Encore une fois, le monde semblait s'être arrêté de tourner pour de pauvres gens. Le village, dont la pancarte d’entrée n’existait même plus pour en donner le nom, avait été dans un état lamentable depuis deux semaines. Une bataille, entre shinobis, avait tout détruit. Heureusement que certains moines passaient dans le coin, peu après. Grâce à eux, les blessés reprenaient des forces et le village, sa forme de village.

Miyuki était parmi eux et travaillait durement, allant d’une personne à l’autre, donnant de l’eau ici, réconfortant là. Les gamins avaient même recommencé timidement à jouer entre eux. Ils avaient toujours eu davantage de résilience que les adultes, mais cela signifiait quand même que le retour à la vie du village était amorcé.

- Miyuki! Miyuuuuukkiiiiiiiii!!!!!!!! MI-YU-KI! S’époumona Hatsu.

Hatsu, du haut de ses 10 ans, additionné de la hauteur de l’écurie presque rénovée sur laquelle il était assis, était dangereusement trop grand, à l’instant. Miyuki laissa presque tomber ce qu’elle tenait et grimpa aussi vite qu’elle le put le bâtiment pour aller rejoindre l’imprudent qui, songeait-elle, finirait par tomber s’il n’arrêtait pas de gesticuler et de se mettre dans des positions pareilles.

- Hatsu! Qu’est-ce que je t’ai dit tout à l’heure au sujet des actions délibérément dangereuses que tu fais? J’ai suffisamment de blessés sur les bras.
- Miyuki! Cria un moine depuis le sol. Tu faisais pareil avant même d’avoir son âge, ne soit pas trop dure avec lui.

Le moine rigola et passa son chemin et Miyuki vit que Hatsu la regardait avec une expression qui voulait dire « Tu vois! Moi aussi, je peux! ».

- C’est beau, en haut, quand même, soupira Hatsu en regardant l’horizon.
- Oui, répondit-elle calmée, un léger sourire sur les lèvres.
- Tu crois qu’un jour je pourrai voyager, moi aussi?
- Qui sait, tout dépend de toi.

Elle prit le gamin sur son épaule et tous deux retrouvèrent la terre ferme.

- Hatsu, dit Miyuki doucement. J’ai vu beaucoup d’enfants seuls, pleurer. Essaie de les égayer un peu. C’est ta mission pour aujourd’hui. Ils ont besoin de toi, car tu es fort.
- C’est normal, je suis le fils du chef du village. C’est à moi qu’il faut s’en remettre!
- Je compte sur toi
- Compris!

Il partit en courant et Miyuki put enfin s’affairer à la reconstruction d’une maison qui en avait vraiment besoin. Elle travailla dessus jusqu’en fin d’après-midi. C’est au courant de cette journée que les autres moines durent partir. On avait besoin d’eux plus loin. Un autre combat, un autre village, une même histoire. Comme elle semblait bien s’entendre avec les gens de la place, c’est elle qui resterait en arrière pour s’assurer que tout se déroulerait dans l’ordre.

Sauf que tout ne se passa pas exactement comme prévu.

- Mademoiselle! Mademoiselle! Où sont les moines qui restent, c’est urgent! S’écria le chef du village en se précipitant sur elle.
- Eh… Ils sont partis, comme ils l’ont fait savoir à vos conseillers. C’est moi qui suis en charge.
- Vous! Oh, tout est perdu…

Miyuki le regarda en silence tomber à genoux la tête entre les mains. Il marmonnait des paroles incompréhensibles. Elle le fixa d’un regard furieux et allait lui dire sa façon de penser, quand il se redressa d’un coup et lui exposa enfin la raison de sa visite.

- Ils ont capturé Hatsu!

Sa colère retomba d’un coup sec et un poids se logea au creux de son estomac. Mais elle fronça aussitôt les sourcils.

- Qui? Et pourquoi?

En effet, pourquoi? Qu’est-ce que le fils d’un maire d’un minuscule village qui était au plus bas et qui n’avait rien à leur offrir pouvait bien valoir aux yeux d’un éventuel ennemi?

- Hatsu est parti jouer avec des enfants à l’étang. Les enfants, sont revenus, mais pas lui! Ils nous ont dit qu’il avait été emmené par un homme du village voisin qui leur a donné un message. Et ce message, il dit que nous devons leur verser une somme immense que nous n’avons pas! Ils savent que nous sommes affaiblis et ils ont toujours cru cette stupide rumeur qui disait qu’il y avait une mine d’un métal précieux sous notre village. C’est faux! C’est faux! Ils vont le tuer si on n’intervient pas, et maintenant plus personne n’est apte à…
- J’irai le chercher, le coupa Miyuki sur un ton glacial.

Personne apte? Elle maîtrisa son envie de le frapper sur-le-champ et essaya de se montrer conciliante, empathique et gentille, bref, comme les moines le lui avaient montré avec les personnes en état de choc pareil. Sauf que c’était un peu difficile.

C ‘est alors qu’un shinobi, qui avait passé une partie de la journée dans le village et qui semblait avoir tout entendu de la conversation, s’avança.

-De quoi donc?... Je me nomme Jisetsu Demon, je suis envoyé par le Yondaime Mizukage pour vous aider... Alors dites-moi ce qui se passe... Que je sache qui je dois éliminer.

- On a kidnappé mon fils! Hatsu! Un brave garçon de 10 ans, les cheveux noirs, comme moi, très courts. Le teint bronzé. Éliminez qui il faut, mais retrouvez-le je vous en supplie! S’écria le chef du village en réponse à Demon. Les moines sont tous partis, vous êtes le seul qui puisse le sauver!

Miyuki se retourna pour regarder le nouveau venu. Sa facilité à évoquer le meurtre d’autrui la fascinait et la révoltait en même temps, car elle-même répugnait à tuer. Sauf si c’était nécessaire. Et encore… Elle ne le connaissait pas réellement, aussi elle verrait quel genre de personne il était de par ses actes. Car qui ne tuait pas, de nos jours? Elle ne se souvenait pas l’avoir vu dans les parages, mais les moines disaient que les Kirijins leur étaient actuellement favorables, aussi elle accueillit avec gratitude l’aide offerte, même si elle ne croyait pas que cela soit nécessaire.

Les paroles du chef l’énervaient. C’était comme si elle ne savait rien faire de ses deux mains. Mais son fils avait été kidnappé. Il était nerveux… Elle inspira par le nez, expira par la bouche. Se concentra, puis se calma. Son ton était doux et serein lorsqu’elle prit la parole de nouveau.

- Monsieur, nous ramènerons Hatsu, soyez sans crainte. Je suis moine, malgré mon apparence, et je connais bien les lieux.

Elle s’adressa alors au Kirijin.

- Demon, je vous remercie beaucoup de votre aide. Je vous fournirai des détails en route, nous partons à l’instant.

Un autre homme du village, visiblement un conseiller d’importance au vu de ses vêtements un peu plus riches que ses concitoyens, approcha à cet instant.

- Oh, Hayao, l’interpela-t-elle, occupez-vous du chef pendant mon absence. Envoyez informer les moines de la situation présente – le chef vous expliquera – et tenez-moi au courant s’il se passe quoi que ce soit d’anormal qu’il vous est impossible de gérer par vous-mêmes. Mais soyez discrets et surtout ne venez pas sans excellente raison. Renforcez la garde autour du village et ne laissez plus les enfants s’éloigner seuls. Pour les constructions…

Elle prit encore une minute pour donner ses instructions et enfin, Demon et elles purent partir. Elle se mit en devoir de lui expliquer brièvement en cour de route ce qu’était exactement la situation.

- Excusez notre manque d’hospitalité et ce mauvais accueil, mais la situation est plutôt urgente. Je m’appelle Miyamoto Miyuki, je fais partie des moines de Maskine et nous aidons les habitants de cette région à survivre à la guerre. Ce ne sont en général que de simples paysans, aussi ils subissent davantage qu’ils ne se battent pour quelque chose. C’est malheureux.

Ils venaient de quitter l’étendue plutôt plate et sans arbre pour entrer dans un petit boisé aux arbres clairsemés suffisamment pour laisser passer les rayons du soleil. Les feuillages n’étaient pas touffus, l’air était agréable. Miyuki aimait bien ce genre de lieu, qui lui permettait de se retrouver dans un état de calme et de concentration des plus grands sans même avoir à méditer. On en aurait presque oublié que la guerre faisait rage, si ce n’était de la lance brisée plantée dans le sol un peu plus loin et du corps ensanglanté qui gisait juste à côté. La kunoichi l’ignora, malgré l’éclair de tristesse qui la traversa brièvement à ce spectacle et obliqua un peu plus vers le nord.

