Un moche au bois dormant... (Pv Shinsuke)

Cela faisait un moment que Sayuki marchait, tant bien que mal, son encombrant compagnon sur les épaules. Visiblement, l'équipée devait être amusante, du moins était-ce que qu'elle pouvait s'imaginer à croiser les regards des badauds, qui étaient soit amusés, soit inquiets, soit totalement indifférents, sans pour autant regarder ailleurs alors qu'elle avançait sans grande peine, son 'passager' sur le dos.

L'espace d'un instant, la kunoichi avait songé à déposer le bellâtre dans les geôles, elle n'avait changé d'avis, en faible partie, par ce qu'il avait-eu le courage de demander à l'aide en sentant que quelque chose en lui ne se passait pas comme il fallait. L'autre raison, qu'elle ne dirait sans doute jamais, avait été tout simplement qu'on abandonne pas quelqu'un en piteux état si on peut lui éviter la mort, ou tout autre danger inutile.

Tout à son aise, la jeune femme descendait les rues les plus fréquentées du village, à la recherche d'un centre de soin. Il y avait de tout, marchands ambulants, épiciers, forgerons et autres joyeusetés, il y avait la de tout, mais visiblement pas d’hôpital. Sayuki avait du faire et refaire les diverses rues du village pour trouver ce qu'elle cherchait, pourtant bien signalé, mais il est vrai que sans pouvoir lever le nez, difficile de voir ce qui se trouve en évidence... Au dessous de sa ligne d'horizon.

D'un pas toujours lent, non par la charge, mais par les précautions prises pour ne pas empirer l'état du malade, la jeune femme était entrée dans le centre de soin. A peine y avait-elle mis les pieds dans cet endroit que deux personnes s'approchèrent d'elle, demandant ce qu'elle venait faire ici. En quelques mots simples et concis, elle avait expliqué l'incident, alors seulement les deux médecins la délestèrent-ils de sa charge, pour l'emmener rapidement vers l'une des chambres.

Réalisant qu'elle avait laissé son yukata au terrain d'entraînement, Sayuki s'excusa, promettant de revenir sous peu. Pour éviter les criailleries populaires, la jeune femme se propulsa sur le toit le plus proche, fait relativement simple en concentrant son chakra dans ses jambes avant de bondir, puis elle partit aussi rapidement que possible vers le terrain d'entrainement abandonné un peu plus tôt avec le grand corps malade. Fort heureusement, le yukata était encore là, soit ce terrain n'était guère fréquenté, soit on avait tout simplement eu la décence de laisser les affaires ou elles se trouvaient. Après s'être rajustée, elle fit chemin inverse, afin d'aller prendre des nouvelles de Shinsuke, de toute façon, elle n'avait rien de mieux à faire.

Aussi blanc que neige, deux grandes fenêtres dont une entrouverte pour laisser entrer la légère et fraîche brise dans la chambre numéro 5-678 ou était soigneusement installé le patient J. La chaleur estivale faisait office de poids sur les épaules de médecins et infirmières de l'hôpital, eux qui avait l'habitude d'avoir à leur charges de grandes responsabilités. Ils couraient dans tous les sens non pris par la panique car dans cette situation les plus aguerries savaient comment faire face à la difficulté tout en gardant leurs sang froid. De véritable guerrier luttant pour la santé de la populace. Hélas parfois ils échouaient et cela était sans doutes due au sort que le destin réservait à chaque être vivants en ce bas monde.

Une infirmière de taille moyenne, la chevelure blonde attachée en deux couettes et aux grand yeux bleu entra dans la chambre cité plus haut. Elle tenait dans ses bras un petit tableau où elle inscrivait ce qu'elle voyait lorsqu'elle faisait le tour des chambre comme elle était entrain de le faire. Le tableau était compressé sur sa forte poitrine due à l'éprouvante étreinte qu'elle lui infligeait en voyant qui était le patient fraîchement arrivé. C'était le même que la dernière fois celui qui avait subit de sévères dommages lors d'une mission. Assurément elle ne comprenait pas pourquoi les ninjas enfin ceux qui combattaient. Se dévouaient corps et âmes et allant jusqu'au péril de leurs vies pour le bien être des hautes instances de ce monde. Mais elle avait aussi en tête de la compassion car tant bien leur fonctions respectives étaient différentes, elle savait qu'elles avaient tout de même un point en commun qui n'est autre que la bienséance de la vie du village. Elle referma la porte après avoir finis d'observer l’individu. Et alla chercher comme il le lui avait été indiqué le médecin en charge de se secteur.

