Mission C:

Un sourcil relevé, un air stoïque quelques secondes devant sa porte, pas tant qu’elle n’était pas habituée depuis le temps à ce genre de fantaisie, juste que le terme partenaire lui avait hérissé les poils. Ils tentaient encore ? Pourtant il était établi, même archi-confirmé que le travail d’équipe, ce n’était pas son fort…

Quand elle ne se servait pas d’eux en appât, elle les oubliait, quand ma foi, ils ne goûtaient pas à l’explosif de sa personnalité… Un mauvais plan, on la tentait sadiquement… Probablement encore des sales mioches à traîner dans ses pattes en prime. Il fallait prendre son mal en patience, mission de merde et c’était de circonstance de le dire alors que l’exploratrice des terres du dessous de Kumo finissait de zipper son imper. Un petit détour vers les extérieurs de la ville en partant tôt, tant qu’à traîner des boulets, autant le faire jusqu’au bout, arrivée devant l’entrée d’égout, une silhouette aussi emmitouflée qu’elle attirait son attention.

-Ohayo je suis…
-Bêeeeeehhhhht !

Son d’animal appelé chèvre qui foutait en l’air sa présentation et ajoutait du ridicule à l’histoire. La brune à nouveau prenait sûr elle, même pas un regard pour l’animal, elle reprenait… Ou poursuivait en fait.

-Miaë… Ta partenaire, ne traînons pas tu veux.

Un tour de clef et la porte vers le monde des puanteurs s’ouvrait, la brune, la mignonne aux yeux dépareillés et la chèvre offrande. Ah bah tient ! Pour une fois qu’elle ne se servirait pas de sa collègue en appât, ça finissait par rentrer en fait que c’était disons… Déconseillé.

-Au fait, je suis passé voir le commanditaire, le gars de l’entretient a été quasiment broyer, un veine pas croyable qu’il soit encore vivant… Même avec des bouts en moins, autant que son collègue l’ait retrouvé en fait.

Là pour le coup, la Bakushô parlait pour elle-même et en tiltant sur le jeune âge de sa partenaire, elle se demanda si ça avait été avisé de parler de ça… Quoi que, si elle se dégonflait et partait en courant, ça l’arrangerait bien ! N’empêche que plutôt de bonne fois, la kunoichi se décidait à partager son idée…

-Je pense à un Boa vu les éléments qu’on a . On va lâcher la chèvre une fois au milieu, avec le boucan qu’elle fait, avec un peu de chance il sera attiré cette sale bête, de là…

Bah elle comptait bien le faire exploser. Bakushô après tout, mais chaque chose en son temps…

-Tu as prévu quoi de ton côté… ?

Une conversation ? Non, une prise d’infos, histoire de savoir…

Réflexion de la petite et pour le coup, la grande se sentait bête, mais amusée, elle riait d’ailleurs en se retournant, son côté hautain envolé aussitôt…

-Effectivement, bien vu ! Mauvais choix de mots.

Et pour rester raccord, les deux coéquipières enchaînaient les bourdes, enfin le tour de la plus jeune ce coup-ci, quand va-t-en savoir pourquoi elle faisait une demande d’ami… On était sur Shinobibook ou bien… Un truc de réseau… nan ? Ouais nan, la brune elle-même n’était pas sûr qu’une telle connerie existe, l’imagination trop poussée d’un esprit malade de sa part… Bref, passons. Inutile de décrire la tête désabusée de la Bakushô, pas très sûre qu’elle soit sérieuse, d’ailleurs, elle ne releva pas en attrapant le masque, mieux pour toutes les deux.

-Merci, bien vu, au moins tu es dégourdie c’est déjà ça !

La route s’entama une fois la mise au point faite et tout le flot de parole de la gamine avait donné le sourire à Miaë, alala, si seulement un centième de ses conneries pouvaient être vraies, elles ne se feraient pas tant chier… D’ailleurs, dans ce niveau-là, le décor était à la hauteur de ce qu’elle s’était imaginé, déplorable, mais elle avait connu pire… Malheureusement.

