Il était temps pour moi d'effectuer pour moi une mission plus importante pour le Shukai, je me rendais alors au quartier militaire afin d'y avoir une mission. Je demandais alors aux gardes présent et j'expliquais ce que je désirais comme mission, l'un d'eux me proposait d'aller faire une enquête à la prison, mais je ne pouvais y aller seul et un officier du Shukai avait déjà été commandité, mais il avait besoin d'aide. Le rendez-vous était dans environ une heure devant la prison... C'était une bonne occasion de me faire un peu plus d'argent. Je déployais alors l'ordre de mission pour en prendre mieux connaissance.

Des prisonniers disparaissaient sans explication, mais il n'y avait pas de réel évasion, du coup cela semblait venir d'un problème interne. Il était possible que certains gardiens faisaient disparaître des gens ou alors on les achetaient pour des expériences ou je ne savais quoi d'autre. On avait pensé à mon profil et celui d'un autre car je connaissais pas mal de pourriture... Je ne faisais guère attention, si ça les amusaient, en attendant je m'enrichissais et je pouvais devenir plus fort.

On nous laissait le choix de l'infiltration ou de l'enquête, je pensais que le mieux serait de s'y infiltrer pour quelques temps, histoire de connaître les lieux et ainsi voir ce qui s'y tramait. Mais je devais consulter mon coéquipier au préalable. Je me dirigeais vers le pénitencier, j'avais un petit plan et je n'y étais pas très loin. J'arrivais alors doucement vers la prison qui était un bâtiment assez impressionnant et en même temps très lugubre. Tout ce que je pouvais aimer, je me disais aussi que je pourrais peut être faire quelques entailles à mes conditions, vu la mission.

J'attendais alors près de l'entrée et j'expliquais à l'un des gardes ma venue en lui disant simplement que j'avais un rendez-vous ici avec un gradé du Shukai, il n'avait à rien savoir de plus. Je ne voulais pas ébruiter ce que nous allions y faire, surtout si il y avait une magouille en tout genre dans ces lieux, meilleur moyen de tout faire capoter. Je me mettais alors sur un banc qui se trouvait non loin de l'entrée de la prison et je regardais l'horizon pour voir quand mon compagnon allait arriver.

Je sifflotais en regardant le ciel, car les abords de la prison étaient désertique donc, je m'ennuyais horriblement et cela ne risquait pas de s'améliorer. Je fixais l'horizone et j'y voyais une forme s'y dessiner et prendre forme tout doucement, je voyais alors le clown qui était le bras droit du buki, je ne savais plus trop et je soufflais fortement quand il se rapprochait de moi. Je me redressais alors pour le saluer brièvement.

« Gilger Nnoitra, on se recroise donc... Tu es ici pour un séjour ou pour notre petite mission?ahahah »

J'étais toujours aussi provocateur, mais je reprenais mon sérieux rapidement.

« Tu veux procéder d'une certaine manière ? »

Une des premières missions que j’allais effectué pour le Shûkai. Le parchemin détenant l’ordre de mission avait été soigneusement scellé et posé sur mon modeste bureau en bois massif. Je saisis celui-ci de mes longs doigts fins et commençai à lire la corvée que j’allais devoir faire. Les premières lignes annonçaient déjà la couleur : une mission en coopération. Le travail d’équipe… Cela me faisait sourire dans le sens où j’aimais travailler seul. Mon collègue serait forcément un point noir qui allait me gêner dans la réussite de la mission…. D’autant plus que je connaissais qui allait me seconder en lisant la ligne situé juste en dessous ; Jisetsu Arekushi. Je n’arrivais pas à poser une tête sur le nom de l’individu mais j’allais pouvoir ôter ce doute très facilement - les quartiers du Buki étant très largement documenté sur les Shinobi présent.

Toujours dans mon bureau, je tirais un tiroir dans lequel était classé les différents Shinobi de l’Alliance. Très rapidement, je trouvai celui qui m’intéressé. La photo était relativement évocatrice et j’arrivais maintenant à savoir qui j’allais devoir me taper durant quelques heures - ou quelques jours… Ce boulet d’ancien tôlard… Je grommelais. Je n’étais pas content : pourquoi devais-je me taper ce sous-fifre ? N’endurais-je pas déjà assez comme cela ? Soit. Je respirais un grand coup et continuai de lire les modalités de la mission.

Apparemment, des prisonniers disparaissaient mais aucune trace d’évasion. Une exfiltration parfaite ? Des expériences internes ? Des passages souterrains qui auraient réussit à passer le filtrage des gardes ? Un comptage raté de la part des surveillants pénitenciers ? Beaucoup de supposition et des réponses laissaient en suspend le temps de se rendre sur place. Pour se faire, je décidai de partir dès maintenant et en finir au plus vite.

