle se dirigea aussi vite qu'elle le put vers l'entrée du restaurant. Tournant la clé dans la serrure, elle entrouvrit la porte, laissant juste ses pupilles émeraude dépasser. Elle s'apprêtait à dire que l'établissement était, pour l'heure, fermé, lorsqu'elle vit le visage de la nouvelle arrivante. Une jeune blonde. Un regard glacial un tantinet blasé. La routine sans doute ? La Koken plissa les fosses nasales et les yeux lorsque cette dernière parla. Elle sentait l'alcool à plein nez. Cependant, lorsque la raison de la venue de cette dénommée Tsukiko fut dévoilée, Hasü était incrédule. Les yeux agrandis, elle resta sous le choc pendant quelques secondes, alors que son interlocutrice lui avait demandé si elle pouvait entrer. Se remettant de la situation, la Belle parla d'une voix troublée :
— O-Oui, bien sur...
Ouvrant pleinement à cette Sunajin, elle l'invita à s'asseoir d'un geste de la main sur l'une des nombreuses chaises qui parsemaient la salle de restauration. Toujours debout, Hasü porta un regard aux alentours vide. Emishi n'étaient pas là, Mehdi et Taku non plus, ils accompagnaient le Père de l'Ecarlate à faire les courses. Finalement, elle reporta son attention sur la blonde :
— Vous... Vous désirez quelque chose ? Du thé peut-être ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptySam 28 Mar 2015 - 0:23

- Merci, répondit naturellement Tsukiko sans vraiment y mettre du cœur.

Un petit fennec femelle tenant dans une paume de main posé sur son épaule du nom de Numiluna, et un autre un brin plus adulte au talon du nom de « Volonté » - il ne souhaitait pas donner son vrai prénom pour le moment -, elle entra dans ce lieu de vie et prit place dans l’une des tables indiquées. Sans un regard supplémentaire à l’Espionne incrédule – Volonté surveillait de ses petits yeux noirs et brillants, écoutant le moindre bruit ou le moindre battement de cœur avec ses grandes oreilles – elle sortit un dossier de son sac, une ou deux feuilles, un crayon et installa le tout de manière pratique à son usage personnel.

- Du Saké s’il vous plaît
, répondit-elle avec un regard évasif à la Rousse. Cependant, le regard de la Kawaguchi se fit plus insistant, suivit chaque fait et gestes de la dame. Si cette dernière disparaissait de vue, c’était son fennec qui prenait le relai en la suivant où qu’elle aille.

La surveillance rapprochée de Volonté n’était pas anodine. Il y avait plusieurs raisons. La première était d’étudier la demoiselle dans cet environnement si confortable et de voir son aisance même, sa façon d’agir avec autrui. La seconde raison était d’enregistrer comme il se devait le rythme cardiaque, la respiration ou encore s’imprégner comme il se devait des émotions de la Rousse – son Fennec était un senseur, apte à déterminer le mensonge, la haine et la colère comme la peur particulièrement malgré sa grande joie quotidienne ou son surnom Volonté -. La troisième raison était la sécurité même de son invocatrice : il fallait s’assurer que l’Espionne n’empoisonne pas un plat ou un verre, ou ne s’empare d’un couteau ou de tout autre objet tranchant. Dépourvue de la sensorialité naturelle de son clan dû à un événement traumatisant, Tsukiko était une des ninjas les moins aptes à anticiper une quelconque attaque, quelle qu’en soit la nature.

Etre l’allié de Tsukiko, voilà le crédo des Fennecs invoqués. Ils n’avaient cessé d’aider et d’accompagner les Kawaguchi et ce n’était pas aujourd’hui, à cette époque, qu’ils allaient faillir à une telle tâche ancestrale.

Lorsque le verre arriva avec la bouteille, le Fennec se contenta de signaler télépathiquement à la blonde qu’il n’y avait rien à craindre. L’odeur était du saké pur, les verres propres, et la bouteille non ouverte. Rien, rien n’était caché.

- Asseyez-vous, demanda Tsukiko en indiquant une chaise un tantinet éloigné, assez pour que l’Espionne ne puisse lire les futures notes de la manieuse de sable. Et si vous permettez…

Elle sortit des menottes d’entrave chakra et les plaça sur les poignets de la demoiselle.

- Il semblerait que vous savez user d’un art ninja, je préfère prendre mes précautions et avoir une discussion franche, et à cœur ouvert. Et rapide.

Le dossier disait qu’elle était une utilisatrice de Genjutsu et usait du son … Rien que sa petite voix était un danger. Au cas où … En aucun cas, la demoiselle avait en tête la torture. Son interlocutrice avait eu sa dose, plus que suffisamment.

- Je souhaite une discussion sans accroche, sans mensonge et sans violence. Je vous poserai des questions simples, et vous y répondrez sincèrement. Je ne désire que vérifier quelques éléments alors évitons de rallonger cet interrogatoire dû à des mensonges ou cachotteries, dit-elle sincèrement en regardant droit dans les yeux l’Espionne.

Le regard bleu de Tsukiko ne véhiculait rien. Ni de la pitié, ni de la compassion, ni du dégoût, ni de la colère, ni de l’animosité … Aujourd’hui, elle était là pour des affaires personnelles et non comme une Shinobi de Suna ou comme une traîtresse. Aujourd’hui, elle était seulement Kawaguchi Tsukiko, à la recherche de certaines vérités.

- Commençons par des questions simples.

Se raclant la gorge, elle commença, écrivant chaque observation sur son papier blanc.

- Pouvez-vous me confirmer votre identité ainsi que la raison de votre arrivée à Suna dans un premier temps ? En somme, un petit résumé de votre identité, famille, passé rapide, vos capacités enregistrées, ainsi qu’un petit récapitulatif de votre projet initial, et l’accueil aux portes. Evidemment, vous êtes la bienvenue d'ajouter toute remarque à tout instant. Je suis à votre écoute.

Tsukiko ne souhaitait pas résumer quoi que ce soit. Elle pourrait. Elle comparerait. Elle poserait des questions. Elle avait intérêt – malheureusement – à commencer aussi loin. Elle était presque certaine qu’enchaîner immédiatement sur cette histoire de viol serait mal venu.
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptySam 28 Mar 2015 - 10:12

Se contrôler. Elle devait se contrôler. Elle avait en face d'elle une autre gradée Sunajin. De nombreuses questions se baladaient dans son esprit dans l'espoir d'être résolues. Mais il était trop tôt. Beaucoup trop tôt pour qu'elles soient posées. Se ressassant les souvenirs de l'Ergastule, la Belle ne put retenir un frisson alors que la Kawaguchi la frôlait pour aller s'installer sur la chaise qu'elle avait indiqué plus tôt. Lui demandant du Saké, la Koken faillit discuter sa demande. Nous étions en plein après-midi. Ce n'était pas vraiment l'heure pour savourer de l'alcool à base de riz. Sans compter que cette femme avait déjà touchée à un type similaire de liqueur, il n'y avait pas si longtemps de ça...

