On m'avait convoqué quelques instants plus tôt au centre des missions pour aller y retirer l'ordre. J'y étais allé avec plaisir surtout en connaissant d'avance mon partenaire pour ce périple. Pour la première fois j'allais pouvoir avoir la chance de partir à l'aventure avec mon maître, j'étais tout content voir même un peu trop impatient. Dans ma chambre, je réunissais quelques affaires pour me préparer à la mission. Je ne pouvais oublier les objets de bases comme les Shurikens, les kunais et plus. Le tout bien emballé et bien protégé, un sac plutôt débordant j'étais prêt pour débuter la mission. À toute hâte, je pris le chemin de la sortie et je voulais sauter le muret comme à mon habitude mais dans mon élan une main m'attrapa mon col pour me faire reculer brusquement.

En me tournant, je vis alors mon Oncle me regardant d'un air sérieux. Je me demandais alors bien ce qu'il pouvait me vouloir, face à lui je m'abaissais légèrement pour le saluer avec respect avant de lui taper l'épaule. En réponse, il me tapota la tête avant de vraiment me dire la raison de son action. Pour ma première mission il voulait savoir si j'avais pensé à prendre mes affaires et si je partais avec le bon mental.

J'avais un peu de temps devant moi, on s'assit sur le bord nous laissant regarder la belle fontaine entourée de galets gris. Le principe des missions, je le connaissais mais apparemment il voulait m'en rajouter une couche. Les missions apportaient fortune et notoriété au village, il fallait les faire avec le plus grand sérieux. Je hôchais la tête à chaque explication, pour finir il me parla du clan Seki. Il souhaitait que je fasse attention à mes actes et que je ne salisse pas ce nom de famille. Bien sûr que je n'allais pas le faire, après tout je respectais les idéaux de mon clan !

Je me levais pour m'exclamer.

«  D'accord mon Oncle ! J'y vais maintenant, merci des conseils et à la prochaine ! »

Il était l'heure, sautant le muret à toute vitesse je tirais la langue à mon intendante. Je déambulais dans les rues de Kumo avec mon papier à la main, de temps en temps je me prenais en pleine face un ou deux passants mais ça ne me freinait pas pour autant. Une incendie avait eu lieu à cause de l'été si ardent, un incendie qui avait donc fait beaucoup de ravages. Des personnes étaient portées disparues. Je ne voulais pas tirer de conclusions trop vite mais cela ne présageait rien de bon, en principe le feu avalait tout sur son passage et il était difficile d'en survivre. Ne connaissant pas trop les identités de nos disparus, je ne pouvais savoir si ils avaient les capacités de se défendre.

Dans tous les cas, on devait rapporter quelque chose pour conclure cette mission. Si c'était des morceaux de corps ou alors simplement des cendres, c'était comme ça. Si triste que ça pouvait l'être,  de notre côtré nous avions seulement à remplir notre mission.

Marchant vers le sentier perdu je vis au loin mon maître Niji Koma, c'est avec un grand sourire que je l'approchais. Je me sentais vraiment bien à ses côtés, j'avais l'impression de partir pour la grande aventure et d'emprunter une bonne voie. Mon oncle me l'avait conseillé et je ne regrettais pas d'avoir suivi ses paroles, pas le moins du monde.

«  Senseï, bonjour ! Comment allez-vous ? Vous êtes prêt pour l'aventuuuuuuuuuure ? »

Je m'abaissais légèrement alors pour le saluer avec respect, c'était la moindre des choses.

Koma était revenu il y a peu de temps de sa mission, mais à aucun moment il n’avait trouvé le temps pour se reposer. Son travail au Naitei, son rôle en tant que senseï et sa volonté d’agir pour le clan Kinzoku accaparèrent tout son temps, bien plus qu’il ne l’aurait pu l’imaginer. Mais pour lui, il ne faisait pas l’ombre d’un doute. Koma avait entreprit tout ça pour de bonnes raisons. Il croyait profondément en ce qu’il faisait. A la fois pour lui, pour le village et en mémoire des défunts. Le souvenir de sa défunte compagne revenait parfois le rappeler à l’ordre lorsqu’il se perdait, ou fuyait la difficulté des événements. Sa vie était devenu une longue course d’endurance, une course qu’il allait gagner.

