Cela faisait déjà une semaine qu’Aokiji avait officiellement intégré le Shûkai. Affecté à l’Ôda, section chargé du maintien de l’ordre au sein de l’Alliance, ses supérieurs lui avaient assigné déjà plusieurs missions pour le moins enfantines. Entre gérer des gamins hyperactifs et autres voyous de bas étage, le jeune homme n’avait pas encore pu réellement montrer l’étendue de son potentiel. Il se doutait bien qu’on n’allait pas tout de suite l’envoyer sur des cas difficiles et qu’il devait prendre son mal en patience. De plus, ces petites missions lui permettaient de s’occuper, même si elles étaient très similaires à celles qu’il avait l’habitude d’effectuer lorsqu’il était à Yuki no kuni.

La semaine suivant son intégration, Aokiji se réveilla dans son appartement situé dans le quartier résidentiel du clan Samui. Il appréciait beaucoup cet endroit. Il lui rappelait son enfance à Mizu no Kuni où il vivait avec les membres de sa famille. A la fenêtre, il aperçut un oiseau messager tenant un parchemin dans son bec. Le jeune homme n’était pas trop surpris. Il avait reçu la visite d’au moins une dizaine de ces moineaux depuis qu’il avait emménagé ici. Emergeant doucement, il s’avança donc vers l’animal afin de récupérer le message qu’il était venu transmettre. Une fois le parchemin récupéré, l’oiseau s’en alla aussitôt alors qu’Aokiji découvrait avec surprise le contenu du message.




Citation :

Des rivalités entre petits groupes ont pris naissance au sein du Shozaichi. Récent membre de l'Ôda, ta responsabilité est d'intercepter les deux bandes rivales, et de faire cesser les conflits. Une entente pacifique est préférable. Si c'est inenvisageable, un séjour aux cachots pour apprendre à vivre sera préférable. Que Justice soit faite, pour que l'Ordre règne.

Capitaine de l'Ôda - Samui Kakeshuou



Une mission de rang C ? Enfin les choses sérieuses commençaient pour le jeune homme. Cet ordre de mission lui avait été personnellement envoyé par Samui Kakeshuou, capitaine de l’Ôda et membre respecté du clan. A ce jour, Aokiji n’avait toujours pas eu l’opportunité de se présenter à lui. En effet, il avait été plutôt occupé durant les premiers jours de son arrivé ici. De plus Yuki s’était en grande partie occupée du côté administratif de son intégration. Sans compter que Kakeshuou occupant un poste à grande responsabilité devait surement être très occupé.

Quoiqu’il en soit, Aokiji commença tout de suite à cette fameuse mission alors qu’une certaine excitation pouvait se faire ressentir au fond de lui. Intercepter deux bandes rivales et mettre fin aux conflits. Intéressant. Il lui fallait dès maintenant élaborer une stratégie d’approche. Il ne pouvait logiquement pas se jeter au beau milieu de la bataille, ce serait complètement stupide et suicidaire. Il devait donc dans un premier temps opter pour une approche pacifiste et user de la force qu’en dernier recours.

En parcourant davantage le parchemin, Aokiji remarqua que diverses informations concernant les deux bandes étaient inscrites, notamment l’emplacement supposé des planques respectives des deux groupes rivaux. Une petite investigation était de rigueur. Le jeune homme devait enquêter et découvrir la nature de ce conflit et les raisons qui les poussent à s’affronter. Aokiji enfila son uniforme de l’armée du Shûkai, un large vêtement blanc, assorti d’un brassard avec l’inscription ODA en majuscule, et se dirigea de ce pas vers le centre-ville afin d’entamer cette première mission de rang C !

Ô doux soleil qui se profilait ! Ô douce Asuna qui se réveillait lentement de son lit ! Ah oui, c'était si agréable pour elle de pouvoir dormir tranquillement... Enfin, elle s'imaginait cela car il fallait bien quelque chose pour gâcher son plaisir personnel. Et ce quelque chose, c'était la sonnette de sa maison qui retentait déjà de bon matin pour réveiller l'Éclair. Alors bon, c'était encore une fois en sous-vêtements qu'elle se retrouvait devant le messager du Shukaï. Toujours en train de se rincer l'oeil, bien sûr. Oh et pour le plus grand plaisir d'Asuna il lui apportait un papier, une lettre, encore une oui...