- Le village que nous venons de quitter s’est fait littéralement détruire il y a deux semaines. Depuis, nous avons réussi à en reconstruire une partie et nous avons enterré les morts. Aujourd’hui, comme le chef l’a dit tout à l’heure, Hatsu, son fils, s’est fait kidnapper par un homme du village voisin, situé un peu plus loin. Il était parti jouer avec les autres près de l’étang qui se trouve dans ce boisé (elle lui pointa une zone où, au loin, on voyait miroiter les rayons du soleil sur ce qui semblait être de l’eau). Je me sens un peu coupable, car c’est moi qui lui avais dit de s’occuper des enfants qui étaient tristes. Enfin, bon. On va aller voir les lieux, relever des traces ou des indices qui pourraient nous permettre d’en savoir davantage.

Ils débouchèrent enfin sur le petit étang. Il y avait sur sa rive, à leur droite, quelques jouets. Également, des traces de lutte.

- Le village voisin n’a pas été touché cette fois-ci, aussi se porte-t-il bien. Il ne comporte que des villageois qui ne me semblaient pas particulièrement hostiles quand je les ai croisés par hasard. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi Hatsu s’est fait kidnapper. Bien sûr, le village est affaibli, mais la situation était stable. Et ils ne sont pas riches, croyez-moi. Il y aurait une histoire de métaux précieux sous le village, selon le maire, qui justifierait la rançon pharaonique demandée, mais je n’en ai jamais entendu parler. J’admets que je ne suis jamais venue ici auparavant et que ce n’est pas en deux semaines que j’aurais pu apprendre tout ce qui concerne le village, mais quand même…

Elle s’interrompit enfin, se retourna franchement vers lui et lui sourit.

- Je vous remercie beaucoup de votre aide, Demon.

Son sourire s’effaça quelque peu.

- Me cacher? Je ne serais pas ici si j’avais besoin de me cacher.

Miyuki était vexée, encore une fois. Connaissant ceux à qui ils auraient à faire, elle savait pertinemment qu’elle aurait pu leur faire face toute seule. Demon s’était simplement trouvé là au moment où il fallait agir, le maire avait insisté, et bon, au final, ils étaient deux pour régler la situation.

Elle se détourna un peu brusquement et continua en silence vers les traces de lutte qu’on voyait sur le bord de l’étang. Une figurine de cheval en bois gisait sur le sol, visiblement écrasée par quelqu’un. Au vu de la trace de pas, ou bien ce quelqu’un en question avait de grands pieds, ou bien il était gros et costaud. Deux autres empreintes du même acabit se retrouvaient sur le sable mouillé jouxtant l’étang, dont l’une était un peu plus profondes, mais c’était tout.

- Dites-moi, Demon. Vous ne trouvez pas ça bizarre un peu?

Elle lui montra les traces de pas, qu’il avait sans doute déjà remarquées.

- C’est comme s’il n’était jamais arrivé, qu’il avait fait trois pas et qu’il n’était jamais reparti.

Elle ne voyait vraiment aucune autre trace de pas autour, sauf celles plus petites de Hatsu ou d’autres enfants qui partaient dans toutes les directions. Celles-ci n’avaient aucune chance de masquer les plus grandes dû à leur légèreté en comparaison ce celles-ci. Miyuki jeta un regard soupçonneux aux alentours, tentant de percevoir elle ne savait quoi. Mais rien, rien que le bois clairsemé qui offrait peu de cachettes.

- Continuons, à moins que vous ne vouliez observer les lieux davantage?

Elle s’enfonça de nouveau dans le boisé et poursuivit en silence, cette fois. Tout semblait normal. C’est alors qu’ils débouchèrent à la sortie et qu’ils virent plus loin ce qui n’était définitivement pas normal.

- Quand je suis venue il y a deux semaines, ce n’était pas un village fortifié…

En effet, des troncs d’arbres dénudés de leurs branches et de leurs feuilles avaient été disposés en cercle autour de ce qu’elle devinait être autrefois le petit village. Ils étaient assez hauts pour cacher les habitations de l’intérieur et finissaient en pointe. La dimension semblait aussi un peu démesurée pour la grosseur du village. En effet, on aurait dit que c’était le double de sa taille habituelle.

- Les deux gardes à l’entrée sont des hommes du village, je les reconnais. Sauf qu’ils sont armés. Ils n’avaient pas de lance ils y a deux semaines…

Définitivement perplexe, elle resta silencieuse un moment pour réfléchir.

Le jeune homme vit le sourire de la jeune demoiselle s'efface... Non mais elle s'attendait a quoi? Le démon n'allait tout de même pas impliquer une civile dans une mission dangereuse? Qu'importe qu'elle pense savoir ce défendre, si elle venait a ce faire tué cela serait la responsabilité du démon et ça il en était hors de question.

Enfin.. Pour le moment, le Jisetsu restait silencieux... Il verrais bien ce qui allait ce passé et au besoin... Il agirait comme un Kirijin quoi, de plus que le Yondaime réagirait surement de la même façon a sa place... enfin bref, pour le moment, le duo se remit en route alors que la demoiselle réagissait en expliquant ce qu'elle voyait par rapport a des informations qu'elle avait déjà.

Le jeune écouta tous sans répondre... Lorsqu'elle expliqua que les gardes n'était pas armé la dernière fois... Le jeune homme se dit qu'il avait forcement du se passé quelque chose, alors qu'il expliqua:

-Je vais voir ce qu'il se passe la bas... peut-être ont-il était eux aussi victime d'une attaque, reste la et attend moi.

Le jeune homme se mit a avancé en direction du village, peut-être allait-il enfin comprendre qu'est-ce qu'il se tramait ici et pourtant un village supposé être calme et paisible s'arme jusqu’aux dents... Il se passait quelque chose ici, le jeune homme ne savait pas c'était quoi, mais dans tout les cas quelqu'un semblait se servir de cette guerre pour ses propres dessin, mais qu'importe... Quelque soit l'ennemi, le démon avait recu une mission et il l’accomplirait quelque soit le sang qu'il aurait a se mettre sur les mains.

Le jeune homme interpella les gardes et expliqua:

-Je me nomme Jisetsu Demon et je voudrais savoir qu'est-ce qu'il se trame ici... Pour votre sécurité je vous conseille de coopérer.

Le ton du jeune homme se montrer sec et violent, le fait que ce village soit préparer a la défense ne faisait pas d'eux des innocents... Ca montrer juste qu'il ce passait quelque chose et le jeune homme ne tarderait pas a savoir quoi.

Rester ici? Elle fixait son dos les yeux ronds, incrédule. C'était l'ordre le plus absurde qu'elle avait reçu depuis longtemps. Hatsu avait besoin d'aide, tout de suite, et la situation était visiblement plus dangereuse qu'elle n'aurait dû l'être. Elle se retint pourtant de suivre Demon, car elle avait une autre idée en tête.

Prudemment, elle se fondit dans les boisés alentours et commença à y avancer. En restant toujours à couvert, elle parvenait à se déplacer de telle sorte que l'entrée du village fortifié n'était plus visible. Il n'y avait que les murs épais et hauts de rondins. Il ne semblait y avoir aucune surveillance à leur sommet, aussi Miyuki, après s'être assurée qu'il n'y avait personne, courut jusqu'aux fortifications. Arrivée à leur base, elle sauta aussi haut qu'elle put puis, s'accrochant aux aspérités et restes de branches, se hissa jusqu'au sommet.

Elle glissa ensuite un oeil entre deux pointes et fut surprise de constater à quel point tout semblait avoir changé. Il y avait au centre les anciennes habitations des paysans, alors que tout autour, de plus gros bâtiments avaient été construits. Leur utilité restait cependant inconnue, car rien ne laissait la deviner. Tout était neuf et rien ne les distinguaient les uns des autres.

Un rire tonitruant éclata à la gauche de Miyuki. De sa position, elle ne voyait personne, mais elle comprit qu'on arrivait vers elle. Des pas se faisaient entendre à présent, probablement ceux de gardes, mais la forme ronde des fortifications lui avait permis de se soustraire au regard des arrivants jusqu'à ce moment. Sans attendre qu'ils ne la découvrent, elle se hissa au-dessus du mur et se laissa tomber de l'autre côté, pour ensuite se dissimuler dans l'ombre d'un des bâtiments neufs. Comme elle était à l'arrière, on n'avait pas pour le moment remarqué sa présence.

***

Les gardes apostrophés par Demon semblaient nerveux. Leurs mains s'étaient refermées avec un peu trop de force sur les lances qu'ils tenaient et échangèrent un regard avant de répondre. Ils avaient un flagrant manque d'expérience et auraient été plus à l'aise à tenir une faux et à faire les moissons qu'une arme, mais ils s'acquittèrent tout de même de leur tâche.

- Ce qui se trame? répondit bravement l'un des deux gardes. C'est la guerre, on se défend! Pour vous, les ninjas, c'est facile. Vous savez tous vous battre, mais pour nous... Maintenant, on a trouvé le moyen d'être plus fort.

- Vous êtes de Kiri? l'interrompit son homologue, un semblant de soulagement perceptible sur ses traits. Alors vous savez qu'il y a des ennemis dans les parages, vous aussi.

