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 Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi]

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Suna
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Message(#) Sujet: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyJeu 25 Déc 2014 - 20:03

    Music ♫:

    Il était étrange de constater les bouleversements présent en moi depuis mon réveil. Je repartais dans quelque jours en mission. Tout ceci, tous ces excès qui avaient finis par consumer mon existence, tous me paraissaient tellement lointain. Comme si quelqu'un s'était amusé à étaler par endroit de la peinture blanche sur les parois de mon esprit de sorte à cacher les horreurs qu'il avait jadis renfermé pour ne laisser qu'une surface neuve, épurée de toute aspérité. Dès lors de nouvelles idées avaient la possibilité de prendre place. Le fait que certaines parties de mon passé m'aient été arraché permettait aussi à d'autres, plus anciennes, plus refoulées, de ressortir. Aussi étais-je parvenue à me rappeler de cette personne présente au Kenkyuujo il y a de cela neuf mois. Je ne me souvenais pas exactement de tous les détails. Bien au contraire ces derniers se révélaient plus abstrait que jamais, mais je savais qu'elle avait été là pour moi. Ainsi tout s'expliquait, notamment les raisons qui l'avait poussée à me recruter dans son équipe. Quelque chose au fond de moi me disait que j'avais mille remords à me faire pardonner. Néanmoins il m'était impossible de me souvenir.

    Lorsqu'on m'interrogeai sur le sujet, lorsque l'on me demandait d'expliquer ce qui m'avait poussée dans de telles extrémités, je me retrouvai entièrement dénue, ne sachant que dire, que penser, n'ayant aucune réponse concrète à fournir. Oui, tout ce blanc dans ma tête, il m'empêchait de me souvenir. Au fond de moi cela m'effrayait. Et je ne souhaitai aucunement revenir en arrière. D'une certaine façon je me confortai dans cet état d'ignorante convalescente. Peut-être en était-il mieux ainsi bien que mes proches me lançaient souvent des regards étranges comme s'ils faisaient face à une inconnue.

    Quoiqu'il en fut, j'avais de nombreuses chose à rétablir. La première étant de retrouver Zanshi pour discuter avec elle. Aussi étrange que cela puisse paraître, je me souvenais parfaitement d'où se trouvait sa demeure. Il m'était même possible de restituer à l’exactitude chaque objets présents dans son salon lors de ma première visite. Pourtant, il m'était impossible de me remémorer les événements qui m'avaient menés jusqu'à chez elle. Ma seule hypothèse étant cette horrible cicatrice courant le long de mon avant bras. Je savais qu'il s’agissait d'un élément important dans cette étrange histoire.

    J'avais patiemment attendu la nuit tombée pour lui rendre visite, afin de nous préserver des regards indiscrets, mais aussi parce que ma Sensei ne rentrait chez-elle qu'une fois son rôle de Kazekage accomplit durant la journée. Il était aux alentour de vingt et une heure. Le village sombrait lentement dans la plénitude de la nuit. Les lampadaires et autre gondoles s'illuminaient aux quatre coins des ruelles sombres et familière de Suna. Je me retrouvai devant sa porte sans m'être réellement rendu compte du trajet parcouru. Je portai avec moi tout mon équipement de Kunoichi et plus précisément celui de Saibogu. Mes armes demeuraient docilement rangées dans leurs holsters, tandis que mon matériel le plus imposant était attaché à ma bandoulière. J'hésitai un instant, prenant une longue inspiration avant de frapper la porte. Cette dernière s'ouvrit quelques secondes plus tard pour laisser apparaître ma Sensei qui me dévisagea de bas en haut.

    -Je... Je me souviens... Parvins-je finalement à lâcher de but en blanc en baissant la tête.

    Je savais que je n'avais guère besoin d'en dire davantage pour qu'elle me comprenne. La situation, le lieu, l'heure, le contexte lui-même en disaient suffisamment. J'attendis sa réponse en gardant mes yeux rivés sur le sol, honteuse de choses dont je ne gardais aucun souvenir.

    -Je suis venue car.. Je tenais à m'excuser pour tout ce que j'ai fais... Mais aussi pour tout ce que je n'ai pas fais...

    Ces paroles étaient à la fois emplit et vide de sens. J'ignorai exactement ce que je faisais, mais je savais que cela devait être fait quoi qu'il put m'en coûte. Droite comme un piqué, je m'inclinai légèrement pour la saluer.

    -Veuillez m'excuser Sensei.

    Une boule venait de se former dans ma gorge, j'avais éprouvé une difficulté certaine à prononcer ces derniers mots. J'ignorai pourquoi, mais les larmes me montaient aux yeux et je dus faire un effort de volonté afin de les refouler pour ne rien laisser paraître. Là, au milieu de la nuit, sous la complainte des vents automnaux du désert, face à elle, entourée de se silence lourd, je me sentais tellement stupide...