Lorsqu’il partit du village il donna sa parole à Yato. Son élève était l’une des choses les plus importantes à ses yeux. Bien qu’il ne le connaisse que peu, le Niji s’était attaché à ce jeune adolescent surmontant ses démons. Ainsi il se voyait un peu en lui, lorsqu’il avait quelques années et quelques cauchemars de moins. Le jour de son arrivée, Koma prit le temps de passer prendre une mission et de faire quémander le jeune Seki. Bien qu’il ait voulu avoir plus de nouvelle de lui, le Niji savait qu’il devait se contenter d’attendre le bon moment. Le sourire qu’il gardait sur son visage était l’une de ses principales forces et sa source de motivation. Ses muscles le faisaient souffrir et ses yeux lui brulaient dès les premières lueurs de soleil. Bien que les gouttes aient un effet temporaire, la faisait ressentir à chacun de ses mouvements.

Le rendez-vous était fixé après le déjeuner au sentier perdu. Koma était assis là sur un rocher, profitant de ces quelques instants pour fermer les yeux qu’il recouvra de son avant-bras afin de se protéger du soleil. Après quelques minutes, il entendit des bruits de pas. Quelqu’un courait, quelqu’un d’assez jeune au vu de sa démarche. Se levant avec difficulté, Koma vit son jeune élève e saluer chaleureusement tandis qu’il s’inclina légèrement.

« Bonjour Yato ! Je vais très bien et toi ? »

Le Niji répondit avec un sourire affectif, les deux Kumojins se mirent en route vers les bois. Leur mission de jour consistait en du secourisme. Un feu s’était déclenché il y a quelques jours de cela et plusieurs personnes furent porté disparues tandis que les villageois et les Shinobis appelés combattaient les flammes. Le Niji et son élève devaient enquêter sur ces disparitions. Dans ce genre de cas, il était assez rare de retrouver des personnes vivantes. Ceux qui n’avaient pas été piégé par les flammes mourraient souvent des gaz toxiques qui s’échappaient du brasier. Ne restait plus que les derniers survivants qui devaient encore parvenir à résister aux températures élevés et aux animaux sauvages tandis que les secours étaient à leur recherche. Quoi qu’il en soit, Koma espérait que ses Kuchiyose puissent lui être d’une quelconque aide, sans quoi la mission se révèlera bien plus difficile.

« Alors, raconte-moi un peu ce que tu as fait pendant mon absence ! »

Je hochais la tête de haut en bas pour acquiescer, j'allais merveilleusement bien après tout. C'était la première mission en sa compagnie, il allait pouvoir m'apprendre un tas de choses! Il devait en avoir fait des missions, moi c'était mon rêve de traverser le monde et de réussir des objectifs, tout ça pour le village. Une mission de rang C, voilà ce qu'on avait. Si petit que ça pouvait paraître, cela ne voulait pas dire que c'était si nul que ça. Je pouvais non seulement faire mes preuves à mon maître mais aussi faire gagner notoriété et argent au village. Tout cela n'était que bénéfique pour notre nation! Enfin, je suivis mon maître m'indiquant la voie à suivre. Le voyage allait durer une journée tout au moins, ce n'était pas chose aisée de rejoindre les bois nuageux! Pendant notre marche, le maître me demanda ce que j'avais bien pu faire pendant son absence. Il était parti pour une mission lui aussi, je n'en connaissais pas le sujet mais ça ne pouvait que être une bonne chose. Un Shinobi de qualité pour une mission de qualité. Je n'avais pas flâné pendant son absence, je n'étais pas de ce genre. Je m'étais même perfectionné sur quelques techniques, j’espérais que cela pourrait nous être utile lors de ton épopée.

