Sho venait de se lever, il ne faisait pas chaud, le temps était mauvais. Le genin se servit un grand bol de chocolat chaud, avec une chocolatine et un grand verre de jus de fruit, son petit dej terminé le Kadoria alla s'habiller rapidement mais il glissa sur une chaussette qui traînait par terre et effectua la chorégraphie du chou fleur en roulant sur le sol, il n'était vraiment pas réveillé.

Le temps de prendre une douche chaude et de s'habiller, le genin était déjà dehors, des choucas volaient ci et là tandis qu'un petit Shio se baladait avec un os entre les dents, Sho le caressa avant de partir vers la mission qu'il devait faire aujourd’hui, il devait participer à la grande récolte : choux-fleurs, choux-navets, choux-raves, carottes.

Tandis que les petits enfants étaient choyés par les grands mères, les autres mangeaient, la choucroute faisait quasiment l'unanimité même si le Kadoria aurait préféré un bon steak mais vu la dose de beurre avec laquelle les cuisinières chauffaient la viande, le cholestérol n'aurait pas été très loin.

Enfin bref, le travail continua mais alors que l'heure des chocapics approchait, Sho eut une irrépressible envie d'aller aux chiottes, heureusement que cela ne lui arrivait pas trop en mission, il fit ses petites affaires et ressortit des chiottes avant d'entrer en collision avec une chose non identifié.

Le choc fit voler le Kadoria sur un mètre, c'était une vraie petite chorale de cris d'enfants qui l'avait bousculer, trois bambins qui s'amusaient avec un des moutons de l'exploitation, Sho se releva paisiblement et retourna au travail en voyant le trio continuer sa route, l'enfance était loin pour lui.

Il avait chaud, le soleil tapait fort à cette heure, il devenait de plus en difficile de chopper les bêtes qui ne voulaient pas être manger, etc.. Mais heureusement ils y arrivèrent et un grand festin se prépara rapidement et les Kadoria festoyèrent une bonne partie de la nuit...

Sho venait de se lever et il était, comment dire, un peu fatigué, la fête de fin de récolte avait bien battu son plein et s'était terminé tard dans la nuit.

Cependant la récolte devait se terminer ce jour-ci, avant les chocapics il est vrai, Sho se dépêcha donc, un rapide passage dans la salle de bains et par la penderie avant de repartir pour un journée de labeur.

Après une petite marche d'une dizaine de minutes, le genin arriva enfin sur place, il salua les personnes qu'il connaissait. Mais alors que le clan allait commencer le travail Sho fut appelé dans la grande exploitation par le patriarche qui voulait le rencontrer..

Le manipulateur de la gravité gravit rapidement les marches en pierres puis en bois jusqu'au bureau du Patriarche qui prit la parole dès que Sho rentra dans la pièce :

- Sho, je vais avoir besoin de toi.

- Pour ?

- Un entraînement d'une jeune du clan ?

- Le sujet de l’entraînement ? Et son lieu ?

- Les techniques de vol, aux terrains d’entraînements du clan

- Bien, le nom de l'élève ?

- Kadoria Aoko

- Cas difficile d'après ce que j'ai entendu ?

- Vous devriez vous en sortir.

- J'essayerais, bonne journée.

Dit-il en refermant la porte derrière lui.

Le kumojin reprit donc la marche vers les terrains d’entraînements en espérant que son élève du jour n'était pas aussi turbulente que les dires qui parlaient d'elle tout en réfléchissant aux différentes façons d'apprentissages qu'il pourrait adopter, celle que Kouga avait adopter pour le genin lui reviens en mémoire...

Il ne se rendit même pas compte qu'il venait d'arriver sur les terrains du clan dans lesquels il rentra avant d'essayer de trouver la petite tête blonde dont il allait devoir s'occuper, et c'est alors qu'il vit au loin une petite silhouette qu'il interpella rapidement :

- Salut petite, Sho du clan Kadoria, serais-tu Aoko ?

C'est alors que Sho entendit un bruit derrière lui, peut-être un autre élève ?

