Ordre de mission:

Shimo no Kuni était désormais derrière moi, ma dernière mission finalement menée à bien. J’avais assuré la protection d’un village face à des attaques barbares, et j’en étais plutôt fier. C’était une première, et ce fut un succès. Autant dire que ma carrière de mercenaire bénévole avait bien commencé. Mercenaire bénévole, oui. Je soutenais des causes qui me paraissaient justes, je mettais parfois ma vie en jeu, pour pas un rond ; seulement un repas chaud. A vrai dire ce n’était même pas pour la gloire, ni même pour une quelconque reconnaissance. C’était, à la limite, pour l’honneur, ou pour passer le temps. L’argent, la gloire, la reconnaissance, toutes ces valeurs étaient bonnes pour un shinobi, pas pour un samouraï. Je suivais le code du Bushido du mieux que je pouvais, j’évitais tous les écarts, j’étais en quête d’honneur et de liberté. Fuir l’oppression ne m’intéressait pas, ce que je voulais, c’était la combattre, l’éradiquer. Pour cela ma route devait croiser celle de gens ayant besoin d’aide, de mon aide. C’est ce que je venais de faire à Shimo no Kuni, et la sensation que cela m’avait apporté m’encouragea à renouveler l’opération, à savoir repartir très vite en mission.

Les choses ne tardèrent pas, à peine avais-je eu le temps de me réhabituer à une vie de vagabond solitaire, que déjà je fus happé par l’appel du devoir. Etant près de la frontière avec le pays de la foudre, je n’avais pas vraiment hésité pour franchir le pas et découvrir une nouvelle terre. C’était encore différent que ce que j’avais pu voir par le passé : des montagnes, peu de culture, un sol relativement sec, et un relief négatif tout aussi présent. Cependant, le pays était grand, le paysage était comme partout ailleurs susceptible de changer du tout au tout sur une distance plus ou moins courte. Mais visiter plus longuement le pays ne fut finalement pas possible. En effet, à peine avais-je marché une dizaine de kilomètres, que je fus interpellé par un homme. Celui-ci était complètement paniqué. Il était assez grand et fort, mais il n’avait pas l’air de savoir réellement se défendre. C’était comique de voir un grand gaillard comme ça dans un état comme il l’était. Il s’empressa, dans un discours peu cohérent, de m’exposer son problème. Il avait dû voir mon épée et plus globalement ma tenue.

« Vous êtes… Vous êtes un ninja ? S’il vous plait aidez-nous ! Nous sommes… Nous sommes attaqués par des bêtes… Des bêtes féroces… Des loups ! Ils n’arrêtent jamais de nous attaquer ! Aujourd’hui encore… Ils ont pénétré dans le village ! Ils font peur à nos enfants, à nos femmes… Et nous ne sommes pas en mesure de nous défendre… Aidez-nous, jeune shinobi… »

Jeune shinobi ? Je ressemblais à un shinobi ? Non. J’étais un samouraï. Mais bon, il avait l’air perturbé ce pauvre homme, du moins trop pour que je lui fasse la remarque. J’allais les aider, lui et son village. Si j’avais bien compris, ils subissaient de fréquentes attaques, de loups… C’était peu commun, surement peu enrichissant, mais au vu de la détresse de son commanditaire, cette petite mission devenait une tâche de grande importance. D’un signe de tête, j’acceptai la requête de l’homme inconnu. Il me conduisit aux abords de son village. De là, quelque chose, ou quelqu’un s’approcha. Je m’avançai devant, et me préparai à attaquer…

HRP:

Deux hommes apparurent. Il y avait un homme qui semblait assez peu sûr de lui, paniqué, et un autre qui, lorsqu’il me vit mettre placer ma main sur le pommeau de mon arme, dégaina son bandeau. C’était un kumojin. Il avait plus ou moins le même âge que moi, portait des dreadlocks et avait une carrure similaire à la mienne. Il en aurait fallu plus pour m’impressionner, mais visiblement nous étions du même côté de la barrière, prêts à aider ces pauvres villageois. La seule différence notable était que moi je faisais du bénévolat en quelques sortes. On m’avait pris par pitié plutôt. Mais après tout, n’était-ce pas cela le rôle d’un samouraï ? Défendre la veuve et l’orphelin, libérer l’opprimé ? Quoi qu’il en soit, je me retrouvais là, à devoir chasser des loups.

« Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te trancher en deux. C’était par mesure de sécurité on va dire. Qui je suis ? Un simple vagabond. J’ai croisé cet homme, et il m’a supplié de lui porter secours. »

En même temps que je parlais, je m’étais retourné vers l’homme qui m’avait justement appelé à l’aide. Il semblait désormais soulagé, je pouvais le voir sur son visage. Son acolyte, qui avait rencontré le genin de Kumo, était dans le même état. Les voir tous les deux me motivait encore plus. Cependant, si on voulait être efficace, il fallait faire un bilan de la situation au plus vite, avant que le village soit victime d’une autre attaque. Je devais donc récolter un maximum d’informations, afin de comprendre le pourquoi du comment et ainsi composer avec ce qu’on aurait.

« Vous deux, dites-nous : depuis quand êtes-vous attaqués ? Avez-vous organisé des défenses, ou des barricades ? Avez-vous dernièrement eu des blessés dus à ces attaques ? Avez-vous des stocks importants de nourriture pouvant attirer ces bêtes ? En gros, dites-nous tout ce que nous devons savoir ! »

Je me retournai vers les deux villageois, et bientôt les quelques-autres qui les avait rejoint. Ils s’empressèrent de me répondre, voyant en le kumojin et en moi leurs sauveurs. L’un d’eux prit la parole.

« Nous subissons des attaques depuis environ deux semaines. Au début, disons les trois premiers jours, les loups ne s’aventuraient pas trop près du village, et s’attaquaient simplement aux quelques bâtiments un peu à l’écart. Mais après quelques jours, ils furent de moins en moins méfiants et allèrent jusqu’à pénétrer en plein cœur du village, poursuivant femmes et enfants. Nous avons fait de notre mieux pour nous protéger, mais les assauts se sont intensifiés et nous n’avions même plus le temps de poser des barricades. Pour le moment, nous n’avons pas eu de blessures mortelles, fort heureusement, mais la férocité de ces bêtes allant crescendo, ça ne saurait tarder. Vous arrivez au bon moment… Sinon, nous n’avons pas de gros stock de vivre, nous nous faisons livrer et nous produisons dans les environs pour subvenir à nos… »

L’homme fut interrompu. Un hurlement se fit entendre. Les loups. On les entendit bientôt s’approcher à toute allure du village. Il y avait toute une meute, soit environ une dizaine d’individus. Ils avaient un air féroce, et étaient particulièrement imposants. Ils arrivèrent à l’entrée du village en quelques instants, et se ruèrent sur le groupe. Quelques villageois étaient rentrés, mais la plupart étaient là, et mon devoir était de les défendre. Je dégainai donc mon sabre, prêt à faire un carnage. Alors que j’allais en décapiter un, j’entendis un homme hurler.

« Non ! Il ne faut pas les tuer ! Ce sont des animaux sacrés ! Rangez vos armes ! »

Ce détail était en effet à classer dans la catégorie des choses à savoir pour régler cette affaire. C’était cependant trop tard, le loup que j’allais trancher n’était plus qu’à un mètre de moi. Je n’avais plus le choix. Je plantai mon arme au sol et prit appuie dessus pour me propulser en arrière et échapper de justesse à la ruée du monstre. Il s’en était fallu de peu… Mais les choses allaient se gâter, le reste de la meute arrivant.