Une mission. Asuna regardait alors le papier, fatiguée de devoir encore partir en mission. Déjà qu'elle s'était assez blessée sur la dernière pour le bien de la mission, il fallait maintenant qu'elle reparte. Bon, ce n'était rien d'alarmant, juste une simple mission de rang C, encore des conflits et... Oh non... Asuna lisait bien le papier et il n'y avait aucun doute : elle allait ENCORE faire équipe avec son partenaire si égoïste et imbus de lui-même. « Le gros porc pervers suant de graisses et d'hypocrisie » l'appelait-elle quand il l'énervait.

Comme si elle n'avait que ça à faire, de partir en mission avec lui ! Surtout que Kakeshuou ne serait pas là pour les superviser et empêcher donc Asuna de commettre un crime. Mais non, elle se disait que tout allait bien aller dans le meilleur des mondes. Du moins... elle s'illusionnait pour éviter de s'énerver une nouvelle fois sur un abrutis qui se la jouait beau gosse. Elle savait très bien à quel point elle était faible et qu'elle pouvait succomber à ses charmes quand il le voulait. Pensez-vous, elle reste une fille, habitant seule avec un chien, rien de plus. Elle pouvait très bien sentir la solitude monter..

Enfin bon, les ordres restaient les ordres.. Au moins cette fois si, Aokiji aurait peut-être l'air plus naturel plutôt que de vouloir faire le beau intelligent devant les supérieurs. Il n'y aura que elle, et lui. D'ailleurs à entendre comme ça c'était... plutôt alléchant. Une fille très jolie avec un garçon plus que séduisant... Enfin bon, on s'en fichait de ça. Come what may -ou advienne que pourra-. Elle n'espérait pas non-plus des milles et des cents. Non, non, puis elle allait encore gagner de l'argent -même si elle était déjà pleins aux as, il fallait toujours avoir encore plus de sous de côté, allez chercher pourquoi...-

Elle sortait donc de chez elle, prenant la direction de la sortie du Shukaï. Elle pensait peut-être l'intercepter, le croiser sur un chemin mais rien du tout. Le fourbe était déjà partit. Persuadée qu'il n'avait pas lu l'ordre de mission où la précision disait qu'il était en équipe avec l'Éclair, elle se mit à courir comme une folle. Les gens devaient la prendre sois pour une voleuse, sois pour une fille amoureuse courant pour son premier rendez-vous.. Ah la mauvaise image que les gens devaient avoir d'elle... Pauvre Asuna qui voulait se faire une image dans l'Alliance...

Et il était là, d'ailleurs. Sur le point de partir dans les ruelles, Asuna criait son nom pour qu'il s'arrête. Sûrement le fit-il et une fois à ses côtés, elle lui sourit en le pointant du doigt.

« Tu fais équipe avec moi, encore ! Ne m'oublies pas ! »

Une nouvelle aventure, peut-être plus comique, s'annonçait.

Mais que foutait-elle ici ? Aokiji avait peut-être lu son ordre de mission un peu trop vite car il n’avait pas du tout vu le nom de Kirigaya Asuna marqué sur celui-ci. Depuis leur soirée ratée dans le centre-ville l’autre jour, le Samui ne l’avait pas revu. Il remarqua également qu’elle semblait plutôt en forme, alors qu’elle se ruait, telle une groupie en chaleur, vers le jeune homme. Il n’avait pas besoin de coéquipière, encore moins d’une qui prenait un malin plaisir à lui pourrir la vie. Mais bon, les ordres étaient les ordres.

