« Mon Oncle ! Mon Oncle ! »

Dis-je en courant vers lui, laissant traîner quelques bandages au sol émanant de mes blessures.

«  Mais Yato, qu'est-ce que tu fais avec ces bandages ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?  »

Je venais d'un examen d'entré, il ne le savait pas encore. Mon Oncle m'avait conseillé Koma et j'avais suivi ses conseils, suite à cela il m'avait proposé de me tester lors d'un combat pour accepter ou pas ma demande d'adhésion. Il avait accepté et on devait se revoir un peu plus tard pour parler des choses sérieuses comme il le disait. Peut-être que nous allions partir en mission, qui sait ! Je n'étais pas contre le fait de partir avec mon maître à travers le pays et défaire les ennemis un par un !

« J'ai demandé à Niji Koma de devenir mon maître, il a accepté mon Oncle. »

Il me tapota la tête en m'offrant un petit sourire.

« C'est bien, retourne travailler alors. »

J'avais toujours des plaies et je n'étais pas des plus soigné et il me demandait de retourner travailler. Il ne savait surtout pas quoi dire, ses yeux brillaient et il était fier de moi. Je le voyais alors un peu comme mon père, j'étais heureux de voir comment il me voyait et comment il avait pris la nouvelle. Je lui fis un gros sourire en acquiesçant avant de rejoindre ma chambre.

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Quelques jours plus tard donc j'avais rendez-vous avec ce même homme au centre-ville. Je devais l'attendre devant le petit stand où on avait mangé des gyozas précédemment. Il avait bon goût mon maître en aimant ce genre de nourriture. Je me préparais alors à le rejoindre avec un simple kimono noir, des légers fils d'ors traînaient à droite et à gauche mais pas si voyant que cela. Mon Katana à mes côtés, il était fin l'heure de partir. En partant, je saluais mon oncle avant de sauter une nouvelle fois le muret. Dans la ruelle je pouvais encore entendre les cris de l'intendante qui en avait marre de ma façon d'agir, elle m'aimait quand même, la preuve elle me faisait des coups en me cachant mes affaires lorsqu'elle range ma chambre. Qui aime bien chati bien comme on dit et je le savais, je faisais alors de même !

J'étais si heureux d'avoir un rendez-vous avec Koma que je n'arrivais pas à tenir en place, hier soir même j'avais du mal à dormir. En mangeant, je parlais un peu trop au goût de mon oncle qui avait même quitté la table. J'étais en euphorie, j'allais enfin rentrer dans le monde Shinobi avec un maître exceptionnel.

J'arrivais alors devant le stand de nourriture, les gyozas m'appelaient avec des petites voix. Je me dirigeais alors vers elle pour les commander avant de payer gracieusement l'homme qui tenait ce magasin sur pattes. Je mangeais alors le tout pour me remettre dans ma position initiale. Je vis au loin mon maître, je finissais rapidement ma nourriture avant de jeter l'emballage.

« Oh ! Bonjour maître, vous allez bien ? »

Je ne le laissais pas répondre, j’enchaînais alors.

« On fait quoi aujourd'hui, on va sauver le village ? Traquer des bandits ? »

Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis la rencontre avec Seki Yato. Pendant que celui-ci devait panser ses plaies, Koma venait de commencer son entrainement au Naitei afin d’être prochainement envoyé en mission. Son temps libre avait fondu et il avait dû faire des pieds et des mains afin d’en trouver pour s’occuper de Yato. Il devait lui annoncer qu’il allait s’absenter pendant une certaine durée, mais que durant celle-ci, le Niji attendait beaucoup de lui. Avant de partir Koma voulait également éclaircir un point qui l’avait dérangé durant le combat avec Orisa. Tandis que les deux opposants échangeaient coup pour coup, le Chuunin avait remarqué un comportement étrange de la part de Yato. L’adolescent semblait presque perdre ses moyens en devenant euphorique. Etait-ce dû au stresse de l’exercice ou bien à une autre raison ? Koma devait en avoir le cœur net avant de laisser aussi rapidement son élève se débrouiller seul.

Le Niji avait donc fixé un rendez-vous, pendant sa pause déjeuné, avec le Seki. Il ne disposait pas d’énormément de temps mais espérait que ce serait suffisant. Son corps était ankylosé par l’entrainement et les tests qu’il subissait, de même que son esprit commençait à souffrir de la fatigue. Sa démarche était moins assuré et naturelle qu’à son habitude et l’on pouvait distinguer des cernes se dessiner au-dessous de ses yeux. Tandis qu’il marchait en centre-ville, il fut interpellé par Yato qui le salua chaleureusement. Le jeune homme paraissait excité comme à son habitude et c’était tout à son honneur. Cependant, même si Koma appréciait cette qualité, il se devait de calmer les ardeurs de son élève.