Dernière édition par Saibogu Oniri le Jeu 5 Fév 2015 - 20:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyDim 18 Jan 2015 - 21:35

La nuit s'avançait à pas de velours dans les ruelles de Suna, la lanterne oscillant au gré du vent devant la façade arrondie de la maison que j'occupais filtrait au travers des petits hublots qui faisaient offices de fenêtres. Une nouvelle journée s'achevait sans incident, dans une quiétude étrange. La menace des Furyou planait toujours sur le monde, les obscures affaires continuaient certainement de battre leur plein; mais tout allait bien et rien n'était mal à s'accorder du répit et du repos. Pour ce qui était du repos, il fallait revoir. J'étais assise à la table du rez-de-chaussée, penchée sur divers dossiers. Nombre de pensées me venait alors que j'écrivais, tamponnais et validais ou invalidais rapports et requêtes. Anseï me fit d'ailleurs la morale à ce sujet, à moi, la Kazekage. Selon lui, je ne devais pas laisser ma fonction empiéter sur ma vie privée. Facile à dire, mais était-ce vraiment possible ?

Ce soir-ci je n'attendais personne, mais je savais que ma position dans le village et les diverses responsabilités qui m'incombaient pouvaient mener n'importe qui à frapper à ma porte, où à celle de Suna. Paisiblement plongée dans mes pensées, la voix de mon frère me fit soudainement sursauter. Mon corps explosa son rythme cardiaque moyen, je m'essuyai le front et lui demandai de répéter. Il m'annonçait que quelqu'un venait dans notre direction, quelqu'un que je connaissais plutôt bien. Je fus surprise de la précision avec laquelle il pouvait repérer les personnes usant de chakra. Je me demandai alors qui pouvait bien venir par ici, peut-être cette personne s'arrêterait à une maison plus haut dans la rue, après tout la mienne était la dernière de cette rue. Les Sunajin étaient libres de faire ce qu'ils voulaient de leur temps libre, les relations que chacun tissait ne me regardaient aucunement.

Quelques secondes plus tard la porte résonna, et Anseï se manifesta une nouvelle fois avec un "je te l'avais bien dit". Je soupirai non pas que cet invité surprise me dérange mais surtout parce que je comptais bien compléter un maximum de dossiers. Enfin, comme d'habitude, ils pourraient attendre. Je me levai donc pour ouvrir. Là devant se tenait effectivement une personne que je connaissais, une Kunoichi, mon élève, Oniri. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire là à cette heure-ci. La réponse arriva rapidement lorsqu'elle ouvrit la bouche, je l'observais et l'écoutais attentivement. Je savais parfaitement ce qu'elle avait fait ces derniers temps, quels actes elle avait commis, d'où elle était revenue. Ce genre de sujet, je ne les abordais pas, même avec mes élèves ou mes proches. J'attendais plutôt qu'on vienne m'en parler, je n'étais pas intrusive quant aux affaires personnelles, peut-être était ce un défaut.
    "Tu n'as pas d'excuses à me présenter, nous avons tous nos démons intérieurs et nos solutions pour les faire taire."

Et je ne disais pas ça à la légère, avec ce qui se trouvait dans mon esprit et dans mon cœur... Et je n'avais pas encore trouvé de solution valable, enfin, il ne s'agissait pas de moi, mais d'elle.
    "Je me suis doutée que tu avais certains problèmes... C'est pourquoi j'ai voulu te prendre dans cette équipe."

Je fis demi tour, et lui fis signe d'entrer. Je n'allais pas la laisser sur le pas de la porte, et encore moins dans le noir. Je pouvais me montrer particulièrement nonchalante avec certaines personnes, mais la Saibogu, elle, n'en faisait pas partie, et, c'était mon élève; j'étais assez sensible à ce détail malgré tout ce qu'on pouvait penser de ma personne.
    "Assieds-toi"
Dis-je en tirant une chaise en face de la place que j'occupais jusqu'à ce qu'elle ne vienne frapper à ma porte. Je refermai et regroupai les dossiers éparpillés à droite et à gauche et les déposai sur un meuble juste derrière. Puis je repris place à la table.
    "C'est bien que tu veuilles en parler de toi même. Je n'allais pas t'obliger à le faire, et encore moins devant d'autres personnes. Tu m'excuseras de ne pas m'être déplacée en personne à l'hôpital, mais.. Enfin, ce n'est pas ma tasse de thé. Oui, j'ai donc appris pour ta tentative de suicide. Ce n'est pas une honte ni même un déshonneur contrairement à ce que nombre de personnes peut penser. C'est une décision difficile qui intervient lorsque la balance de la vie penche plus d'un côté que de l'autre, quand la souffrance est insupportable. Mais aujourd'hui, ce soir; comment te sens-tu ?"
Achevais-je en poussant une tasse remplie de thé. Celle que je n'avais pu boire à cause de son interruption. Enfin, ce n'était pas grave. Je me levai pour aller me chercher une autre tasse...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyLun 19 Jan 2015 - 16:08



Music ♫:

