Une grande porte, une grand avenir? OU un gros flop. La demoiselle à la chevelure bleutée pensait plus à cela qu'à autre chose en arrivant devant la destination qu'on lui avait indiqué. D'autant qu'on lui avait conseillé de ne pas se faire remarquer, difficile quand on était aussi gauche et que pour se rassurer on se devait de parler avec un poisson rouge qui vivait cacher au milieu d'une de ses longues couettes. Comment cela était-il possible? Faculté de famille, cette créature pouvait liquifier n'importe quelle parties de son corps... Un aquarium sur patte et à l'occasion comme là, elle intensifiait sa technique pour rendre sa chevelure totalement liquide, histoire de pouvoir "converser" avec son familier...

-Cet endroit fait peur...

Marmonait-elle à peine après s'être figée à au moins cent mètre de la limite de la "frontière", juste avant de pouvoir être dérangé. Une attention soutenue lui faisait baisser le regard vers un spécimen de son genre beaucoup plus petit/jeune, sa progéniture...

-Tu devrais pas faire ça, c'est comme mettre un panneau sur ta tête avec une flèche papa a dit !

Balançait le môme avec sérénité et un petit air perplexe, difficile de savoir qui garder qui parfois. Sa mère ne relevait pas et la vision du poisson disparaissait avec l'apparission de la grimace de la Gogyou, prouvant alors toujours un peu plus sa maturité. Néanmoins, la manoeuvre du môme avait eu le don de lui faire reprendre du poil de la bête, car une fois sa main assurée dans la sienne, c'était d'un pas franc que le duo atypique se présentait devant ses fameuses portes, techniquement, ils avaient un sacré laissez-passer en poche, techniquement...

Enfin le moment tant attendu, face à face avec le shinobi de garde, long moment de silence et de questions sans réponse, le garde perdait patience et Nemo -le poisson rouge- refaisait son apparition... Un "plop" laissant filer une bulle d'air à travers la couette de la Kunoichi et un sursaut de leur interlocuteur, il était temps que quelqu'un intervienne et s'était en se plaquant une main sur la face que le petit bonhomme allait sauver la situation...

-Faudrait appeler Papa.

Un ton convaincu en remuant la tête de haut en bas pour approuver ses dires, pas sa faute si sa mère était une tâche, le bon côté, bah, il en devenait dégourdi, lui...

- Suoh-Sama ! Votre femme et votre fils sont aux portes !

Sa tête se releva, laissant apparaître ses yeux d'un rouges flamboyant. Suoh ne prit même pas le temps de refermer la porte derrière lui, il était déjà partit en direction de l'entrée principale, pas une minute à perdre. Pas le temps même de saluer le personnel du palais, il y avait plus important. La raison qui faisait battre son coeur et la chaire de sa chaire, son fils, Seizo. C'était pour lui un moment très attendu depuis sa prise de poste au sein de la capitale, voilà bien des mois qu'il ne les avaient pas vu. Il était temps de rattraper tout ce temps perdu.
Néanmoins notre protagoniste n'était pas du genre à courir dans la ville à toute allure, il savait très bien que sa famille l'attendait, pas besoin de se presser non plus et de passer pour un enfant aux yeux des autres. Son allure était donc normale, il alluma même une cigarette pour ne pas changer. Elle avait une autre saveur, vous savez pas celle après manger, ni même celle avant de dormir pour apaiser, non celle lorsque vous êtes heureux.

Dehors le soleil brillait comme à son habitude, les habitants affichaient le même sourire sur leur faciès, les enfants jouaient comme à leur habitude. D'ailleurs c'était jour de repos aujourd'hui, pour les académiciens, comme pour Suoh. En effet, celui-ci était enseignant à l'académie ce qui contrastait totalement avec son rôle de chef de l'armée, cependant quoi de mieux pour un capitaine que de former ses futurs troupes dès leur jeunesse ? Malin le nouveau n'est-ce pas ? Dans le fond c'était aussi un moyen de briser le quotidien totalement vide de sens, à vrai dire le Shûkaï était-il en période de guerre ? Non. Donc pour le moment il y avait très peu d'occupation pour notre homme qui tentait de tuer le temps comme il le pouvait.
Mais reprenons, le voilà proche des portes, il ne lui reste plus que quelques mètres avant de rejoindre sa petite famille et de leur présenter leur nouveau logis. Seizo devrait se plaire dans les quartiers du Buki, l'enfant pourrait s'épanouir à sa guise, en tout cas c'est ce que pensait notre Capitaine.

Arrivé sur place. La femme et l'enfant sont bien là, ces derniers ne l'ont pas encore remarqué pour le moment, le capitaine observe simplement la situation. Les gardes ne souhaitent pas laisser passer sa petite famille, en même temps ils ne connaissent pas ces deux là. Qui croiraient un inconnu de la sorte ? Néanmoins dans un bénéfice du doute ces derniers auraient pus les conduire jusqu'à notre homme. Mais, non. Pour le moment ces crétins bloquaient le passage aux êtres chers de notre protagoniste. Mauvais choix.
En un rien de temps Suoh se retrouva derrière les gardes et laissa seulement échapper son chakra brulant, la pression était écrasante et ces derniers osèrent à peine se retourner. Tremblotant de peur, aucun mots ne s'échappaient de leur bouche, Suoh prit donc les devants ...