Dans un bureau aussi vide que remplie de babioles inutiles à la recherche et à la médecine un homme sortit cane à la main se dirigeant vers la chambre 5-678. Il entra est constata que sous ses yeux était installé un homme au cheveux long et au teint blafard sans doute à cause d'une forte fièvre. IL s'assit sur le siège en osier le plus proche pour observer le patient. Lui, avait des perfusions branchés sur ses deux avants bras et avait un masque à oxygène pour facilité sa respiration. * Chose inutile * Pensa le médecin. En quelques secondes il avait établie un premier diagnostic non pas par un talent qui n'était plus à prouver mais simplement parce qu'il connaissait son patient du jours. Il l'avait soigné au préalable et était mécontent du fait que la forte tête allongé sur ce lit aux draps blancs n'ai pas écouté les conseils qu'il lui avait prodigués au préalable. Il enfila une paire de gant blanc légèrement transparent et concentra son chakra en ses mains avant d'appliquer une technique de soin sur le flanc du malade...

En quelque heures l'homme sortit de son sommeil encore un peu ensuqué il distingua un homme assez agé environs la cinquantaine, des cheveux grisonnant et l'air aigris et froid qu'il dégageait sur l'insigne qu'il portait à sa blouse était inscrit en Kanji : Housue. C'était ce fameux Housue Senseï le prodige de la médecine Kumo-Jin qui de son humour noir légendaire traitait les maladie en un seul mudra. Shinsuke lui fit signe de la main pour le saluer. C'était tout à fait hypocrite car il ne l'appréciait pas, il n'appréciait pas qu'une personne puisse avoir une meilleure répartie que la sienne. C'était sans doutes l'un des seuls domaines dans lequel il devait encore progrésser d'après ce qu'il pensait. Le docteur sortit lui indiquant un repos forcé. Et le samouraï posa sa tête sur l'oreiller observant le grand arbre qui était visible depuis la fenêtre, le temps de se perdre dans les méandres de ses pensées...

* Encore une fois, je dois gagné en puissance, je dois parvenir à la maîtriser... Pourrais-je y arriver ? Tetsu no Kuni, j'ai besoin de savoir... Où est cette jeune fille, mal-grès ses grands aires, elle ma sauvé e la vie je lui dois une fière chandelle. Et j’honorerai cette dette promesse de samouraï ! *

Il chercha dans la chambre mais constata qu'il était bien seul la main dans les cheveux détaché il fixa momentanément la porte de la chambre quelqu'un était entrain d'y entrer.

Cette fois, Sayuki avait pris son temps avant de revenir à l'hopital, pour cause, il était fort probable que le malade soit seulement en cours de traitement, et elle n'appréciait pas d'attendre. De plus, il lui fallait avant d'y aller, se changer et se laver, simple question de bon sens. Lorsqu'elle reprit le chemin du dit hôpital, armée si l'on peut dire de quelques fleurs et d'un repas pour le malade, au cas ou les rations eurent été insuffisantes ou, comme trop souvent, qu'elles eurent été immangeable.

Elle avait troqué son yukata couleur cendre pour un kamon, de couleur noire, sa taille ceinte d'un obi mordoré. Elle avait chaussé de hautes tengu-geta, marchant sans plus de mal qu'elle n'en avait à le faire à pieds nus. L'endroit était toujours en pleine effervescence, ici, un médecin qui courait afin de s'occuper d'un patient grave, là, une infirmière plateau en main avançant rapidement afin de rejoindre un patient qui attendait son traitement, mais surtout, le coté morose de chaque hôpital, les murs blancs et vides, le silences malgré l'agitation, tout pour plaire à un adepte de la dépression.

Arrivée à l'accueil, elle demanda des nouvelles de Nitobe, l'infirmière de garde lui appris qu'il subissait en ce moment même les soins nécessaires, que son cas était sérieux, mais pas critique. Aussi respectueusement que le lui imposait son travail, l'infirmière invita la kunoichi à patienter si elle désirait le voir, cependant, elle lui apprit qu'il n'était pas du tout sur que cela se ferait aujourd'hui, que cette décision dépendrait du docteur qui en avait la charge.

Sayuki prit place dans la zone réservée à l'attente des visiteurs, concentrant son esprit sur son chakra, afin de le malaxer paisiblement, évitant de la sorte de compter les minutes qui s'écoulaient en une longue série des plus monotones. Lorsqu'enfin la porte s'ouvrit, ce fut pour laisser passer un homme d'un age certain, le cheveux grisonnant, l'air blasé. Après un bref conciliabule avec l'infirmière, cette dernière vint à Sayuki, lui donnant la permission d'entrer, pour peu que la visite soit de courte durée.

