Ah le centre-ville de Suna, il devait surement s’agir de la partie du village que j’appréciais le plus. Bien entendu, pas en pleine journée. Tous ces pauvres, collés l’un sur l’autres, déambulant dans les rues de la capitale, très peu pour moi. Par contre, le monde de la nuit m’intéressait davantage. L’alcool, les femmes, etc, ça, ça me parlait plus. D’ailleurs ce soir allait surement être l’une de mes dernières sorties avant un bon moment. J’étais devenu récemment un shinobi officiel de Kaze no Kuni. Quelle chance. Les missions, les entrainements, les exams, que des trucs chiants en fin de compte. Plus j’y pensais, plus ma sobriété devenait insoutenable. Il me fallait étancher ma soif.

Je me rendis alors dans l’un des établissements les plus chers du village. Avec quelques milliers de ryos, il n’était pas très difficile d’y entrer. Je choisis donc un coin tranquille et commençai à commander plusieurs bouteilles. Quitte à se saouler, autant le faire le plus vite possible. J’enchainai donc les verres, alors que trois charmantes « hôtesses » vinrent me tenir compagnie. Quelle charmante attention. Heureusement que je n’avais pas amené Nagini avec moi, elle pouvait se montrer très jalouse parfois. Elle était si possessive. En plus, elle ne tenait pas bien l’alcool.

Pour l’instant, je passais une plutôt bonne soirée. Je m’en foutais un peu des gens autour et offrait toute mon attention aux séduisantes jeunes femmes qui m’accompagnaient. Alors que l’une se collait à mon torse telle une sangsue, l’autre se faisait un malin plaisir à s’assurer que mon verre ne soit jamais vide. Et puis la dernière me faisait une danse personnelle pour le moins suggestive. Pour une première partie de soirée, c’était plutôt pas mal. La suite des évènements n’en serait que plus intéressant.

J’invitai alors les trois hôtesses à me suivre à l’extérieur afin que nous puisons poursuivre cette entrevue chez moi. J’avoue avoir peut-être un peu trop abusé du saké, tant mes pas étaient approximatifs et maladroits. Je ne pouvais m’empêcher de rire à pleine gorge à la vue des passants. Quelle bande de péquenauds ! Mais qu’est-ce que je foutais ici ?!

Soudain, je me heurtai à quelqu’un. Un jeune homme, brun, habillé tout de noir, mince et de taille moyenne. Il m’était étrangement familier mais je ne pouvais me rappeler clairement de lui.

« Roohh ! Tu ne peux pas faire attention ?! Hein ?! Mais je te connais toi, non ? On est pote, non ? »

N’étant visiblement pas dans mon état normal, la vue du petit gringalet ne me semblait pas aussi désagréable qu’elle devrait normalement l’être. Même si je ne parvenais toujours pas à me souvenir de son prénom, le jeune homme semblait cependant lui se souvenir étonnamment bien du mien. J’étais profondément flatté. Je devais surement l’avoir énormément marqué lors de notre première rencontre. Je ne pouvais le blâmer. Si je me rencontrais moi-même, je ne pourrais surement pas m’oublier non plus. Attendez… Oula… Je n’étais vraiment pas bien. Il me fallait plus d’alcool peut-être ? Je n’allais tout de même pas laisser mon cher ami seul au milieu de l’allée. Puis soudain, j’eus un flash. Il allait venir avec moi.

« FOURMI !! Ben comme tu vois, je me porte comme un charme. Que fais-tu tout seul ici ? Tu as l’air bien triste ? T’as meuf t’as quitté c’est ça ? Pff, toutes des garces, hein ? Ne t’en fais pas ! On va te faire oublier tout ça ! »

Je passai alors mon bras par-dessus les épaules du jeune homme et l’emmena avec moi. Il semblait assez gêné, mais j’étais bien trop bourré pour y porter attention. Quoique, même si j’avais été sobre, je pense que j’aurais surement réagi de la même manière. Alors que nous nous dirigions vers ma demeure, je ne pouvais toujours pas mettre un nom sur le visage de mon cher compagnon. Je tentai tout de même de le forcer à sourire. Son visage était fermé et sombre, et je n’avais pas envie qu’il plombe ma soirée. Je demandai alors à l’une des charmantes jeunes femmes qui nous accompagnaient de lui apporter un peu d’affection. La sensation d’une poitrine opulente se frottant contre lui devrait surement le mettre de meilleure humeur.

Je décidai ensuite de m’intéresser un peu plus à lui. Je voulais tout de même en savoir davantage sur mon nouveau compagnon.

« Alors Fourmi. Ça fait combien de temps que tu vis ici ? Mais au fait, tu m’as l’air bien jeune, tu as quel âge en fait ? »

J’aurais peut-être dû commencer par là avant de le faire côtoyer des prostituées… En plus, je n’avais pas le courage de lui redemander son prénom. Mais bon, Fourmi c’était pas mal je trouve. Je me tournai alors vers lui, le laissant un peu respirer, alors que la jeune femme restait coller à lui telle une chatte affamée.

Il avait l'air bourré, complétement défoncé, venait-il de prendre de la drogue ou quel que chose comme ça ? Je n'eus à peine le temps de lui répondre qu'il me prit par l'épaule afin de m'emmener dans un endroit un peu farouche ... Puis il m'appela "Fourmi" ce que je détestait énormément, et bien entrons dans son jeu. Et il ajouta aussi que j'étais triste parce qu'une femme m'avait quitté, euh ... triste non, une femme m'ayant quitté ? Faudrait déjà que j'en côtoie une moi.

Et travlo' tu comptes m'amener ou au juste ? ...

Nous continuâmes de marcher, vers une ruelle sombre avec plusieurs femmes à peu près vêtu ... ou carrément à "poil" était le bon mot. Il m'emmena voir des p... pu .... prostitués ... Je ne sais pas ce qu'il avait dans sa tête celui là, mais je n'allais surement pas allé voir ses copines comme lui, pas envie de me prostituer comme ce travlo'.

Puis vint le moment où il me demanda mon âge et depuis combien de temps je vivais ici. Je ne voulais pas lui mentir puisque cela ne servait strictement à rien et il était un ninja à part entière de Suna maintenant, espérons qu'il fasse son boulot et pas qu'à moitié.

J'ai dix-sept ans et j'habite ici depuis enviro deux-trois mois.

Son air allait surement changé d'un coup quand il comprendra que j'ai réellement dix-sept ans, après tout j'en faisais plus vu ma carrure imposante et mon air qui n'était pas expressif du tout, c'est ce qui faisait ma personnalité après tout et c'était surement ce qui faisait le plus chier aux gens et tant mieux, je ne suis pas née pour plaire aux gens, j'avais un but précis dans la vie et je comptais bien l'atteindre après tout, tout shinobi doit atteindre son objectif à moins d'être quelqu'un qui ne fait que suivre les ordres à la lettre, ce que je trouve particulièrement inutile. Sinbad lui, ça devait juste être un gars qui aimait s'amuser dans la vie.