- Il s'agit de ma famille, laissez les passer. Ou alors préférez-vous me mettre en colère ?

Les deux gardiens s'écartèrent sans broncher, ils savaient très bien qu'il y avait une différence de niveau. Le capitaine jeta sa clope, sourit un instant. Il observait sa femme, toujours aussi splendide, ses cheveux bleus avalaient très bien le soleil et des reflets magnifiques s'en dégageaient. Elle n'avait pas changé à l'instar de son fils, lui, avait bien grandi depuis la dernière fois. Il possédait toujours ses cheveux verts, décidemment au niveau capillaire la famille était maudite, néanmoins c'était dans la différence que naissait bien souvent le charme.
Notre capitaine tremblait presque de joie, il ne sortit pas un mot, en fait il se contenta d'ouvrir les bras ...

Beaucoup de choses qui ne changeaient pas, lui, elle, le gamin, enfin lui un peu, mais les situations, elles restaient toujours les mêmes, difficile de dire d'où avait tiré l'enfant, par chance un peu plus d'un côté que d'un autre, ce qui équilibrait le tout avec l'absence, une qui commençait à taper sur les nerfs de la mère de famille.

-Ah bah, il était temps...

Marmonait-elle encore à peine, pas dans son habitude de toute façon d'user ses cordes vocales, parfois on pouvait penser qu'elle avait oublié comment on les utilisait, à l'opposer de son fils qui lui exagérait les décibels en trouvant du regard son paternel. Il n'en fallait pas plus pour qu'il laisse en plan sa mère pour le rejoindre... Après tout, il lui avait écarté les bras dans ce but, non?

La Kunoichi se contentait donc d'observer un instant avant de tourner son regard vers la garde, elle savait d'expérience qu'il était difficile de se faire une place entre ces deux-là, autant ne pas lutter, elle savait bien quand on pouvait réclamer l'exclusivité de ces bras justement. Petite pensée qui lui donnait un sourire mesquin, un qui aurait pu être pris pour une taquinerie par les shinobis, alors qu'il n'en était rien.

-Désolée pour le dérangement.

Concluait sa frêle silhouette en s'inclinant poliment avant de passer avec une facilité déconcertante les portes gardées du Shukai, un sentiment de malaise en le faisant, à croire que ce n'était pas si normal qu'elle l'avait pensé en premier lieu. Un souci à mille lieux de ceux de Seizo qui avait franchi le pas en quelques secondes, lui. Un simple salut de la main en guise de retrouvaille avec sa moitié, de un parce que le lieu ne lui inspirait pas autre chose, de deux la place était occupée, de trois, tout ce monde autours avait un côté dérangeant, après tout, le trio de son souvenir ne fréquentait pas la foule. Encore quelque chose qui changeait, il fallait s'y faire, mais de toute évidence, la Gogyou avait une préférence pour faire ça à "l'abri". C'était étrange dit comme ça, mais le terre qui se voulait d'acceuil, ne lui inspirait qu'hostilité encore, il faudrait sûrement s'y faire, c'était toujours ainsi de toute façon.

-C'est donc cet endroit qui a volé tout ton temps Suoh?

Inutile de dire que le ton septique de sa voix se laissait entendre à une oreille habituée, un contaste évident avec la joie dans celle de Seizo qui posait mille questions, dont une pertinente...

-Alors, on habite où maintenant? Tu vas rester avec nous?

Voire deux en fait...

- C'est souvent long de se faire un nom et une place ...

Il ne dit pas un mot de plus, se contentant d'observer sa moitié. Toujours aussi discrète et pudique face au monde extérieur elle ne laissait rien transparaître. C'était pour notre protagoniste un plus qui lui permettait de protéger sa vie privée de regards malveillant. Le petit ne mit quelques secondes lui aussi à poser des questions, il semblait sur-excité, un peu fougueux comme son père et inconscient du danger comme sa mère. Un beau mélange qui en faisait un cocktail explosif à surtout mettre à l'abri des mauvaises personnes.
Suoh savait très bien qu'il serait la pour veiller sur ce dernier, de toute façon il aurait le temps pour ça, le capitaine trouvait toujours le temps pour son fils, rien de plus important que la famille. D'autant plus que le commandant du Buki mettait un point d'exclamation sur l'éducation de son marmot, après tout il s'agissait de la relève, encore plus précieux qu'un trésor, plus pur qu'un diamant.

- Désormais tu vas habiter au palais avec Maman et moi Seizo et nous serons ensemble pour toujours, c'est bien hein ?! Tape la !

Il tendu sa main et en quelques instants les deux mains s'entrechoquèrent, de vrais enfants en y pensant. La jeune femme leva les yeux au ciel, pendant que le capitaine rigolait avec son fils. Ils marchèrent donc en direction du palais du triumvirat pour la présentation de la demeure. Le père prit son fils sur ses épaules, caprices de gamin oblige. Il était complètement de son enfant celui là, mais bon c'était un point positif. La famille avançait donc à grand pas désormais vers la destination choisie, vu comme ça on avait du mal à croire que Suoh était capitaine, il avait l'air d'un civil lambda et pourtant ...
Le petit chantait quelques chansons du haut de son perchoir, tandis que Sahori restait toujours autant silencieuse, peut-être parce qu'elle n'avait pas vu sa nouvelle demeure, pour une fois elle serait en sécurité et ne manquerait de rien, surtout pas d'amour.