« Franchement, tu ne peux décidément pas te passer de moi. Avoue que tu veux sortir avec moi et finissons-en. »

Aokiji n’était bien entendu pas sérieux. Il ne pouvait pas voir cette chipie en peinture. Mais il semblerait qu’il allait devoir se la coltiner pendant un bon moment. Et puis bon, peut être qu’un jour toute cette tension accumulée pourrait donner quelque chose de pas mal lors d’une éventuelle relation charnelle… Mais on s’éloigne du sujet.

Pour en revenir à la mission, le Samui fit donc part à sa coéquipière du plan qu’il avait en tête.

« Bon vu que tu es là, autant te faire part de ce que j’avais prévu. Les tensions sont apparues dans un quartier bien précis. Je comptais donc commencer par aller enquêter auprès de la population du coin. T’es d’accord ? »

La jeune femme acquiesça, au grand plaisir d’Aokiji. Il n’avait pas envie d’entrer en conflit avec Asuna, il n’était déjà pas d’humeur et il n’avait certainement pas la patience de parlementer avec elle. Le binôme s’aventura donc dans ce fameux quartier, et se donna deux heures pour récolter le maximum d’informations sur ces deux bandes rivales qui s’affrontaient dans le coin. Il s’agissait d’un quartier pas très fréquentable. Les ruelles étaient encombrées par des marchands au noir et autres trafiquants qui détournaient le regard dès qu’ils apercevaient le Samui vêtu de son uniforme d’officier de l’Oda. Au vue de l’ambiance qui régnait dans la zone, les représentants de l’autorité ne devaient de toute évidence pas être les bienvenus.

Faisant abstraction de toute cette hostilité, les deux Genins atterrirent dans un bar, pas très rempli, mais ce genre de lieu était pourtant le meilleur moyen de récolter des informations. Avec la dose d’alcool adéquate, les langues se déliaient plus facilement. Le barman devait être au courant de tous les petits secrets des hommes du coin et c’est justement vers lui que le duo se tourna. Il s’agissait de toute évidence d’un quinquagénaire grisonnant dont le visage était si sombre qu’il semblait avoir vécu toutes les guerres de ce monde. En voyant les deux jeunes gens entrer dans son établissement, il comprit tout de suite ce qu’il l’attendait.

« Fichez-moi le camp. »

Sympa l’accueil…

Voir une fille courir vers un garçon était presque romantique mais là il n'y avait aucun rapport entre l'amour ou encore le fait d'être une fille très naïve et d'aimer un garçon aussi stupide et pervers que pouvait l'être Aokiji. Il était mignon, certes, mais qu'est-ce qu'il était bête et mal-élevé. Des manières qui laissaient vraiment à désirer, une tenue de soi très peu propre, en bref tout sauf ce que pouvait aimer notre jeune Asuna. Mais heureusement, elle n'était pas non-plus une de ces filles à ne pas vouloir faire équipe avec un garçon même si celui-ci était impoli au possible.

Mais bon ça se voyait qu'au fond il voulait énervé Asuna, déjà en arrivant il commençait à la titiller en lui lançant une sorte de « vanne » en lui disant qu'elle ne pouvait plus se passer de lui. Une autre chose sur lui, son arrogance et l'humilité très peu présente. « Moi je » on pouvait presque le décrire et le présenter juste avec cette expression. « moi je suis samui » « moi je prends les choses en mains » « moi je suis beau » et on en passe et des meilleures. Mais bon, cela devait bien être réciproque, l'énervement de l'un par rapport à l'autre, pour Aokiji envers Asuna.

Après tout elle était bien têtue mais elle avait le mérite d'être très téméraire et de savoir quoi faire, elle. Ce n'était peut-être pas pour rien qu'aujourd'hui elle était une grande stratège. Mais il ne fallait pas critiquer, Aokiji pouvait tout aussi cacher quelques tours dans ses manches. Après tout c'était un Samui et leur senseï à eux deux était un Samui, qui plus est, chef de l'Oda, c'est pour dire qu'il n'était pas rien ! Il devait aussi être un peu le chouchou de Kakeshuou, entre Samui on se comprend mieux, soi-disant.

