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 Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü]

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Message(#) Sujet: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMar 10 Mar 2015 - 23:12

Mise à pied pour une chose aussi débile ne rimait à rien, à rien du tout. Pourtant cela avait pu me permettre de réfléchir, à mes droits et devoirs notamment avant de me rendre compte que respecter ses convictions valait bien toutes les punitions du monde. Cela faisait quelques jours que l'incident était passé et j'avais appris qu'elle était sorti, elle. La nukenin source de tous mes problèmes, sous surveillance bien entendu mais elle était en liberté dans le village pendant quelques temps. Je ne cessais donc de me demander si oui ou non il fallait que je la retrouve pour lui parler. La réponse s'imposait d'elle même à chaque fois que mon regard croisait une femme. Je devais la retrouver.

Tous les jours, je déambulais à la recherche de cette personne si particulière, qui avait su m'atteindre comme jamais une blessure n'avait réussi à le faire. Tous les jours, toutes les heures. Je cherchais et cherchais : terrains d'entrainements, malgré la question de ce qu'elle y ferait, restaurants en espérant la voir se sustenter, à l'académie, elle qui voulait tant devenir shinobi. Mais rien, je ne trouverais jamais où elle se trouvait. Je tentais même de prendre de la hauteur mais rien, jamais je ne pu retrouver son visage... Sa silhouette. Cela ressemblait presque à un fantôme dans mon esprit.

Je me posais donc sur un banc, en plein milieu de l'artère principale du village, tête basse, noyé dans mes pensées. D'ailleurs je ne savais pas trop pourquoi tant celles ci semblaient vides. Comment un évènement tel pouvait changer le regard que je portais à mon village, à mes collègues, au monde shinobi ?

Tout au plus je prenais le temps de m'acheter un rafraichissement aux oranges que je replongeais dans mes songes à la recherche d'un espoir de la revoir, c'était dingue de se sentir aussi frustré, jamais je n'avais ressenti ça, d'ailleurs si on allait plus loin, je ne comprenais même pas pourquoi. J'avais ressenti de la curiosité pour elle, de l'affection pour l'aider dans sa tâche, rien de plus ? Comment pouvais-je le savoir ? Les personnes défilaient sans cesse sous mes yeux perdus, vides. Je cherchais dans un dernier élan à redécouvrir sa chevelure, je ne pouvais pas me sentir bien sans aborder les évènements précédents avec elle, le stratagème de Kioshi dont on m'avait averti du contenu, astucieux mais peut-être traumatisant ?

C'est alors que quelque chose lui ressemblant apparaissait au loin, semblant même se rapprocher doucement. Je replongeais ma tête en avant. Il n'y avait aucun espoir que ce soit elle, alors pourquoi espérais-je tout de même ? M'avait-elle jeté un sort si puissant qu'il m'était impossible de l'oublier ? Ridicule. Je me risquais à un petit regard, pas de doute, c'était elle. Mais pourquoi je n'osais pas intervenir et lui parler ? Sans doute je me sentais trop gêné, j'attendrais donc ses remarques à ma personne pour lui répondre. Et si elle me passait sans intervenir ? Cela me soulagerait à un niveau équivalent du contraire finalement. Oh et puis zut.

  • Hasü... Je suis encore désolé de tout ça, et de la dernière épreuve que tu as traversé, c'était nécessaire...


J'avais maintenant ma tête levée vers sa personne, mon dos encore courbé si bien que j'étais plus bas qu'elle. Je la fixais avec des yeux qui en disaient longs sur mon état vis à vis d'elle. Je regrettais que tout cela se soit passé ainsi, mais je ne devais pas oublier, et elle non plus, que si elle avait parlé, rien de tout ceci ne serait arrivé.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMer 11 Mar 2015 - 6:54

Malgré toutes les horreurs qu'Hasü avait subi depuis son arrivée dans l'enceinte du village, elle ne pouvait s'empêcher d'être éblouit par cette culture totalement différente qu'étaient les méthodes artisanales Sunajin. Il y avait de tout : De la sculpture du métal ou du verre façon Yamada, la fabrication de petits bibelots robotique des Saibogu ou encore les Roses des sables que proposaient les Kawaguchi. Jamais Hasü n'aurait cru que les shinobis puissent se montrer créatif à ce point. En même temps, n'étaient-ils pas des assassins ? Des mercenaires qui tuaient pour l'accomplissement d'objectifs qu'étaient les missions ? Si. Et pourtant, certains avaient encore l'âme des artistes. Ils utilisaient leurs capacités pour créer autre chose qu'un champ de cadavre... Et le résultat était époustouflant.

La rousse était en train d'examiner, avec des yeux de gamine, une sorte de cube mécanique qui se disloquait automatiquement pour se reformer, grâce à un puissant aimant inséré dans la partie centrale. Elle n'avait pas descotché de cet objet depuis au moins cinq bonne minutes. C'était incroyable. Par quel miracle l'artisan avait il réussit à créer cette invention, totalement décorative et inutile, et pourtant si attrayante ? Ce dernier remarqua tout l'intérêt que portait la Belle sur sa marchandise. Etant une acheteuse potentielle, le marchand n'hésita pas :
— Ah ! J'vois qu'madame à l'oeil pour voir les perles rares.
Ne quittant pas des yeux le processus qui se réenclenchait, la jeune femme répondit :
— C'est incroyable...
Ses pupilles émeraudes se posèrent alors sur le commerçant. Son visage arborait un air curieux :
—... Mais ça sert à quoi ?
— C'est un minuteur !
Un énorme sourire s'afficha sur le faciès de l'artisan, tandis que sur celui de la rousse, un sourcil s'était haussé. Elle attendait des explications. Ce que son interlocuteur s'empressa d'ajouter.
— Ouais. En gros, j'ai programmé c't'engin afin qu'il tombe en morceau après un temps imparti. Vous n'avez qu'à dire le nombre de minutes et secondes et ça se brisera à la fin de vot' décompte. Genre là, c'est sur 10 secondes, mais vous pouvez changer cela en disant haut et fort sa nouvelle séquence.
Hasü était sceptique. Se foutait-il d'elle ? En tout cas, l'homme s'en douta puisqu'il se remit à parler directement :
— Regardez bien... Une minute !
Le cube se mit alors à vibrer pendant quelques secondes. Puis il recommença à se disloquer, mais de manière bien, bien, plus lente. 60 secondes plus tard, il retombait en morceau. L'admiration d'Hasü se manifesta par un "Waw" qui s'échappa de ses lèvres tandis que le marchand savourait déjà ses prochains Ryos. C'est surpris qu'il vit la jeune femme s'en aller en le remerciant pour sa démonstration. C'est en maudissant, dans sa barbe, les touristes, que le Saibogu se remit à la tâche.

La Koken continua de progresser à travers la rue marchande. A chaque fois, son regard était attiré par divers objets tous plus intéressants les uns des autres. Cette promenade lui faisait du bien. Elle arrivait à mettre ses problèmes de côté le temps d'un après-midi... Ce n'était pas arrivé depuis des jours. Elle n'avait pas cessé de penser à Eichi, à ses mots qui lui disait qu'il la haïssait... Mais elle n'arrivait pas à le détester en retour. Elle l'avait même sauvé. Sauvé d'une mort certaine. Elle se demanda longtemps où est-ce qu'il était passé. S'il était encore coincé à l'Ergastule. Non. Ce n'était pas possible. Si, elle, une Espionne, avait été relâché, alors un Jonin de Suna... Il devait être dehors lui aussi. Mais où ? La conscience d'Hasü ne voulait pas le savoir, mais son cœur désirait connaître cette information... Il semblait bien, qu'aujourd'hui le destin avait choisi la voie du Coeur.

Alors que la Belle s'y attendait le moins, elle vit un homme. Sa respiration se stoppa, ses yeux étaient grand ouvert. Etait-ce lui ? Le décor qui l'entourait commença à se dissiper. Son champ de vision tout entier semblait être absorbé par cette silhouette courbée. Etait-ce lui ? Oui. Hasü tenta de rester droite, fière. Elle tentait désespérément de ne pas pleurer ou de s'enfuir. La situation qu'elle désirait autant qu'elle craignait était arrivée. Son coeur commença à lui tabasser la cage thoracique. Elle ne voulait pas le voir, encore moins lui parler. Non, c'était le contraire. Elle ne savait plus. Elle avait l'impression de ressentir exactement ce qu'il s'était passé lorsqu'elle s'était retrouvée au Kakumeigun. Un mélange de douleur et de flou. Elle pria intérieurement pour que cet homme passe à côté sans même la regarder. Mais ce dernier, n'en fit rien. Il s'approcha d'elle et commença à parler. Des excuses. Pourquoi ? Il parla d'épreuve. Que c'était nécessaire. Avait-il mit sa vie en jeu pour que la Belle avoue ?
— Je... Je...
Elle n'arrivait pas mettre de l'ordre dans ses idées. Son regard était perdu dans celui, écarlate du Jonin. Finalement, elle baissa la tête, coupant le lien visuel. Encore sous le choc de cette retrouvaille, faible et vulnérable, la jeune femme avait encore le souffle coupé. Elle ne put que murmurer sa phrase :
— Je ne comprends pas...
Si ces dires étaient avérés, c'était de la cruauté pure et dure. Mais la DJ ne voulait pas y croire.
— Vous avez failli mourir... Je l'ai vu...
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyJeu 12 Mar 2015 - 0:55

Sa réaction me faisait presque froid dans le dos. J'étais là, face à elle, la fixant de mes deux yeux rougeoyants, à l'entendre se demander si elle ne voyait pas un fantôme se tenir face à elle. Mes excuses avaient été de trop apparemment, car elle ne soupçonnait pas l'illusion dont elle avait été victime face au Yamada. Elle me vouvoyait, marquant des arrêts presque après chaque mot, et c'était moi qui me retrouvais dans une situation des plus indésirables. Je commençais à réfléchir à une supercherie puis finalement je me disais que la vérité, après tout ce qu'elle avait enduré, était la moindre des justices que nous pouvions lui offrir, quitte à à nouveau risquer des sanctions vis à vis de mon comportement. Je lui saisissais doucement les mains, la faisant s'asseoir à mes côtés, je respirais un bon coup avant de commencer à lui expliquer la situation.

  • Je n'ai rien, ne t'en fais pas. Je n'étais même pas présent. Je suis désolé de tout ça, j'ai tout fait pour t'épargner ces traitements, mais tu ne m'as pas aidé dans ton comportement. Te voilà libre, et je sais que tu ne pourras jamais effacer tout ce qu'il s'est passé de ta mémoire, de ton corps, mais je suis prêt à t'aider pour les atténuer. Commences donc par me tutoyer...


J'étais désolé mais d'une puissance que je ne soupçonnais même pas. Je ne savais même pas quel mot utiliser, même pas de quel geste user face à elle. Les séquelles seraient indélébiles, mon image dans son esprit à jamais collé aux traitements que le village lui avait causé. Je ne devais surtout pas oublier que c'était elle la fautive et que nous n'avions fait que notre devoir, mais les émotions, les sentiments contrebalançaient avec force mes devoirs.

Je reposais doucement ses mains sur ses cuisses, retirant alors doucement les miennes : voir des gestes brusques au sortir de ses épreuves n'étaient pas des plus rassurants, c'était préférable donc de lui montrer de la douceur, de l'affection. Comme coupable de quelque chose j'évitais son regard, je m'en voulais ? C'était donc ça le problème ? M'en vouloir de quoi ? J'avais fait beaucoup et dans les possibilités qui s'offraient à moi, tout au plus mon plus grand tord avait été de l'emmener près de Yami pour l'interrogatoire...

Je m'adossais au dossier du banc en laissant aller ma tête à l'envers, comme pour faire s'échapper toutes les pensées qui se chevauchaient dans une anarchie disproportionnée dans mon esprit. Puis les paroles de Yami résonnait à nouveau, comme souvent ces derniers temps : Avais-je le béguin pour cette fille ? Allons c'était une espionne, une étrangère, nous ne savions rien d'elle et déjà je commençais à soupçonner de telles pensées ? Puis après ? Mariage, foyer, enfant ? Déjà m'en voulait-elle ?

  • Tu dois avoir beaucoup de chose à me faire payer, me voir comme une personne d'une cruauté folle, mais... Je ne suis rien de tout cela. La vérité, malgré toutes les dernières épreuves, et le fait que je t'ai finalement confronté à tout cela, c'est que dès le premier regard... Non rien, oublie. Je ne te connais pas et t'apprécie beaucoup malgré tout, voilà.