-Je sais que tu dois rêver d’aventure, mais ne te fais pas trop d’idée, ici, à part la puanteur, les rats et la saloperie qu’on doit attraper, je ne crois pas que de grands rebondissement nous attendent !

Un sourire camouflé sous le masque, mais ça ne voulait pas dire pour autant que l’on ne pouvait pas rendre l’excursion amusante, elle avait cru voir une carte dans les mains de sa compère.

-Tu sais, c’est le genre de document qui ne circule pas et tu as tout intérêt à ne pas le perdre. Vois-tu, d’ici tu as accès à tout le village, entièrement, un avantage considérable pour circuler en toute discrétion. Le moment où jamais de nous repérer et assimilée la zone, le pire, c’est que tous les villages sont équipés d’un truc dans ce genre. T’imagine si un prisonnier s’est enfuit par là et qu’on tombe dessus ?

Parfois elle ferait mieux de se taire, il est vrai, mais plus fort qu’elle, la Bakushô avait envie de jouer et le lâcher de chèvre plus l’attente, il fallait dire, ça n’avait rien de fun, en tout cas pas autant que de faire monter la pression à sa jeune compère.

-Une ombre là attention!

Marmonnait-elle pour Koémi en pointant le dos de la belle, le tout dans un seul but s’éclipser si tôt elle avait tourné la tête. Un Shinobi fou qui invoque des cadavres hein ? La Bakushô était une artiste, alors tous les décors pouvaient être une scène… Et pour sa jeune amie se retrouvait seule dans les égouts sans plus avoir sa carte entre les doigt, bah oui, la Bakushô l’avait confisquée… ça donnait quoi ?

Une bonne chose de faite ! Pensait la Bakushô au détour d'un bout d'égout, son menton se relevait pour y observer une bouche de sortie, parfait ! Plusieurs bonds et une tentative désespérée d'ouvrir la chose... scellée. La fille se sentait poisseuse et se voyait déjà forcé de reprendre sa ronde, elle qui comptait prétendre s'être perdue et laisser tout le boulot à la gamine, c'était foutu.

Pire encore, la trappe s'ouvrait et allez savoir quel réflexe l'avait poussé à se rabattre contre ce mur dégouttant, sage décision quand on voyait ce qui s'en découlait, des serpents, mais quel sac de nœud on avait là ! Petits grands, colorés, au minimum une dizaine qui provoquait un grand "plouf" en rejoignant l'eau en contrebas. Subitement, la récrée semblait se terminer, un geste vif pour coincer son kunai en toute discrétion entre le mécanisme de fermeture et la plaque en fonte... Un coup d'oeil en bas et il fallait se résoudre à descendre au milieu de ça...

Voilà qui ne donnait pas envie.

-Bon bon, oublie le boa, je crois que notre souci est ailleurs...

En fait, la Bakushô pouvait ravaler sa salive et changer de disque en observant l'ondulation sur l'eau croupie, décidément, ce n'était pas sa journée.

-Bon, si je te dis que je viens de voir un panier de sales bêtes se faire jeter dans les égoûts tu me crois? Je suppose que toutes tes rumeurs ne sont pas qu'exagération, il faut attraper les malins à l'origine de ce zoo sous-terrain une fois le compte de celui-là régler....

Puis des autres à tous les coups... La mission allait être plus longue que prévu, comme quoi, le hasard ne faisait pas toujours bien les choses, loin de là pour son compte. Comme si elle machouillait quelque chose, sa mâchoire s'agitait un instant avant qu'elle n'en sorte de petites billes... Qui explosaient bien sûr.

-Bon question déssicive, vivante ou morte la bestiole? Si ça tourne mal, on l'explose, faut juste qu'il ouvre la bouche, à moins, qu'on piège la chèvre?

Un regard mesquin se jetait sur la pauvre bête... Quoi?!! Vous imaginez traîner tout le chemin une masse pareille? Sans compter les autres, ni même ce qu'elles allaient trouver au dessus de la trappe...

