Informations Grade : Genin Messages : 67 Rang : C
| (#) Sujet: Mission C- Eloigner les gêneurs Dim 1 Fév 2015 - 18:50 | |
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- Le Printemps ! Les oiseaux chantent, le soleil revient, les fleurs commencent leur ascension. Et les sales gosses se prennent pour des caïds et saccagent tout, aussi. Mais ça, ce n'est pas acceptable, et cela doit cesser de suite. Alors montrez à ces paysans un aperçu des bonnes manières... Ou des sanctions.
L'acte de mission était ma foi insignifiant mais je me sentais motivé à y aller, par la simple raison que ce n'était qu'un premier arbre avant la forêt. J'avais été averti, plus ou moins directement, par mes camarades de la nature ennuyante des premières missions d'un genin. En fait, les échos m'avaient surtout aidés puisque les quelques rares amis que j'avais ne m'en avait rien dit.
C'était donc pour moi ma première mission, une quête de rang C aux allures de D. Eloigner des garnements qui saccagent une petite zone paysane aux annexes du village, je me chargerai donc de ce fardeau. Déjà parti, je pris quelques beignets à la roulotte d'Hisemiake, le vieux bridés du coin. Ses friandises graissaient le papier et mes doigts, mais, complètement désinteressé par ma tâche, j'en oubliai de me rincer. Je dégustais les fritures en observant de la même manière, toujours la même, la vie des autres, du village. Malgré mon état ma foi assez léthargique, je pris le temps de me dire que j'avais cette manie étrange de voir toute l'existence du village comme un spectateur, extérieur. Après tout, un dieu veille bien sur les citoyens de manière isolée.
J'accélère ensuite le pas, lorsque j'entends une ménagère du coin de Saito, l'endroit de ma mission, pester horriblement fort contre ceux-ci. Quelle plaie, les paysans ne cherchent donc pas à s'instruire? Comment peut on ne rien faire de sa journée à se prendre au plaisir de saccager le travail d'honnêtes gens? Alors je me mis à courrir et, terminant ma bouffe dégueulasse, j'attrapai un kunaï comme pour me donner de la force et me convaincre que je partais bien en mission. J'arrivais très vite là bas et pris le temps d'observer, en effet, les petits hors la loi se plaisaient à déranger dans un vacarme assourdissant les lieux. Les paysans, désabusés, observaient le manège déconcertant de quelques adolescents nerveux.
-Bah alors qu'est-ce qu'il a le morveux la?!
Une voix aussi désagréable que le fond, s'il y en a un, de ses paroles retentit alors. C'était un parmi une bonne grosse dizaine d'ados rebelle qui se prenait à me provoquer. Calme, je me contentai de lui lancer:
-Pourquoi tu fais ça? Le Hokage m'envoie t'arrêter, et je n'ai pas envie de me montrer violent.
Il faut comprendre qu'il n'en avait rien à faire, après tout, quelles menaces pouvais-je lui faire. J'avais beau faire un peu plus vieux que mon âge réel, j'étais seul et ce n'est pas un titre de genin qui allait les gêner plus qu'autre chose.
Alors sans même chercher comprendre, avec une notion proche de la tolérance zéro, j'envoyais valser un kunaï avec une précision d'orfèvre afin de clouer au mur de la ferme le plus proche de celui-ci. C'était un titre d'exemple puisque j'approchai à toute vitesse du plus bavard et provocateur de la bande de minables. D'un premier coup de poing je l'envoyais valser en l'air et le poursuivis dans les airs tel un combattant majestueux. Souple et fort de mes nombreux exercices physiques, je retombai avec lui en force au sol. Un bruit désagréable pour moi, je dois l'avouer, se fit entendre. C'était ma propre masse s'écrasant sur la sienne au sol, et d'après les lois de la physique, il avait dû ressentir grand mal.
Faits de regards ébahis et de cris stupéfaits, cette mise en acte avait le don de calmer chacun des autres autour de nous. Une façon comme une autre de prouver que frapper deux symboles permettent de taire l'agacement générale.
-S'il vous plait! Allez vous en et ne revenez plus.
J'avais encore la politesse d'énoncer une marque de respect au début de ma phrase pour leur demander de déguerpir. Ce fut chose faite, sans même prendre le temps, par honneur ou pur amitié, d'emmener leur ami brisé au sol avec eux, ils s'enfuirent. Je ne pus que constater la lâcheté de l'Homme et le manque évident de courage ou même de solidarité pour un des leurs. Désastreux me dis-je.
Sur le chemin du retour, je repensais à cette leçon de la vie, plus qu'à l'objectif principal de la mission. En repassant prendre des nouilles chez Hisemiake, je décidais alors de noter cette pensée du jour sur mon carnet de pensifs.
"Il est clair que celui qui se croit le plus courageux se signale souvent en premier lâche." |
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