- Tu sais tu es en sécurité ici Saho ... Personne ne te fera de mal, les rues sont sur et les gens me craignent un peu. C'est un nouveau départ pour nous.

Il avait dit ces mots pour la rassurer d'une certaine manière. Il sentait comme une tension dans l'air, comme si la femme se sentait en danger constant. Et pourtant tout ses doutes pouvaient s'effacer désormais, il n'y avait pas plus sur qu'ici, surtout quant votre homme dirige l'armée. Ah oui, ça aussi elle ne devait pas encore le savoir, elle le devinerait par la suite. Le capitaine alluma alors une autre cigarette en claquant des doigts, intéressant de manier le Katon dans ce genre de situation.
La clope était presque finie, la petite famille n'était plus loin du palais, on pouvait même l'apercevoir de loin sous les yeux rêveur du petit qui semblait découvrir un nouveau jouet. Au bout de quelques secondes ils arrivèrent devant la grande structure, les yeux levés vers les yeux de celle-ci, Suoh affichait comme un sourire sur ses lèvres, fier d'être arrivé jusqu'ici. Il déposa alors le petit sur le sol, Seizo fila droit vers le palais comme une fusée, le couple le suivirent pour éviter toute bêtise de sa part.

- Je lui ai manqué ? Et toi, as-tu pensé un peu à moi ?

Il s'adressait cette fois-ci à sa femme, il parlait d'amour pour une fois. Le capitaine et sa compagne pénétrèrent alors dans le palais tandis que celui-ci attendait une réponse. Notre protagoniste n'était pas pressé de sa réponse, pour le moment ils allaient visiter les lieux et leur nouveau logis. Il y avait tant de choses à dire, à montrer, tant de temps à rattraper. Les prochaines heures s'annonçaient plutôt longues ...

Une attention particulière pour les rues, les gens, les batiments et le regard qui se posait sur eux, une manie vieille de toute une vie à traquer le danger partout, tant, qu'elle en devenait paranoiaque parfois. Dommage que l'on ne puisse pas toujours tout contrôler.

Septique toujours, mais un sourire niais pour ne pas le contrarier, bien qu'il avait dit cela à chaque fois pour la rassurer, à chaque nouveau foyer, ils avaient été nombreux et la réalité les avait vite rattrapé, toujours, mais c'était là où au final, un côté naïf avait tout son côté positif... Elle allait le croire aveuglément, comme toujours quoi. Au moins voilà quelque chose qui ne changeait pas, un point qui donnait enfin place à un sourire sincère. Puique c'était Suoh qui l'avait dit, la Gogyou se mettait à son aise ! Du mieux que l'on puisse faire au milieu d'un endroit totalement inconnu du moins, puis pour en revenir au bonne habitude.

-Et de Deux.

Gorgnait-elle limite en lançant un regard meurtrier aux maîtresse de son dulciné, foutu bâton ardant n'ayant pas leur pareil pour le conquérir et ça datait en prime !

-On mettra cette surconsommation sur le compte de l'anxiété !

Air niais, évidemment qu'elle allait lui trouver une excuse, comme toujours, comme pour tout et pour une fois, la tête de laitue junior ne se mêlait pas de la conversation, trop captivé qu'il était quand son père se décida à s'arrêter devant une sorte de palais. Quoi à peine arrivée il faudrait s'occuper de l'administratif ? Long soupire de la Gogyou, mais pas de commentaire en voyant fuir sa progéniture, mais une réponse plutôt pour le paternel.

-D'après toi idiot ! Moi qui pensait que tu viendrais nous chercher, j'attendais naïvement ton retour, j'avais tout prévu ! Et à la place, tu m'envois une lettre, par messager !

Son teint blanc virait un poil écarlate, le moment du replis qui sonnait et la femme n'avait pas son pareil pour la fuite, son minois se tournait du côté opposé en faisant mine de bouder, de justesse, mieux ne valait pas revenir sur la bourde faite à l'acceuil du messager. La Gogyou préférait oublier ça et ne pas revoir le protagoniste de ce souvenir risible en y repensant. D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas pourquoi il avait fait appel à un tiers et surtout donner à un autre l'emplacement de leur planque. C'était si innabituel... Encore.

-Tu ne devais pas nous emmener chez nous d'abord?

Reprenait-elle finalement pour esquiver ce sujet, le mieux à faire, bien qu'au final, plus ils avançaient, plus elle se posait la question sur le fait que c'était peut-être justement ce qu'il avait fait... Un quartier dans cet endroit... Si immense, un vrai gruyère en prime, de quoi lui faire grincer les dents, pire encore quand au détour d'une colonne Seizo et son ombre avaient disparu de son champs de vision. Jouer au chat et à la souris ici avec son fils n'allait pas lui plaire, car Suoh aurait tôt fait le voir, son fils était bien plus vif et insupportable que la dernière fois qu'il l'avait vu... Au moins, sa mère n'avait pas eu le temps de s'ennuyer, ni trouver le temps long, en revanche, l'autorité de papa avait manqué plus que jamais. Au moins elle comprennait l'utiliter d'être ferme, parfois... Mais ce n'était pas pour elle.