« Bonjour Yato ! Je vais très bien merci. Les missions ne commenceront pas aujourd’hui, mais je vais faire en sorte que la prochaine que l’on se voit ce soit pour cette raison. »

Tout en lui souriant chaleureusement, il l’invita à se diriger vers un petit stand de ramen afin de s’y poser et manger.

« Je vois que tu es en train de manger des gyozas, mais si jamais tu as encore faim n’hésite pas, c’est moi qui régale ! »

Koma commanda alors des Shio rāmen puis attendit de recevoir une carafe d’eau pour continuer.

« Et toi comment vas-tu Yato ? Je peux voir que tu as bien récupérer depuis ton dernier entrainement. Par contre ce n’est pas une raison pour négliger ton entrainement personnel ! »

C’était la première fois que le Chuunin avait à la charge un élève et un adolescent de cet âge. Ne sachant pas vraiment comment se comporter, il suivit simplement ce que son caractère lui disait de faire.

« Si je t’ai invité à manger ici c’est pour deux raisons. Tout d’abord je dois t’annoncer que je dois partir en mission très bientôt et que donc je vais être absent durant une certaine durée. Je ne pense pas que ce sera trop long et je veux que pendant ce temps tu poursuives ton entrainement et que tu effectues toi aussi des missions. C’est important afin que le village sente que tu es actif. Ah mon plat arrive, je vais enfin pouvoir me régaler ! »

Koma me semblait joyeux, il était très gentil avec moi et j'appréciais beaucoup cela. Cependant, je pouvais desceller un peu trop de fatigue. De toute façon mon Oncle me l'avait dit, on trouve souvent Niji Koma au centre d'entraînement ce qui en dit long sur ses efforts. Il travaillait beaucoup pour devenir plus fort, je comprenais cette façon de voir les choses. J'effectuais aussi des entraînements quotidiens mais sûrement bien moins éprouvant que ceux de mon maître, après toi il y avait un ravin entre mon niveau et le sien. Je me penchais légèrement en signe de respect avant d'entendre sa réponse. Ce n'était pas pour aujourd'hui les missions, mince alors je levais les yeux au ciel en faisant une petite grimace non moqueuse.

On se dirigea alors à son souhait vers un stand de ramen, on commençait à beaucoup manger nous deux. Bon tout ceci était évacué avec nos entraînements mais il fallait faire attention, la prochaine fois il était fort possible qu'on mange de la pelouse pour nous rattraper. L'idée ne plairait peut-être pas tant que ça à mon maître, je devrais m'abstenir. Il me proposait de m'inviter à nouveau de m'inviter et je n'étais pas prêt de refuser cette si gentille attention.

« Je veux bien maître, je veux pareil que lui monsieur ! »

Koma commanda alors pour nous deux et on nous servit une petite carafe d'eau, il reprit alors parole. Il me parla d'entraînement, ça ne m'étonnait pas de lui dis donc, mon maître avait un peu trop ce mot à la bouche à mon goût.

« Ne vous inquiétez pas senseï, je m'entraîne quotidiennement. Et je suppose que vous aussi mais peut-être un peu trop, il faut prendre soin de son corps aussi, ne l'oubliez pas maître ! »

Je lui tapotai l'épaule comme si j'étais un viel ami, ce geste fut spontané mais je me retirais tout doucement car il me semblait avoir un peu trop pris mes aises et avoir dépassé la frontière senseï élève. Cela dit il continua et m'expliqua qu'il devait bientôt partir en mission, ça devait être captivant et je trouvais ça super intéressant. J'étais émerveillé quand il prononça ces mots mais il me demanda aussi de me maintenir en forme et même d'exécuter des missions. J'imaginais les missions destructrice mais je fus vite coupé, il était vrai que à mon niveau on ne confiait que des missions mineures. Les missions apportent de la notoriété à diverses organisations, tout d'abord le village gagne de l'argent ainsi que moi même. Nos efforts sont reconnus si la mission est réussite, on nous confiera alors bien plus de mission. Il était alors obligatoire de continuer sur cette voie et de remplir des missions pour son village.

Les ramens arrivèrent, je pris mon plat avec de placer devant moi. Je joignais mes mains avant de regarder mon maître en souriant.