Je ne pouvais pas, pas après tout ça. Pour quoi serais-je passé à ses yeux ? Pire qu'un goujat, loin de ce que j'étais réellement. Puis faire part de ses sentiments de la sorte, alors qu'elle me pensait mort, ridicule, rien de plus. Je me rendais rapidement compte que mes paroles s'emmêlaient et n'avaient presque plus de sens, il était temps d'arrêter les frais, je décidais donc de me taire, la laisser et répondre, et surtout reprendre ses esprits. Toujours en évitant soigneusement son regard.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyJeu 12 Mar 2015 - 2:48

Dernière épreuve. Nécessaire. Voilà les deux mots que la jeune femme avait réussi à absorber. Elle était désormais troublée comme jamais. Elle n'avait pas rêvé pourtant. Cette scène qui hantait ses nuits. Cette scène où Eichi était assit, en sang. Ses hurlements qui s'étaient gravés pour toujours dans l'esprit torturé de la Belle. L'élan que la Vampire avait prit avec son bras avec pour objectif, l'accomplissement d'un sombre dessein. Cette torture n'avait pas été le fruit de son imagination ! Alors quoi ? Eichi avait réellement all-in sur le fait que la rousse avoue avant que le coup fatal ne lui soit porté. Dans tous les cas, cette stratégie avait fonctionné juste à temps, puisque la Koken l'avait sauvé in extremis d'une mort certaine. Non... C'était bien trop farfelu. Hasü secoua la tête, essayant de chasser cette vérité qu'elle jugeait fausse. C'est alors qu'elle sentit une pression sur ses mains. Le Jonin venait de se saisir d'elles avec toute la délicatesse du monde. Elle pouvait sentir les dextres rugueuses du Sunajin entrer en contact avec les siennes, plus fragiles et douces. La conscience tenta de résister, sans résultat. Son coeur plus puissant, désirait ce contact.

L'homme aux yeux écarlate emmena la rousse à ses côtés et s’asseyait sur un des nombreux banc en pierre qui parsemaient cette rue principale du Sable. L'imitant, Hasü, le regard toujours fixé sur le sol écouta les paroles, que son interlocuteur désirait partager. Il annonça qu'il n'avait rien, qu'il ne souffrait d'aucune blessures. En réalité, il n'avait même pas été dans cette cellule. Des yeux incrédule et choqué accueillirent cette information. Un Genjutsu ? Elle avait vu, elle avait entendu ! Pourquoi essayait-il de lui mentir ? Une bref analyse et Hasü se rendit, alors, compte que le jeune homme était toujours en parfait état. Il n'avait même pas les séquelles de la terrible morsure que Yami lui administra avec violence. Les larmes commencèrent à couler le long du visage de la Koken. Alors... Ils s'étaient joués d'elle. Ils avaient utilisés les sentiments enfouis que la DJ ressentait pour Eichi pour la forcer à avouer. Elle s'était faite avoir comme une conne. Une abrutie. Une débutante. La triste vérité refaisait surface. Les mains sur la bouche, montrant bien son état de choc, la jeune femme tentait de contenir le reste de ses larmes. Mais plus elle regardait le Jonin, qui était la cause de sa tristesse, plus elle ressentait de la colère. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle s'attache à ce type ?...

Elle commençait à avoir chaud. Elle pouvait sentir l'adrénaline s'épanouir dans son cerveau. Sa vue était floue à cause de ses pleurs. Et un tambourinement puissant lui martelait le crâne. Elle n'entendait même plus ce que le Sunajin essayait de lui dire. La jeune femme, brisée, chuchota à l'adresse de son interlocuteur :
— Vous... Vous vous êtes foutus de moi...
Une seconde de plus et la jeune femme, aussi rapide qu'elle le put envoya une gifle sur le visage du Sunajin. Se levant brusquement, elle s'apprêta à décharger sa rage. Toute sa colère, tout ce qu'elle avait contenu, tout le souci qu'elle s'était faite pour cet homme. Elle déversa tout sur Eichi. Sa voix elle même commençait à se déformer.
— VOUS VOUS ÊTES FOUTUS DE MOI ! VOUS AVEZ JOUES AVEC MES SENTIMENTS !
La foule choquée, avait stoppé ses activités. De nombreuses têtes se tournant vers la zone des hurlements.
— TOUT CE QUE VOUS DISIEZ RESSENTIR... CE N'ETAIT QU'UN MENSONGE ?!
Elle voulait le frapper. Encore et encore. Elle se sentait trahie par son seul appui. Un geste ingrat sachant que le Sunajin l'avait supporté alors qu'il savait pertinemment qu'elle était une Espionne.

Elle voulait lui cracher au visage, lui dire qu'elle le détestait. Mais l'intention n'y était pas. Elle ne pouvait que fuir. Ce qu'elle fit. Faisant volte-face, la rousse bouscula les passants qui lui barraient le passage et commença à courir. Toujours en larme, la Chanteuse tenta de mettre une distance planétaire entre elle et son bourreau du coeur. Elle était anéantie. S'enfonçant dans une ruelle, la jeune femme se cacha derrière un tas de débris et se laissa entraîner par son chagrin. Un nouveau cauchemar ?
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyJeu 12 Mar 2015 - 12:08

Ce que je voulais donc éviter m'explosait au visage, et de belle manière. Tout le village semblait se retourner sur les remontrances de la demoiselle à mon égard. Je la laissais extérioriser tout ce qu'elle pouvait ressentir à ce moment précis, par contre c'était plutôt douloureux pour ma petite personne, pour mon égo... Je baissais la tête comme écrasé par la virulence de ses propos. Mais comment lui en vouloir ? Que lui dire à la place ? Jouer franc jeu de suite ? Après tout mes possibilités se faisaient de moins en moins nombreuses. Elle pleurait, et avant que je n'ai l'occasion de me rattraper, j'entendais déjà ses pas s'éloigner.

Je relevais en précipitation la tête, au point de me faire mal au cou, je regardais tout autour de moi, elle n'était pas là. Pourtant le village m'aidait malgré lui à la retrouver en fixant l'endroit par lequel elle était passée dans sa folle course. Je suivais doucement le chemin balisé du regard par les civils avant de voir une ruelle où la demoiselle était placée. Elle pleurait, je l'entendais de la grande avenue. Je passais l'intersection et approchais doucement de la pile de débris, je la retrouvais alors derrière, repliée sur elle-même.

  • Tu n'as absolument pas compris, je n'étais pas là-bas, je n'étais même pas au courant de tout ça, c'est mes camarades qui m'ont annoncé le procédé utilisé, je n'y étais pour rien, et si j'avais été au courant, je ne l'aurais pas cautionné...


Je me baissais assez pour être à son niveau, beaucoup plus sérieux que jusqu'alors, comme jamais je ne l'avais été à vrai dire. Je devais me faire pardonner, la briser ainsi après tout cela ne m'était pas permis. Je lui saisissais les mains pour laisser respirer son visage, je lui relevais alors le menton pour pouvoir l'observer tendrement, avec des yeux que je n'avais jamais eu.

  • Parce que je me suis attaché à toi, et finalement ce que l'illusion a pu te dire, ce n'était pas des mensonges.


Je l'embrassais, purement et simplement. Le temps s'arrêtait l'espace de quelques secondes, dans l'humidité de ses larmes et l'obscurité de la ruelle. Un premier baiser derrière un tas de débris, il y avait plus glamour, même au niveau de la situation, j'aurais aimé que tout soit différent, mais ça ne l'était pas et je devais agir en conséquence, donc prendre des risques. J'ôtais doucement mes lèvres des siennes avant de la saisir et de la bloquer contre mon torse, la serrant de tout mon amour, du moins ce sentiment si particulier me faisant penser à de l'amour.

Merde Eichi mais que fais-tu ? C'est une espionne qui un jour ou l'autre s'en ira, pourrait trahir le village en plus d'avoir une relation avec un haut placé, c'est bien trop dangereux. Mais que pouvais-je faire ? Jouer la comédie et la rejeter ? Impossible, pas après tout ça.

  • Ce que tu vois, ce que je fais maintenant, rien n'est illusoire cette fois ci, je te le promet. Viens, retournons en pleine lumière, tu le mérites.


Je l'aidais à se relever avant de la guider dans l'artère principale, là où son visage pouvait enfin attirer la lumière qu'elle méritait. Je ne lâchais pas sa main, je ne la lâcherais plus beaucoup d'ailleurs. Tant qu'elle resterait au village.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyJeu 12 Mar 2015 - 13:44



Hasü était assise. Ses cuisses étaient repliées sur elles même, ses coudes posés sur ses genoux, les mains contre son visage en larme. La Koken manifestait sa peine et son chagrin de la manière la plus simple possible. Elle avait touché le fond. Manipulée par tout le monde, même par ceux qui l'avaient vraisemblablement appréciés. La colère ayant disparu, Hasü repensa aux choses qu'elle avait dite précédemment. Non. Rien à faire. Eichi était coupable. Sinon, pourquoi ne serait-il pas intervenu lors du déroulement de toute cette mascarade ? Finalement, la Chanteuse se posa la question tardive qui aurait pu faire changer la donne : Est ce que le Jonin avait eu son mot à dire face à ce numéro ? La Belle s'en voulait, dans sa frustration et sa tristesse elle en oublia de poser les bonnes interrogations, au bon moment... Un sentiment de culpabilité se fit sentir du côté de la rousse. Elle avait agit stupidement, à l'image d'un réflexe. Et comme tout geste non réfléchi, Hasü s'en voulait terriblement. Tout ce qu'elle voulait désormais, c'était revoir cet homme et tenter d'engager une conversation sur un ton plus posé. Elle voulait se faire pardonner. C'est alors qu'elle entendit une voix. Une sonorité mélodieuse qu'elle avait espéré réentendre. N'ayant pas bougé d'un pouce, la jeune femme attendit que le Jonin s'explique.

Un soulagement terrible se fit sentir dans chaque parcelles musculaire de la Koken qui sentit son corps se détendre. En effet, le Sunajin n'y était pour rien. Il avoua lui même que cette Vampire et son compagnon blond avait fait cela à son insu. Désormais la Belle était rassurée. Mais elle s'en voulait... encore plus. Elle s'en voulait d'avoir douté de son protecteur. Elle sentit alors le contact rugueux des mains désormais familière d'Eichi. D'un geste, ce dernier retira celles qui barraient le visage de la Chanteuse, et d'une simple poussée releva le menton de la rousse qui ne résista pas. Les pupilles de braise du Shinobi observait avec intensité celles de jade de l'Espionne. C'est alors qu'Hasü entendit les paroles qui sonnaient comme la plus belle des musiques.
— Je...
Il n'attendit pas une réponse. En effet, les lèvres des deux personnes fusionnèrent soudainement. Il n'y avait plus rien. Que l'arôme du thé à la menthe, et la chaleur que son compagnon dégageait. Des rougeurs apparurent sur les joues de l'Embrassée qui ne fit aucun effort pour tenter de repousser ce contact. Au fond d'elle même, elle avait secrètement rêvée de cet instant. Des milliers et des milliers de fois. Passionnée, la jeune femme caressaient les cheveux neigeux du Jonin. Ils étaient d'une douceur soyeuse. Ses doigts descendirent le long du faciès du jeune homme, essayant de retenir par le toucher les formes de son entiché. Finalement, ses dextres s'arrêtèrent sur les joues creuses d'Eichi et le contact se rompit. Le coeur battant à la chamade, la respiration rapide, Hasü ne savait plus quoi penser. Etait-ce son ami ? Son amant ? Pourtant, la Belle n'avait pas l'impression que le statut de leur relation avait réellement changée. Non. Elle ne faisait que se confirmer...

Ce qui avait semblé être un arrêt temporel, se termina. Et la Koken devait revenir à la réalité. Aidée d'un Eichi qui l'avait enlacé comme personne et qui se disait être réel, la jeune femme se releva. Toujours guidée par son protecteur, ce dernier l'emmena à nouveau sous la lumière qui se propageait dans la rue principale. La rousse plissa les yeux, faisant craqueler ses joues recouverte de larmes séchées. Sa main toujours scotchée à celle du Sunajin, Hasü se tourna alors vers lui. Son esprit et sa voix étaient encore troublés. Malgré la promesse du Jonin, la Koken ne savait pas trop si tout cela n'allait pas disparaître bientôt.
— Allons ailleurs...
Elle voulait un endroit calme. Pas de cette zone bondée de monde. Une place où le duo pourrait mettre définitivement les choses au clair. Est-ce que ce baiser marquait-il le début d'une réelle histoire ? Est ce que Eichi allait avoir des problèmes suite à ce geste ? Hasü ne voulait pas mettre cet homme particulier en danger.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptySam 14 Mar 2015 - 13:28

Aller ailleurs. Tout naturellement. Je pouvais facilement le comprendre après l'évènement venant d'avoir lieu, les regards des autres n'avaient aucune place dans ce qui s'annonçait comme la discussion fondatrice ou non de quelque chose de bien plus fort entre nous, entre nos deux personnes, nos deux âmes. C'était bien parti mais malgré tout je ne pouvais pas m'empêcher, dans ma tête, de penser à toutes les possibilités malsaines que mes sentiments pouvaient m'offrir : Profiter de mon influence pour continuer sa mission par exemple... Pourtant je ne voulais pas croire qu'elle en serait capable, l'avenir nous dirait alors si j'avais raison, ou tord.

Je lui tenais fermement la main, mais pourtant aucune douleur ne pouvait s'en ressentir car je me maitrisais assez pour lui faire sentir simplement ma tendresse et... mon amour tout simplement. Il fallait se l'avouer enfin, je l'aimais et rien ne pouvait me faire changer d'avis à ce moment précis. Je connaissais un endroit très calme, juste derrière le deuxième terrain d'entrainement, où personne n'allait, ce serait l'endroit parfait. Je l'emmenais donc doucement vers notre destination, ne cessant de lui lancer plusieurs regards pour essayer de voir ce qu'elle pensait. Je ne prononcer aucune parole, ce n'était pas nécessaire.