La jeune femme inclina la tête en signe de remerciement avant de se lever pour se diriger vers la chambre. Après s'être annoncée en frappant légèrement, elle était entrée sans bruit, avant d'observer le malade. Il semblait aller mieux, aussi inclina-t-elle simplement légèrement la tête avant de se diriger vers lui, déposant la boite à bento ainsi que les fleurs sur sa table de chevet, alors seulement consentit-elle à parler.

- Comment vous sentez vous à présent? Un peu mieux, j'ose à l'espérer. Il semblerait que bien que grave, votre cas ne soit pas désespéré, la prochaine fois, évitez de forcer.

Son visage, comme de coutume, n'avait marqué aucune expression, pourtant, en son fort intérieur, elle était soulagée que ce grand nigaud ne soit pas en danger, bien qu'il ne soit pas pour autant en pleine santé, tout au moins pourrait-il récupérer.

Quant on parle du loup, il pointe le bout de sa queue. Elle, qui porte le prénom de Sayuki venait d'entré dans la chambre. Elle s'était changée et adoptait un comportement plus enclin à une relation sociale. Part politesse, elle s'inclina légèrement non pas par signe d'une quelconque et stupide infériorité imaginée par le plus abrutit de la gente masculine. Mais par courtoisie. Décidément derrière ses manières de tigresses sauvage, se cachait une fleure de lotus si belle que l'on penserai avoir à faire a une autre personne. Shinsuke pour ne pas paraître impolie se redressa sur son lit et inclina à son tour sa tête. Il attacha ses cheveux à l'aide d'un élastique posé sur une commode blanche elle aussi et Regarda son interlocutrice déposée avec délicatesse quelques paniers et fleurs sur la commode en question. IL la remercia d'un hochement de tête. Il vit alors des fleurs, du bouquet cité, se dégageait des pétales roses pâles qui se recourbaient vers l'extérieur laissant apparaître plus haut centre un dégradé virant au blanc. Shinsuke reconnue ici des Amaryllis Belladona. Il fallait mettre le point sur le fait que sa mère avait pour passion les fleurs et tout particulièrement le Hanakotoba, elle avait appris à son fils unique la signification de celles-ci dans le folklore de ce monde. Celles là définissaient la timidités d'une personne. Était-ce lui ou elle qui l'était ?

Au début Shinsuke crue à une énième pique de la part de Sayuki mais finalement il opta pour le fait qu'elle était tout simplement timide et que là elle avait commis une maladresse qui en temps de guerre aurait pu lui être fatale. Mais peut être, oui peut être l'avait-elle fait exprès. Après tout il ne faut pas voir le mal partout bien qu'il soit présent dans la plupart des pièces ou nous nous trouvons. Shinsuke la remercia encore. Que de formalité pardi ! Il écouta sa question et donna pour réponse :

- Et bien, je te dois une fière chandelle. Sans toi je serai à l'agonie entrain de mourir. Merci, je vais mieux, les soins de ce satané médecin son prodigieux. Je vais te le dire comme tu l'imagines certainement, ce n'est pas la première fois que je suis allongé ici dans cette chambre, moi le patient attitré J logeant provisoirement dans la chambre : ''5-678''. Un coup de poker jouait par la main de maître du destin à fait que tu me viennes en aide. Pour te montrer ma gratitude et te prouver l'honneur que nous autres adeptes du Bushido prêchons je serait près à être ton garde du corps jusqu'à temps voulu. Du moins après ta petite démonstration de tout à l'heure je pense que tu n'as pas besoin de mes services. ( Sourire amicale ). Tu es nouvelle à Kumo n'est ce pas ? J'avais pour but de te sortir de ton entrainement pour te faire visiter la ville. Mais bon vus que tu ma emmenée ici, tu dois déjà connaître l'essentiels des rues. Je me trompe ?

Sayuki s'était posée dos contre le mur, silencieuse, alors que le malade parlait paisiblement. Alors qu'elle s'était écartée de la commode qui servait à présent de présentoir, lui s'était redressé afin de saisir au même endroit un élastique dont l'usage fut tout trouvé, attacher la chevelure, un peu à la façon des samouraï.

Il se pencha ensuite sur les biens déposés, semblant surtout s’intéresser au bouquet, bouquet dont elle ignorait même les plantes le composant, pour cause, elle avait simplement demandé un bouquet adapté pour un malade, ni plus, ni moins.

