Rien. C'était peut-être ça qui restait du glorieux pays du Feu d'antan : Rien. Plus les jours passaient, et plus j'étais convaincu de cette vérité : celle que le monde Shinobi auquel j'aspirais n'était pas le monde des Konohajin. Non, il laissait impunément la forêt mourir, alors que celle-ci était une des plus puissantes barrières naturelles que l'on pouvait leur offrir.

La négligence, l'impunité, l'irréalisme, la trahison. Voilà ce qui était les fléaux du monde Ninja d'aujourd'hui. Tous désormais au village de la feuille, glorifiais leurs anciens alliés aussi fourbes qu'une vipère : Kumo. Avait-il oublié tout ce qui c'était passé depuis le conseil des Kage ? Ce qu'il c'était passé entre le moment ou les Furyou ont attaqué Kiri et Tsuchi, et celui où ils se sont présenté à nos portes ?

Mais la question était surtout la suivante : de quoi pouvait-on se souvenir ? Car il n'y avait rien eu. Ni lettre, ni signe de vie, ni rien. Juste un silence, et un cadavre de Furyou dont nous n'avions jamais vu la couleur, quand bien même que ce fut l'œuvre des trois villages Shinobi encore restant. Et pourtant, Kumo avait agi pour eux-mêmes, et dès que cette attitude fut en leur défaveur, ils retournèrent leurs vestes. Au final, tout ceci n'était qu'une simple mascarade. Il n'y avait aucune continuité dans leurs comportements, ils essayaient, médiocrement, de s'adapter à la situation la plus avantageuse. Semblable à des chiens attendant leurs nonos qu'on daigne bien leurs tendres.

Oui, ils étaient dans un erreur monumentale. Était-ce ça, le pire dans l'histoire, ou le fait qu'il s'en félicitait ? Je l'ignorais. Mais désormais, les relations entre Konoha et Kumo n'avaient plus aucune importance à mes yeux. Tout ce qui comptait aujourd'hui était le Shôraizen, et l'intégralité de ses membres. Quitte à réduire le reste des villages Shinobi en cendre, s'il le faut. Et pour cela, il me fallait réunir le maximum de ninja errant à ma cause.

Marchant en direction d'un de mes repères, proche de la frontière avec Ame, un homme apparu devant moi. Des yeux bleus de glace, une aura sauvage planant autour de lui, que voulait-il ? Je l'ignorais. Mais à en croire ce qu'il dégageait et à l'absence d'insigne d'un village distinctif, je pouvais comprendre qu'il s'agissait d'un Nukenin... D'une voix neutre, l'observant, je lui dis...

« Si tu penses trouver quelque chose dans le village derrière moi, sache que tu perds ton temps. Ce que tu y trouveras ne sera qu'un chaos provoqué par l'Hokage actuellement en place. »

Citation :

Hrp : Ce Rp se situe juste avant ma visite officiel avec Kiru à Konoha

Celui qui a été mordu par un serpent évite les hautes herbes..

Comme j’en avais informé mon compagnon aux cheveux blanc et l’air désinvolte, j’étais partit d’un seul bond afin de m’assurer de sa sécurité et de celle du chemin que nous allions emprunter, car il était totalement impensable que nous tombions sur une équipe de Konoha et qu’on engage le combat avec celle-ci alors que nous venions pacifiquement pour trouver des solutions à nos différentes énigmes. Bien que je ne voyais aucune raison pour que les dissidents de la feuille n’engagent le combat, il fallait mieux prévenir que guérir comme le précise le dicton. Dans chaque nation, il existe de véritables péripatéticiennes –et encore, pour ne pas être grossier- qui ne cherchaient pas réellement de raisons valables pour se jeter à votre gorge à la moindre occasion, dans le but très lucratif de recevoir els honneurs de sa nation. J’en avais connu des shinobis de cette trempe, à la pelle, mais ils ont tellement poussés, qu’ils étaient tous dans l’autre monde actuellement. Mais qu’importe, tout ça pour dire que j’étais actuellement dans une course effrénée pour sécuriser le chemin de mon homologue et pourquoi pas, glaner des informations sur le territoire, sur l’aménagement des paysages de Hi no kuni et pourquoi pas, si l’occasion se présentait, sur les shinobis ou civils de ce pays.