Quoi que niveau perversité, Aokiji devait atteindre le paroxysme... Enfin bon, il fallait peut-être revenir pour la mission qui commençait malgré les petits jeux de provocation dont se servait le petit duo pour énerver l'autre sur la route. Ils marchèrent un petit moment pour se rendre dans un quartier pas très fréquentable où Asuna en était même très mal à l'aise à cause de tous ces gens si sales et mal-élevés. -un milieu sûrement plaisant pour le Aokiji sauvage-

Très vite ils se retrouvèrent devant un bar où ils n'hésitèrent pas à entrer. L'odeur présente dans celui donnait alors envie à Asuna de partir le plus vite possible. D'ailleurs, les personnes présentent -donc énormément d'hommes- n'hésitèrent pas une seule seconde à faire des remarques à la Kirigaya. Des remarques d'aguicheurs et très déplacées qui donnait une soudaine envie de meurtre à Asuna qui le faisait bien comprendre en lançant un regard noir à chaque personne qu'elle croisait. Il fallait croire que cela avait de l'effet vu qu'ils se retournaient tous un à un.

Oh non, Aokiji n'aurait pas essayé de la défendre, pensez-vous, il était déjà devant le barman qui accueillait les deux jeunes ninjas par un « fichez moi le camp. » Asuna prit un peu le nerf sur le coup. Elle poussa son coéquipier pour se retrouver en face du barman qu'elle prit par le col avec une tête assez énervée.

« Écoute-moi bien gros-lard. Déjà que j'ai dû me lever pour faire cette mission, alors si en plus tu viens nous empêcher de l'accomplir je te promets qu'un beau jour tu retrouveras ton bar en cendre. Pigé, vu ? »

Mon Dieu que c'était hilarant de voir le barman démunit et s'excuser en boucle, effrayé de la fille soi-disant « innocente ».

« Oui.... deux clans se battent en ce moment pour le domaine de cette rue. Les Suchai et les Natoru. Vous pourrez les trouver facilement dans la rue, ils sont facilement remarquables vu qu'ils se battent sans cesse.... »

Asuna le lâchait alors en le repoussant un peu. Elle prit le premier pour sortir du bar en faisant signe à Aokiji le spectateur de la suivre. La mission avait mal commencée si on avait déjà énervé l'Éclair...

Ce fut donc sans palabres superflues que le binôme quitta les lieux pour longer cette petite avenue que ces deux bandes se disputeraient vraisemblablement. Au fur et à mesure qu’ils avançaient dans cette rue, Aokiji ne put s’empêcher de remarquer qu’a l’instar du bar, elle était très peu fréquentée. A part quelques clochards et autres individus à l’apparence peu joviale, il n’y avait pas grand monde. La plupart des commerces étaient fermés, à part un bar ou deux qui semblaient tenir le coup. La réputation de cette rue avait de toute évidence rebuté pas mal de monde à s’installer ici. Et ça, le Samui pouvait parfaitement le comprendre. Un quartier où l’on pouvait se retrouver au milieu d’une bagarre à chaque instant, ce n’était pas un cadre qui l’attirait spécialement.

D’ailleurs, en parlant de bagarres, il y en avait justement une à quelques mètres en face deux. Une bonne vingtaine d’hommes s’empilait l’un sur l’autre, formant ainsi une véritable mêlée couvrant toute la largeur de la rue. Entre plusieurs jurons ici et là, Aokiji remarqua une certaine redondance dans les couleurs que portaient ces têtes brulées. On pouvait clairement voir que certains d’entre eux portait un vêtement de couleur rouge, un foulard, une veste, un t-shirt. Tandis que leur adversaire, quant à eux, arborait des vêtements de couleur bleu. Il ne s’agissait donc pas d’une bataille généralisée, mais plutôt un affrontement entre deux camps, deux bandes, rivales. Le barman ne leur avait pas menti, le binôme du Shûkai venait apparemment de trouver les deux clans qu’ils recherchaient, et ce, sans aucune difficulté.