Tournant les talons, la Sirène se dirigea vers la cuisine sans regarder derrière elle. Ouvrant ce même réfrigérateur qu'elle avait touché auparavant, elle en sortit une bouteille de ce même thé glacé, qu'elle s'était apprêtée à savourer avant la venue de son "invitée". Ne souhaitant pas subir une haleine d'alcoolique encore plus poussée, la rousse était bien déterminée à lui mentir sur le fait qu'elle n'avait pas de boisson de ce genre dans ce restaurant. Se retournant, elle vit horrifiée qu'une bestiole se trouvait dans la cuisine. De longues oreilles, un museau allongé, cet animal ressemblait à un renard. Il observait la DJ avec des yeux intelligents. Etait-ce un animal lié à un pacte ? Un de ces fameux Kuchiyose ? Hasü en avait vu un deuxième sur l'épaule de la Kawaguchi... Ne pouvant pas cacher l'existence de la bouteille de Saké qui traînait sur un meuble non loin, visible aux yeux de tous, la Chanteuse dû se résoudre à obéir au souhait de Tsukiko. Cette chose, n'hésiterait pas à la balancer dans le cas contraire. Essayant de garder son calme, elle fit mine que le thé était pour elle. Ridicule. Quand on savait qu'un verre qu'elle avait déjà préparé était posé sur la table centrale, prêt à être bu.

Elle revint quelques instants plus tard, un plateau tenu de ses deux mains. Elle posa le saké et le verre à côté des dossiers et autres paperasses qui tapissaient méthodiquement une partie de la table. Elle même posa le contenant de son thé en face d'elle lorsqu'elle reçut l'ordre de s'assoeir. C'est alors que la Kawaguchi fit un geste qui rappela des souvenirs à Hasü. Cet outil métallique marqué de divers sceau ne lui avait pas manqué : Les menottes anti-chakra. La Chuunin lui donnant les raison de son action, la Koken autrefois interloquée, ne put que baisser les yeux vers ses entraves, attristée :
— Je vois...
Elle laissa Tsukiko lui expliquer certaines choses en silence. Elle ne faisait qu'hocher la tête en signe de compréhension. Finalement, l'interrogatoire commença. Encore un. C'était sans doute le quatrième depuis qu'elle était arrivée à Suna. Elle allait bien se prendre au jeu à un moment. Se saisissant de son verre de thé glacé, elle en bu quelques gorgées afin de se préparer à cette nouvelle épreuve. Le Saké aurait fait l'affaire en fin de compte...

La première question tomba. Simple. Elle se résumait à la présentation de la Koken et du pourquoi de sa venue à Suna. Hasü soupira. Tout ça, elle l'avait déjà dit. Pourquoi la torturer encore avec ce genre d'interrogation ?
— Je m'appelle Hasü Koken. Je suis née le 3ème jour d'été de l'an -10. Fille d'un tavernier et d'une tavernière. J'ai passé 21 ans de ma vie dans l'auberge familiale quelque part à Kawa no Kuni, jusqu'à ce que je décide de partir pour voyager. Durant ma vie à l'auberge, j'ai appris les bases de l'art ninja par un voyageur et que je possédais un Kekkei Genkai : L'Onkyoton. Concernant mon projet initial...
Elle inclina davantage son faciès, cachant son regard sous sa chevelure.
— Vous avez toutes les informations désirées devant vous... Je ne souhaite pas m'étendre sur le sujet. J'ai déjà tout dit à vos collègues...
Elle en oublia la partie concernant l'accueil aux portes. En quoi cette information lui serait-elle utile de toute façon ?
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyLun 30 Mar 2015 - 21:39

Volonté, son Fennec le plus réactif et le plus actif ne cessait de tourner autour de la demoiselle, la détaillant de haut en bas telle une proie facile dans laquelle il serait bon de plonger ses petites dents. « Malheureusement », c’était une humaine, et de surcroît une personne importante pour celle qui l’avait invoqué, et dont il devait prendre soin. L’échange débuta. Il sentait les émotions de chacune. L’une était « calme » d’apparence, mais incroyablement impatiente et sur les nerfs, alors que l’autre jouait sur l’ennui et la lassitude. Cette dernière allait subir les foudres de la première … et à peine l’avait-il pensé que Tsukiko posa violemment son verre fini sur la table.

- Il semblerait que je n’ai pas été clair au début de cet entretien. Je ne demande pas votre « avis » sur la question. Je veux des réponses, et votre rôle aujourd’hui ne se borgne qu’à y répondre. Un moment, peut-être immédiatement, vous pouvez dire ce que vous pensez. Attendez que je vous le dise ... , répondit-elle avec un ton froid et dur, lançant un regard des plus noirs à cette demoiselle.

Son cœur s’emballa, sa vision virait au rouge soudainement et un court, très court instant, elle imaginait un fin filet de sable s’engouffrer dans la bouche de l’impertinente pour la faire taire. A peine la pensée avait-elle été formulée, qu’une petite boule de sable vit le jour sous sa paume – invisible à Hasu, qui ne voyait guère le plat de la main -. Une petite léchouille de son Fennec au cou, Numiluna, cet « énervement » passager disparut subitement et une sérénité soudaine s’empara d’elle.

Elle tapa avec force la paume de sa main sur la table, écrasant tout grain de sable. Elle Inspira et expira plus ou moins discrètement, s’empara du verre pour se resservir un verre dont elle ne prit qu’une gorgée, et finit par se calmer définitivement. Elle plongea à nouveau dans le dossier, épluchant encore une ou deux lignes.

- Bien, suite à ce léger et inutile contretemps, continuons, voulez-vous bien ? Vous avez été accueilli par Wada Eichi, prétendant vouloir vous engager au sein des forces armées de Suna. Suite à une hésitation, vous avez fini par être interrogé par Yamada Kioshi et Ketsueki Yami.

Elle s’arrêta, comme tant de fois, à cette phrase. Qui que ce soit, il n’avait guère appris comme il se devait les bases du travail d’espionne à la demoiselle. On ne pouvait pas s’engager en sortant de nulle part, et en ne connaissant ni Adam et Eve. Il y avait les tests d’aptitudes physiques et mentales ainsi qu’un petit interrogatoire rapide pour connaître les vraies intentions des futurs ninjas.

« Un interrogatoire dont on devrait changer les termes ou les modalités, au vu du nombre de traîtres que nous avons hébergé en interne » conclut-elle.

- Dès que vous aurez une occasion de fuir, Koken Hasu, et que vous retournerez auprès de vos « amis », que direz-vous de ce séjour entre nos murs ou sur chacun de nous ? Je souhaiterai que vous suiviez une bonne chronologie, en commençant par l’interrogatoire. Sans omettre de détails. A chaque omission, vous serez accusé de bien, bien plus qu’une tentative d’espionnage ratée.

Elle se tut un court instant, finit par poser ses deux mains sous son menton, lançant un regard des plus intéressés à l’égard de la demoiselle. Le plus dur allait être de la faire parler de cet interrogatoire ou encore de ne pas montrer une quelconque pitié ou attendrissement face au récit. N’oublions pas qu’elle n’en restait pas moins une espionne et pouvait être donc dangereuse … Il ne fallait pas s’y lier.

« Tes propres amis peuvent être des traîtres … » se répéta-t-elle, ancienne leçon du passé, apprise dans les champs de bataille. L’ami pouvait être l’ennemi, et l’inverse pouvait également être vérifié. Jusqu’à ce qu’Hasu fasse un acte admirable pour le village, elle ne méritait guère la confiance ou l’attention de Tsukiko.

- Chaque détail. Chaque parole. Chaque expression. Rien ne doit être omis. Je vous écoute donc, Koken Hasu. Je vous donne, aujourd’hui, le droit à la parole « libre ». Dites ce que vous désirez dire ou exprimer. Les vrais propos et non de stupides magouilles de manipulation. Je le saurais.