Une chose était certaine, jamais ne me serais-je attendu à autant de compassion venant de ma sensei. J’admettais dès lors, assez mal la connaître. Ses propos parvinrent cependant à réchauffer un tant soit peu mon cœur meurtri. Elle me comprenait et ne cherchait pas à me juger. Tel était tout ce qui importait à mes yeux. J'avais comme l’impression, qu'en cet instant, on venait d'ôter un lourd poids de mes épaules. J'expirai alors, tentant de relâcher la pression qui me secouai toujours les neurones. La tête baissée, il m'était désormais plus aisé de refouler ma peine. Je fus cependant brutalement prise au dépourvue par cette révélation qu'elle m'annonça comme si de rien n'était. Me redressant, je l'avisai avec deux grands yeux ronds. Avais-je bien entendu? Cela signifiait-il qu'elle désirait m'aider depuis le départ? Que tout avait été prévu par ses soins?

Alors elle me fit signe d'entrer, j'avouai ne pas vraiment m'être attendu à ce qu'elle m'invite chez elle. Entrant dans les lieux, je m'assis sur la chaise qu'elle venait de me présenter tout en posant mes armes contre cette dernière. Je ne pus m'empêcher de me sentir mal à l'aise, d'éprouver une certaine oppression suscitée par l'environnement qui m'entourait. Je savais que ces murs renfermaient une histoire à raconter, une histoire importante qui m'avait jadis concerné, mais dont je ne gardai aucun souvenir. Quelque chose avait du avoir eu lieu au Kenkyuujo et elle m'avait ramené ici. Je n'étais pas vraiment habituée à ce qui que ce soit m'apporte la moindre attention encore moins venant de la part d'une adulte. Ma sensei avait sans doute accompli bien plus pour moi en une soirée qu'une quelconque figure parentale dans ma vie.

J'eus un haussement de sourcil à peine perceptible, étonnée par le propre fil de mes pensées. Voici que je commençais à comparer ma sensei à une image maternelle. Décidément, tous ces évènements avaient indubitablement finit par déteindre sur ma santé mentale. Je passai une main dans ma chevelure, gênée, manquant par l'occasion de me taper la tête pour avoir eut de telles pensées profanes.

Zanshi me fit alors part de son point de vue vis-à-vis de ce genre d'actes autodestructeurs. Ses mots renfermaient tant de pertinences et d'assurances que j'en vins à me demander un instant si elle n'avait pas connu la même chose... Non, c'était stupide. J'étais stupide... Mon cerveau embourbé dans les affres de la confusion continuait de me prodiguer ces idées saugrenues et sans fondement. Ce soir, je n'avais pas l'impression d'être moi même. Non.. Tel était le cas depuis mon réveil. Comme si une autre Oniri avait remplacé l'ancienne. Une Oniri amnésique, faible et en grand besoin d'attention. Je ne supportais pas cette condition, je ne voulais pas devenir un fardeau pour les autres, telles étaient les raisons qui m'avait poussé à venir ici afin d'y présenter mes excuses. Pourtant, j'avais l'impression que le même schéma se répétait inlassablement. Je m'efforçais d'être forte pour finalement paraître plus faible que jamais.

Mon bras posé sur la table, je maintenais ma tête posée dessus. Cette dernière me paraissait soudainement lourde. Je me sentais fatiguée, las d'un long sommeil qui ne m'avait guère reposé. Un homme aux cheveux écarlates était présent avec nous. Il me semblait avoir entendu parlé de lui. Il devait s'agir du frère de ma sensei. Je ne me souvenais plus de son nom, mais j'avais sans doute dû le rencontrer lors de ma première visite.

Le thé fut servit sur la table. Et j'avais une question à laquelle répondre. La théière encore fumante exultait une douce odeur amer. J'avisai un long instant la fumée s'élevant depuis le bec, réfléchissant à ce que je pourrais dire. Mais comme toujours, les idées étaient confuses dans ma tête. J'étais partagée entre le désir de tout lui avouer et celui de tout refouler au fond de moi. Pourtant quelque chose dans mon âme et conscience me disait que je n'étais pas venue pour cela. Levant les yeux un instant dans ceux de ma Sensei, je parvins finalement à soutenir son regard.

-Je me sens perdu... Fis-je d'une voix qui trahissait davantage la lassitude que la tristesse. Je ne sais plus où j'en suis. Certains évènements de mon passé ne sont plus présent dans ma mémoire, des évènements sans doutes douloureux... Et j'ignore s'il me faut les retrouver ou non...

Je ne savais si je devais ainsi exposer ma situation envers ma Kazekage, elle n'était pas non plus là pour se préoccuper des déboires de ses Shinobis, mais elle était ma sensei et aussi celle qui m'avait aidé. Peut-être espérais-je trouver une quelconque forme de salut dans ses mots. J'espérai beaucoup de choses...

Le thé nous fut versé dans un service des plus modeste, je bus quelques gorgées de cet arôme, usant instinctivement des uses et manières que mes précepteurs m'avaient enseigné. Je réalisai alors l'étendu de la risibilité de ces facéties. L'arôme sucré coula dans ma gorge, galvanisant mon corps d'un peu de chaleur qui avait lutté contre cette nuit aux vents glacés.