Ah… mais c’est trop bien ça ! Un entraînement, rien que pour moi ! Que demander de plus ? Rien, absolument rien. Surtout que ce n’est pas une simple petite technique sans aucune utilité. Non madame la girafe, c’est une technique digne d’un ange comme moi. Ouais, à ce point ! Parce qu’aujourd’hui… on va m’apprendre à voler. Rien que ça ! Je me languis tellement de voler à côté des colombes, des mésanges, et des pies… oui, des pies. Ça vous dérange ? Attendez, mais elles ont tout compris à la vie… elles sont trop fortes pour repérer tout ce qui brille. Enfin, je crois, c’est ce qu’ils disent à la pub sur Shuriken TV. Bref, c’est cool une pie.

Et apparemment, cet entraînement allait se dérouler avec un autre membre de mon clan. Un certain Kadoria Sho. Sho… Sho ? Ahhh ! Non. Je le connais pas. C’est qui celui-là ? Mon cousin ? Ah bon. Bah merde, je ne connais pas encore toute ma famille, ça le fout mal… enfin si, j’ai déjà dû le voir deux ou trois fois… peut-être. Faudrait que je demande à Eria, ma grande-sœur. Un jour, elle m’a dit qu’elle connaissait dans le moindre détail presque tous les garçons de Kumo. Honnêtement, je n’ai pas trop compris ce qu’elle voulait dire par là, mais mon petit doigt me dit que je ferais mieux de ne pas comprendre.

Mais ça marque mal si j’arrive sans le connaître, non ? Ah bah ouais, carrément. Il ne risque pas d’avoir envie de me donner des sous si je ne le flatte pas un tout petit peu. Tsch… c’est nul ça.

Je me rendais donc dans un terrain spécial, conçu uniquement pour le clan Kadoria. Le terrain était désert. Super. Il m’a oublié. Déjà. Bouhouhou… Je suis triste, et toute seule. M’asseyant dans un coin, je rabattais l’intégralité de ma capuche devant mon visage angélique, pour pleurer en paix.

Et soudain, quelqu’un approche. Rehaussant ma capuche, je pus voir un peu qui approchait.

Petite ? Sho ? Kadoria ? Attendez… mais bien sûr que si que je le connais celui-là. Je l’ai déjà vu à un regroupement de clan… j’en suis sûr… ah mais oui ! Mais ce n’est pas lui qui m’avait marché sur le pied il y a quatre ans auparavant ? Oui ! C’est ça ! Sa tête me revient. Ouh toi, je vais me venger. Je suis extrêmement rancunière, tu vas vite le comprendre ! Et pour commencer… il me faut l’amadouer. À mort ! Pas avec des gants.

Shoooooo ! Enfiiiin on se rencontre !

Lui sautant dessus, je l’agrippais avec mes petits bras fins.

J’ai toujours rêvé de te rencontrer… je suis si émue… même si t’as une minute et quarante-huit secondes de retard… mais bon… !

Même si je ne sais toujours pas qui t’es, mec. Je me souviens juste que t’es aussi lourd qu’un éléphant quand tu marches sur les pieds des gens. Sale gros va. Ah, et crois-moi, ton retard m’aura arraché deux ou trois larmes. Tu vas banquer mon chéri ! Car le temps, c’est de l’argent. Mais tu verras ça plus tard !

Et au loin, tandis que j’étais toute faussement émue, je vis quelqu’un approcher. Mais… Je connais cette protubérance au niveau de la poitrine… ce ne serait pas… Tata Yoko ? Oh non, pas elle. Elle va me gonfler.

Héééééé ! Coucou Tata !!

Oui j’ai bien pris soin de gueuler près des oreilles de ce Sho. Nan mais vous me prenez pour qui, franchement ? Je ne suis pas une débutante dans l’art de faire chier, non mais !

Au loin, Yoko reconnut la propriétaire de la petitesse de la silhouette au doudou : sa nièce. Etonnée, elle se demandait réellement qu’elle était la raison de la présence du possesseur de cheveux bleu. Cette chenapan aux terrains d’entrainements, ne pouvait que mijoter quelque chose. Puis soudainement, un déclic. A la vitesse de l’éclair, la Kadoria comprit enfin. Aoko patientait pour qu’une fois épuisés, ceux qui s’exerçaient avec vigueur ne puissent plus se défendre face à ses assauts cleptomanes. Se félicitant de son analyse, elle décida de la prendre main dans le sac pour la première fois. Si la gamine cachait à merveille sa véritable nature, elle ne trompait nullement sa tante, étant la seule à voir avec clairvoyance. Même si finalement, Yoko finissait toujours par céder à son adorable bout de chou, en cédant quelques ryos. Déplorant dans un long soufflement sa faiblesse, face au caractère charmant et manipulatrice d’Aoko, la balafrée se reprit et se fit plus discrète pour mettre en œuvre son plan. Pas longtemps après, un homme s’approchait de sa nièce, et cette dernière lui sauta au cou. S’il n’y avait pas autant de différence d’âge, les passants auraient prit cela pour un rencard.