Ou plutôt, son Fennec le saura. Il avait plus d’expériences qu’elle pour comprendre une psychologique humaine.
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Mamoru Soyokaze
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyMar 31 Mar 2015 - 1:02

Ses pupilles de jade observant ses propres mains, la jeune femme tentait de ne pas croiser le regard de son interlocutrice. Perdue dans ses pensées, elle retourna rapidement à la réalité lorsque la Kawaguchi l'interpella d'une voix glaciale, à vous solidifier le sang. De toute évidence, elle voulait des réponses, et comptait clairement partir lorsqu'elle aurait ce qu'elle recherchait. Prise de frissons après cette remarque hivernale, Hasü resta muette, se contentant de ravaler sa bile. Seul le silence était désormais perceptible, aucun des parties ne parlaient. Seul le bruits des pattes de l'animal, qui tournait autour de la Koken, sur le carrelage, donnait un léger fond sonore qui ne faisait que stresser davantage la Sirène. Elle fut prise d'un sursaut de frayeur lorsqu'elle entendit un bruit sourd provenant de la Blonde. Levant le menton, elle put voir la paume de la main de cette dernière posée sur la table, crispée. De toute évidence, elle s'était énervée. Désormais sur ses gardes, redressée sur sa chaise, la Chanteuse observait attentivement la Kawaguchi, essayant de prévoir ses futurs actions. Elle qui pensait que cette femme n'était que bloc de glace, était en faite bouillante à l'intérieur. Manifestait-elle de la haine envers la DJ ? Ce qui serait logique compte tenu de ce que son interlocutrice savait.

Finalement, la blonde se calma, réarborant son masque d'apparat : Froid et inexpressif. Elle s'excusa presque de cet "écart" et continua à retracer les événements. Hasü hocha la tête à chaque fois qu'elle entendait les informations, correctes, récitées par la Chunin. Tout était bon, le rapport était juste et fidèle à ses aventures. Rien ne servait de parler. Elle ne voulait pas s'attirer les foudres de sa détracteuse et encore moins avec des menottes anti-chakra. A l'heure actuelle elle ne voyait vraiment pas pourquoi cet interrogatoire avait lieu. Revoir leurs procédures ? La Koken avait eu ce qu'elle méritait. Elle le savait, et même si les souvenirs étaient douloureux, elle comprenait. Ils s'étaient battus pour obtenir ses informations et elle s'était battue pour les préserver. Leurs attaques avaient été à la hauteur de son mutisme.

Une nouvelle question fut alors posée. Une question qui concernait son futur. Car oui, c'était sûr, Hasü reverrait Michiki et Jaden. C'était un point qu'elle se devait de respecter. Et cette échappée se déroulerait bientôt. Elle était déjà bien en dehors des temps. Voilà une saison qu'elle se trouvait à Suna. Des mois donc. Le Kirijin lui avait donné une semaine pour faire son rapport. Et à part sa correspondance, surveillée, avec Shinsuke, elle n'avait pas tenté d'envoyer d'autres lettres. Mais il fallait qu'elle leur raconte tout ce qu'elle savait. La vie de sa cousine était en jeu. Une promesse. Cependant, elle ne se sentait pas prête à parler à une parfaite inconnue probablement envoyée par le Kakumeigun pour connaître ses intentions futures. La menace prononcée eut le don de lui glacer le sang davantage, mais en apparence, la Sirène essayait de se contrôler. Elle ne voulait pas montrer le moindre signe de faiblesse. Son regard changea. D'attristé, il devint froid, menaçant. Elle même venait d'arborer le masque d'une femme calculatrice, sûre de soi. Elle tentait de prendre l'apparence de l'Espionne qu'elle aurait toujours du être.
— La libre parole ? Et après quoi ? Je finis derrière les barreaux ?
Elle posa son regard dans les yeux de la blonde. Elle se voulait marquante et assez intimidante pour qu'elle soit prise au sérieux. Elle voulait être sûre que cette femme était digne de confiance. Sinon, cet interrogatoire n'irait nul part et les Forces Spéciales ne sauraient rien.
— Etre accusée davantage que d'une tentative d'Espionnage ? J'ai hâte de voir ça... Entre les viols et les empalements sous le Soleil de Suna, voyons ce que vous me ferez subir de plus.
Afin d'appuyer ses dires, elle étala ses bras sur la table, montrant bien les deux cicatrices plutôt large, présentes sur chacun d'eux. Se faire transpercer par des pics de pierre laissait des traces indélébiles.
— Comme je vous l'ai dit, vous avez toutes les informations sur ces papiers. Je ne vous dévoilerai rien de plus. Pas à un autre Sunajin en tout cas.
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptySam 4 Avr 2015 - 3:24

- Mais tu peux en dévoiler a d’autre n’est-ce pas ? dit-elle d’une voix étrangement « trop » calme.

Tsukiko se leva avec sa bouteille de saké pour faire un premier tour autour de la chaise de l’Espionne. Soudainement elle s’arrêta et sans un mot déversa tout le reste de la bouteille sur la chevelure flamboyante de la belle et sortit un petit briquet – un petit mélange Saibogu et Marionnettiste – de sa poche. Elle ne l’alluma pas mais fit le geste plusieurs fois.

- Ce que je peux faire ? Te faire taire à jamais, dit-elle d’une voix ennuyée.

Elle pouvait paraître « ennuyée » mais ce n’était guère le cas. Au fond d’elle, elle déplorait cette situation et aurait désiré ne pas arriver à de telles « extrémités ». Elle tourna la chaise d’Hasu vers elle, posa ses deux mains sur les accoudoirs – ou le dossier de la chaise – et plongea son regard bleu dans le sien.

- Tu peux brûler à cet instant et te taire à jamais. Ou alors tu peux parler, comme il se doit. Si tu acceptais de bien répondre, sans opposer une quelconque résistance, je peux t’assurer que tout irait bien … bien mieux.

Son Fennec s’approcha de Tsukiko, mordillant sa cheville, envoyant constamment un message télépathique à la demoiselle d’arrêter ce manège et ne pas mettre le feu où que ce soit. Cependant, c’était mal la connaître. La Kawaguchi ne ferait pas ça. Soit elle mettrait fin à cette mascarade en enfonçant le corps de la demoiselle dans son sable meurtrier soit en l’enfermant dans un Genjutsu extrêmement puissant. N’oublions pas qu’elle récupérait de son chakra et de sa maîtrise d’antan.

- Peux-tu me dire pour quelle raison cherchais-tu à nous espionner ? Quelle raison pouvait bien te pousser à trahir des innocents vivants dans ce village-ci, ou effectuant simplement leur travail, risquant de leur ôter la vie à tout instant juste en disséminant une ou deux informations à de mauvaises mains ? Le sang ? L’or ? Le pouvoir ? L’amour ?

Elle avait posé la question d’une voix toujours douce, le front collé à celui empestant l’alcool d’Hasu.

- J’espère que tu es au courant que tes décisions vont avoir leur lot de conséquences … Des morts innocentes. Ou encore des deuils de famille entière, dit-elle. Malheureusement, c’est ce désir aveugle de protéger ces proches qui font que certaines personnes agissent … mal.

De qui parlait-elle ? C’était à peine compréhensible pour toute personne extérieure. De son point de vue c’était ceux qui avaient conduit l’interrogatoire et avaient enfermé sciemment ou non sciemment la demoiselle parmi un certain nombre de criminels dangereux.

- Et pour une demoiselle violée, je te trouve bien bavarde … Dis-tu ce que tu penses ou caches-tu ton véritable mal-être ? Hum …

Elle posa un doigt sur le front et le porta finalement sur sa langue. Elle fit une mine déçue.