Plus loin dans le village passa un colosse. Il vit Demon, lui lança un sourire énigmatique, et poursuivit sa route. Impossible de savoir s'il était un allier des kirijins de si loin. Il ne semblait pas porter de bandeau le marquant comme appartenant à un village, mais il était sans l'ombre d'un doute un ninja. Sa démarche semblait fluide, contrastant avec sa stature grande et large. Ses gros bras semblaient assez puissants pour soulever un boeuf avec facilité et ses pieds, grands et enfermés dans des sandales de cuir, étaient sans aucun doute l'origine des traces de pas observées au lac.

Alors que l'inconnu disparaissait du champ de vision de Demon, l'un des gardes reprit la parole.

- Si vous n'avez pas d'autres questions, je vous demanderai de partir. Si vous souhaitez voir quelqu'un en particulier, nous pouvons vous escorter jusqu'à lui.

D'autres gardes arrivèrent d'un tour des fortifications et s'arrêtèrent, surpris de voir un étranger à la porte. Ils étaient comme les deux premiers de simples citoyens transformés en gardes dans les circonstances, aussi arrêtèrent-ils tout simplement de marcher et de parler en attendant de voir ce qui allait se passer.

S'approcha alors de derrière Demon un autre personnage.

- Personne n'escortera personne, dit-il tranquillement. Je croyais vous avoir bien expliqué votre travail de garde, mais je crois qu'il va falloir que je revienne un peu sur les bases.

Il soupira de manière faussement découragée.

Son apparence avait quelque chose d'effrayant. Il était couvert de sang des pieds à la tête, mais ne semblait pas s'en formaliser. Il n'avait pas l'air blessé non plus. Autour de sa taille, il y avait une ceinture contenant de multiples armes de jet. On pouvait y apercevoir des kunai et des shuriken, mais aussi des petites billes noires qui appartenaient vraisemblement au rayon des armes explosives. Un oeil observateur aurait remarqué cependant que ce ninja avait déjà été aperçu plus tôt. En effet, il était le supposé cadavre que Miyuki et Demon avaient vu dans le boisé.

- Je sais pourquoi tu es ici, poursuivit-il, mais malheureusement, je ne vais pas pouvoir te le rendre. Il y a quelque chose qui nous a été pris à nous aussi, et j'aimerais faire un échange. Si tu me le ramènes, je te rend le garçon. Si les moines n'avaient pas été là, nous n'aurions pas eu à passer par cette désagréable étape d'échange, mais voilà où nous en sommes.

Il n'était pas encore au courant que les moines étaient pratiquement tous partis du village ce qui, en soit, était une chance formidable.

- Et je te trouve bien imprudent, tu sais. Laisser derrière ton alliée, comme ça... Il se pourrait bien qu'elle soit à présent sous bonne garde, celle de mes amis, armés jusqu'aux dents et passablement violents. Tu comprends? Oui? Alors va me chercher ce que je t'ai demandé, gentiment. Merci.

Il avait un sourire mauvais sur les lèvres et attendait que Demon lui obéisse sagement. Une main sur un kunai indiquait cependant qu'il était prêt à riposter au moindre acte de violence.

Le démon vit que les gardes était vraiment tendu... Cela cacher forcement quelques chose... Mais qu'il se méfie de la manière dont laquelle il décidé de répondre, on été certes en guerre... Mais, il n'est pas bon de défier un Kirijin et ceux quelque soit la situation.

Il était devenu pratiquement certain que ses gardes n'était pas net... Malgré leur manque de confiance en eux, il caché quelque chose et ca dépasser la protection du village.. Derrière les deux gardes, le démon vut un homme le défier du regard... Le jeune homme lui rendit le même regard provocateur, qu'est-ce qui voulait? Si c'était du sang, il allait en avoir.

Rapidement le colosse reparti, mais le démon avait le sentiment qu'il ne tarderais pas a se revoir alors que les deux gardes ne tardèrent pas vraiment non plus a demandé aux démon de partir, mais celui-ci n'eu même pas le temps de les envoyer dans le décor qu'un autre homme arriva et commença a parler...

Il parla beaucoup, il fit pas mal l'intéressant alors que la seule chose que vit vraiment le manieur était qu'il était un ennemi a abattre... Enfin... Le maintenir en vie pouvais être utile, pour qu'il soit encore plus bavard, enfin... Quoi qu'il soit, le jeune homme expliqua:

-Tu n'a pas bien choisi ton jour...

Le jeune homme colla sa main sur sa hanche avant de se mettre a sourire, puis il leva soudainement sa main de manière vertical pour visé la main de l'individu un peu trop porter sur son Kunai:

-Eiha...

Le Jisetsu lança une vague de Fûton tranchante largement capable de trancher de l'acier et une simple main n'allait pas faire la maline très longtemps, une fois que le coup fut parti, le jeune homme reprit a sourire et expliqua:

-Ça c'était l'avertissement, tu obéi et tu me rend le gamin ou la prochaine chose a tomber sera ta tête.

Lé démon se mit a sourire, il n'y avait pas qu'a espérer que l'ennemi ne soit pas fou ou point de continué a faire le malin.

Spoiler:

Jamais infiltration ne fut plus facile pour Miyuki. Les villageois ne s'approchaient pas vraiment des bâtiments neufs, préférant sans doute rester dans ce qui leur était familier. En plus de cela, un garde de l'extérieur venait de semer la panique parmi eux, leur expliquant elle ne savait trop quoi. Elle s'approcha discrètement pour mieux entendre ce qui se disait. 

- ... et ils vont se battre! l'entendit-elle dire. Tout ça pour un gamin et une pièce de pacotille. Ils vont nous faire tuer!

Demon était visiblement à la porte avec un adversaire décidé à ne pas lui céder le passage.

- Et quel choix a-t-on? lança une femme, courroucée. Si on refuse, on se fait tuer par les ninjas. Si on accepte, on se fait aussi tuer par les ninjas! Nous aurions dû envoyer un message de détresse tout de suite! C'est de votre faute si nous en sommes là à présent!

- Tais-toi! répliqua un autre homme. J'aurais bien aimé te voir, toi, courir dans la plaine, des tueurs à tes trousses.  Et à qui aurions-nous pu faire confiance?  

Le silence se fit à cet instant avec terreur. Un homme dépassant largement de sa taille les plus grands des villageois, venait d'être remarqué. Personne ne savait depuis combien de temps il était là, mais tous savaient qu'il était synonyme d'ennuis.

Le colosse sourit en hochant la tête de gauche à droite. Il n'avait pas de bandeau de ninja visible et ne portait aucune arme. Inutile d'être un génie pour comprendre d'où il tirait son avantage.

- Mes chers concitoyens, dit-il d'une voix doucereuse. Rentrez chez vous, ou vous aurez à faire à moi.

Terrifiés, les villageois s'enfuirent sans demander leur reste. Le colosse retint le garde et lui murmura quelque chose à l'oreille. Ce dernier, se mit à trembler et retourna à son poste. Quant à Miyuki, elle attendit que l'ennemi ait disparu à l'intérieur d'un bâtiment neuf pour se glisser à l'intérieur de la maison d'une villageoise à qui elle se souvenait d'avoir parlé.

- Bonjour, dit-elle dans un murmure.

La femme sursauta et ne sembla qu'à moitié rassurée en la voyant.

- Sortez! dit-elle tout bas. 

- Dites-moi simplement où je peux trouver le petit garçon, Hatsu, qu'on a emmené ici...

- Allez-vous en! S'ils vous trouvent ici, Dieu seul sait ce qu'il me feront!

- Oui je pars tout de suite, mais...

- Dehors!

- La vie d'un enfant est en danger! Un indice sur où il se trouve et je sors!

- Le hangar qui n'a pas encore été peint. Au fond. Maintenant sortez ou je hurle!

- Oui oui tout de suite! 

Miyuki entreprit de passer la fenêtre une seconde fois, mais cette fois-ci, sur la place centrale où avait été le regroupement quelques minutes auparavant, se tenait le colosse, souriant. C'était une invitation, il savait qu'elle était là. Il ignorait cependant encore où. Aussi silencieusement qu'elle le put, Miyuki passa de cachette en cachette pour parvenir enfin à proximité du fameux hangar.

***

L'attaque de Demon frappa de plein fouet sa cible, brisant du coup la main du ninja ennemi. Ce dernier la ramena contre lui en laissant échapper un cri de douleur et de surprise. Il cacha de ce fait sa main encore valide, avec laquelle il sortit de sa pochette une petite bille qu'il jeta aussitôt entre lui et son adversaire. Celle-ci explosa, créant un écran de fumée opaque et cachant tout dans un rayon de 3 mètres. 


Les gardes, pris littéralement de panique, rentrèrent dans le village et se cognèrent à leur congénère qui revenait de la place centrale. Sans hésiter, ils allèrent se réfugier dans le bâtiment le plus près.


