La route de Ta no Kuni jusqu’à Kaze no Kuni n’était pas des plus aisées. Plus que la longueur d’un tel trajet, c’était bien le changement de climat et d’ambiance qui était alarmant. Si l’ancien maître moine connaissait bien les terres dont il était parti – après avoir géré sa dernière affaire liée à l’ancienne Corporation – il n’était pas réellement habitué à longer les frontières. Mais en ayant pu se procurer des cartes bien définies, et aidé d’un sens de l’orientation plutôt correct, l’un des criminels les plus discrets jusqu’alors avait réussi à se tracer une route plus ou moins paisible jusqu’à ressentir la chaleur du désert approchant.

Kaze no Kuni était un pays chaud, sans conteste le plus difficile dans lequel vivre avec celui de la Neige. Mais contrairement à ce dernier, Howaito avait déjà eu à traverser le désert imposant et fatiguant qui cachait Suna en son sein. Des souvenirs plein la tête, l’Autocrate alterna entre forme animale – pour la vitesse du tigre – et la forme humaine – pour le repos et lorsqu’il apercevait d’autres personnes – durant son voyage. Toujours la petite valisette à la main, ou à la gueule, le Nukenin approchait lentement mais sûrement à Suna. Et son calme olympien ne l’avait toujours pas quitté lorsqu’il en aperçut les premières structures.

Quasiment arrivé au pied de l’entrée du village, il repéra le premier garde qui semblait lui convenir, puis s’approcha de ce dernier. Même s’il avait joué un rôle majeur dans l’attentat et l’arrestation finale de Kyoshi Rei, ce criminel aussi réputé qu’aliéné, il ne pouvait être sûr qu’on le reconnaîtrait d’emblée. Cela lui offrait donc l’opportunité de s’exprimer. Mais qui aurait pu deviner qu’il dirait ceci ?

─ Si je vous disais que je suis nostalgique de revenir ici, vous me croiriez ? questionna-t-il avant d’aussitôt enchaîner avec un air mesquin qui lui allait comme un gant. Bien sûr que non ! Je suis un criminel, et tous les criminels mentent c’est bien connu ! Ha ! Ha !

Il posa aussitôt sa mallette en cuir, et mit les mains derrière sa tête, symbolisant qu’il se rendait. Et lorsqu’il vit les gardes s’agiter autour de lui, il n’eut qu’une seule phrase à leur fournir. Et malgré la position dans laquelle il se trouvait, cela ressemblait fort à un ordre.

─ Je ne parlerai qu’à Toshiro Ogami.

Spoiler:

Tour de garde, Voie Illusionnée. La sécurité avait été renforcée à Suna depuis les attaques lors de l'Examen, et elle l'était encore plus en ce moment. En tant que Shinobi et membre du Kakumeigun, je devais participer à la sécurisation du village. J'étais postée à l'entrée de Suna avec une équipe, lorsque quelqu'un s'approcha. Ce dernier n'opposa aucune résistance. Cependant, il se désigna lui-même comme étant un criminel.

Prudente, je me servis de la Sensorialité pour examiner l'homme et évaluer sa puissance. Tout juste assez fort pour être Genin. Aucun problème de ce côté-là. De plus, il souhaitait parler à Ogami, ce qui était après tout, la marche à suivre. Pour toute nouvelle entrée dans Suna, le Bras-Droit devait être mis au courant.

« Bien, vous connaissez la procédure. Je vais prévenir Toshiro Ogami. Mais avant, je vais poser la mallette un peu plus loin, simple mesure de sécurité. »

J'invoquais alors ma première marionnette, puis la fis se mouvoir afin de ramasser la mallette suspecte et de la poser simplement quelques mètres plus loin.

Grimpant sur la première toiture à ma portée, je passais de toit en toit. Plus discret, et plus rapide pour rejoindre le QG du Kakumeigun qui se trouvait à l'autre bout de la ville. C'est là que j'espérais y trouver mon senseï. Après avoir traversé le quartier d'entrée et le quartier commerçant, je touchais au but. Entrant directement par la première fenêtre ouverte, je constatais avec soulagement que la personne que je cherchais se trouvait ici-même.

