Quelle triste affaire...

Sho en avait été avertit directement après l'avis de disparition des trois genins, deux jeunes filles dont Aoko, la membre de son clan qu'il se destinait comme élève, une membre du clan Sekie t un autre garçon.

Leurs traces avaient été retrouvées quelques heures après et aussi invraisemblable que cela puisse paraître les trois jeunes étaient partit sur l'Ile qui venait d’apparaître au large de Tetsu No kuni.

Sans nouvelles d'eux, une équipe de sauvetage composée d'Haksuhi Mihawk, chef du clan Hakushi, Seki Hasaki, chef du clan Seki et Kadoria Yoko, tante de Sho était partit à la recherche mais on avaient été rapidement sans nouvelles d'eux.

Mais que pouvait-il bien se passer sur cette île ? Sho était prêt à partir pour secourir ces amis, sa famille mais le Satoru fut dépêcher sur place et ramena les miraculés.

Un mort était à regretter parmi le trio de genins, le jeune garçon n'avait pas survécu et cela aurait pu être le cas des deux filles ou plutôt de la fille et d'une jeune femme si elles n'avaient pas été soignée à temps.

Aoko était allongée dans un lit de draps blancs, endormie et avec un nouveau doudou dans les mains elle semblait avoir un sommeil agité. Voilà quelques temps déjà qu'elle dormait tout comme sa voisine du clan Seki qui commença à bouger peu à peu avant de parler, elle s'adressait  à Aoko.

Sho s'approcha d'elle et lui dit sans lui faire peur :

- Bonjour, je suis Sho, cousin d'Aoko, ça va aller, tu as mal quelque part, tu veux que j’appelle une infirmière.

Voir la jeune femme avec un masque le déconcertait un petit peu mais peut être avait-elle était blessée gravement au visage ou autre. Une chose était sur, Sho allait pouvoir en savoir plus sur ce qu'il se passait sur cette île et sur ce qui était arrivé au kumojins envoyés sur place.

- Cinq jours après les évènements sur l’île -

Terreur. La scène se répétait. Sans cesse, sans jamais s’arrêter. La même scène se déroulait, aux plus profonds de mes rêves. La dernière scène que j’ai vue… que j’ai subie. Un évènement que je ne risquais pas d’oublier. Cette horrible sensation me hantait, les faits me persécutaient. Sans cesse, j’avais l’impression d’être, de nouveau, le jouet de cette chose. Dans mon sommeil, je sentais encore le contact écoeurant de sa langue tentaculaire, sur chaque parcelle de ma peau, jusqu’aux endroits les plus intimes. La vision de ce monstre m’écoeurait, mais ne cessait de revenir.

Un traumatisme. Pire que tout ce que j’aurais pu imaginer. Une nouvelle fois, ce macabre spectacle se répéta. Le pied désintégré, la perte de raison de notre partenaire, ses actes surtout… puis ce combat. Ma partenaire, au départ incapable d’agir, devenue subitement surpuissante, allant même jusqu’à me sauver des griffes de ce monstre. Un combat titanesque qui s’ensuivit, donnant naissance à deux grandes puissances… une justicière venue à mon secours, contre un monstre à l’état pur. Puis plus rien… La scène se termina, et recommença incessamment à me persécuter.

De nouveau, j’avais l’impression de le sentir encore, parcourir ma peau, puis me mordre. La douleur s’anima à cette pensée, puis s’interrompt. Le manège continua. Une énième fois, cette sensation revint, la douleur de même. Et puis, ce fut le néant... Le néant complet. L’absence de toute couleur, de toute forme. Une vaste étendue sombre, sans aucune lumière. J’y étais, sans y être. Perdue au fin fond de mon être. Ce lieu me rappelait vaguement ce qui a précédé ma perte de connaissance… Oui. Ce liquide noirâtre… puis cette masse de ténèbres. Le néant absolu. Comme si… comme si mon âme y était restée.

Il y avait aussi cette voix, ou plutôt ce murmure, presque imperceptible. Il se répétait lui aussi, mais il m’était impossible de comprendre. La voix m’était inconnue. Bien que imperceptible, ou presque, je ne sentais rien de familier à son égard. Ou plutôt, si. Justement. Une étrange sensation envahissante, qui se développait.

...shhhh… tschhhh…

Plus qu’une parole, un son. Inquiétant, troublant, mais présent. Réel. Cette présence, ce son… il ne me renvoyait qu’à une chose : l’acte du monstre. Il devenait un réel traumatisme… c’était sûrement déjà trop tard. Endormie, inconsciente, je sentais néanmoins mon rythme cardiaque s’affoler. Ma respiration en devenait alors saccadée. Mes membres tremblaient. Le son s’amplifiait, il s’approchait.