Le ninja ennemi avait profité de l'obscurité créée par la fumée pour jeter vers l'endroit où se tenait Demon plusieurs shurikens. Il se déplaça simultanément pour éviter toute attaque venant du Kirijin et sortit du nuage de fumée pour évaluer la situation de l'extérieur, se préparant à attaquer de nouveau s'il le voyait émerger de la zone opaque. Il se mordait la lèvre inférieure pour contenir la douleur et du sang continuait à couler de sa blessure, marquant discrètement ses déplacements au sol.

Un cri perçant résonna depuis l'entrée du village. Miyuki s'immobilisa et regarda depuis sa cachette où en était le colosse. Il semblait s'être retourné à cause du cri et se dirigeait vers sa source en marchant d'un pas tranquille, exactement à l'opposé du hangar. Sans attendre une seconde de plus, la kunoichi ouvrit aussi silencieusement que possible la petite porte en bois du hangar et se faufila à l'intérieur.


Il ne faisait pas trop sombre, grâce aux fenêtres installées en hauteur. Une large porte à double battants constituait la presque totalité du mur de devant, mais elle ne servait qu'en cas de besoin, au vu de la petite porte qui était juste à côté dans le coin. Tout semblait silencieux, mais Miyuki perçu un froissement de vêtements provenant du fond. Elle s'avança en évitant de faire le moindre bruit et découvrit, recroquevillé par la peur au fond d'une cage qui lui permettait à peine de se tenir debout, le petit Hatsu. Il semblait en bonne santé malgré sa captivité et n'avait pas l'air d'être blessé, sauf peut-être pour les rougeurs autour de ses poignets et de ses chevilles causées par les cordes qui le retenaient prisonnier.

- MIYUKI! cria-t-il en la voyant.

- Chut! Hatsu! 

Elle ouvrit la cage qui n'était pas verrouillée, sans doute parce que l'enfant avait été attaché, et le défit de ses liens. Hatsu lui sauta au cou et se mit à renifler bruyamment et allait se mettre à parler et à pleurer quand la porte à double battants craqua et s'ouvrit bruyamment. Miyuki n'eut que le temps de se jeter derrière des caisses qui étaient entreposées là et de couvrir la bouche de l'enfant. Le colosse était de retour, toujours tranquille, certainement dangeureux. 

- Miyuki, dit-il alors. Tu peux m'épeler ton nom, histoire qu'il soit bien orthographié sur ta tombe? 

Miyuki sentit Hatsu se mettre à trembler de tous ses membres et se serrer plus fort contre elle. L'homme ne les avait pas encore vus, mais ils n'étaient quand même pas en position très avantageuse.

- Bon, d'accord, poursuivit l'homme. Si vous sortez de votre cachette tout de suite, je vais peut-être penser à te laisser en vie. 

La kunoichi l'entendit avancer de quelques pas. Il semblait se diriger vers la cage aussi, mettant Hatsu sur son dos, elle se mit à contourner les caisses dans l'autre sens. L'enfant n'était pas très lourd, mais il la ralentissait certainement et l'empêcherait d'utiliser ses bras si elle devait se battre. Elle voyait à présent la porte grande ouverte, mais n'entendait plus un son. Où était l'ennemi? Son pouls accélérait malgré sa détermination à rester calme, et c'est une exclamation d'Hatsu qui lui fit brusquement lever les yeux.

- Sur les caisses!

Sans aucune hésitation, Miyuki fonça vers la porte alors que le colosse sautait du haut de son perchoir. Le timing lui étant favorable, elle avait réussit à sortir dehors et à prendre un peu d'avance sur son poursuivant. Elle voulut faire descendre Hatsu de son dos, mais celui-ci la serra encore plus fort.

- Tu m'étouffes, arrête! Descends, tu vas...

Mais elle dû à nouveau esquiver son adversaire qui avait passé à un cheveux de la saisir par la gorge. S'engagea alors une sorte de chasse poursuite où aucun n'arrivait à prendre l'avantage sur l'autre. Miyuki avait un peu de mal à se mouvoir et ne pouvait pas riposter sans mettre en danger Hatsu, mais le colosse avait une masse musculaire si imposante à traîner qu'il n'était pas particulièrement plus rapide. 

La kunoichi fit alors ce qu'elle jugeait être le plus sage dans la situation présente. 

- Je te défie en combat singulier, cria-t-elle au colosse.

Celui-ci cessa sa poursuite et éclata de rire.

- Si tu veux! Je m'ennuyais sérieusement ces temps-ci, de toute façon! Lâche le petit et fais-moi face. Si tu m'amuses, je vais peut-être te laisser en vie!

Miyuki recula par mesure de prudence et arriva à se défaire des bras d'Hatsu sans quitter des yeux l'homme qui la toisait du regard.

-Tu vois ce haut bâtiment, là? lui dit-elle doucement. Monte dans l'échelle qui est appuyée dessus et une fois que tu seras sur le toit remonte-la.

Elle fit face à l'homme et lui sourit doucement, d'une manière qui semblait absente, presque détachée. Elle venait de calmer son esprit, comme les moines le lui avaient appris à le faire avant d'entamer tout combat. Ses poings se positionnèrent près de ses tempes, ses genoux fléchirent légèrement et son corps pivota un peu pour être en angle par rapport à l'adversaire. Elle était prête. 

***

Jisetsu? Kinnegan? Le bandit ninja ne comprenait absolument rien à tout ceci, mais il commençait sérieusement à avoir peur. Il ne comptait pourtant pas abandonner, puisqu'il avait entraperçu son allié venir vers la porte d'entrée depuis la place centrale du village. Bientôt, ils seraient à deux contre un, aussi cet énergumène ne ferait plus son malin bien longtemps.


Des aiguilles fonçaient à toute allure sur lui, mais il fit apparaître 3 clones entre elles et lui pour se protéger. Ceux-ci encaissèrent plusieurs aiguilles, mais celles qui parvinrent à les traverser et qui passèrent à côté des bûches étant apparues pour les remplacer s'enfoncèrent dans sa chair. 23 d'entre elles atteignirent leur cible qui cria de douleur à nouveau. Le sang coulait maintenant de plusieurs endroits et, malgré le fait qu'il souffrait et sentait sa défaite proche, il se força à poursuivre. Bientôt, ils seraient deux contre ce Jisetsu.


Décidé à vaincre coûte que coûte, il lança de nouveau une bille de fumée vers le shinobi et profitant de l'instant qu'il se savait à couvert, plaqua sa main au sol. Partant de cet endroit, la terre se retrouva gorgée d'eau à un point tel qu'elle prit la consistance de sables mouvants loin autour des combattants. Quiconque y mettait le pied voyait immanquablement la surface se dérober sous lui. Si on se laissait descendre jusqu'au fond, on aurait eu cette substance jusqu'à la hauteur du genou, ce qui était largement suffisant pour nous obliger à être lent. Le ninja lui-même n'était pas soumis à ce désavantage, car son affinité ninjutsu étant l'eau, il réabsorbait toute humidité par ses pieds. La terre redevenait ainsi solide sous chacun des pas qu'il avait fait.


Sachant que le shinobi était à présent coincé par son attaque, il jeta dans sa direction ses billes préférées, celles qui servaient à faire exploser ses ennemis.

Spoiler:

Finalement... Ce mec décida de ne pas abandonner... Un vrai suicidaire en fait, il n'avait simplement pas compris qu'il allait finir par y rester... Soit, le démon de Kirigakure fini par en avoir marre... S'il voulait tant mourir, il allait être servit.

Le shinobi adverse eu certainement un sursaut d'orgueil lorsqu'il décida a lancé une sorte de Justu afin de créer des sable mouvant... Manque de pot, il jeune homme voyant le sol se transformer, il prit appuie sur le sol puis murmura:

-Shoudou...

Avant de faire un saut d'une grande hauteur dans le ciel... D'une hauteur que jamais le commun des mortels ne parviendrait a égaler hormis on ce servant d'un Justu similaire, mais ce ne fut pas tout... L'opposant lança encore quelques billes... Des billes? Encore?... Il devait en être fan lorsqu'il était enfant... Enfin, bref le manieur de temps lança quelques Shurikens afin de les contrer... Puis il vu qu'au contact des Shuriken, les billes firent des détonations de puissance moyenne, cela aurait pu faire mal... Si ça l'avait touché... Mais ça, ça n'était pas arriver.

Le Jisetsu s'enfonça donc dans la direction du Shinobi, puis il chopa un kunai dans une pochette avant d'atterir sur le dos de son opposant, le Kunai au niveau de la gorge de celui-ci, puis il expliqua:

-Dernière chance... Je te conseille de te méfier, tu n'aura pas le temps de bouger que je te fait tomber la tête, pour qui travaille tu et ou est le marmot?

Demon fixa le Shinobi avec un air de meurtre, s'il refuser de parler... Cette fois, il n'y aurait plus jamais de retour en arrière pour lui, son destin était entre ses mains, il n'y avait plus qu'a voir sa décision.

