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| | | N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} |  |
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 | | (#) Sujet: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Jeu 22 Mai 2014 - 19:56 | |
| Dehors. Me voilà sorti de cet hôpital sordide. En même temps, j’étais en bonne santé, si l’on omettait mes handicaps. Ils n’avaient donc aucune raison pour me retenir. Et si je mentionne le terme de sordide, c’est à cause des événements qui s’y étaient déroulés. Voir tous ces gens, tous ces inconnus venir me saluer, se réjouir de mon réveil, m’étreindre dans leurs bras, alors que je ne les connais pas. C’était… déstabilisant. Savoir qu’on vous connaît mieux que vous ne vous connaissez est un sentiment confus et fort désagréable. Surtout quand on t’apporte des objets spécifiques en disant : « c’est ton plat favori » ou « tu utilisais toujours ça avant », et ne pas en avoir le moindre souvenir… Dois-je être l’image de l’homme qu’ils ont de moi ? Ce Yamada Kioshi… Je ne le connais pas. Je ne me connais pas.
Pourtant il semble connu, comme laisse penser cette œuvre en face de moi. Je me trouvais sur la grande place, assis à une extrémité, face à cette statue en or me représentant. Je devais être quelqu’un d’important… Chef du Kakumeigun, hein ? L’unité spéciale du village… Les gens qui passent par là me saluent presque tous. Je ne remarque pas la plupart, n’entendant plus rien. Et ceux passant dans mon champ de vision ne reçoivent qu’un sourire forcé en guise de réponse. Ils me connaissent, mais moi non. Ils connaissent cette statue, mais suis-je encore cet homme ?
Je restais là alors que le soleil continuait paisiblement son chemin, comme hier, comme avant-hier, comme les jours précédents. Comme si rien n’avait changé… Pourtant, tout était différent. Ou bien non, rien n’avait changé. Il n’y a que moi. Je me suis oublié… Je continue d’observer cette statue comme si elle détenait les réponses, comme si elle pouvait me rendre mes souvenirs, mon identité. Mais rien, évidemment…
Un soupir inaudible pour moi s’échappa d’entre mes lèvres. En plus de ça, il va falloir que je m’accommode de ma surdité. Comment ? Il faut que j’apprenne à lire sur les lèvres ? Ce serait un début. J’essaie donc de m’exercer sur les passants qui discutent entre eux, mais avec très peu de succès. De temps en temps j’arrivais à percevoir un mot. Mais qu’est-ce qu’un mot au milieu d’une phrase, d’une discussion ?
Les réponses que je cherche se trouvent-elles seulement ici, dans ce village ? Mon passé y demeure, mais la porte pour le retrouver également ? Je commence à me demander si je ne devrais pas partir d’ici… Peut-être retourner dans cet autre pays où j’ai rencontré cet homme sans visage, ce Furyou ? Il paraît qu’il est à l’origine de mon état, donc il devrait aussi avoir la solution non ?
Les réponses existent belles et biens, mais où ?
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| | (#) Sujet: Re: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Jeu 22 Mai 2014 - 21:49 | |
| Kibō était là, derrière Kioshi, à quelques centimètres de lui, il était également posé, mais il ne regardait pas la statue ou les passants, comme le faisait son maître, le rêveur regardait le Yamada. Pourquoi est-ce que le Chûnin n'avait pas averti le blond de sa présence ? Tout simplement pour essayer de comprendre ce qu'il ressentait, quelle était la sensation de se retrouver plonger dans un monde où tout le monde vous connait, sauf vous. Justement, le pire était que tout le monde le saluait et il y avait la statue, sa statue, celle en or, celle immense, qui occupait toute la grande place. Il était Chef du Kakumeigun, donc on pouvait le considérer comme le personnage le plus important après la Kazekage, sauf que cette personne ne savait pas qui elle était.
Tout le monde s'empressait de trouver un moyen pour faire revenir la mémoire au Yamada, notre jeune héros le premier, mais ces jours, il avait pris un peu de recule et il s'était demandé que peut-être le destin lui avait donné une possibilité de recommencer une nouvelle vie. Alors, le Chûnin s'était posé la question, est-ce que Kioshi était heureux ? Par le passé, le Chef de l'équipe Miira avait l'habitude de boire presque tous les soirs, pour ne pas dire chaque soir, il faisait ça dans le but d'oublier les pires moment de sa vie, car malheureusement, sa vie n'était pas rose, il y avait plusieurs tâches qu'il effacerait volontiers et là, il en avait la possibilité, cependant, il devait tout effacer, sauf les pires moments, mais cela, on pouvait les lui ôter.