- Je n’ai plus grand-chose à gâcher sur toi, comme un excellent saké. Evite de m’énerver, veux-tu ?
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptySam 4 Avr 2015 - 7:48

C'est une Hasü effrayée qui accueillit la réponse menaçante de la Chuunin. Cramponnée à sa chaise, sa chevelure dégoulinante d'alcool, elle tentait de s'enfoncer davantage dans son support. Elle essayait de ne pas manifester la moindre peur, mais malheureusement, tout comme cette situation, ses réels sentiments lui échappaient malgré elle. La Kawaguchi était désormais à quelques centimètres de la Koken. Briquet à la main, une expression ennuyée sur le visage, elle paraissait encore plus effrayante. Impossible de deviner ses intentions avec une telle attitude... Hasü ne savait pas si elle était sérieuse... Mais pour le coup, elle ne préférait pas tenter cette femme qu'elle ne connaissait pas et qui brandissait un engin incendiaire d'une manière terrifiante.

Son masque se fissura en un instant laissant de nouveau place à la Chanteuse peureuse et fragile. Les bras tremblant, la respiration rapide, ses yeux paniqués ne quittaient pas la flamme vacillante de cet étrange objet mécanique. Décidée à accomplir cet interrogatoire quoi qu'il en coûte, Tsukiko reposa une nouvelle question à l'interrogée d'une voix calme, posée... effrayante. Silencieuse la Koken écouta les quelques anecdotes que la Sunajin ajouta à l'égard de la demoiselle. Au fur et à mesure que les paroles s'échappaient des lèvres de la femme aux fennecs, Hasü sombra peu à peu dans son océan de pensée et d'interrogations personnelles. Des répercussions sur des familles ? Balivernes. Michiki avait dit qu'il ne ferait aucun mal à Suna. Qu'il ne comptait pas attaquer la Cité dorée. Mais au fond... Lui faisait-elle confiance ? Avait-elle confiance en cet homme qui détenait la vie de sa Cousine entre ses mains ? Non évidemment. S'il comptait attaquer le Sable dans un futur plus ou moins proche, Hasü n'aurait jamais été au courant... De toute évidence, l'avenir de ce village ne l'importait pas. Eichi et Jaden étaient les seules personnes qu'elle souhaitait protéger. Cependant, la Belle se décida à dire ce qu'elle savait après avoir encaissé les paroles plus ou moins blessante de la Sunajin. Cette dernière s'éloigna légèrement, détendant légèrement les muscles de la DJ...
— Ecoutez... Mes employeurs n'en veulent pas du tout à Suna. C'était une épreuve... Une épreuve pour me permettre de sauver une vie. Je devais juste récolter toutes les informations que je pouvais obtenir sur votre village.
Elle posa un regard timide sur Tsukiko. Elle rencontra à nouveau ses pupilles azurée ce qui eut pour effet de la faire cligner des yeux. N'arrivant pas à garder ce contact, elle baissa le menton. Cette femme était intimidante et effrayante. Ce sentiment s'était amplifié depuis qu'elle avait vu une flamme se balader à quelques centimètres de sa chevelure recouverte de saké...
— Vous... Vous comprenez ? Des informations... contre une vie...
Ses yeux commencèrent à s'humidifier, alors que son regard était braqué sur son propre verre. Elle pouvait jurer apercevoir le visage calme de sa cousine à la place de son reflet. Les larmes coulèrent alors qu'elle haussa le ton.
— P-Pour réparer l'honneur d'une personne !
Pourquoi y mettait-elle du coeur ? Simplement parce qu'elle n'arrivait pas à cacher ce secret douloureux. Sans compter qu'elle avait cette impression d'avoir de nouveau frôlée la Mort. Une Mort qui l'effrayait au plus haut point et qu'elle voulait éviter. Elle devait d'abord sauver Jaden, tant qu'elle le pouvait encore.


Dernière édition par Koken Hasü le Sam 4 Avr 2015 - 22:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptySam 4 Avr 2015 - 17:11

Tsukiko écoutait et observait la rousse. Finalement, soufflant d’exaspération – ou de satisfaction, on ne saurait dire – elle détacha sa prisonnière. Toujours en silence, elle rangea les menottes dans ce petit sac du parfait Shinobi, tâta les cheveux collantes d’Hasu et reprit sa place sur sa chaise déjà froide.

- Prend une douche. Habilles-toi confortablement et non comme une véritable poupée. Nous avons du travail aujourd’hui, dit-elle d’une voix sans appel, tenant plus d’un ordre que d’une simple phrase de courtoisie. Et ne m’agace pas avec cet air idiot.

L’Espionne s’exécuta aussitôt, laissant la Sunajin seule-à-seule avec ses deux Fennecs. Si la boule de poil avait opté pour un sommeil profond, le Jumeau n’était guère de cet avis. Il montrait les crocs, lançant des regards noirs et meurtriers à son intention et bandait ses muscles, prêt à sauter à tout instant sur cette demoiselle.

- Arrête-moi ça. Tu m’exaspères.

Le Jumeau lançait un regard à l’autre Fennec sur les épaules, et au vu de son « calme », il comprit bien vite son erreur. Tsukiko n’avait jamais, ô grand jamais, eu l’idée d’offrir une mort aussi lente à cette demoiselle si mort était prévue et imaginée.

Enfin, après quelques longues interminables minutes, Hasu apparut au pas de la porte, prête à sortir. Tsukiko la détailla de haut en bas, et finit par secouer la tête. Elle disait de retourner pour de véritables vêtements confortables pour une longue et très longue promenade. Si cela pouvait sonner comme le glas de la mort, il n’en était rien. Cependant qui pouvait le savoir sans la connaître, ou sans ressentir ses véritables émotions ?

Que ressentait-elle concrètement ? De la pitié à l’égard de cette demoiselle et peut-être un peu d’admiration. Elle avait subi des choses et elle osait – encore – à tenir tête. Soit la demoiselle était une forte tête, soit les Sunajins l’avaient détruit pour en faire un véritable monstre – plus un échec qu’un succès pour le cas, pour l’interrogatoire – soit les Sunajins n’avaient pas vraiment donné tout leur potentiel – et donc, encore, un échec à leur compte.

La mort ou l’échange, voilà la seule fin possible et imaginable pour une Espionne. Succès ou échec pour les deux parties, c’était au cas par cas. Les esprits extrêmes et joueurs pourraient tenter de la corrompre, l’utiliser, prétendre être tombée dans son jeu … Mais, et voilà le point délicat, il fallait être certain de ne pas tomber réellement dans le panneau. Un jeu de chat et de souris passionnant mais bien embêtant, aux règles du jeu bien trop troubles.

- Si j’avais voulu te tuer, j’opterai pour une mort rapide et instantanée et non lente et horrible.

La mort pouvait être « physique », soit le cœur qui arrête toute activité, ou « cérébrale » dû à un Genjutsu puissant. Dans les deux cas, ce n’était pas « douloureux » vu qu’elle n’aurait guère le temps de ressentir quoi que ce soit, si ce n’est la peur face à la visite de la Mort. Cependant, Tsukiko préférait ne pas détailler. C’était bien inutile, et surtout c’était une ou deux informations supplémentaires inutiles.

- Et par contre, je ne suis pas un modèle de patiente ces temps-ci. Le moindre écart « inutile », tu retournes directement à l’Ergastule. Une Espionne à la langue trop pendue, c’est plus une plaie qu’autre chose, annonça-t-elle avec fermeté.

Tranquillement, Tsukiko mena la demoiselle dans les Quartiers Commerçants. Les Civils s’activaient à cette heure-ci, les Shinobis faisaient leur allés-venus, discutaient du beau temps et du ciel … Mais rien n’était joyeux. Le deuil des nombreuses familles était palpable, et malgré un merveilleux ciel ensoleillé, on aurait dit une journée bien grise et pluvieuse. Ou alors une ville fantôme, sans vie, sans âme.