De toute façon… Le manieur de temps n’avait nullement besoin de l’avis de l’opposant alors qu’il activa enfin ses Kinnegan, afin de laisser voir son doux regard doré tout en poursuivant :

-Voit-tu… Avec mes jolie yeux, je peux tout aussi bien voir dans ton passé même si je te tue, j’aurais les informations de toute façon… Je te laisse juste choisir de quel manière tu veux que je les obtienne, avec ou sans avoir a te tuer.

Le Jisetsu fixa fermement le Shinobi… Selon la réponse, il tuerait ce mec.

Spoiler:

Miyuki et le colosse se regardaient sans rien dire, cherchant à déceler une quelconque faille dans l'attitude de l'adversaire. Ils sentaient tous deux peser sur eux les regards des villageois, cachés derrière leurs fenêtre et retenant leur souffle. Rien ne bougeait. 


Écrasant de carrure et de confiance en lui-même, l'homme n'avait même pas pris la peine de se mettre en garde. Il se fiait à 100% à ses capacités physiques et ne semblait pas croire qu'il puisse être atteint par quoi que ce soit. Miyuki quant à elle semblait détendue, gardait son sourire calme et soutenait le regard que lui lançait son adversaire. Elle n'était pas du tout impressionnée par lui. S'étant toujours entraînée avec des moines spécialistes du combat au corps à corps, elle savait pertinemment que la grosseur n'était pas directement proportionnelle à la force, même si cela avait son importance. 


Brusquement, il attaqua. Son poing gauche visait la tête de Miyuki qui l'évita habilement en faisant un bond de côté. Elle enchaîna aussitôt avec un coup de pied rotatif au visage. Le colosse bloqua avec son avant-bras, mais recula de  plusieurs pas sous l'impact. Surpris, il baissa sa garde un instant et Miyuki s'en servit pour lui asséner un coup de pied avant sur le nez. L'homme faillit tomber à la renverse, mais utilisa habilement sa chute vers l'arrière pour rouler et se remettre en garde. Du sang giclait de son visage. Son nez était brisé.


Le colosse changea aussitôt d'attitude. Il regrettait maintenant de ne pas avoir pris la fille au sérieux et se préparait à présent à passer aux choses sérieuses. Il chargea de nouveau.


Miyuki était prête à l'accueillir. Toujours calme, elle évita ce nouveau coup de poing au visage en se baissant et en faisant un pas de côté. L'homme avait prévu sa réaction et lança en réponse un crochet vers ses côtes. Elle ne put que bloquer, ce qui la projeta à plusieurs mètres de lui. Mais le taïjutsu consistait à donner et à recevoir des coups, aussi ne fut-elle pas vraiment ébranlée par cette attaque. Elle avait l'habitude. 


Encore une fois les adversaires se défièrent du regard. Ils se mirent à marcher de manière circulaire, attendant toujours un mouvement de l'autre. Ce fut là l'erreur de Miyuki. Ce déplacement avait permis au colosse de se rapprocher du bâtiment sur lequel était perché Hatsu et sans prévenir, il grimpa à même le mur pour rejoindre le gamin.


Le voyant, Hatsu hurla et recula plus loin sur le toit. Miyuki, dès qu'elle avait compris l'intention derrière le geste, s'était jetée sur le colosse. Comme il grimpait, il allait moins vite qu'elle qui courait et sautait à sa hauteur, voulant le frapper pour le faire tomber. Sauf que c'était exactement ce à quoi il s'attendait, aussi il lâcha prise et, se donnant un élan à partir du mur, donna un coup de pied à Miyuki qui ne put que bloquer à la dernière seconde. Elle tomba plusieurs mètres plus loin, encore une fois, mais cette fois-ci, son bras gauche lui faisait assez mal. La technique n'ayant pas été parfaite, dû à l'effet de la hâte, il avait encaissé tout l'impact.


Furieuse contre elle-même, Miyuki se remémora l'un des enseignements qu'on lui avait le plus dit, à savoir qu'il fallait toujours prendre l'initiative, même si celle-ci se révélait être l'attente. Or, dans ce cas précis, elle n'avait rien fait, rien anticipé du tout, et avait cru que son adversaire se battrait loyalement. Toutefois, ce qui était fait était fait, aussi passa-t-elle rapidement à autre chose. Elle calma son esprit une fois de plus, retrouva le sourire serein qu'elle avait perdu, et fonça à nouveau sur l'ennemi, bien décidée cette fois à en finir.

***

Écrasé au sol, épuisé par ses blessures et le sang qui s'en échappait, presque complètement vidé de son chakra et voyant que son acolyte ne viendrait pas, le ninja céda à la peur et abdiqua. Les menaces faisaient leur effet.

- Je travaille pour nous, pour, euh, notre regroupement, de nous! De bandits! Nous voulions profiter du chaos ambiant, à cause de la guerre, élire notre quartier général ici. Le boss a dit que c'était stratégique comme lieu, on nous a laissé Kazusul et moi ici pour terminer les habitations et tenir en laisse les villageois. Voilà, c'est tout!


La pression de la lame s'accentuant légèrement sur sa gorge lui fit comprendre qu'il devait encore parler.

- Le gamin, oui, le gentil garçon! On ne lui a pas fait de mal, voyez, il est en pleine forme. Dans le hangar du fond. Il était là pour une monnaie d'échange. Le village voisin, d'où il vient, nous a pris quelque chose dont on avait besoin. Je ne sais pas ce que c'est, Kazusul le sait, lui, demande-le lui! C'est lui qui est responsable en l'absence du boss!

Il tremblait fortement à présent, espérant pouvoir sauver sa peau. Il priait le ciel pour que son adversaire soit clément envers lui et jurait presque qu'il ne tuerait ni ne volerait plus jamais!

Kazusul fut quelque peu surpris de voir Demon surgir de nulle part. Il avait entendu les billes explosives de son partenaire et avait cru jusqu'à ce moment qu'il en était ressorti victorieux. Qui plus est, le nouveau venu ne semblait  pas être blessé. Il le scruta quelques secondes pour tenter de déterminer quel était le meilleur parti à prendre, quand il perdit brutalement connaissance des suites du violent coup de pied que Miyuki lui asséna derrière la tête. Elle avait profité de son inattention pour le mettre hors d'état de nuire.

- C'est gentil de te soucier de moi, mais on n'est pas obligé de le tuer. Il y a encore pas mal de choses qu'on pourrait apprendre de lui, dit-elle calmement. Merci pour la diversion. 

Deux hommes sortirent à ce moment d'une maison et s'approchèrent d'eux.

- Savez-vous seulement ce que vous venez de faire? dit l'un d'eux. Notre survie dépendait de la leur! Quand les autres reviendront et qu'ils découvriront ce qui s'est passé... ils nous tueront tous.

- Qui? demanda Miyuki. Et dites-nous enfin ce qui se passe ici, tous ces changements, quelle en est la cause? Et pourquoi Hatsu? Quelle est cette pièce dont vous parliez tout à l'heure?

Mais les villageois se contentèrent de hocher négativement la tête et de retourner dans leur maison, en proie au plus grand désespoir. Hatsu avait attendu qu'ils referment la porte avant de descendre de son perchoir et de sauter dans les bras de Miyuki. Il ne disait rien et elle comprit bien qu'il ne voulait que du réconfort, aussi le pressa-t-elle contre elle en lui chuchotant quelques paroles apaisantes. Puis, elle demanda :

- Demon, est-ce que tu as appris quelque chose? De mon côté, j'ai cru comprendre qu'une menace plane sur ces villageois, qu'ils sont contraints à agir par quelqu'un. Faire ces nouveaux bâtiments, patrouiller avec des armes... C'est un ordre, mais de qui? Aussi, je les ai entendu parler d'une pièce, mais je n'ai absolument aucune idée de ce que c'est.


- C'est un ryo, murmura Hatsu. Ils m'ont demandé où mon père le cachait, mais j'ai dit que je n'en savais rien. C'est une pièce magique qui, si on la fait tourner dans les airs en la lançant, fait en sorte qu'il ne tombe pas un, mais bien deux ryos. Sauf qu'il n'y a qu'une vieille dame ici qui peut faire ça. Elle en a hérité de ses ancêtres.


Une sorte de capacité héréditaire qui devait dépendre de l'utilisation du chakra. Si certaines familles de shinobis avaient hérité de pouvoirs spéciaux, alors pourquoi des gens ordinaires n'auraient-ils pas pu en avoir également? C'était intéressant, comme histoire, et tout à fait possible. 

Alors que le Jisetsu commencer a peine a se mettre en place en vue d'un massacre mémorable... Son adversaire tomba a la renverse complètement ko... Encore un coup de la brunette, non mais que chercher tel a prouver sérieux? Hé puis zut, soit... Elle n'avait qu'a faire ce qui lui chantait, si elle voulait prendre le risque d'être blesser ou même tuer, après tout c'était son problème a elle et pas a celui du démon, malgré les ordres de Tenzö, après tout qu'importe Demon n'était pas encore devenu un baby sitter.

