Un éclair déchira le ciel. Un deuxième s’ensuivit, alors que le ciel relâchait des trombes d’eau sur le village. Quelle bien triste ambiance. Et, il faut dire que ça colle parfaitement bien à la situation.

Oui, on ne va pas passer par quatre chemins. La chef de notre clan est décédée, à peine deux jours plus tôt. Un coup dur pour le clan Hyô, autant le dire. Malgré son âge avancé, cette femme a toujours dirigé notre clan avec brio. On ne pouvait pas lui retirer. Seulement, le destin en avait décidé autrement.

Hyô Fune. Tel était son nom. Une femme remarquable, malgré tout ce que l’on peut dire à son sujet. Oui, il y avait des membres de mon clan qui ne l’appréciait guère, pour une seule et unique raison : la division du clan. En effet, certains d’entre nous ont été mis de côté, n’étant pas considérés comme les descendants directs de notre chef. Et en soi, c’est bien vrai. Le sang des Hyô coulait dans mes veines, mais je ne faisais pas partie de cette branche principale. Et ça, bon nombre de cas comme moi n’ont jamais apprécié cette séparation. Ils le savaient tous : ils n’obtiendront jamais le pouvoir, à part si l’un d’entre eux venait à le prendre par la force. Ce qui serait insensé. Nous n’avions pas besoin de nous faire la guerre, au sein même de notre clan.

Et moi dans cette affaire ? Oui, je fais bien parti de la seconde branche du clan. Et pourtant, ça ne m’a jamais gêné. Mon père si, je le sais pertinemment. S’il nous a formé comme ça, Jun et moi, c’est car il n’espérait qu’une chose : montrer notre valeur. Et puis surtout, il est aussi dur par frustration. Mon père est avide de pouvoir, et je le sais très bien. Il veut tout diriger, il veut la puissance. Faire parti de cette seconde branche est un fléau pour lui. Pour moi, non. Peut-on dire que le pouvoir m’intéresse ? Ce n’est pas un titre à jeter, mais ce n’est pas non plus mon ambition la plus chère. Certes, je le convoite, mais ce n’est pas ma priorité. Mon moment viendra. Pour l’instant, je sais pourquoi je me bats. Pas pour moi, mais pour le village. Et donc, ça inclut également pour mon clan. Mais sûrement pas pour mes parents. Jamais.

En tout cas, c’est aujourd’hui que le corps de notre matriarche allait être enterré. C’est à partir d’aujourd’hui que beaucoup de choses allaient changer. Il allait nous falloir une nouvelle tête dirigeante. Et honnêtement, je connaissais assez mal la branche principale, pour me faire une idée de qui allait être désigné. Je connaissais bien Matawa, mais il n’avait certainement pas encore les capacités requises. C’était un mystère le plus total, mais certainement pas ma priorité actuelle. Mes pensées étaient toutes dirigées vers cette femme.

D’ailleurs, en parlant de mon cousin, je le vis arriver. Il devait être bien plus affecté que moi de la perte de cette femme. Contrairement à moi, il lui était lié par un puissant lien de sang, c’était son petit-fils après tout. Dur. Il passait avec sa famille, pour se tenir proche du cercueil. Je regardais Matawa d’un simple regard désolé. Lorsqu’il passa, je posai ma main sur son épaule, en guise de condoléances, sans un mot. De toute manière, que pouvait-on dire dans une situation pareille ? Je n’étais pas quelqu’un de très sentimental, au contraire même, mais je reste humain malgré tout. Et ça, tous les entraînements de force ne me le lèveront pas. Rare sont ceux pouvant rester insensibles dans une situation comme celle-ci. Même si je sais très bien quelles sont les motivations qui les animent presque tous ici : le pouvoir.

La cérémonie commença, et la branche principale assistait à l’enterrement, aux premières loges. Nous tous, derrière. Ce n’est pas ce qui me dérangeait de toute manière.