-Tu comptes nous installer au milieu d'un village, pire, un monde de shinobis...? Il va faloir qu'on travaille pour eux alors?

Question stupide, au fond, elle le savait déjà, mais l'idée ne lui plaisait pas franchement, quelle différence avec les mercenaires. Avoir fait partie d'un groupe ne leur avait pas réussi, en quoi c'était différent cette fois? L'enfant du pays de la cendre s'attardait alors plus longuement autour d'elle et sur les pièces de cette scène, la réaction des gardes sur leur passage, enfin le sien à lui et son septicisme remontait en flèche, mais les retrouvailles empêchaient à ce dernier de se montrer.

-Bien, bien, alors raconte moi, qu'est ce qui t'a retenu ici si longtemps, ta lettre ne contenait aucun détail et ça ne t'inquiéte pas que Seizo puisse gambader à sa guise dans un endroit si... immense? Pour moi le résumé sera court, je t'ai attendu en tenant tant bien que mal ton petit monstre...

Un petit ricannement. C'était le cas de le dire...

- Bah c'est chez nous ici ! J'ai pas chômé hein ?!

Il se mît alors à rigoler en observant le visage de sa moitié, même elle n'en revenait pas ce qui était assez drôle à voir. Suoh n'avait jamais cessé de se surpasser pour trouver un foyer convenable à sa famille, un lieu où il pourrait être en sécurité sans craindre certaines personnes. Cela ne fut pas de tout repos, être capitaine demanda beaucoup d'efforts, néanmoins notre homme était fier de voir où il était arrivé et encore plus de le montrer à sa famille. Seizo jouait déjà dans le palais, il courait partout et disparaissait sans cesse aux yeux du couple. Il est vrai que ce ne serait pas de tout repos de le laisser gambader dans un lieu si immense. Mais dans le fond, tant qu'il était heureux son père l'était aussi, c'était bien le principal.
Néanmoins notre protagoniste se souciait aussi du bonheur de sa femme, il espérait qu'elle soit heureuse dans un tel lieu. Elle n'avait plus besoin de rien faire désormais, tout lui serait servi sur un plateau, même ses pires caprices. Ce qui terrifiait légèrement notre héros. Se posant une main derrière le crâne en se frottant les cheveux d'un air gêné, il reprit la parole :

- Voilà, après avoir rejoint cette nation je me suis vite fait un nom grace à mes capacités. Et désormais je dirige l'armée, je suis un Capitaine. Nous sommes trois nous partageant le pouvoir en Triumvirat. Pour toi ce n'est que du charabia, tu dois seulement retenir une chose : Demande ce que tu veux, tu l'auras ici. Il est temps de te reposer un peu, ne t'en fait pas pour la petite canaille ! Où est-il d'ailleurs celui la ?

Il avait perdu son fils une fois de plus sous l'air complètement dépité de sa compagne. Sourire gêné, du genre "j'ai fais une bêtise je sais ..." C'est alors que deux têtes de laitues sortirent de nulle part, l'une était grande et imposante tandis que l'autre faisait la moitié voir le quart de sa taille. Le grand tenait le petit par le col tel un petit lionceau récupérer par un autre lion désespéré de son comportement. Il s'agissait en fait de Shin, l'assistant personnel de Suoh, en fait du précédent Capitaine du Bûki, Shio. Cependant a la suite du départ du Kaguya, l'assistant resta pour assurer ses fonctions, il s'était sûrement attaché à ce milieu. Le Capitaine s'approcha alors de l'homme et du gamin, il tendit la main pour récupérer son fils qui tentait de se débattre en vain en gigotant de toute part. Et voilà comment foutre la honte à son père devant son propre personnel.
Suoh ne se retournait même pas pour observer Sahori, celle-ci devait complètement être désespérer de son mari et de son fils. Récupérant alors son marmot, le capitaine voulu prendre la parole, néanmoins il fut devancé par Shin :

- Je l'ai trouvé rodant près des cuisines, il doit sûrement avoir faim. Nous allons vous préparer un repas Capitaine, pour vous et votre famille. Pendant ce temps, allez faire découvrir a votre femme sa nouvelle suite, nous nous occupons du petit.

- Je te remercie beaucoup Shin, attention avec lui il peut être malin ! Seizo, tu vas être sage avec le monsieur hein.

Il sourit en voyant partir les deux têtes de laitues, c'était plutôt inhabituel d'avoir la même couleur de cheveux, du moins surtout du vert quoi ! Suoh se tourna alors vers sa femme, maintenant ils pourraient passer un peu de temps ensemble. Lui faisant signe de la main, il l'invitait à le suivre.
Quelques minutes plus tard les voilà arrivé devant une immense porte, le Capitaine l'ouvre alors en posant sa main grace à Fuinjutsu particulier. Il faudrait même qu'il rajoute celle de sa femme. Le décor changea alors du tout au tout dévoilant une énorme chambre avec un lit immense ! De magnifiques fleurs dans des recoins, des meubles d'un blanc pur et une immense baie vitrée offrant une vue sur la Capitale. Que demander de plus ?
Glissant un baiser sur sa joue tout en lui attrapant la main, le Capitaine prit la parole d'une voix douce :

- Tout ça est à nous désormais, c'est notre nouveau départ ...