Deux homme arrivèrent et commencèrent a taper la discutions avec le brunette, mais le Jisetsu ne se mêla pas vraiment de leur échange... Lui, sa source d'information... C'était lui, le mec sur le sol étendu tel une larve impondérable... le jeune homme s'accroupi en face du type ko et lui murmura:

-Tu me fais vraiment pitié tu sais... Heureusement... Tu ne m'est pas moins utile dans cette état de encore débout.

Le démon de Kirigakure se mit donc a sourire alors qu'il activa a nouveau ses petits yeux dorés et posa sa main sur l'arrière du crane de l'homme face contre terre puis il poursuivit:

-Voyons se que tu a, a me raconté.

Le Jisetsu fit un léger mouvement mudras, puis il murmura:

-Kako no nagame...

Oula... Intéressant tout ça... C'est qu'il y en avais des choses dans sa petite caboche... Alors que la brunette parla.. Le Jisetsu se leva et parti murmurer a l'oreille du la Shinobi:

-Suis moi...

Le Jisetsu sorti du hangar toujours avec les yeux dorés.... Au final, n'importe qui pouvait être susceptible d'avoir était recruté ou être en cour de recrutement par l'autre et le manieur de temps n'avais pas forcement du temps a perdre pour aller vérifier dans le passé de l'autre poltron, une fois un petit éloigner, le Jisetsu pris la brunette dans ses bras et murmura:

-Ne bouge pas... Premièrement, a l'avenir fait gaffe a qui tu parle.... Les autres gus recruter du monde dans ce village et rien n'indique qu'il n'est pas pris d'autres personnes ici en cas de danger pour aller prévenir les autres a l’extérieur...

Le Jisetsu commença a rire et expliqua:

-Tu ont a le choix... Soit on fait de sorte que les autres rappliquent et ont fait baston général... Soit on prend le gamin, on se casse et c'est rebelote dans quelque temps, je te laisse faire ton choix.

Pour sa part, le jeune homme avait déjà fait son choix alors qu'il lâcha la maskine et expliquant avec le sourire:

-Tu sens bon toi...

Le Jisetsu explosa de rire ensuite, alors qu'il se mit a attendre... Pour sa part, il resterait pour mettre fin au stratagème des bandits... Il ne restait plus voir ce que dirais la demoiselle.

Miyuki fut grandement intriguée par l'attitude de Demon. Il s'était penché sur l'homme inconscient et avait mis sa main sur sa tête. Ses yeux étaient ensuite devenus dorés. Elle ne put s'empêcher de penser qu'ils étaient très beaux avec cette couleur inhabituelle. 

Demon l'entraîna subitement à sa suite et la prit dans ses bras.

- Qu...

Il l'interrompit et lui expliqua ce qu'il venait d'apprendre. Que du recrutement se faisait probablement à l'intérieur et à l'extérieur du village. Couplé à la fortification récente du village, l'équation devenait plus claire. Les bandits profitaient de la zizanie générale pour se créer une sorte de quartier général dans un coin assez isolé et où on ne passait pas nécessairement beaucoup. Ce serait à coup sûr le début d'une ère de terreur pour cette région qui était dénuée de protection en temps normal...

Et comment avait-il appris tout ça? Demon... Son attitude bizarres, ses yeux dorés... il arrivait à lire dans les pensées, ou quelque chose s'en approchant. Il avait beau agir de manière un peu rustre parfois, il avait plus d'un tour dans son sac.

- Tu sens bon toi, dit-il tout à coup. 

Quoi? Elle sentait bon? Elle se dégagea de lui alors même qu'il la lâchait. Humour qui n'était vraiment pas drôle? Insulte? Folie? La troisième option se voyait pour elle confirmée par son éclat de rire inapproprié. En contraste avec ses joues qui étaient devenues plus roses qu'à l'habitude, Miyuki lui lança un regard noir. Elle le fixa ainsi un moment dans les yeux avant d'exprimer à haute voix sa décision.

- Je reste, bien sûr. Qu'il y ait des espions ou non, la majorité de ces gens sont innocents, à mon avis. Je n'ai pas l'intention de les laisser se faire tuer et de laisser un noyau de bandit qui s'installe ici terroriser les environs. 

Toujours furieuse contre Demon, elle retourna auprès du corps inanimé de Kazusoul. Elle entreprit de le traîner sans trop de problème jusqu'à l'intérieur du hangar et le ligota avec quelques cordes qui attachaient quelques boîtes. Elle le poussa par excès de sûreté dans la cage où avait été enfermé et verrouilla la porte par mesure de sécurité supplémentaire. 

Cet espèce d'arrogant! Pour qui se prenait-il? Pesta-t-elle intérieurement en repensant à Demon. Elle songea qu'elle était passée dans son estime du statut d'inutile-qui-doit-rester-derrière-pour-ne-pas-nuire-à-mes-actions à celui de personne-tout-aussi-inutile-qui-pouvait-faire-ce-qu'elle-voulait-car-je-m'en-fous. Elle laissa échapper un petit rire amer à cette pensée et tâcha de reprendre contrôle sur ses émotions alors qu'elle se dirigeait vers l'entrée du fort, décidée à voir les dégâts du combat de son allié.

Sur place, elle fut surprise de ne retrouver rien d'autre que des traces de sang, un sol de boue et ce qui semblait être plus loin une feuille de papier. L'ennemi, après un moment d'immobilisme, s'était rendu compte qu'il s'était fait avoir et qu'il ne risquait pas d'éclater s'il bougeait. Il était un fan d'explosifs et, une fois sa terreur passée, avait compris le petit stratagème de Demon. Il était à présent en route vers ses alliés. 

Elle retourna voir Demon.

- Est-ce que tu as tout simplement fait disparaître le corps de celui que tu as combattu à l'extérieur du fort, ou bien s'est-il enfui? S'il a pris la poudre d'escampette, on aura sans doute de la visite plus tôt que prévu. Je suggère qu'on mobilise les gens d'ici pour installer une forme de défense. En occupant tout le monde, on verra mieux qui pourrait tenter de saboter nos efforts ou on pourra essayer de déterminer s'il y a des absents.

Elle s'adressa ensuite à l'enfant qui ne l'avait pas lâchée d'une semelle.

- Aussi, Hatsu, tu restes avec moi, c'est compris? Peut importe ce qui arrive, sauf si je te dis d'aller te cacher, tu restes à mes côtés. On va essayer en même temps de trouver cette fameuse dame au ryo. 

Elle attendit aussi l'avis de Demon et s'il avait une autre idée pour la suite des choses.

Miyuki se demandait si Demon était sérieux. Pouvait-il vraiment s'occuper de tous les bandits qui arriveraient, d'un coup, peu importe le nombre qu'ils étaient? Elle avait quelques doutes à ce sujet, mais ne l'ayant jamais vu se battre, elle préféra le laisser faire. Pendant un instant flottèrent sur ses lèvres les paroles : "Et si tu as besoin d'aide?". Mais il était évident à présent qu'il favorisait le travail solitaire, malgré la présence d'autres personnes. 

Maintenant qu'il lui demandait de s'occuper de débusquer les renégats à l'intérieur même du village, elle se dit qu'il avait l'option facile. En effet, quels villageois étaient passés de l'autre côté? Difficile à dire. Elle aviserait. 

Elle aima moins cependant la remarque qu'il lui fit ensuite. Qu'est-ce qu'il allait faire à l'extérieur? De quelle terrible puissance cachée disposait-il pour carrément renier son humanité?

- Bien sûr qu'on n'a pas le choix de tuer des gens pour que d'autres vivent en paix, je crois qu'avec ces dernières années j'ai réussi à comprendre le principe. 

Son ton était légèrement sarcastique, mais sous son sarcasme pointait un brin de tristesse.

- C'est simplement que j'ai croisé plus de morts que de vivants, ces dernières semaines. J'avais envie de faire changement. Pas besoin de tuer tout ce qui bouge non plus.

Elle laissa échapper un petit soupir en regardant ailleurs, à demi perdue pour quelques secondes dans un souvenirs quelconque.

- Fais ce que tu as à faire, je ferai la même chose. Bonne chance.

Elle lui sourit de nouveau doucement, l'air un peu triste, mais déterminée.

Elle ne le regarda pas quand il sortit, ni quand les portes se refermèrent. Elle espérait sincèrement le revoir vivant, même s'il lui tombait parfois sur les nerfs. Il avait un brin d'humanité, malgré tout. 

Le moment était à présent venu de se concentrer sur sa tâche. Elle avait eu une idée sur la manière de procéder et ne devait absolument pas tarder à mettre son plan à exécution. Elle trouva rapidement un morceau de tissu dont elle se servit pour faire une attelle pour son bras blessé. Il avait à présent pris une teinte bleu-mauve. Ce n'était pas une blessure grave à vrai dire, car ce n'était après tout qu'un ecchymose un peu gros et un peu de douleur. Rien qui ne lui soit jamais arrivé dans un combat au corps-à-corps. Mais ça, l'ennemi de le savait pas. Rien de tel qu'une jeune femme blessée avec un enfant de 10 ans à ses côtés pour faire acte de faiblesse et faire baisser la garde de ses opposants. 

