Cela fait peu de temps que nous sommes rentrés du Shukai, Arekushi me manque déjà. Enfin j'ai une désagréable sensation de vide depuis que je l'ai quitté et j'imagine par élimination que c'est la seule solution plausible à cela. Je sais que je pourrais le revoir, plus tard sans doute alors c'est à moi de patienter et de toute manière je compte lui écrire régulièrement. Enfin, c'est un autre sujet, puisque je n'ai plus à me faire belle je vais pouvoir réintégrer des vêtements plus classiques pour moi et après m'être lavé et suite à un nouveau sermon de ma mère par rapport à l'incident qui avait eu lieu dans cette chambre d'ami, je mets à nouveau mon uniforme de travail.

J'ai passé la matinée à faire ce que tout bon Saibogu qui emménage fait : commencer à installer tout ce qui est nécessaire au confort de tout le monde, en commençant par des ventilateurs plafonner. Évidemment, j'en suis qu'a l'étape du repérage, des mesures et tout le reste... Mais d'ici au maximum quelques heures l'air sera certainement plus frais ici. D'ailleurs, j'ai aussi fait les repérages pour installer un coin cuisine avec hotte presque pas bruyante et un ballon d'eau chaude. J'imagine qu'entre les missions et les entraînements, un repas chaud et peut-être même un bain ne seront pas de trop. Par contre pour l'eau je vais devoir réfléchir au problème.

Ainsi sur ce qui ressemble le plus à une salle de réunion pour moi, il y a une avalanche de plans divers avec toutes mes idées pour améliorer le lieu, éclairage, confort, etc. Les Saibogu sont connus pour s'occuper de cela et je ne vais pas tourner le dos à la tradition et puis c'est un moyen de m’entraîner, de faire des réalisations qui n'on aucun but offensif et aide les autres tous en les côtoyant que demande le peuple ? Enfin, le peuple non, moi oui !

En parlant de cela, j'entends la porte d'entrée, d'ailleurs je n'ai pour le moment rien changé pour une raison évidente, avoir l'avis des autres me semble nécessaire. Une fois que je le vois, c'est avec un petit sourire naturel, oui avec lui je ne force pas, ou plutôt je ne force plus.

"Bonjour grand frère, désolé je me suis laissé emporté et j'ai un peu envahi la salle de réunion de plans divers."

Ainsi Kibō est là, il m'accueille et me dit que ce n'est pas grave si j'ai déjà envahi la salle de réunion avant de m'indiquer de l suivre surement pour voir une chose en particulier.

"Je te suis, mais il faudra discuter des améliorations à faire ou non au QG, le confort c'est important."

Ainsi à pas lent derrière lui, mon sac et ma tenu de travail remplie presque à ras bord de sceau pour contenir tout mon fourbi, on fini par atterrir devant une porte dans les sous-sols, laboratoire, Saibogu S ? Il me faut quelques longues secondes pour assimiler l'information alors qu'il me fait entrer et me dit que je suis officiellement dans l'équipe. Moi qui n'ai pas montré ma valeur, moi qui n'ai pas eu de test... En même temps avec notre passif commun peut-être qu'il sait dit que ce n'est pas nécessaire. Je réfléchis, puis me dis que je vais le remercier de la manière la plus naturelle, c'est-à-dire me laisser aller à la première pensée qui me vient à l'esprit quand je pense à tout cela. Une bise sur la joue, un grand sourire puis je me blottis contre lui une larme à l'œil.

"Merci grand frère."

Ce n'est pas juste une porte, un lieu ou un nom sur une liste, pour moi c'est le gage qu'il me reconnaît en tant que shinobi et qu'il accepte que dans un avenir plus ou moins éloigner il pourra mettre sa vie entre mes mains et que l'inverse est aussi vrai. Une ou deux bonnes et longue minutes plus tard, je me décide à le lâcher et ouvre la porte, vais poser mon sac plus loin et respire un bon coup. L'odeur d'un laboratoire neuf, comme le bâtiment c'est comme un printemps artificiel qui me fait tout de même un petit quelque chose.

"C'est notre nouveau chez nous ce quartier général, en attendant que tu t'installes avec grande soeur je m'assurerai que notre équipe bénéficie de tout le confort possible. En plus c'est plus agréable de réfléchir, travailler et se côtoyer dans un cadre agréable, je pense."

Je perds quelques minutes, pour observer, caresser du bout des doigts et m'approprier tous ces petits détails, ces objets qui sont maintenant les miens et que j'améliorerai encore et encore dans le but d'assurer à mon équipe la technologie qu'elle mérite.

"Il me faudra une pièce de stockage pour les condensateurs chimiques, dans le laboratoire, j'ai un peu peur que cela tourne à la catastrophe."

Je me tourne vers lui, m'approche et l'observe, toujours avec ce sourire naturel. Je suis dans une situation complexe, il y a tellement de choses à faire que je ne sais pas par quoi commencer.

Je suis heureuse certes, néanmoins suite à une de ses déclarations je me permets de souffler un petit coup quand même.

