Synopsis:

Itami… Itami…

Difficilement mais surement, ses yeux s’ouvrirent. Son regard d’abord fixé vers le plafond commençait à regarder aux alentours. Il était incertain et perdu. Ce plafond blanc et ces murs en papier peints ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait. D’ailleurs savait-il comment il s’appelait ?

Le jeune homme dirigea ensuite son regard vers sa personne, vers son corps. Il était dans un lit. Sentant un corps étranger dans son bras droit, il y porta ses yeux. Un cathéter était planté dans son bras, relié à un perfuseur dans lequel coulait un sérum qui lui était bien inconnu. Il commença à réfléchir. Que faisait-il dans un tel endroit ? Et depuis quand y était-il ? Ses idées étaient confuses. Son corps entier était caché sous un drap blanc. Il se releva, enleva le drap comme apeuré de ce qu’il allait voir. Pourtant il n’y avait rien de grave. Au contraire, son corps avait un aspect plutôt attrayant. Lui qui était un jeune homme maigre se retrouvait bien rembourré avec des courbures masculines bien dessinées. C’était une belle surprise, il se rappelait qu'il était maigre, mais maintenant, il était musclé. Mais bon, il restait encore plein de mystères à élucider.
D’abord comment s’appelait-il ? Il venait de s’asseoir au bord du lit, essayant de s’appuyer sur ses jambes. Attrapant la tige du support de sa perfusion, il se forçait à retrouver l’usage de ses jambes. Quelques tremblements plus tard, le voilà qui sillonnait les couloirs de ce qui était apparemment un hôpital.

Il chercha un banc pour s’asseoir.Son regard vide harborait l'environnement terne et vide du lieu. Il n'y avait pas de nombreuses âmes. Quelques infirmières dont les regards étaient comme concentré sur autre chose, ne le regardanr point. Perdu, continuant sa quête de ka vérité, il était à la recherche de quelque chose de familier. Et un seul regard… Un seul suffit pour se rappeler qui il était. Un seul pour lui faire comprendre que sa place n’était pas ici. Combien de temps avait-il perdu dans cet hôpital ? Il fixait sans cligner des yeux le symbole de son village. Une douleur aigue lui traversa la tête, suivi d'un défilement d'images.

Kizuato Itami, dernier fils d’un marchand d’armes, Chûnin de Kumo. La raison de sa présence dans cet hôpital lui revenait. Il ne devrait même pas étre en vie. Les furyous qu’étaient-ils devenus ? Et le Raikage ? Combien de temps avait-il passé ici ? Les Seki, Les Kadoria? Et Setsuna?

Il se leva du banc comme paniqué à la recherche de quelqu’un pour le guider. Il continua de sillonner les couloirs de l'hôpital. Il se promena un peu partout à la recherche d’une âme familière mais il n'en trouvait pas. De plus, une certaine peur de l'inconnu l'envahissait. Itami avait du mal avec la société en général. Il souffrait d'anxiété sociale. Mais était-ce un canulard ? Personne ne l'attendait? Il n’y comprenait pas grand-chose jusqu’à ce qu’il vit le nom du service…

En fait, il n’avait pas beaucoup de malades dans le couloir. Quelques vieillard tout fripé. Et certains malades qui apparemment comme lui s'étaient réveillés. C’était un peu vide pour un hôpital. Et c’était normal, le service de Réanimation de l’hôpital de Kumo avait ses lits remplis. Les malades venaient souvent des autres services et étaient pour la plupart des comateux ou avait des fonctions vitales altérés ne permettant pas leur survie en atmosphère terrestre.

Tout à coup, quelqu’un lui attrapa l’épaule. Itami sursauta. Une femme en tenue rose se trouvait derrière lui et le regardait dans les yeux. Elle esquia un sourire de satisfaction. Puis s’en suivit des larmes et une embrassade.
Le Kizuato n’y comprenait rien du tout. Que se passait-il à la fin ? Il regarda la jeune femme comme effrayé. Il y avait de quoi. Itami était resté dans le coma pendant presque 1 an. C’était énorme. On l’avait retrouvé en bas d’une falaise. Il avait apparemment fait une chute du haut. En y repensant, des images lui revenaient. Avait-il été poussé ? Difficlie de le dire. Qui l'avait sauvé? Il ne savait point.

L’infirmière qui lui avait tout expliqué l’amena devant un miroir. Ce fut un choc… Itami avait complètement changé. Ses cheveux étaient devenus noirs… Un noir pur. Ils n’étaient ni longs, ni courts. Son corps était plus viril. Mais ses yeux étaient resyés intact. Posédant toujours leur vert olive, empêchant au garçon de penser qu'il était fou. Mais que se passait-il ?
Paniqué, il se laissa tomber par terre et se mit à hurler. C’était traumatisant… Il ne se reconnaissait pas. Que faisait-il dans ce corps.

