Je me réveillais quelques heures plus tard apparemment. Il faisait encore jour, nous devions être le matin lorsque je me suis échappé de l’hôpital et maintenant je me dois de savoir où je suis afin de trouver un abris au plus proche pour réfléchir calmement à la situation. Je reprenais petit à petit conscience et je me relevais tant bien que mal de ce buisson, la grande veste rouge m’ayant protégé et m’habillant parfaitement. Je devrais m’occuper dès que possible de ce vêtement de patient d’hôpital lorsque j’aurais de quoi me changer. En attendant, je regardais autour de moi, je voyais clair de nouveau. J’en profitais pour me regarder grâce à de l’eau non loin mon reflet qui m’apparut comme complètement différent de mon moi originel, mes yeux étaient imbibés de sang noir, j’apparaissais tel un monstre. Mon corps continuait à me brûler de toute part de mes entrailles jusqu’à chaque canal de chakra composant mon corps.

Je me devais de retrouver quelqu’un proche de moi, je me concentrais, je souffrais je crachais du sang noir sur le sol tandis que j’arrivais à capter le chakra de mon vieil amis Zennosuke qui ne se trouvait pas très loin apparemment. Mon attention se porta sur la tour du Raikage, curieux, il doit être en rendez-vous ou avec ses collègues. Je me devais d’allez le voir lui, il saurait quoi faire. Décidé, je m’avançais titubant, le manteau fermé afin de cacher mes blessures et ma tenue très légère. Je n’étais pas loin, encore heureux, je souffrais tellement à bouger ainsi. Apparemment je ne pourrais pas y pénétrer par le ciel, il y avait du monde aux alentours en plein milieu d’après-midi et la surveillance de chakra aux alentours du palais doit être renforcé selon mes indications. L’intérieur restait la seule solution, simplement marcher et essayer de cacher le chakra qui émanait de moi. Avec un peut de chance, vu mon changement physique, on ne me reconnaitrait pas, mais justement, cela posait problème car dans ce bâtiment la plupart devaient être au courant de ma situation et cela ne sera pas facile pour moi d’y pénétrer incognito. Seulement, je me devais d’y aller pour la bonne raison qu’il comprendrait, qu’il m’écouterait et qu’il m’aiderait.

Ragnarok, où était-elle donc ? Moi le chef du clan Seki se sentant démunit sans son épée car mon chakra n’était plus là non plus réellement. Qu’elle ironie, mon clan ne devait pas me voir ainsi et seul une personne en ce monde pouvait me voir ainsi car c’était mon camarade, mon collègue, mon amis, mon compagnon de route. Le palais du Raikage apparut en face de moi, baissant la tête l’air de rien, je m’avançais. Je ne me présentai pas à l’accueil et surement parce que ce sont de bons éléments, je fis repéré à peine que je commençais l’ascension des escaliers. Titubant, j’essayais tout de même d’avancer rapidement. Soudain, arriver au palier du bureau du Raikage, cinq membres du Satoru se présentèrent à moi, il n’y avait pas mon cher amis, surement en mission vu que l’affaire le concernait trop personnellement. Ils étaient armes et sceaux en main près à me mettre hors d’état de nuire si je faisais un pas de plus. Je ne parlais pas, je souffrais bien trop, pourtant mon regard dit tout, à la fois vide, torturé et déterminé, je fis un premier puis une deuxième. Je défiais du regard ces cinq ninjas d’élites, je n’étais pas en état physique et mental de faire marche arrière.

La fatigue s’emparait de moi comme une gangrène qui me rongeait à mesure que je restais éveillé. Je ne pouvais pas rester longtemps à cet endroit sous peine de perdre connaissance une fois de plus. Au fond, je devais parler avec mon seul ami et je ne pouvais trainer à l’hôpital, au vu des membres du Satoru présent, cela ne faisait pas tant de temps que ça que j’étais dans les vapes en fin de compte. Je ne devais pas trainer, je ne savais pas ce qu’il se tramait dans le bureau du Raikage mais je devais voir celui que je désirais voir. Apparemment il était seul ou en tout cas avec personne que je connaissais. Titubant, je regardais à peine mes interlocuteurs, les pièces n’étaient pas insonorisés donc si j’arrivais à crier, Zennosuke m’entendrait et on pourrait discuter. Toussant du sang noir, faible comme jamais, tenant à peine debout, je passais à côté de la médecin de l’équipe d’élite.

Zennoooooooo !!!