« Bon, bah je me suis entraîné comme vous me l'avez dit. Je n'ai malheureusement pas trop fait de missions mais je me suis rattrapé sur mes entraînements quotidiens. De temps en temps je trouvais un adversaire sur les terrains est du village. Vous n'allez pas être déçu senseï! Je vous le promets! »

Je me grattais la tête avec ma main droite en affichant un grand sourire, mes yeux rouges à cercles circonscrit étaient dans les siens. J'étais vraiment content d'avoir un maître comme lui, nous n'avions pas tant fait de choses ensemble néanmoins il était de confiance. Réciproquement, il pouvait me faire confiance pour sûr! Suis-je bête, il m'avait demandé quelque chose sur moi et je n'avais pas fait la même chose en ce qui le concerne. J'étais un peu curieux à propos de sa mission, j’espérais que cela ne soit pas trop confidentiel. Dans le cas où ça le serait, je pouvais comprendre totalement.

« Et vous maître, dites moi comment ça s'est passé votre mission? Vous avez affronté de grands méchants, vous avez bravé le monde? Dites moi! La prochaine fois amenez moi, je me mettrai sur le dos de Orisa et à l'attaque.»

Dis-je en mimant une épée dans ma main droite, je pointais mon bras en avant comme si j'y étais vraiment. Assez de bêtises, je devais vraiment me concentrer sur la mission qui n'était contrairement à mes idioties, pas joyeuse. Notre voyage fut long mais après de longues heures nous étions enfin arrivés. Il y avait eu un gros feu de forêt, je ne doutais pas de retrouver quelques squelettes dans la forêt. A cette pensée, j'eus quelques frissons. Je me serrais les bras contre mon corps. L'incendie avait beau avoir tout ravagé, une scène avec des squelettes en disait long sur la situation et leur fin tragique. Peu à peu nous nous enfoncions dans la sombre forêt, sombre non pas pour l'éclairage mais par les arbres calcinés par les flammes. Le sol craquelait à chacun de nos pas, ce n'était pas vraiment agréable. Une odeur subsistait elle aussi, une odeur de brûlé. Le feu ça brule comme on dit.

Je tournais la tête vers mon senseï en attendant ses instructions, je ne savais pas par quoi commencer.

Sans démordre de son enthousiasme habituel, le Seki expliqua à Koma comment il avait passé son temps pendant son absence. Bien qu’il n’ait pas réalisé de mission Yato avait mis un point d’honneur à s’entrainer régulièrement et contre les différents adversaires qu’il rencontrait au fil de ses journées. Ainsi il avait dû parfaire ses techniques et ses talents, lui promettant un prochain combat de qualité. Koma n’avait pas de doutes sur la bonne volonté et la motivation de son élève, ce n’était pas là que portaient ses peurs.

Le fixant de son regard rougeâtre, Yato lui demanda à son tour comment s’était passé sa mission. Malheureusement, Koma ne pouvait partager les histoires de ces derniers jours. Plus jamais, il ne pourrait partager ses vérités et ses histoires. Expirant un soupir, il prit un air désolé et s’adressa au Seki.

« Je suis désolé… mais je ne peux pas te raconter ce que j’ai fait. Je sais que tu comprends pourquoi, mais sache que oui, ça c’est bien passé. »

Tout juste pouvait-il lui partager cette information, au risque une nouvelle fois de lui mentir si la prochaine mission se soldait par un échec, à condition qu’il en sorte vivant.

Le voyage dura une demi-journée, une demi-journée au bout de laquelle ils parvinrent à un paysage chaotique. L’odeur de calciné flottait dans l’air tandis que des fumerolles sortaient encore des sols recouvert de cendres. A chaque pas, les feuilles carbonisées sous les semelles des deux hommes. Le ciel encore ombragée par les nuages de fumées renforçait cette ambiance désagréable qui régnait en ces lieux. Il ne manquait plus ainsi que la mort pour parfaire ce sordide tableau. Yato semblait montrer des signes de malaise, recroquevillant ses bras sur son corps comme pour se protéger. Koma apposa sa main sur son épaule et lui sourit, comprenant ce que ressentait son jeune élève.

« Si jamais tu as besoin d’un peu de temps prend le. Il vaut mieux que tu travailles en pleine possession de tes moyens plutôt que de rester ainsi. »

Bien qu’ils n’aient que peu de temps pour agir, le Niji proposa tout de même au Seki de prendre quelques secondes pour rassembler ses forces. Ce n’était encore que l’épilogue, qui sait comment Yato réagirait en présence de cadavre. En avait-il déjà vu ? Koma ne pouvait répondre à cette question, mais il fallait bien traverser cette épreuve un jour.