En moins de cinq petites minutes, nous franchissions les grillages de notre destination, passions derrière un immense rocher et nous trouvions alors aux côtés d'un banc, à l'ombre d'un immense bâtiment, où j'aimais me retrouver lorsque j'avais besoin de réfléchir seul, cependant cette fois ci quelqu'un m'accompagnait, et pas des moindres.

  • Voilà, nous serons à l'abri des regards ici. Je suis désolé pour cette approche plutôt... brutal, je ne savais pas trop quoi faire d'autre, tu sais cette sensation qui te brûle les lèvres, j'avais l'impression que le seul moyen de me calmer était de t'embrasser.


Je m'excusais mais je savais bien que cela ne l'avait absolument pas gênée, ça s'était senti, ça s'était vu. Je m'asseyais en lui demandant de venir à mes côtés, et bizarrement j'étais plutôt gêné de la situation, simplement parce que c'était assez délicat comme relation et que ma légitimité allait disparaitre lorsque cette relation éclaterait au grand jour, surtout lorsque Yami apprendrait la nouvelle, elle qui n'avait pas arrêté de me taquiner à ce propos et à qui j'avais affirmé que je ne ressentais rien...

  • Je t'aime Hasü, c'est aussi simple que ça, mais notre relation risque d'être délicate aux yeux du village et... et puis rien, tu sais quoi ? Je m'en fiche, j'ai assez prouvé ma loyauté pour être libre de mes sentiments.


Ce que je venais de dire était totalement fou, car une telle relation, si elle éclatait au grand jour pouvait provoquer la fin de mes possibilités dans le village... Et quel idiot j'étais, car je savais pertinemment qu'elle était plus que surveillée, encore plus à mon contact avec notre passé récent... Mes ambitions allaient passer à la trappe ? C'était un problème, j'espérais néanmoins que ce ne serait pas le cas car plus je la regardais, plus je comprenais qu'une telle chose n'était pas prévisible et encore moins contrôlable, et que peut-être n'allais-je plus ressentir cela de toute ma vie, je ne pouvais donc pas vraiment laisser passer ma chance.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptySam 14 Mar 2015 - 16:40

Hasü n'était pas à l'aise dans cette allée. Regardant timidement dans toutes les directions, la Chanteuse pouvait voir que certains yeux étaient encore fixé sur elle et le Sunajin. Ses hurlements étaient toujours bien présent dans les esprits. Elle ne se sentait pas à l'aise. Elle avait l'impression d'étouffer. Hasü ne voulait pas rester ici plus longtemps. Heureusement dans son désir de quitter les lieux, Eichi, toujours lié à la Belle, grâce à sa main enlacée à celle de cette dernière, l'emmena en dehors de toute cette cohue, exauçant ainsi le souhait de son entichée. Zigzagant à travers la foule humaine, le chevalier servant emmena la Chanteuse à l'écart de la population. Ils gagnèrent la zone accessible la plus vide du village : Les terrains d'entraînements. Ayant une idée derrière la tête, le Jonin prit un itinéraire qu'il semblait bien connaître. Franchissant plusieurs lieux d'apprentissage, le couple arriva alors devant un gigantesque roc. Le contournant, les amants tombèrent nez à nez avec un banc en marbre plutôt isolé. S'asseyant en premier, le Jonin, par une douce pression de sa dextre, invita sa compagne à le rejoindre. Ils étaient seuls désormais. Rien que la rousse et l'homme qui avait été la source de tous ses rêves. Juste eux et personne d'autre. Une seule ombre au tableau : Un larbin du Kakumeigun parfaitement camouflé, chargé, à son tour, de surveiller l'Espionne.

Pendant les quelques minutes que dura le trajet, Hasü tenta de savoir par où elle allait commencer. Ils s'amusaient, tous deux, à un jeu dangereux. En ce qui la concernait, la Demoiselle n'avait pas peur pour sa propre personne. Non. Tout ce qui l'importait était la santé d'Eichi. Si cette relation lui coûtait chère, elle n'hésiterait pas à la sacrifier pour préserver le statut de son amant. Il était un Jonin. Un Ninja supérieur qui avait des responsabilités importante envers son village. Il s'était probablement battu pour en arriver jusqu'à cet échelon glorifiant. Et la rousse savait qu'elle menaçait l'avenir militaire de son protecteur. Elle ne se pardonnerait pas si ce destin magnifique se détruisait par sa faute. Parce qu'elle l'aimait. Toujours main dans la main, Hasü n'avait cependant pas tenté le moindre mouvement pour se rapprocher davantage de son compagnon. Elle voulait se blottir contre lui, l'embrasser à nouveau, mais la raison devait d'abord se faire entendre.

Cependant, elle n'eut pas le temps d'exposer son avis qu'Eichi engagea la conversation en premier. La Belle, timide, lui adressa tout de même un sourire dès plus tendre et sincère lorsque le Jonin lui expliqua la raison de sa "précipitation" amoureuse appliquée plus tôt. S'il avait été stressé, la Belle n'y avait vu que du feu. Depuis qu'elle l'avait connu, il avait toujours semblé calme dans des moments tels que ceux là. Impulsif lorsque la situation l'exigeait, la Koken ne l'avait vu en colère qu'une seule fois : Lorsqu'il débarqua après que les deux criminels aient abusés d'elle. Et juste avant que leurs lèvres fusionnent, elle aurait plutôt dit que le garçon était maîtrisé, sur de lui. Mais il s'avérait que ce dernier c'était montré au final tout aussi hésitant et timide que sa compagne. Hasü gardait encore en mémoire leur rapprochement inoubliable...

La respiration de la DJ se stoppa lorsque le Jonin lui dit d'une voix douce qu'il l'aimait. Prise de court, la jeune femme ne savait pas quoi répondre à cette déclaration hâtive. Elle était sous le coup de l'émotion... Ses joues devinrent écarlate, ses pupilles émeraudes ne quittaient plus son Prince et sa poigne se fit plus forte. Oui. Elle t'aimait de toutes ses forces, monsieur le Sunajin. Elle ne te lâcherait plus. Tu faisais désormais parti de son coeur. Malheureusement, même si elle ne le voulait pas, l'Espionne se devait de revenir sur le sujet préoccupant à savoir la perception que la cité du Sable aurait sur ce couple plutôt atypique. S'étant sans doute posé la même question, Eichi commença à parler de leur relation qui allait sans doute être mal vu, mais se ravisa en disant qu'il se fichait des conséquences. Cependant cet avis ne satisfaisait que lui. De sa main libre, avec toute la tendresse qu'elle pouvait transmettre par ce geste, elle apposa sa paume sur la joue chaude de son amant. Triste, elle annonça, à contrecœur :
— Non. Rappelle-toi lorsque tu m'as sauvé Eichi-kun. Tu as écopé à cause de moi...
Le regardant avec passion, elle tenta de garder le contact visuel avec les pupilles écarlate de son Sauveur :
— Je ne veux pas que les tiens se retournent contre toi. Tu es avant tout Sunajin. Je suis une Espionne. Un jour, ils seront au courant pour nous... Et je ne veux pas que tu en subisses les conséquences.
Elle baissa alors les yeux.
— Je ne me le pardonnerai pas.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptySam 14 Mar 2015 - 23:24

Des contacts si agréables n'étaient pas possible non... les seuls que j'avais connu jusqu'alors étaient surtout dus aux nombreux combats auxquels j'avais pris part, combat que désormais je ne verrais plus jamais de la même façon car ils comporteraient désormais un aspect bien plus difficile : savoir se préserver pour elle, ne pas mourir. C'était un objectif logique mais désormais crucial. Je l'écoutais, je la laissais me toucher doucement, sa joue, sa main, tout ce qu'elle pouvait me faire, je la laissais, assis à ne faire que la regarder. C'était tout ce qu'il me fallait, je n'avais besoin de rien d'autre.

Et les paroles qui suivirent, venant de la bouche de la demoiselle me laissèrent de marbre, non pas que je m'en moquais bien au contraire, mais je ne voulais pas les entendre. Elle s'inquiétait pour moi comme une moitié devrait s'inquiéter de l'autre. C'était ça l'amour ? Je la laissais me fixer dans les yeux, elle n'y verrait de toute façon que le scintillement de mon regard envers elle. Je tenais à elle mais je ne savais pas si je pouvais lui confier sans réserve mon cœur, même si ses dernières paroles m'invitaient à répondre à cette interrogation par l'affirmative.

  • Arrête s'il te plait, je ne regrette rien de ce que j'ai fais pour toi, rien. Et je ne regretterais rien de ce qui arrivera... Puis ils sont déjà au courant...


Je ramassais une petite pierre par terre et la jetais en direction de l'envoyé du Kakumeigun le plus proche de nous, une personne que j'avais vu : Peu pouvait se targuer de connaitre cet endroit, c'était certain qu'il était en charge de la surveillance de la demoiselle. L'homme se leva et disparu. Il n'était donc pas seul.

  • Tu sais, je ne suis pas né à Suna, le village m'a juste adopté et m'a forgé tel que je suis, c'est le désert qui m'a mis au monde, c'est dans ce désert que je disparaitrais si tel est le souhait de mes compatriotes, et à Suna plus précisément et ce sans sourciller. Et ne dit jamais que ce qui arrive est ta faute, je suis responsable de mes actes. Je te pardonne d'avance...


Elle qui était face à moi, je la saisissais doucement de mes deux mains, chacune placées sur l'une de ses joues et je l'embrassais à nouveau comme pour lui faire s'évader ses doutes, les miens étaient par contre un peu plus résistants. Je la faisais s'asseoir sur mes genoux en lui faisant se tenir à mon cou. J'étais heureux dans cette relation nouvellement née, aussi longtemps perdurerait-elle. De toute façon à l'heure qu'il était, Yami ou Kioshi devait être averti, j'aurais leur visite plus tard dans la journée ou dans la semaine.

  • Les seuls doutes que j'ai à ton égard, c'est par la suite. Que feras-tu ? Ne me dit pas que tu resteras contre vents et marées à Suna. Beaucoup te voient d'un mauvais œil. Les paroles qui circulent sont sans équivoques : Traitre, espionne forcément, et d'autres bien plus virulents.


Je laissais mes mains aller sur ses cuisses, se poser et lui faire sentir ma chaleur, mon affection pour elle, je ne voulais que son bien et Suna, peut-être pas pour le moment mais plus tard, deviendrait éprouvant psychologiquement pour elle, même si ma protection et mon cœur lui étaient dévoués, je n'avais aucun poids chez les civils et tout au plus avais-je la réputation d'un très bon jônin du village chez les shinobis. Si j'étais prêt à la protéger, les autorités du village auraient le dernier mot à coup sûr.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyDim 15 Mar 2015 - 0:49

Insousciant. Un nouveau trait de caractère qu'elle lui connaissait et que la Belle avait pourtant oublié. Eichi ne se rendait pas compte. Il souhaitait détruire tout ce qu'il avait fait pour le village. Tous ses actes passés, quels qu'ils soient, allaient être probablement oubliés à cause de la Demoiselle. Hasü, ne pouvait pas s'y résoudre. Intérieurement, elle voulait être égoïste. Elle voulait garder Eichi à ses côtés pour toujours... Mais elle ne pouvait se montrer aussi vile et possessive. Elle ne savait pas si elle devait être heureuse ou s'attrister davantage. Son amant semblait prêt à la protéger pour l'éternité. Malheureusement, arriverait-il à concilier la rousse et le Sable ? L'avenir devrait le lui dire. Finalement, le Jonin lui annonça qu'il n'avait aucun regret ou remords quant à ce qu'il avait fait pour son aimée et qu'il n'en aurait jamais. Les convictions... Elles façonnaient les gens. Celles du Jonin avaient fait de lui un Chevalier au grand cœur. Sa compagne ne pouvait qu'être heureuse d'avoir saisi le sien.

C'est alors que le Sunajin s'empara d'un minéral posé sur le sol et d'un geste véloce lança le projectile improvisé vers les hauteurs. Surprise de cette réaction, c'est cependant totalement chamboulée qu'Hasü vit le pourquoi de ce mouvement. Alors que tout semblait tranquille, une forme se dessina sur le toit du bâtiment qui leur faisait face. Esquivant la pierre, la silhouette toute aussi vive s'éclipsa. En quelques instants, la Koken saisissait le sens de ce qui venait de se dérouler sous ses yeux incrédule. Elle venait de comprendre la raison de sa présence en ces lieux. Depuis combien de temps est-ce que cette filature se faisait ? Elle posa un regard choqué en direction de son amant. Etait-il au courant qu'elle se faisait surveiller ? Poussant un soupir et malgré sa surprise, la Demoiselle ne pouvait que comprendre ce geste logique de la part des autorités de Suna. Silencieuse, elle continua de prêter une oreille attentive à son aimé. Elle faillit pleurer à nouveau quand ce dernier sous entendit qu'il était prêt à mourir si le village en décidait ainsi. Il était prêt à mourir pour elle, une Espionne.