La situation de Kioshi-Senseï déprimait Kibō, qui essayait de trouver la meilleure solution pour son meilleur ami. Enfin bref, d'un pas nonchalant, l'élève se pointa aux côtés de son maître pour finalement s'asseoir à ses côtés, contemplant ce que regardait le blond, ce dernier essayait de lire sur les lèvres des passants, voilà à quoi en était réduit le Chef du Kakumeigun. Le spécialiste en Fûinjutsu sortit un bloc-notes qu'il avait pris exprès, car son but aujourd'hui était de trouver son Senseï, pas pour le torturer en lui apprenant des choses sur lui dont il n'était pas au courant, mais pour lui apprendre ce qu'il voulait savoir. Une fois que Kioshi aura posé ces questions, si question il y avait, son élève lui fera part de son plan pour lui ramener la mémoire, si le manipulateur de la chaleur était d'accord. Or, avant tout ça, il devait lui demander s'il souhaitait récupérer sa vie d'antan.« Je ne suis pas ici pour vous remplir la tête de souvenir que vous avez perdu, mais pour vous demander une seule chose. Souhaitez-vous récupérer la vie que vous aviez auparavant ? Comme vous avez pu le constater, le Furyou vous a laissé vos pires souvenir et il y a en plusieurs, alors je vous donne la possibilité de tout effacer et de recommencer une nouvelle vie ou bien, de récupérer celle d'avant et de vivre avec ces mauvais souvenirs, mais aussi avec toutes les personnes, qui tiennent à vous. C'est un choix compliqué et il vous manque beaucoup d'information pour décider, mais avant qu'on fasse quelque chose pour vous, je trouve que c'est la moindre de vous demander ce que vous en pensez. »
Le Chûnin avait complètement oublié ou bien, il n'y avait pas prêté attention, à comment s'était passé leur première rencontre à l'hôpital, ils étaient parti sur le mauvais pied et peut-être que Kioshi ne pardonnera pas l'attitude du jeune homme aux regards de glace.
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| | (#) Sujet: Re: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Jeu 22 Mai 2014 - 23:38 | |
| Sourd, je n’avais pas entendu le jeune homme s’approcher, ni même s’installer à mes côtés. Je ne réalisais sa présence que lorsque son carnet apparu dans mon champ de vision, provoquant un sursaut. Mon regard eut tôt fait de remonter le long de ce bras afin d’identifier l’individu.
« Tu… Kibõ c’est ça ? »
Mon élève, il paraît. Quoique j’avais eu du mal à le croire en voyant son comportement la première fois. Que me voulait-elle cette fois ? Mon regard redescendit vers les pages qu’il me montrait. A force de lire, je vais finir par devenir aveugle également… Mais bon, qu’avait-il à me dire ? Et surtout, depuis combien de temps se trouvait-il là ?
Après lecture de son message, je ne pus me retenir de rire. La première fois depuis mon réveil. Peut-être la première fois depuis longtemps, qui sait ? Mais il faut avouer que c’était plutôt nerveux. En fait, d’après ce qui était écrit, j’avais affaire à une toute autre personne que la dernière fois. Il y avait donc quelque chose de louche là-dessous…
« Schizophrène ? »
Que je lui lançais au milieu de mes rires, mais à son regard interrogateur il semblerait que je faisais fausse route. Dans ce cas, il y a d’autres hypothèses plausibles.
« Alors dis-moi. Qui t’a remonté les bretelles ? Quelqu’un que je connais sans doute… Ou plutôt quelqu’un que je connaissais. »
A notre première rencontre, il s’était presque jeté sur moi, prenant le pendentif que je portais sans aucun ménagement dans le seul but d’éveiller en moi certains souvenirs. Et à présent, il me demande mon avis. Pourquoi ? Quelqu’un lui avait fait remarquer que je déplorais son comportement pour qu’il retourne ainsi sa veste ? J’avais arrêté de rire et je regardais le jeune homme droit dans les yeux. Abas les masques, qui es-tu réellement ?