- Hatsu, dit-elle doucement au garçon qui semblait rempli d'appréhension, est-ce que tu sais si des gens du village sont devenus des ennemis? 

- Quelques-uns.... il y en a trois parmi ceux qui venaient me donner à manger ou qui me gardaient à tour de rôle qui parlaient du butin qu'ils amasseraient une fois qu'ils ne seraient plus de simples paysans.

- Tu pourras les reconnaître? 

- Oui.

- Et la vieille dame au ryo? 

- Je ne sais pas, je ne l'ai pas vue. 

Miyuki et Hatsu revinrent sur la place centrale du village, où les attendaient quelques villageois.

- Qu'est-ce que votre ami fait, devant la porte ? demanda l'un d'eux. 

- Il attend les bandits pour les combattre pour qu'ils ne reviennent plus. 

- Et s'il meurt?

- J'avoue que je ne sais pas, mais je ne pense pas qu'il mourra. 

Hatsu voulut à ce moment grimper dans les bras de Miyuki, mais celle-ci laissa échapper une fausse exclamation de douleur.

- Attention, mon bras!

Deux des villageois s'enquirent de son état, voulurent lui proposer de l'aide, mais elle refusa poliment. Hatsu avait réussi à grimper en faisant attention à ne pas accrocher son bras blessé et, faisant semblant d'avoir peur, il lui indiqua que l'un de ceux qui était resté derrière, celui avec une couette sur le dessus, et l'un de ceux qui s'étaient portés à son aide, celui qui avait une déchirure dans son par-dessus, étaient de ceux qui étaient hautement suspects. Miyuki grava leur visage dans sa mémoire et, faisant mine de rassurer Hatsu et marchant très lentement elle marcha vers la maison de la dame qui l'avait presque chassée auparavant. 

- Avez-vous une chambre ou je pourrais m'allonger un peu? demanda-t-elle. 

La femme acquiesça à contrecoeur, lui montra la pièce au deuxième étage et referma la porte.

- C'est maintenant que tout se joue, Hatsu, dit-elle à son petit allié.

***

L'horizon était désert pour Demon. Aucun bandit n'était en vue. Combien de temps cela prendrait-il pour qu'ils arrivent? Étaient-ils tous dans les parages? 

Les nuages passants paraissaient paresseux en comparaison des oiseaux qui filaient en sens inverse. Le soleil continuait sa course vers l'ouest et se coucherait dans quelques heures encore. 

C'est à ce moment que cela arriva. 

Une centaine de personnes marchaient vers le petit fort, et donc vers Demon. C'était impressionnant de voir tout ce monde arriver d'un coup, comme ça. Certains brandissaient des armes alors que d'autres, qui avaient les mains vides, n'étaient pas moins menaçants. Ils étaient bien décidés à reprendre le fort.

Par la même occasion, trois silhouettes silencieuses se glissaient subrepticement entre les arbres et demeuraient dissimulées, attendant leur chance. L'une d'entre elle appartenait au fanatique d'explosifs qui s'était enfui plus tôt. La seconde était celle d'une femme d'âge moyen qui était responsable de l'illusion qui s'avançait sur Demon. La troisième personne présente, un homme, n'était pas encore venu au fort, c'était sa première visite. 

Ils étaient prêts à passer à l'attaque.

Le Jisetsu resta la, devant le fort a se concentrer afin d'être prêt, il resta la droit comme un piquet... L'attende fut longue, un léger vent se faisait sentir... Il ne tarderais pas a y avoir un vent qui rependrait une odeur assez particulière... Celle de la chair brûlé... D'ici quelque minute, le dieu aller faire son jugement, alors qu'il fermer les yeux en tenant sa chaîne, puis raconta en boucle quelques paroles...

Plus que des mots, des prières... Encore et toujours, le même répertoire passant en boucle, afin de prié le seigneur de racheter son âme avant même que le massacre ai commencé... Cette technique, le manieur de temps l'avait toujours réserver pour le jour ou une tel occasion se présenterait, celle ou il devrait faire face a une attaque frontal massive... Seul.

Mais, il y a un risque lorsqu'on utilise une pareille technique... C'est qu'il n'y aura pas de second essai, si le Jisetsu échoué, il n'y aurait pas de sorti de secours, mais pour le moment qu'importe les risques, la suite ensuite comme on dit.

A l'horizon, le Jisetsu commença a voir une, puis deux, puis une centaine d'ombre s'approcher de lui... Le Jisetsu se mit a sourire... Parfait tout ça... Il allait avoir l'occasion de s'amusé un bon coup, alors qu'un sourire commencé a se dessiné sur son sourire, les nuages noir commencé a recouvrir le ciel face au démon... Le Jisetsu aperçu trois ombres plus long que les hommes en train de courir vers leur mort... Enfin, cela ne changerais pas grand chose, on n'échappe pas au regard de dieu...

Le Jisetsu murmura:

-Kami... No... Sabaki.

Alors qu'il éclair tomba, puis un puis deux, puis une centaine d'éclair aussi destructeur les uns que les autres... De plus leur couleur était aussi noir que celle de l'ombre de Lucifier lui-même... Chaque impact se guidant de lui même a chaque endroit afin de déclencher un ravage destructeur, les hommes tombant un a un complètement carbonisé... Bien sur, le manieur de temps n'oubliant pas les trois ombres, dirigea également des éclairs en direction de ses trois parasites.

L'assaut dura facilement une dizaine de minute, mais lorsqu'il fut fini... Le Jisetsu posa un genou au sol, il avait consommé l'intégralité de son chakra, alors qu'il leva difficilement la tête afin de regardé l'étendu des dommages qu'il venait de causé.

Spoiler:

Miyuki barricada la porte en enjoignit Hatsu à rester dans la chambre et à crier si quoi que ce soit arrivait. Elle-même sortit discrètement par la fenêtre et se rendit au hangar où elle avait enfermé Kazusul. Elle y pénétra par une fenêtre haute située à l'arrière et, après s'être assurée que le colosse était toujours bien attaché, elle attendit, dissimulée au sommet des boîtes empilées au centre de la pièce. 

Quelques minutes seulement s'écoulèrent avant qu'on entre. Deux villageois. En silence, ils s'approchèrent du captif. 

- Tu le détaches? demanda l'un d'eux.

Ils étaient debout devant la cage, semblant hésiter. Alors que celui de gauche tendait sans plus attendre le double de la clef vers la serrure, Miyuki se laissa tomber depuis sa cachette sur celui de droite. Son genou percuta avec force sa nuque et il s'écroula. Sans hésitation et profitant du fait qu'elle était dans son dos, elle se jeta sur le second. Elle enroula son bras autour de sa gorge en un étau solide qui l'étoufferait sans difficulté si elle le voulait. 

- Qui encore est avec vous? demanda-t-elle à son oreille dans un murmure.
- Je ne comprend pas...

Miyuki resserra son étreinte. Impossible pour l'homme de se dégager.

- D'acc...ord... ilya...auss...si...Bâto...Ril...et... Sonzô...
- Bâto, Ril et Sonzô. Bien, très bien. Et à quoi puis-je les reconnaître? interrogea-t-elle encore en relâchant un peu pour qu'il puisse parler avec plus de facilité.
- On a tous été tatoués à l'arrière de l'épaule droite. Un signe du feu, en noir. 

Il donna une courte description de chacun des traîtres. Miyuki reconnut l'un de ceux qu'avait pointé Hatsu. Un deuxième était celui qu'elle avait assommé au départ.

- Merci, dit-elle à l'homme. 

Puis, elle le rendit inconscient d'un coup de coude à la nuque. Elle lia les deux hommes, les cacha dans le hangar et se mit à la recherche des trois autres. Elle en retrouva deux sans peine et, au moment où elle assommait le 3e, à l'abri derrière quelque bâtiment, un fracas épouvantable survint. 

Miyuki laissa le corps inerte de son adversaire au sol et escalada la maison neuve qui était à côté d'elle. Une fois sur le toit, elle put voir que le ciel devant le fort était devenu ténébreux et que des éclairs noirs qui avaient quelque chose de maléfique tombaient plus loin. 

Elle en demeura un instant bouche bée et ce n'est que lentement que l'idée se fraya un chemin à travers son esprit. C'était Demon. C'était lui, le responsable de tout ça. C'était là-dessus qu'il disait de ne pas le juger et ce sur quoi il comptait pour éradiquer l'ennemi. 

La punition du ciel, comme elle en était venue à l'appeler en la contemplant, s'acheva au bout d'une dizaine de minutes. Elle attendit un peu pour s'assurer que c'était bien terminé et, quand elle en eut la certitude, elle se précipita aux portes d'entrée du fort.