Tournant la tête, je vis une personne un peu particulière. Mon père, qui était plus loin. Une mine inexpressive… ou presque. En regardant d’un peu plus près, on pouvait voir un léger sourire vicieux s’afficher sur son faciès. Lui. Il convoite ce à quoi je pense. Il est hors de question qu’il ait quoi que ce soit, je suis catégorique là-dessus. Je m’y opposerai.

La cérémonie se termina, et chacun tournait dans le coin. Je m’approchais de l’endroit où notre chef a été enterrée. La famille de Matawa s’y trouvait toujours. Je m’abaissais légèrement, pour effleurer de mes doigts la pierre tombale, fermant les yeux un instant.

Reposez en paix…

Mes yeux restèrent clos un instant, puis je me relevai. J’étais devant mon cousin et sa famille.

Sa perte est regrettable, pour le village, et pour le clan. Mais aussi en tant que personne, et ainée de famille. Nous lui devons beaucoup.

Inclinant la tête vers le bas, le dos légèrement courbé, je m’adressai une nouvelle fois à eux.

Navré. Mes plus sincères condoléances.

C’est seulement après les quelques mots de son cousin que Matawa comprit la gravité de la situation. Bien que de retour au village depuis un bon moment, la seule personne de son clan avec qui il aurait pu avouer avoir parlé d’une manière normale c’était elle, mais elle se trouvait là. Dans un couvercle de bois de rose fraichement sculpter par des artisans du village. Il fallait avouer que c’était une grosse journée. Les femmes étaient allées prier toute la journée au temple de Kyubi, les hommes s’étaient affutés de leur plus bel habit noir et tout le monde du clan, les amis de la défunte et le conseil même du village s’étaient présentés. Le Hokage lui-même avait envoyé Seitô et Natsuki pour le représenter alors qu’il devait régler une affaire plus urgente, mais dans l’idée tout le monde était là.

Une goute de douleur s’écoulant de son globe oculaire rougi par la tristesse. Un homme s’avança vers Matawa, il tenait dans ses mains le mémorial destiné à honorer la défunte. Une vieille tradition Hyô dans laquelle, tout membre légitime du clan, que se soit de la branche principale ou annexe, prenait son encre personnelle et la mélangeait à son propre sang avant de tracer un trait de respect sur le parchemin qui serait enterré avec elle. C’était une façon de la protéger dans l’autre monde, de lui montrer son affection, mais également le soutien de tout son clan, car rien n’est plus fort qu’un clan uni et c’était d’ailleurs sa phrase préférée, son rêve, son désir le plus cher.

Ensuite, le même petit homme à l’allure rigolote, mais pourtant membre du conseil du village revint, avec une grosse boite noire, elle contenait les mémoires, le testament ainsi que quelques objets personnels qui représentaient les dernières volontés de la femme.

- Il est de votre devoir mon jeune ami, de lire le testament. Seul le dernier né de la branche la plus pure du clan peut prétendre à ce droit. Si refuser vous voulez, votre frère ainé prendra cette responsabilité.

- J’accepte.

- Bien. Vous écoutez-nous allons.

Prenant un instant, Matawa se saisît du coffret et se dirigea vers un petit podium, à se moment si presque tout le monde avait quitté, laissant le clan dans sa totalité pour terminé cette pénible journée.

- Alors, bonjour! Je suis Hyô Matawa, je sais que beaucoup n’apprécient pas le fait que se soit moi qui doivent s’occuper de ceci, mais depuis mon retour elle était la seule à s’être soucié de moi, la seule à m’avoir parlé comme si je n’étais jamais parti et la seule à me prouver que j’étais plus qu’un artiste au service d’une nation, c’est donc pourquoi c’est aujourd’hui un honneur pour moi de lire son testament.