Au mieux, ils prenaient la scène pour un jeune papa allant chercher sa fille qui s’était égarée. Mais pas Yoko. Dans son enquête, elle soupçonnait déjà que la chipie avait déjà dérobé sa cible. Sortant de sa cachette, la veuve était résolue à connaître la vérité. Cependant, sa nièce - pourtant encore accroché comme une sangsue a sa proie - criait son nom. Ce qui désarma complétement la trentenaire. Pourquoi attirerait-elle l’attention alors qu’elle était en plein méfait ? Yoko du se réorganiser, pour le moment, elle marchait simplement en direction des deux membres du clan Kadoria. Deux possibilités traversèrent son esprit. Soit elle était devenue une virtuose du pickpocket, soit elle n’avait rien à se reprocher. A la vue de la situation, Yoko sourit d’avoir eu cette dernière pensée, elle espérait toujours que sa nièce ne soit pas fautif. Hormis ses défauts, elle appréciait sa bonne humeur et sa compagnie. Son effet de surprise avait été détruit, il lui fallait donc se comporter le plus naturellement du monde. S’étant suffisamment rapproché, elle s’exclama à côté :

Coucou Aoko ! Comment ça va ? Le Raikage ne te donne pas de mission trop difficile ?

Tata Yoko prenait toujours des nouvelles, posant la même éternelle question que tous grands-parents, tantes et oncles se doivent de poser dans les premières minutes. Depuis que ce n’était plus l’école, la question s’était transformée d’elle-même.

Sinon, que faites-vous ? Je peux en être ?

Puisque sa couverture était démolie, et qu’elle n’était pas certaine a cent pour cent de l’acte d’Aoko, la balafrée changeait de stratégie. Les présentations viendraient plus tard, attendons d'abord leurs réactions.

La petite fille se retourna rapidement et lui sauta dessus, elle était légère et et ces cheveux bleux couvraient la vue du Kadoria qui reposa doucement la petite au sol avant de dire :

- Salut, je suis moi aussi ravi de te rencontrer, désolé pour le petit retard, je serais ton sensei du jour, j'espère que tu seras à l'écoute.

La leçon n'était pas compliqué en soi, elle demandait juste beaucoup d'écoute, de confiance en soi et un peu de travail, rien d'insurmontable.

C'est alors que la petite fille remarqua quelqu'un d'autre entrée dans le terrain d’entraînement et la salua en l’appelant Tata ou plutôt en criant Tata dans le oreilles de Sho, au moins ça réveillait.

La femme approcha, elle portait une tenue ninja normale, mais ces cicatrices sur le visage interpellèrent le manipulateur de la gravité, il était en présence de Kadoria Yoko, un de ses tantes qu'il n'avait pas vu depuis quelques temps.

- Bonjour Yoko, je ne sais pas si tu te rappelles de moi, Kadoria Sho, je suis dépêché par notre patriarche afin d’entraîner cette petite boule d'énergie à la technique de vol propre  à notre clan et  à son pouvoir spécial, ce serait un plaisir de vous avoir parmi nous. Je vous laisse parler un peu, je vais préparer le terrain...

Sa cousine et sa tante devaient avoir des choses à se dire et c'était  à lui d'assurer le rôle de sensei aujourd'hui, il choisit un espace plat où il n'y avait pas d'obstacles ou arbres en tout genres. Puis il sortit des armes de sa pochette ninja qu'il déposa au sol pour la suite de l'exercice avant de se retourner vers les deux autres.

- C'est bon vous pouvez venir.