Et voilà, bien évidemment, la brune ne se faisait pas beaucoup d'espoirs, c'était comme si elle savait à l'avance que sa partenaire lui dirait ça, qu'elle lui rappelerait les règles et l'ordre de mission, mais peut-être qu'elle avait simplement besoin de l'entendre. Bien que la Bakushô soufflait longuement, elle savait au fond d'elle qu'elle avait plié et abandonné ses idées folles dès les premières parole de sa compère, cependant, le tout n'arrangeait en rien leur affaire, car quand la plus jeune des deux exposait ses talents, c'était non sans affichait un sourire mesquin que l'aînée lui répondait...

-Moi? Je fais tout exploser.

Rien d'autre, eh oui... Un art offensif, catastrophique la plupart du temps, les travaux de dentelles, ce n'était pas pour Miaë, qui au mieux quand il s'agissait de ne rien casser savait faire des spectacles lumineux au milieu des cieux. Le tout la faisait rire évidemment, comme si la situation était propice à cela...

-Bien, bien, sinon, moi aussi j'ai quelques uns de ces jouets, même si je ne m'en sers jamais.

Les boules fumigènes avaient au moins dix ans à bien y réfléchir, peut-être même plus, mais là n'était pas la question, l'important était de savoir si elles marcheraient encore... Et là qu'une façon de tester, même pas le temps d'élaborer une stratégie, ces choses glissaient de ses doigts, enfin en étaient propulsé vers les assaillants écailleux...

Verdict?

Un petit "pouf" et un tout petit nuage jaunâtre qui s'échappait de là, Miaë n'avait pas le souvenir que cela devait faire cet effet-là, mais la date de péremption dépassait surement en copable, malgré le masque, ses narines arrivaient à percevoir cette odeur horrible, une qui concurrençait sans mal le lieu déjà bien "parfumé". Elle ne pourrait jamais assez remercier la gamine pour son idée de masque pour le coup !

-Oh ouf ! Quelle camelotte ! Et maintenant?!

Demandait-elle l'air de rien à la demoiselle histoire qu'elle arrange la situation que la Bakushô avait probablement empiré... N'était pas un cas comme Miaë qui voulait. Cependant au delà de sa bêtise, sa feignantise savait prendre le dessus, son cerveau avec recul pertucait, Koémi venait bien d'insinuer que le surplus de la mission s'apparenterait à du bénévolat? Et puis encore. La brune -en retard d'un train-, lui grognait alors la règle selon elle du buisness...

-Dare, dare ma mignonne, que les choses soient claires, mes doigts sans ryos à l'arrivée ne s'agitaient pas, à moins que cela soit pour mon plaisir personnel !

C'était dit et vrai, malheureusement. Puis sortant une armada de shuriken de sa veste, elle poursuivait après avoir fait signe à sa partenaire qu'il était peut-être temps de passer en mode capture, car pour la reprendre...

-C'est le boa qu'on ne doit pas abimer, non? Sinon, dis toi qu'il y a toujours moyen de gagner plus que ta solde de base, si tu arrives à trouver des annexes à ta mission, des trucs imprévus qui malgré tout font parti de notre service "public". Et je ne te parle même pas des bonnes appréciations pour ta montée en grade.

Un sacré culot pour la genin d'une décénie de dire ça, dommage qu'elle ne mettait jamais en application ses conseils, du coup, difficile de savoir s'ils étaient fiables. Quoi qu'il en soit, sa dernière action avant de laisser pour de bon la scène à sa camarade se résumait à une minuscule bille argileuse qu'elle laissait couler dans l'eau, une qui en explosant dans cette dernière, avait tôt fait d'éparpiller le groupe...Difficile de dire encore si c'était une bonne idée, mais un souci à la fois non?

-J'espère que ton filet est solide et que tu sais le lancer...

On pourrait ajouter espérer que les shuriens qu'elle allait balancer pour bloquer la bête au sol, ne tranche pas ce dernier... Mais après?...

Et elle lui parlait de finesse après? Comme quoi la brusquer un peu, ça avait du bon, inutile de décrire l’air satisfait de son aînée qui canardait les parasites écailleux des égouts, quand tant bien que mal, elle observait sa cadette hisser sa prise vers elle. C’était le bon au moins? Aucune importance, un soucis bien plus grand dérangeait la Bakushô, il faudrait porter cette masse hors d’ici? Elle en avait déjà mal aux épaules...