« Bon appétit ! Et merci. »

Je commençais alors mon plat qui était un peu trop chaud et donc j'étais à la limite de me brûler ma pauvre langue. Pour ne pas passer pour un idiot je fis semblant de ne pas avoir mal avant de boire un petit peu d'eau. Décidé à répondre, je tournais légèrement ma tête vers lui.

« C'est d'accord, je vais quérir une mission dés que possible alors. Si ce n'est pas indiscret, je voudrai savoir quelle mission allez-vous accomplir ? »

Il fallait peut-être que je lui parle de quelque chose, il avait sûrement remarqué que pendant le combat j'étais légèrement excité par toute l'action. Je ne voulais rien lui cacher mais pas non plus l'effrayer pour son premier élève.

« Vous avez sûrement du remarqué que pendant le combat contre la belle petite Orisa, j'étais légèrement excité. En fait c'est quelque chose que je ne contrôle pas, je préfère être franc. Dés que je commence à combattre je deviens légèrement fou et je ne réfléchis plus trop. »

Je ne voulais pas qu'il me prenne pour un malade, je préférai être clair.

Koma joignit les mains, puis tout en souriant il souhaita un bon appétit à son élève. Quoi de mieux pour parler que de le faire autour d’un bon repas, se dit-il alors. Son bol de ramen, bien que chaud, était délicieux. Salivant à l’idée de se repaître, il savoura ses premières bouchées comme s’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. Yato lui demanda alors qu’elle mission il allait accomplir. Bien que Koma ait voulu lui répondre, il ne le pouvait pas. Ses missions au Naitei étaient d’un secret absolu, outre quelques responsables au sein de l’organisation, du Satoru et du Raikage, personne ne savait qu’elles étaient les quêtes des membres en mission. Infiltrer, espionner, trahir, tuer, assassiner. Vivre dans l’ombre, afin que jamais le village n’ait à nouveau à faire à des trahisons, pour que plus jamais ses habitants ne soient en danger. Se sacrifier afin de le défendre, ignoré de tous. Vivre seul, mourir seul. Mais Koma avait choisi cette voie depuis bien des années. Il s’était entrainé pour cela, se battant chaque jour pour se faire reconnaître, pour grimper les échelons. Maintenant qu’il était si proche d’atteindre son but, le Niji n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.

« Je suis désolé Yato, mais je ne peux pas te répondre. » Dit-il tout en souriant à l’adolescent afin de le réconforter. « Mais ne t’inquiète pas tout se passera bien ! Sur ce, il est temps de manger. »

Alors qu’il commença à boire le jus, le Yato lui fit remarquer un point intéressant. Avant même que Koma ne commence à lui parler du combat et de ce qu’il avait remarqué, le Seki lui confia que c’était là l’une de ses faiblesses. Dans le feu de l’action, l’adolescent ne parvenait pas à garder son calme. Perdant ses moyens, il combattait alors sans réfléchir à ce qu’il se passait. Sur ces mots le Niji fronça les sourcils. Sans pour autant s’arrêter de manger, une légère incompréhension vint le perturber. Sa crainte venait de s’avérer, mais qu’elle était la source d’un tel comportement et comment le corriger. Si le Seki continuait ainsi, il perdrait sans aucun doute face à un adversaire plus puissant ou plus rusé. Ainsi sa vie de Shinobi s’avèrerait bien courte. Koma, qui avait accepté de le prendre sous son aile, refusait cette idée encore plus que s’il s’agissait d’un simple genin. Lui qui était d’une nature altruiste ressentit le besoin d’aider ce jeune homme.

« Je vois, c’est ce dont je voulais parler avec toi. Je l’ai en effet remarqué, bien qu’avant que tu m’en parles j’avais encore des doutes. »

Posant ses baguettes à côté de son bol, Koma prit une gorgée de thé puis marqua un court silence.

« Tu ne peux pas combattre ainsi. Si jamais tu te retrouves face à un ennemi plus puissant, plus réfléchi, ou tout simplement rusé ta défaite sera inévitable. Dans un combat ton esprit doit rester aux aguets, tu dois interpréter toutes les possibilités, afin d’envisager toutes les situations et agir de la manière la plus efficace. »

Apposant les coudes sur le bar, il croisa les mains devant lui et apposa ses lèvres sur celles-ci.

« Est-ce que tu as déjà réfléchi aux raisons qui te poussent à agir ainsi ? Je peux comprendre que tu ne le contrôles pas. Mais pour le contrôler, tu as besoin de savoir pourquoi. Pourquoi est-ce que tu perds tes moyens en combat ? L’adrénaline que cela provoques ? Les sentiments que tu ressens ? Ta volonté de combattre, te défouler ? La colère ? »