Quelques minutes à peine et je voyais déjà mon “partenaire” au loin. Il réussit à me reconnaître aisément - certainement dû à ma grande taille - tandis qu’il me provoquait déjà d’une façon que je ne saurais tolérer davantage. Je le dévisageais de haut en bas. Il me dégoutait et je lui préparais une misère. Oh oui ! Il n’allait très certainement pas s’y attendre à celle là. Mais au préalable, une légère piqûre de rappel.

→ Je ne tolérerais plus le tutoiement. Désormais j’emploierais une méthode bien plus marquante, si jamais tu ne te plies pas à cette ordre.

Les dès étaient lancés. Il valait mieux pour lui d’employer cette banale marque de respect s’il ne souhaitait pas se retrouver dans une situation quelque peu embarrassante. Cela dit, sa question avait été la bonne. Il me demanda comment procéder : preuve au moins qu’il respecte son rang et qu’il demande conseil à son supérieur. Oui. J’avais remarqué.

→ La procédure à suivre est simple : on s’infiltre, on chope les informations et on agit en conséquence. On ne se fait pas remarquer quitte à devoir kidnapper et séquestrer le temps de la mission les prisonniers : aucune pitié. Je stoppais l’espace d’un instant avant de reprendre. J’ai consulté ton dossier. Si tu appliques l’ordre que je t’ai donné précédemment, alors je te réserverais une petite surprise.

Je saisis la poignée de la porte avant d’ouvrir les célébres geôles du Shûkai. Ma main montra l’intérieur de la prison tandis qu’avec un sourire…

→ Je t’en prie, à toi l’honneur !

Il commençait fort ce clown, pas un bonjour, rien et il ne voulait plus que je le tutoyais. Il me menaçait en prime si je ne faisais pas cela. Je n'allais rien dire pour le moment, mais je ne comptais pas le vouvoyer, surtout dans ces geôles. Il continuait en m'expliquant la procédure que l'on allait suivre, on devait trouver les informations et agir en conséquence et ce que j'aimais le plus, aucune pitié pour les prisonniers. Ce type me ressemblait plus qu'il ne parait, mais je n'allais pas lui faire la remarque, il était déjà bien trop susceptible. Il marquait un temps d'arrêt avant de me dire qu'il avait lu mon dossier et que si j'obéissais, il aurait une surprise pour moi... Je n'étais pas un chien que l'on pouvait apprivoiser avec un os... J'allais prendre cela sur un ton ironique.

« Mais votre excellence, si je me devais de vous vouvoyer dans ce lieu de débauches, cela ne ferait que soulever les soupçons sur notre présence, alors que le meilleur moyen d'y parvenir et de faire en sorte de paraître des leurs... Ce qui me semble logique, vous ne pensez pas votre grandissime officier du Buki ? »

Je disais bien sur tout cela sur un ton salace alors qu'il ouvrait les portes des geôles en me donnant l'immense honneur d'y pénétrer en premier. Je ne me faisais pas prié et je passais la porte pour entrée dans une sorte de sas gardait par plusieurs gardes ou geôliers. Je passais alors directement vers le bureau du responsable de ce lieu et je lui présentais l'ordre de mission. Vu que j'avais été invité par Nnoitra à passer devant, je ne me priais pas pour prendre des initiatives. Il sortait de nous avec le bureau et il nous ouvrait alors la partie sécurisés de la prison, tout les prisonniers restant étaient enfermés à double clé. Il y avait plusieurs ailes dans la prison. Il fallait donc commencer notre investigation et récolter ce que nous pouvions.

« Je propose que je fasse l'aile l'ouest... l'autre je vous la laisse, on se rejoint ici dans quelques heures et on fera la dernière aile ensemble, de toute façon, le premier qui tente de me toucher, je l'explose. »

J'observais la structure de la prison, cela puait et on pouvait entendre les cris des criminels qui n'étaient qu'insulte envers nous. L'infiltration n'était pas le meilleur moyen, on allait traiter ces gens comme des bêtes, c'était ce qu'ils étaient après tout, dire que j'aurais pu me retrouver là, j'ai eu un peu de chance.

« Une dernière chose, je peux utiliser n'importe quel moyen pour faire parler les prisonniers, sans pour autant avoir des ennuis ou un blâmes ? Je préfères en être sur. »

Je me doutais déjà de la réponse, mais je préférais qu'elle soit officielle, histoire de n'avoir aucun ennuis en cas de plaintes.