Elle n'y trouva personne. Sans doute les gardes avaient-ils été trop terrifiés pour oser sortir. Elle ouvrit alors seule les portes et vit Demon seul, un genou en terre. Elle se précipita sur lui et se mit à sa hauteur, posant un genou au sol en face de lui et posant sa main sur son épaule.

- Demon! Est-ce que ça va? 

Le vent soufflait de l'horizon vers eux et charriait avec lui comme une odeur de chair brûlée.

Sans attendre une seconde de plus, elle l'aida à se relever et le ramena à l'intérieur du fort, qu'il le veuille ou non. Il avait l'air beaucoup moins solide et nonchalant que d'habitude, et ça l'inquiétait. 

Les rues étaient désertes. Sans doute les villageois étaient encore terrés chez eux, tremblants. Miyuki cogna à la porte de la dame pour qu'elle leur ouvre, mais elle se vit répondre de partir. Elle lâcha le bras de Demon, qu'elle avait tenu jusqu'alors et, après avoir pivoté sur elle-même, elle donna un coup de pied dans la porte qui céda facilement, n'étant pas très solide. 

Ignorant complètement la femme furieuse et affolée, Miyuki entraîna Demon au second étage, fit ouvrir la porte de la chambre par Hatsu et y laissa Demon quelques secondes le temps d'aller lui chercher quelque chose à boire et à manger. Ce fut, en l'occurrence, de l'eau, du pain et un peu de fromage.

- Mange, lui dit-elle d'un ton impératif. 

Son écharpe était défaite depuis longtemps et laissait voir son bras bleui, mais somme toute pas vraiment blessé. Elle faisait les cent pas dans la chambre en silence, pas par agitation, mais par volonté de réfléchir à ce qui venait de se passer. 

- Ça va? répéta-t-elle de nouveau.

Elle fut une nouvelle fois silencieuse.

- En tout cas, reprit-elle, je peux t'assurer que ceux qui ne seront pas venus, s'il y en a, ne reviendrons jamais. Tu as dû terroriser tout ce qui bouge à des kilomètres à la ronde. De mon côté, je crois aussi avoir trouvé tous ceux qui étaient des traîtres au village. 

Elle lui sourit enfin.

Miyuki voyait bien que Demon n'était pas tout à fait revenu à lui-même. Il semblait presque un peu perdu, aussi lui laissa-t-elle quelques minutes pour manger et se remettre des événements.

- Mon bras? dit-elle en regardant le bleu de taille respectable qui y était depuis quelques heures déjà. Ah! C'est le bandit avec qui je me suis battu qui me l'a fait tout à l'heure. Tu te souviens, Kuzusul? Il m'avait prise par la ruse. S'il avait mis du chakra dans son coup, tu peux être certain que mon bras serait brisé à l'heure qu'il est, mais heureusement, c'était un coup normal, alors ce n'est rien. Un ecchymose assez gros, mais un ecchymose seulement.  Pas de quoi s'inquiéter. 

Elle bougea son bras dans plusieurs sens pour lui démontrer la véracité de ses paroles et sourit de nouveau. Il lui semblait cependant encore un peu mélangé, aussi elle fut assez surprise quand il s'excusa sur sa vraie nature. C'était presque une confession qu'il lui faisait tant la honte transparaissait à travers ses paroles. Elle en fut touchée et s'assit à côté de lui, le serrant chaleureusement dans ses bras par la même occasion. Elle fit cela juste assez bref pour qu'il conserve son honneur, mais juste assez longtemps pour lui transmettre un peu de réconfort. 

Ce qu'elle avait vu derrière le mur se résumait à pas grand chose. Les éclairs avaient sans doute dû être trop puissants pour les corps qui n'avaient pu qu'être réduits en cendres, ne laissant rien de si horrible à être constaté. Elle avait par contre senti une odeur de chair brûlé qui l'avait quelque peu répugné, mais elle n'en dit rien et n'en laissa rien paraître, gardant ce détail pour elle-même.

Elle sourit doucement à Demon qu'il lui semblait découvrir pour la première fois.

- Je n'ai pas vu ta vraie nature derrière ce mur. Ta vraie nature, celle que toi-même tu ne sembles pas connaître, je l'ai vue depuis que je t'ai rencontré et jusqu'à cet instant. Nous avons tous de multiples facettes à notre personnalité, et la tienne n'a rien d'un monstre. Pourquoi en serais-tu un? Parce que tu as tué? Non, je n'aime pas que des gens meurent. Mais qui en ce temps de guerre ne s'est pas sali les mains? Si on exclue les enfants, personne. Et le démon? C'est quoi, ce surnom? Sincèrement, à mon avis, il ne s'applique pas à toi. Et qui te l'a donné? Je ne sais pas s'il te connaissait vraiment, mais je crois qu'il s'est trompé. Et puis, si aujourd'hui tu as été un démon pour nos ennemis, tu as été pour nous un ange. Sans toi, combien d'entre eux nous seraient tombés dessus à l'heure qu'il est? Combien de gens innocents as-tu épargnés en prenant sur toi la tâche de faire face à l'ennemi. Tout ce que j'ai à te dire, c'est merci, et tout le village te doit la vie. 

La conviction profonde qui l'animait ne se reflétait pas seulement dans ses paroles, mais elle brillait également dans ses yeux avec force. 

- Repose-toi pour cette nuit, je monte la garde au cas où il arrive quelque chose. Je vais me débrouiller. Je te réveillerai si jamais quelque chose d'urgent se produit. Bonne nuit.

Le soleil était à présent tombé, et Miyuki sortit en refermant la porte derrière elle.

Une fois la porte refermée sur Demon, Miyuki arrangea de son mieux les choses avec leur hôte qui en avait plus qu'assez de leur présence importune. Le village était calme lorsqu'elle sortit, les habitants n'ayant pas osé mettre un pied dehors. Elle en profita pour aller jeter un oeil sur la pseudo véritable nature de Demon. 

Les portes étaient encore ouvertes, comme elle les avait laissées, et le soleil, presque couché, était si bas qu'il n'éclairait que si aucun obstacle ne se dressait entre l'horizon et lui. Miyuki courut rapidement dans la plaine déserte et se rapprocha du charnier. Elle découvrit les corps carbonisés des shinobis (ils n'avaient pas été complètement réduits en cendres, comme elle l'avait cru) et les enfouit sous terre, en priant pour eux auprès de Maskine. Ce qui l'intriguait fortement par contre, c'est qu'il n'y avait que trois corps. Or, L'attaque de Demon avait bien dû durer dix minutes, et vu l'ampleur de l'orage noir, il aurait fallu beaucoup moins de temps que cela pour venir à bout des 3 ennemis. 

Miyuki revint en réfléchissant à tout cela. Tout n'était peut-être pas joué encore... et s'il y avait d'autres bandits qui n'avaient pas eu le temps de venir au fort? S'ils avaient été effrayés par les éclairs, ils ne risquaient pas de revenir, mais d'un autre côté, s'ils étaient encore trop loin ou s'ils étaient téméraires, ils pourraient attaquer sous peu. 

Deux options s'offraient alors à eux. La première, c'était de rester dans le fort et de le garder pour un certain temps et s'assurer que personne ne reviendrait. La seconde, c'était de prévenir toute attaque en poursuivant ceux qui restaient. Ils avaient tous un tatouage du signe du feu sur l'épaule droite, aussi ce n'était pas si difficile de les repérer. 

Miyuki rentra rapidement et passa la nuit à monter la garde. Rien ne se passa et, en fin de matinée, elle donna 3 petits coups à la porte de la chambre où avait dormi Demon et lui demanda si elle pouvait entrer. Il lui donna la permission.

- Te sens-tu en forme aujourd'hui? lui dit-elle en lui offrant de quoi déjeuner, soit des fruits et du fromage avec un peu d'eau. 

Elle s'appuya au mur et croqua elle-même dans une pomme, avant de poursuivre.

- J'ai examiné un peu le champ de bataille, hier. Excuse-moi de te rappeler de mauvais souvenirs, mais c'est important. Dis-moi, combien d'ennemis y avait-il? Parce que je n'ai retrouvé que trois corps... 

Elle attendit un instant la réponse de Demon, puis enchaîna sur les déductions qu'elle-même avait faites.

- Nous avons donc ces deux options, conclut-elle. Ou bien nous restons ici, ou bien nous prenons les devant pour nous assurer que plus rien ne pourra arriver. Pour savoir à quoi nous en tenir, je pensais, si tu le veux, bien sûr, que tu lises dans les pensées de notre prisonnier. Enfin, j'ai l'impression que c'est ce que tu as fait hier. Penses-y, s'il te plaît. 

Elle ne voyait pas de quelle autre manière, à eux deux, ils pourraient traquer le reste d'une bande dont ils ne connaissaient pas le nombre ou l'identité. Ce qui était plausible à ses yeux, cependant, c'est qu'il ne restait plus beaucoup de personnes à retrouver.