« Quelqu'un te demande à la Voie Illusionnée. Je ne l'ai pas reconnu, mais il a laissé sous-entendre qu'il était déjà venu à Suna. Qu'il était un criminel, aussi. Pourtant, je n'ai pas détecté beaucoup de puissance en lui. Il n'a pas opposé de résistance. Il avait une expression assez malsaine, ainsi qu'une mallette noire. »

Je remis le bout de papier à mon senseï puis attendis ses instructions.

Spoiler:

Est-ce que vous avez la moindre idée du temps qu'il faut pour rallier Suna depuis la capitale? Non? Et bien il n'y a pas vraiment de réponse en fait vu que ça dépend avant tout des conditions climatiques. Mais même dans le meilleur des cas vous en avez pour quelques bonnes heures de voyage. Des heures pendant lesquelles il faut savoir s'occuper. Il n'y a rien de bien passionnant à observer le paysage glisser lentement devant vos yeux. Mais dévaler les dunes comme s'il s'agissait de vagues géantes - ce qui n'est finalement pas si éloigné de la réalité - avec comme seule limite l'horizon, c'est autre chose. Ça n'a pas de prix. Et ne me dites pas que pour le reste il y a Mastercard!

Je dirige ma planche de silicium sur l'océan de sable tout en savourant le vent chaud qui balaie mon visage. Je jette de temps à autre des regards en arrière pour m'assurer que Tali me suive. Même si évidemment j'apprécie sa seconde position. Prenez-moi pour un psychorigide si vous le voulez mais j'apprécie quand la hiérarchie est respectée. Quelle que soit la facette de la vie dans laquelle elle s'exprime. J'arbore un sourire satisfait jusqu'à ce que les murailles de Suna se dessinent à l'horizon. Ma planche improvisée se transforme alors en mon habituel nuage de sable. Nuage sur lequel je ne tarde pas à m'installer en tailleur. Il s'agit d'opposer une certaine prestance à la médiocrité qui s'est installée dans le village caché du sable depuis le règne de Kioshi...

*Sauf que cette fois-ci j'y reviens en tant que chef de clan!*
*Les titres n'ont jamais fait les hommes!*
*Non, c'est vrai! Mais ils sont étonnement efficaces lorsqu'il s'agit de les soumettre...*

De quel droit prétend-il connaître l'humanité? Ou les multiples choses qui la façonnent? Combien d'Hommes sont morts en obéissant à une autorité qu'ils estimaient supérieur? Le débat pourrait être fertile si seulement j'avais envie d'y participer. Mais pour l'heure Shukaku ne m'intéresse pas. J'ai bien d'autres Yamada à fouetter. Mais il devient rapidement évident que l'entrée dans le village ne sera pas la formalité à laquelle je m'étais attendue. Mon regard passe avec un semblant de patience sur l'homme qui se définit comme un criminel puis sur la gamine qui le soulage de sa mallette avant de disparaître. Inutile d'être un génie pour comprendre que les choses risquent de stagner. Et comme je me plais à croire que mon temps est précieux...

"Tous les criminels mentent jusqu'à ce qu'on leur coupe la langue. Ou la tête!" je précise par pur esprit de contradiction. Et aussi parce que je n'apprécie pas l'air détaché que le futur prisonnier arbore. "À noter que ces deux méthodes se révèlent aussi particulièrement efficaces lorsqu'il s'agit de rappeler aux gens assez stupides pour se livrer de leur propre chef qu'ils ne sont pas en mesure d'exiger quoi que ce soit..."

Mais je n'ai pas vraiment le temps pour ces âneries. Ni l'autorité nécessaire sur ces terres pour appliquer ma propre justice à cet homme. Et puis pour être honnête je ne vois pas l'intérêt de m'occuper d'une affaire aussi insignifiante. Non! En vérité, ce qui me dérange, c'est tout simplement le fait que l'inconnu me bloque quelque peu le passage. Bon évidemment je pourrais faire un léger détour. Mais... non!