HRP:

A peine avais-je posé le pied à terre, que les assauts avaient repris. Afin de protéger les civils les plus courageux, ou inconscients, qui trainaient encore dehors, le kumojin passa à son tour à l’action. Il n’avait pas réagi aussi vite que moi, mais l’essentiel était qu’il s’y mette au bon moment. Je ne pouvais pas lui reprocher, car c’est ce qu’il fit. Il utilisa visiblement son pouvoir, héréditaire certainement. D’un simple contact physique avec le chef de la meute, le loup Alpha, il fit décoller ce dernier à un bon mètre du sol. Intéressant… Il existait donc réellement dans ce monde des shinobis aux pouvoirs si variés ? C’était amusant. Mais quel était vraiment le pouvoir du ninja des nuages ?

La bête était en l’air, et remuait vainement pour poser une patte à terre. En voyant le dominant dans une telle posture, la plupart des loups prirent peur et reculèrent. Ils battaient en retraite, et c’était une bonne chose, cela nous laisserait un temps mort qui serait utile pour organiser les défenses et se préparer au prochain raid. Le kumojin, grâce à son stratagème, repoussa donc la meute, quasiment au complet. Les irréductibles, je m’en étais occupé, je les avais apeurés à l’aide d’une grande torche enflammée que je brandissais devant eux. C’était rustique, mais ça avait porté ses fruits. Néanmoins, il ne fallait pas que je rêve trop, j’avais employé une technique qui ne marcherait pas de nouveau, lorsqu’ils reviendraient à plusieurs. J’avais eu la chance qu’ils n’étaient que deux ou trois, et que ce n’était pas les plus courageux.

Toujours est-il que les bestiaux avaient battu en retraite, et que les villageois avaient été épargnés. Par contre, les quelques barricades qui avaient été mises en place furent balayées. Cela ne m’avait pas étonné, vu la façon dont elles avaient été monté. Le kumojin proposa une réunion sur la place du village, et celle-ci s’effectua dans les cinq minutes qui suivirent. Il y avait, à quelques exceptions près, tous les membres du village. Ils étaient tous prêt à participer. Nous réquisitionnions leurs bras dans le but de réunir de quoi construire une défense. Les loups avaient pour la première fois rencontrés une résistance, et si celle-ci se poursuivait, les attaques cesseraient bientôt. Je pris la parole devant l’assemblée, d’une voix portante et pleine de conviction.

« Bonjour à tous. Cet homme et moi-même sommes là pour vous venir en aide. Nous allons faire en sorte que votre village ne soit plus la proie de ces féroces animaux. Nous avons eu la preuve de leur agressivité, mais nous avons aussi remarqué une chose : ils ont eu peur. Lorsque leur chef était en mauvaise posture, la plupart des loups ont reculé, certains se sont enfuis et peu sont restés. C’est pour moi la preuve que si nous arrivons à repousser leurs prochaines attaques, ils ne reviendront plus. Ils n’ont pas trouvé d’opposition jusqu’alors et considèrent surement ce territoire comme le leur. Mais nous ne les laisseront pas, nous allons faire en sorte que votre vie reprenne un chemin paisible. Pour cela, chacun devra mettre la main à la pâte. Dans un premier temps, trouvez des matières premières pour renforcer les limites du village, c’est actuellement un vrai gruyère. Courage ! »

Dès que j’eu dis mon dernier mot, la foule se dissipa, et tous partirent récolter les ressources nécessaires. Comme je l’avais prévu, les attaques n’arrivèrent pas dans la foulée. Les loups avaient quelque peu perdus confiance et ne repassaient pas directement à l’action. C’était parfait. Moins d’une heure après que tous étaient partis, ils étaient revenus, chargés de bois principalement, mais aussi de quelques autres choses. Je m’adressais à mon nouvel équipier.