-Comment faites-vous, pour être aussi forte? Vous semblez implacable, comme si rien ne pouvait vous arrêter...

Je remuai ma tasse, secouant les grains de thé jusqu'alors amoncelés dans le fond. Mon regard était perdu dans la contemplation de ces derniers.

-Pourtant, je réalise que vous êtes bien plus que ce que les autres prétendent de vous. Je... J'aimerai vous ressembler...

Était-ce ridicule, dérisoire, grotesque? Sans doute, pourtant à cet instant, elle se rapprochait le plus de l'idéal que je voulais incarner. Une femme assez forte pour protéger ceux qu'elle aime.


Dernière édition par Saibogu Oniri le Jeu 29 Jan 2015 - 20:57, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyJeu 29 Jan 2015 - 17:05

Cette jeune personne semblait en proie à des démons que j'avais, à peu de chose prés, connus. Je ne savais pas si j'étais capable de lui rendre du baume au cœur, mais je pouvais toujours lui faire part des mes impressions, de mon vécu, de mon expérience. A son âge, je fus confrontée à des drames, à la violence de ce monde et j'avais tout fait pour survivre et trouver ma place sur ce grand échiquier de la vie. Encore aujourd'hui quelques doutes persistaient dans mon esprit, des spectres d'un passé pas si lointain que ça. Mais le passé, pour moi, n'avait plus grande importance. Le présent n'en avait pas davantage; en revanche l'avenir... C'était certainement la seule chose que je pouvais gérer maintenant, l'une des rares choses sur laquelle je pouvais influer. Pour en revenir à Oniri, je ne savais si je devais me sentir flattée par ses compliments ou au contraire, les prendre avec contre sens. Me ressembler... Malheureusement la jeune femme ne connaissait que très peu de choses de mon passé, ou de ma personnalité. Il était simple de paraître, de dissimuler les choses.

Le moindre que je pus faire, était donc de lui apporter mon soutien, du mieux que je le pouvais; et je n'étais pas forcément très douée pour ça.
    "Le passé constitue les origines des individus, il est la base du développement personnel. Certaines personnes préféreraient ne pas avoir de passé, aucun souvenir de leur ancienne vie. Le monde est ainsi fait, nous n'avons jamais ce que nous voulons quand nous le voulons. J'ai fait des choses dont je ne suis pas fière aujourd'hui, des choses terribles. Je suis le passé d'un grand nombre de personne et l'origine de leur souffrance; cela m'atteint même si ça ne paraît pas. Si ton passé t'est étranger, tourne toi vers l'avenir. Si tu ne connais pas tes fondations, construis quelque chose de neuf."
Dis-je en la scrutant. C'était exactement ce que j'avais fait. Mon passé, même si je le connaissais, avait été réduit en champ de ruine; par ma faute, celle d'autres personnes... Et j'avais su m'en sortir. On m'avait aidé, on m'avait soutenu et surtout on m'aimait. Expliquer ce genre de chose à une personne, qu'elle soit jeune, ou plus âgée; était assez compliqué; mais j'allais tenter de le lui faire comprendre. Je ne savais pas exactement où elle en était; je ne me mêlais que rarement des affaires personnels des autres, même de mon frère, pour dire. Mais, avec la Saibogu, c'était un peu différent, je ne sus dire pourquoi.
    "Si tu doutes, si tu as un moment d'égarement; penses que tu es une Kunoichi et une Sunajin. Penses que tu as une famille ici, et je ne parle pas de Satoshi. Nous avons des différents les uns avec les autres, nous ne sommes pas toujours d'accords, mais au final nous vivons ensemble, nous faisons avancer notre monde. Je suis certaine que beaucoup de personne compte sur toi, et moi la première. Il faut faire un pas en avant, vers l'avenir, ton avenir; et ne pas reculer. Viendra un moment, un temps; où tout te paraîtra plus clair, et plus simple. Je ne le dis pas souvent, mais; tu comptes pour moi, comme Shinji et Yami. Et tu comptes aussi pour eux."

Je m'arrêtai un instant, prenant le temps d'une gorgée de thé. Je jetai un regard sur ma droite, observant Ansei assit dans un fauteuil dans le coin de la pièce. Il était absorbé par une lecture, un petit bouquin rouge dont il tournait les pages assez rapidement... Je reportai mon attention sur la Kunoichi, m'apprêtant à reprendre. Cela m'arrivait tellement rarement de parler ainsi aux gens qui m'entouraient que j'en étais moi même surprise. Un frisson se propagea dans mes dos et mes bras...
    "Mais, je ne suis pas un modèle à suivre, loin de là. Ma force, ma ténacité et tout ce que l'on peut m'accorder comme adjectifs flatteurs; m'ont coûtés très cher, trop cher. Et je veillerai à ce que personne ne traverse les épreuves que j'ai enduré pour me trouver aujourd'hui ici à te parler. Il y a d'autres chemins, il suffit de les accepter. Les shinobi sont plus forts lorsqu'ils peuvent se reposer sur leurs proches le temps d'un répit, lorsqu'ils agissent pour l'amour; plutôt que par vengeance, ou par haine..."