Après quelques minutes supplémentaires de marche ils aperçurent un groupe d’hommes et de femmes fouillant la zone. Le Niji interpella le premier qu’il vit, lui demandant qui menait les recherches dans cette zone. L’homme d’une quarantaine d’années pointa du doigt un autre homme, habillé plus luxueusement que les autres habitants. Il faut croire que même dans de telles circonstances certains portent encore de l’importance à leur apparence. Quand il parvint à son niveau, il déclina son identité ainsi que celle de son élève. Puis après lui avoir expliqué leur mission, il lui demanda qu’elle zone il restait à fouiller afin d’assister le groupe dans ses recherches.

« Là-bas, près des montagnes. C’est une zone difficile d’accès mais il y avait un petit village sur ce versant. Nous n’avons pas de nouvelles d’eux et ils ne survivront pas bien longtemps sans aide. Mais si nous les privilégions, nous devrions dire adieu à tous les autres…. »

« Je comprends, on va s’en occuper. »

Mordant son pouce droit, Koma invoqua Ryuu puis il l’invita ainsi que le Seki à le suivre jusqu’aux flans de la montagne. Tandis qu’ils couraient, il expliqua son plan à ses deux amis.

« On va se diriger jusqu’au village, puis on commencera par fouiller les décombres. Si jamais tu détectes des odeurs fais-moi signe, je pense que leur meilleure chance était de se protéger dans des petites cavités, donc on fouillera aussi dans ce coin. Yato, tu peux soit m’accompagner et on pourra ainsi passer au reste du plan, soit directement chercher du côté des cavernes. Si c’est le cas j’invoquerai Orisa pour t’épauler. »

Le maître m'expliquait ne pas pouvoir répondre à ma question par rapport à sa mission. Boh ! Après tout je comprenais et connaissais le secret professionnel. Je m'en étais douté avant même de lui poser la question, il prenait un air désolé mais il ne devait pas l'être, c'était normal ! Face à cette mine, moi, je faisais un grand sourire. Comment pouvais-je être vexé, outré ou quoi que ce soir lors d'une mission avec mon senseï ! Qui de plus est, la première des premières à ses côtés. Ce séjour allait rester à tout jamais dans ma mémoire.

Le temps passa et finalement, on arriva aux bois nuageux. L'air était accaparé par l'odeur de brûlé, j'avais même peine à ressentir un peu de fraîcheur en cette parcelle. Je ne me sentais à vrai dire pas très bien, j'imaginais toutes les scènes possibles et même les plus glauques. Il y avait des morts sous nos pieds, j'en étais certain. Des êtres vivants, humains ou pas, c'était pareil pour moi. Koma en voyant que j'étais légèrement désorienté me proposa de faire une petite pause et de reprendre mes moyens. Je devais être opérationnel pour la suite de la mission, évidemment ! Je repris mes esprits peu à peu en entendant ses mots, un grand sourire et une posture droite, c'était reparti. M'approchant de lui, je lui tapotai l'épaule comme si on avait élevé ensemble.

«  C'est parfait senseï, merci de votre compréhension ! Allons-y ! »

Koma était un homme gentil, sa gentillesse l'avait même poussé à me faire une faveur. Il ne semblait pas être très à l'aise avec des élèves et pourtant, il était déjà bien avenant avec moi. J'avais trouvé le meilleur homme possible parmi les Shinobis de Kumo. Continuant notre route, au loin on aperçut un groupe. Ils étaient en cette forêt calcinée, je me demandais bien ce qu'ils pouvaient y faire d'ailleurs. Un homme menait le groupe et pour dire, il était propre sur lui ! Ses vêtements nous permettaient d'en connaître sa classe sociale. Un frimeur vous me direz et je répondrai oui. Franchement, quelle bêtise-.. Le maître commença alors à discuter avec lui, déclinant nos identités et en passant donner la raison de notre venue ici. Nous étions des renforts, les meilleurs qui soient !