Soudain, quelqu’un posa sa main à nouveau sur son dos. Celle-ci était différente de celle de l’infirmière. Elle lui était même familié. Il se retourna. Son visage apeuré et frustré s’adoucit lorsque ses yeux se posèrent sur le visage de sa mère. Elle s’empressa de l’embrasser et de le serrer contre elle. Cela en était émouvant. Elle croyait l’avoir perdu pour toujours.

Après mainte explication, il avait enfin compris ce qui s’était passé. Sa mère venait tous les jours s’occupé de lui. Elle faisait venir un kinésithérapeute pour s’occuper de son corps meurtri.

Itami se demandait comment allait les autres Kumojins. Quand les verrait-ils? Pourrat t-il vitre reprendre sa place?

Spoiler:

Si le temps faisait perdre la mémoire, il ne faisait pas perdre l’expérience acquise. IL était facile de se rappeler du geste que l’on avait en utilisant une plume, comment on aimait boire ses jus. Comment on aimait tenir un kunai, comment on aimait faire souffrir un adversaire, comment faire l’amour.

Bref tant de choses que le temps ne pouvait pas nous arracher. Pourtant certaines choses comme les sentiments étaient facilement fugaces. L’amitié, le respect d’une personne, l’amour. Mais qu’en était-il de l’amour d’une mère pour son fils.

Itami serrait fortement sa mère dans ses bras. Comme si, s’il la lâchait, il perdrait tout repère. Ses yeux étaient aussi humides qu’une fontaine. Il repensait à depuis quand il ne l’avait pas vu… Depuis qu’il était à Kumo. Que devenait-elle, seule la lettre lui donnait une esquisse. Elle glissa sa main dans les cheveux de son fils. C’était réchauffant pour le jeune homme qui retrouvait la nostalgie de son enfance. Pourtant, il n’était pas à l’aise. Quelque chose irritait ce beau moment.

Levant la tête vers la direction d’où était venue sa mère, il se crispa. D’un geste rapide, il poussa sa mère dans son dos comme s’il cueillait une fleur délicate. Un homme se tenait derrière elle. Un homme intriguant ou plutôt effrayant. Non pas par la tenue qu’il portait mais par son regard vide et l’aura négatif qu’il dégageait. Tout bon ninja pouvait ressentir l’hostilité d’un autre être.

Pourtant celui-ci se retourna assez vite. Il se mit à marcher en direction opposé comme si de rien n’était. La menace était-elle passée ? Le connaissait-il ? Pourquoi était-il là. Sa curiosité s’éveilla soudainement. Il ne pouvait pas laisser cet homme aussi facilement. Mais ces pas étaient déjà loin. Et Itami était toujours dans sa robe de malade.

« Il y a quelque chose sur ma tête ? »

Mort de rire… Bien sûr… La tête d’Itami avait changé. Non mais avec plus de sérieux… Itami cherchait à aborder ce homme. Il espérait que cela l’arrêterait quelque peu pour qu’ils puissent faire connaissance et savoir s’il avait affaire à un schizophrène qui était perdu. Une vieille connaissance ? Un espion ? Un ennemi ?

Seul le temps nous le dira.

hrp:

Dans la société, il existe différents types de personnalités. Depuis l’épicentre, la famille, elle se modelait petit à petit. La rue, les premières fréquentations, le premier amour. Le premier emploi. Elle s’harmonisait au mieux avec nos expériences. Mais, il arrive un certain âge où elle devient indifférente au monde extérieur. Elle est forgée, et seule la mort peu la briser.

Cela faisait maintenant quelques minutes qu’Itami était sortie de son coma. Il reprenait contact avec le monde progressivement. Bien sûr, ces attributs ne changeaient pas. Quoi que son expérience était devenue poussiéreuse.

Kizuato se trouvait face à un homme « étrange ». C’était le seul mot juste qu’il avait pu trouver. Il avait trouvé ironique l’interpellation d’Itami. Il déclarait rien n’y connaître. Et c’était évident. Malgré l’air sérieux du jeune chûnin, sa phrase lui avait paru drôle. Est-ce à dire qu’il ne l’avait pas compris.

L’homme étrange dont Itami ne connaissait même pas le nom ni la provenance donna l’origine de sa présence. La mère du Kizuato l’avait bousculé par inadvertance. Et en conséquence, il l’avait poursuivi pour apparemment chercher compensation. Quel genre de compensation ? Apparemment le meurtre. Et vu que ce mec n’avait pas le sens de l’humour, il n’hésiterait pas. Pourtant, ce n’était pas son objectif.