Lorsque Nitobe prit la parole, elle le laissa parler, sans le couper, simple marque de respect, elle réagirait ensuite. Il ressortait de son discourt qu'il était déjà venu ici, que de fait il y était un minimum connu. Il reconnu également que les soins prodigués étaient très efficace, ce dont elle ne doutait pas puisqu'il était déjà bien plus présentable qu'à son arrivée, il y avait quelques heures de cela.

Il la remercia de son aide, avant de proposer, en guise de remerciement, de la protéger le temps qu'elle le désirerait, ainsi, disait-il, honorerait-il sa façon de vivre, celle du bushido, celle des samouraï. Tenait-il si peu à la vie qu'à peine remis en état de poser un pied devant l'autre, il veuille remettre sa vie sur le tapis? Bien que cela ne l'étonnait pas plus que cela, elle trouvait cela stupide, il est des raisons bien plus valables que celle là pour jouer au jeux de la mort subite.

Elle devait cependant lui reconnaître un certain flair, ou, tout au moins, un esprit logique suffisamment développé que pour tirer ses conclusions. Il avait réussit à deviner qu'elle était du village caché, deviné également qu'elle n'était pas la depuis bien longtemps.

Il lui demanda ensuite si elle connaissait la ville... Au vu des tours et détours faits avec son fardeau sur les épaules, elle pouvait sans se tromper dire qu'elle connaissait au moins les principaux centres d’intérêts du village, ce qui était, à vrai dire, tout ce qui l'importait.

Sans que son visage ai montré la moindre expression depuis son arrivée, elle prit un temps de réflexion avant de répondre.

- Il est exact que je sois nouvelle en ce village, tout comme il est exact que j'ai appris, en partie grâce à vous, les artères principales du village.

En ce qui concerne votre 'proposition', pour l'heure, je ne considère pas que vous ayez la moindre dette, lorsqu'une personne mal en point demande de l'aide, à moins que ce ne soit un ennemi de guerre, on fait ce que l'on peut pour lui venir en aide, ni plus, ni moins.

Un instant, le regard de la jeune femme se perdit dans le vague, sans nul doute fut-elle, pendant ce clin d’œil d'éternité, retournée dans le passé, son passé, celui d'où elle était issue.

- Reposez-vous, récupérez, ensuite, si vous désirez m'aider, gardez l'oeil ouvert... Et si un jour vous veniez à croiser un homme de haute taille, borgne et manchot, alors faites le moi savoir, ce sera la paiement plus que très largement suffisant.

Son regard était de nouveau posé sur lui, il avait repris tout son éclat, avant qu'elle ne se permette une question.

- Cela ne me regarde sans nul doute pas, mais pourquoi employer un bokken au lieux d'un katana? Je sais que l'un et l'autre sont de masses plus ou moins équivalentes, aussi, je trouve cela étrange, d'autant plus si j'en juge par la démonstration effectuée plus tôt...

En parallèle le samouraï se sentait de mieux en mieux, le traitement qu'il avait reçu était vraiment efficace. Comme il le pensait elle avait déjà pu faire le tour de la ville et ce n'est donc pas aujourd'hui qu'il officierait en tant que guide touristique. Et a la plus grande surprise du blessé elle refusa sa proposition. Elle n'avait besoin de lui, elle trouvait cela inutile. Hélas le samouraï avait du mal à comprendre l'acheminement d'une telle réflexion. IL était un bretteur non pas de renom mais qui quant il le voulait pouvait en rendre jaloux plus d'un. Et elle était dotée d'une puissance et d'un talent à en faire pâlir plus d'une. Jetant un rapide coup d’œil aux quatre extrémité de la pièce Shinsuke cherchait quelque chose. En effet après de longues heures à être resté allongé ici, sa forte addiction au tabac commençait à prendre le dessus. C'était chose mauvaise car, dans l'état actuel des choses. Il était comment dire plus sensible et moins capable de maîtriser sa colère...

Après ce long moment où par chance la jeune fille vêtue de marron cette fois fut absente elle aussi, Shinsuke s'apprêta à prendre la parole quand, celle qui lui avait sauvé la vie lui fit par d'une révélation ( du moins elle avait été formulée de manière indirecte ) lui décrit ce qui semblait être un homme, le descriptif parfait pour un mauvais rôle, l'idée qu'un homme de grande puissance puisse existé plaisait au samouraï qui bien qu’apaisait se laissait parfois gouverner pas son instinct meurtrier. Posa une question qui ne laissa pas insensible. Fièr que l'on s'intéresse indirectement à ses origines Shinsuke pris un malin plaisir à répondre :

- Et bien premièrement j'ai perdu mon précieux sabre au cours d'un combat... Deuxièmement je préfère lorsque je suis en civil porter un bokken. Cela évite d’effrayer les passants et me permet tout de même de me défendre lorsqu'il y a nécessité de le faire.