L'homme colla sa tête contre celle de sa femme. Dans le fond il était heureux de la retrouver, c'était sa douceur dans ce monde de brute. Son moment d'évasion dans toute cette pression. C'était pour eux le moyen de se retrouver et de ne plus jamais se quitter, mais aussi d'être en sécurité. Fuir, courir, se cacher. Tout ça était terminé désormais ...

Difficile de dire si la nouvelle était bonne ou mauvaise, dans le doute, aucun commentaire sur le nouveau statut du roux, un petit silence à cause de cette réflexion, un vite mit à mal par le retour de la terreur aux cheveux verts... Et là surprise, un autre exemplaire plus agé qui l’escortait, la Gogyou ne pouvait s’empêcher de laisser pencher sa tête sur un côté en l’examinant de haut en bas, surtout le haut en fait. Son regard jongleait alors sur la tignasse flamboyante du géniteur, puis sur le bleu fade de sa propre chevelure, encore une fois,le résultat du mélange des deux n’avaient aucun sens. Son air dépité n’était pas près d’en finir, même pas une heure qu’ils étaient là et voilà déjà qu’on les séparait, sous la directive en prime du chef de famille. Bon certes, elle aurait pu exposer ses réclamations sur sa décision, mais comme toujours, tout s’enchaînait si vite que le petit monstre avait disparu avant même qu’un son daigne venir. Sage hein...

-N’espère pas qu’il le sera...

Ah ça non, aucune chance, de un parce que déjà ce n’était pas dans son tempérament de base, de deux, parce que malin comme il était justement, il savait qu’aujourd’hui tout passerait à l’as, il suffisait de lire l’air niais sur le visage de son père quand il le regardait. Une petite seccouse de la tête de la part de la seule fille de la famille, là encore, l’incompréhention, deux parents calmes et un fauve...

-Je suppose qu’il travaille pour toi, mais...

Tentative ratée, elle était déjà déplacée, elle aussi, sous une escorte différente, familière, c’était déjà ça et dans ce labyrinthe avoir attrapé le bras du capitaine ne serait pas du luxe, pas sûr de pouvoir se faire à ce genre d’endroit, il ne faisait pas parti de ceux qu’ils avaient connu. D’ordinaire, d’un bout de la pièce, elle avait vu sur tout leur espace et sur Seizo par la même occasion, encore une fois, on avait dû lire dans ses pensées, puisque aucune ralerie n’avait le temps de naître, une tête contre la sienne en guise de diversion. Difficile de dire qui du père ou du fils était le plus ingérable. Un mystère de résolu, c’était déjà ça. Ah s’il avait pu aussi hérité de son côté tendre...

-Je sais d’où Seizo tient son côté extrémiste.

Et le mot était bien choisi, puisqu’en toute franchise, aussi beau l’endroit, il n’en restait qu’un détail sur laquelle la Gogyou n’avait pas tant prété attention, un regard captivé ailleurs, d’une part parce qu’il n’avait jamais été séparé si longtemps, ou même tout court, mais aussi en prime qu’une revue compléte s’imposait. Bilan : Il semblait entier et en forme même. Et le bon point, il était coincé ici si ses calculs étaient bons... Voilà qui laissait paraître un sourire des plus ravis. Tout ce qu’elle voulait hein?

-Le nouveau contrat inclu que le capitaine se met à table tous les jours avec nous?

Et le meilleur des fauteuils de tous temps avait toujours été dérrière elle, là encore, il ne pourrait pas lui en vouloir de snoober le mobilier pour préférer son torse en appui, car après une dernière vérification, enfin seule, raison de plus pour faire se refermer l’étreinte de bras familiers et ultime question à laquelle il n’avait pas semblé donner de réponse. Mais avant toute chose une confirmation sur un point...

-J’ai rien compris à ton histoire de trio je ne sais pas quoi, mais en toute franchise, je m’en fou... Je travaille pour toi donc si je reprend mes fonctions de kunoichi?

Ah ça c’était... Pas à son goût ! Une évidence, mais ce n’était pas comme si elle ne trouverait pas d’alternative à cela, d’ailleurs à y repenser le balais des questions ne faisait que commençait en fait, le souci de se sentir à son aise et voilà...

-Alors tu travailles dans cette grande bâtisse ou tu vas devoir te faufiller ailleurs? Puis comment tu as fait pour te hisser à cette place, tu n’es même pas d’ici, d’ailleurs, depuis quand ça existe le Shukai, j’en ai aucun souvenir?

En même temps, elle et la géographie... Et le plus important, autant finir sur un grognement, enfin ! Ce qui n'allait pas du tout avec l'attitude câline qu'elle lui offrait pourtant... Fallait pas chercher à comprendre.