Cher membre de mon clan adoré,
C’est aujourd’hui le temps de vous dire adieu, de peindre mon dernier tableau, par cette lettre je vous annonce la vérité. La plus belle œuvre que peut créer un Hyô digne de ce nom n’est malheureusement pas faite d’encre et de parchemin, non. La plus belle chose qu’un membre de notre clan puise créé, c’est la vie et je suis la plus apte à le prouver. Vous êtes ma fierté tous autant que vous êtes et je vous aime tous chacun à ma façon.
Passons maintenant les formalités, j’ai passé trop de temps dans un bureau et je veux vous éviter le pire.

Un petit rire parcourut l’assemblé, satanée vieille femme, malgré tout, elle avait trouvé le moyen de rajouter une pointe de joie au travers de cette dure épreuve.

- Je lègue un de mes bijoux pour chacune des filles de se clan, ne vous inquiétez pas, il y en aura pour tout le monde les filles, j’achetais une pierre pour chaque naissance alors portez-les fièrement. J’offre ensuite mes vêtements à qui voudra bien avoir l’air d’une vieille dame avant son temps et un parchemin avec un sceau pour chaque homme ayant pris les armes pour protéger notre clan.
Vient ensuite le moment que beaucoup redouteront, comme je ne suis plus là, il faut désigner un nouveau chef. Je choisis le dernier fils de la plus pure des familles pour me remplacer, malgré cela, Matawa n’est pas encore assez vieux pour prendre les reines. Je lègue donc la responsabilité du clan à une autre personne. Notez bien que Matawa pourra reprendre le pouvoir quand il sera près.
Par la présente, je délègue donc cette responsabilité à un lointain petit fils qui saura calmer les ardeurs de sa famille, mais aussi celle de la deuxième branche, je lui donne la tâche d’unifier cette branche à la première.
Hyô Kôhei, c’est à ton tour de t’amuser.

Très sincèrement, Hyô Fune.

À se moment, Matawa termina de lire, puis sortie le pinceau noir de la famille, une superbe œuvre d’art en soi, un pinceau constituer d’onyx avec des poils qui selon la légende aurait été prélevé sur la queue de Kyubi lui-même. Symbole de notre clan, il appartenait désormais à Kôhei qui devenait aujourd’hui, le nouveau chef de clan.

Retour à ma place, auprès de tout mon clan, pour entendre le testament de notre défunte matriarche. C’est d’ailleurs Matawa qui allait se coller à la lecture de celui-ci, étant le plus jeune de la branche principale, comme le voulait la tradition de notre clan.

Dans son testament, on reconnaissait bien son tempérament. Elle était soucieuse de l’avenir du clan, et tenait vraiment à nous. Que ce soit la branche principale, ou bien la secondaire. Je ne sais même pas si cette idée l’enchantait. Je n’en savais trop rien, il faut dire que je n’ai pas eu la chance de la connaître véritablement. Il me semble qu’elle était proche de ma sœur, Jun, avant que celle-ci ne disparaisse à tout jamais. C’en est même sûr, elles s’entendaient très bien, et elle était son modèle. Jun serait déchirée si elle apprenait ce qu’il se passait ici…

Vint alors l’instant que bon nombre d’entre nous attendait. Cela me dégoûtait de voir ça, mais bon, que voulez-vous y faire. C’est notre monde. Oui, le moment de l’héritage. Les formalités comme Hyô Fune les appelaient dans son écrit. Bijoux, vêtements, et titre. Le titre que tout le monde attendait, ou redoutait.

Et l’annonce tomba. Moi… ?

Dans la foule, l’incompréhension régnait. Que ce soit dans l’une ou dans l’autre branche. Certains ne comprenaient pas pourquoi j’héritais de ce titre au vu de mon appartenance à la branche secondaire, alors que d’autre ne comprenaient pas à cause de mon âge, et même de mon grade. Et parmi eux, mon père. Son regard s’était posé sur moi, et ne m’avait plus lâché depuis cette annonce. Une fureur noire hantait ses yeux. Eh bien tant mieux.