Maintenant, toute la difficulté était de stopper cette bagarre dans un premier temps, puis, dans un second temps, mettre fin définitivement à ce conflit. Le vieux Samui leur avait demandé de régler cette histoire pacifiquement de préférence et d’envoyer les fauteurs de troubles aux cachots si ces derniers ne se montraient pas coopératifs. Ce plan convenait à Aokiji, qui s’avança légèrement vers le chaos causé par ces énergumènes. Bien trop occupés à se taper l’un l’autre, personne ne semblait faire attention aux deux shinobis. L’officier de l’Oda sortit donc une petite balle de sa trousse d’équipement puis l’envoya juste au-dessus de la mêlée. Il s’agissait d’une bombe aveuglante, de quoi attirer l’attention de ces loubards. La sphère explosa sous un son strident tout en dégageant une lumière puissante mais de courte durée de vie. Une fois celle-ci entièrement dissipé, le Samui ne put que constater que tous les regards étaient rivés sur lui. Même si les expressions sur les visages des délinquants étaient peu rassurantes, Aokiji était tout de même parvenu à les arrêter le temps d’un instant.

« Bien, maintenant que j’ai toute votre attention. Bonjour messieurs. La charmante jeune femme derrière moi et moi-même sommes des officiers du Shûkai. Nous avons reçu de nombreuses plaintes concernant vos bagarres incessantes dans cette rue. Nous sommes donc venus discuter avec vous pour régler le problème. Je vous écoute. »

Il y eut un moment de silence, laissant les hommes réaliser ce qu’il venait de se passer. Puis un véritable tsunami de noms d’oiseaux s’abattit sur Aokiji, dont certains étaient également destinés à Asuana. Le Samui laissa échapper un long soupire alors qu’il lança un regard embarrassé à sa partenaire. Il se retourna ensuite vers les deux bandes. Il évita de peu une canette de bière visant son visage, et ne put que constater que les deux bandes semblaient leur foncer dessus.

« C’est vraiment dommage, mais également très prévisible. Je pense que nous allons devoir tous vous mettre derrière les barreaux pour vous remettre les idées en place. »

Le Samui effectua une série de signes puis cracha un liquide bleu qui se déversa devant lui. Une couche de glace se forma alors quasi-instantanément, faisant bêtement déraper les bagarreurs dans un cafouillage sans nom. Alors que ces derniers tentaient tant bien que mal de se remettre sur leurs pieds, Aokiji se tourna vers Asuna.

« Bon ben je pense qu’on va devoir employer la manière forte… »

Asuna était énervée. Oh mon Dieu que oui elle l'était. Comme une fille normale dans sa période, on remarquait forcément que la Kirigaya en avait marre de devoir faire des missions pour pouvoir se faire remarquer au sein de l'Alliance alors qu'elle était déjà quelqu'un de très connue, au moins pour ses plats mais aussi pour ses tirs de haute précision. Elle voulait terminer ça le plus vite possible car elle n'avait pas de temps à perdre avec des crétins qui se battaient pour une simple rue qui de toute manière appartenait au Shukaï, donc où était l'utilité.

Non et puis au pire Asuna allait bien leur expliquer comment on s'occupe des hommes qui se battent des terres sur droit de l'état. Elle n'était pas la représentante de l'ordre ici, non c'était plus son coéquipier pervers qui venait de l'Oda alors qu'Asuna n'était pas encore dans une des trois grandes sections de l'Alliance. D'ailleurs elle s'en fichait un peu actuellement, tout ce qu'elle voulait s'était de comprendre comment elle avait fait pour se retrouver au sein de l'alliance et où était passé ceux qu'elle connaissait dans le passé, dont l'homme masqué qui revenait sans cesse dans son esprit.

Elle soupirait un bon coup elle aperçut quand sortant du bar ils trouvèrent avec une facilité déconcertante les clans dont la mission parlait. Un ridicule au possible, il n'y avait pas lieu de se battre et surtout que tout les opposait au point qu'ils portaient des couleurs contraires. En fait, la Kirigaya mit sa main sur sa tête -que l'on peut plus communément appeler un facepalm- pour montrer à quel point ils étaient misérables et idiots. Bon sang ! Elle ne comprenait pas comment des vermines comme ça se battaient dans l'Alliance alors que celle-ci était déjà assez dure à gérer niveau mondial.