-Et en étant si bien placé, t’as pas été fichu de venir nous voir?! Tu devais plus nous manquait qu'on te manquait faut croire...

Il s’était offert des vacances ou bien? Simple taquinerie, on ne pouvait pas le laisser impuni après l'épisode du messager. Bras croisés et air de mécontentement, il avait fait fort pour le coup, sur tous les fronts, une certitude, les vacances étaient finis pour lui malheureusement. Et juste dans le doute...

-Tu les as prévenu ici que tu avais une famille?

Question stupide, bien sûr, et une tête penchée en arrière pour voir le fascié de l'homme quand il répondrait

Il glissa son doigt sur sa bouche.

En quelques secondes il figea le temps, il n'y avait plus de questions. La voix était mise sur off, le silence reprenait ses droits naturels sur la pièce. Suoh se contentait de regarder droit dans les yeux sa compagne, on y distinguait un air amoureux, ce brin de folie. Oui, vous savez ce quelque chose qui fait que vous savez, que c'est elle. En fait, la personne peut avoir les pires défauts, il y aura toujours ce petit truc qui vous fera chavirer. Pour sa part ? C'était sa tête en l'air, son petit grain de folie, sa joie de vivre. Voir même son insouciance, ce qui pouvait de nombreuses fois la mettre en danger.
En bref, il en était fou. Il retira son doigt doucement, comme pour ne pas trop se précipiter et en quelques instants ses lèvres rejoignirent celles de sa femme. C'était un léger baiser, rapide, doux, volé, surtout volé. Mais, c'était compréhensif, cela faisait un long moment qu'il attendait cela. Aussi bien son retour, que la sensation de la peau contre la sienne, les frissons qui vous parcourent lorsqu'elle vous caresse. C'était un tout. Sourire aux lèvres, un petit ricanement de sa part brisa le silence et il prit la parole d'une voix douce et taquine. Il savait que ça l'énerverait, mais c'était son jeu.

- Tu me laisses tout expliquer ou j'ai le droit à un interrogatoire ?

En effet, il était vrai qu'elle ne lui laissait pas vraiment le temps de s'exprimer. Mais bon, elle était comme ça, souhaitant tout savoir tout de suite, Sahori avait horreur des mystères dans le fond. Ça l'angoissait, la faisait réfléchir et ça ce n'est pas bon. Il vaut mieux ne pas trop brusquer ce petit bout de femme, on ne sait jamais. Elle ne supporterait surement pas toutes les vérités de son homme, ce qu'il est vraiment, ce qu'il a du faire pour se démarquer des autres. Pour être franc personne ne le savait vraiment, il était simplement sortit de l'ombre, de nulle part.
Attrapant sa main, il la serra alors un peu plus fort que d'habitude, il s’apprêtait à parler une fois de plus. Néanmoins, Suoh n'était pas vraiment à l'aise dans le jeu des vérités. Il allait surement essayer de bien faire, mais cela ne promettait rien de réellement concret.

- Le Shûkaï est l'alliance des pays neutres. Ceux qui en ont eu marre de se faire détruire, de voir leur maison tombé en ruine sur les champs de batailles. Ceux qui ne voulaient plus de la misère, de la fuite, de la peur. C'est un soulèvement, Sahori. Nous sommes en bas et nous visons le sommet, c'est ça notre plus grand rêve, nous on a connu le fond du trou. On ne peut plus tomber plus bas, désormais à nous d'écrire l'histoire. Notre histoire.

C'était surement son cœur qui avait parlé, les mots étaient venu tout seul. Il y avait même une flamme dans les yeux de notre homme, comme si son discours le motivait lui même. Dans le fond, c'était ses idéaux, son histoire qui l'avaient fait dire de telles paroles. Néanmoins il n'y avait rien de plus beau dans la bouche d'un homme, que de le voir défendre ses convictions. Peut-être que la Gogyou l'aimait pour ça dans le fond, était-elle attirée par cette rage de vaincre qui l'habite ? Quel était le petit plus qu'elle lui trouvait ?
Son regard dévorait celui de sa femme, il s'y sentait comme aspirer, pouvant même caresser cette lueur dans ses yeux bleutées. Suoh en était fou, il n'y avait pas de bleu plus pur. Pas de plus belle merveilles pour lui, il n'en restait qu'ébahi. Tournant le regard un instant, il reprit son discours de plus belle :

- Cela signifie que je serai à table avec toi tout les jours et que nous serons dans le même lit tout les soirs. Néanmoins, cela signifie aussi que désormais je ne protège plus que ma famille, j'assure aussi les arrières de cette nation. C'est désormais ma deuxième famille. On compte sur moi et j'ai des responsabilités, j'espère que tu comprendras. Pour ce qui est de mon ascension, c'est assez compliqué, je ne souhaite pas vraiment en parler tout de suite, j'ai seulement prouvé de quoi j'étais capable au combat. On m'a fait confiance ...

Il savait qu'elle se poserait des questions, cependant elle comprendrait surement. Son homme avait toujours eut cette part de mystères, après tout elle ne pouvait pas le changer. Mais, que préférait-elle ? Une vérité qui fait mal ou un mensonge qui fait sourire ?