- Tu dis que tes « patrons » n’exigeaient que des informations sur Suna, qu’ils ne comptent pas faire du mal au village … Alors voici ce que j’ai à te dire, tu es aussi idiote et naïve que tu es belle ma chère.

Un petit sourire sinistre s’étira sur ses lèvres.

- Les informations que tu vas transmettre aujourd’hui seront notre point faible de demain. Tu dis une information contre une vie … sauf que cette fameuse information peut coûter à des centaines ou milliers de vie.

Est-ce que l’Espionne faisait semblant, jouant ce rôle bien naïf, ou l’était-elle vraiment ? Tsukiko cherchait à comprendre, étudiant de biais la demoiselle.

- Dis-moi, cette fameuse vie, vaut-elle une centaine d’autres ? Des familles, des pères, des mères, des enfants, des amants, des époux, des épouses, des amis ? Aussi, pourras-tu vivre en paix avec ta conscience, et continuer à aimer cette personne de la même manière en sachant qu’à tout instant, elle peut coûter des vies entières … ou qu’elle va en coûter ?

Elle se tut, et inspira cet air lourd et chargé tant en chaleur qu’en mélancolie.

- Va donc glaner des informations sur ce commerçant et sa famille. Dis-moi qui il a perdu dans la dernière attaque de notre village … Et regarde le droit dans les yeux. C’est ta future victime, peut-être bien. Indirectement certes mais toujours « ta » victime. Et après, reviens vers moi et répond à nouveau aux questions que je viens de te poser.

Tsukiko voulait que la demoiselle voit la détresse des Civils, qu’elle aille leur parler, qu’elle se rende compte que son monde ne se limitait pas seulement à elle et à une « vie ». Pourtant, aussi paradoxal et étrange que cela peut sembler, elle comprenait également. Les personnes importantes valaient toutes les vies, et tous les sacrifices … à son sens. Mais, jamais elle ne manquerait de respect à ces « autres vies » tombées à l’égard de « l’important » en les tuant « bêtement » ou « sans le savoir ».

Il fallait comprendre chaque conséquence de chaque acte.

Et elle attendit qu’Hasu revienne, gardant toujours un œil sur elle. Son Fennec ne resta guère calme, et déjà il tendait ses grandes oreilles pour écouter attentivement les conversations. Il fallait s’assurer qu’elle ne raconte pas de bêtises non plus, n’est-ce pas ?
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyDim 5 Avr 2015 - 0:41

Un ordre. C'est tout ce que la Belle avait reçu en réponse à son petit discours. Au départ interloqué, le visage impassible de son interlocutrice ne faisait aucun doute quant à son sérieux. S’exécutant, les mains libérées, la demoiselle grimpa à l'étage supérieur. Encore sous le choc de cette conversation et de ce qu'elle avait évité, elle trembla à nouveau. Observant ses mains, elle n'arrivait pas à arrêter les frissonnements brutaux qui parcouraient ces dernières. Craignant le manque de patience de la Kawaguchi, Hasü prit sa douche rapidement, allant même jusqu'à négliger son hygiène corporelle. Elle se changea alors que son épiderme était encore à moitié mouillé. Prenant ce qu'elle trouvait, elle se changea à une vitesse affolante. C'est une Koken mouillée, les cheveux encore à moitié imbibés d'eau et de shampoing qui se retrouva face à la femme aux fennecs.

Après quelques mots préventif à son adresse, le groupe quitta le restaurant pour aller s'aventurer vers une destination inconnue. Silencieuse, Hasü écoutait les paroles de la Chuunin, alors que la petite bande se baladait dans les rues sableuses de Suna. L'attaque de Kioshi Rei avait marqué les esprits, et cela se voyait sur tous les regards. Les gens paressaient plus stressés que d'habitude... Moins bavards. Elle même se confondait bien dans ce décor dépressif... Les mots de la Sunajin résonnaient dans son esprit et semblaient plus percutant alors que la Belle était confrontée directement aux faciès attristés de la masse humaine présente dans la rue commerçante. Elle comprenait leurs douleurs. Perdre un être cher devait être quelque chose de terrible, de brisant. Elle même ne souhaitait pas ça pour ses proches... Et si ce que disait Tsukiko était vrai, alors, sauver ces quelques vies allaient en coûter bien d'autres. Hasü ne voulait pas le croire. Elle ne pouvait pas le croire... Pourtant, c'était bien une des possibilités les plus envisageable. Quelques minutes plus tôt, elle se serait braqué sur le fait que la vie des habitants de cette Cité ne l'intéressait pas. Désormais nez à nez avec ces futures victimes, elle ne savait pas quoi penser. Son regard s'attarda sur une jeune fille qui tenait la main de sa mère. Son sourire ressortait comme une tâche de blanc sur un fond noir. Mais rien n'y faisait, à chaque fois elle repensait à sa promesse : Sauver Jaden. C'était un choix inavouable. Un choix qui lui tordait l'extomac. Mais qui a dit que les possibilités qui s'offraient à une personnes étaient toujours faciles ? Elle respecterait sa promesse.
— Je... Je suis prête... à tout... pour sauver la vie de cette personne...
Elle baissa la tête, honteuse de ses propres paroles, sa chevelure cachant son regard attristé. C'était vrai, elle se détesterait si des vies devaient être sacrifier contre celles de la Sabreuse, mais c'était nécessaire. "Nécéssaire", un mot qui semblerait tellement absurde si cet avenir sombre se réaliserait. Hasü ne pourrait tout simplement plus se regarder dans une glace.
— Peu importe les conséquences.
Ses derniers mots lui donnèrent la nausée.

C'est alors que la blonde lui donna une mission, un nouvel objectif à accomplir. Incrédule, la Koken se montra plutôt incertaine quant à sa volonté d'accomplir cette besogne. Une tâche ingrate, hypocrite. Cependant, sachant pertinemment qu'elle ne pourrait y échapper, la rousse se dirigea vers le commerçant indiqué par la Kawaguchi. C'était un homme plutôt maigre. Des lunettes en demi-lune étaient posées sur l'arête de son nez. Il arborait une mine triste, détachée. Inspirant profondément, Hasü se cacha à nouveau derrière un masque de sentiment. Elle ne voulait pas se montrer impliquée... Mais pas glaciale non plus.
— Bonjour monsieur.
— Oh... Bonjour Madame... Excusez-moi, j'étais ailleurs.
Pendant quelques secondes, la jeune femme fit mine d'observer la marchandise, quand finalement, elle regarda son nouvel interlocuteur.
— On peut dire que vous avez pas mal de choses à vendre. La plupart des marchands avaient, pour la grande majorité, un petit stock. Enfin... Pour ceux qui avaient ouverts boutique...
Le commerçant garda le silence pendant quelques secondes, puis finalement parla. De l'amertume et de la tristesse était audible.
— Et bien, pour tout vous dire, j'étais à deux doigts de faire de même...
Contemplant un des bibelot qui trônait sur l'étalage, la Koken continua, détachée.
— L'attaque de ce Kioshi Rei à touché tout le monde... Certains ont même perdus bien plus que de simples bibelots...
En face d'elle, le regard vague de l'homme fit place à celui d'une personne brisée.
— En effet...
— Que vous a-t-il pris ?
Hasü arriva tout juste à tenir du regard cet homme lorsqu'il avoua.
— Mon fils et ma femme.
— Je... Je suis désolée.
Sans pouvoir continuer cette conversation davantage, la rousse, dans tous ses états, s'en retourna vers la Chuunin. Les mots lui manquaient. Elle venait de parler avec une personne qui symboliserait les futures conséquences de ses actes. Touchée en plein coeur, elle regrettait ce qu'elle faisait. Mais c'était une mission. Un regret, mais une nécessité. Elle tenta de dissimuler cette tristesse et, sans regarder Tsukiko dans les yeux, elle parla :
— Ca ne... change rien... J'accomplirai... Cette mission.
C'est alors qu'elle sentit quelque chose en elle remonter de ses entrailles. Sans crier gare, elle courut aussi vite que possible dans une petite ruelle proche de sa position. Une main appuyée sur un mur, le visage baissé, elle vomit. Elle se dégoûtait.
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyMar 7 Avr 2015 - 1:13

Elle prétendait que cela ne changeait en rien ses plans et qu’elle comptait accomplir sa mission initiale. La logique voudrait que Tsukiko l’accuse d’espionnage, une énième fois au vu du dossier de la rousse, mais elle n’en ferait rien. Elle allait continuer sa petite tournée avec l’Espionne au sein de Suna, en ne choisissant que les quartiers civils évidemment. Il était hors de question que la demoiselle découvre les quartiers des différents clans, et voit à l’œuvre l’art de chacun.