Enfin bon, c'était le tour d'Aokiji d'intervenir. Il allait faire l'intermédiaire entre les boulets et les gens civilisés. D'ailleurs il semblait qu'elle eut le bon réflexe de mettre sa main délicatement devant ses yeux pour éviter l'éblouissement de la bombe de son partenaire. En fait, la réaction des bandits fut assez drôle vue qu'ils insultèrent le duo. Diantre qu'Asuna était déjà énervée auparavant mais là, c'était chercher la mort. En plus de ça, ils courraient tel des bourrins vers eux.

Le Samui eut comme réaction de glacé le sol et de les voir s'écraser au sol comme la vermine qu'ils étaient. En fait, il y en eut un qui vint juste aux pieds d'Asuna. Sa réaction fut assez rapide, mettre un pied sur sa tête en le regardant droit dans les yeux tout en l'écrasant délicatement sans lui faire trop mal, bien sûr.

« Nous sommes des représentants de la loi. Toi t'es rien. »

Un dernier coup de pied pour l'assomer et elle invoqua son arbalète. Elle s'allongea ensuite au sol et créa plusieurs projectiles électriques. Elle tira en tout sur une dizaine d'ennemi qui tombèrent tous un par un, immobilisés par les flèches de l'arbalète. Un véritable sniper.

Un tir, un mort, enfin plutôt un paralysé ici vu qu'ils tombaient comme des mouches et qu'Asuna tirait à vue.

Asuna ne tarda pas à réagir, s’armant d’une arbalète, elle abattit pas moins d’une dizaine de ces bandits en un temps record. Pas mal. Quand elle s’y mettait, elle pouvait se montrer très efficace. Si seulement ses aptitudes au combat pouvait ne serait-ce qu’atténue son caractère exécrable ce serait déjà un bon début. Mais malgré cela, Aokiji l’appréciait, à sa manière. C’était peut-être ce que l’on appelait plus communément l’amour vache.

Pour en revenir à l’affrontement, il était temps pour Aokiji de faire sa part. Il fonça vers les bandits restant puis effectua un saut de l’ange afin d’atterrir juste derrière le groupe. Avant ça, dans les airs, il créa 5 pics de glaces qui s’abattirent sur ses adversaires. Le jeune homme visa les membres inférieures, il ne voulait pas les tuer, il méritait juste de faire un petit séjour en prison, histoire de leur donner une bonne leçon. Les autres encore debout, si l’on puit dire, était les idiots encore incapable de se tenir sur la glace. D’un rapide mouvement sur le sol gelé, le Samui leur offrit un coup de la corde à linge qui les projeta en arrière.

La bagarre avait enfin pris fin. Asuna et Aokiji firent appel à des renforts de conduire toute cette petite bande dans les prisons du Shozaichi. Lors du transfert, l’un des prisonniers échappa à la vigilance des gardes, et se mit à débouler dans les rues du quartier. Mais ce ne fut sans compter la réactivité du binôme du Shûkai. Ils se mirent immédiatement à la poursuite du délinquant, qui semblait s’engouffrer davantage dans le bidonville. Il les conduit dans un vieux bâtiment dont la construction semblait avoir été abandonnée prématurément. A l’intérieur, un combat faisait rage. Un homme grand, musclé, armé d’un katana, face à un autre tout aussi grand, mince, et armé de deux dagues.

« Chef !! Vous devez arrêter ! Ces pourris du Shûkai ont arrêté nos hommes ! J’ai réussi à m’échapper mais ils ne vont pas tarder à venir ici ! »

Dans la seconde qui suivit, le duo fit irruption sur les lieux à la surprise générale. Il s’agissait apparemment des deux chefs de bandes qui s’étaient surement isolés afin de s’affronter d’homme à homme. Quelle louable initiative. Mais la petite mascarade prenait fin aujourd’hui.