Toujours la même triche pour la faire taire et le plus dur dans l’histoire restait que le temps n’avait rien arrangé à l’affaire, ça marchait peut-être mieux qu’avant. Ah moins que c’était cette ingénieuse distance trop longue qui avait eu raison de son raisonnement justement. Fin du débat sous un contact mieilleux et on ne parlait pas que de genre. Quand elle disait qu’elle avait préparé le retour de monsieur. Pour le coup, il ne lui restait que des miettes, tampis pour lui. Même si pour sûr ça devait être déjà bien assez. La capture virait court cependant, juste assez pour lui faire tourner la tête, mais pas trop pour que ça la sienne qui dévit. Un mâlin quoi, ça faisait partir de son charme.

-Tu trouves que j’ai des airs de soldats de tes troupes?...

Son sourcil s’arquait sous le discours très «Cap’taine» de sa moitié, il devait être doué pour soulever ses troupes, aucun doute là-dessus, mais ce n’était le genre de chose qu’il avait besoin de lui rabachait à elle. Depuis le temps. Au moins il la faisait rire, le sérieux de la suite beaucoup moins, mais comme toujours, elle ferait tout comme, sans s’y attardait davantage puisqu’il en avait décidé ainsi. Certains diraient qu’une confiance aussi aveugle était preuve de stupidité et peut-être avaient-ils raison, mais leur parcours avaient enseigné une chose sûre tout au long... Il y avait des choses qu’il était préférable de ne pas savoir, ou alors les savoir sans les savoir, vous suivez? Il vaudrait mieux, car c’était exactement ce cas de figure, où sans ajoutait de mots, ils s’étaient compris et on passait à la suite. Il regardait ailleurs, mais quoi? Un vide et sa moitié savait exactement que c’était en soi une réponse bien plus parlante que tout le reste, elle n’aimait lire ce genre de chose dans ce regard de toute façon et le premier plus tendre lui convenait parfaitement. Dommage que son avalanche de question l’avait fait fuir. Qu’à cela ne tienne, la Gogyou n’avait pas dit son dernier mot, ni fini avec l’étreinte, pas question de le laisser s’évaporer aussitôt.

-Je vois. Félicitation alors, les termes principaux de l’accord me conviennent, tout va bien donc? Les midis pour nous et les soirs pour moi toute seule, le reste du temps au Shukai, je suis gagnante tu crois... On devrait peut-être demandé à maître Seizo si je ne me fais pas avoir.

Dit dans cet air enfantin qui au fond ne l'a quitté jamais vraiment. Et pour le coup ne pas l’avoir dans les pattes était un plus, après tout, vu l’heure, Saho’ empiétait sur le temps de garde du Shukai. Cette perspective lui plaisait bien et elle avait déjà mille idée pour renouveler l’opération. Compréhensive, certes. Totalement soumise à l’idée... C’était trop demandé.

-Tu m’as manqué, alors tu n’as pas intérêt de recommencer à disparaître comme ça.

Simple phrase ou arme fatale, au choix, les deux mêmes et pour bien finir sur la lancée, on serrait un poil plus fort, sait-on jamais qu’il ne s’échappe son précieux rouquin, d’ailleurs un dernier point se réglait par la même occasion. Une main dans une des poches arrières et la confisquation de la source de cette odeur insuportable, allez, allez, on reprenait les bonnes habitudes.

-Suoh?

Petit coup de tête, mignon, pour être sûr que ça rentre...

-Tu ne fumes pas devant Seizo, millième édition, sale borné.

Oui bon gronder en rigolant, ça manquait d’effet. On ne pouvait avoir bon partout, surtout quand c’était pour la forme. Et le retour aux bonnes choses prouvaient au fond que rien n'avait changé pas vrai?

-D’ailleurs... Tu l’as placé près de nous, n’est-ce pas?

C’était évident, mais bon...

Il rigola l'air un peu gêné.

En fait, elle avait ce don de le mettre mal à l'aise en quelque secondes. Il savait très bien qu'il n'avait pas le droit de fumer devant son bambin, mais bon vous connaissez le Capitaine, il a tendance a très vite devenir amnésique. Continuant d'observer la jeune femme, il se délectait de sa beauté comme à son habitude. Suoh avait envie de la mordre, de la croquer, de la manger, il cédait à la tentation. Mais, que dans sa tête. Il n'avait pas vraiment bougé depuis le début, il préférait qu'elle vienne à lui, ce qui était bien plus rare. Néanmoins, un homme savait aussi se faire désirer et c'était le cas là tout de suite. Il aimait bien ça dans le fond. Sourire aux coins des lèvres, il réfléchissait à tout ce qu'elle venait de lui dire.
Il prend alors une bonne respiration, caresse le visage de sa femme avec sa main droite, se laisse emporter par son regard, lui dépose un baiser et le voilà prenant la parole :

- On sera ensemble. Je serai souvent absent, ce sera dur, mais nous serons réunis, jusqu'à la fin de notre vie. Ne t'en fait pas ...