Comme pour marquer la véracité de ses propos, le jeune homme s'empara avec douceur du visage de la rousse et l'embrassa à nouveau. Les doux arômes que son compagnon dégageait, furent de nouveau au rendez-vous. Lui rendant ce contact avec tout l'amour qu'elle avait pour lui, elle rapprocha son torse sur le celui de son amant se blottissant contre lui. Ses bras encore stigmatisés par les empalements, s'enlacèrent sur le cou de ce dernier. Il n'y avait que lui à ce moment. Que Eichi. Le contact se rompit et sans qu'elle ne bouge ses membres, le Jonin amena la Belle sur ses genoux. Posant sa tête sur l'épaule de son Prince, la jeune femme posa un regard rêveur sur un élément du paysage dont elle ne faisait pas réellement attention. Elle entendit distinctement la question concernant ses choix futurs. Elle se crispa légèrement lorsqu'elle fut face à cette interrogation "compliquée".
— Ma mission était de récolter des informations sur ce village.
Sans quitter son reposoir, elle leva ses yeux émeraude tentant d'attirer ceux du Sunajin.
— Je n'ai même pas réussi à accomplir cet objectif... Je suis surveillée, bloquée. Pour tout te dire... Je voulais tenter de fuir.
Elle déglutissait lorsqu'elle annonça cette vérité au Jonin.
— Plus rien ne me retenait ici. Il fallait que j'informe mes employeurs sur la situation. Et finalement... Tu es venu me voir et tu... m'as embrassé.
Elle enlaça davantage son entiché.
— Maintenant, je ne sais plus où j'en suis. Ils vont sans doute croire que je suis morte. Nous verrons ce que l'avenir nous réserve... Mais pour l'instant...
Les yeux de la Koken brillèrent comme jamais.
— ... Je veux juste être à tes côtés.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyDim 15 Mar 2015 - 1:16

Et ce n'était malheureusement pas fini. C'était ce que je souhaitais lui dire alors qu'elle m'annonçait être surveillée, bloquée. C'était ce qu'il fallait endurer pour avoir voulu se moquer des autorités du Sable, moi y comprit d'ailleurs mais qu'importe, le passé était le passé et les tortures subies, les nuits passées atroces, tout montrait qu'elle avait assez payé, désormais je la considérais plutôt comme une visiteuse lambda du point de vue du village, car je ne devais pas perdre ce point de vue. Je la sentais toujours à la limite de craquer et de laisser ses larmes couler, pourtant plus le temps passait plus je la voyais lutter pour cacher ses incertitudes, ses peurs...

Elle voulait donc fuir ? C'était une idée répugnante, je n'avais jamais su accorder du crédit aux personnes ayant ce type d'idée avant, jusqu'à maintenant alors ? Non car elle n'y pensait plus. J'étais là et je la magnétisais, ni plus ni moins. Elle était perdue, ce qui me paraissait évidement normal compte tenu du nombre d'épreuve qu'elle avait traversé et surtout les revirements de situation qu'elle avait subi. Durant ses paroles, je ne faisais que resserrer mon étreinte pour lui faire comprendre que désormais elle n'était plus seule, que les choix n'avaient rien à lui imposer car avec moi c'était elle qui imposait ses choix.

  • Et bien reste ici, avec moi. Bats toi et imposes-toi à Suna, devient une habitante du Sable. Si tu prouves que tu en es digne, tu seras acceptée, je te le promet, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose...


Fallait-il que je lui dise ce qu'il se passerait si elle venait à nous trahir pour une raison ou une autre ? Si elle devenait une ennemi de la nation du Sable ? Nous serions obligés de la retrouver et cette fois-ci pas d'interrogatoire, par de nuit dans une cellule, juste la fin de sa route. Je ne pouvais pourtant pas concevoir sa mort par la main d'un bourreau et si jamais une telle chose devait se produire, je prendrais la responsabilité de sa disparition, ni plus ni moins, quitte à me briser pour le restant de mes jours car tout aurait été de ma faute.

Désormais je voyais mon âme liée à elle, ni plus ni moins. Je la serrais pour la sentir près de moi, pour me sentir bien, pour oublier et lui faire oublier tout ce qu'il s'était passé jusqu'à présent, même si je savais que son corps en portait encore les séquelles. Elle avait peur de beaucoup de chose et cela s'entendait dans sa voix, pourtant elle ne devait plus craindre désormais, elle était sous ma protection et si elle se fixait ici, à Suna, elle serait sous l'égide du village malgré son passé, il fallait juste prouver ce qu'elle était vraiment, mais ce n'était pas une épreuve insurmontable.

  • Tes anciens employeurs... Je te protègerais de tout mon corps, n'en doute jamais, ils ne pourront jamais te faire de mal, premièrement parce qu'ils me retrouveront sur leur route, et qui plus est, si tu deviens Sunajin, ce sera tout le village qui te protégera. Je peux t'aider pour les démarches mais je dois te faire confiance comme jamais et toi faire confiance à un village qui t'a fait vivre un calvaire dont je suis encore le plus sincèrement désolé...


Je croyais corps et âme à mes paroles, je la voyais déjà avec le bandeau frontal de Suna. Cette volonté qu'elle avait eu de fuir, si elle était vraiment évaporée, alors elle resterait ici, à mes côtés. La question la plus délicate était de savoir si elle m'aimait plus qu'elle n'avait peur de ces fameux "employeurs". Le reste n'était que question de volonté et de confiance.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyDim 15 Mar 2015 - 2:12

Hasü avait peur de la réaction d'Eichi. Elle craignait qu'il ne le prenne mal. Pourtant elle n'avait aucun regret. Son esprit était encore troublé et partagé, mais elle s'était montrée sincère avec lui. Ce serait sans doute quelque chose qu'elle tenterait d'appliquer constamment en sa présence. Il l'aimait, elle ressentait les mêmes sentiments et avait besoin de se confier. Le Jonin ne devait pas rester écarté des secrets de la Belle. Il faisait lui aussi partie d'elle désormais. Sentant l'étreinte de son Prince se resserrer sur elle, la jeune femme se blottissait davantage sur son amant. Elle se sentait en sécurité avec lui. Finalement, la réponse d'Eichi ne se fit pas sévère. Le ton doux, rassurant, il se voulait motivant. Il désirait qu'elle devienne une citoyenne du Sable : Une Kunoichi. Il voulait qu'elle s'intègre, qu'elle oublie son passé et qu'elle efface ses traces dégradantes grâce à ses actes futurs en tant que Sunajin. Hasü resta muette. Elle pesait le pour et le contre. Cette idée lui avait réellement effleuré l'esprit... Lors de leur première rencontre, la Rousse avait été sincère dans ses propos concernant le fait qu'elle voulait devenir une Shinobi entraînée sous la bannière du Sable. Devenir plus forte. Une idée qui s'était encore amplifiée suite à sa libération.
— Oui... Pourquoi pas...
Elle était actuellement serveuse dans le restaurant du Père d'Emishi. Un travail qui lui permettait d'obtenir un logement de fonction et de la nourriture. N'exerçant là bas que depuis quelques semaines, la jeune femme ne savait pas trop comment son employeur allait le prendre. Elle espérait pouvoir concilier ce travail avec son probable futur métier de Sunajin. C'est alors que le Jonin parla des employeurs de la Belle. Des images de Michiki et de sa cousine apparurent dans son esprit comme des flashs. Un rire nerveux, mélodieux, s'échappa des lèvres de la Koken lorsque son amant lui parla de la protéger face à eux : Elle ne risquait rien. Mais que c'était beau de se sentir aimé... Elle continua d'écouter les paroles puissantes de son Sauveur. A la fin de son discours, Hasü savait ce qu'elle voulait :
— Je me donnerai à fond Eichi-kun. Si je peux espérer toucher ce bandeau un jour. Alors c'est d'accord... Par contre, j'ai réussi à décrocher un travail dans un restaurant du centre-ville. Tu crois que je pourrai être une Kunoichi et Serveuse ? Parce que le patron m'offre le droit de loger chez lui en guise de salaire. Du coup... Tu comprends que si j'arrête, je n'aurais plus de toit...
Bien sûr, elle était au courant qu'une fois qu'elle serait une Ombre de Suna, elle aurait droit à un salaire régulier et pourrait se trouver un appartement. Mais pour l'heure, la jeune femme n'avait pas un rond et ne pouvait donc pas se permettre d'abandonner ce boulot qui avait rayé de sa liste ses problèmes de logement. Finalement la jeune femme reprit la parole sur un sujet qui lui tenait davantage à coeur :
— Et concernant ceux pour qui je travaillais, je ne veux pas que tu te fasses du souci. Ils ne me feront aucun mal... C'est moi qui ai accepté d'accomplir cette tâche d'Espionnage de mon plein gré, sans aucune menaces...
Elle avait sentit qu'elle commençait à en dire plus que nécessaire. Soupirant, la jeune femme continua dans sa lancée.
— Ils n'ont jamais voulus porter préjudice à Suna. Et je ne veux pas que vous leurs en fassiez non plus... Mais je sais que c'est peine perdue. Et tout ça, c'est de ma faute... J'attire le malheur partout où je vais...
Sa tristesse augmenta et son étreinte se fit moindre...
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyDim 15 Mar 2015 - 21:46

Avais-je vraiment réussi à la décider ? Car si ses paroles m'annonçaient que oui, je n'étais toujours pas assuré. Non pas que je ne lui faisais pas confiance, je l'aimais et la confiance en était souvent la clé, cependant je n'avais aucune affirmation que l'espionne en elle ne décide pas de profiter de toute cette situation. J'espérais de tout mon cœur que non. Quant à ta vie civile/shinobi, d'après ce que tu me disais très chère, c'était tout à fait compatible et pour cause : Emishi, un membre de mon équipe, y travaillait. Il me suffisait juste de sacrifier une partie de mon salaire pour lui permettre d'être un shinobi à temps plein.

La suite cependant devenait plus compliquée à négocier : La traque vis à vis de ceux qu'elle avait vendu à l'interrogatoire avait sans doute été lancé et je ne pouvais pas lui assurer qu'il ne leur arriverait rien. Ceux qui souhaitait le plus mauvais à Suna devait en payer le prix et ce qu'importe de qui il s'agissait. Je pouvais lui promettre de ne rien leur faire, mais je ne pouvais pas représenter le village sur ce coup là. C'est ainsi que je lui embrassais doucement la main tout en la fixant du regard, un regard triste à l'unisson du sien finalement. Non tu n'attirais pas le malheur partout où tu passais.

  • Et moi alors ? Je n'ai jamais été aussi heureux ! Donc non tu n'attires pas le malheur. Et je t'assure que je ne ferais rien pour leur nuire, mais le village... Tu sais très bien ce qui va se passer.


Relève la tête et soit heureuse en premier lieu d'être dans le village, c'était une prouesse après ce que tu avais traversé. Je levais la tête vers le ciel bleu, sans l'ombre d'un seul nuage, il faisait chaud, très chaud et l'amour ne faisait que renforcer ce sentiment de chaleur.

  • Par ailleurs ton travail, dans mon équipe j'ai un genin du nom d'Emishi qui travaille dans un restaurant, et il est shinobi, donc tout est possible ! Et ne t'en fais pas, si ce n'est qu'un problème financier, je pourrais t'aider du mieux que je pourrais, mes parents m'on laissé pas mal de ressources matérielles.


C'était vrai, j'en avais même finalement trop et mon duplex du centre-ville semblait si vide alors que j'étais seul pour y habiter. Mais étais-je prêt à chambouler ma vie de célibataire tout d'un coup en l'invitant à emmenager ? Non pas encore, je préférais vivre de mon côté et elle du sien au moins le temps qu'elle se fasse accepter au village, qu'elle obtienne ses galons. Puis pas mal de dossiers et d'informations importantes circulaient chez moi dans divers dossiers et y abriter une ex-espionne ne serait pas bien vu du tout par ma hiérarchie. Oui finalement je m'en inquiétais beaucoup car si jamais j'étais destitué de mon rang, qui pourrait la protéger ?

Je sortais un petit morceau de papier puis un morceau de charbon pour y écrire : je rédigeais une notice pour mes camarades de l'académie leur demandant de commencer à lui apprendre les bases de la discipline et des stratégies Sunajin, en plus de tous les cours qui allaient lui être infligés sur la morale du shinobi. Oui le chemin allait être long et semé d'embûche car personne ne la verrait d'un très bon œil dans nos rangs.

  • Tu sais, personne ne te veux ici. Je souhaite que tu ailles avec ce mot à l'académie et les personnes en charge t'entraineront mais... Ils vont vouloir te faire tomber, par n'importe quel moyen, et pas que les professeurs : les gradés aussi. Moi aussi je subirais des pressions mais jamais je ne te trahirais et je te supporterais jusqu'à ce que tu puisse brandir ton bandeau fièrement.


Je ne voulais pas que cette histoire se termine, je voulais la faire perdurer et continuer à être en couple, à être un exemple de vie possible pour nous autres shinobi : être capable d'aimer et d'aller au delà de toute autorité pour ses convictions. Ce dernier point me valait tant de remontrances, mais en regardant ce pourquoi j'avais lutté, je ne regrettais absolument rien.
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Mamoru Soyokaze
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyLun 16 Mar 2015 - 0:40

Sentant les lèvres humide de son être-aimé sur le dos de sa main, Hasü entendit alors la voix de son plus beau rêve. Posant ses yeux vert sur son Prince, elle vit qu'il arborait une expression attristée. Un sourire apparut sur le faciès de la Belle lorsque le Jonin disait être heureux à ses côtés et que ce coup du destin était un merveilleux présent.