« Je te laisse te charger de renforcer les défenses du village, quant à moi je vais élaborer un plan avec les quelques hommes disponibles et leur montrer deux ou trois petits trucs qui pourront leur être utile quand nous ne serons plus là. »

HRP:

« Naoki, content de faire équipe avec toi. »

Mon équipier et moi nous étions séparés. C’était moi qui avait proposé, presque imposé, cette division. Je pensais que le travail serait plus efficace si chacun avait une tâche à effectuer et que nous ne nous regardions pas dans le blanc des yeux pendant que l’un parle ou fait quelque chose de bien particulier. De plus, il ne fallait pas se mentir, tous les villageois n’étaient pas aptes à monter une barricade, entre ceux trop frêles, ceux qui ont le vertige dès que leurs pieds ne touchent plus le sol et enfin ceux qui dorment debout, il y avait là une assemblée divisée dirons-nous. De mon côté, j’avais pris avec moi quelques hommes, ceux que j’avais trouvé les plus vaillants. J’avais remarqué qu’ils étaient un petit groupe, quatre environ, à ne pas s’être dégonflé lors de la précédente attaque. Ils avaient les armes à la main et s’étaient interposés aux loups, protégeant leurs proches. Ça aurait pu être inefficace si le kumojin et moi n’avions pas été là, mais ils avaient l’esprit combattif, c’était indéniable.

J’en avais conclu que je pourrai leur inculquer quelque chose. Des rudiments de combat, pourquoi pas ? Des choses utiles à savoir, qui leur permettront de réagir un peu mieux et surtout de pouvoir aborder un problème qu’ils pourraient rencontrer plus efficacement. J’emmenai donc avec moi ce petit groupe d’hommes, vers un petit coin assez spacieux du village. J’avais en tête de leur montrer comment se servir d’une arme, mais aussi comment appréhender les loups. Je n’étais pas très doué en tant que professeur, mais j’allais faire de mon mieux pour leur être utile. Je voulais être bref, mais clair et efficace.

« Alors voilà, je vous ai demandé de me suivre, car pour moi vous êtes les plus aptes à défendre votre village. Vous serez aussi par la suite ceux qui partageront leur savoir. Je vous ai vu tout à l’heure, chacun de vous était prêt à s’opposer aux bêtes, et si mon équipier et moi n’avions pas été là, je suis persuadé que c’est ce que vous auriez fait. Nous n’avons pas le temps d’épiloguer durant des heures et il va falloir être compétent, je compte sur vous. Commençons par quelques passes d’armes, attrapez ce qui vous tombe sous la main et essayer de me frapper, je vais vous montrer. »

Ils eurent quelques instants d’hésitation, causés par l’incompréhension ou par la peur, je n’en savais trop rien. Mais ils se munir de quelques manches de pioche, de balais et d’une vieille épée émoussée. Ils m’attaquèrent, un par un. J’esquivai chacune des attaques avec habilité et les incitai à venir tous ensemble. Je leur fis une démonstration de parades et de contre-attaques inoffensives. Je n’avais pas grand mérite, mais mon but était moins de les impressionner que de déceler leurs faiblesses. Après une rapide analyse, je corrigeai leurs défauts, du mieux que je pouvais.

« Je pense que ça ira pour aujourd’hui, vous avez la théorie. Entrainez-vous régulièrement, trouvez ou fabriquez des armes de meilleure facture, et vous serez aptes à protéger votre village, des loups au moins. Maintenant, je vais vous rappeler une chose, n’oubliez pas que ce genre de bête craignent le feu, jouez –en, faîtes leur peur une bonne fois pour toute. Et visez dans le mille, à savoir le chef. Nous allons voir où en sont les autres, et nous ferons un état des lieux. »

Voilà, j’avais fait mon boulot. Si les autres avaient aussi fini, il ne resterait plus qu’à attendre le prochain assaut sur le pied de guerre. Peut-être devrions-nous les laisser se débrouiller seuls, en étant juste là au cas-où. C’était une idée dont je ferai part à Sho.