Il était sincère, il ferait de son mieux pour ne pas la décevoir, c'était clair et net. Cependant, il savait tout de même que ses absences auront un effet sur leur couple, mais il savait sa compagne forte, prête à supporter tout ça, elle en avait le mental, l'étoffe. Surtout avec un mari comme le Capitaine, autant dire qu'il fallait savoir s'accrocher et dès le début.
Pour ce qui était de la chambre de Seizo, celle-ci était juste à côté de la chambre de ses paternelles, ce qui était normal et puis Sahori aurait surement fait une scène si il avait atterri plus loin.
Attention visage d'ange, cheveux bleus qui vous envoûtent et on ne voit pas venir la colère rouge qui peut s'abattre sur nous. Il faut vraiment se méfier de cette femme, surtout quant cela touche sa famille et d'autant plus son fils.
Heureusement que notre homme avait prit toutes ses dispositions à ce point.

-Seizo est juste à côté ne t'en fait pas, entre la chambre de Shin et la notre, il sera en sécurité je te le garantie.

Il avait dit ces mots avec de la douceur dans sa voix pour qu'elle ne s'inquiète pas, pour qu'elle évite de se poser dix milles questions. Le bambin était en sécurité et rien ne pouvait lui arriver, si ce n'est de se faire disputer par le vieux sénile Samui. Mais ça, c'était une toute autre histoire. D'ailleurs cela faisait bien longtemps que Suoh n'avait pas vu son confrère, il serait peut-être temps qu'il lui présente sa famille, histoire de nouer des liens avec les voisins. Il rigola à cette pensée, ce que Sahori ne pouvait comprendre, mais cela le fit rire.
Le petit air énervé de la Gogyou ne sachant pas comment prendre ce rire, fit comprendre à Suoh qu'il allait devoir s'expliquer sur cela, il prit alors la parole une fois de plus, tout en rigolant entre deux mots. Un peu comme un enfant.

- HAHA ! Je me disais HAHAHAHAHA ! Faudrait que je te présentes au doyen de la capitale, le capitaine de l'Ôda, la justice. HAHAHA. Bah ouais faudrait nouer des liens avec les voisins !

Il se ridiculisait, il le savait. Il était très bon aussi pour passer pour un fou et c'était surement le cas, Sahori ne devait pas du tout trouver cela drôle. Mais, lui, il n'en pouvait plus, parce qu'il savait. Il connaissait le caractère du vieux et aussi de ses pensées sur la jeunesse. Alors une rencontre Sahori/Kakeshou, cela s'annonçait amusant ...

Quoi comment ça allez voir quelqu’un… ?! Son bras ne fit qu’un tour autour du sien ! Stopeuuuuhhh !!!

-Quoi ?! Je n’ai nullement envie d’aller voir les voisins ! je veux même pas les voir ceux-là d’ailleurs ! Puis comment on peut en avoir quand tu as choisi un palais à la place d’une maison ! Je ne suis même pas sûre de te trouver là-dedans…

Comme une enfant, elle avait un ton boudeur et comme tout chérubin digne de ce nom, avec tout ce mignon qu’elle possédait, elle se collait pour enlacer… Y avait intérêt qu’on lui rende la pareille !

-Arrête de te moquer de moi, t’es pénible quand tu fais ça !

Son petit corps s’engouffrait un peu plus dans ses bras familiers, les mêmes qui lui avaient manqué et que pour l’heure, elle n’avait plus aucune envie de partager avec qui que ce soit. Surtout pas des gens qu’elle ne connaissait pas. Elle grogna un peu en profitant de la position courbée de son partenaire auquel, elle punissait un bout d’oreille avec ses dents ! C’était affectueux voyons, puis sûr qu’il y avait pensé, à force, elle le connaissait…

-Toujours ensemble hein ? Tu aurais dû inclure parfois que tous les deux alors… je me suis faite arnaquée.

Une moue en comprenant qu’elle n’y échapperait pas… Il lui payerait ça ! Et la Gogyou savait déjà l’endroit, le lieu et approximativement l’heure… ça lui redonnait le sourire… Alala. Plus vite ça serait fait, plus vite le Capitaine serait récupéré ! Que pour Madame ! Ouais, enfin, c’était vite dit.

-Maman !!!

Un instant presque Saho’ avait oublié ce détail là. Aussi… Elle lançait un regard expressif à son fils, qui avait vite fait de la pousser gentiment pour se mettre au milieu de ses parents. Bien sûr il lui rendait le même avant de la narguer en prime en tendant les bras à son père. Lui pour la peine, il serait au lit avant même le coucher du soleil ! Namého…. Un regard tout aussi pertinent pour sa nounou… Contrariété oblige… sa tignasse se faisait aquatique et le poisson visible sous le regard intrigué de l’homme aux cheveux verts…

-Papa t’as déjà dit d’arrêter de faire ça n’importe où ! T’écoute rien hein ! Elle fait ça plein de fois, même qu’une fois, au milieu du marché on nous a po…

La mère pinçait la lèvre du fils avant de la tirer, sans lui faire grand mal, c’était pour lui couper le sifflet…

-Et si tu lui racontais la fois où tu as voulu partir tout seul sans me prévenir en mi…

Le garçon imitait sa mère à ce moment même… Tête de laitue avait du mal à retenir son rire devant la scène hors norme… Quelle famille. La guerre pour le Suoh avait commencé… Qui gagne ?