« En fait, nous sommes déjà là ! »
« Espèce d’abruti ! Tu les as conduis ici ! »
« Mais… mais… »
« Décidemment, les Natoru ne sont vraiment que de grosses merdes. »
« Ta gueule ! Comment un vulgaire Suchai ose dénigrer un membre de ma bande ! »
« Qu’est-ce que tu insinues, connard ?! »
« Comment tu m’as appelé ?! »
« CHEFFF !!! »

Dans toute cette agitation, Aokiji et Asuna venait de ligoter le sbire restant. Il ne leur restait plus qu’à mettre hors d’état de nuire les deux boss, qui, soit dit en passant, semblait avoir mis leur petite querelle en suspend afin de faire les deux Genins mordre la poussière.

En fait, Asuna était une personne très occupée il ne fallait pas le prendre comme ça ! Et oui, elle enchaînait les missions tous les jours et encore aujourd'hui s'en était une preuve formelle qu'elle se devait encore une fois se battre pour les forces du Shukaï. Elle ne faisait pas ça par simple et pure bonté de cœur mais bien parce qu'elle voulait se faire remarquer. Elle ne faisait pas non-plus pour l'argent car elle était déjà si fortunée qu'elle pouvait vivre sans travailler un seul jour. Disons juste que c'était là le plus intérêt d'avoir eu de l'argent d'une famille inconnue en guise de récompense ultime à Kumo.

La petite fille à papa, sans père, c'était tout à fait elle. Elle obtenait toujours ce qu'elle voulait, mais vraiment. Et pour la mission, ce qu'elle voulait obtenir c'était la rapidité et elle était en train de l'obtenir. Aokiji avait fait tout aussi le ménage de son côté grâce à sa maîtrise de la glace. Il fallait aussi dire que les hommes qui faisaient face au duo n'étaient vraiment pas des personnes qualifiés ou encore fortes, mais genre vraiment. Ils glissaient sur la glace comme dans des vieux films de comédie où le méchant pouvait glisser sur une peau de banane.

Et même, l'Éclair en soupirait tout son être. Elle tapait sa main sur son front en se demandant ce qu'elle pouvait bien faire ici à affronter des Hommes aussi inutiles que futiles. Mais après, elle l'avait demandé, « rapidité » pour la mission, elle l'obtenait vu que les ennemis n'étaient que des idiots ne comptant sur leur poing et non-pas le chakra. Asuna chargeait alors quelques soldats du Shukaï de garder les prisonniers et de les ramener par la suite dans les geôles en montrant les ordres venant de la Kirigaya et du Samui.

Cependant malheureusement pour Asuna la mission était loin d'être finie, et oui. Il restait encore les chefs des clans qui apparemment s'étaient éloignés pour se combattre en duel. Heureusement un crétin infini montrant bien la voie à suivre au petit duo pour les retrouver. Lui aussi finit enchaîner prêt à être livré aux autorités et un nouveau combat allait s'engage cette fois-ci contre peut-être des gens un peu plus forts. Asuna avait alors toujours son arme à la main, son arbalète et désigna le chef de droite, le chef des Natorus.

« Celui-là, je m'en charge, prends l'autre. »

Sa main se chargea en chakra Kinton et une poudre de limaille de fer se dégagea sur tout le terrain aveuglement tout le monde. Asuna avait mémorisé la place des personnes présente de la scène et s'approchait ensuite en courant du chef des Natorus pour lui donner un coup d'arbalète dans le visage de façon violente. L'homme ne tombait pas mais recula d'un pas pour essaya de recharger. Asuna reprit de plus bel avec un coup de pied latéral dans la mâchoire. Dans le feu de l'action elle chargea sa flèche Raïton dans son arc qu'elle tira dans la jambe de l'homme pour le paralyser.

Le fourbe néanmoins avait comme maîtrise le Fûton et repoussa Asuna au loin et sa flèche aussi. D'ailleurs cette bourrasque dégagea aussi la limaille de fer d'Asuna et de ce fait rétablit la vision du combat.