J’avais tout d’abord effectué quelques mudras pour réactiver ma technique d’une fine pluie pouvant m’indiquer les différentes sources de chakra autour de moi, a vrai dire, avec cette technique il n’y avait au maximum qu’une gerbille pour m’échapper, puis, désactivant la technique en plaçant mes deux doigts devant mon visage, j’avais désormais mes marques et je me dirigeais actuellement vers l’un des protagonistes dont le chakra avait retenu mon attention. Au vu de sa signature de chakra, il n’était certainement pas genin, mais plutôt un haut gradé. J’avais donc changé ma trajectoire, m’étant assuré tout d’abord que personne n’approchait de l’ancien chef des épéistes. Changeant brutalement de direction, je sautais de branche en branche jusqu’à la dernière position indiquée par ma technique de localisation. Je comptais bien évidemment me présenter devant lui, sans prendre un air agressif, ni hautain, ni rien de provocant. Malheureusement, j’avais encore un peu de mal à démontrer les mêmes émotions que les hommes, malgré mes longues années parmi eux. En arrivant près de la dernière localisation de ma cible, j’atterris sur le sol quelques kilomètres avant, enlevant ma capuche de ma tête pour ne pas paraître mystérieux. Le mystère attire les hommes, mais les hommes s’affrontent pour élucider ces mystères. Autrement, le mystère est mal vu dans le monde des hommes, par peur j’imagine. peur de ce que l’on ne connaît pas. Lentement, je me mis donc à marcher dans sa direction, réfléchissant aux mots que j’allais employer pour ne pas le brusquer. Ma dernière rencontre avec Kiru était le signe que je ne maîtrisais pas les émotions humaines, car elle fut très.. risquée.

En arrivant près de l’homme, mon regard plongea directement dans le sien, j’essayais de lire en lui comme l’instinct animal ne le permettait. Cependant, ce n’était là qu’une première vision, une première impression. Un homme de taille normal, cheveux noir, mi longs, mais le plus impressionnant, ou le plus choquant était ce masque qu’il portait sur son visage, recouvrant sa bouche, son menton et son nez, comme s’il ne voulait pas respirer l’air ambiant. Il avait un air nonchalant, était habillé avec une grande veste rouge à capuche. Quelques secondes après ma soudaine apparition dans son champ de vision, il ouvrit la bouche, prenant directement la parole, entamant la conversation, avec des propos plus ou moins étranges. Enfin, ce n’était pas vraiment de cette façon que je pensais être reçu, mais était-ce une mauvaise chose en fin de compte ? L’homme venait de m’avertir que je ne trouverais rien au sein du village qui se trouvait derrière lui, que je perdais mon temps, que la seule chose que je trouverais ne serait que le chaos provoqué par le Hokage en poste. Et bien, je devais dire que cela n’était vraiment pas commode d’accueillir quelqu’un comme ça. Mais à cette écoute, mes yeux se plissèrent, je m’arrêtais soudainement, laissant mes mains continuellement apparentes pour des raisons de sécurités.

« Et puis-je savoir quelles sont tes raisons pour accabler de la sorte le maître de ces lieux ? J’aimerais bien connaître les motivations qui te pousse à dévoiler ce genre de chose devant un homme dont tu ignores tout ! » dis-je avec un petit sourire en coin.

C’était un peu juste comme paroles au niveau diplomatique, mais j’utilisais le même registre que mon interlocuteur qui ne semblait pas réellement surpris de ma soudaine apparition. Je me fixais face à lui, me demandant bien ce qu’il pouvait avoir en tête. Sérieusement, serait-ce le première chose que vous feriez en rencontrant quelqu’un ? Lui dire de se méfier de quelque chose avant même de lui donner votre nom ? Cette attitude me troublait au plus haut point. Finalement, moi qui voulais éviter le mystère, j’étais tombé sur une source de mystère, tenant des propos énigmatiques sur un homme dont je ne connaissais rien. Si je m’en tenais à ce qu’il disait, cet homme ne devait pas être un Konohajin, car quel shinobis d’un village cracherait ainsi sur sa nation sans… Ah ! J’avais peu être mis le doigt sur un point. Le fait qu’il dénigre ainsi le Hokage, sa démarche nonchalante et se propos plus qu’étranges sur la nation de la feuille pouvant inclure qu’il connaissait le Hokage, le village, mais qu’il n’en faisait plus partit. Un déserteur peut-être ? Cependant, je mis rapidement cette interrogation dans un coin de mon esprit, car ce n’était pas le moment de la poser, et ce serait extrêmement mal vu. Je la placerais si celle-ci arrivait contextuellement dans la conversation.

Juste avant que mon interlocuteur masqué ne me réponde, je levais les yeux vers le soleil, afin de connaître l’heure, savoir combien de temps il me restait avant de rejoindre mon homologue Kirijin. A cette heure-ci, il passait très certainement le lac, nageant en compagnie des langoustines et différentes races de poissons vivant au sein du lac. Mais je mre concentrais vite sur l’action en cours. Pour une fois, mon interlocuteur avait attiré mon attention, ce mystère cherchait dans mon esprit à être résolu, j’avais hâte d’entendre les propos par lesquels il répondrait à ma question. Cet homme ne tenait pas Konoha dans son cœur, et je souhaitais savoir pourquoi.