En tant que bretteur il rétorqua :

- Et vous pourquoi Kumo ? Que chercher vous dans la vengeance ?

Son visage changea l'ai d'ahuri laissa place à une face plus concerné par la trame de l'histoire. De même que sa présence qui était grandement présente. On pouvait voir ici que sous ses aires nigauds l'étranger en provenance de Tetsu no Kuni était une personne doté d'une grande expérience et d'une grande maturité.

Bien que prise par surprise par la question posée, et malgré le fou rire qui en suivit, à aucun moment le visage de la kunoichi ne changea d'un pouce, restant de cette immobilité glaciale que l'on pourrait s'attendre à trouver chez une statue de pierre plus que chez une personne bien vivante. Son fou-rire dura plus d'une minute, avant qu'elle ne reprenne son sérieux. Elle se serait attendu à tout, mais pas à la réflexion qui avait été faite... La vengeance? Le pauvre s'était totalement fourvoyé, bien que dans le monde actuel, ce soit la principale motivation de bien du monde.

Après avoir repris son calme, Sayuki porta son regard sur le malade, affichant pour la première fois un demi-sourire.

- Pourquoi Kumo? J'ai simplement suivit la dernière volonté de feu ma mère qui m'a demandé de rejoindre le village ninja le plus proche afin de rendre fier l'homme qui fut mon père.

Puis, elle laissa un temps, son regard embrassant la pièce en son ensemble, avant qu'il ne se perde quelques instants par la fenêtre, le demi-sourire avait disparu aussi vite qu'il n'était arrivé là, autant dire que cela n'avait pas duré bien longtemps.

- Quant à la vengeance, si c'est le moteur de bien des hommes, ce n'est pas le mien. Celui que je recherche est mon père... Mère a dit qu'il était mort pendant la grande guerre, que c'est pour cela qu'elle m'avait entraîné si durement, pour être à la hauteur de ce qu'il fut... Pourtant, plus j'apprends à connaître les ninjas, plus je me dis qu'il n'a pas pu mourir comme ça, sans laisser de trace, alors j'aimerais essayer de confirmer ma théorie, tout simplement.

Le regard de Sayuki avait prit perdu toute chaleur sur les derniers mots, bien qu'elle ne veuille nullement le combattre, elle aurait au moins quelques mots à lui dire s'il était encore vivant, qu'il sache que son épouse l'a aimé jusqu'à son dernier jour.

Il venait de toucher un point sensible, la jeune femme était perdue et lui Shinsuke quelque peut embarrassé d'avoir posé une question peut être gênante ? IL l'observait et en elle pouvait se revoir lui étant jeune... Touché par la personnalité d'une âme d'enfant qui à cause des contraintes de la vie avait due grandir trop vite. Depuis sa rencontre avec la rouquine avant Kumo il n'avait pas eu à faire dans le sentimentale. Cela était presque une tare pour l'assassin. Enfin il appris par la donzelle que la vengeance n'était pas son but. Qu'elle avait rejoins Kumo pour sa mère. Non elle ne souhaitait pas la retrouver et en continuant évita à Shinsuke de faire une nouvelle gaffe en lui demandant si celle qui l'avait élevé officiait encore ici dans le même village où ces deux la officiaient à leur tour. Hélas sa mère était morte et lui même eu un soudain regard consterné partageant à ce moment même le sentiment de tristesse et de nostalgie qui devait parcourir cette jeune femme.

La vengeance ? Baliverne ! Elle souhaitait simplement retrouver ce qui lui restait comme famille. Une tâche périlleuse et noble à la fois. La description du parfait criminel... Cet homme était en faite son père, la encore le samouraï se sentit obliger de se faire petit face à l'énormité de la bétise sorti de sa bouche. Son manque constant de tact était signe de faiblesse chez lui. Et la honnêtement il se sentait misérable. Il remarqua qu'elle était tout de même une fille réfléchie vus la manière dont elle tournait ses phrases, et surtout lorsqu'il fut inondé du calme et de la sérénité qui dégageait de sa personne. Le demi-sourire qu'elle affichait disparu laissant son regard vide gagner et changer l'atmosphère. Le samouraï se décida à parler afin de réconforter la jeune fille. C'était la moindre des choses après tout elle lui avait sauvée la vie.