-Bien joué ma mignonne ! Tu vois quand tu veux. Reste à savoir si tu l’as assez sonné pour que l’on ne soit pas dérangé sur notre chemin du retour.

Ce n’était que là que la brune se rappelait devoir lui rendre la carte qu’elle lui avait pourtant tant réclamer, sa nature de chieuse forcément qui primait, mais en se rapprochant, la kunoichi avait du mal à trouver une explication à l’image qu’il lui était alors offerte, pourquoi elle rougissait comme ça elle?

-Quelque chose ne va pas?

Au moins, cela avait eu le mérite de faire reprendre son sérieux à la Baushô, qui jusque là, pensait davantage à sabotter l’opération que l’assister, fallait croire qu’elle était lassée de ce genre de connerie qui selon elle ne rimait à rien au final. Accroupie dès lors, elle s’appliquait à aider à la tâche, il lui fallait alors se résoudre à toucher cette chose qu’elle avait en horreur, une super lourde en prime.

-Comment tu as fait pour la tirer jusque là toute fine comme tu es?...

Question qui n’en était pas une, quant aux idées qu’elle avait pour capturer cette chose, ça se résumait à la ramenait en plusieurs morceaux... ce n’était qu’enfin là que notre protagoniste se décidait à participer correctement, ouvrant sa saccoche, elle avait tôt fait de dévoiler un sac en jute, juste avant de commencer à assembler un baton avec collet... Vous savez, ces cordes serre cou... Un petit tir sur la cordelette et la chose prenait place sur le Boa, juste au cas où...

-Tu penses que c’est le bon du coup? La seule façon de le savoir est de le ramener non. Tu veux tenir sa tête ou porter son poids?

Là encore, elle savait que la question était ridicule... D’autant qu’elle ne lui laissait pas franchement le choix en rentrant la bête dans sa prison, deux mundras et voilà une clone pour l’aider à la soulever, Koémi avait la carte après tout non? Un coup d’oeil autour l’assurait même que les petits camarades du serpent n’étaient pas revenu à la charge, après tout, ces bêtes là n’aimaient pas le bruit non?

-Et si tu chantais pour ouvrir la voie !

Taquinait-elle amusée...

-Tu sais, tout ce qui compte, c'est la finalité, pas tellement comment tu y es arrivée, la plupart des gens s'en fichent pas mal.

Un ton plus sérieux, mais si ça trouvait elle était à côté de la plaque aussi, un soupir et on recalait le paquet sous les bras...

-Pas de détour, il plombe, tu seras mignonne !

Quelle spécimen on tenait là, rien qui ne puisse la défriser il fallait croire. La brune l’avait écouté, suivi et maintenant elle l’observait tout en l’examinant. Elle chantonnait là ou bien? Gagné ! Si c’était son but de la faire rire, c’était réussi et face à leur puanteur, au moins l’avantage restait que la foule, si on pouvait parler de telle, leur ouvrait la voie sans rouspéter, ni même qu’elles aient besoin de demander. Encore quelques mètres et la Bakushô se décidait à profiter de l’air frais en ôtant son masque, qu’importe l’odeur que traînait sa tenue, elle étouffait à force en plus de l’effort. Pire encore quand sa partenaire balançait son commentaire. Un rire d’abord.

-Oublie ça, Kumo est radine, elle refusera tout remboursemet de ce genre, mais bien réfléchit !

La destination finale du calvaire était en vue et ce n’était pas Miaë qui allait s’en plaindre, bien qu’au final, la petite histoire avait dû lui plaire, puisque c’était loin de ses habitudes qu’elle se perdait avec la suite de ses mots.

-Par contre, je peux bien offrir les bains à une partenaire si efficace.

Un sourire malicieux et son regard de félin perçant en disant cela, serait-ce un compliment? Ne venez jamais lui demander, dans sa nature de faire comme si vous aviez halluciné, aussi, elle reprenait aussitôt...

-Alors, un bain aux sources ça te tente ou pas? On l’aura bien mérité ma foi...