RAAAAARGHL

Sursaut. Réveil instantané, réveillant par la même occasion mes douleurs. Cet hurlement bestial avait eu l’effet de me sortir de mon inconscience…

Où étais-je ? Depuis combien de temps ? Il me fallut plusieurs secondes, avant de parvenir à répondre à ces quelques questions. La tête entre les mains, mes doigts passant entre mes cheveux, j’observais doucement les alentours, avec attention, et une grande méfiance. La peur m’envahissait. Je vis des murs blancs, ainsi que des fenêtres, sur lesquelles des gouttes de pluie vinrent en tapoter le verre, dans un éternel son angoissant. Un lit, sur lequel j’étais assise désormais. Une peluche, ne ressemblant en rien à celle que j’avais auparavant.

Koo… Kooky…

Mon doudou n’était plus... et ce nouveau là rencontra bien assez vite, et avec puissance le carrelage. Oui, je ne l’acceptais pas. Et je ne l’accepterais jamais. Je venais de perdre mon seul et véritable ami.

Tournant la tête légèrement, je vis un autre lit. Osore. Celle qui avait bravé la colossale puissance de ce monstre pour me venir en aide. Elle était allongée, inconsciente elle aussi… et il n’y avait pas de troisième lit. Il n’était pas là. Kureji n’était pas avec nous. Était-il mort ? Des images me venaient en tête… il semblerait.

Sortant de mon lit, mes jambes faillirent lâcher lorsque je m’étais redressée. Je fis un pas. Puis deux. Mon équilibre se stabilisa, mais je préférais me maintenir à quelques supports. Je voulais sortir, et laisser ma voisine de chambre se reposer. Je voulais comprendre… et ne plus être seule.

Le seuil de la porte franchi, je me baladais, dans les couloirs. Doucement, en évitant de perdre l’équilibre, et de trébucher. Ma main droite parcourait le mur, alors que mes pas se faisaient silencieux, lents. Comme si mon sommeil avait duré une éternité. Et ce n’était peut-être pas si faux que ça.

Ma main passa sur le bois de l’une des portes, alors qu’une désagréable sensation m’envahit. Je ressentais quelque chose… comme une présence familière. Sans en savoir la raison, mon coeur battait légèrement plus fort, et plus vite. Un souvenir me revient alors, ou plutôt le souvenir d’une sensation… je l’ai ressentie sur cette île. Bien qu’inconsciente… j’ai senti cette présence, à un moment ou à un autre. Et puis… il n’y avait pas que ça. C’était bien plus ancien…

Il fallait en avoir le coeur net. Ma main se posa délicatement sur la poignée de porte, que j’actionnais doucement, avec inquiétude. Quand soudain, une autre main vint se poser sur la mienne, m’arrêtant net.

Désolée, mais ces patients ne peuvent recevoir aucune visite.

Surprise, j’eus un mouvement de recul. Ce n’était qu’une infirmière, qui travaillait sans doute ici, et qui avait en charge les patients qui étaient derrière cette porte. Oui mais… qui ?

Oh, c’est toi ! Tu es réveillée !

D’abord terrifiée, une pensée me venait en tête. Une étrange sensation… ne prêtant presque plus attention à ce qu’elle me disait, une seule question m’intéressait.

Qui… qui se trouve derrière cette porte ?
Ce n’est pas prudent de se promener seule dans les couloirs, dans ton état...
Qui sont-ils ?

L’infirmière devenait légèrement tendue. Oui, il y avait bien quelque chose. Cette sensation ne m’était pas inconnue… Elle s’abaissa à mon niveau, posant ses deux mains sur mes épaules.

Ne crains rien, c’est fini. Tu t’en es sortie vivante, le tout est…
Je veux la voir.

Oui, c’était elle. Pourquoi ? Pourquoi était-elle là ? Et pourquoi j’avais cette désagréable sensation de l’avoir sentie… même dans mes rêves ? Ne me dîtes pas que…

… je ne…
Je veux voir ma tata ! Pourquoi je ne pourrais pas ?! Qu’est-ce qui lui est arrivée ?! Et qui sont ces "autres" ?!

La gorge nouée, l’angoisse atteignait son paroxysme. Oui, c’était elle. Ma tante, Kadoria Yoko. Elle était derrière cette porte, pour une raison que j’ignorais, ainsi que apparemment d’autres patients…

Ils... enfin, elle...
Laissez-moi lui parler, s’il vous plaît… !
C’est impossible... elle ne peut pas te parler, ni t’entendre…

Que… quoi ? Mon regard se fit plus insistant.

C’est-à-dire qu’elle... n’est pas en état de te recevoir, Aoko. Ta tante est dans un état critique, après être venue vous sauver, avec une équipe de Kumojin... ça s’est mal terminé pour eux. Ils sont en vie, mais elle... elle n’est plus trop elle-même... comme une coquille vide…

Une coquille vide… ? Qu’entendait-elle par là… ? Un corps sans âme, sans pensée, ni émotion ? Un vulgaire légume, sans valeur ? Pourquoi ? Pourquoi est-elle venue me sauver ? Pourquoi est-elle ainsi… ?