"Dirigeable, une montgolfière, ça se laisse porter par le vent, c'est un dirigeable."

À force, je vais finir par croire qu'il le fait exprès quand même. Peut-être que j'en ferais d'autres, je me demande si la Kazekage pourrait être intéressée par l'idée d'avoir une ligne de transport aérien entre Suna et les autres villages ça serait un pas en avant vers des relations plus pacifiques. Enfin ça pourrait aussi et surtout être la porte ouverte pour les infiltrations sans un minimum de préparation et surtout de surveillance aussi il va falloir que j'y réfléchisse.

En tout cas, une fois qu'il m'a laissé carte blanche nous montons sur le toit pour aller y voir le coucher de soleil, il est si tard que cela ? Je ne sais pas, des fois je perds totalement la notion du temps et ces assurément le cas une fois de plus. J'en profite pour sortir mon appareil photographique, si c'est beau alors pourquoi ne pas l'immortaliser ? Une fois le cliché pris, je tire Kibo histoire de le mettre juste devant et quand il a compris et pris une pose je fais encore de même.

"Tu pourras l'envoyer à grande soeur, il faudra que je profite de mes engins volants pour faire des images de hauts ça doit être différent et agréable de voir la différence de point de vue."

Un nouveau moment passer avec un autre, de nouveau souvenir et d'ailleurs en parlant de cela il me demande mon avis sur ce qu'a était notre voyage au Shukai, je réfléchis un long moment puis me dis que quitte à répondre autant le faire complètement.

"Instructif, même si j'aurai apprécié avoir plus d'interaction sociale avec mes coéquipiers. Cela ma aussi permit de voir un autre mode de vie, de pensée, de façon de faire. L'examen m'a confirmé le fait que je manque singulièrement d'expérience et donc qu'il va peut-être falloir que l'on fasse des missions en équipes, la solidarité de groupe ça se forge sur le terrain aussi. Avant les missions des entraînements ensemble ne seraient pas de trop d'ailleurs. Sinon, la prochaine fois organiser un peu mieux le tout serait profitable, on est tous partis de notre côté et c'était un peu la foire."

Je pense avoir fait le tour, bon bien sûr il y a Arekushi, mais je ne pense pas que cela a un rapport avec sa demande pas plus que la blessure de grande soeur.

Une photo de Kibo quand il est décontracté et devant le coucher de soleil c'est bien, dommage qu'il faut rester immobile quelques instants pour que ça fonctionne j'aurais aimé figer son sourire pour la postérité et pour grande sœur surtout aussi. Enfin soi, je lui enverrai une copie de la photographie pour sa compagne et j'en garderai une pour mon album photo. Oui j'ai commencé à en faire un, c'est mon nouveau passe-temps, j'en veux au moins une de chaque personne que j'apprécie, il va falloir en faire une de notre équipe au complet tien pendant que j'y pense.

Ensuite, je lui dis simplement ce que j'ai pensé du voyage... Si nous avions eu plus d'expérience de groupe, de temps ensemble cela aurait pu être un moyen de nous laisser aller que de nous laisser partir en tirailleur ainsi. Mais dans le cas présent ce n'était pas le cas et je le lui ai dit tout simplement. On a vu le niveau à atteindre certes, j'ai surtout vu le niveau que je n'ai pas et que je n'aurais jamais si nous ne faisons ni entrainement, ni combat pour gagner en maturité physique et intellectuel.

"Grande sœur à du être contente de te voir."

Je n'en dirai pas autant pour moi, j'imagine qu'elle avait mieux à penser alors que sa blessure... Enfin je n'ai pas envie d'y repenser j'ai bien eu l'occasion parfaite de ressentir même un minimum ce que la peur peut être en tout cas. Et c'est alors qu'il me prend en traitre en parlant de mon Arekushi... Pourquoi mon ? Allez savoir, j'ai juste pensé pendant un instant que c'était logique sans pourtant reconnaitre en quoi cela peux l'être.

"Tu as surement raison, mais étant donné que je ne sais pas ce que c'est d'avoir des sentiments normaux alors reconnaitre un en particulier..."

Je réfléchis, essayons d'analyser ce que je ressens au pré de lui :

"Mon cœur bat fort quand je suis avec lui, j'ai une impression de sécurité qui n'existe qu'avec lui, puis en moins fort avec toi et grande soeur. Depuis que j'ai vécu ce temps avec lui, je comprends la nécessité de ne pas embrasser n'importe qui et lui réserve mes lèvres, il m'a réconcilier avec les robes et pourtant ma mère à batailler sec pour me forcer à être parfois féminine. Je me sens à la fois aussi bien avec lui qu'avec toi et grande sœur ou mes parents, mais comme c'est différent entre vous deux et mes parents, c'est encore différent avec lui."

D'ailleurs pour être sûr, je me blottis un instant contre lui.

"Vraiment diffèrent oui, je t'aime beaucoup grand frère."

Puis suite à un instant je m'éloigne un peu, pas envie que grande sœur, soit encore jalouse, c'est SON compagnon, moi j'ai de toute évidence le mien.