"Ceci étant dit... j'apprécierais que tu te pousses de mon chemin!"

Et comme j'aime bien illustrer mes propos par des images - oui parce que des fois les gens ils comprennent pas tout de suite! - j'agite la main pour créer une vague de sable qui n'a pas vraiment d'autre but que d'écarter ce criminel de ma route. Je ne prends d'ailleurs pas le temps de vérifier le résultat de mon action et me contente de décocher un signe de tête à Tali. Il est temps de se consacrer à des choses plus productives...

clik:

-Suna laisse vraiment n'importe qui à ses portes.

Elle suivait Kira, son 'senseï' depuis la capitale. Les choses venaient de changer, un vent nouveau soufflait sur le désert. Elle avait réussit à faire élire Kira à la tête du clan dès lors elle se sentait intronisé de nouvelles responsabilités. Notamment celles donnés par Kira lors de son intronisation, elle était à la tête d'une unité spéciale Kawaguchi. L'ascension vers le pouvoir commençait relativement bien, femme de l'ombre depuis sa naissance elle avait toujours préférée servir sans qu'on pose un nom sur son visage. Il était mauvais d'être trop connu, et il était aussi mauvais d'être quelqu'un parmi les autres. Le compromis évident était de se faire connaître d'un réseau de personne importantes. Pas besoin de crier sur tous les toits les actes accomplit. Les imbéciles qui avaient besoin de se présenter étaient les plus dégénérés, leurs 'réputations' imposant une forme de respect. Elle détestait ces codes et la hiérarchie forcé par rapport aux actes passés.

Pour se faire connaître guère besoin de déplacer des montagnes ou de détruire démons et esprits, non un simple plan logique. Gravir les échelons un par un et dans la mesure du possible sauter une étape ou deux si l'occasion se présentait. Mais le voyage se déroula du reste sans encombre, Tali avait prit une autre position que celle de Yaeko forcé à garder Kira. Elle l'avait suivit de son propre chef et c'était surement ça qui l'avait montée dans l'estime du chef de clan nouvellement élu. Ou si ce n'était de l'estime une forme de confiance, le respect lui était encore à forcer mais il viendrait comme toute chose. Tali savait obtenir ce qu'elle désirait avec le temps et une force de persuasion peu commune. Elle réussirait à convaincre Kira de l'impliquer encore plus dans ses actions et plans.

Les murailles de Suna étaient très vite arrivés dans le paysage, Tali laissait Kira la précédé comme il était coutume. Le personnage le plus important en premier, le garde du corps suivait toujours. En retrait mais toujours prêt à contrer les menaces qui planaient autour de son colis. Kira était un colis, un colis qui délivrerait un message particulier dans ce piètre village. Et puis Kira avait remarqué en premier le personnage particulier devant les portes de Suna. Tali resta les bras croisés en silence comme à son habitude ne laissant qu'un sourire très discret déformé son visage lorsque Kira laissa son comportement parler. Kira parlait avec sa franchise habituel et disait vrai. Il exigeait de rencontrer une personne en particulier alors qu'il venait se rendre? Peu commun. Mais les fous sont tous par nature incompréhensible. Le signe de Kira l'invite à le suivre, elle obéit en avançant sans jeter un regard à quiconque. En espérant que Suna soit encore suffisamment efficace pour arrêter et jeter loin du désert ce personnage. Mais avec ce village en perdition on est jamais sur de rien.

Elle revenait à Suna pour la première depuis un moment, bien avant la scission entre Kaze et Suna elle était en mission hors du village. Pourtant un brin de nostalgie la saisit, allait-elle revoir Liara dans ses quartiers? La blonde se surprit à penser à faire un tour dans l'ancien quartier Kawaguchi ou il devait rester quelques fidèles à Suna puis haussa les épaules. D'abord la véritable raison du voyage ensuite le loisir et la détente.