Spoiler:

Il me regardait, intrigué. Je le regardais, l’air intrigué. Nous étions tout deux dans un mystère des plus total. Ce que l’autre voulait ? Nous l’ignorons. Ce que l’autre était ? Nous l’ignorons. Tout ce que je pouvais dire sur cet homme, c’était qu’une sorte d’aura sauvage se dégageait de lui, et qu’il était d’un niveau similaire à celui d’un Jônin, voir un peu plus… Qui sait ? Je n’avais pas besoin d’être un ninja senseur pour le savoir, mais je n’avais aucune idée précise du niveau qu’il pouvait avoir.

Il me demanda les raisons du pourquoi de mon annonce. Des raisons ? J’en avais. Beaucoup trop à vrai dire. Ce village m’avait trahi, trompé, et banni pour le bien d’un autre village. C’était pathétique… Et c’était désormais contre quoi je me battais. Contre cette faiblesse, cette corruption grandissante. Et c’est pourquoi j’userai de tout les pouvoirs nécessaires.

« Des raisons ? Je pourrais t’en dire beaucoup… »

Je le regardais d’un air neutre, semblant nonchalant. Mais mes yeux traduisaient un regard intense, et une concentration toute aussi puissante.

« Quelqu’un qui s’approprie la vie des Shinobi, qui ment à son village pour son propre intérêt au lieu de celui de l’intérêt commun. Celui qui préfère sauver son poste au prit de l’indépendance d’un pays entier. Ça et bien d’autres choses, voilà la personne que je blâme. Et voilà le “Maître des Lieux” qui n’en a même plus le pouvoir. C’est assez paradoxal pour un homme qui se présume “Maître”, non ? »

Je le regardais, lui et son sourire. J’avais tellement à dire, et si peu de temps… J’étais en chemin. En chemin pour accomplir quelque chose de grand… Mais j’avais le sentiment que cette rencontre pouvait ne pas être inutile. Cette personne devant moi souriait, une réaction bien étrange pour un ninja… En général, c’était plus un regard méfiant qu’un sourire au coin de la bouche… Alors pourquoi ? Pourquoi cette attitude ? Pourquoi ce sourire ? Pourquoi je ne vois pas sur ton visage cette méfiance naturelle ? Non. Es-tu bien plus que ça ? Je l’ignore. Mais je compte bien le découvrir… Je me calais contre un tronc d’arbre

« Je pourrai t’aider. Plus que tu ne le penses. Car si tu cherches quelque chose à Konoha, je le sais forcément. Néanmoins, il me faut savoir une chose… »

Relevant mon regard sur lui, je le fixais une nouvelle fois.

« L’identité de la personne devant moi est-elle un ami ou un ennemi de la liberté… De même que ses motivations… »

Une question en cachant une autre : Son identité, et si il était viable à entendre la vérité.

Depuis la destruction de mon ancienne nation, je me posais une innombrable quantité de questions, d’insupportables questions sans réponses. J’avais perdu les repères qui étaient les miens, je n’avais plus de liens avec les Gekei ni avec mes anciens alliés. Je ne savais que faire, mais surtout, je ne savais pas comment je devais faire. De sombres dessins se dessinaient dans mon esprit depuis que ma main avait effleuré les cendres d’os et de sang qui nichaient le sol de Kiri, ou plutôt, de la position qu’avait occupé le village de Kiri fut un temps. Cependant, parmi les élans de haine et les envies de vengeances, se dessinait peu à peu une porte de sortie, une occasion ultime de soulager la peine de mon âme. Mais il me faudrait du temps et de la détermination pour atteindre mes objectifs, refonder ce que j’avais jadis serait déjà une bonne idée. Désormais, c’était un jeu d’échec sur lequel les hommes jouaient. Il y avait plusieurs rois, les Kages et autres grands de ce monde, ainsi que leurs pions, et quelques renégats n’ayant normalement rien à faire dans cette partie. Chacun allait essayer de s’emparer du roi de l’autre, en utilisant toutes les stratégies possibles.