- Je pense que tu le trouvera, j'ai pour habitude de penser que la vie offre au personne qui le mérite, une chance et sincèrement d'après la petite expérience que j'ai de cette même vie. Je suis persuadé qu'elle te l'offrira. En attendant je peu également te proposer mon aide. Lorsque je sortirai pour une mission où autre je peut en parallèle mener l'enquête sur ce gars là, que tu cherches. Je t'apprécie Sayuki. Tu me fais penser à moi lorsque j'avais ton âge ( s'en suivit un grand rire ) Bon j'espère que tu ne finira pas comme moi à boire et à dormir là ou le soleil se pause.

Shinsuke pensait surtout espéré l'épargné du chemin qu'il avait jadis choisit. Celui des meurtres à outrance du sang et des boyaux, autrement dit de la voie du carnage.

Sayuki était rêveuse, alors que son vis à vis se remettait à parler. Le ton de sa voix avait changé, était devenue presque.... Complice? Il lui expliqua que selon lui, la vie offrait une seconde chance à ceux et celles qui s'en montraient dignes, du moins était-ce là ce qu'il pensait de sa propre expérience...

Il continua en lui disant qu'il mènerait son enquête lors de ses missions, avant de lui dire qu'elle lui ressemblait lorsqu'il était plus jeune. La jeune femme ne savait comment prendre cela, quand bien même son visage affichait cette sempiternelle expression neutre pour camoufler un minimum cela. Il espérait aussi qu'elle ne finirait pas comme lui, à fainéanter au soleil à la première occasion.

Elle secoua la tête, tel n'était pas son but et ne le serait jamais... Une vieille conversation lui revint à l'esprit, une conversation qu'avait eu sa mère jadis avec l'un des visiteurs, personnes bien rares alors. Ce visiteur lui avait demandé pourquoi elle se montrait si dure envers sa propre fille, et les quelques mots que sa mère avait répondu alors, emprunts de tendresse, lui revinrent à l'esprit, alors, et sans hésiter, elle les fit sien, tout simplement.

- Celui qui pense aux dix années à venir, plante un arbre... Celui qui pense aux cent années à venir éduque un enfant...

Il est probable qu'en cet instant, la voix de la jeune femme eut pris un ton bien plus doux, presque tendre, avant de revenir à la normale pour la suite.

- Je ne sombrerais jamais dans la bassesse... Même si cela signifie mourir jeune, tant pis, les ninjas ne sont pas connus pour vivre des décades durant... Mon souhait pour l'avenir est simple... Je désire un jour prochain devenir sensei et enseigner ce qui me fut enseigné, à mon tour, afin qu'à leur tour ils puissent devenir des gens bien et qui ne reculeront pas devant les sacrifices.

Elle avait reposé le regard le malade, tout en elle en était revenu à la distance respectueuse, alors qu'elle attendait de voir ses réactions, silencieuse.

Encore une fois elle faisait preuve d'une grande sagesse, l'habit ne fais pas le moine et encore moins l'âge. Shinsuke pensait parfois parler à une adulte. Mais comme dit précédemment il se tenait en face de quelqu'un pouvant penser comme tel puisqu'elle avait vraisemblablement eu son lot de souffrances personnelles. Elle était fascinante pour l'être masculin. Qui prenait un rêel plaisir à dialoguer avec elle. Sayuki bien qu'elle soit différente. Pensais à peu près comme lui. D'ailleurs il lui avoua.

- Et c'est en éduquant milles enfants que l'ont améliorent le monde d'aujourd'hui pour qu'il soit à son tour amélioré demain.

Décidément il avait rencontrer une belle personne. Oui physiquement la jeune femme avait le potentiel pour faire pâlir les plus belles princesses de ce monde. Mais il venait aussi de boire ses paroles enivré par un chant de sirène. C'était pour lui, comme si il jouait à une partie d’échec avec son reflet. Donnant coups de butoir mais acceptant le point de vue de son opposé qui rejoignait à chaque fois à la fin de sa course le sien.

- Et bien je vois que nous sommes sur la même longueur d'onde. C'est un beau projet de vie qui converge quelque peu avec la vision que j'ai de mon avenir. En effet je souhaite pour ma part amélioré à son paroxysme la société d'aujourd'hui pour que, les personnes qui nous succéderons puisse profité d'un monde stable et équitable. Sans doute ma route sera semée d’embûches. Mais par ma volonté je pense pouvoir contribué à l'évolution des institutions de ce monde.

Souriant, Shinsuke révéla pour la première fois son idéal à une personne qui n'avait aucun rapport avec le Pays du Fer. C'était sans doute dangereux pour lui. Mais inexplicablement il n'éprouvait aucune crainte vis à vis de la jeune kunoichi.

