Une colère à faire fuir les démons.

Une rage qu'elle ne pouvait contrôler, des hurlements et des pleurs et une envie d'exploser. Son village, sa patrie, sa Mère hargneuse et pourtant si douce, tous ne forment qu'un:Kiri. Kiri l'éventrée est désormais le seul sobriquet par lequel on appellera l'ancien village guerrier. Des guerriers ou des pisseuses? Des lâches et des pleutres, des bons à rien pas même capable de protéger le village de ce qui se nommait l'élite du monde shinobi. Ils avaient vaincus lors de la création du village un démon, ils avaient recommencés lors de l'attaque par celui qui se prénommait le frère de Makka, ils avaient envoyés à chaque invasion et guerre leurs shinobis si fières à l'époque et aujourd'hui par ce qui pouvait se compter sur les doigts de la main, par un commando ils avaient étés mis à terre? Leurs villages à tous aucun n'avait réussit à le protéger? Comment croire et se souvenir des exploits d’antan alors? Comment mettre côte à côte défaite et victoire? Avaient-ils tous vécus dans une illusion? Depuis Tenzo le village s'était encore plus refermé sur lui même et vivait en total autarcie par rapport au reste du monde. Seul comptait les victoires et l'ascension de Kiri, une apogée qui devait se produire après cette guerre. Et maintenant? Ou étaient donc les plus forts shinobis du monde? Ou étaient les brutes épaisses qui pouvaient tuer n'importe qui?

Un amère sentiment de mensonge mêlée avec de la haine. La sabreuse haïssait les anciens de son village, les clans étaient les coupable de la tragédie qu'était ce résultat si désolant. Un paysage meurtrit par la fin de Kiri. Et un avenir fantomatique. Elle se laisse aller, elle laisse les larmes coulés sur son visage alors qu'elle empoigne rageusement son bandeau reliant son appartenance à Kiri la dévastée. Kiri qui c'est auto-détruite toutes ces années en interne et le résultat est là devant elle: Des ruines et une odeur de mort repoussante. Elle regarde son arme à ses côtés et pense à la fin. La rouquine ne faisait qu'un avec son village, elle en était l'instrument et l'arme. Même si Kiri avait fait d'elle un monstre uniquement voué à tuer elle s'en satisfait préférant cette option à la vie passive et sans intérêt que faisaient les villageois. Maintenant déconnectée de toute branche de la Mère Patrie elle prend contact avec la dur réalité. Que Kiri était orgueilleuse et imbue d'elle même, que son égo avait aveuglée la sanglante et qu'elle n'avait même pas vu les nouvelles menaces qui étaient à ses portes. Maintenant elle en payait le prix a terre et sans aucun moyen de se relever elle agonisait sans personne, sans un de ses enfants pour l'aider. Ils avaient fuit ou étaient devenus des nukenins trop heureux d'être relâcher de l'influence omniprésente de leurs anciens villages pour faire chemin arrière.

Et puis la rousse sent une présence derrière elle, elle s'en moque et ne se retourne pas, du moins jusqu'à ce que la personne l'appel d'un ton calme et sans agressivité visiblement ce n'est pas une ancien Kirijin. Une envoyée des autres villages cachés? Viennent-ils voir ce qui les menaces et leurs sort si ils suivent le destin de Kiri? Ou alors peut être se délecter de la chute de leurs adversaires. Aucune idée mais cela l’empêchera de mettre fin à ses jours. Elle noue son bandeau de Kirijin autour de son front et empoignant Irelya se relève et se retourne. Son interlocutrice lui ressemble étrangement. Du moins au niveau des cheveux pour le reste elle n'a rien à enviée à ce qui semble être une Konohajin. Elle porte une cape dont la sabreuse ne distingue pas le motif. Elle regarde l'étrangère avec les yeux encore mouillés. Elle semble ici pour une raison précise, une raison qu'ignore la survivante mais dont elle se jure de le savoir le plus rapidement possible. Elle semble être plus âgée qu'elle, elle répondra donc avec le ton et la politesse qui s'impose même si il y a seulement quelques mois elle aurait bondit sur l'étrangère pour la tuer au nom...au nom des ruines gisantes derrière elle.

-Je suis une Kirijin, en effet néanmoins le terme ancien n'est pas nécessaire désormais tous les Kirijins renient pour la plupart ce nom je suis donc un fantôme de Kiri condamné à observer le destin tragique de son village. Mais trêves de pointillage, vous êtes si j'en juge par vos habits et le bandeau que vous portez une envoyée de Konoha? Puis je savoir ce qui intéresse tant le village de la feuille? Surement pas le sort des survivants, néanmoins je vous écoute Konohajin et je vous invite à vous mettre aussi à l'aise que vous pourrez sur ces ruines fumantes.

Elle restait calme et droite, comme une marionnette dont Kiri tenait les commandes. Désormais elle répondra en son nom et cette nouveauté risque de changer ses réponses.