Cependant, sa question méritait réflexion. Quoique, la réponse était évidente. Ce sont les souvenirs qui font de nous ce que nous sommes. Sans eux, nous ne sommes plus rien. Un enfant peut avoir une nouvelle vie, pas un adulte. Comment pourrais-je me promener dans ces rues en me disant que les passants savent des choses sur moi que j’ignore ? Comment pourrais-je revoir en face ceux qui se disent mes proches en reniant ces moments que j’ai passé avec eux par le passé ? Comment pourrais-je vivre en me demandant tous les jours ce qu’était ma vie et qui j’étais ?
« Sais-tu ce que ça fait que d’avoir une personne en soi qui dit te connaître, et te dire qu’il en sait plus sur toi, sur ta vie, sur ta personne, que toi-même ? »
Une question pour réponse, mais qui laissait sous-entendre le fond de ma pensée. Ne dit-on pas que pour avancer, il faut d’abord savoir d’où l’on vient ? Je suis amnésique, ça veut dire que j’ai pu vivre jusque là, que je ne me suis pas suicidé. Je ne devais pas être si triste que ça, non ? Par contre, chercher les souvenirs manquants tout en chassant au loin ceux présent, ça c’est l’enfer. Et comme l’inconscient ne sait que laisser venir, je n’ai pas pu fermer l’œil depuis mon réveil, paradoxalement. Heureusement que j’avais emmagasiné plusieurs jours de sommeil avec ce coma…
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| | (#) Sujet: Re: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Ven 23 Mai 2014 - 14:06 | |
| Le Yamada venait de reconnaître notre jeune héros, mais il ne lui fit aucune remarque concernant leur précédente rencontre ou du moins, pas pour le moment. Le regard de Kioshi passa des passants au bloc-notes de Kibō, ses yeux allaient de gauche à droite et de haut en bas. Il venait de finir de lire et sa réaction fut étonnante, c'était le moins que l'on puisse dire, vu qu'il éclata de rire. Le Chûnin ne comprenait décidément pas le comportement de son maître, qu'y avait-il de drôle dans les mots que le rêveur venait à peine d'écrire ? L'élève retourna le bloc et lut à son tour, mais rien ne l'interpella, est-ce que Kioshi avait également perdu la boule ?
Cependant, le mot que le Chef du Kakumeigun balança au milieu de ses rires, ainsi que la phrase qui s'en suivit, expliquèrent la réaction de l'amnésique. L'attitude de Kibō avait effectivement changé depuis la dernière fois, peut-être qu'il n'avait pas su se gérer son état d'âme lors de leur première rencontre, car apprendre sur le coup que son maître était devenu sourd et amnésique, cela l'avait peut-être bouleversé et ça lui avait fait prendre un comportement qui ne lui était pas propre. Or, avec un peu de recul, le Chûnin avait bien pu prendre en considération l'actuelle situation, d'où son nouveau comportement.« Non, personne. Le comportement de notre dernière rencontre n'était pas le mien, sans doute la nouvelle m'avait choqué, donnant vie à cette attitude étrange que j'avais adopté et par la même occasion, je tenais à m'en excuser. »
Il venait de s'excuser pour le vase, pour le fait d'avoir touché à son pendentif, de lui avoir rappelé tous ses mauvais souvenirs et pour l'avoir fait piquer. Comment auriez-vous réagis à une telle nouvelle ? Alors que Kibō avait plus que jamais besoin de son Senseï durant cette période, mais non, au lieu de cela, on vous annonce qu'il est amnésique et qu'il est sourd, il y a de quoi péter un câble et adopter un comportement qui n'est pas le votre. Enfin bref, le Yamada s'exprima non pas en répondant à la question de notre jeune héros, mais en lui posant une autre question.
« Non je n'ai aucune idée de ce que l'on peut ressentir, j'ai beau essayé de me l'imaginer, je n'y arrive pas, mais dites-moi, vous qui êtes dans cette situation, que ressentez-vous ? »
Inutile d'essayer de répondre à une telle question, car si l'on ne vit pas une situation du genre, on est dans l'incapacité de répondre, mais vu que le Chef de l'équipe Miira était en train de le vivre, pourquoi pas lui demander quel était son ressenti.