Itami était plus méfiant que jamais. Il réfléchissait déjà à une stratégie pour se défendre au cas où il décidera de les attaquer. Il était resté silencieux jusqu’à lors surveillant chaque geste de l’homme. Malgré la pénombre, Itami le suivait des yeux. Sa mère était restée derrière lui mais observait aussi. C’était aussi un chûnin et encore plus expérimenté que son fils. Mais apparemment, elle lui faisait confiance et le laissait faire.

L’étranger alluma les néons de l’hôpital. Enfin… On pouvait voir… Mais… Mais… Quel horreur. Le spectacle qu’il offrait était scandaleux. Son corps, son corps était comme pétrifié. Mais qui était ce individu ?

Itami commença à suer. Qu’était-ce cette épreuve qui s’offrait à lui juste après son réveil. Cet homme était flippant. Ce n’était pas étonnant qu’il n’ait pas d’amis. Il était vrai que juger en apparence était mal, mais c’était super difficile avec le spectacle que l’homme offrait. Il disait ne pas rechercher d’amis. Ben oui… Forcément une bonne excuse se disait Itami. Il disait aussi ne pas vouloir les revoir.

Pourtant quelque chose disait à Itami qu’ils se retrouveraient bien assez tôt. Il ne connaissait même pas son nom. Et que faisait cet homme ici. Il n’était surement pas de Kumo. Il ne l’avait jamais vu avant son coma. Était-il mal intentionné ? Son devoir de Kumojin l’obigeait à en savoir plus. En plus, il avait menacé sa mère. Ce n’était pas surement un allié de Kumo.

Lorsque l’homme disparut dans le couloir, Itami se leva rapidement et se dirigea dans sa chambre. Sa mère le suivait de près.

« Où sont mes habits, mère. »

Elle lui indiqua d’un doigt. Itami enfila rapidement ses nouveaux habits. Un jeans noir, un tee-shirt bleu rayé de rouge et un survêtement à capuche très léger. C’était des habits qu’Itami aurait autrefois considéré comme de « fortune » mais bizarrement il se sentait bien à l’intérieur. Il ne lui manquait plus qu’un élément. Itami chercha dans la valise que sa mère lui avait montrée. Mais elle n’y était pas. Il se retourna et regarda sa mère. Elle l’avait compris. Elle sortit de son sac son bandeau ninja. Celui pour lequel, elle avait fait tant d’efforts. Ils s’étaient entrainés elle et lui, pendant des heures sous la pluie, la neige et il l’avait obtenu.

« Je l’ai accroché à la boucle de ta ceinture pour que.. »
« C’est parfait ! »

Itami la coupa. Il n’avait pas ce temps. Il lui prit la ceinture, lui fit un bisou sur le front et courut dans le couloir sans s’arrêter. Ce mec devait être déjà loin ; il courut vers la sortie de l’hôpital.

Mais non… Il était là s’apprêtant à sortir. Cette fois-ci, Itami poserait la bonne question.

« Mais qui est-tu ? »

s’écria-t-il assez fort pour qu’il puisse l’entendre.

La mort. Combien de fois l’homme n’a pas voulu la déjouer ? Combien de fois n’avait pas-t-on entendu qu’être immortel était la chose la plus désirée au monde. Le pouvoir de vivre éternellement sans craindre de se faire faucher. Existait-il vraiment ? Pour Itami ce n’était que futilité. Tout le monde mourrait un jour. Tout le monde. En tout cas, les ninjas eut mourraient. Et encore plus vite que les autres.

Kizuato Itami était face à son interlocuteur. Il avait bien pris la peine de se retourner et de lui répondre. Une réponse qui apporta plus de doutes que de réponses. Une réponse qui faisait croire à Itami qu’il allait peut-être en venir aux mains pour avoir ce qu’il voulait. Il semblait qu’il avait à faire à une personne bien plus dérangé qu’il ne le pensait. Celui qui était prêt à s’attaquer à lui disant que sa mère l’avait bousculé était à son tour incapable de s’excuser. Il aimait apparemment, cette frayeur qu’il provoquait chez l’infirmière. Le chûnin de Kumo n’avait hélas pas peur de lui.
L’homme devant lui ne lui donna pas son nom. Il parla d’un autre sujet complètement opposé. Itami n’avait strictement rien à foutre de son corps et de l’immortalité. Pour lui, c’était déjà une seconde chance. Un corps mieux bâti, de nouveaux espoirs. Bien sûr qu’il veillerait, mais n’est ce-pas l’objectif de toute chose ? Pourquoi vouloir briser ce équilibre ?