Malheureusement, cette théorie du malheur s'avérerait fondée. Eichi se rendrait compte tôt ou tard. Les répercussions allaient bientôt tomber. Dans peu de temps, ce Ninja qu'il avait débusqué ferait son rapport aux mauvaises personnes et la Koken craignait que son amant se fasse sermonner. Elle était une ennemie du village qui avait une relation avec un Shinobi haut placé... Il ne pouvait pas y avoir pire scénario. Elle était certaine qu'elle ou son compagnon allaient ressentir les contrecoups de leurs amour. Elle apposa à son tour un baiser timide sur le cou de son entiché, lorsqu'il annonça qu'il comptait respecter son souhait vis à vis de Michiki et de Jaden. Il ne parlait pas au nom de la cité entière, mais cette preuve de confiance lui suffisait. Au diable Suna. Sous le coup de l'émotion, elle ne put que murmurer ses paroles :
— Ta parole me suffit... Merci...
Eichi reprenait alors. Dans les mots prononcés, un nom familier fut intercepté : Emishi. Surprise, la Demoiselle se rendit compte que le serveur avec qui elle travaillait de concert était aussi l'élève de l'homme qu'elle aimait. Comme quoi, ce village était vraiment petit... C'est alors que le Sunajin aborda le thème sur l'aide financière. La réaction de la rousse ne se fit pas attendre : Fronçant légèrement les sourcils, la Koken lui jeta un regard faussement accusateur. Elle n'avait plus d'honneur, mais elle ne comptait pas dépendre de quelqu'un et encore moins de son aimé. Elle ne voulait pas passer pour plus faible qu'elle ne l'était déjà. L'amour qu'elle avait pour lui était, à son sens, un poids amplement suffisant !
— Tu rigoles j'espère ? Il n'en ai pas question. Je ne veux pas que tu débourses le moindre Ryos pour m'aider ! Il me reste, encore, un semblant d'amour propre.
Malgré le petit froid qu'elle venait de créer, la jeune femme resta collée à Eichi. Elle espérait qu'il comprenne sa volonté à devenir autonome. Elle était déjà mal vu, alors si en plus on se rendait compte que Koken Hasü, l'Espionne, vivait aux frais du Prince... Elle même n'oserait plus se regarder dans un miroir. C'est alors que le Jonin sorti de sa poche un morceau de parchemin. Armé d'un stylo improvisé qu'était le morceau de charbon, il commença à écrire. Quelques secondes plus tard, il se tournait vers la Belle et lui donnant le bout de papier. Son ticket d'entrée pour l'Académie. Se redressant de son reposoir, Hasü regarda attentivement la note de recommandation tout en écoutant les phrases réconfortante et énergisante de son amant. Mise en garde, la Chanteuse toujours dans son observation de ce morceau parchemineux prit la parole :
— C'est d'accord. Tu peux compter sur moi.
Elle arborait alors un air déterminé.
— S'ils se fient au physique, ils vont être déçus. Je suis plus solide que ça...
Ses pupilles de jade rencontrèrent celles, brûlante, d'Eichi. Il n'y avait que lui qui avait fait flancher sa volonté. Silencieuse lors de sa détention, si sa peur de le perdre n'avait pas été présente, elle serait encore en train d'être cuisinée à l'Ergastule. Rangeant alors la note dans sa propre poche, la Demoiselle se leva. Toujours postée devant son entiché, un sourire aux lèvres, son visage était mi-taquin, mi-sérieux :
— Voyons voir si je suis prête. Mets moi à l'épreuve.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyLun 16 Mar 2015 - 15:12

Bon et bien on pouvait oublier l'idée de l'aider. Apparemment elle tenait plus que tout à son indépendance et c'était tout à son honneur, je ne voulais en aucun cas la priver de sa liberté et je venais donc d'apprendre qu'elle avait son caractère. Finalement c'était une facette de sa personnalité que je n'avais jamais perçu. Elle n'avait fait que subir depuis qu'elle avait mis les pieds ici, il était temps qu'elle devienne elle-même, et là voici qui pointait le bout de son nez. Au lieu de mal le prendre, je me pris à rire de bon cœur, heureux comme tout qu'elle n'accepte pas tout ce que je lui disais. La suite allait me surprendre.

Elle me demandait de la combattre, ici et maintenant. La pauvre, quand je m'entrainais je ne retenais pas mes coups... J'allais devoir progresser dans ce domaine et ce très rapidement. Elle rangeait le papier que je lui avais remis dans sa poche et se levait face à moi, prête à en découdre. Je lui souriais en jetant des regards autour, savoir où étaient les espions du Kakumeigun. Ils étaient bien cachés car je ne pu les observer. Devant sa demande je ne pouvais que l'inviter à se rendre sur les terrains derrière le rocher où nous étions "cachés" depuis tout à l'heure.

Je lui effleurais la main en l'embrassant sur la joue avant de prendre les devants et de me placer à son opposé sur le terrain. Elle allait devoir être très convaincante pour me battre, même si je savais déjà que son talent était le genjutsu transmit par son Onkyoton. Elle avait finalement ce qui constituait ma plus grande faiblesse.

  • Bien, je vais essayer de retenir mes coups ma Belle. Toi par contre... N'hésite pas. C'est parti !


La première étape ? Non je n'allais pas activer les portes célestes de suite, puis même si je les activais, jamais je n'irais au delà de la deuxième voire la troisième et puis la frapper ? Comment je pourrais faire ? Impossible clairement. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée... Et moi qui pensais déjà, dans le cas d'une nouvelle trahison et d'une traque, être celui qui la mènerait jusqu'au bout... Impossible. Je frappais le sol avec mon pied, énervé comme jamais envers moi-même.

Tant pis, je fermais les yeux, imaginait quelqu'un d'autre en face de moi pour pouvoir commencer. Je ramassais une pierre au sol, la faisais sauter dans ma main avant que celle-ci ne s'illumine d'éclats bleutés. Je la plaçais entre mon pouce et mon index, visait ma moitié de l'autre côté du terrain et la propulsais d'une pichenette. La vitesse du projectile était assez impressionnante et une défense de rang égal ne suffirait pas à arrêter le lancer. Allais-je m'arrêter ici ? Oui, j'allais lui laisser l'initiative pour la suite.

  • Vas-y, attaque moi. Je te laisse l'initiative ! J'ai peur que si je te charge tu ne puisses rien faire, il ne faut pas oublier que tu es moins forte que moi, joue-en et soit très maline !


Je me plaçais en position de défense, même si je doutais qu'elle vienne sur mon terrain qu'est l'attaque frontale. Elle allait vouloir m'atteindre avec des illusions. Pour la faire stresser, je laissais apparaitre ce qui ressemblait à un tatouage sur mon omoplate. Si elle était adepte du Genjutsu, elle devait savoir ce qu'était un Kai, et que j'en avais un. Elle n'allait pas devoir baser sa stratégie seulement sur des illusions.

Je voyais désormais cet entrainement comme un moyen de la rendre bien meilleure et ainsi de favoriser son entrée dans les forces shinobi du Sable. On ne pourrait pas refuser une personne aimant le village et ayant la puissance nécessaire pour bien le représenter... où alors, par rapport à son passé, la craindre et la faire à nouveau enfermer ou bien pire.

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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyLun 16 Mar 2015 - 21:25

C'est une Hasü satisfaite qui pouvait voir son aimé se lever. Bien décidé à l'aider et l'invitant à le suivre, la Koken lui caressa le visage lorsqu'il la frôla en lui embrassant la joue. Ce petit geste d'affection représentant bien les sentiments puissants qu'éprouvait le couple l'un pour l'autre, le Jonin se plaça à une distance respectable de sa compagne. La Demoiselle pouvait sentir le vent dans ses cheveux, le sable crisser sous ses pieds. Elle était prête. Finalement, elle entendit son Prince. Essayer de retenir ses coups ? Comment ça ? Hasü semblait presque surprise de cette phrase. Elle fut sortie de ses pensées lorsqu'elle vit le Sunajin frapper du pied, provoquant une éclaboussure sableuse. Il arborait un visage énervé. S'inquiétant de la raison qui avait poussé Eichi à réagir de la sorte, la Koken s'apprêta à se rapprocher de son amant. S'immobilisant, la Chanteuse vit alors ce dernier fermer ses yeux, un air grave sur le visage. Se penchant alors, il ramassa simplement une pierre sur le sol. Si le niveau de son adversaire n'était pas connu de son répertoire, Hasü aurait sûrement baissé sa garde face à ce geste plutôt inhabituel. Mais Eichi était un Jonin, il savait ce qu'il faisait. Pliant les genoux, la mine farouche, la Koken se tenait prête à réagir, ses talons s'enfonçant légèrement dans le sol sableux. Et le combat débuta.

Le pouce recroquevillé, le Sunajin tenait le minéral dans son index. A l'image d'une catapulte, le premier doigt appliqua une poussée sur le solide. Et comme un bouchon de champagne, la pierre fut expulsée de son socle. Luisant d'un étrange éclat électrique, c'est avec vélocité que le caillou fonça vers la Belle. Surprise, elle tenta de se baisser et de se désaxer légèrement sur le côté. Trop lente. Le solide se logea dans son épaule.
— Aww !
Grognant de douleur, elle pouvait voir une partie du minéral s'enfoncer dans son épiderme. S'aidant de sa main opposée, elle retira le projectile en grimaçant face à cette affliction. Un mince filet de sang en découla. Évacuant ses tourments en respirant lentement, elle entendit alors Eichi lui donner l'avantage de l'offensive. Un sourire s'afficha sur les lèvres de son entichée : Elle n'avait pas attendu le signal de départ de son Prince pour se mettre en action. En effet, depuis l'impact de la pierre et le petit cri de douleur qu'elle avait émit, son Genjutsu favori était déjà en action. Se mouvant comme d'habitude, une respiration semblable à l'originale, cette Hasü là n'était pourtant que pure mirage. L'illusion tomba à genou, prenant un air souffrant. Finalement, cette réplique prit la parole, tentant d'attirer l'attention sur elle :
— Aaah... Je... Je crois que tu m'as cassé l'épaule...
Courant comme elle pouvait sur le côté, la vraie Koken tentait de contourner son être-aimé. Réellement touchée par l'offensive d'Eichi, elle contenait la plaie en maintenant une pression de la paume de sa main gauche sur cette dernière. Elle faillit se stopper dans sa course lorsque son amant déboutonna sa chemise laissant place à un torse digne d'une divinité grecque. Il était parfaitement sec. Chacun de ses muscles se dessinant à la perfection sous sa peau luisante. De sa position, la rousse pouvait apercevoir une longue cicatrice lui traverser, en diagonale, le devant du corps. Elle partait de son épaule droite jusqu'à ses côtes opposées. Finalement, il se retourna pour montrer un tatouage situé sur son omoplate. Un Sceau de libération ? Peu importait. Désormais tourné, Hasü espérait qu'il ne la voit pas arriver. Dissipant son image, elle apparut pas très loin de son Prince. Comme à leur première rencontre elle se contenta de sortir une petite onomatopée pour déployer deux nouvelles Illusions :
— Bouh !
Son bras allait être immobilisé et il serait prit de vertige. Dans son ultime assaut, elle se jeta sur lui dans l'optique le plaquer au sol.

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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMar 17 Mar 2015 - 0:04

Lui avoir cassé l'épaule ? Et merde c'était bien ma veine, je ne voulais pas la blesser et mon jet de pierre venait de la frapper directement et brutalement. Je fixais la demoiselle avancer doucement vers moi et j'avais presque envie de courir la rejoindre, la serrer contre moi, la consoler et me pardonner, mais elle avait voulu un combat et elle l'aurait. Je ne faiblissais donc pas, laissant seulement mon regard témoigner de mon inquiétude. Je restais sur mes gardes alors même que j'étais retourné. Je n'entendais plus les complaintes de ma moitié, un rapide regard et je comprenais que ce n'était qu'un Genjutsu... Il n'avait pas été très agressif, la suite le serait sans doute plus.

Je me souvenais de la première rencontre et de sa première démonstration de ses talents onkyoton : elle allait surgir pour me faire peur, sur mon flanc à découvert. J'allais cependant devoir encaisser son illusion, simplement car me déplacer à la vitesse du son aurait été trop difficile. Son onomatopée retentissait alors à mes oreilles et il y eu deux effets notables : Une méthode d'illusion pour me bloquer et une autre qui brouillait mon sens de la vue. Le problème c'est que, malgré ma conscience d'être dans un genjutsu, je devais user de mon sceau pour m'en échapper, et je n'en avais nullement envie. J'activais cependant sans effort la première et la seconde porte. Elle me sautait dessus ? Ainsi elle perdait tout équilibre en m'attaquant et le moindre choc de sa part briserait forcément au moins son illusion qui bloquait mon bras, mais avais-je seulement besoin de mes deux bras ?

  • Dommage.


Je me baissais à toute vitesse en esquivant son plaquage, malgré la vision trouble, puis je me déplaçais rapidement en m'éloignant d'elle au maximum le temps que mon esprit revienne à la normal. Ce fut le cas en quelques secondes alors que le chakra émanait encore de mon corps avec fougue, déplaçant le sable à mes pieds en le faisant tourner autour de moi. J'avais le sourire car son approche aurait surement fait mouche si ça avait été quelqu'un d'autre.

  • Ton problème c'est que tu m'as trop mal immobilisé. L'immobilisation d'une main, d'un bras, peut vraiment gêner un utilisateur de ninjutsu... Pour moi il fallait viser les jambes. Bref à moi.