Dernière édition par Kibō le Lun 26 Mai 2014 - 15:52, édité 2 fois |
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| | (#) Sujet: Re: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Ven 23 Mai 2014 - 17:47 | |
| Personne ne lui avait fait la remarque ? Sans doute la nouvelle qui l’avait choqué… Réagissait-il toujours ainsi, à chaque nouvelle, avec tant d’agressivité et d’impulsivité ? Moi qui pensais qu’il était ninja… N’avait-il donc pas suivi un entraînement pour ignorer ses sentiments ? Pour éviter que ses émotions n’influencent ses actions ?
« Dans ce cas, comment aurais-je dû réagir, moi, en apprenant la nouvelle ? »
Ou plutôt, en remarquant la nouvelle. Je n’ai même pas eu ce genre d’entraînement… Enfin si, mais je n’en ai pas le souvenir. J’étais comme un nouveau-né sans plus aucun savoir-faire. Au moins, le jeune homme s’excusa. Un bon début, bien que cela n’effacera pas si facilement le reste. Je n’avais pas de bons souvenirs, de bons moments avec lui pour essuyer ainsi l’éponge. Tout ce que j’ai, c’est cette rencontre à l’hôpital où il ne laissa pas très bonne impression.
Kibõ manquait d’imagination ou d’empathie pour se mettre à ma place ? Quoique ma situation étant assez particulière, cela peut se comprendre. Ce que je ressens ? De la confusion surtout. Pleins de questions sur les souvenirs manquants, pleins de douleurs sur les souvenirs restants. Mon regard se tourna de nouveau vers cette statue, vers l’homme que j’étais avant.
« Il y a une phrase que je crains plus que les autres. Qu’on me dise : le vrai Kioshi n’aurait pas agi comme ça, ou le véritable Kioshi aurait plutôt fait ça. Comme si je ne suis qu’un faux, une pâle copie d’un homme dont j’ignore tout… »
Une larme me monta aux yeux, mais je la laissais venir sans chercher à la retenir ou à la dissimuler. Sans doute était-ce nerveux également ? Les seuls pièces du puzzle de mon passé que j’ai en main m’empêchent de dormir. Et quand on ne dort pas, c’est l’épuisement. Lentement mais sûrement. Rien d’autre qu’une pente allant vers le bas.
« Sais-tu pourquoi j’ai quitté cet hôpital ? Je ne manquais de rien, j’aurais très bien pu y demeurer. Mais je suis là, dehors. Je ne supportais plus toutes ces visites de ces soit disant proches, étrangers à mes yeux. Car malgré la satisfaction de me voir éveillé, il y avait quelque chose d’autre au fond de leur regard. De la déception. Ils étaient là pour le vrai Kioshi, pas pour moi… »
Et tu en es un parfait exemple, car au lieu de masquer cet aspect, tu t’étais rué sur moi à la recherche de ce véritable Kioshi, tentant de me faire recouvrir la mémoire à tout prix. Pourquoi être respectueux et poli avec le moi actuel, vu qu’il n’est pas le vrai moi ? Les actes de certains trahissaient ce sentiment, mais le regard de tous le montrait. Ils étaient là pour l'homme de la statue, pas l'amnésique que je suis...
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| | (#) Sujet: Re: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Lun 26 Mai 2014 - 15:51 | |
| Comment réagir à telle situation ? Difficile de réagir, vu qu'on ne se rappelle de rien, on ne savait pas qui croire et surtout quoi croire. Cependant, que pouvait-on bien faire en attendant de trouver des réponses à toutes ces questions ? Comment se comporter face à ça ? Faire semblant que rien ne s'était passé et marcher dans la rue comme si de rien n'était ? Se méfier de tout le monde, rester seul et mener des recherches en solitaire ? Faire confiance à toutes les personnes qui disaient connaître l'ancien Kioshi et apprendre qui il était par le passé au travers des paroles des siens ou des imposteurs ? Pas facile de faire un choix, mais surtout de faire le bon.