Mon interlocuteur se mit alors à parler, prétextant qu’il pouvait me donner plein de raisons quant au pourquoi de sa haine envers le village qui se trouvait non loin de là. Il se mit alors à parler de l’Hokage, qu’il se contentait de mentir à son peuple et servant ses propres intérêts en dépit de ses soldats, voulant sauver son poste à tout prix. Il se limita ensuite à un jeu de mot quant au « maître des lieux ». Mes suspicions commençaient donc à prendre formes, cet homme devait être un de ces renégats dont je parlais tout à l’heure, un homme ayant appartenu à la nation de la feuille avant de prendre conscience, seul, d’une chose ayant fait son chemin tout seul vers son esprit, chose qui était plus ou moins et renforcer par des signes qu’il avait interprété de la façon dont il le voulais. C’est comme lorsqu’on a une pensée funeste, on interprète absolument tout comme un signe, pour ou contre cette idée, mais l’on ne pense plus qu’à ça, on se fait des films, on interprète les signes et on prend des décisions incongrues, que jamais nous aurions prises avec de la relativité. Ou pas ! Et si cet homme avait raison ?

« Tu as tords… Autrefois, un maître était une personne qui dominait les autres, à l’image d’un maître qui se doit de dominer son chien. Un maître signifie avoir le dessus sur autrui. Donc au final, on ne peut pas dire que cet homme à qui tu voues cette haine farouche ne fait que respecter son rang ? Je marquais une courte pause pour que mes mots fassent effets avant de reprendre, mais cette fois-ci avec un ton beaucoup moins froid et sérieux. Mais je te rejoins cependant... Cet âge où les maîtres dominaient autrui est terminé, et si cet Hokage continue de perpétuer cette tradition oubliée, c’est qu’il ne mérite pas son titre de Kage. »

L’homme au masque et à la veste bordeaux s’adossa au tronc d’un arbre se trouvant non loin avant de reprendre, d’un façon qui m’étonna grandement. Il voulait m’aider ? Mais cette proposition était tout à fait décalée, car il ne savait non seulement pas qui j’étais, ni ce que je voulais. En prenant en compte le fait qu’il soit un déserteur, et si j’étais un mercenaire envoyé par cet Hokage qu’il déteste autant ? Cependant, bien que sa proposition me choquait au plus haut point, je me contentais de me pas réagir, attendant la suite de ses idées. Mais, dans le désordre bien entendu, il me demanda ensuite mon identité ainsi que mes réelles motivation, mais surtout, il me demandait si j’étais un ami ou un ennemi de la liberté. Un simple humain qui pose un dilemme sur la liberté à un animal, on aura tout vu. Je fis un grand sourire avant de prendre la parole. Il ne me semblait pas encore digne de confiance, mais assez pour lui dévoiler ce que peu de personnes connaissaient, mon identité.

« Cela dépend ce que tu appelles la liberté… Et il est extrêmement inconvenable dans ce monde de demander l’identité de quelqu’un sans donner la sienne en premier non ? dis-je avec un sourire sincère. Mais je suppose que c’est moi qui ne suis pas dans mon pays, donc je vais m’y plier, je me nomme Pô, du clan des polymorphes de Kiri. Te rends-tu comptes maintenant que tu parles de liberté à un être plus proche du fauve que de l’humanoïde ? dis-je en souriant, voulant détendre la légère tension qui planait depuis la début de la conversation. Quant à mes objectifs, pour le moment, je n’en ai pas, je voulais simplement rencontrer cet homme que tu détestes tant afin d’avoir des réponses sur la destruction de Kiri. »

Je marquais une plus longue pose cette fois avant d’afficher sur mon visage un air intéressé, avec un sourire discret. « Tu me parlais de m’aider.. Que me proposes-tu ? »

Gekei Pô. C'était donc le nom auquel il répondait. Un animal sauvage respirant la liberté, et il ne s'empêcha pas de me faire la remarque. Je devais admettre que ce que j'avais dit était paradoxal... Un animal est forcément un ami de la liberté. Mais jusqu'à quel point ? Je le regardais, souriant derrière mon masque. D'un sourire imperceptible...

« Certes. Mais je croise régulièrement des ex-fauves aujourd'hui domestiqués, la question possède au fond un sens. Mais au vu de ta réponse, j'en conclus que ce n'est pas ton cas... »

L'atmosphère c'était légèrement détendue, je pouvais le voir sur le visage du Gekei. Son objectif était de rencontrer le Hokage sixième du nom, allias Myakudou On' afin d'avoir des réponses sur la destruction de Kiri. Réponse que je détenais, de par mon poste d'intendant... Peut-être qu'il y avait un moyen de rendre la situation plus intéressante pour moi et le Shôraizen...

J'observais mon interlocuteur. Je n'ai même pas besoin d'être Ninja senseur pour savoir que c'était un Shinobi ayant de l'expérience, et une dose de chakra conséquente... Mais c'était une bonne chose au fond, peut-être qu'il pouvait se rendre utile... Voir rejoindre nos idéaux. Oui, c'était une perspective assez intéressante, mais je devais en savoir plus. Plus sur lui, et sur ses objectifs...