Elle prétendait l’Espionne mais sans regarder droit dans les yeux de la Sunajin et en allant se réfugiant au coin d’une ruelle pour vomir tripes et boyaux. Voilà une situation qui ne confortait que davantage Tsukiko dans son idée : cette « femme » était encore une « gamine » qui n’avait rien vu de ce monde. Elle pensait que son acte était noble et sans conséquence. L’acte était effectivement noble mais les conséquences ne l’étaient pas, malheureusement.

On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

- J’aurais bien aimé te croire, si tu m’avais regardé droit dans les yeux comme avant cette rencontre, dit-elle à la demoiselle, attendant qu’elle finisse sa besogne.

Pendant ce temps, elle confia télépathiquement un message à son Fennec, afin qu’il récupère un domaine bien précis dans son domicile. Il s’activa et revint une dizaine de minutes plus tard. Sa maîtrise du chakra, ses caractéristiques animales ou encore son don futon l’aidaient grandement à aller extrêmement vite. De plus, ils n’étaient guère éloignés de la demeure de la Blonde. En somme, une petite course de santé pour un Fennec plein d’énergie !

- Suis-moi, nous avons du pain sur la planche, annonça-t-elle. Tu disais vouloir être une Shinobi de Suna, pour mieux nous espionner. Qu’est-ce être une Shinobi hein ? Cela ne se limite pas à des missions héroïques et à un fanatisme aveugle, cela nous mène également à des situations extrêmement durs, souvent la conséquence d’acte de traîtrise, de guerre ou d’informations perdues dû à un bon espionnage. Après une catastrophe … voilà notre quotidien …

Et elles s’arrêtèrent devant une porte. Tsukiko inspira longuement, et toqua à la porte à plusieurs reprises. Quelqu’un arriva, l’expression penaude et perdue. C’était une mère, il semblerait. Il suffisait qu’elle voie le bandeau ninja de Tsukiko pour aussitôt s’effondrer en larme. La Kawaguchi attendit que la crise de nerf passe mais cela n’allait que de pire en pire. La bonne dame commençait à insulter les Shinobis de Suna, à les accuser, puis elle a commencé à supplier, à espérer que tout ceci était faux.

Qu’est-ce qui était faux ? Ce que Tsukiko allait annoncer.

- Nous pensons avoir identifié le corps de votre fille, Sanori Ana, dans les décombres suite à l’attaque de Kyoshi Rei. Nous souhaiterons que vous veniez l’identifier à la morgue afin que nous puissions procéder à l’enterrement, annonça-t-elle d’un ton froid et sans appel.

Elle tendit aussitôt une feuille où un numéro était placé. C’était le numéro du corps – seul manière de s’en sortir dans cette hécatombe de victimes-. Son seul geste de sympathie fut une main compatissante sur l’épaule, et des traits tristes. Cependant, voilà quelques secondes de faiblesse car aussitôt, elle revêtissait son masque froid. Trois heures pour annoncer une dizaine de décès. Il y avait un mort, deux morts ou toute une famille. Il y avait les pères, les mères, les grands parents, les enfants, les époux, les épouses, les sœurs, les frères … Tantôt on pleurait sur leurs épaules, tantôt on leur suppliait que tout ceci n’était qu’un mensonge, tantôt on les insultait violemment … Dans tous les cas, ce n’était qu’une vision extrêmement désolante et déprimante.

Durant ces trois heures, de temps en temps, Hasu disparaissait derrière une ruelle. Pour vomir ? Pour pleurer ? Pour crier de colère ? Elle ne saurait dire. Tsukiko attendait à chaque fois, patiemment, et ne pressait plus, ou ne menaçait plus.

- Fin de journée. Je pense que nous avons besoin de remontants tous deux, annonça-t-elle.

Sans un mot de plus, Tsukiko le guida jusqu’au Heaven Night, distingué et populaire bar de Suna où les meilleurs artistes d’Onkyoton du pays – voire du monde – s’illustrer. C’était également l’ancien commerce d’Akuzu Shinji, son défunt meilleur ami. Depuis la mort de ce dernier, elle n’avait plus mis pieds ici alors qu’elle était – légalement – la propriétaire. C’est la gorge nouée qu’elle y mit pied, et c’est avec tout le poids de cette mort et de cette journée qu’elle prit place à l’une des meilleures tables.

On reconnut bien vite la « patronne », et on la servit royalement. On tentait de lui parler mais elle refusait d’un geste las, disant « plus tard ». Elle allait régler ce problème de bar ... mais plus tard et non maintenant.

- J’en suis la patronne.

Les boissons arrivèrent. Tsukiko reporta l’attention d’Hasu vers elle. Tenant le menton entre ses deux doigts, elle approcha ce visage afin d’être sûr et certaine que l’attention d’Hasu était entièrement dirigée vers elle.

- Répond moi sincèrement, en me regardant droit dans les yeux, et en ne vomissant pas. Acceptes-tu d’accomplir ta mission, quelle que soit, en vivant avec ses conséquences immédiates comme futures ?

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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyMar 7 Avr 2015 - 4:03

D'un revers de main, la Koken essuya ce qui restait de ce qu'elle avait régurgitée. Sa respiration était saccadée alors qu'elle repensait aux paroles du marchand et aux siennes. Elle voulait oublier ce qu'elle avait entendu. Malheureusement, voilà des mots qui resterait gravés dans sa mémoire au fer. Pourquoi est-ce que la Kawaguchi souhaitait lui faire subir ce genre d'épreuve ? Voulait-elle lui faire regretter ses actes. Si oui, elle avait réussi. Mais Hasü avait le sens du devoir et elle ne flancherait pas malgré tout le bon sens qui lui disais de faire le contraire. Aux yeux de la Sirène, sauver des milliers de vies inconnues contre celle d'une personne qu'elle connaissait et qui faisait partie de sa famille... Le choix allait quand même en faveur de cette dernière. Elle voulait pouvoir assurer et sauver tout le monde... Malheureusement, elle ne pouvait prendre qu'un parti. Pourtant la Chanteuse espérait pouvoir changer la donne tôt ou tard.