J’allais rejoindre mon cousin, afin qu’il me restitue le pinceau de la famille. Une œuvre d’art en lui-même, mais surtout le symbole du clan. Un bien très précieux, qui me revenait maintenant de droit. En récupérant le pinceau, je m’adressai à mon cousin.

J’accepte de représenter notre clan.

Une fois en main, je me retournais vers l’assemblée. Tout le clan Hyô était devant moi. Tout mon clan. Le pinceau maintenant en main, je sentais tout ce qui s’en dégageait. Des poils de Kyûbi y étaient attachés, d’où cette sensation d’énergie. Mais aussi, toutes les responsabilités et le pouvoir qui en découlait…

C’est un honneur pour moi d’obtenir ce titre. Même si je sais que cette décision ne fait pas l’unanimité, je tâcherai de m’en montrer digne. À côté de certains d’entre vous, je ne suis peut-être qu’un Chûnin, un jeune, de la branche secondaire de surcroît… mais si Hyô Fune a décidé de me nommer à la tête de notre clan, c’est qu’elle a vu en moi le potentiel nécessaire pour lui succéder, et je ne la décevrai pas. Tout comme je ne vous décevrai pas.

Le clan Hyô est puissant, et est voué à la protection de Konoha. Tout comme chaque clan, le nôtre a sa réputation, sa place, mais surtout ses secrets. Et aussi des valeurs qui se perdent pour certains d’entre nous.

À cet instant précis, je répondis enfin au regard noir de mon père, par un regard encore plus méprisant de sa personne.

Je tiens à ce que toutes ces valeurs soient préservées, et je compte bien pousser le clan Hyô vers des sommets insoupçonnés. J’en ferai ma priorité, aussi longtemps que je serais à la tête de notre clan.

Et puis… Cette journée n’est pas la mienne, mais celle de Hyô Fune. Nous verrons en temps et en heure chaque détail. En attendant, ayez une pensée pour notre défunte chef. Elle n’était pas une ombre qui planait sur nous, nous dirigeant, mais plutôt un esprit maternel qui veillait sur chacun d’entre nous. Et je sais que de là où elle est, elle veille toujours sur nous. Rien ne lui ferait plus plaisir que de voir son clan briller après son départ ; que son œuvre se concrétise de plus en plus au fil des années, même après sa mort : une œuvre immortelle.

Je n’ai rien d’autre à rajouter. Je dois vous avouer que je ne m’attendais pas à ça, et que je suis tout autant surpris que vous. Dans les prochains jours qui vont suivre, il va falloir que je prenne quelques décisions concernant l’avenir de notre clan, avec certains d’entre vous. Une fois que cela sera fait, je vous en ferai part à tous.

Je ne dis plus un mot, alors qu’une ovation s’élève dans l’assemblée. Bon nombre de Hyô ne semblaient pas convaincu, mais ce nombre semblait bien plus restreint qu’auparavant. Et parmi eux, mon père, bien entendu.

Maintenant, il fallait que je prenne certaines décisions. J’ai déjà en tête plusieurs choses, et il faut que j’y réfléchisse encore.

Dès à présent, je suis le chef du clan Hyô. À moi d’écrire l’histoire. Jun... tu seras fier de moi.

Une fois que Matawa eut terminé sa seconde tâche qui constituait à remettre chaque parchemin en main propre au reste du clan. Il se rendit compte que tout était bien vide ici, sans les gens qu’il y avait un peu plus tôt. Il ne lui restait plus qu’à ouvrir le sien s’il trouvait le courage et celui de son cousin. Ou était il d’ailleurs ? Cherchant rapidement il le trouvera un peu plus loin avec un noble du clan qui le félicitait pour cette grande opportunité.

- Kôhei, tu as une minute ? J’aimerais te remettre te second cadeau, bien sûr je ne fais que suivre les instructions alors suis moi.