« Et bien, je peux t'aider à obtenir les informations que tu convoites, sans passer par la case : "visite d'un village en péril", si tu veux tout savoir... »

Je le fixais intensément. La suite de la conversation allait être intéressante... Très intéressante.

« Comment et Pourquoi ? Je vais te répondre. Tout ce qui est sur la destruction de Kiri, et tout ce que Konoha sait, je le sais. C'est quelque chose de normal pour quelqu'un ayant diriger ce village pendant une année entière en tant qu'Intendant... »

Je souriais, une nouvelle fois. Peut-être que cela était perceptible dans mon regard... Seul lui pouvait me le dire.

« Mon nom est Sabakyô Seitô... Ancien Intendant, et membre de l'Anbu du village de la feuille... »

La révélation était faite. Il n'y avait plus rien à dire, car toutes les explications venaient d'elles-mêmes. Après tout, il était normal qu'un ancien dirigeant du village connaisse tout ce qu'il y a à savoir sur un incident aussi grave que la destruction d'un autre village caché, surtout si ce même village est la Brume Sanglante.

« Ce que je te propose ? Que tu m'en dises un peu plus sur toi et sur tes ambitions profondes. À quoi va te servir les informations que je possède, ou tout autre chose qui pourrait m'intéresser. Comme je t'ai dit, je combats pour la liberté. Peut-être qu'une collaboration future est possible, qui sait ? À toi de me convaincre... »

Je le regardais... Il avait toutes les cartes en main.

Clairement, sa première remarque ne me plut pas du tout, cette idée que des fauves et des animaux de ce monde étaient sous la bride de certains humains me répugnait au plus haut point, mais en tant qu’animal, le fait que cette idée me répugne n’était pas une surprise. Mais il se rattrapa tout de même en précisant que ce ne devait absolument pas être mon cas. Cependant, mes sourcils étaient froncés, j’attendais de voir avec quelle remarque il allait enchainé. Alors que j’avais fait en sorte de détendre l’ambiance, cette remarque m’avait grandement refroidi et je ne le cachais pas, au contraire. Qu’il sache qu’il venait de me froisser, j’en verrais bien sa réaction. Il enchaina donc ensuite avec le fait, comme il l’avait précisé auparavant, de pouvoir me donner les réponses que je voulais. Mais je savais parfaitement qu’il ne pourrait pas m’apporter toutes les réponses que je voulais, ou du moins pas des réponses objectifs au vue de la haine qu’il portait envers Konoha et l’actuel Hokage. De plus, certaines de ses paroles confirmaient cette pensée, comme l’allusion au village en péril ou même à ses prochaines paroles..

Cet homme se nommait donc Seito du clan Sabakyo, et si mes souvenirs étaient bons, c’était un clan manipulant le gaz. Cela confirmait très certainement le masque sur son visage qui lui couvrait le nez et la bouche. Mais ce qui m’interloqua le plus était son ancienne appartenance au village de Konoha, en tant qu’intendant, ce qui devait être un grade à hautes responsabilités. Avec cette déclaration, ses dires avaient désormais un peu plus de sens et d’importances, car n’importe quel déserteur pouvait ainsi cracher sur son village en déclarant avoir vu la sainte vierge encore vierge. Cependant, ceux de haut grade étaient un peu plus écoutés et prit au sérieux, c’était comme ça. Moi-même je savais très bien que si je prenais l’apparence d’un jeunot en dissimulant mon chakra, je ne serais pas prit au sérieux, même si je demandais à voir l’Hokage, mais si je me présentais comme Gekei Pô, ancien chef des forces spéciales de Kiri, j’étais pratiquement certains de recevoir une audience avec le maître des lieux ou du moins avec des hauts gradés.

« Et bien je t’en prie, tu sais ce que je cherche.. Je suppose cependant que tu as toujours la main mise, donc je vais te donner un avant goût de mes objectifs. J’étais l’ancien chef des forces spéciales de Kiri, j’étais accroché à cette nation et je recherche les coupables de la désolation de la brume. Pour le moment, je me contente de faire un voyage pour connaître les raisons de sa destruction, les auteurs, mais surtout, la position des autres nations lors de la destruction de Kiri. »

Je marquais une pause assez longue pour que mes paroles fassent effets avant de reprendre d’un ton plus froid que précédemment, laissant un peu tomber une légère tension, montrant la véracité de mes propos et la détermination avec laquelle j’étais résolu à effectuer ma vengeance : « Je décide de qui dois vivre et qui dois mourir.. ». Je marquais une pause encore plus longue en fixant froidement le regard de Seito avec mes yeux de glace. Depuis le début de la discussion, je n’avais pas bougé et je continuerais de ne pas me mouvoir. Je n’étais pas du genre excité à devoir bouger sans arrêt, moi je me contentais de parler de ce qui m’intéressait avant de quitter ces lieux. Ce qui, selon la tournure que prenait la discussion, tarderait un peu. S’il me donnait les réponses que je désirais, j’étais éventuellement disposé à l’aider, tant que cela ne différait pas de mes propres objectifs.