Cela faisait quasiment un après midi qu'ils discutaient et Shinsuke se lassait de l’hôpital. Sentant peu à peu que ses forces le recouvert il décida de sortir du lit dans lequel il avait été disposé. Souriant et regardant la jeune femme il lui dit simplement qu'il était temps pour lui de rentrer :

- Ne vous en faites pas, après une bonne nuit de sommeil je pense que j'irai mieux. Je n'en ai pas l'air mais je suis aussi solide qu'un roc. Et bien Dame Sayuki j'ai été ravis de faire votre connaissance et si vous le voulez bien, que diriez vous de se revoir à nouveau ? Je peu bien sûr faire le chemin inverse avec vous ?

Il sortit de la chambre, forçant un peu la jeune ninja à le suivre mais il n'en pouvait plus de rester dans cette cage de marbre blanc. Et puis son addiction au tabac lui faisait vivre des sensations désagréable et il ne refuserai pas l'idée de fumer une petit cigarette. Cette journée était spécial en effet il avait de nouvelle chose à noter aujourd'hui dans son calepin.

Ainsi, lui aussi avait des rêves, différents, mais qui au final se ressemblaient que peu. Lui voulait simplement un monde meilleurs pour tous, mais qu'est ce qu'était le monde? Il n'était que le reflet des êtres qui y vivaient, aussi, du point de vue la jeune femme, il était inutile de le changer lui, ce qu'il fallait changer, c'était ceux qui le peuplaient et l'exploitaient, tout simplement.

Elle allait protester au 'dame', non mais il la prenait pour une ancêtre ou une ninja haute gradée? Peu importait, au final. Après qu'il se soit levé et ai fait comprendre son désir de sortir de la chambre, Sayuki s'était retournée le temps qu'il se rajuste, avant de lui emboîter le pas hors de la chambre avec lui, un rien amusée l'air de rien... Il semblait vouloir la revoir, si c'était pour un rendez-vous galant, il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu'aux ovaires qu'il n'avait pas.

- Va pour le chemin du retour... Cependant, pour ce qui est de se revoir, cela dépendra essentiellement des missions et des chemins à venir, je ne suis pas devineresse d'aucune sorte, ainsi, je ne puis jurer de rien.

Alors qu'ils reprenaient le chemin vers le terrain d'entrainement, la jeune kunoichi ouvrit des yeux ronds en voyant qu'il sortait l'une de ses cigarettes pour la porter à son bec. Avant que ce dernier n'ai pu réagir, la cigarette fut arrachée des lèvres du samouraï pour finir réduite en pièces de mouvements rapides de la main.

- Quand on veut changer les choses, on commence par changer ses propres défauts, ou tout au moins de faire au mieux pour y remédier... Quel exemple donnerez vous aux générations à venir en crachant vos poumons à la moindre de ces choses ou au moindre effort? Une image maladive, vois pitoyable.

Elle avait parlé d'un ton sévère, sans cesser d'avancer, et sans même relever les divers signes qu'aurait pu donner le samouraï de contrariété ou de colère, pour le coup, elle s'en foutait, et s'il s'évertuait à continuer, elle l'attacherait au besoin, sans même hésiter.

Empruntant la route ils se dirigèrent vers les terrains d’entraînement, non pas pour s'y battre ou s'adonner à toutes sortes de tâches correspondantes avec l'exercice de leur fonction. Mais Shinsuke avait perdu son calepin. Et il n'oser imaginer qu'une personne l'eut saisi lorsqu'il était inconscient. Il ne pouvait en parler à celle qui l'accompagnait depuis le début de l'après midi. Non semer le doute à l'intérieur d'un village où il est venue pour quérir la paix ne lui apporterai que préjudice. Il fallait qu'il fasse preuve d'une grande subtilité pour échapper à la vigilance de la demoiselle pour récupère ce qu'il avait laisser sur cet arbre placé non loin de celui où s’entraînait sa comparse. Elle employa une phrase pleine de mystères et très sobre. Peut être venait-elle d'une famille noble enfin c'est une idée que Shinsuke supprima. Selon ses préceptes il ne jugeait personne mise à part lorsqu'il combattait.

La flamme du briquet de pierre eu à peine le temps de jaillir qu'une ombre saisit sa cigarette. Stupéfait il tourna la tête de gauche à droite pour savoir qui avait osé lui faire un tel affront. Il ne s'agissait que de Sayuki, il n'y avait dans la rue d'ailleurs personne qui était susceptible de le surprendre sur le plan de la vitesse. La tête baissée, le regard biaisé il rangea doucement à l'aide de sa main droite son objet lui permettant de faire jaillir de petite flamme. IL poussa un soupir si grand que le tonnerre qui tombait habituellement sur le pays de la foudre en aurait pue être jaloux. Et d'un air tout autre que ce qu'il avait montré jusqu'à présent fixa la jeune femme qui lui fit un sermon des plus mémorable. C'était dans sa vie la deuxième personne à lui dérober une cigarette là, comme ça ! Sur le fait accompli. Hélas elle n'était plus de ce monde pour en témoigner...