Je commençais à prendre de la vitesse et à me lancer dans sa direction. Un kunai était désormais sorti de ma poche. J'accélérais toujours jusqu'à être à sa portée. Je tentais de la saisir au niveau du bras avant de placer ma jambe contre la sienne et de tirer la demoiselle au dessus de moi, pour la plaquer au sol à mon tour. Dans mon sillage on pouvait voir le sable s'élever. Je plantais alors mon kunai électrisé pour qu'il se retrouve proche de son corps, très proche au point de lui faire sentir une petite douleur à proximité des arcs électriques... Si seulement ma technique avait fonctionné.

Je n'avais pas encore osé lancer une vraie attaque sur celle qui possédait désormais mon cœur, cela ressemblait plutôt à du judo, loin des attaques létales que pouvaient lancer des shinobi. J'avais encore le bras engourdi, c'était d'ailleurs ce bras que je n'avais pas utilisé sur mon enchaînement, ne ressentant pas encore toutes les sensations que je devais ressentir de ce dernier. Je me redressais alors en frappant les vêtements qu'il me restaient, tout poussiéreux. Je sentis les portes se désactiver, se qui me secoua un peu tout de même, alors que mon rythme cardiaque s'accélérait brièvement. Je m'éloignais en rigolant de la tournure des évènements. Je ne pouvais vraiment pas la toucher ? Vraiment pas ?

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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMar 17 Mar 2015 - 2:06

Prenant de l'élan, Hasü se lança de toutes ses forces sur son aimé. Dans un saut, elle s'apprêtait à renverser tout son maigre poids sur la masse musculaire qu'était son amant. Elle le voyait de mieux en mieux alors qu'elle se rapprochait grâce à son bond. Le choc serait pour bientôt. Inspirant profondément, la Koken se préparait au choc. Chaque parcelle de son corps étaient prête à subir ce contact. Mais tout ne se passa pas comme prévu... Alors qu'elle était sûre de réussir son coup, Eichi poussa un simple "Dommage" et se baissa avec une vitesse surnaturelle. Esquivant le coup all-in de la Belle, cette dernière roula sur le sable. Un tonneau et une roulade avant furent nécessaire pour qu'elle se retrouve à nouveau sur ses pattes. La Chanteuse grimaça lorsqu'elle sentit la blessure de son épaule se raviver après tous ces mouvements physique.

Un genou à terre, Hasü fit volte face afin d'avoir le Sunajin dans son champ de vision. Dans un nuage sablonneux, elle put voir son entiché à quelques mètres d'elle. Il était entouré d'une aura verte, sa peau plutôt claire d'ordinaire était désormais rougeoyante, ses cheveux neigeux s'étaient dressés, ondulant sous la puissance qui émanait du Jonin. Hasü était bouche bée : Non pas parce qu'il s'était libéré de l'emprise de la Demoiselle, mais vraiment à cause de son apparence et de ses nouvelles capacités. Qu'est-ce que c'était que cette technique ? C'était bien la première fois quelle voyait ce genre de jutsu.

Haletante, la Koken tentait de reprendre son souffle. Elle n'aurait pas du tenter de le plaquer au sol. Sa condition physique en carton jouait contre sa volonté. Désormais, elle avait la respiration lourde. La chaleur environnante n'améliorant pas les choses, de la sueur coulait le long de sa peau fragile. C'est alors qu'elle entendit Eichi lui expliquer les mauvais points de sa stratégie. Hochant la tête au fur et à mesure des paroles de son compagnon, Hasü assimilait les connaissances nécessaire afin de ne pas faire la même erreur deux fois de suite. Viser les bras pour un adepte du Ninjutsu mais s'adapter face à un spécialiste en Taïjutsu. Eichi préconisait de viser les jambes. Finalement, le Jonin décida qu'il devait passer à l'action. Vif comme la foudre, il se lança à toute allure vers la Belle. Incrédule, elle sentit une pression soulever son bras ballant, alors qu'elle vit ses appuis se dérober. Elle allait chuter. La vision floue, Hasü sentit son dos toucher le sol irrégulier sablonneux. Une forte expiration en résulta suite au choc. Les yeux fermés, elle pouvait sentir les grains minéraux lui fouetter le visage. Entendant un métal se planter à proximité, elle vit le corps d'Eichi juste au dessus de lui. S'attendant à ressentir une nouvelle douleur, elle vit son amant se redresser et s'éloigner. Il rigola. Se relevant à son tour avec moins d'aisance et plus difficulté, la Demoiselle regarda celui qui faisait parti de son coeur. Inquiète, elle s'approcha de lui et posa sa main propre sur le bras du Jonin. A la limite du chuchotement, elle tenta d'attirer son attention :
— Hey...
Une fois que leurs regards se croisèrent, elle l'observa intensément pendant quelques secondes puis reprit :
— Ca va ?...
Elle l'enlaça tendrement, se blottissant délicatement sur le torse encore fumant de son bien-aimé. Se servant des pectoraux d'Eichi comme d'un oreiller, elle tentait d'entendre les battements de son coeur. Il cognait encore violemment sa cage thoracique. Elle leva ses pupilles émeraude en direction du faciès de son amant et lui offrit un sourire rassurant :
— Merci pour les conseils... Je tâcherai de m'en souvenir lorsque j'en aurai besoin. Mais il y a quelque chose que je n'ai pas encore compris : Comment tu t'es libéré de mon illusion ?
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMer 18 Mar 2015 - 14:44

Je l'avais touché, mais désormais elle était là, proche de moi. Ma vision était encore troublée et mon bras engourdi. Ses genjutsus allaient bientôt se dissiper totalement, pour le moment j'étais les mains sur les genoux, tête basse, la respiration était délicate après la consommation totale de la puissance des portes. Ces dernières, sous la diffusion intense de chakra, m'avaient permis de tenir face aux problèmes qu'Hasü avait tenter de me provoquer. Mon attaque avait parfaitement fonctionné sur elle mais désormais elle me serrait tendrement dans ses bras. Je répondais à son geste en l'embrassant doucement, malgré mon souffle court. Il se stabilisait doucement, mais c'était encore délicat.

Vu comment elle avait réagi face à mon utilisation des portes célestes, elle ne devait même pas connaitre ce type de pouvoir particulier. C'était assez marrant de la regarder quand j'avais ouvert la seconde. Doucement mon bras pouvait recommencer à bouger lentement, ma vision revenait à la normale.

  • Ça va, ça va... Pour être franc, j'étais sous l'effet de tes genjutsus mais comme je m'y attendais, j'ai réussi à ouvrir la seconde porte céleste avant que tu me les provoques, du coup ils ont eu moins d'effet, jusqu'à ce que la puissance de ma technique s'amenuise, depuis quelques secondes je ne pouvais pas bouger le bras et je voyais mal. Je n'avais pas le choix, je n'ai qu'une technique de défense face aux genjutsu.


Je m'asseyais au sol, respirant enfin normalement, je m'allongeais même dans la poussière des terrains, sans crainte de me salir à vrai dire. Je m'en foutais je devais me reposer. Quelques petits graviers venaient se coller à mon dos, je les sentais comme entrer dans ma peau. Je tournais la tête pour apercevoir la trace que j'avais crée dans le sable avec ma charge. Ces techniques de portes célestes avaient fière allure mais mon dieu que c'était dur d'en sortir. J'avais même quelques courbatures au niveau des muscles des jambes, rien de bien monstrueux mais cela demanderait quelques étirements basiques pour disparaitre.

Je tirais ma moitié vers moi pour regarder sa blessure à l'épaule. Elle était salement amochée, peut-être ferions nous mieux de nous rendre à l'hôpital pour qu'elle puisse se faire soigner ? J'essayais de toucher doucement la plaie d'où le sang s'écoulait... D'un geste de la main, une petite flamme sortit de mon pouce. Je la regardais comme pour lui dire que je m'excusais pour ce qui allait suivre. Je l'embrassais alors que mon pouce touchait l'impact pour le cautériser. L'embrasser permettait d'empêcher les cris de sortir trop fort. Je la soignais mais je savais que ça faisait très mal. Ce fut rapidement terminé et le sang ne coulait plus.

  • Désolé... Tu veux qu'on aille à l'hôpital finir les soins ? Je n'ai fais qu'arrêter le saignement. Ah et je te vois curieuse : Je suis le seul utilisateur à Suna de ce qu'on appelle les Portes Célestes. Ce sont des passages de chakra dans notre corps qui permettent de réguler son mouvement, la maitrise des portes nous permet de les ouvrir selon notre volonté pour augmenter la puissance de notre corps. Tu as dû le voir, c'est extrêmement dangereux pour notre corps. Et je suis navré de t'avoir blessé, mais tu as bien agi ! Tu es tombé sur le mauvais adversaire c'est tout !


Je l'aidais à se relever doucement, puis tout en lui tendant la main je l'invitais à sortir de l'endroit où nous étions depuis quelques dizaines de minute. Nous entrions alors dans une des rues de Suna, la suite lui appartenait : voulait-elle aller à l'hôpital ou avait-elle d'autres projets pour notre couple naissant ?
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMer 18 Mar 2015 - 16:33

Un baiser rassurant fut apposé sur sa bouche en guise de réponse. Son amant allait bien. Certains éléments lui échappaient encore tel que son rire ou son geste colérique en début de combat, mais il avait sans doute ses raisons. Elle n'était pas curieuse au point d'être lourde pour la personne qui faisait partie intégrante de son cœur. Si ça allait, alors elle ne pouvait que s'en réjouir. Hasü avait une confiance aveugle en Eichi. Finalement, le Jonin lui expliqua la méthode utilisée afin de se libérer de ses mirages. A l'écoute, la Belle retenait les paroles de son aimé. Cette technique bizarre lui avait aussi permis d'atténuer les effets des illusions de l'Espionne. La Koken retenait bien le fait qu'il ne s'était pas totalement libéré de ses Genjutsu.Finalement, l'anecdote donnée, Eichi se libéra de l'emprise de sa compagne et se coucha sur le sol sablonneux. Se posant sur les genoux, Hasü se joignait à lui et elle resta là à l'observer, lui laissant le temps de récupérer. Son regard tendre montrait bien tous les sentiments qu'elle éprouvait pour lui, tout ce qu'elle était prête à faire pour le rendre heureux. Elle aurait aimé être née Sunajin. Ne pas avoir été mêlée dans une mission d'Espionnage. Avoir une vie de couple normale à ses côtés. Un mariage, des enfants, une maison à Suna... Mais son statut actuel allait rendre leur amour bien plus compliqué.

Elle sentit alors la main d'Eichi l'attirer vers lui. De son autre membre valide, il examina l'affliction qui apparaissait sur son épaule. La blessure envoyait de temps à autre quelques élans de souffrance mais rien de bien méchant. Depuis quelques minutes, elle l'avait presque oubliée. Sa morphine était là, à ses côtés. Finalement, son Prince l'a regarda avec un regard qui en disait long sur ce qui allait se passer. Une flamme s'échappant de son pouce. Il l'embrassa langoureusement avant d'apposer son doigt sur la plaie. Elle tenta de laisser échapper un couinement de douleur, mais le contact de leurs lèvres humide avaient étouffés le cri. Les yeux fermés, elle tentait de se focaliser sur le baiser. Eichi rompit le contact lorsque son traitement fut terminé. La respiration rapide, la Belle pouvait voir que l'impact de la pierre était fraîchement cicatrisée. Le Sunajin, après s'être excusé et lui avoir demandé si elle voulait aller à l'Hôpital, lui donna diverses explications sur sa capacité : Les Portes Céleste. La Koken ne comprit pas tout, mais les grandes lignes furent assimilées. Un boost de puissance... Impressionnant. Mais une technique à double tranchant. Il termina par des petits encouragements qui lui remontèrent le moral.
— Merci... Mais tu n'as pas à t'en vouloir. Je sais que grâce à toi, je vais devenir bien plus forte...
Remettant de l'ordre dans sa chevelure, la Demoiselle reprenait sur un ton plus enjouée :
— Sinon, j'ai une bien meilleure idée que l'Hôpital... Que dirais-tu d'aller à l'Onsen ? Il fait une chaleur affolante et personnellement je n'en peux plus !
C'est alors que la jeune femme eu un déclic : Observant la position du Soleil, elle se souvenait qu'elle devait retourner au restaurant. Une main sur le visage, Hasü maudissait son inattention et cet oubli.
— Ah non ! Je dois retourner au restau'... Je suis en service dans quelques minutes... On fait ça demain ? Je te retrouverais là bas...
Elle l'embrassa tendrement.
— Je t'aime...
Sur ces mots passionnés, elle s'en alla à contrecoeur. Elle le verrait demain de toutes façons...

__________________________________

Le lendemain, vers 15h

Ils étaient de nouveau réunis. Mains dans la mains, le couple était face aux célèbres Bains Thermaux de Sunagakure no Satô. Stressée, Hasü posa un regard timide à son partenaire. Etait-il toujours tenté ?