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyJeu 5 Fév 2015 - 20:25

Musique ♫:

J'écoutai avec attention les sages paroles de ma Sensei. Elle qui semblait avoir tant connu, elle qui semblait avoir tant souffert m'apparaissait désormais sous un nouveau jour, me présentant alors une vision d'elle que je n'aurais jamais imaginée. Je l'avais toujours vu comme une égide digne d'exemple et ce qu'importait ce qu'on pouvait dire sur elle, mais je réalisai, au fond, que pour en être arriver là, elle devait porter avec elle un lourd passé. Je me sentais bête en somme. Oser me plaindre de mon sort auprès d'elle qui avait dû surmonter les affres de ce monde gangrené par la mort et les conflits. Je réfléchissais longuement à ses propos, perdue dans cet instant de silence contemplatif où les traits de mon visage se reflétaient dans le contenu de ma tasse de thé. Construire un avenir... Je devinai qu'elle parlait en connaissance de cause. Cependant je me voyais mal fonder quoique ce soit alors qu'il m'était impossible de voir cette horizon lointaine masquée par la brume.

-Bâtir quelque chose... Murmurais-je à moi-même avant de directement m'adresser à Zanshi. Et vous, qu'avez-vous érigé suite à cela ?

Ma question était intrusive. J'en avais conscience. Sa vie passée ne me concernait pas, mais j'avais le sentiment que son expérience et sa sagesse pouvait présenter un point de repère pour moi. Une simple base, une idée à laquelle je pourrais m'accrocher afin de commencer quelque chose. Reconstruire ma vie n'avait plus vraiment de sens pour moi, plus depuis que l'on m'avait enfermé dans ce rêve sans fin. Tout du moins, rien ne pouvait être envisager tant que je n'avais pas trouver une raison à tout ceci, à savoir un prétexte pour continuer d'exister.

Je ne pus que relever la tête, écarquillant les yeux d'étonnements en entendant Zanshi dire qu'elle nous aimait. A mesure que notre conversation poursuivait son cours, j'avais l'impression de découvrir une tout autre personne. Une personne à laquelle je m'attachai de plus en plus. Elle n'hésitai pas à m'apporter son soutien et à me rappeler que tous étaient présent pour-moi. Sans doute comprenais-je enfin à quoi rimait tout ceci. Devenue à l'origine une Kunoichi par simple caprice, je n'avais pas réalisé l'ampleur de tout ce que ceci impliquait.

-Une famille, un clan, un village, une nation... Je veux simplement protéger ceux que j'aime, je suis prête à tout pour cela... Si mon avenir doit-être fait d'une chose, je désire que ce soit d'eux.

Cette femme et moi, nous avions plus de points en communs que ce que j'aurais pus imaginer. Sans doute que si je l'avais rencontré plus tôt, ma vie aurait été bien différente que ce qu'elle était à présent. Je n'avais jamais eu qui que ce soit pour me guider, me montrer la voie, m'expliquer ce que qui était juste et ce qui ne l'était pas. Seule une suite de chemins aléatoires s'était présentée à moi tant et si bien que je m'étais épris à les arpenter sans réel but pour finalement y perdre une partie de moi-même. J'étais encore jeune, stupide, ignorante, faible et j'avais tant de regrets. Pourtant, de part ses mots forts de sens qui me redonnaient espoir, je ressentais le besoin, le désir irrépressible de vouloir changer. Je ne tenais pas à devenir meilleure, seulement différente. Une nouvelle Oniri avec suffisamment de courage et de force pour marcher au côtés de ma Kaze et pour veiller sur les autres.

-Si, tel que vous le dites, les shinobis sont plus forts lorsqu'ils sont ensemble alors apprenez moi à le devenir. Et promettez-moi que le jour venu, lorsque nous serons tous en mesure de faire face à l'adversité, que vous accepterez de vous reposer sur nous.

Les larmes embuèrent mes yeux. J'aurais souhaité qu'il s'agisse des dernières, mais je savais qu'il me restait encore un long chemin à parcourir avant cela. Néanmoins, pour cette fois, je comprenais leurs origines. Ces larmes, ne renfermaient aucune peine, aucune peur, aucun doute, mais seulement de l'amour.

-Vous n'avez pas non plus à tout porter sur vos épaules. Malgré la guerre et les conflits, les fondations de Suna ont su tenir le choc. Nous sommes tous là pour vous, ne l'oubliez jamais.