Il était à peu près l'heure de la pause et face à moi se trouvait Saibogu Lenka. Il disait jouer le plus important moment de sa vue, il suait et se donnait corps et âme afin d'obtenir la victoire. Moi pour ma part, je l'observais et prenais plaisir à le voir se donner tant de mal pour si peu. Contrairement à lui, je ne transpirais pas et ne semblais pas essoufflé. Je ne voyais pas l'utilité de gaspiller autant d'énergie pour un simple Shôgi, était-il si bête que ça ? À chaque coup que je jouais, je le voyais se torturer l'esprit, c'était amusant surtout puisqu'il y avait Isuka à nos côtés qui n'hésitait pas à commenter chacun de nos faits et gestes. L'horloge n'attendit pas que Lenka joue son coup pour annoncer la fin de la pause, je fis un sourire à celui-ci avant de balayer tout le plateau d'un seul revers de la main. Il quitta alors le bureau énervé, il se retenait même de m'insulter. Isuka elle, le suivait tout en se moquant de lui. C'était une journée à peu près normale, étant donné que la pause était terminée, je devais aussi faire en sorte de reprendre le travail.

J'examinai les derniers rapports du Kakumeigun, Yamuro m'avait demandé d'utiliser mes équipes sur deux dossiers. Le premier était le recrutement de mercenaire et le deuxième de vérifier une information afin d'agir. Tout allait pour le mieux, heureusement pour nous. Tandis que j'étais plongé dans le dernier dossier, je sentis une présence. Je tournai légèrement la tête pour voir mon élève, Chikamatsu Ruri. Je lui fis un signe de la tête pour la saluer avant de lire le mot qu'elle m'avait tendu. Un homme me demandait à l'entrée du village, je haussai un sourcil avant de lire qu'il était un criminel ayant déjà fait escale à Suna. Il ne semblait pas être un redoutable criminel et n'opposait aucune résistance, c'était une bonne chose. Mon élève me décrivait même son expression faciale, les détails ne lui échappaient pas et c'était bien ce que je recherchais au sein de mon équipe. Chaque détail comptait après tout.

J'étais quelque peu curieux à vrai dire, je souhaitais savoir qui était cette personne. Un criminel qui osait agir de la sorte, c'était assez étrange. Je me levai et accompagnai de parole un signe de la main droite.

«  Bien, allons le rencontrer. »

J’emboîtai le pas et pris la porte de mon bureau avant de prendre celle de l'entrée du quartier général du Kakumeigun. Un temps plus tard, nous arrivâmes finalement à bon port. Devant la Voie Illusionnée se trouvait un homme entouré par des gardes Sunajins, non loin il y avait aussi la fameuse mallette noire. Dans un premier temps, je souhaitais découvrir l'identité de l'homme qui s'était présenté à nous. Dans un second temps, les questions arriveront et il subira une fouille. Je m'avançai peu à peu dans sa direction. Ma tête tournée à nouveau légèrement, je vérifiai que Ruri était toujours à mes côtés. La vérification étant faite, je laissai en mon corps se diffuser une certaine dose de chakra. Elle était importante certes mais me permettait à travers du chakra malaxé d'améliorer, de décupler mes réflexes. Je pouvais ainsi lire les mouvements de l'ennemi et donc les contrer. Si Ruri m'avait annoncé que l'homme ne semblait pas être un danger, je prenais tout de même des précautions.

J'arrivai finalement à sa hauteur et demandai aux gardes de s'écarter un petit peu. Je pris alors la parole l'air sérieux comme toujours, mes yeux étaient plantés dans ceux de mon interlocuteur.

«  Je me présente, je me nomme Toshiro Ogami, bras-droit de Suna. Je crois que vous m'avez demandé, est-ce bien cela ? Puis-je connaître votre identité, vous qui clamez haut et fort être un criminel ? »

En effet, ce n'était pas courant de voir un homme disant être un criminel se présenter à nos portes. En plus de cela, il était encore plus rare qu'on me fasse quérir. J’espérai pouvoir obtenir des réponses.

Il fallut bien avouer que de tous les gardes qui pourraient prendre la parole, Howaito n’aurait sans doute pas parié que ce serait cette jeune femme. Du haut de sa trentaine d’années, il avait de toute façon du mal à se faire à l’idée que la plupart des shinobis des grands villages commençaient dès l’adolescence. Cette kunoïchi donc, dont l’âge ne semblait finalement pas être un grand critère pour poser les bases d’un quelconque jugement, prit les devants. Elle évoqua des mesures de sécurité, qui ne firent qu’effleurer l’impassibilité dont faisait preuve le Nukenin jusqu’à maintenant. Il se contenta de regarder la scène, certes improbable, d’une marionnette qui – aussitôt qu’elle fut invoquée par la concernée – se chargea d’emmener la mallette ailleurs. Et étrangement, ce ne fut qu’à ce moment qu’Howaito reprit la parole.

─ Faites attention ! J’affectionne particulièrement cette mallette, son cuir est d’une telle qualité !

Une voix se fit alors entendre. Mais cette fois-ci, elle venait de l’arrière. Inclinant légèrement la tête, Howaito put remarquer deux shinobis aux tenues… atypiques. Ce que déclara le premier d’entre eux indiquait qu’ils étaient Sunajins, mais quelque-chose semblait clocher avec pareille analyse. Dans tous les cas, l’homme du duo était bien arrogant.

Si le silence et le calme – que l’on ne pouvait plus qualifier d’olympien vu la légère grimace que le criminel adressait au duo en les dévisageant – restaient maîtres mots sur le visage du Nukenin, il ne put faire autrement que de se retrouver chahuté par la technique de sable du jeune homme. Un fait dont il n’apporta comme unique réponse quelques mots, avec un rictus associé.

─ Bonne journée à vous aussi !

Sur quoi il se remit là où il était, entendant ce que la jeune femme avait alors à dire. Aucune réponse à lui donner particulièrement, la précédente servant autant pour l’un que pour l’autre. Un duo somme toute original, pensa-t-il. Mais cela ne changeait pas le fait qu’il attendait quelqu’un de très précis. Et ce quelqu’un s’était fait attendre…

Et à la surprise générale, le prétendu criminel – toujours les mains croisées derrière la tête – ricana pendant quelques secondes qui purent paraître comme des insultes auprès des gardes de bas étage qui regardaient la scène. Rapidement, Howaito se justifia.

─ Voyons mon ami, je sais bien qui vous êtes. C’est justement parce que je le sais que j’ai demandé à ne parler qu’à vous.

Si les questions du Sunajin étaient claires et légitimes, il semblait bel et bien que notre Nukenin se refuse à y répondre. Mais ce n’était qu’une question de temps, vraisemblablement. Après avoir dévisagé tous ceux qui assistaient à la scène, il reprit, en effet.

─ Je suis Howaito, l’homme qui a participé à l’assassinat de ce stupide Kyoshi Rei, lorsqu’il projetait de faire sauter votre village. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas venu pour recueillir des remerciements, bien que j’apprécierais une faveur de votre part.

Toujours les mains en évidence derrière son crâne, le moine tigre ne regardait plus que Toshiro Ogami.

─ Effectuez vos protocoles et mesures de sécurité à mon égard, mais une fois que cela sera fait, conduisez-moi dans un endroit où seul vous pourrez m’écouter. Ce que j’ai à vous dire est d’une importance capitale.