Mais ne t’en fais pas, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour lui venir en aide… elle…
Je veux la voir.
Ce n’est p…
JE VEUX LA VOIR !

Mon cri s’était fait strident, mais complètement différent de ce que je suis habituellement. Mon pouvoir héréditaire, par la colère, s’activa de lui même, alors que tout ce qui m’entourait fut violemment repousser, l’infirmière y comprit.

Le sort ne fut actif que quelques secondes, mais ça avait suffit pour foutre le bordel tout autour de moi. Des vases, des chaises, des tableaux, un chariot rempli de médicaments… tout avait été renversé au sol. Sous la colère, je me mordis la lèvre inférieure, jusqu’à sentir le goût métallique du sang, alors que je pris ma tête entre les mains.

Une pure folie. Des cris. Puis de nouveau, le néant. Mon corps gisait au sol, de nouveau inconsciente.

- Sept jours après les évènements sur l’île -

Retour à la case départ. De nouveau ce néant obscur, et des images du passé qui revenaient. Néanmoins, ce ne fut plus trop les évènements de l’île qui me revenaient à l’esprit. Non. Ce fut ma toute dernière découverte. Ce qui était arrivé à ma tante, ainsi qu’aux autres sans doute. Que s’était-il passé... ? Pourquoi elle ?! On lui devait la vie... ? Mais à quoi bon lui devoir, si elle avait sacrifé son âme pour nous sauver... ?

Ce fut des images d’elle qui me venaient à l’esprit, ainsi que cette discussion avec cette infirmière. Avant que je ne sombre une nouvelle fois dans l’inconscience. Après avoir déchaîne ma colère sur ce qui m’entourait. Je n’ai rien su contrôler... D’ordinaire, pourtant, je ne suis pas ainsi. Je ne pensais pas y être réellement attaché... et pourtant. Ces évènements m’avaient ouvert les yeux.

Hey ... Hey !!! Gamine ... Réveille-toi !

Cette voix... Osore ?

De fins rayons de lumière fut perceptibles, alors que mes yeux se rouvrirent. De nouveau dans ce lit. De nouveau avec ce faux doudou, qui n’était pas le mien. Je la vis, elle. Elle était en vie, et s’était réveillée… Et alors que j’ouvris peu à peu mes yeux, une nouvelle voix se fit entendre. Ce coup-ci, c’était celle de Sho, mon cousin…

Osore... Sho...

Ils étaient là. Deux personnes en qui j’avais confiance. Et pourtant, je remontais instinctivement mes draps au niveau du menton, comme pour me protéger. Un simple réflexe, qui n’était absolument pas réfléchi. Pourtant, mon regard se porta sur la Seki.

Désolée... Tu t’es réveillé aussi… tu vas bien, toi. Je suis soulagée…

Oui, elle l’était elle. Tous n’avaient pas apparemment eu cette chance. Comme ma tante, et peut-être ces inconnus...

Spoiler:

Le manipulateur de la Gravité n'eut même pas le temps d'écouter la jeune femme que sa cousine se réveillait doucement, Sho s'approcha d'elle en souriant, il avait été mis au courant de l'état de Yoko en tant que chef de clan, mais il ne fallait surtout pas affoler la petite.

- Salut Aoko, reposes toi...

C'est alors qu'une deuxième personne entra dans la pièce, Sho ne la connaissait pas mais son visage lui disait quelque chose, l'avait vu quelque part brièvement ou dans quelconque dossier ? Elle s'appelait donc Koémi...Koémi...la fille adoptive de Yoko, voilà comment il croyait la connaître.

- De même, Kadoria Sho.

Osore semblait perdue, désorientée, elle ne connaissait sans doute pas Koémi non plus et se retrouvait là alors que dans sa tête elle était encore sur l’île avec Aoko.

- Vous êtes partit à trois sur l’île inconnue, malheureusement l'un d'entre vous n'a pas été retrouvé.

Elle tremblait et dévoilait, sans doute sans le vouloir, son visage si féminin, une sorte de crise d'angoisse pour le dénommé Hasaki, le conseiller à la Défense de Kumo, Sho regarda Koémi :

- Appelle une infirmière.

Puis il s'approcha d'Osore alors qu'elle reposait la même question d'un ton ferme et froid :

- Bon, Hasaki est partit à ton secours avec d'autres kumojins, mais malheureusement tout ne s'est pas bien passé pour eux aussi, il est encore en soin mais son état paraît stable, il ne faut pas s’inquiéter.

Mais qu'avait-il bien pu se passer sur cette foutue île pour que chacun revienne dans un si terrible état ? L'enfant et la jeune femme devaient se reposer, le coma, le choc traumatique et les événements sur l’île ne devaient pas voir été de tout repos.

- En tout cas, remerciez les dès qu'ils sortiront, c'est grâce à eux que vous vous trouvez là.