A peine tous les villageois s’étaient rassemblés, que déjà des hurlements se firent entendre. C’était les loups, comme chacun les attendait. Je voulais laisser les civils se défendre seuls, et je ne voulais intervenir qu’en tout dernier recours. Ils se devaient de faire comme si personne ne pouvaient les aider, comme si leurs vies en dépendaient. Sho avait mis en place quelques pièges et défenses, qui repoussèrent efficacement la plupart de la meute. Comme nous l’avions prédit, il n’en fallu pas beaucoup pour que la majorité des bêtes n’en cherchent pas plus. Le moindre obstacle les avait repoussé, ils avaient peur. C’était une bonne chose, cela ne pouvait jouer qu’en notre faveur.

Les quelques loups qui passèrent les barricades furent stoppés par les villageois les plus courageux. Ces derniers étaient armés de grands bâtons, de pelles, et surtout de torches enflammées. Ils repoussèrent l’avancée de leurs assaillants. C’était impressionnant de voir à quel point des hommes si oppressés et peureux quelques temps auparavant avaient retrouvé de l’espoir. On voyait dans leurs yeux qu’ils feraient tout pour protéger leurs proches, tout en respectant à ne pas enfreindre leurs croyances. C’était beau, j’étais presque touché. Cependant, l’ambiance était plutôt au combat. Il restait des bêtes encore hargneuses et féroces, quelques-unes se jetèrent d’ailleurs sur Sho, qui les fit fuir à l’aide de sa torche. A mon avis, il n’aurait pas dû intervenir, il aurait simplement du esquiver ce qui lui fonçait dessus et laisser les villageois s’en charger. Question moral et confiance en soi, se dire qu’on a reçu une aide est assez perturbant. Mais après tout, il était fort possible que pas grand monde n’ait remarqué l’intervention du kumojin.

Un petit groupe de bête se rua sur moi, mais j’avais décidé de ne pas me défendre. Je voulais tester les villageois, faire comme si j’étais un de leur proche, un de leur enfant, qui pourrait se retrouver là, et être attaqué. Bien sûr, s’il y avait vraiment eu un enfant à ma place, je serai intervenu moi-même, mais c’était l’occasion pour moi de voir ce dont ils étaient capables. Le groupe fut scindé, dévié par différents civils. Quant à moi, je me fis plaquer au sol par un des animaux, qui me montrait toutes ses dents. Je n’eus pas le temps de réagir pour me protéger, que mon assaillants couina un coup. Il redressa la tête. Un enfant lui avait lancé une pierre en plein dans l’œil, un beau tir. Enervé, le loup bondit sur lui. Avant qu’il l’atteigne, un homme s’opposa à lui, sa torche à la main. Ils étaient face à face, et la bête était désormais seule, tous les autres s’étant enfuis. Le civil repoussa sa cible et le força à se mettre sur la défensive. Lorsqu’il l’attaqua, l’homme brandit son arme enflammée droit devant lui, brulant une partie du poil de l’animal qui redoubla de férocité. Mais rapidement, toutes sortes de projectiles arrivèrent sur le loup. Des pierres, des morceaux de bois, de métal, des ustensiles de cuisine… C’est cela qui fit battre en retraite le chef de la meute. Tout le monde y avait mis du sien, et il n’en fallu pas plus pour que tout finisse bien. Je prenais ensuite la parole, devant une assemblée euphorique.

« Félicitations à tous, vous avez, sans exception, fait preuve d’un grand courage. J’ai rencontré des gens à bout de souffle, harassés par les attaques, et je quitte des villageois tous plus vaillants les uns que les autres. Car oui, il est l’heure pour moi de partir, mais j’ai été heureux de vous apporter mon aide, aussi minime soit-elle. Encore bravo à tous, peut-être à un de ces jours. Sho. »

Je saluais celui qui avait été mon partenaire pour cette mission, et disparu.

HRP: