- J'résume la situation : Y'a un mec dont on a aucune idée d'qui c'est qui se ramène, et vous voulez que j'aille l'accueillir, c'est ça ?

Je haussais un sourcil parfaitement droit, vaguement convaincue.

- C'est approximatif, mais ouais, donc comme vous êtes une Chuunin, on aimerait vous voir sur place, ça fera genre ...

- Festif ?

Complétais-je sur un ton magnifiquement sinistre.

- Ouais, voilà.

- J'ai toujours aimé les fêtes. Mais ça sera sans moi, j'ai, genre, des trucs plus importants à faire.

Je savais pas quoi, mais j'étais sûre et certaine d'avoir un truc plus important à faire. Genre, parce que je suis un peu une Chuunin, vous voyez ? Violenter un pauvre connard qui arrive aux portes de Kiri, très peu pour moi.

- Et si on vous offre des tickets restau' ?

- Okay, j'me ramène !

Je traversais le village sans trop me presser, je dois vous avouer. Portant fièrement ma veste Chuunin et mon bandeau sur le front, j'en profitais pour racketter un marchand à la rue, donner un coup de pied à un mendiant, avant de faire tomber la glace d'un gamin obèse. Les joies d'une Chuunin, que voulez-vous ... Ce serait bête de passer à coté ! Bref, c'est quand même avec un peu de retard que j'arrivais aux portes, où toute une foule de gardes s'était ramenée et entourait l'inconnu. Le fugitif, à n'en pas douter. C'est pour ça que je me suis avancée, le pas conquérant, le port altier, alors que je minaudais sur un ton tout simplement abject.

- Allons, allons, vous allez l'étouffer. Laissez moi place, je suis la Chu-u-u-unin de la situation !

Les concernés haussèrent des sourcils, chuchotèrent, me jetèrent des regards de travers. Mais mon bandeau et ma veste faisant loi, ils décidèrent d'obéir, parce que sérieux, ils ont pas envie de me voir en colère. Bref, je me retrouve face au gamin, auquel j'adresse un sourire de miel.

- Alors, jeune homme ... On s'est ... perdu ..?

Et je lui donnais un violent coup de poing au visage.

- Bon ! J'en ai marre d'être sympa ! Si tu me dis pas qui t'es, j't'en fous une autre !

Sans lui laisser le temps de répondre, j'abattais mon genou entre ses jambes.

- T'es qui ? Tu viens d'où ? C'est quoi ton nom ? Pourquoi t'es ici ?!

J'avais un magnifique sourire sur mes lèvres, mes pupilles palpitant d'une lueur un peu folle. Violenter l'inconnu, puis ensuite, juste ensuite, lui poser les questions. Certains diraient que c'est un peu con comme façon de faire, après tout ... Si la personne en question était incapable de répondre à mes interrogations, la démarche était un peu vaine. Mais j'avais confiance en mes grandes capacités.

Quoi qu'en fait, je dis ça parce que j'ai agi sur le coup, dans le feu de l'action.
Et j'ai bien fait ! J'suis sûre, sûre qu'il avait un plan derrière la tête, c'te fouine !
Bah tes plans, v'là où je les mets ! Je les engloutis moi !

- Allons, allons, vous allez l'étouffer. Laissez moi place, je suis la Chu-u-u-unin de la situation !

Le jeune Jisetsu ne pensait pas qu'il y allait avoir une réaction si excessive. Quand il vit cette jolie fille venir vers lui, il cru tout d'abords qu'elle lui viendrai en aide. Après tout, elle avait répondu à sa demande, et semblait avoir un air amical à la première approche... Son puissant regard rouge s'illuminant, il semblait réellement soulager de ne plus avoir ces horribles lames tranchantes sous sa gorge. Mais était-ce vraiment chose acquise ?

La chûnin de Kiri s'avança tranquillement vers l'homme aux yeux rouge... Les yeux de Angel avait toujours eu cette puissance hors norme. D'un rouge sanglant, il semblait d'une innocence mortelle. Ce qui n'allait pas du tout avec son caractère, mais toutes personnes se connaissant un petit peu en Dôjutsu penserai que quelque chose cloche. Le reste de la population trouverai simplement qu'il possède de très beau yeux.

- Alors, jeune homme ... On s'est ... perdu ..?

Il n'eu aucunement le temps de répondre. A peine avait-elle finis sa phrase que la déjantée chûnin livra une jolie droite à l'Ange déchu. Car oui, Angel était sûrement la seule et unique personne qui pouvait parfaitement représenté -en tout les cas physiquement- un ange déchu.

Il tomba lourdement au sol, limitant les dégâts par réflexe purement humain. Angel n'était pas réellement un combattant (N'ayant jamais vraiment fait de combat dans sa vie, cela était difficile), mais il savait tout de même se battre, où fuir. Maîtrisant légèrement quelques facette du pouvoir exceptionnel que lui offrait le Kinnegan, bien qu'il réussi cette chose tout seul, son ancien Maître n'ayant aucune connaissance sur cette incroyable pupille. La femme pris un air menaçant, continuant par des menaces...

- Bon ! J'en ai marre d'être sympa ! Si tu me dis pas qui t'es, j't'en fous une autre !

« Il suffit de demander ! » c'est ce que se disait le jeune homme intérieurement, mais la surprise, mêlé à la peur, l'avait démunis de tout ces moyens... Qui aurait-cru qu'elle n'était pas sincère en arrivant ? Faisait-elle exprès d'être gentille tout à l'heure ? C'était des questions qui trottaient dans la tête du Jisetsu...

- T'es qui ? Tu viens d'où ? C'est quoi ton nom ? Pourquoi t'es ici ?!

Bien que sous le choc de la violence, il reprit ses esprits. Il fallait qu'il réponde, mais avant, il observa discrètement la situation... Dans un premier temps, il se concentra sur la Kirijin : un sourire sur les lèvres, les yeux palpitants, le genoux entre les jambes du jeune homme, mettant celui-ci drôlement mal à l'aise... La jeune chûnin était en état d’excitation complète. Dans un deuxième temps, ils étaient 7 dans le long tunnel... Bien quand se comptant, il s'avait pertinemment qu'il pouvait aisément semer les 5 ninja de garde, ne semblant pas bien rapide. Mais la dernière, elle, semblait plus coriace, et surtout, beaucoup plus rapide. Que faire ? C'était pile où face. Pour l'instant, le voyageur obéis à son interlocutrice...

« Gomenasaï*. » Dit-il en baissant la tête. « Je suis Tensô Angel, de la famille Tensô. Je viens de Mizu No Kuni, et je suis ici pour rechercher quelqu'un qui porte le nom de Jisetsu... Je ne connais pas son prénom, et il ne me connait pas d'ailleurs... Mais quand je le verrai, je le reconnaîtrai. »

Le ton de voix du jeune ninja errant était sincère. D'autant plus que la famille Tensô était doué d'une bonne réputation au sein de Mizu No Kuni, très riche et investissant un peu partout dans le pays -Notamment dans le pays de l'eau-. Il fallait plus que prier que quelqu'un reconnaisse ce nom... Et que la femme en face ne soit pas ignorante. Car malgrès le fait que Angel soit partis à l'aventure, ces parents adoptifs tenaient encore à lui. Énormément.

*Gomenasaï : Je suis (sincèrement) désolé.

Spoiler:

J'adore. C'est moi qui l'agresse, le cogne, le martyrise et l'intimide, et c'est LUI qui s'EXCUSE !

J'ai l'impression d'avoir trouvé la victime parfaite. Dites, vous pensez que si, je sais pas, je lui mets une laisse, il me remerciera ? Ou que si je plante les talons de mes bottes dans le ventre, il en redemandera ? Hmm ... J'avais bien envie de tester, pour voir. Mais quelque chose me dit qu'on ne me laisserait pas faire. Après tout, j'ai déjà choqué l'assemblée réunie. Et c'était des militaires. J'avais déjà une sale réputation, et bon, même si ça me dérange pas, ce qui me dérange, c'est que celle-ci soit associée au clan tout entier. Après tout, c'pas ma faute si je suis une sale conne ! Quoi que ... Nan, nan, et nan ! Je ne suis pas une sale conne. Je suis juste une demoiselle sensible qui se laisse emportée par ses sentiments.

Je suis une fleur délicate emportée par le vent, aaah ...
Quoi que. N'importe qui dirait plutôt que je suis un tas de ronces enchevêtrées cherchant à étouffer quiconque s'en approcherait d'un peu trop près.

J'arrivais même pas à affirmer le contraire.

Bref ! Dooonc, il a dit quoi le bonhomme ?! Il a donné son nom, Angel. Beurk, quel nom de chiottes ... J'sais même pas pourquoi, mais ça me rappelle quelque chose de très désagréable ... Je grimace, en faisant claquer ma langue. Bref, next. Famille Tenzô ? J'connais pas. Et même si je connaissais, j'en aurai rien à faire. Ça recherche un Jisetsu ? Des Jisetsus, y'a que d'ça ici, alors bon ... Enfin, que de ça, pas que, mais entre autre. Mais bon, au fond, j'ai l'impression que c'est vraiment qu'un gamin un peu paumé qui est tombé sur la mauvaise personne.

L'histoire de ma vie.

J'arrive pas à me sentir désolée de l'avoir violenté, mais je me sens un peu mal à l'aise vis à vis des regards de travers que portent les gardes sur moi. Ils me fixent, me brûlent. Désapprouvent mes actes, cracheront dessus quand je serai loin de leurs murmures. Pas que j'en ai quoi que ce soit à faire, mais bon. Au fond, c'est plus aussi drôle que ça, que d'abuser de sa force sur les faibles. Ouais, ouais, je l'ai dit, ça me blase. Donc je vois aucune raison, légitime ou non, pour continuer à le faire chier.

- Okay, "Angel". J'te crois. Pas parce que ta tête me revient, mais parce que j'ai aucune raison de faire chier mon monde. Donc, tu te fais petit, tu fais pas de vagues, et tout va bien se passer. Mais j'te jure, j'apprends qu'il y a un truc louche qui se passe autour de toi, j'ferai en sorte qu'on rejette toute la faute sur ta poire et qu'on te foute en taule. J'connais un chiot qui se ferait un plaisir de te rencontrer ...

Je pouffais de rire, d'un rire assez désagréable, satisfaite de la référence que j'étais la seule à comprendre. Me désintéressant totalement du gamin, j'adressais un geste négligent de la main aux gardes toujours tassés à l'entrée du tunnel.

- Z'êtes sourds ou quoi ?! Le spectacle est fini, retournez à vos postes. Ou j'vous fous un blâme, et vous savez que je vais le faire si vous êtes trop lents.

On me fusillait du regard. Je m'aime, vraiment.

Une matinée paisible, ponctué par un réveil difficile, poursuivit par un entrainement fatiguant et assidu, se terminant par un repos bien mérité. Une matinée comme bien d’autre pour le jeune Samui, ressemblant à celles qu’il avait l’habitude de vivre. Rei avait donc décidé de se poser afin de profiter des quelques instants qui lui restait avant d’entamer la journée. Il était bien tranquillement allongé sur un banc lorsqu’un garde l’interrompit dans sa méditation. Il avait pour habitude se retrouver seul dans des droits calme et ouverts, afin de se reposer et de réfléchir, en ce sens c’était bien la première fois qu’on osait le déranger. Il regarda du coin de l’œil l’effronté, fronçant les sourcils avant de lui parler.

« Que voulez-vous ? »

« Monsieur, nous avons un problème au tunnel, une Chunin est en train de maltraiter une personne que nous avons appréhendait car nous avons identifié qu’il s’agissait d’un ninja. »

Rei poussa un soupir puis suivit le garde qui venait de l’interpeller. Il n’avait aucun doute sur l’identité de la dite personne, puisqu’il ne pouvait s’agir que de Nodoka. Lorsqu’il arriva sur les lieux il vit un amas d’autres gardes, ainsi qu’un jeune homme ensanglanté, sans oublier la Gekei. Il indiqua au troupeau de retourner vaguer à ses occupations puis il se dirigea vers les deux concernés.

« Bon, je ne sais pas de quoi il s’agit et je ne veux pas le savoir. »

Il se tourna alors vers le jeune homme l'invitant à le suivre.

« Je vais t’emmener à la tour du Palais afin qu’on t’interroge rapidement et qu’on te soigne, suis moi sans faire d’embuche sinon je ne donne pas cher de ta peau. »

Puis il regarda en direction de la responsable de ce raffut.