Puis il prit son envol rapidement et grimpa à une quinzaine de mètres au dessus du sol avant de dire en direction de la petite fille :

- Tout d'abord il va falloir que tu malaxes ton chakra correctement avant de t'essayer de t'envoler, ensuite nous verrons ce qui ne va pas et te guiderons.

Puis il redescendit au sol aussi rapidement que lorsqu'il monta, et il regarda sa cousine en souriant :

- C'est ton tour maintenant.

Une journée entre Kadoria… pour un entraînement à la technique de vol. Dommage néanmoins que c’était la mauvaise définition du “vol”. M’envoler était un rêve, certes, mais une technique pour voler quelqu’un serait bien plus intéressante. Boarf. Au pire, je pourrais trouver une façon d’adapter ma technique pour faire les poches en plein vol à quelqu’un. Qui sait… je suis sûr que ça pourrait me servir, un jour ou l’autre.

Mon cousin, que je ne connaissais absolument pas, s’excusa de son retard, et espérait que je sois à l’écoute. Mon pauvre garçon… si tu savais. J’espère pour toi que tu n’as pas l’interdiction de quitter ce terrain tant que mon apprentissage n’est pas terminé… sinon, tu peux commencer à creuser ta tombe ici-même. De toute manière avec lui, mon objectif était simple : apprendre sa technique, et lui dérober son argent. Seulement, avec Tata dans les parages, cela n’allait pas être aussi simple. Bien que parfois, j’arrive à me la mettre dans la poche, je crois que c’est bien l’une des rares personnes envers qui je n’oserais jamais lui voler un truc. C’est qu’elle peut être terrifiante parfois, et je crois qu’elle le prendrait assez mal. il y avait donc danger… il allait falloir la jouer fine sur ce coup-là.

Tu parles. Il me donne des missions trop compliquées, et je n’arrive jamais à toucher la prime de mission ! La dernière fois, il m’a fait ramassé des feuilles mortes dans tout le village. T’imagines ? Dans TOUT le village ! C’est trop dur… et en plus, c’est mal payé. Du coup j’ai tenté d’y mettre le feu, mais on m’a arrêté avant que je foute un incendie au village… Ah, et je te raconte pas la fois où j’ai du récupérer un chat, coincé dans un arbre, et qui ne voulait pas descendre. Y a une vieille qui l’avait perdu, et c’est à moi qu’on a demandé de le retrouver ! J’ai essayé de grimper dans son arbre pendant une heure, sans succès. Au final, je lui ai envoyé une caillasse en pleine poire, et il est tombé de l’arbre ! Par contre, il était un peu mort après… du coup j’ai caché le corps, et j’ai dit à la vieille qu’il avait disparu… mais chut hein… !

Tout ça pour dire que je n’ai pas touché légalement un seul Ryô depuis plusieurs semaines. C’est que ça commence à faire beaucoup… je ne m’enrichis que par des actions illicites. Ca devient grave quand même. Pauvre chat quand j’y repense…

Soudain, le cousin nous appela, ayant préparé le terrain, et s’envolant à au moins trois cents cinquante mètres du sol.

Woooow ! Comment t’as fait ça ?!

Ouais le mec, comme ça d’un coup il s’envole… mais je pensais qu’il fallait des ailes pour voler ? Ou alors, c’est un magicien. Moi je m’attendais à ce qu’il sorte des ailes de son dos, et s’envole. C’est ça pour moi une technique de vol !

La clé était donc de malaxer son chakra. Oui. Mais encore ? J’sais pas comment ça marche ça moi… Enfin si, mais… sans plus quoi.

Malaxer mon chakra ? Attends, explique-moi comment ça marche, j’ai pas compris. Je malaxe mon chakra tous les jours, et je ne me suis jamais envolée ! Alors pourquoi toi oui ? Et puis c’est pas du jeu, tu triches toi, t’as pas d’ailes ! Comment tu fais ? Les oiseaux ils volent avec des ailes, pas avec du chakra ! Elles sont où tes ailes à toi ? Redescends que je t’examine d’un peu plus près, je veux comprendre c’est quoi ton secret, tricheur.

Ouais, on me la fait pas à moi. Le chakra, ça fait pas voler. Il faut des ailes pour voler. Je suis sûr qu’il a des petites ailes dans son dos, et qu’il les cache. Tout ça pour m’embêter. Franchement, ce n’est pas sympa. Je boude.