Quand ils s’étaient rencontrés, puis avaient fini par être amis, il lui avait dit vouloir être plus fort que lui, un nom dans l’océan d’ignorance pour la jeune Bakushô à cette époque. N’empêche qu’il en était un qu’elle avait appris à connaitre, à respecter, un fait assez rare venant d’elle. Le temps avait passé depuis et celui qui aimait tant lui parler de son idole avait perdu la vie, c’était triste, mais courant malheureusement et très vite on l’avait oublié. En aurait-il été ainsi pour tous les shinobis ?

La brune elle n’avait aucune envie de l’oublier pourtant, alors parfois, oui, elle reprenait ses jeux d’antan qu’ils partageaient à deux, même si seule, ça n’avait plus le même effet, enfin encore que. Ses yeux glissaient sur le jeune Kadoria qui accompagnait son aîné, pas si différent de Taka, son ami dans leur adolescence, il le regardait avec le même dédain, la même admiration, un phénomène complexe difficile à comprendre ou expliquer. Qu’avait donc ce Koüga de plus que les autres ? Longtemps qu’elle cherchait la réponse et comme toujours elle suivait ses pas jusqu’à ce qu’il disparaisse et qu’elle puisse reprendre le courant de vie, un rituel pour continuer d’avancer quand elle n’en avait plus envie. Un qu’une voix perturbait. Elle se retourna pour s’intéresser à l’auteur de mots qui lui étaient adressé, le plus jeune, en quelque sorte, elle avait vu grandir celui là, la pensée lui fit esquisser un sourire.

-Rien.

Répondait-elle avec une franchise dont on pouvait douter, mais qui n’en restait pas moins une vérité.

-Et toi que me veux-tu ?

Etrange question dont elle connaissait la réponse, une réponse justement, mais en rien elle ne se sentait prête à partager ce rituel complexe, aussi, elle donna un élément tout aussi réel en restant flou, ça avait un côté amusant.

-Cela me manquait de ne pas le voir, alors j’ai fait plaisir à mes yeux, comme toi non ?

Taquine dans le son de sa voix, comme pour en rajouter une couche, aussi elle se rapprochait loin d’en avoir fini, après tout, il l’avait coupé dans son élan, c’était pour lui en donner un nouveau non ?

-C’est mignon, tu es inquiet pour ton grand frère, tu crois qu’il a vraiment besoin de protection…

Assurément non. Elle haussa ses épaules.

-Bon je suppose qu’il va falloir acheter ton silence ou peut-être te couper la langue suffirait.

Un rictus en coins de lèvres, elle l’observait.