Acquiesçant de la tête, Matawa conduisit son cousin un peu plus à l’écart dans un bureau que sa cousine lui avait libéré dans l’intention de cette petite réunion. Il s’assis dans le grand fauteuil et déposa cinq enveloppes sur la table alors que son cousin prenait place en face de lui toujours affuté de ce pinceau noir.

- En premier félicitation hein ! Je suis vraiment content pour toi, je suis sûr que tu feras un bon chef pour notre clan. Ensuite, voici la deuxième partie du testament, il était écrit que seuls nous deux aurait la permission de lire ses cinq lettres dans l’optique ou l’un de nous ne survivrait pas, elle s’ouvre toute de deux façons, une goute de sang et d’encre nous appartenant sur chaque sceau.

Tout en approchant une aiguille pour lui, puis une pour sou cousin, Matawa arbora un air des plus sévère.

- Écoute, je ne sais pas se que contiens ses lettres, mais j’imagine que c’est très sérieux, elle laisse croire que cela concerne un peu tout, la première t’étant personnellement destiné, pour que tu puisses libérer un certain fardeau de tes épaules, le second m’appartiens et elle insinue qu’il me sauvera la vie un jour. Ensuite, les trois autres concerne les affaires du clan, elle stipule que les trois dernières doivent être lue par nous deux si nous en avons la chance, la première pour la branche principale et son avenir, la deuxième pour la branche secondaire et la troisième pour se qui résume les secrets les mieux garder de notre clan.

Suivant les indications, il prit sa propre enveloppe et la laissa de côté, elle avait également spécifié à son égard qu’il devrait manier le Fûinjutsu avant de pouvoir l’utiliser, ce qui voulait dire qu’il lui était inutile de l’ouvrir pour le moment. Ensuite il tendit la première enveloppe à Kôhei et mis les trois autres au centre.

Matawa regarda son cousin ouvrir la première enveloppe et en sortir une tonne de papier qu’il rependit rapidement sur la table avec une drôle de lueur d’espoir dans les yeux. Le blondinet prit la première image et sans trop comprendre, il ne fit que lire le nom inscrit dessus.

- Hyô Jun est en vie… Tu sais ce que cela signifie ?

Des lettres ? Qu’est-ce que c’est ? Une lettre pour moi, une lettre pour lui, et enfin, une lettre concernant les secrets de notre clan ? Et puis, de quel fardeau la matriarche de notre clan voudrait-elle me délivrer ? Etrange. J’étais vraiment curieux d’en savoir davantage sur cette histoire de lettres.

Matawa mis de côté la sienne. En tout cas, moi, je n’allais pas attendre un instant avant de prendre connaissance de l’intérieur de l’enveloppe. Tendu, je descellai la marque qui empêchait l’ouverture de la lettre. Elle s’était arrangée pour que seul moi puisse ouvrir ce qui m’était destiné. Elle a vraiment pensé à tout… elle possédait un immense talent, et qui allait bien au-delà de ses capacités. Une personne réellement formidable nous a quittés.

Une fois l’enveloppe descellée, une multitude de papiers en sortit. Des notes, des images… non…

…

Aucun mot ne pouvait sortir. Le silence resta maître, suite à ce que je venais de voir… Oui, Matawa a vu la même chose que moi.

Jun.

Sans un bruit, j’observais avec attention chaque document, sans prêter attention à mon cousin. Des photos, des notes, même des portraits robots semblant l’identifier. Elle était donc en vie… ? Oui, c’est ce qu’il semblerait. Mais dans ce cas-là, que fait-elle ? Pourquoi ne revient-elle pas ? Pourquoi ne me donne-t-elle aucune nouvelle ? Et puis… si Hyô Fune était au courant, pourquoi ne nous avoir rien dit jusqu’à maintenant ?