- Ne... Refais... Plus jamais ça.

Faisant alors preuve d'une autorité plus que menaçante. Il posa la main sur le manche de son bokken. Le manque de tabac amplifiait ça colère, et il fut rapidement gagné par de vielles pulsions. Son autre coté paradoxe vu qu'il n'était en tout point pas schizophrène. Reprenait-il le dessus. Sa respiration se faisait de plus en plus brutale, telle une bête qui se laissait peut à peut gagner par la rage. La folie incandescente dont il était capable était à deux doigt de refaire surface. Cela ne lui était plus arrivé depuis sa rencontre avec Hasü lorsqu'il venait de quitter Tetsu après avoir pêcher pour venir vivre ici à Kumo. Et c'était la seconde fois à Kumo qu'il se laissait gagner par la terreur. La peur de sa propre personne. Non pas qu'il était effrayé par la perspective de ce qu'il pouvait être. Il vivait avec cette facette de sa personnalité depuis bien tant d'années maintenant. Mais par ce qu'il pouvait arriver aux autres lorsqu'il se mettait à trancher tout ce qui bougeait sous son champs de vision.

* Shinsuke, ce n'est qu'une enfant, calme, reste calme, reste calme... Calme... *

Il fixa le regard d'autant plus haineux la jeune femme :

- Je vais... Faire chemin inverse nos routes se séparent ici-même, merci pour cette journée Sayuki.

Souriant après cette phrase essayant de dissimuler sa différence et son coté psychopathe. L'homme s'enfuit désirant de rentrer chez lui. Afin d'oublier le mal dont il était épris. Passant par l'arbre où il avait fait un somme il récupéra avec joie son calepin. Il accouru à son domicile ? Une seule pensée à la tête :

* Suis-je fais pour vivre en ce monde ? *

Après son petit coup, que d'autres auraient qualifiés de coup d'éclat, Sayuki avait pu observer chez le samouraï un changement notable. A peine le cadavre de la 'petite tueuse' laissée aux quatre vents. Après un soupir aussi long qu'un jour sans pain, ses traits s'étaient durcis, son regard même si enjôleur un peu plus tôt avait totalement changé. Après lui avoir intimé de ne jamais recommencer un tel acte, il avait porté la main sur la garde de son bokken, ce qui, malgré le ton autoritaire n'avait en rien impressionné la jeune femme.

Certes, elle l'avait vu, il savait le manier, mais cela ne l'effrayait pas, contrairement à d'autre, elle avait mesuré pleinement la portée de son action, elle savait que cela pourrait parfaitement ne pas plaire, tout comme elle savait que ceux qui ont une addiction peuvent très mal réagir lorsqu'on tentait de les en sevrer. Sans que rien ne puisse signaler à celui qui la regardait à présent qu'un regard plein de haine, elle s'était pourtant préparée au combat, ne trouvant pas stupide l'idée de focaliser l'attention de celui qui l'avait raccompagnée la sur autre chose que son manque. Bien sur elle l'avait vu escamoter un objet, mais cela ne l’intéressait pas outre mesure, il était de Kumo et avait droit à son jardin secret.

Après avoir bredouillé plus qu'autre chose un au revoir, Shinsuke était parti plein pot vers dieu seul savait ou, sans nul doute vers chez lui, à croire qu'il cherchait à se fuir lui même. Avec un léger soupir, Sayuki regarda en direction du soleil, elle avait encore le temps de s'entraîner un moment. Après s'être délestée de son kamon, elle en revint à l'exercice avorté plus tôt ce jour, frappant en silence cet arbre qui n'avait rien demandé à personne, le silence ambiant seulement troublé par le son régulier des coups, son monotone qui allait crescendo, se répercutant plus que de raison dans ce lieu qui peu avant était pourtant si paisible, songeant pour elle-même:

' Peut-être l'a-t-il mal pris, mais au moins ne suis-je pas de celles à dire blanc pour faire noir ensuite, qu'importe que cela lui ai plu ou non, il comprendra rapidement que lorsqu'un arbre pousse de travers, il est difficile de le remettre droit, mais qu'avec patience et volonté, tout au moins, on peut l'aider à pousser dans une nouvelle direction. '

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Un moche au bois dormant... (Pv Shinsuke)

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