Ces paroles venaient s'ajouter aux précédentes. Je tournai la tête un bref instant en adressant un regard à l'égard du frère de ma Sensei. Ce dernier leva le regard et m'adressa un sourire qui en disait longuement avant de se replonger dans la lecture de son ouvrage. Je reportai à mon tour mon attention sur celle qui me faisait face. J'ignorai son véritable passé, mais elle n'avait pas besoin de m'en dire davantage pour que je comprennes qu'il s'agissait d'un fardeau qui continuait encore de la hanter. Dans la mesure où il m'était possible de faire quoi que ce soit, je désirai l'aider comme elle le faisait pour moi.
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Message(#) Sujet: Re: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyVen 13 Fév 2015 - 20:43

La jeune femme semblait comprendre le principal de ce que je lui avais dit, pour ne pas dire la totalité. Je l'avais observé depuis notre première rencontre, et celle-ci ne remontrait à la formation du Bushidan. Comme tous les autres, je m'étais renseignée sur elle. Je connaissais ses liens avec la plupart des Sunajin et de la même façon j'avais en tête les prénoms de tous les shinobi de son clan. Ceux-là, les Saibogu; je ne leur faisais pas vraiment confiance. Leur compréhension et leur maîtrise de la technologie leur octroyait un avantage net sur les autres clans, et peut-être même un sentiment d'indépendance. Bien sûr comme chacun ils disposaient de leur liberté, de partir, de rester, de s'opposer ou d'apporter quelque chose à Suna. Je voyais déjà la menace se profiler au loin. Elle semblait encore mince presque négligeable; un peu comme les Furyous à vrai dire.

Mais Oniri, elle, ne ressemblait pas vraiment à ses congénères, elle ne ressemblait pas à son père; loin de là. Même si elle restait une fille secrète, difficilement lisible quoi que j'en dise; elle demeurait l'une des rares personnes à qui je pouvais offrir une partie de ma confiance. En effet ses mots portaient une forme de sincérité, elle semblait véritablement penser ce qu'elle disait. Alors, je me posai une question que je n'aurais pas imaginé avant cette soirée. Oniri pouvait elle convenir à l'unité que j'avais créée plusieurs auparavant ? Etait elle prêt à connaître la vérité, à recevoir mon véritable enseignement ? La question était impossible. La réponse m'était inconnue et le doute quant à ce que je devais faire se faisait plus lourd que jamais. Le moment donc d'apporter des éclaircissements aux affaires de Suna approchait. Mais j'allais faire ça correctement, sans rien oublier.

Anseï était là lui aussi, je savais qu'il écoutait. Cela ne posait aucun problème, étant un Habashi il savait parfaitement ce qui se passait au temple, il savait que quelqu'un avait passé le portail de notre demeure; tout comme moi. Je repoussai la tasse que j'avais vidée.
    "Ce que j'ai construis ? Moi même déjà. Et ce n'est pas rien. Ensuite, j'ai ramené la paix dans le Yuukan avant l'arrivée des Furyou, grâce à Myakudou On'. Avec l'aide de Tsukiko, nous avons pu mettre sur pied un projet de développement de Kaze et de Suna qui commencera dans peu de temps. Et je vais apporter à ce village la démocratie. Jusqu'aujourd'hui, les décisions étaient limitées à la seule voix des conseillers qui ne représentaient pas vraiment celle des Sunajin, mais leurs propres intérêts. La guerre contre Konoha, Kumo, la nomination de Kyoshi Rei au poste de Kazekage sans l'avis des jônin sans compter diverses.. magouilles.. Enfin."
Je me tus un instant après avoir si longuement parlé, laissant le temps à ma jeune élève d'assimiler toutes les informations que venais de lui donner. D'ailleurs, ces quelques mots devaient certainement lui avoir donné, comme on dit, la puce à l'oreille. Une probable hypothèse que j'allais confirmer. J'allais dont tout lui expliquer. Avec les membres de l'unité et mon frère elle serait donc la seule, et la première au final, à comprendre la raison des attentats.
    "Bien, je vais maintenant t'apprendre des choses sur ce qui s'est passé récemment. Je ne sais pas si tu comprendras, mais... je te fais confiance, et ça... Ce n'est pas donné à tout le monde."
Oui, je ne plaçais même pas ma confiance dans les autres membres de l'unité fantôme que je dirigeais, c'est dire. Les seules personnes qui avaient réussi à l'obtenir se comptaient sur les doigts d'une main, et deux d'entre eux se trouvaient dans cette pièce.
    "L'auteur des attentats perpétrés contre les conseillers, sont de mon fait."
Une nouvelle pause, pour jauger sa réaction. Mais je ne laissai pas l'incompréhension s'installer et repris aussitôt.
    "Je n'ai pas fait ça contre; mais pour Suna. Les conseillers ont une vision très restreinte de notre monde, et souvent trop personnel, sans objectivité. C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis devenue Kazekage. Deux des conseillers m'appréciaient et le troisième me détestait; quoi que j'ai pu faire. Le jugement s'il était équitable, n'a jamais été impartiale... Je suis certainement la Sunajin la plus puissante, mais certainement pas la personne la plus apte à diriger, tout au moins, pas avec des personnes dépassées par les événements et le temps. Il fallait donc les remplacer, et je n'avais pas le pouvoir de le faire. Même si l'acte en lui même est immoral, il était indispensable. Néanmoins, ils ne sont pas morts."
Je fixai Oniri dans les yeux, me demandant si elle avait compris tout ce que je venais de dire. Je me doutais que la nouvelle ne serait pas des plus simples à digérer. Mais en réfléchissant un peu, et je ne doutais pas de sa capacité d'analyse, en tant que Saibogu; on pouvait comprendre le but de tout ceci. On pouvait se projeter dans l'avenir...
    "Ils sont donc en lieu sûrs. Et vois-tu, depuis leur disparition, Suna avance, évolue... Bien sûr, je n'al pas pu faire tout ceci seule, certains Sunajin m'ont aidé, l'un d'entre eux est mort pour accomplir cette mission. Ces shinobi font partis d'une unité particulière chargée de protéger Suna par tous les moyens... Tu souhaites protéger tes proches, construire quelque chose... et m'aider... Alors, veux tu rejoindre cette unité ?"
Je me levai paisiblement, prenant ma tasse pour la déposer dans l'évier, et ajoutai quelques mots...
    "Je peux te laisser le d'y réfléchir si tu le souhaites, et de refuser. Ce que je comprendrai parfaitement. Tout le monde ne peut endosser le mauvais rôle, même quand il s'agit du "bien"."
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyDim 15 Fév 2015 - 15:46