Cet homme avait sa vision des choses qui n’était pas la sienne mais il n’était pas question de cela. Il avait besoin d’informations sur ce personnage hostile. Il connaissait son objectif. Devenir un cyborg. Pouvoir changer de pièce comme une machine. Mais qu’en était-il de son cerveau. Était-il aussi mécanique ? Cela expliquerait qu’il lui manque quelques boulons. Itami qui l’avait écouté jusque-là rompu enfin le silence.

« Je n’ai strictement rien à faire de ton corps. Je veux juste savoir ton nom. »

Il avait répondu posément, sans élever la voix de manière la plus calme possible malgré que sa patience commençait à disparaître à chaque réponse inutile que lui donnait son interlocuteur.

Le regard d’Itami était plongé sur les verres du masque de l’homme qui voulait devenir bionique. Était-ce même un homme ou une femme ? C’était une question à se poser. Parce que s’il voulait changer son corps et bien, il pouvait choisir son sexe. Mais en même temps, il ne serait plus viable. Comment serait-il capable de donner vie ? C’était essentiel dans la vie de tout Homme.

En tout cas, ce dont il était sûr, il ne voulait pas donner son nom. Il disait à Itami de le considérer comme l’homme à la recherche du corps parfait ? N’importe quoi… Changer des boulons tout le temps, était-ce ça le corps parfait ? Et pour le peu qu’il savait, quelqu’un qui avait tant de mal à donner son identité, qui s’incrustait sans avoir donné d’informations crédibles était plus que louche. La prochaine réponse de cet Homme pourrait être celle qui serait le grain de sable en trop.

Pourtant, vouloir garder son identité n’était pas un crime. Mais face à ses actes, il était certain que le principe du respect de l’individualité et de la vie privée était déjà menacé. Et en réponse, des mesures devaient être prise. En effet, il venait encore de les franchir en poussant la porte de la chambre d’une patiente et en prenant quelque chose… Un médicament ? Kizuato ne réagit pas à cela. Il continuait à observer celui qui pourrait bientôt être son adversaire. Mais apparemment, c’était pour la survie de celui-ci. Etait-ce son objectif depuis le début ? Le personnage devint encore plus intriguant. Surtout lorsqu’il demanda à Itami la raison de sa présence dans l’hôpital.

Kizuato Itami eut alors un sourire sarcastique qui n’avait rien d’amical. Comment pouvait-il donner la raison de sa présence à un homme qui était incapable de lui donner son nom ?

« Ha ! Ha ! Ha ! » S’écria-t-il… Puis, son sourire disparu pour se transformer en un visage hostile et figé.
Au vue de ce qui venait de se passer, il n’avait plus trop le choix. La manière douce ne marcherait pas avec cet homme. Il fallait être plus efficace.

« C’est ta dernière chance… » -Dit-il

« Ton nom… Ou la foudre s’abattra sur toi. »

Pendant le sommeil qui a duré un an d’Itami, le village de Kumo avait bien changé. Des changements mineurs certes qui s’était avéré efficaces. Tous les étrangers du village de Kumo avait été surveillés depuis leur entrée jusqu’à leur départ.

Lorsque l’homme qu’il s’apprêtait à considérer comme un adversaire lui montra le sceau, Itami se sentit comme perdu. Il se demandait s’il devait lui faire confiance ou si c’était seulement un subterfuge de sa part pour éviter le combat. Mais déjà, s’il voulait éviter le combat, s’était un bon signe. Mais ne pas vouloir donner son nom. Il disait qu’il donnerait ses informations en face de son Raikage s’il voulait l’accompagner.

Ce individu serait-il alors en mission ? Probablement… Alors Itami avait été peut-être un peu trop impulsif. Il regarda encore plus dans le masque de son interlocuteur essayant de deviner ne serait-ce qu’une émotion. Mais celui-ci se retourna vers la porte. Il lui proposait de le suivre. Itami avait bien d’autres choses à faire. Ce qui avait entraîné cette réaction de la part d’Itami était ce caractère antisocial que l’homme au masque avait. Mais il devait se rendre compte en fait que c’était le cas de beaucoup dans le monde des ninjas. Cela lui rappelait Goren. Un adversaire plutôt coriace qu’il n’aimerait pas revoir. En tout, il ne servait à rien de gaspiller son énergie avec l’homme à la recherche du corps parfait.

« J’ai autre chose à faire… »

Itami se retourna pour s’enfoncer vers l’hôpital. Ce dont il était sur c’était que ce n’était pas la dernière fois qu’il reverrait cet homme. Il avait répondu de façon désinvolte parce qu’il n’était pas content d’avoir réussi à lui arracher son nom. Et Itami n’était pas une personne hostile.