Je retenais ce qui se contenait en moi, rien que voir ces visages autour de moi faisait bouillir mon sang et mon chakra essayait de sortir de mon corps. Je désirais au fond tout faire exploser telle une cocote minute. Déguerpissez, allez-vous en, laissez-moi passer, je ne peux pas rester dans un hôpital normal. Je devais juste m’habituer à ce nouveau sang et à mon nouveau chakra et pour cela, je devais m’isoler et une seule personne connaissait l’endroit idéal pour cela. Je devais passer un message pour que Zennosuke puisse m’aider.

Zennoooooo !!! Sanctuaire !!

L’endroit parfait pour un tel passage, le sanctuaire du village Seki où je me retrouvais régulièrement pour méditer, m’entrainer ou m’entretenir avec Zennosuke. L’endroit le plus sacré des Seki mais surtout l’endroit le plus secret et sécurisé du clan dont seuls quelques rares personnes connaissent son existence. J’avançais sans même prendre en compte la présence de cette équipe d’élite dont je connaissais très bien ses capacités et ses membres pourtant ce que je venais de vivre allongé sur ce lit d’hôpital était loin d’être comparable au danger que représentait ces hommes même si ceux qui se trouvaient sur mon chemin savaient très bien que je ne ferais aucun mal à l’homme que j’appréciais le plus dans ce village.

Ma détresse avait été perçu comme je le désirais par la personne qui fut celle dont j’avais offert mon amitié depuis déjà quelques temps. Zennosuke sortit du bureau du Raikage et semblait donner des consignes avant de me prendre par le bras pour me soutenir. La médecin et également membre de mon clan fit de même de l’autre côté. Tout deux savaient de quel endroit je venais de parler et surement quelle utilité je désirais en faire. Je ne pouvais pas encore me reposer sur mes alliés et me laisser dériver vers l’inconscience, pas avant d’être arrivé, car nul ne sait ce qu’il m’arriverait si je tombais une fois de plus dans les vapes. Mon corps bouillait et je continuais à cracher plus ou moins régulièrement ce sang qui n’était pas le mien.

On m’installa avec Zennosuke à l’arrière d’un chariot qui devait être conduit par Aya. Souffrant le martyr, grinçant des dents ma douleur qui parcourait tout mon corps, serrant mes poings au point de me faire saigner. Je tenais en place et sans tout détruire avec une telle difficulté. Tout bouillait en moi et la pression se faisait bien trop pesante. Malgré la douleur, je devais m’exprimer, je devais expliquer ce qui c’était passé à mon amis. C’est alors fixant avec difficulté cet homme, transpirant et grimaçant par la douleur, des mots sortirent de ma bouche pour l’atteindre.

L’île… nous a avalé… N’y allez pas… Dangereux… Malédiction Furyou… en moi… Chakra… Noir… Pas F… Puissant… Exploser… Arggghhh !! Besoin contrôler… Apparition esprit Furyou… mort… surement évènement île… Argggghh !!

Je me tordais au fur et à mesure que je prononçais ces paroles, qui étaient chacune prononcés avec stratégie afin de faire parvenir le plus d’informations avec le moins de mots possible. J’attendais que nous sortions du village, à l’abris des regards pour montrer et ainsi relâcher une partie de la pression en moi. Ma main droite pointa le ciel et une substance chakratique couleur abysse entoura mon bras avant de s’éjecter en l’air et créer une explosion d’un noir intense. Je souffrais et bien que ce tir de chakra venait de me soulager rien qu’un peut, je me tordais de douleur à mesure que nous nous rapprochions du village Seki. Je devais adresser encore quelques mots à cet homme, je devais en savoir plus et même si ce n’était pas le moment, je me devais de le questionner.

Où est… Yondaime ? … Informez évènement… île…

Aucun doute que l’île, mon état et le fait que mon double ait succombé soient tous les trois liés. Je dégustais pas mal de la décision de cet être à me faire payer mon arrivée si spectaculaire. C’est certain que je regrettais un peut la façon dont j’étais arrivé sur l’île mais je ne regrettais en aucun cas le fait d’avoir sauvé les Genin. Si j’arrivais à contrôler ce fluide noir et la nouvelle particularité de mon chakra, je suis certain que ce serait le moyen idéal de faire pencher la balance rien qu’un peut en notre faveur. D’une manière ou d’une autre, tu as succombé qui que tu sois et grâce à ce que tu m’as légué, je vais m’en servir pour changer et permettre de faire changer le poids sur la balance en faveur des humains.