Dernière édition par Koken Hasü le Mar 7 Avr 2015 - 11:32, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptySam 28 Mar 2015 - 23:13

Devenir plus forte, oui c'est bien ce que je voulais pour elle, et ce qui était le mieux. Elle devait devenir plus forte et l'une des raisons c'était sa provenance : une espionne insérée par la force des choses à Suna, personne ne lui voulait du bien, personne excepté moi. Il fallait qu'elle se fortifie pour pouvoir se défendre face aux reproches qui allaient lui tomber dessus à chaque nouvelle étape, et à chaque interrogation dont elle allait être la victime. Déjà je savais le Kakumeigun très proche d'elle sur chacun de ces mouvements, de ses décisions. Elle n'allait pas supporter tout ça longtemps, puis elle avait l'air de protéger ses proches alors qu'il devait déjà être trop tard. Je la fixais longuement mais calmement alors qu'elle me saisissait la main pour me faire me relever et me proposer une suite à notre journée plutôt inattendue compte tenu de l'état de son épaule. Oui je l'avais cicatrisé mais tout de même... Tant pis, va pour les onsen.

Elle m'emmenait donc par la main dans les quartiers Yamada, quartier si particulier par son absence d'habitations en dur. Il n'y avait que quelques bâtiments d'ordre public comme des supérettes, des petits restaurants et bien entendu ces bains chauds si particuliers. C'était donc ça le cadeau que pouvait nous offrir au quotidien ce clan ? Un endroit plutôt chaud, ceci expliquant cela je comprenais pourquoi les Yamada étaient souvent déshabillés pour ne pas dire plus ! D'ailleurs en y réfléchissant un tantinet soit peu, je me rendais compte que c'était la première fois que j'allais entrer dans un tel établissement accompagné d'une personne pour laquelle je ressentais quelque chose. Nous étions devant la porte mais Hasü n'entrait pas, elle ne faisait que de me regarder. C'était donc à moi de franchir le pas de la porte et donc d'être responsable de ce qui allait suivre ?

  • C'est la première fois que j'y vais avec quelqu'un, mais entrons !


Je l'embrassais doucement sur la joue avant de pousser la porte et de pénétrer dans l'enceinte de l'onsen. De suite les personnes s'en occupant vinrent nous saluer et nous demander ce que nous souhaitions... Question si idiote mais essentielle dans les mœurs des commerçants. J'indiquais donc que nous voulions profiter des bains chauds en couple, au calme et sans vraiment de gêne possiblement occasionnée par d'autres personnes. Je les remerciais avant d'entrer dans les vestiaires où j'allais pouvoir me changer avant d'entrer dans l'eau bien chaude. Déjà la haute température se faisait ressentir, mais elle ne me gênait en rien, elle me détendait. L'établissement nous avait fourni des serviettes de toilettes. Je me déshabillais donc, plaçant celle-ci autour de ma taille et me dirigeais vers les bassins.

Hasü n'était pas encore sorti des vestiaires, j'en profitais donc pour rigoler de la situation plutôt cocasse : j'étais tombé amoureux d'une espionne et quelques jours plus tard à peine, j'allais partager un bain chaud avec elle, rien qu'avec elle. J'entrais doucement dans l'eau du bassin tout en déposant ma serviette sur le côté, je me trouvais un lieu plutôt confortable et je me laissais aller, la tête en arrière trouvant un endroit pour se poser, je fermais les yeux en attendant qu'elle arrive. J'étais bien. Ma cicatrice traversant mon torse me piquait un peu et pour cause : malgré la cicatrisation j'avais encore des douleurs lors de gros froids ou, au contraire de gros coups de chaud. C'était normal, ma peau à cet endroit était plutôt fine. Je sortais l'une de mes mains de l'eau et passais ma main sur la blessure comme pour gommer la douleur, qui ne partirait pas de sitôt.

J'entendis quelqu'un entrer délicatement dans l'eau, j'ouvrais à peine l'oeil que je reconnaissais les cheveux à la couleur si particulière de l'utilisatrice de Genjutsu. Je redressais la tête en laissant ma main retomber dans l'eau chaude. Je ne prononçais aucun mot, car rien n'aurait pu être plus parfait que le simple fait de la regarder. Il y avait bien entendu ces nombreuses blessures dont elle avait hérité lors de ces fameuses nuits à l'Ergastule, nuits qui avaient dépassé clairement l'acceptable à propos d'une personne. Je regrettais encore tout ça, et voir les séquelles ne pouvaient pas me faire plus de mal au niveau des souvenirs.

  • Tu es... Parfaite. Belle et parfaite.


Mince, des mots étaient sortis de mon esprit alors que je pensais avoir perdu le sens du langage à la contempler ainsi. Je sortais ma main de l'eau pour finalement l'aider à venir s'installer près de moi. Nous étions enfin tranquille. Cependant je savais que l'unité de Suna ne se gênerait pas de nous espionner même ici, dans le plus simple apparat.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyDim 29 Mar 2015 - 9:43

Aucun sourire ne se dessina sur le doux visage de la DJ. Seules des rougeurs étaient présentes. Elle ne savait pas ce que son aimé pensait... Elle même ne savait pas trop quoi penser de son choix. Maintenant qu'elle se trouvait devant l'entrée de l'Onsen, elle commençait à douter. Sa respiration s'était accélérée, des traces écarlates apparaissaient sur ses joues alors que des pensées déplacées surgissaient dans son esprit... Secouant la tête rapidement, elle entendit la voix enthousiaste de son amant. Ce dernier l'entraîna à l'intérieur du bâtiment. Silencieuse, elle se contenta d'écouter l'échange qu'Eichi entreprit avec l'un des employés qui les accueillit. Le couple put obtenir rapidement un bain privé, rien qu'à eux. Cette nouvelle fut la source d'un frisson qui parcourut l'échine de la rousse comme une décharge électrique. Les abus de l'Ergastule commencèrent à resurgir dans son esprit partagé... Etait-elle réellement prête à partager les plaisirs de la chair avec son bien aimé ? Elle se souvenait de toutes ces mains, ces regards malveillants, ses douleurs... La vision qu'Hasü avait de la fusion corporelle n'était pas réellement celle de la majorité. C'était un acte impur, qui l'avait déshonoré, souillé. Mais là, le contexte était différent : C'était une personne qu'elle aimait profondément, qu'elle ne voulait pas blesser... Qu'elle voulait protéger.

Le lien que sa main avait avec celle de son Prince se délassa, lorsque le couple se séparait afin de gagner leurs vestiaires respectifs. Un peignoir et une serviette dans les bras, la jeune femme avançait sans trop savoir où aller. Assise sur un banc de la pièce, elle n'avait toujours pas prit l'initiative de se déshabiller. Ses doigts étaient crispés sur ses genoux, ses ongles s'enfonçant presque dans ses cuisses. Elle tremblait. Tête baissée, elle était sur le point de s'enfuir de cet endroit... D'un écrasement du poing, elle abattit ce dernier sur son support en bois à s'en faire mal.
— Mais quelle conne !
Elle n'assumait plus son choix. C'était une mauvaise idée. Ses sentiments étaient sincères, mais c'était tôt. Trop tôt. Haletante, elle posa son regard sur ses futurs vêtements. Elle savait qu'elle ressentirait des afflictions, qu'elle souffrirait... Elle ne l'avait fait que 2 fois, et ce fut à chaque fois le cas ! Finalement, elle entendit une partie de sa conscience, plus discrète. Non. Le Sunajin ne lui ferait pas de mal, leur amour était réciproque et ils se comprenaient déjà bien assez bien... Ce futur instant serait doux. L'accomplissement et la preuve de leurs désirs qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre...

Pas forcément convaincue de ce monologue interne, la Sirène se décida tout de même à se déshabiller. Ses vêtements poussiéreux jonchaient le sol alors qu'elle s'observait dans un grand miroir. Elle ne se reconnaissait plus. Qui était cette femme déformée par divers stigmates ? Ce visage plus mince ? Ce regard torturé ? N'ayant plus le courage de regarder cette Inconnue, la Koken se revêtit de son peignoir et portant la serviette, sortait des vestiaires en direction de son bain privé : Là bas, une partie de son coeur l'attendait. Sa main s'arrêta sur la poignet de la porte. Elle ne voulait plus fonctionner. Tremblante, elle n'arrivait pas à en contrôler les secousses. Un bref regard au dos de sa dextre, elle savait qu'elle avait pâli... La peur se faisait de nouveau sentir. Après un intense combat interne, où souvenirs et désirs s'affrontèrent, elle arriva à poser son deuxième membre sur le mécanisme qui permettait d'ouvrir la porte. Dans un déclic léger, elle put voir l'intérieur de la pièce. Et c'est à ce moment qu'elle le vit : Son sauveur en tenue d'Adam. Des volutes de vapeur s'élevaient du bain masquant le reste du corps immergé de son amant. Son torse sec et bien bâti se dessinait parfaitement à travers la fumée. Ce dernier ne l'ayant pas remarqué, Hasü contempla son compagnon pendant quelques secondes sans bouger.

Finalement, c'est avec difficulté qu'elle se dévêtit, laissant glisser son unique apparat le long de ses épaules, puis de ses bras. Sa retombée n'émit aucun son. Elle était désormais en tenue d'Eve. Des sueurs froides étaient perceptible le long de sa nuque. Elle ne pouvait plus reculer désormais... Lentement, elle avança ses pieds nus fin qui semblaient peser des tonnes. Sa progression fut encore plus difficile au fur et à mesure qu'elle s'approchait de son aimé. Sa respiration s'accéléra lorsque la pointe de ses orteils s'enfonça dans l'eau, attirant le regard rougeoyant d'Eichi. A travers la vapeur, on pouvait voir la Belle rougir alors qu'elle sentait les pupilles contemplative du Jonin à son égard. Lorsqu'elle fut assez proche de son aimé, ce dernier se permit de la complimenter. Propos qui ne purent que la troubler davantage.
— Menteur... Comment peux tu me trouver attirante avec mon passé et ces cicatrices ?...
Elle sentit alors la main humide de son compagnon s'emparer de la sienne, prise de secousse. Elle ne pouvait pas se contrôler, elle redoutait cet instant, son corps répondait par des tremblements. Postée à côté de lui, il était temps de vérifier la force de ses sentiments. Voir si son amour pour lui était suffisamment fort pour effacer le passé. Toujours frissonnante, elle se redressa afin de se positionner face à face avec son Prince. Elle plongea ses yeux émeraude dans le brasier des pupilles du Sunajin. Elle resta ainsi pendant plusieurs minutes. Finalement, se saisissant des côtés de son visage avec toute la délicatesse du monde, elle approcha son faciès de celui de son amant. Le trajet fut long, mais il arriva finalement : Les lèvres du couple fusionnèrent de nouveau. Celles tremblotantes de l'Espionne entrèrent en contact avec celles du Wada. Quelques secondes suffirent à la Koken de se faire un avis. Sa bouche humide quitta alors celle de son amant. Elle posa son front sur celui de ce dernier. Les yeux fermés, savourant encore cet instant, elle souriait.
— Je... Je crois que c'est une bêtise... Que c'est trop tôt. Mais... Tant pis.
Elle l'embrassa d'une manière sauvage, beaucoup plus suave. Sa respiration se fit plus forte, sa chevelure recouvrant leurs deux visages. Si il ne l'arrêtait pas, alors l'expression des désirs d'Hasü Koken allaient se dévoiler.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMar 31 Mar 2015 - 12:11

Je m'en doutais qu'elle me ferait ces réflexions : oui elle avait été abimée, et c'était peu dire, par son séjour en prison. J'en avais été le premier choqué, j'étais son premier défenseur quitte à finir mis à pied par le chef du Kakumeigun... Je m'étais mis en difficulté et malheureusement cela n'avait servi à rien, à peine l'avais-je sauvé des premiers que déjà on la changeait de salle pour l'entourer encore plus de pauvres ignares gros et pervers... Je me doutais de ce qu'elle avait vécu, mais elle ne devait pas croire qu'elle n'était plus belle, je l'aimais malgré les nombreux risques que j'encourais et que je connaissais. Yami me l'avait assez dit, je m'étais même engagé à mener la traque si jamais elle s'en allait.

Elle m'embrassait, balayant temporairement mes doutes, sauf qu'ils reviendraient, encore et toujours, jusqu'à ce qu'elle s'en aille ? Dans ce cas il faudrait que je fasse le déplacement jusque chez Yami, que je m'excuse... Ce serait une erreur qui pourrait coûter cher dans ma carrière, sauf si je réglais le problème moi-même. Mais ce n'était pas le moment, vraiment pas. Ses lèvres n'étaient que le début avant la suite logique, ce pourquoi elle avait sans doute voulu venir dans cet endroit ? Elle disait que c'était trop tôt et pourtant c'est elle qui était venu sur moi, qui m'embrassait comme jamais désormais. Oui c'était trop tôt et alors ? Je devais la renvoyer en lui disant ? Non je lui rendrais sa fougue du mieux que je pourrais, car les sentiments étaient intenses, vraiment.

Elle était face à moi, nous étions cachés par ses cheveux et l'embrassade dura encore plusieurs minutes. Mes mains étaient placées sur ses hanches, la caressant doucement, sans cesse. J'aurais aimé que ce moment dure très longtemps, même si je savais que le Kakumeigun devait nous espionner en ce moment précis, je n'aurais pas arrêté ce qui était en cours, j'en avais besoin, elle aussi. Est-ce que c'était de bonne augure pour la suite ? Rien ne me le garantissait. La tenant au niveau des hanches, je la replaçais correctement sur moi, pour qu'enfin nous puissions nourrir ce puissant désir aussi inexplicable qu'insoutenable. Le seul moyen de s'en échapper était de l'assouvir.