Il y a quatre ans, Konoha a été attaqué par des Nukenins, qui ont mis le chaos au sein du village. Il y a eu des pertes, dont notre précédent Hokage, mais aussi ma sœur. Depuis ce jour, elle a totalement disparu… son corps n’a jamais été retrouvé, sa mort n’a jamais été confirmée… elle a disparu, sans ne laisser aucune trace.

Jusqu’à aujourd’hui, du moins. Parce qu’il semblerait qu’elle ne soit pas passée inaperçue… mais comment Hyô Fune a-t-elle eue ses informations ? Et pourquoi je ne l’apprends que maintenant ?

C’est elle, Jun. Tout le monde la pensait morte, mais j’ai toujours eu la ferme conviction que ce n’était pas vrai. Et j’ai eu raison… mais pourquoi ?

Oui, pourquoi ? Je regardais attentivement chaque document. Il y avait effectivement des images. Elle avait un peu vieilli, mais c’était bien elle. Je reconnaissais bien là la plume de Fune. Sans doute avait-elle retranscrite à la perfection l’image avec son encre. Ce qui voudrait dire qu’elle l’espionnait ? Qu’elle savait qu’elle était en vie, mais qu’elle était pistée ? Je ne sais pas trop à vrai dire. C’est compliqué…

Mon coude gauche sur la table, ma main passa dans mes cheveux, maintenant ma tête, alors que je lisais les notes.

« Année 8 – Eté
¤ Repérée au Pays de la Foudre. Rien de particulier, sauf blessure au bras gauche. Aucun objectif déterminé.
¤ Toujours au Pays de la Foudre. Semble chercher quelque chose. Sans succès.

...

Année 8 – Automne
¤ Attaquée par des Kirijins lors de l’Opération Amphibie. Victoire écrasante, mais destruction du pisteur.

…

Année 10 – Hiver
¤ Retrouvée. Pays de l’Eau. Semble errer sans raison. Objectifs et raisons toujours inconnues.
¤ Semble rechercher quelque chose, ou quelqu'un, à proximité des ruines de Kiri.
¤ Affrontements contre des combattants errants. Cible beaucoup plus puissante qu'auparavant.
¤ Pisteur repéré. Éloignement de la zone. Cible perdue, destination inconnue. »

C’est tout ce qu’il y avait. Sinon, je n’en savais pas plus. Mis à part des images, qui retranscrivaient les notes. Y avait-il quelque chose que je n’avais pas encore vu… ? Je ne pense pas. Pourquoi tout ce mystère, que cherche-t-elle à faire ?

Désolé… je suis un peu sur le choc. Si elle est en vie, pourquoi ne revient-elle pas ? Que cherche-t-elle à faire… ?

Dur à savoir. C’est un mystère que je me dois d’élucider. Et l’aide de Matawa ne serait pas de refus.

Il va falloir qu’on enquête sur cette affaire, et reprendre les recherches de Fune là où elles ont était arrêtées. Je compte sur toi pour me tenir au courant si tu obtiens la moindre information. Par contre, je refuse catégoriquement que cette affaire sorte de cette pièce. Personne, mis à part nous deux, doit en être au courant. Je ne veux pas qu’elle soit considérée comme un déserteur, tant que je ne sais pas ce qui se passe vraiment… si on en parle, les autorités seront alertées, et la situation risque de se compliquer. C’est sans doute pour ça que Fune a fait taire ses recherches. Il doit y avoir une raison, et je compte bien la trouver.

Respirant calmement, je réfléchissais. Oui, c’est le mieux à faire pour l’instant. Si un jour, il faudra en parler, alors soit. Mais pour l’instant, cette histoire restera entre lui et moi.

J’ai ta parole ?