La discussion devenait de plus en plus intéressante. Cette personne n'était d'autre que l'ancien chef des Forces Spéciales de Kiri la Sanglante, et il réclamait vengeance. Cette même vengeance brûlante, amenant à un objectif simple, mais d'une volonté de fer. Il me fixait, je ne le jugeais pas. Au fond, il avait au moins eu la conscience de ne pas user du terme "Justice". C'était quelque chose qui m'agaçais au plus haut point. Non, lui il n'avait rien dit à ce sujet...

La justice et la vengeance. C'était deux choses similaires, et pourtant, l'une était plus noble que l'autre. Personnellement, je n'en avais rien à foutre de la noblesse. La noblesse était les faibles qui se targuaient de réussir pour s'affranchir des limites de la société humaine. Non, je n'étais pas noble. Je ne voulais pas être noble... J'étais un Shinobi, forgé dans la guerre, le sang, la souffrance et la mort. Cela me suffisait amplement.

Je le regardais, soutenant son regard... Avant de reprendre à mon tour.

« Très bien. Je vais te dire tout ce que je sais. Après quoi, j'aimerais te faire part d'une proposition... Après quoi, tu décideras si tu veux continuer ton chemin en l'ignorant, ou saisir l'occasion pour accomplir ton objectif, ainsi qu'un objectif plus grand encore. Une pierre, deux coups. »

Je m'adossais contre l'arbre, avant de regarder le ciel...

« Par où commencer. La Guerre d'indépendance me semble un bon point de départ... Je ne te dirai pas comment elle est venue, ce serait une perte de temps. Tout ce que tu dois savoir, c'est qu'elle fut le fruit de Kyoshi Rei, aujourd'hui disparût. J'ignore si on retrouvera sa petite tête... Qui sera probablement mise sur une pique dès l'instant propice. Enfin, cette guerre regroupa deux camps : Konoha et Kumo, contre Kiri et Suna. Avec la capture du Yondaime Mizukage, et la trahison de Kyoshi Rei, il eut un sommet des Kage. C'est là que le Premier des Furyou de la seconde génération est apparu, selon les rapports. »

Tout ceci n'était que l'introduction...

« De là, ces nouveaux Furyou ont réclamé le Sceaux de Gogyou Makka... Les 4 Grandes Nations ont donc décidé de s'allier, et de protéger le sceau se trouvant quelque part, à Tsuchi no Kuni. C'est ici que le plus gros des troupes de guerre fut envoyé par les Grandes Nations... Néanmoins, il eut une attaque à Kiri en simultanée, d'où la destruction de ton village. Maintenant, que je t'ai exposé la situation, je vais en venir aux acteurs de la destruction de ta nation. »

Mon regard retomba sur le Gekei...

« Déjà, citons les investigateurs de la protection de Gogyou Makka pour une raison encore floue. C'était une des pires criminelles du Monde, et pourtant, les Ombres décidèrent de la cacher à des ennemis bien plus puissants qu'eux. C'est en guise de Punition et d'exemple que Kiri fut détruite par les Furyou, apparemment. Et le pire, c'est que ceux qui en sont les responsables, sont encore aujourd'hui en place... Et que personne ne semble faire attention à cela. Ni même en tirer une leçon... Secondement, que tous les villages n'ont pas participé à la défense de la brume. Comme Kumo, pour ne citer que lui... »

Je fis une pause. Il était temps de passer à la transition...

« Voilà les faits, et simplement les faits. Je n'ai aucune raison de te mentir, après tout, je n'ai plus rien à perdre aujourd'hui... Je suis un des pires criminels de la Feuille et de la Foudre, je n'ai aucun statut... Donc à quoi bon mentir, surtout que nos objectifs convergent dans la vérité ? Car si tu réfléchis bien, Pô du clan Gekei, tu comprendras rapidement que ce ne sont pas les Furyou qui sont directement responsables de la destruction de Kiri. Ils sont acteurs, mais c'est bien les Ombres encore en place qui en sont les acteurs principaux dans les causes de cette destruction. Ils ont provoqué plus puissant qu'eux sans réfléchir, en se pensant intouchable. Voilà le résultat d'une politique emprisonnant les Shinobi dans un système prônant le bien commun, mais ne profitant uniquement qu'à une poignée d'entre eux : les Shinobi de Pouvoirs. »

Il était temps d'en venir à ma proposition.