Comment expliquer la suite ? Une fusion parfaite du sauvage, de la douceur et des sentiments. J'effectuais les mouvements de rigueur en somme, rien de bien spectaculaire par rapport à ce qu'on pourrait croire d'un utilisateur des portes célestes. Mais dans sa situation je pensais naturel le besoin de douceur et d'amour avant. Nos regards se croisaient, brulants. Nos lèvres se touchaient, souvent. Rien ne pouvait briser cette union de deux corps s'attirant, pas même les doutes légitimes quant à la suite. Je profitais du moment, elle aussi, et il durerait longtemps. C'était intense et beau, explosif, parfait. Et elle ne pourrait pas dire non, je le sentais bien.

Notre fusion dura une bonne dizaine de minutes, temps qui semblait durer bien plus longtemps, comme si le monde s'était arrêté. Oui l'espionnage du Kakumeigun était légitime mais dans ce cas précis il était gênant. Je soufflais doucement alors que doucement l'excitation indescriptible disparaissait doucement. Je la serrais contre moi, ne voulait jamais la lâcher. Ma main caressait doucement les séquelles de ses nuits à l'Ergastule mais je ne restais pas dessus, sachant pertinemment qu'elle allait complexer. Je l'embrassais dans le cou, délicatement. Mais malgré la féérie du moment, les interrogations remontaient à la surface très rapidement. C'est alors que je posais ma bouche proche de son oreille pour lui chuchoter quelques conseils.

  • J'espère que tu resteras... Vraiment... Sinon je ne saurais te protéger, tu le sais.


Ce n'était là que la vérité, je ne pourrais rien faire pour elle si tout le village de Suna se mettait à la traquer sans relâche, et j'en ferais surement parti, rien que pour s'assurer que ma loyauté envers le village était toujours intacte. Cette pensée était affreuse, mais je devrais l'accepter. Yami m'avait promis de mettre fin rapidement à ses souffrances... C'était toujours ça. J'étais empli de bonheur pour le moment que nous venions de traverser, mais la tristesse creusait rapidement un sillon dans mon esprit. Les larmes ne coulaient pas, je le refusais, fierté masculine. Mais par contre ça se sentait que je n'étais plus vraiment dans le bien être. Si elle craignait quelque chose, pourquoi ne me prévenait-elle pas ? Je pourrais l'aider !
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyMar 31 Mar 2015 - 13:44

Elle ne fut pas repoussée. Ce fut même le contraire. Tout aussi bestial, le Wada rendit le baiser de sa Belle avec ardeur. Ses mains se perdaient sur le corps de l'Espionne, humide et tremblant. Des tremblements qui s'atténuèrent au fur et à mesure que la Koken se rendait compte de la douceur qu'Eichi manifestait à son égard. Sa respiration se faisait de plus en plus forte alors que le couple avait atteint un état symbiotique. Leurs bassins bougeant à l'unisson, leurs doigts effleurant leurs épidermes brûlant. C'était un état qu'Hasü n'avait jamais connu. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait les véritables plaisirs de la chair. Ses souvenirs de prison s’étiolèrent au fur et à mesure qu'elle ressentait la compassion et l'amour que son compagnon avait pour elle. Tel un serpent, elle s'enroulait autour de son aimé, sa bouche ne quittant que rarement les lèvres de ce dernier. Sa chevelure rousse désormais emplie d'eau retombait lourdement sur le couple, rendant le spectacle beaucoup plus flou à travers la vapeur. Elle qui était une amatrice en Genjutsu, elle se demanda si elle n'était pas en train d'en subir un... Ils dansèrent ainsi pendant plusieurs minutes... Pendant une dizaine de minutes d'extase, le Sunajin et la Nukenin ne furent qu'un. Chaque geste n'était qu'un pas de plus vers la perfection et l'intensité de leurs sentiments. Les peurs de la Belle s'étaient envolés.

Et alors qu'aux yeux de la demoiselle, cela s'était passé en un instant, l'Acte était terminé. Haletante, les yeux fermés, ses bras étaient solidement enlacés autour du cou de son amant. Elle pouvait encore ressentir les gestes de tendresses d'Eichi. Ses baisers, ses caresses... Tout s'était passé comme ce que la petite voix dans sa tête l'avait prévu. Et la DJ ne pouvait que lui en être reconnaissante. Hasü sentit les lèvres désormais familière de son compagnon sur sa gorge. Malgré cet arrêt, ils ne s'étaient pas quittés. Chacun d'eux ne souhaitant pas lâcher prise sur leur plus beau rêve. Finalement, les premières paroles furent susurrée par le Wada. Sa remarque eut le don de dégager la Koken de ses rêveries. Sa tête posée contre l'épaule bien bâti de son Prince, elle entrouvrit les yeux. Silencieuse, elle repensa à la promesse qu'elle avait donné à Jaden. Pouvait-elle le lui dire ? Elle était sûre qu'il se mettrait en danger...

L'enlaçant encore plus, la Koken se décida à parler, une fois qu'elle se sentait capable de prononcer une phrase sans devoir reprendre son souffle.
— Malheureusement... Il le faut.
Délassant ses bras, elle laissa du mou afin de pouvoir regarder le Jonin dans les yeux. Elle arborait un faciès triste, douloureux.
— As-tu toujours tenu tes promesses Eichi-kun ? Tes idéaux ?
Elle l'observa intensément. Mais continua avant même qu'il prenne la parole. Elle ne s'en sortirait pas en déblatérant des questions sans queues ni tête.
— Tu as fait face à ton village pour me protéger. Et bien moi, je suis prête à quitter ce village, à livrer tout ce que je sais pour sauver une autre personne chère à mon coeur...
Elle lui laissa le temps de digérer la nouvelle. Elle savait qu'elle jouait un jeu dangereux. Elle savait qu'Eichi penserait qu'elle a joué avec lui. Cependant, elle espérait que cette sincérité soudaine l'aide à faire pencher la balance dans son sens. Elle l'aimait et c'est pour ça elle s'était décidée à lui dire le reste de ses informations.
— ... Ma cousine.
Elle ferma les yeux pendant quelques secondes, afin de se concentrer sur ses prochaines paroles. Quand elle les rouvrit, son regard était humide.
— Elle est gravement malade. Je ne sais pas ce qu'elle a... l'homme qui m'a engagé non plus...
Ses poings se serrèrent.
— Et il ne compte pas l'aider à moins que je ne lui donne un maximum d'information sur Suna.
Aucun geste délicat de sa part ne se fit. Elle voulait que le Wada ait toute sa tête, qu'il essaye de cerner le vrai du faux. Car tout ce qu'elle avait dit n'était que pure vérité.
— Il ne veut aucun mal à ton village ! C'était un test pour que je puisse racheter l'honneur et la vie d'un membre de ma famille !
Elle baissa les yeux afin de ne pas croiser le regard rougeoyant de son amant. Elle craignait sa réponse...
— Je t'en prie Eichi-kun... Laisse moi quitter le village. Je ne te demande pas de me suivre... Je ne te demande même pas de m'aider. Je t'aime et je tiens à ce que tu restes fidèle à ton village. Je te promets que je reviendrai à toi le plus tôt possible... Quitte à ce que ce soit pour mourir, ici, à Suna.
Difficile d'être crédible lorsque l'on était une Espionne qui souhaitait récidiver. Désormais la balle était dans le camp d'Eichi.
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Message(#) Sujet: Re: Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] Il fallait qu'on parle, de tout... [Hasü] EmptyJeu 2 Avr 2015 - 12:37

Elle parlait, je voyais ses lèvres bouger et pourtant, croyez le ou non je n'entendais que ses premières paroles en boucle. En quoi il fallait absolument qu'elle s'en aille ? J'avais été tellement idiot que je lui avais encore accordé ma confiance, à tort, encore... Je me sentais mal, je sentais même un énervement assez puissant pointer le bout de son nez. L'envie irrépressible de tout détruire, mais cela m'aurait mener à rien. Par contre j'étais face à un dilemme assez imposant : mon village ou elle. J'avais toujours assuré que je protégerais ma patrie avant. Désolé. Et puis je ne pouvais déjà plus rien pour elle, le Kakumeigun avait dû tout entendre, j'irais quand même leur faire un rapport. Je la dévisageais sévèrement, oser me dire ça après ce qu'on venait de traverser... C'était tellement malvenu, incroyable.

Je marquais un temps d'arrêt, rien ne semblait transparaitre de mon visage et pourtant j'étais déçu comme jamais. Elle venait tout bonnement de signer son acte de décès, rien d'autre, et même si je l'avais voulu, je n'aurais jamais pu la sauver. Elle me parlait de sa cousine, d'un homme les ayant menacer... Mais pourquoi n'en avait-elle pas parlé de suite au lieu de vouloir à tout prix s'en aller pour régler le problème d'elle-même ? Yami avait raison, je devrais aller m'excuser auprès d'elle après tout ça. S'en était donc fini.

  • J'ai toujours suivi mes idéaux oui... Qui étaient de protéger l'humain qui en valait la peine, alors dis moi juste une chose : Est-ce que tu en vaux la peine ? Je te répète une dernière chose, une dernière fois, après se voir deviendra plutôt compliqué : Tu n'avais qu'à nous en parler. C'est trop tard, tu te sais espionnée dans Suna, alors crois-tu vraiment qu'ils ne sont pas au courant de ce que tu viens de me dire ? Je t'aime mais je ne peux en aucun cas te laisser sortir maintenant, pas avec tout ce que tu sais sur le village... Je ne te comprend pas... Je ne t'ai jamais compris finalement... Ici c'est mon village, ma famille... Tu devais en faire parti, tu n'as juste pas voulu... Me faire confiance.


Surtout que son argumentation était idiote comme tout. Une maladie de sa cousine, elle ne savait pas ce qu'elle avait et son "ami" non plus. C'était donc du chantage mais qu'est-ce qui pouvait lui faire croire qu'avec des informations sur le village il en serait autrement ? Avait-elle réfléchit quelques secondes ? À Suna nous avions des capacités médicales avancées que nous enviait le monde : Les machines Saibogu et le savoir sur le sang des Ketsueki nous permettaient de pouvoir traiter potentiellement toutes les maladies, et de savoir ce qu'avaient les malades. Nous aurions pu sauver la femme dont elle me parlait, et elle aussi... C'était trop tard. Doucement je lui essuyais ses larmes avec mon pouce, lui caressant la joue et l'embrassant sans doute une dernière fois. Je sentais un mélange de beaucoup d'émotions : tristesse, amertume, colère. C'était étrange. Je me levais alors doucement, les yeux fermés, puis me dirigeais lentement vers la sortie du bassin.

Elle m'avait dit que cet homme dont elle me parlait ne voulait aucun mal au village, mais j'étais un gradé ayant de l'importance ici. Je ne pouvais pas prendre ce risque, elle ne sortirait donc pas. Je tournais le regard une dernière fois sur elle, alors que je replaçais la serviette autour de ma taille. C'était un adieu, ni plus ni moins. Le peu de temps qu'elle fut avec moi, ça avait été magique, mais elle avait tout gâché à écouter un potentiel criminel. Ici elle aurait trouvé plus qu'une terre d'accueil, une deuxième famille... On aurait pu l'aider bien plus que l'entendement si elle avait prouvé sa bonne foi... Pourquoi lui avais-je fais confiance ? Je commençais à émettre des doutes sur beaucoup de chose, moi compris. Je me tournais, lui montrant mon dos. Je l'avais aidé à s'intégrer du mieux que je le pouvais et pourtant elle s'en allait déjà, du moins c'est ce qu'elle voulait faire. Je me dirigeais alors vers les vestiaires pour m'habiller. Il fallait aller vite désormais.

  • Je suis désolé...


Je sortais des locaux et m'arrêtais devant les deux gérants. Il était temps de passer à l'action. J'allais faire une chose très difficile pour moi, on pouvait entendre dans ma voix que quelque chose n'allait pas. Il ne fallait pas qu'elle sorte.

  • Jônin de Suna, la femme à l'intérieur est un danger. En aucun cas elle ne doit sortir d'ici jusqu'à ce que les équipes du Kakumeigun puisse l'extraire...


Je les saluais et sortais. Cherchant du regard à droite, à gauche, les membres de l'unité spéciale entrain de la surveiller pour les prévenir, même si ils avaient tout entendu. Je fis le tour du bâtiment, rien, je montais alors sur un des bâtiments pour prendre de la hauteur en essayant de faire des gestes pour éveiller leur attention. Ce qui fonctionna, l'un d'eux venait d'apparaitre devant moi après un déplacement instantané.

  • Arrêtez là... Maintenant...


Il acquiesça et disparu. Triste comme jamais, comme si je venais finalement de briser une possible vie pleine de bonheur. Je me laissais tomber à même le toit. Je baissais la tête. De toute ma carrière, c'était le moment, l'ordre le plus difficile qui m'ai été donné de prononcer... Il n'était pas encore trop tard pour elle pour accepter de parler et pour qu'on puisse lui accorder notre aide. Cependant si jamais elle n'acceptait pas de communiquer, sa vie allait rapidement devenir pire qu'un cauchemar : il ne lui serait pas permis de devenir une shinobi, de sortir d'un certain endroit... Une vie en quarantaine sans doute. La tête basse, les yeux fermés, je sentais néanmoins des sanglots monter et bientôt quelques larmes tombèrent sur mes jambes... Oui, je pleurais mais pas de tristesse, de déception.
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