Les yeux du Yamada se fixèrent sur la statue en or, qui résidait au milieu de cette grande place. Le Chef du Kakumeigun avait la tête remplie d'interrogation et on pouvait clairement le voir, rien qu'en le regardant. Kibō connaissait son maître, il était quelqu'un d'intelligent et les pensées concernant sa personne devait fuser dans sa tête. Soudainement, le manipulateur de la chaleur prit la parole, attirant l'attention de notre jeune héros. Effectivement, le blond se faisait plein de film et il avait peur d'en vivre un, celui où on lui dirait que le véritable Kioshi n'aurait pas agis ainsi, mais autrement. Plus le Chûnin restait en compagnie de son Senseï, plus il comprenait sa souffrance, son état.
L'utilisateur du Onkyôton détourna son visage contre le sol, comme pour chercher une réponse ou une solution à tout ça, mais quand il voulut prendre la parole, il vit quelque chose qu'il pensait ne jamais voir de sa vie. Son maître était en train de pleurer ou du moins, il larme s'écoulait gentiment le long de sa joue. Il n'y avait rien de pire que de voir l'homme qu'on admirait le plus au monde dans un tel état. Les émotions se bousculèrent dans le corps de Kibō : Tristesse, pitié, rage, regret, etc. Or, les paroles qui s'en suivirent étaient encore plus dures à encaisser pour l'élève, car ça reflétait la réalité. Personne ne se préoccupait de ce Kioshi, tout le monde voulait revoir l'ancien Kioshi et le Chef de l'équipe Miira pouvait le lire dans les yeux de ses visiteurs. Tout le monde était triste, non pas pour l'état du Jônin, mais pour la disparition de l'ancien Kioshi.« Nous avons tous très mal agis, je me rends compte de plus en plus ce que vous êtes en train de vivre et je vous demande pardon pour notre comportement à tous. »
Notre jeune héros posa une main sur l'épaule de son maître et le regarda dans les yeux, avec un sourire, avant de lui tendre ce second bout de papier.
« Vos paroles me font réfléchir et sachez, que même si vous ne retrouverez pas votre mémoire, pour moi, vous serez toujours Kioshi-Senseï. Cependant, je pense que même si vous retrouvez vos souvenirs, vous ne serez plus comme avant, cette expérience vous changera à jamais. »
De simples paroles, qui ont le mérite d'être sincère et pour la première fois depuis le réveil du blond, le Chûnin regardait le Yamada comme il le regardait auparavant, c'est-à-dire avec beaucoup d'admiration pour la grande personne qu'il était.
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| | (#) Sujet: Re: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Ven 30 Mai 2014 - 22:05 | |
| Une larme. Une simple preuve d’émotion, d’humanité qui n’a pas pu être effacée, ou dissimulée par un entraînement ninja dans le but de devenir une arme. Sans doute la première fois qu’on me voit ainsi en public. Sans doute pas la dernière. Mais elle n’était qu’éphémère. La larme n’eut même pas le temps de parcourir la joue qu’elle disparut, prise par la chaleur infernale du désert. Quelques gouttes de sueur perlaient de-ci de-là. Je devais être l’unique Yamada dans cet état. Mais quand on ne connaît plus ses origines, il est encore plus dur d’en manier l’héritage…
« Je n’en ai cure de ta pitié… »
Certes, je n’avais plus mes souvenirs, mais je savais encore comment fonctionne un homme. Si je n’avais pas fait cette remarque, m’aurait-il dit cela ? Non, il faut toujours que l’on pointe du doigt l’erreur pour obtenir un pardon. L’homme est incapable de se penser lui-même sur cet aspect. La pitié, la culpabilité, ce sont des moteurs engendrés bien souvent par les mots d’autrui. Ou plutôt, ils les éveillent, car ils sont déjà présents à la base, juste que l’individu concerné en détourne le regard. Par facilité sans doute. Ou par confort.
Des paroles froides, neutres. La compassion, j’en avais besoin dès le début, pas quand j’en fais la demande. Sinon cette dernière a un goût plutôt amer. D’ailleurs, ce changement de comportement de la part du jeune homme demeure toujours suspect. Bien que son comportement fut compréhensible.