Spoiler:

Le criminel se fit remarquer bien assez tôt après mes présentations, il avait justifié ses ricanements assez rapidement cela dit. Pour ma part, je n'avais pas esquissé même l'ombre d'un sourire. J'attendais seulement des réponses. L'homme disait me connaître et cela me semblait bien étrange, peut-être de nom ? Peut-être associait-il seulement Toshiro Ogami à bras-droit du Kazekage ? Je n'en savais rien à vrai dire. Je le laissai alors continuer, il se présentait comme Howaito. Ce nom par contre je le connaissais puisque comme il le disait, il avait participé à la la fin de Kyoshi Rei. Je l'avais moi aussi affronté aux côtés du criminel le Nidaime et un certain Takeshi Hiruko qui avait su m'épauler lors de ce combat. Il était très puissant, c'était le moins que l'on pouvait dire après l'avoir affronté. Ce traître dénommé l'homme masqué n'avait eu que la mort qu'il méritait pour avoir de nouveau bravé les autorités. Sa mort n'avait été que la conséquence de ses stupides actes. Je détournai légèrement le regard pour observer mon élève, Ruri qui observait attentivement la discussion. D'un simple regard, elle avait compris ce que j'attendais de sa part. Elle acquiesça alors d'un simple signe de la tête.

Elle venait de me confirmer l'identité de l'homme qui s'était présenté comme le  sauveur de Suna. Il avait en effet aidé à la mort de Kyoshi Rei d'après les rapports, c'était tout simplement indéniable. Je plantai mes yeux de glaces dans les siens avant de prendre la parole.

«  Des remerciements sont en effet de rigueur.. Seulement, vous n'êtes pas venu jusqu'ici pour cela si je ne m'abuse. »

Néanmoins, il semblait vouloir coopérer et acceptait tous les protocoles de sécurité. C'était une bonne chose, il demandait alors de me parler à moi et seulement à moi. Il disait détenir une information capitale, je haussai les sourcils en entendant sa requête. Habituellement, je me serai méfié d'une telle demande mais puisque cet homme se disait être criminel et sauveur à la fois, je me méfiais encore plus de celui-ci. Mon interlocuteur m'intriguait de plus en plus, quelle information capitale souhait-il me transmettre ? Je pouvais obtenir cette réponse de bien des façons mais la plus conventionnelle me semblait être la bonne. Je fis un signe de la tête au criminel, indiquant que j'allai répondre à sa demande et ce de façon positive. Je m'écartai légèrement de lui avant de faire un signe de la main à quelques membres du Kakumeigun. Ils allaient s’atteler à la tâche rapidement, ils prirent donc l'homme à part tout en restant aux extrémités du village.

Dans un premier temps, un homme posa quelques questions de sécurité à Howaito. Un autre en profita pour placer sur son corps un sceau consistant à empêcher l'homme d'utiliser son chakra tandis qu'un de ses partenaires préleva un échantillon de sang. Cela allait mettre une dizaine de minutes, je profitais donc de ce laps de temps pour me rapprocher de Ruri et lui indiquer la démarche à suivre. Nous étions tous les deux un peu éloignés du groupe et je pus donc discuter en toute discrétion avec mon élève.

«  Je ne sais pas ce qu'il y a dans cette mallette, cela dit je veux que tu prennes toutes les précautions nécessaires. Utilise une pièce isolée qui contiendrait toutes attaques toxiques et protégerait le village d'une explosion.  Avant cela, utilise tes sens pour détecter s'il y a à l'intérieur une source de chakra par exemple. N'hésite pas non plus à utiliser un clone pour examiner l’entièreté de l'objet. Si besoin, découpe la. Attends moi ensuite devant le local B19. »

Il ne semblait pas être menaçant et pourtant avait permis d'éliminer l'homme masqué, quelque chose ne collait pas et ça m'intriguait. D'après mes souvenirs il nous avait aidé et disposait d'une certaine force... j'étais d'autant plus curieux. Je fis un petit sourire à Ruri avant de rejoindre Howaito et mes hommes qui en avaient terminé avec lui. Il avait répondu aux questions de sécurité et n'était pas une menace pour Suna, il voyait aussi son chakra scellé.

«  Nous pouvons y aller, suivez-moi Howaito. »

Nous longions les murs du village avant de rentrer dans un petit local. À l'intérieur, il y avait comme une salle d'interrogatoire mais elle était complètement vide. Je fis signe à mon invité de s'asseoir et me mis face à lui. J'étais à son écoute.