« Je te ferai remarquer qu’on m’a dérangé à cause de toi. Maintenant que tu as des responsabilités tâche de les assumer. »

Le regard positionné sur lui, la Jeune Kirijin avait pleins pouvoir sur l'innocence aux yeux rouge. Mais les regards pesant sur elle ne lui portait pas chance, heureusement pour le jeune Jisetsu... Elle était méprisé par les gardes à cause de sa violence et de sa frénésie. Mais elle s'en fichais, ou en tout les cas, c'est ce qu'elle essaye de faire croire. Et elle y arrive, à la perfection.

Peut importe, dans l'esprit de l'Ange, la jeune femme avait un plein pouvoir sur lui. Il voulait fuir, loin, très loin... Mais les paroles qui sortirent après ces explication enraya définitivement ce désir de partir, loin des soldats sanguinaires.

- Okay, "Angel". J'te crois. Pas parce que ta tête me revient, mais parce que j'ai aucune raison de faire chier mon monde. Donc, tu te fais petit, tu fais pas de vagues, et tout va bien se passer. Mais j'te jure, j'apprends qu'il y a un truc louche qui se passe autour de toi, j'ferai en sorte qu'on rejette toute la faute sur ta poire et qu'on te foute en taule. J'connais un chiot qui se ferait un plaisir de te rencontrer ...

Il n'y comprenait rien. Décidément, cette femme était incompréhensible aux yeux de Angel. Elle parlait d'un chiot, et elle semblait en totale contradiction avec sa précédente attitude. Ce décalage le laissais littéralement dans l'inconnus. Etait-elle gentille, ou méchante ? Voulait-elle son bonheur, ou son malheur ? Il n'avait aucune réponse.

Ensuite, la Chûnin, dans son rire désagréable -riant sûrment d'un truc en rapport avec le chiot-  s'adressa aux gardes d'une manière méprisable...

- Z'êtes sourds ou quoi ?! Le spectacle est fini, retournez à vos postes. Ou j'vous fous un blâme, et vous savez que je vais le faire si vous êtes trop lents.

Le jeune Jisetsu se releva, et sentis un filet de sang coulant sur l'extrémité de ses lèvres. La force du coup était-elle assez puissante pour le faire saigner ? Manifestement oui. Son visage était devenue celui d'un Ange déchu violenté... Quelque chose d'adorable, et de faible. Quelque chose à protégé. Même si cela était loin de la vérité, normalement. Sauf que dans un village aussi étrange en manière, est-ce que le normal s'appliquait ? C'était là le centre de ses préocupations. Il souria, et pris ensuite la parole.

« Merci beaucoup... »

Sauf que le jeune Jisetsu ne comptais pas sur la présence d'un autre... Protagoniste. Un jeune homme, aux cheveux cheveux blanc bleuté... Et aux yeux bleus. Il se tenaît devant le jeune errant, et d'une voix impériale, déclara :

« Bon, je ne sais pas de quoi il s’agit et je ne veux pas le savoir. Je vais t’emmener à la tour du Palais afin qu’on t’interroge rapidement et qu’on te soigne, suis moi sans faire d’embuche sinon je ne donne pas cher de ta peau. »

Il se tourna ensuite vers la chûnin, et d'un air assez froid, lui lança :

« Je te ferai remarquer qu’on m’a dérangé à cause de toi. Maintenant que tu as des responsabilités tâche de les assumer. »

Et avança dans les tunels... Le Jeune Jisetsu suivis le nouveau arrivant, et d'une voix amicale.

« Merci beaucoup. Je ne compte pas m'enfuir... Sinon je n'aurai pas fais tout ce chemin pour arriver jusqu'à Kiri » dit-il dans un sourire.

Continuant la route, il arriva devant l'immensité du village de Kiri. La première réaction du jeune aux yeux rouges fut de resté bouche-bée devant la grandeur de cette civilisation. Il avait encore beaucoup de chose à apprendre, mais jamais il n'aurait crû que le village cachée de la brûme ne soit aussi grand. Après tout, il n'y avait que deux possibilité de rejoindre Kiri : Les tunels, où les airs. Rien d'autre.

« Je ne m'attendais... Pas vraiment à que ce soit aussi grand... » dit-il, d'une voix admirative.

Décidément, Kiri était impressionnant. Et pleine de surprise. 

Qu'elles soient bonnes... ou Mauvaises.

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