L'Éclair ne se découragea cependant pas de si tôt et renchaînait avec des tirs très basiques avec son arbalète, sauf un seul qui se transformait en tigre de foudre. Celui-ci écrasa l'homme d'un tel impact que le mur derrière s'effondra, mais au moins, l'homme était K.O.

À ton tour, Aokiji.

Les hostilités avaient été lancées. Asuna commença fort en générant un nuage sombre et opaque recouvrant la totalité du terrain et aveuglant tout le monde pour le coup. Pas très malin, car Aokiji voyait lui aussi également sa vision altéreR. Quelle conne, elle aurait au moins pu le prévenir ! Le Samui se retrouvait dans le noir total, quand soudain il entendit un choc plusieurs mètres en face de lui. L’ennemi avait été touché ? Sur le coup, le jeune homme resta sur ses gardes, à l’affut du moindre mouvement. Brusquement, une masse sombre passa à toute vitesse juste à côté de lui, tailladant son avant-bras. Face au danger, et vu le manque de visibilité, il fit un grand bond en arrière puis sauta sur le mur juste derrière. Il se dirigea ensuite vers le haut du bâtiment afin de sortir du nuage Kinton.

En hauteur, il surplombait tout le terrain. Il pouvait difficilement apercevoir Asuna décocher ses flèches sur son adversaire. Elle était motivé la petite ! Mais l’admiration du jeune homme fut de courte durée alors que la masse d’ombre, qui lui avait fait l’entaille au bras, jaillit du brouillard opaque pour atteindre une poutre se trouvant juste au-dessus du Genin. Il s’agissait du chef des Suchais armé de ses deux dagues. Il ricocha ensuite pour plonger en piqué sur le Samui. Ce dernier, malgré la surprise, créa un bouclier de glace qui le protégea de l’assaut du bandit. Les deux petites lames se retrouvèrent alors prises dans la défense d’Aokiji. Celui-ci balança alors un coup de pied dans la paroi gelé ce qui projeta l’ennemi contre un mur quelques mètres plus loin.

Malheureusement, le criminel ne semblait pas en avoir assez. Il revint à la charge, toujours armé de ses fidèles dagues. Le Samui n’était pas spécialement doué en Taijutsu, mais pour le coup il allait devoir faire avec qu’il avait. Il sortit deux kunais et engagea un affrontement au corps à corps contre le bandit. Celui-ci était extrêmement agile et habile, Aokiji avait du mal à suivre. C’est à ce moment qu’il jeta un coup d’œil au sol, le nuage d’Asuna s’était totalement dissipé. Il en profita donc pour plonger sur le sol. Une fois en bas il aurait surement une marge de manœuvre plus avantageuse. Bizarrement, son adversaire ne le poursuivit pas. Ce dernier le regardait de son perchoir, le sourire aux lèvres. Avait-il quelque chose en tête ?

L’homme se mit à tournoyer sur le même. Peu à peu, des particules d’eau se groupèrent autour de lui pour former une impressionnante tornade aqueuse. Une fois qu’elle eût atteint sa taille finale, la technique Suiton s’abattit sur Aokiji. Le Genin ne se laissa pas impressionnrt pour autant. Le Suiton, c’était son élément après tout.

« Pas mal. Mais ce genre de techniques est inutile face à moi. »

Le Samui effectua un enchainement de signe puis souffla un puissant souffle glacial sur son adversaire. L'eau qui enveloppait alors celui-ci gela sur place, créant une magnifique sculpture de glace, flottant dans l’air. Pas pour bien longtemps cependant. En effet, face à la gravité, elle chuta au sol et se brisa en mille morceaux. Au milieu des débris, le corps du bandit gisait par terre. Il était K.O mais encore en vie.

Asuna en avait elle finit avec son adversaire. Quelques minutes après, les renforts arrivèrent afin de conduire ces deux clowns en prison. Maintenant que ces deux bandes rivales avaient été maitrisées, ce quartier pourra enfin connaitre une vie beaucoup moins agitée.