Elle entendit alors la Kawaguchi. Elle s'était approchée et commençait déjà à faire ressortir ses impressions. Elle ne croyait pas aux dires de la Belle. Et pourtant... Sa honte n'allait pas l'empêcher de respecter sa promesse. C'était la seule chose qui se rattachait à son restant d'honneur déjà sacrifié dans sa majeure partie. Pourquoi au final ? Elle avait avouée au final... D'un ordre, Hasü dû se résoudre à suivre la femme qui s'était décidée à lui en faire voir de toutes les couleurs. Elle fut guidée à travers les rues du centre ville et les quartiers résidentiels situés à proximité. A l'origine curieuse de connaître la suite, Hasü ne put qu'hurler intérieurement lorsqu'elle comprit ce qui allait se passer. La Kawaguchi venait de toquer à une porte. Une femme ouvrit cette dernière et sa réaction fut... horrible. Hasü sentit les larmes, le chagrin remonter en elle lorsqu'elle entendit les paroles de cette personne désormais sans fille. Son estomac se retournait littéralement sous son ventre. Est-ce que sa mission allait réellement conduire à la perte de personnes qui allaient rendre des femmes et des hommes veufs ? Leur ôter leurs progénitures ? Les mains devants son visage, la Koken était horrifiée. Et elle dû subir ce genre de réaction pendant plusieurs heures. Trois heures de torture visuelle horrible. Certains moment étaient tellement insoutenable que la jeune femme devait s'éclipser quelques pas plus loin pour laisser exprimer ses sentiments et son dégoût.

C'est le visage en larme, le corps tremblant que l'Espionne voyait la dernière personne de leur sombre tournée. La Kawaguchi n'avait pas bronché une seule fois. Son visage resta de marbre. Un masque de glace qui ne se craquela jamais. Qu'avait-elle vécue pour ne pas réagir de la même manière qu'Hasü ? Cette dernière ne savait plus quoi penser que ce soit par rapport à sa promesse ou au reste. Elle était troublée, confuse, honteuse. Finalement, elle n'aurait jamais du quitter Kawa no Kuni.

Tsukiko annonça que cette dernière personne qu'elles avaient aperçues, était la dernière. Souhaitant désormais se reposer, elle emmena la rousse en direction d'un bâtiment que cette dernière n'avait jamais vu : Heaven's Night. Au vu de l'intérieur, cet endroit était un bar. Plutôt moderne, des chanteurs qui maniaient l'Onkyoton exposaient leurs talents aux nombreux saoulards qui peuplaient l'établissement. D'ordinaire, la Belle aurait appréciée la mélodie à sa juste valeur. Mais à cet instant précis, elle n'était plus vraiment présente. Son regard vague revoyait les nombreux visages tordus de douleur qu'elle avait eu la malchance de contempler. Elle n'entendait même plus la Chuunin... S'asseyant à une table, le groupe fut alors servi par une serveuse qui leur déposa deux verres. Visage baissé, Hasü était prise de secousse. Ses joues étaient encore recouvertes de larmes et de nouvelles venaient s'ajouter à ces dernières. C'est alors qu'elle sentit les doigts fin de sa geôlière sur son menton. D'un geste, elle la força à la regarder. Hasü se sentait faible. Et cette faiblesse s'accentua davantage lorsque une question lourde de conséquence lui fut posée. Le silence dura de nombreuses secondes, seulement troublé par l'animosité de la salle et les reniflements de la rousse. Elle n'arrivait pas à soutenir le regard glacial de son interlocutrice. Clignant des yeux, ses pupilles de jade cherchant à éviter, celles hivernales de la Kawaguchi. Elle tentait de se dégager de l'emprise de Tsukiko. Elle dû se rendre à l'évidence qu'elle allait devoir sortir une réponse pour pouvoir quitter cette main froide. Ravalant sa bile, Hasü ne put sortir qu'une seule phrase qui ne peut que révéler son état :
— Je... Je ne sa-sais pas...
Son chagrin s'amplifia, augmentant le débit de sa coulée de pleurs. Elle renifla et continua :
— Je... Je veux sauver ma Cousine... Mais je ne veux pas que des gens meurent en retour... à cause de moi...
Sa respiration se faisait plus bruyante et rapide. Ses larmes s'écrasaient sur le bois de la table. Plus jamais de veuves, de veufs, d'orphelins, de Père et de Mère sans enfants.
— Je... ne permettrais pas mes employeurs d'agir à leurs guises... J'empêcherai... cet avenir d'arriver...
Venait-elle à nouveau de faire une promesse ?
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyMar 7 Avr 2015 - 14:36

- Arrête de te faire des illusions Hasu, nous ne vivons pas dans le parfait monde où tout peut être réglé en travers de bonnes volontés et de bonnes actions. Nous sommes, malheureusement, dans la réalité et celle-ci ne t’autorise pas à avoir tout ce que tu désires. Tu dois faire des choix.

Tsukiko n’arrivait guère à voir en cette femme un danger mortel pour Suna. Sincèrement, comparé à Kyoshi Rei, ce n’était qu’un bambin totalement naïf, livré à lui-même et perdu dans la jungle de la vie. Elle ne comprenait donc pas la raison qui avait poussé Yami ou Kioshi à faire usage de telles extrémités avec une espionne inspirant davantage la pitié que le danger.

Elle soupira, lançant un regard autour d’elle. Une vague de nostalgie s’empara d’elle et une larme coula le long de sa petite joue. Elle l’essuya d’un revers, se raclant la gorge, pour à nouveau fixer Hasu. Le regard n’était ni dur, ni inexpressif, ni énervé … Tout en elle exprimait sa fragilité, sa tristesse ou son profond dégoût à l’égard d’un sujet indépendant d’Hasu.

- Avant j’étais une simple civile du pays du Feu. J’ai grandi au cœur même de la première grande Guerre des clans. Le quotidien s’articulait entre ma mère et mon grand-père qui combattaient, revenant très souvent en sang ou blessés, et ma grand-mère qui ne cessait de soigner les blessés ou réconforter les familles en deuil. Où que j’aille, c’était mort, sang et désolation.

Sa mâchoire se crispa à ces évocations … Cependant il le fallait pour que la demoiselle comprenne où Tsukiko voulait en venir. Pour qu’elle grandisse. Elle avait envie « d’aider » car elle ne souhaitait plus voir des gens mourir pour des causes non comprises ou perdues, elle ne voulait plus se faire attaquer par des fous ou indécis … S’il y avait des morts, qu’elle ait une valeur. Une raison. Si Koken Hasu allait être une future ennemie, une alliée ou une victime de Suna, qu’elle sache pourquoi.

- Un jour, on est venu m’annoncer la mort de ma mère. Puis de mon grand-père. Puis de ma grand-mère. Après cela j’ai rejoint mon père. Et … Je me suis engagée comme Shinobi pour rendre fière mon père mais aussi devenir forte et protéger ceux que j’aime.

Elle se tut à nouveau, repensant aux dernières pertes.

- Avant d’être patronne ici, j’étais la meilleure amie de l’ancien patron. On faisait les quatre cents ensemble … Une mission, première mission ensemble, à l’extérieur du village. On s’est séparé pour diverses raisons, avec la promesse de se revoir le soir. Il n’est pas rentré et le lendemain, j’ai découvert une scène macabre. Du sang partout, des cadavres pourris et rongés par les vers et … ses affaires. A priori un Nécromant a fait mumuse.

A nouveau, elle se tut…. Brisant le verre entre ses mains. Cependant, personne ne fut blessé. En soit, elle n’avait qu’extrait les particules de sable de ce matériaux – transformé ou non, cela restait du sable –, fragilisant toute cette belle structure … L’éclatant tout simplement, sans blesser. Personne n’avait vu ce qui se passait, si ce n’est qu’un verre avait mystérieusement explosé. Un serveur apporta bien vite un autre verre et une autre serviette. La Kawaguchi le congédia bien vite.

- Et suite à l’attaque de Rei, j’ai une autre sœur d’arme qui est morte. Lorsqu’on a annoncé ces morts … J’étais triste mais sans plus. J’ai été dans leur situation et voilà ce qui va se passer : la vie va reprendre son cours. Douloureusement, mais sûrement. Les rancœurs resteront mais que peuvent-ils faire n’est-ce pas ? De simples civils.