« Tu cherches vengeance en provocant la mort. Je t'ai donné des noms. Ceux que tu dois viser, ce sont les Shinobi de Pouvoir. Ceux que je vise, ce sont eux aussi. Mon objectif et la destruction de ce système qui emprisonne les Shinobi, et le monde sous la coupe de soi-disant "Homme de Pouvoir Intouchable". Mais ce sont des Hommes, ils sont vulnérables, comme tout le monde. Et c'est en les détruisant et en libérant ceux contraints d'accomplir leurs basses besognes que je fonderai un tout nouveau système, basé sur la liberté et des principes distincts. »

C'était maintenant ou jamais...

« Mais comme je l'ai dit, je n'y arriverai certainement pas seul. Et toi non plus d'ailleurs... Je possède des troupes, une base, et même un financement régulier. Une organisation nouvelle, qui avance à grand pas : Le Shôraizen. Nos objectifs respectifs convergent... Ce que je te propose, c'est d'agir en ton propre intérêt, tout en aidant une cause d'une envergure encore plus grande. Si tu souhaites punir les coupables de la destruction de ton village, pourquoi ne pas agir jusqu'au bout à la place de simplement suivre une vengeance ? »

C'était l'heure de vérité.

Cela faisait réellement beaucoup d’informations à assimiler d’une seule traite, mais je ne m’en plaindrais pas. Je buvais ses paroles, e enregistrant toutes les données dans ma mémoire, données qui seraient ensuite inscrites dans mon fameux carnet noir. Trop d’informations intéressantes, mais étaient-elles toutes vraies ? Car même si l’homme en face de moi me disait n’avoir aucun intérêt à mentir, pouvais-je réellement lui faire confiance ? Je l’ignorais et je décidais pour le moment d’enregistrer ses informations, qui, jusqu’à preuve du contraire, feraient offices de bases ! Elles seraient ensuite consolidées par d’autres informations, d’autres sources etc.. Le Sabakyô commença donc par la guerre d’indépendance, Kyoshi Rei, l’homme masqué que je connaissais pour l’avoir déjà vu, disparu.. Guerre Kiri et Suna contre Konoha et Kumo, une grande nouvelle, car généralement, ce n’étaient pas eux les alliées, mais les adversaires.

Capture du Yondaime Mizukage, trahison de Kyoshi Rei, sommet de Kage, première apparition des Furyous. Tout s’enregistrait dans ma mémoire comme l’on pouvait le faire de données sur une carte à puce créer pour remplacer la mémoire de l’homme. Réclamation des Furyous, Sceau de Gogyou Makka, protection du sceau par les grandes puissances, alliance, Tsuchi no kuni, troupes de guerres, attaque sur Kiri en simultanée. Beaucoup trop d’informations, mais peu à peu, je commençais à percevoir le chemin qu’allait emprunter son interlocuteur dans ses dires, ce n’était pas que l’Hokage actuel qu’il n’appréciait guère, mais toutes les ombres de ce monde. M’enfin, je continuais à me concentrer sur ses dires sans l’interrompre, buvant ses paroles comme un malade revenu du coma après une dizaine d’années.

Protection de Makka par les ombres, punition des Furyous à eu pour cause la destruction de Kiri, un exemple pour tous, les ombres actuels en sont responsables, tous les villages n’ont pas participés à la défense de Kiri, Kumo… L’homme à la veste rouge et au masque était entrain de me révéler pratiquement toutes les informations que je voulais, avec une éloquence relevant plus d’un politicien et de la propagande que de la simple information. Je percevais enfin son objectif, mais il l’expliquerais tr !ès certainement par la suite, mais je percevais déjà qu’il en voulait aux ombres et souhaitait leur mort à tous. Une bien grosse opération pour un seul homme.

Sabakyô Seito, criminel, hautement recherché par la feuille et les nuages. Nous en venions donc à ce point de la propagande, après avoir grandement bourré le crâne du sujet d’idées, il faisait germer cette idée et un semblant d’action contre les « véritables acteurs » de la désolation de la brume. Nos deux objectifs étaient semblables et il me proposait clairement de travailler pour lui. Il insultait, rabaissait et condamnait sans détours les grands kages actuellement en place, confirmant donc mes pensées sur ses objectifs. Il visait d’après lui tous les « hommes de pouvoirs » en oubliant que d’après ce qu’il était entrain de me dire, il en était actuellement un. Mon interlocuteur me révéla être le chef d’une nouvelle organisation : le Shoraizen, et pas besoin qu’il ne me précise pour que je connaisse les objectifs de cette organisation. Il me proposait donc d’en être, cependant, mon point de vue divergeait encore sur quelques points, mais rien de bien important.

