Par mon jeu le plus bestial, tu te répands sur ce sol glacial. Réalisant à peine ce qui s’est passé, l’air commence à te manquer. Cent pour cent Homme brutaux. Sang pour sang nuit fatal. Tu te débats, mais la mort est évidente. Tes mains se crispent sur cette plaie béante, essayant vainement de retenir, les entrailles que ton ventre ne peut que vomir. Sang pour sang Homme brutal. Cent pour cent nuits fatales. Cinq griffes ont suffi, à te faire perdre la vie. Une heure a réussi, à me délecter de ta vie. Il est sept heures ce soir. Le soleil s'en va sans un regard. L'homme est paisiblement allongé. Ce soir il dormira dans l'herbe mouillée. Ses yeux resteront fixés, sur ce rideau de bleu étoilé. Le fusil à portée de main restera dans la rosée du matin. Cette nuit un homme mourut. Il était tout de sang vêtu.

Des griffes se sont égarées, dans ce corps ensanglanté. Après mon crash monumental sur la plage d’une l’ile obscure, sans nourriture, je ne savais pas où aller. J’étais perdu… Seul. Et dans ces situations, je n’ai aucune pitié pour les inconnus. Malheureusement, un homme croisa mon chemin à la tombée de la nuit… Une autre parcelle de mon âme. Errant dans les limbes des Ténèbres, cette dernière cherchait du réconfort. Un petit quelque chose à manger, à se mettre sur la pense. J’étais seul… Recouvert de ce voile ténébreux. La seule conscience présente dans cet univers malsain, et celle d’un jeune homme déséquilibré… Un jeune homme n’ayant encore pas vu le jour. Je partais à la dérive chaque minute passée dans ce monde dérisoire.


Soudain, pris d’un sursaut, je me réveillai. Mes muscles crispés, je me retrouvai dans ma chambre, la peau en sieur sur mon pauvre matelas de fortune… Depuis que j’étais sorti de nulle part, il y a de cela deux ans, je me m’étais à faire des cauchemars, très reculés de la réalité mais en même temps très proche. Je me retrouvais à chaque fois à l’intérieur de cette boîte. Des rétrospectives sur les moments passés dans cette noirceur me submergent durant mon sommeil et perturbent mon équilibre mental durant ce laps de temps. C’est incroyable… Je me revois ressentir et repenser à toutes les choses qui ont pu me passé par l’esprit, ne marmottant que ce que je ne pouvais imaginer. Un nouveau jour se leva sur la cité, et en cette matinée, je fus convoqué aux premières heures pour pouvoir escorter l’un des membres de la famille du daimyo. Ramassant mon sac préparé dès la veille pour cette expédition, je me dirigeai vers la porte principale.




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