Et soudain son regard triste s’enveloppa de colère.

- Je ne perdrai plus quiconque. Et si je perds, je promets d’exprimer toute ma rancœur sans limite, et sans peur des conséquences. Où je veux en venir Hasu ? Je suis prête à brûler tout le Yuukan dorénavant pour protéger ceux que j’aime, ou les venger … Et j’en accepte les conséquences. Je vivrai avec, comme tant d’autres meurtriers directs ou indirects. Concrètement à ces Civils, j’ai de quoi accomplir cette protection …ou cette vengeance.

Elle ne fuyait pas le regard, elle ne tremblait pas.

- Je suis fidèle à Suna non pas pour ses valeurs mais pour les gens qui y vivent. Si jamais ils leur arrivent quoi que ce soit par ta faute … Je le jure que tu maudiras tes prochains jours, jusqu’à ce que tu meurs de vieillesse. Vois-tu, je ne te tuerai pas. Non, voilà un acte de bonté pour une personne qui ne le mérite. Je te traquerai, je tuerai une à une toute personne que tu rencontres ou avec qui tu parleras, même si c’est le simple clochard des rues. Tout le Yuukan ne sera qu’un immense cimetière pour toi. Quant à cette fameuse cousine ? Elle souffrira longuement, autant que je souffre, avant de trouver la paix dans le monde des morts.

Elle savait que les paroles n’allaient guère plaire à la demoiselle.

- Et tu ne mourras pas, car je trouverai un moyen de t’en empêcher ma belle. Je veux que tu éprouves la même solitude à laquelle tu risques, ou vas, me condamner.

Les paroles étaient dures et peut-être folles aux oreilles, et pourtant véridiques. Tsukiko ne comptait pas laisser la mort de son meilleur ami impuni et trouvera d’une manière ou d’une autre son coupable. De même pour tous les prochains ennemis de Kioshi, de Kibo comme de sa famille restante se limitant à son père.

- Ou alors, tu es notre alliée et je peux t’assurer que tu auras là une alliée fidèle. Je sais aider ceux qui peuvent m’aider à préserver la paix et la sécurité de ceux que j’aime.

Elle leva son verre pour trinquer.

- A nos êtres chers et précieux. A ceux qui nous importent. A ceux qui comptent pour nos cœurs et nos yeux. A nos défunts. Et … à ta future décision Koken Hasu, dit-elle d’une voix fatiguée et … lasse.

Et d’un trait, elle but son verre.

- Prend ton temps pour décider. Trahir n’est guère facile, n’est-ce pas ? Comme rester fidèle dans une telle situation. Sur ce, profites de ta soirée ou rentres, tu es horrible à voir. Oh et … va voir un médecin veux-tu ? Je ne sais pas trop si on t’a fait passer un examen, mais il serait utile … au cas où tu as attrapé quelque chose.

Entre les maladies sexuellement transmissibles, ou encore les possibles blessures faites si les « hommes » avaient été des brutes ou encore le risque d’être enceinte, l’examen s’imposait.

- Si on dit non car espionne, tu diras que Kawaguchi Tsukiko, membre du clan Kawaguchi et élève de Yamada Kioshi a insisté. Et si on dit toujours non, fais appel à moi, dit-elle. Et maintenant, laisses moi. J’ai besoin d’apprécier en paix mon verre.

La discussion était close à son sens. Elle n’avait plus rien à dire. Et n’était guère prête à écouter plus. Elle voulait faire son deuil en paix, boire en paix, vomir en paix et pleurer en paix si nécessaire. Enfin, elle avait beaucoup de choses – trop de chose – auxquelles penser. Son Fennec posa sa tête sur ses jambes, et sa boule de poil caressa sa joue de ses oreilles pointues.
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Mamoru Soyokaze
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Message(#) Sujet: Re: Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| Raconte moi les us et coutumes de Suna |Hasu| EmptyMer 8 Avr 2015 - 12:11

Derrière les larmes, Hasü était choquée. En effet, la Kawaguchi ayant entendu sa réponse, tenta de lui faire entendre raison. Elle même savait qu'il n'y avait qu'un choix possible. Mais la Belle ne voulait pas le croire... Elle voulait croire en elle ! En des capacités diplomatique qu'elle pensait avoir ! C'est alors que son interlocutrice se lança dans quelques bribes de sa propre histoire. La rousse savait qu'elle n'était pas la seule à qui la malchance avait sourie. Mais parfois, dans son propre chagrin on oubliait de penser que d'autres personnes avaient connues pire. Bien pire... C'était le cas pour Tsukiko. Contrairement à la Koken, la Sunajin avait connu la guerre qui avait ravagé leur monde. pendant qu'Hasü avait été épargnée par ce conflit... La compassion, la peur et la tristesse pouvait se lire sur le visage de l'Espionne qui ne pouvait pas rester de marbre face à une telle déclaration.

Son coeur se tordait alors qu'elle ne voyait qu'une infime partie de l'histoire de cette femme. La partie émergente de l'Iceberg. Elle n'imaginait pas la douleur que la blonde devait ressentir... Toutes ces personnes qu'elle aimait... Mortes. Quand la Kawaguchi avait dit que leur tournée était terminée, elle avait menti... En effet, Tsukiko était, en réalité, la dernière victime que la rousse entendrait aujourd'hui. Son témoignage et ses réactions se firent plus sèches et brèves. Une seule explication : Elle avait eu le temps de digérer toutes ces pertes. Mais au vu de l'unique goutte qui s'échappa de son oeil, elle n'avait pas encore fait totalement son deuil. La rage résonnait dans chacune de ses paroles, faisant frissonner la Belle. Elle sursauta même, lorsque le verre que la Chuunin, tenait dans sa main, se brisa. Les morceaux se dispersèrent en d'infimes grains de sables... Des menaces s'en suivirent, un avertissement qui deviendrait réalité en fonction du choix qu'Hasü prendrait...

Finalement la discussion prit fin lorsque la Sunajin la congédia, lui demandant de partir. Juste avant qu'elle ne lui ordonne de quitter le bar, elle lui donna un bref conseil. Un conseil que la jeune femme aurait du exécuter bien avant... C'est vrai qu'après tout ce qu'elle avait vécu à l'Ergastule, elle aurait dû aller voir un Médecin... Tournant le dos à cette femme, Hasü, ne sachant pas trop quoi dire pour clôturer cette conversation, se contenta de jeter un dernier regard en direction de son interlocutrice. Puis essuyant ses propres larmes, elle s'en alla. Il fallait désormais qu'elle aille à l'hôpital.

Le centre médical était bondé de monde. Il y avait de tout, des vieillards qui venaient pour leurs visites régulières, les malades ordinaires atteints de quinte de toux et autres symptômes auditif et visuels, mais surtout les victimes collatérales de l'attaque de Kioshi Rei. Les services d'urgences étaient débordés. Après un temps d'attente des plus long, la Koken arriva tout de même à obtenir son rendez-vous. La doctoresse ne chercha pas midi à quatorze heures. Elle avait vu passer des cinquantaines de patients et n'était pas d'humeur à faire sa femme suspicieuse. Elle se contenta juste de lui demander son nom de famille et commença son examen. Après plusieurs minutes stressante pour la Belle, son examinatrice lui assura qu'elle n'avait chopée aucune mauvaises maladie. Une chance quand on savait le nombre de personne que la rousse avait côtoyée. Rien... Elle n'avait rien. Ni MST, ni futur bambin(s)... Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de la Koken une fois qu'elle savait cela.
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