« Très bien ! Considère moi désormais comme du Shoraizen manipulateur du gaz.. Cependant, je tiens à te contredire, nos objectifs ne convergent pas autant que tu ne sembles le penser, mais il y a quelques points sur lesquels je ne suis pas d’accord avec toi. Je cherche la vengeance et c’est là mon principal objectif. Je ferais tomber les furyous et ceux n’ayant pas levé le petit doigt lors de la désolation de ma patrie. J’accepte ton offre Sabakyô Seito, jusqu’à ce que mon objectif soit accompli, je servirai aussi le tiens. Une aide réciproque hein ? »

Je relâchais alors le ton froid que je venais d’employer pour me rapprocher de quelques pas. « Que dois-je savoir sur le Shoraizen ? »

Spoiler:

Il avait compris. Tout ce que je proposais était un contrat d'aide mutuel. Quand l'un atteindrait son objectif, ou si les deux objectifs venaient à devenir contraires, alors il n'y aurait plus de raison que le lien entre le Shôraizen et cet Homme est lieu. Et c'est en connaissance de cause qu'il nous avait rejoint, de son plein grès, comme je le voulais pour chaque personne entrant dans l'organisation.

Devenir un Shinobi du Shôraizen était un choix, non une obligation. C'était une des principales différences entre nous et les villages Ninja. Et c'était pourquoi je devais clarifier ce point.

« Le contrat est toujours le même. À la différence des villages, on choisit de devenir un Ninja du Shôraizen. On s'engage pleinement sur cette voix. C'est ce qui fait la force de notre organisation. Donc dès que ton objectif sera terminé, tu auras le choix : tu pourras partir, ou rester avec nous. Je ne suis pas ton Maître, et tu n'es pas mon serviteur, simplement le dirigeant d'une organisation à laquelle tu appartiens désormais. »

Je continuais.

« Ce que tu dois savoir, c'est que nous n'avons aucune règle. Simplement, des Principes que nous respectons. C'est une sorte de code moral de conduite que chacun interprète comme il le souhaite, ce qui donne une réelle marche de manœuvre à nos membres. Six Principes, qui sont respectivement : Liberté, Loyauté, Volonté, Unicité, Perfectionnisme et Sacrifice. Avant que je ne t'en dise plus, il va falloir que je t'applique le tatouage de notre organisation. C'est un Fuînjutsu très complexe, mais suffisamment puissant pour protéger nos informations. »

M'avançant vers lui, j'apposais le sceau à l'emplacement qu'il désirait... Avant de continuer.

« Liberté, ou l'Universalité du choix. Tout le monde est capable de choisir son destin, sans prendre en compte les atouts et les défauts naturels de chacun, et donc, tout ce qui n'est pas la volonté propre de la personne en question.

Loyauté, ou respect de l'organisation et des principes. Une personne est libre de nous rejoindre, mais si elle le fait, elle doit respecter son fonctionnement, et ne pas aller ou tendre contre ses intérêts.

Unicité, ou la famille. Si nous ne partageons pas le même sang, nous sommes tous des frères et sœurs d'armes. Une attaque vers l'un de nos membres, c'est synonyme d'attaque envers le Shôraizen tout entier.

Perfectionnisme, ou l'importance du progrès sous toutes ses formes. L'équilibre entre la Puissance et le Pouvoir, la capacité d'aller de l'avant, de se rapprocher toujours plus de la perfection psychique et physique. En soit, cultiver sa puissance et ses talents personnels pour s'approcher toujours plus de la perfection.

Enfin, le Sacrifice. Il faut accepter de se sacrifier pour le bien commun, si cela est nécessaire. C'est une des Notions principales que le monde Shinobi semble avoir aujourd'hui oublié. Nous n'avons rien sans rien, il faut toujours être prêt à sacrifier quelque chose pour parvenir à notre but. Le Don de soi est une des valeurs les plus importantes d'un Ninja. »

Il s'arrêta, avant de regarder Pô et d'annoncer.

« Je ne peux rester plus longtemps au Pays du Feu... Nous disposons d'une base d'opération à Yu no Kuni, si tu cherches refuge, tu y seras le bienvenu. Bonne chance dans ta quête, Pô. C'est ici que nos chemins se séparent. »

Et je fis un Shunshin... Tout ne faisait que commencer pour nous.