C’était peu dire, ce point-là, elle arracherait les yeux si on venait le contester, parole de Bakushô. D’ailleurs, il y en avait un autre qui avait tout intérêt à ne pas les contrarier sous la présentation du Boa, lui aussi elle lui arrachait quelque chose s’il le renvoyait là-bas... Verdict?

-Cela semble... Ok. Faudra encore vérifier, mais pour l’heure vous pouvez disposer, on vous informera.

Voilà qui s’appellait se faire congédier ou elle ne s’y connaissait pas, merveilleuse reconnaissance à noter. Sa seule réaction restait un souffle de serpent pour rester dans le thème, un long «tss» en croisant les bras. Vu l’odeur que les kunoichis dégeaient en même temps, on ne pouvait pas jeter la pierre aux administratifs hein...

-Profitons en pour nous libérer du cadeau odorant que les égouts nous ont fait.

Moralité de l’histoire? Respectez les gens qui gagnent leur vie en s’occupant de cet endroit de malheur. La Bakushô notait ça dans un coin de sa tête et une chose était certaine, bon Boa ou pas. Ils iraient tous se faire voir ! Si tôt décrassée, elle ferait la morte pour un temps. Oui, oui, c’était pas très pro, on sait ! Question de point vue ! C’était juste histoire que d’autres shinobis puissent se former à ce genre d’environnement... Si, si, puis la brune avait assez baratiné de bleus pour la journée... Encore un jeu qui commençait à la lasser...

L’accord semblait pris et pas une fois la brune ne jouait les contestataires, trop pressée d’en finir avec cet immonde souvenir, sans parler de l’odeur, néanmoins, malgré tous ses efforts, elle ne pouvait s’empêcher de ricanner amusée en écoutant sa cadette s’essayait à la paranoïa d’une imagination trop débordante. Elle aimait bien, puis ça avait un côté crédible en plus !

-Eh eh bien, sacrée veinarde va, on m’aurait envoyé boulet si j’avais demandé un pareil service chez moi !

Encore faudrait-il qu’elle fréquente le fameux «chez elle» plus d’un fois tous les trois ans...

-Il me semble connaître la boutique de laquelle tu parles, leurs notes d’agrumes n’ont pas leur pareil...

Un indice pour le choix? Peut-être bien ou sa façon à elle de féliciter l’idée tout en ouvrant la marche avec une vive excitation quand à la fin de ses vêtements...

-Même lavé, rien que de le savoir jamais plus je ne pourrais les mettre ! Mais tu vas trouver quelque chose à ma taille?

Comme si elle était si grande que ça... La politesse lui faisait ne pas demander quel genre de tissu l’attendait, mais en examinant d’un coup d’oeil la Tsukiyo qu’elle avait en partenaire, puis l’homologue à qui elle s’était adressé, la voilà rapidement rassurée, comme arrivée d’ailleurs, à croire que l’emplacement des bureaux des administratifs n’avait rien d’un hasard... La fatigue qui rendait la brune médisante. Quelque échange de formule de politesse et voilà les portes du paradis des filles puantes qui s’ouvraient, non pas sans qu’un sac leur soit jeté...

-Je les brûle pas vrai?...

Demandait l’employée inquiéte que cette odeur tapisse les vestiaires de son établissement... La Bakushô la rassurait rapidement et leur malchance devenait vite une chance il faut croire, on leur proposait avant toute autre activité une douche, une massante en prime et sous pression... Elle voulait les décrasser et c’était tant mieux non? Bien qu’un peu douloureux à la longue...

-Cela devrait aller là non?...

Un sceau d’eau savonneuse en pleine poire pour s’être retournée au mauvais moment... ça voulait dire non?... En soufflant, la Bakushô faisait des bulles...

-Maintenant ouais jeunes filles ! Oust !

Sans commentaire, il fallait croire qu’après pareille journée, n’importe quel parfum venait à bout des mèches de détonnation de Miaë, l’eau fumante jusqu’au bout du nez, la brune ne faisait réaparaître ses lèvres que pour parler...

-Tu es déjà venue ici ou dans un endroit du genre? On faisait ça souvent avec mes camarades de classes...

Dévoilait-elle nostalgique. Pour ce qu’on en avait à cirer... Oui je sais.