« Tu avais cependant réagi d’une façon pire que tous les autres… Attendais-tu quelque chose de moi ? »
Peut-être devais-je lui rendre un service, lui apporter un objet d’un autre pays, n’importe quoi ? L’inconvénient ? J’ai oublié… Ou bien, dernière supposition possible, tout ceci est le fruit d’une comédie. Et dans ce cas…
« Etant le chef du Kakumeigun et ton maître de surcroît, je suppose que tu es dans l’obligation de suivre mes ordres, non ? Dans ce cas, je souhaite que tu retournes à l’hôpital, que tu t’excuses auprès de chaque personne du personnel, et que tu polies les vases de toutes les chambres. »
Evidemment, c’est un ordre. Sur un ton neutre, encore une fois. Le but de ces actions ? Aucune. Mais là est justement la subtilité. S’il a du temps à perdre à m’écouter, il prouve sa bonne foi. Par contre, si l’on m’a kidnappé pour je ne sais quelle raison, on me recherche sans doute, et donc le temps est compté. Par conséquent, en perdre dans ce genre de futilité n’est pas acceptable. Et puis, ça lui apprendra peut-être les bonnes manières pour la prochaine fois…
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| | | | Informations Grade : Genin d'Iwa
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| | (#) Sujet: Re: N'être plus que l'ombre d'une statue... {Kibõ} Mer 11 Juin 2014 - 8:23 | |
| De la pitié ? Non, ce n'était pas de la pitié, mais une prise de conscience. Kibō avait oublié ce genre d'émotion stupide, qui ne servait strictement à rien à moins d'affaiblir sa propre personne. Amour, tendresse, compassion, pitié, tout ça, ça pouvait certainement dire quelque chose à l'ancien élève de Kioshi, mais le nouveau était bien plus froid, sans plus aucune émotion. Il avait certes des liens et il comptait toujours aider les autres, mais il le fera sans faire recours aux sentiments cités précédemment. Le membre du Kakumeigun ignora donc complètement la remarque de son maître, comme s'il était devenu sourd à son tour, mais juste pour quelques instants.
Le spécialiste en Fûinjutsu retira sa main de l'épaule de son Senseï et deux petits sceaux se dessinèrent à l'endroit où était posé la main, un permettait de suivre le Yamada à la trace et l'autre agissait comme un micro, qui fonctionnait grâce au pouvoir du Son que détenait le jeune homme au regard de glace. Pourquoi avoir fait une telle chose ? Maintenant qu'il était devenu un membre de l'Unité Spéciale, la Kazekage lui avait donné comme première mission de surveiller Kioshi, du coup il saura constamment où se trouve le Chef du Kakumeigun et il pourra entendre tout ce qu'il dit ou bien, tout ce qu'on lui dit. Il ne fallait pas que le blond se fasse dérouter par qui que ce soit ou qu'il décide de partir de son côté pour effectuer les recherches, car dans son état actuel, il était une proie facile.
Une fois l'action finit, le manipulateur de la chaleur prit la parole pour demander à Kibō ce qu'il attendait de lui, car il avait clairement compris que notre jeune héros était celui qui avait le plus besoin de lui en cette période. Du coup, les souvenirs concernant Yuki refirent surface, inconsciemment, le Yamada était en train de se venger du fait que l'utilisateur du Onkyôton lui avait fait rappeler tout son sombre passé dans la chambre d'hôpital. Effectivement, Kioshi était la personne la plus importante au monde pour notre jeune héros et lors de son retour à Suna, il avait tant besoin de lui, mais malheureusement il n'était pas là, physiquement oui, mais dans l'incapacité de lui venir en aide.« Le jour où vous retrouverez la mémoire, je pense que vous serez énervé contre vous-même de ne pas avoir pu m'aider, mais la vie a voulu que je surpasse ce moment tout seul, alors peut-être que ceci est ma destiné. Enfin bref, je crois que j'ai une mission à faire ou plutôt des excuses à faire et des vases à polir, si vous me faites confiance vous pouvez rester là, sinon venez me voir à l'oeuvre Senseï.»
Ce fut la dernière note que Kibō donna à son maître avant de se lever du banc et marcher en direction de l'hôpital, c'était aussi peut-être pour pouvoir réfléchir en chemin, penser à sa situation actuelle, où était-il en train d'aller ? Quel chemin avait-il pris ? Était-il le bon ? Une chose était sûre, le Yamada devait revenir et vite.
- HRP:
À partir de ce RP, je connaîtrais tout tes futures positions et toutes tes discussions 
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