Toujours confortablement assis sur son siège à écouter les paroles de son nouvel allié au sain de la famille, Matawa fit signe que oui de la tête. Il n’était pas question de le trahir, sous aucun prétexte, c’était trop… Important. De plus en tant que nouveau chef de Clan, il lui devait une totale obéissance jusqu’au jour fatidique ou il devrait reprendre les rênes… Une chose qu’il redoutait encore pour l’instant, mais bon… Si tel était la décision de la grande prêtresse, il se plierait à ses conditions. Peut-être même que Kôhei accepterait de diriger le clan à deux ? Qui sais, s’était une possibilité comme une autre, la fusion parfaite entre la branche principale et secondaire du clan afin de lier de nouveau se vaste clan.

- Bien sûr que tu as ma parole cousin, mais bon pour l’instant je crois que j’ai besoin de prendre l’air un peu, c’est trop d’information d’un coup et je ne croie pas me tromper en t’incluant dans cette situation également, je te laisse ici, prend tout le temps qu’il te faut on en reparlera bien assez tôt. Prend soin de toi Kôhei, ne te laisse pas emporter par ses nouvelles, je euh, je comprends un peu se que tu vie, tu sais je viens d’arriver de sept longues années d’exil, si tu veux en parler je serais toujours là. Aller, je te laisse pour le moment.

Matawa se leva, reprenant ses quelques affaires personnelles et serra la main de son cousin avant de ressortir à la hâte. Il sentait que son frère d’armes n’était pas dans son assiette et puis il le reverrait probablement ce soir au refuge sous-terrain de l’équipe. Une fois la porte refermer derrière lui, il se sentit mal, mais n’avait pas d’autre choix. Il avait besoin de temps pour encaisser. Merde, lui qui trouvait sa journée dure, n’aurait pas voulu être à la place de Kôhei.

Cette journée avait été des plus spéciale. Mouvementé et changé de surprise, mais c’était un lourd fardeau qu’avait été sa tâche. Il choisit donc de s’évader pour l’espace de quelques heures, retournant vagabonder dans les environs de la forêt afin de retrouver un peu de calme.

Seul, sur une branche assez grosse pour soutenir une horde de cochons, il repensât à sa lettre personnelle, à ce qu’il trouverait à l’intérieur… Se pouvait-il qu’elle soit en vie ?... Lui aussi recherchait une personne, une esclave qui lui avait sauvé la vie par le passé, mais également son premier amour…

Ne voulant pas trop se faire de mal, il ouvrit la lettre d’Hyô Fune et fut surpris, très surpris. Une lettre et une autre feuille totalement noire avec une empreinte de main blanche en son centre, voilà ce qu’il recevait pour cette ouverture faite avec son sang et de l’encre.

La lettre était très émotive, elle expliquait brièvement les choix de la matriarche, mais également son plus grand regret de ne pas avoir su le retrouver alors qu’il s’était fait enlever plus jeune. Elle disait fermement qu’elle n’avait jamais arrêté ses recherches et finalement lui expliqua ce qu’il devait faire de l’autre feuille. Il était écrit qu’il devait simplement y poser la main droite…

Il le fit, puis attendit, une seconde, deux… Puis décida de se souvenir, elle leur avait fait ouvrir les lettres à l’aide de leur chakra, peut-être que se message était pareil, il concentra donc son énergie et y envoya une bonne quantité de chakra.

Ce qui se produisit ensuite le laissa bouche bée. L’encre sur le papier s’était mise à bouger pour venir entourer son poignet, comme un serpent, l’encre avait tourné un peu avant de choisir de se compacter, se réduisant à la grosseur d’un anneau d’encre qui difficilement, mais surement, réussit à pénétrer sous l’épiderme du jeune Hyô.

Elle lui avait offert un tatouage sur son indexe droit, un réplique de bague complètement noire, puis alors qu’il desserrait les dents suite à la douleur, il se prit la tête en se demandant se qu’elle pouvait bien vouloir lui dire avec se Fûinjutsu d’encre enrober autour de son doigt…

La lettre avait changé, sur la feuille blanche on pouvait maintenant lire :

Tu possèdes la clef, il ne te reste plus qu’à ouvrir la porte.