L'homme nous donna des indications et apparemment d'après lui, il fallait travailler sur deux fronts. Cela ressemblait limite à un dilemme, je me grattai la tête à l'entente de ces mots. Portant mon regard sur Koma, je vis qu'il se mordit le pouce pour réaliser une invocation. Ryuu apparut alors, le gentil petit chat de la dernière fois ! Je levai le pouce en le regardant, nous allions à nouveau travailler ensemble, j'étais content.

«  Allez mon chat ! On est parti pour travailler ensemble. »

On accélérera notre pas pour finalement courir après notre objectif. Je pouvais dés lors l'accompagner ou bien faire des recherches de mon côté avec l'aide de son autre invocation : Orisa. J'étais encore plus heureux de la revoir, son pelage blanc magnifique et ses capacités hors normes en combat. Elle m'avait vraiment retourné la damoiselle chat. En dehors de ces pensées plutôt bêtes, je réfléchis plutôt quelques secondes au côté pratique de la chose. Si nous devions travailler sur deux fronts, peut-être sauverons nous un maximum de vie. Je n'étais pas prêt à affronter les morts, les cadavres brûlés-.. Mais pour le bien des villageois et de mon village, je me devais de le faire.

«  Bahhhhh ! Je vais prendre madame la chat avec moi si finalement ça ne vous dérange pas. Désolé Ryuuuu.  »

Après un court moment de réflexion, Yato accepta de faire bande à part avec Orisa maximisant ainsi les recherches des deux Kumojins. Koma doutait des capacités de Yato à affronter ainsi une telle épreuve. La première fois qu’il avait vu un cadavre, le Niji avait dégluti tout son repas de la veille, alors être entouré de morceaux de chairs encore fumant serait pour sûre une expérience marquante, voire traumatisante pour le Seki. Ainsi il avait préféré l’envoyer chercher du côté des montagnes. Là-bas il aurait également la vision de la mort, mais s’il parvenait à trouver des personnes encore vivante cela atténuerait la mémoire de cette épreuve.

Koma se servit du sang encore dégoulinant de son pouce pour créer un nouveau cercle d’invocation et faire appel à Orisa. La renarde au poil immaculé fit son apparition, regardant d’un air interrogateur la scène désolée dans laquelle elle venait d’apparaître.

« Bonjour Orisa, comme tu peux le voir la situation ici est assez préoccupante, il y a eu un grand feu de forêt et des personnes sont portées disparues. Il y avait un village du côté des montagnes, je pense que ses habitants se sont réfugiés dans des cavités. Plus on perd de temps plus leurs chances de survies diminues. Tu vas accompagner Yato afin de l’aider dans ses recherches, dès que vous les trouverez tu n’auras qu’à envoyer deux éclairs vers le ciel, comme ça je pourrai vous entendre puis vous localiser. »

La Renarde acquiesça aussitôt puis se dirigea vers la position que son maître avait indiquée, accompagné du jeune Seki.

Le Niji demanda alors à Ryuu de commencer ses recherches. Alors qu’il parcourait les ruines des villages, entouré de maisons brulées et de chaumières calcinées, Koma ne rencontrait que des cadavres à moitié carbonisés. Ceux qui n’avaient pas péris par les flammes l’avaient été ensevelis sous des tonnes de roches et de bois. Aucun des deux morts n’était enviable, mais mourir immolé était pire que tout. Déblayant les décombres, les uns après les autres, Koma fut interrompu par Ryuu. Le renard avait capté l’odeur d’un enfant et d’un homme, encore vivant se trouvant là sous plusieurs mètres de débris. S’ils étaient parvenus à se protéger dans une niche, avec un accès à l’air extérieur, les deux survivants auraient pu tenir plusieurs jours, bien que la soif et la fatigue doive se faire oppressante. Afin de ne pas faire s’effondrer le château de carte qui se tenait devant lui, Koma demanda à Ryuu de creuser un tunnel de terre sous les décombres et d’extraire la famille par celui-ci. Lui ne maîtriser pas avec autant d’excellence que son invocation la terre et il ne pouvait se risquer à commettre une erreur qui pourrait définitivement sceller la vie de ces deux êtres. Tout reposait maintenant dans les mains du renard.