"D'ailleurs vu nos problèmes de distance avec nos relations respective, je pense qu'on risque d'aller régulièrement au Shukai non ? Enfin cela ne doit pas nous empêcher de faire notre devoir envers Suna."

Un petit incident de parcours, enfin il faut dire que moi non plus je n'avais pas la moindre idée de ce qu'impliquerait une telle technique, mais encore moins qu'une blessure aussi vilaine endolorissait grande sœur. Bon en même temps j'ai l'excuse de ne pas l'avoir vu depuis longtemps, Kibo lui l'avais vu et n'avais pas descellé celle-ci j'imagine, que je ne peux pas lui en vouloir c'était un simple incident et je pense qu'il se punit bien plus qu'il ne le mérite déjà, je n'ai pas besoin d'en rajouter une couche. Par la suite, c'est avec un ton qui n'annonce rien de bon qu'il me dit que je suis amoureuse, mais les termes employés son étrange.

"Grand frère pourquoi tu dis ça comme si c'était une mauvaise chose ?"

Mais je n'ai pas envie de bouder, je me contente de me coller à lui simplement parce que j'ai envie de le faire, cela me permet dans un mime temps de me rendre compte que je ne ressent pas la même chose avec lui qu'avec Arekushi ce qui semble normal en même temps. Bon il se rattrape bien par la suite et me conseille d'avoir une correspondance régulière avec lui. Tiens pendant que j'y pense je vais mettre aussi une photographie avec ma prochaine lettre.

"Une minute."

Je rentre rapidement, sors des vêtements normaux d'un sceau, même s'il ne s'agit que d'une simple robe blanche donner par Yuki au passage, me change dans un coin sombre et reviens et mets mon appareil dans les mains de grand frère.

"Tu vises, tu appuies sur le bouton et essayes de ne pas trembler tout le reste est réglé."

Je repense alors à Arekushi, un sourire se dessine sur mon visage, un plus tendre que celui destineéà Kibo et Yuki et quand tout ceci est fait.

"La technologie peut servir à bien des choses en dehors des conflits... D'ailleurs, grand frère tu ne connaîtrais pas des marionnettistes, je suis intrigué par leurs arts, j'aimerais m'entretenir avec l'un d'eux... Mais de là à savoir qui est approchable ou non, c'est une autre histoire."

Il y a bien des moyens de s'améliorer, l'une d'elles et d'observer beaucoup de manières différentes d'être et d'agir pour en prendre tout ce qui peut nous être utile. J'observe le ciel il va faire bientôt nuit n'est-ce pas ? En tout cas, demain sera un autre jour et j'ai hâte de commencer les entrainements et les missions.

Une bonne chose pour les uns, mais un problème pour nous. Le monde shinobi étant ce qu'il est avoir des rapports avec un membre d'un autre village est problématique. Si j'étais une enfant parmi les autres personnes ne s'en soucierait, mais entre mon savoir et mes capacités il serait bien mal vu que j'aille trop souvent voir les voisins n'est-ce pas ? Un jour je vais mourir, à moins que ce soit Arekushi... Oui j'en suis consciente.

"Je sais grand-frère, mais je ne peux pas renoncer à l'un de seuls sentiments que j'arrive à comprendre et ressentir aussi fortement."

Non, je ne veux pas et dans un sens je ne peux pas le faire non plus. Je dois avancer, évoluer pour ne plus être cette machine inhumaine, cette sorte d'automate à corps humain. Parfois je rêve de tout et de rien, mais j'ai déjà plus d'une fois fait ce rêve éveillé, une famille, une maison, des enfants et le tout sans guerre ni violence, un rêve. C'est dans cette idée de rêve que je me change et envoie, ou plutôt vais envoyer ces photographies, une pour celui que j'aime et surement une lettre pour Kibo à Yuki. Un rêve sur un papier épais, une illusion de paix que j'ai tellement envie de croire. Finalement il me présente une de ses connaissances, enfin me parle de lui et me dit qu'il est-ce que je recherche. Connaissant Kibo, pour qu'ils soient ainsi cela doit être une personne bien, pas forcement agréable, mais, au moins à qui je pourrais parler certainement.

"Si ça ne te gêne pas et ne le gêne pas, ça serait gentil, merci."

Un ancien Shinobi, je me demande ce qu'il pense de son ancienne vie, de ce qui ressent maintenant qu'il n'a plus autant de responsabilité et de sang que les mains... Je ne sais pas. En tout cas, j'ai des images à développer si je souhaite pouvoir les envoyer ou les donner.

"Je vais aller développer les photographies, on se revoit plus tard ?"

Je ne veux pas lui prendre trop de temps et je pense que notre entrevue est finie en un sens. Je ne m'empêche pas de lui bondir dessus et lui affliger une étreinte en me blottissant contre lui.

"Je t'aime fort grand-frère, j'espère que grande-sœur et Arekushi vont bien..."

Une fois fini, je le laisse et je vais m'occuper, pas pour oublier, mais pour avance dans la vie.