Musique ♫:

Zanshi poursuivait son monologue. J'avais jusqu'à présent compris vers où est-ce quelle cherchait à me mener, me laissant guider aveuglément sans la moindre hésitation. Pourtant, je ne pus que froncer les sourcils à l'encontre de ces dernières paroles. Pourquoi en venait-elle à me parler de tout ceci ? Des troubles qui sévissaient dans le village depuis sa création. Lentement, la conversation prenait un tournant des plus inattendues. Je commençai à me poser certaines questions, puis je repensai aux récents événements, aux attentats perpétrés au sein du village. Mes propres yeux avaient put témoigner de ce drame si soudain. Toute cette histoire avait été bien étrange. Seulement, à ce moment là de ma vie, j'avais été submergé par les missions aussi biens que par les émotions tant et si bien que je n'avais plus vraiment prit la peine d'y prêter attention.

Elle disait me faire confiance, vouloir tout me révéler. Je lui adressai un regard interloqué alors que je gardai nerveusement ma tasse serrée entre mes doigts. La confusion gagna mon esprit. D'une certaine façon, j'avais en quelque sorte l'impression de deviner ce qu'elle s'apprêtait à me raconter. Certainement pas de façon précise, simplement une notion, une idée qui pourtant parvenait à susciter en moi une certaine appréhension. Finalement la vérité vint d'elle-même, claquant dans l'air, mais me laissant imperturbable, comme si je mettais préparé dès le départ à encaisser le choc. Je clignais des yeux, comme pour chercher à me rappeler à la réalité, mais déjà, mon cerveau s'enchevêtrait dans une mécanique infernale de pensées et d'idées. Malgré-moi, les pièces et engrenages s'assemblaient d'eux-même dans une cohérence implacable. La révélation de ma sensei n'étant alors que l'élément moteur servant à mettre cette machine en route.

Cette série d'attentats s'était révélée beaucoup trop organisé et soigneuse pour provenir d'une intervention extérieur. Tout avait été organisé de sorte à ce que les procédures d'urgences des Sunajin soient anticipés. L'hôpital avait été évacué avant d'exploser. Pour qu'un tel méthodisme soit possible, il fallait que le mal provienne directement d'entre nos murs et d'individus hauts placés dans la hiérarchie du village. La question aurait alors demeuré en suspens. « A qui aurait profité la disparition des conseillés ? ». Mais Zanshi venait tout juste d'apporter à la réponse. A savoir elle-même ou plus précisément pour Suna comme elle désirait me le faire comprendre.

-Vous... Murmurais-je d'un ton à peine audible comme si je m'étais adressée à moi-même.

J'ignorai en cet instant si je devais l'aviser, comme une proche, une sensei, une kazekage, ou encore comme une enfant de Kaze. Laquelle parmi toutes celles énoncés précédemment se trouvait devant moi ? Celle qui avait perpétré tout ceci, celle qui se confiait à moi, celle qui me proposait de la rejoindre.

Suna... Malgré que mes premiers sur cette terre revenaient de droit au pays des neiges, mon corps comme âmes appartenaient depuis toujours à celui du vent. Je le savais fort et implacable comme cette immense étendue sableuse que nous appelions le désert. Très tôt dans ma jeunesse, j'avais apprit à voir au-delà des facéties et des apparats pour desceller la véritable noirceur dans le cœurs d'autrui Qu'il soit question de hauts dignitaires venu de l'étranger, de grands nobles et bourgeois originaires d'Odaichi ou encore d'anciens Shinobi respecté de Suna, tous renfermaient leurs parts d'ombres, déterminer à servir leur intérêt par tous les moyens et à laisser les autres en payer le prix à leur place. Quelle place pouvait avoir la justice dans ce monde de conspirateur sans morale ni scrupule ? Pouvions-nous simplement espérer rivaliser contre eux tout en continuant de rester sur le chemin de la légitimité ?

