J'avais couru jusqu'à l'entrée du palais du Triumvirat après les informations qui m'étaient parvenues par le service des renseignements. Un errant à nos portes et des genins qui s'occupaient de son accueil ? Cela ne me plaisait pas. Les membres des services spéciaux avaient pourtant était clair, ce n'était pas un ninja lambda qui avait fait son apparition. Non, plutôt une grosse source de chakra. À n'en pas douter un shinobi puissant. Je frémissais rien qu'à l'idée que cet inconnu pourrait s'en prendre à nos jeunes recrues, c'est donc à la hâte que je m'élançais dans le hall d'entrée ou je trouvais finalement le guerrier, dans un petit bureau adjacent en compagnie de Len. Visiblement en bonne condition. Je ralentissais le rythme et m'avançais donc tranquillement devant lui avant de lui faire un petit salut de la tête :

"Messire !"

Mes yeux se tournaient alors vers le petit chaton :

"Tu peux partir Len, je m'occupe de ce visiteur ..."

Je le regardais alors droit dans les yeux évaluant à mon tour une partie de son potentiel. Je n'avais pas besoin de sensorialité pour ressentir le chakra puissant de cet homme, j'allais malheureusement devoir couper court à la confrontation :

"Je suis Samui Yuki, bras droit du Jôhô ! On m'a transmis la fiche de renseignement vous concernant et bien que vos intentions me paraissent nobles, je ne peux vous acceptez l'entrée à notre cité et je vais de ce pas, si vous le voulez bien vous reconduire à nos portes ..."

La conjoncture actuelle, vous savez ? On ne pouvait pas se permettre de faire rentrer n'importe qui dans le Shozaïchi, aussi, je me permettais de rassurer notre invitée :

"Bien évidemment, si vous avez quelques questions à me poser avant de quitter les lieux, je serai tout à même de vous répondre dans la mesure du possible en vous remerciant par avance de votre compréhension ..."

J'étais jeune, cela pouvait paraître risible pour l'homme se tenant devant moi, mais je savais surtout que je n'étais pas seule et les membres du Buki, ne seraient jamais vraiment loin en cas de problème.

Le chemin se déroula tranquillement. Peut-être même un peu trop, car au fur et à mesure que je me confondais en excuse, l'homme lui ne cessait de me rassurer sur sa compréhension vis-à-vis de notre procédure. Il me vantait le village et je souriais, gênée. Bien qu'il m'assure être un homme de parole, voilà bien longtemps que je ne faisais plus confiance à de simples paroles. Je ne le connaissais pas, et même en connaissant une personne, je savais que je pouvais me faire trahir par cette dernière.


"Merci pour vos compliments ..."


Mais déjà, nous arrivions à la porte et là ... Un évènement inattendu se produisit. II me lançait quelque chose en remerciement. Je levais la main, plus par instinct contre chose et j'attrapais entre mes doigts un anneau. Juste le temps de le faire redescendre vers mon visage qu'il prononçait des paroles qui eurent du mal à intégrer mon esprit... Comment ça elle est en vie.
J'ouvre alors la main et je découvre entre mes doigts une relique du passé. Un anneau, un porte-bonheur, une protection, le symbole de l'amour, de mon attachement pour elle, de mon frère ...


"Aoji ..."


Je relève les yeux, mais il est déjà parti et alors mon regard retombe sur l'anneau. Non ... Ça ne peut pas être l'anneau ... Pas le sien. Et pourtant ... J'ai comme un doute. Que m'a-t-il dit déjà ? Où dois-je aller ? Une intense réflexion commence à germer dans mon esprit. Je m'adosse alors à la porte de Shozaïchi, prise de tournis incontrôlable alors qu'un sentiment de mal être m'envahissait. Un soldat vient me soutenir alors que j'étais sur le point de m'évanouir et je revenais petit à petit à moi pour le rassurer.


"Ça ... Ça va aller ..."


Je me remettais sur mes deux jambes en m'appuyant malgré tout sur un mur proche et j'ordonnais :


"Faites préparer ma jument ! Je dois aller à la Prison Kuribachi ... Un truc a vérifié ..."


Sa sépulture ... La vrai !