Je sentis l'ancienne moi, quelque part cachée dans les tréfonds de mon être, arborer un sourire pernicieux, moqueur et dédaigneux car j'avais oser me poser une question dont je connaissais depuis toujours la réponse. L'expérience de ces dernières années me l'avait fait comprendre encore davantage. Ce monde était cruel et sans pitié. Si nous voulions survivre, espérer construire quelque chose ou encore contribuer à un quelconque avenir, alors il nous faudrait adopter des méthodes similaire à ceux que nous combattions.

-Les notions de bien ou de mal sont devenues pour moi des choses abstraites. Le monde n'est pas aussi manichéen. Il n'y a jamais de bonnes ou de mauvaises décisions. Seulement des choix ainsi que les conséquences qui en découlent. Ce battre de façon immorale pour une juste cause ne fera pas de nous des monstres, pas plus que des héros.

Alors je compris que nous étions toutes les deux inévitablement menées à disparaître, tels les enfants martyrs et illégitime de Kaze. Ceux qui ont fait le choix d'emprunter une autre voie. Ce raccourci pour le monde qui nous mènerait à notre propre perte. A mesure que nous sombrerions petit à petit dans la déréliction avant disparaître, Suna, notre village, continuerai de s'élever et de resplendir plus que jamais. Nous serions les fondations oubliés sur lesquelles reposeraient un avenir solide. Un avenir dans lequel chacune des personnes qui m'étaient chers aurait sa propre place. Car en fin de compte je voulais faire tout ceci pour eux, parce que je les aimais...

-Vous connaissez déjà ma réponse Kazekage-sama. J'ai déjà dis que j'étais prête à tout pour les protéger...
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Message(#) Sujet: Re: Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi] EmptyDim 15 Fév 2015 - 22:04


Je voulais vraiment faire confiance à cette jeune femme. Elle me ressemblait tellement. Je ne savais pas si je faisais bien, ou si tout ceci n'était qu'une vaste erreur. Le futur me le dirait. Ainsi donc Oniri comprenait, semblait il, le but de ce que j'avais. Elle n'objectait pas, et en dehors d'un étonnement, d'une surprise tout naturel après une telle révélation, ne semblait exprimer aucun déni, aucun rejet. J'en venais donc à me dire qu'elle aussi me faisait confiance. Elle acceptait donc ma proposition, je ne pouvais être plus ravie de pouvoir compter sur l'un de mes propres élèves, cependant je lui devais encore quelques explications.
    "Tu acceptes donc. Je vais donc t'expliquer quelques petites choses concernant cette unité. L'unité n'a pas de nom, elle n'a pas d'existence; il n'y a aucun écrit, aucune trace quelconque. Elle compte des Sunajin spécialisés dans des domaines très précis comme l'espionnage, l'infiltration, les interrogatoires et l'assassinat. Tu les rencontreras donc dans quelques jours. L'unité est chargée de protéger Suna des dissidents, des éléments qui pourraient le village en danger d'une quelconque façon, alors que le Kakumeigun, lui est chargé de sa protection extérieure, prévoir les attaques entre autre."
Beaucoup penserait que cette unité correspondait plus à police politique qu'autre chose, mais il ne fallait pas s'y tromper. Je l'avais mise sur pied pour permettre à Suna de poursuivre son développement dans bonnes conditions, en éliminant toutes menaces aussi minimes soient elle, de son chemin. En fait, jamais je ne donnerai d'ordre visant à faire une idée contestataire tant que celle ne mettait pas en péril le village. Cette unité n'était pas non plus chargée de me protéger, car ça, je pouvais le faire moi même. Non, ses membres étaient véritablement chargés de surveiller le village et de faire en sorte que tout se passe pour le mieux.
    "Normalement, je devrais t'apposer un sceau pour t'empêcher de parler de ce que nous faisons. Mais, je te fais véritablement confiance. Ce que nous faisons permet au village de suivre un chemin régulier, sans embûche; mais les méthodes que nous employons ne seront jamais comprises de la majorité des Sunajin. Tu as raison, il n'est pas question de bien ou de mal, mais seulement d'avenir. J'aurais pu adopter une position de dictateur, de tyran mais le but n'est pas d'imposer quelque chose aux habitants de ce village. On pourrait dire que c'est une idéologie, une façon de voir les choses... Et comme toute idéologie, et a ses réfractaires, ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas comprendre."
Mais elle, elle semblait comprendre et surtout, elle voulait donner un avenir à ses proches, elle voulait construire quelque chose; et je lui offrais un moyen direct d'y parvenir. Cependant, personne ne saurait jamais que le futur radieux qui se profilait serait bâtit sur un si grand secret.
    "Je suis heureuse de pouvoir compter sur toi. Mais, surtout, si le moindre problème se présente; n'hésites pas à m'en parler. Enfin, nous reparlerons de tout ceci dans quelques jours, à tête reposée."

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