A l'approche du port. Pluie cessante pour que s'égouttent feuilles et fleurs à l’orée d'un soleil timide. Port de Kiri et de Mizu no Kuni. A versant de falaise ou le silence du vent ne dort jamais. Les chemins étaient boueux et les navires à quais sommeillaient dans la brume matinale. Toujours pas changé. Ni lavé. Ni nourrit. Les dernières marques que me laissèrent Kiri fut d'intransigeance malsaine et cicatrice honteuse au visage. Ce pays... Je lui faisais cette fois et définitivement adieu. Le fléau de Kiri n'était plus. Je m'éloignais du port et de ses pontons. Me rendant à abords des falaises pour apprécier le vide océanique. Là où ne s'entrevoit ni passé, ni avenir. Bien de la peine que je laissais derrière moi ici. Puis brin de regret de regret de laisser en arrière Aoji.. Soucis de fierté. Soucis d'éducation. Si je cédais je ne lui apprendrais rien qui vaille la peine. Alors sur moi devait peser la honte et la réputation du mal-honnête...

Je devenais un anonyme. Ma légende noyé par la vérité de mes efforts. Un simple humain. Trop puissant pour lui-même. Qui vécu trop de drame pour être attraper par de nouvelles erreurs. Shogi, même lui, trempé comme moi, paraissait noble en cet instant. Silencieux. assis et déployant sa glorieuse crinière. N'était-il pas triste de penser que seul un loup pouvait me comprendre ? La solitude est, la pire des prisons. Rejoignant Suna, j'espérais la combler un peu. Me laissant porter vers les plus sombres projets.

-Sens-tu ce parfum ?
-Oui... L'océan.
-Je n'avais pas pris le temps de l'apprécier depuis longtemps.
-Tu es plus sensible aux odeurs depuis que tu es à moitié aveugle. Ton amour pour les fleurs vient de là je crois.
-Une rose s’appellerait-elle toujours rose si elle ne sentait la rose ?

Les narines de Shogi s'affolèrent. Me visage se redressait. Dans notre dos. Il était là. Chakra masqué. Le sourire perfide. Même sans chakra je reconnaissais cette aura. Ce regard égal au mien. Monstre de trahison et de cruauté. Vestige infâme du passé. Je ne me retournais pas. Shogi le fit en revanche en grognant sans retenu sur l'homme. Il savait que je n'avais nul besoin de me retourner pour le voir. Mais que le coeur vibrait déjà de hargne. Susurrant alors à moi-même...

-Samidare... Sendaï...
Il me sourit. Il osa. A moi ? Lui ici ? A Mizu ? Après tout, comme moi il était née dans ce pays... Mais comment savait-il que je m'y trouvais. Cela je l'ignorais. Chose qu'il fallait éclaircir. Mais surtout quel courage de se présenter à moi sans crainte. Qu'il cette grande épée ou non. Qu'il soit du même clan ou non. Comprenait-il que je ne pourrais jamais le laisser partir en vie ? Alors que j'avais renoncé à le pourchasser. Il se livrait à moi. Heureusement il me répondit. Sans peur. Même avec autant d'assurance dont je faisais preuve en mon jeune temps...

-Nous avons une affaire à régler toi et moi.
-Comment m'as-tu trouvé ?
-Je ne t'ai jamais perdu... J'ai surveillé patiemment la zone du combat avec Gobi. Tu n'es pas comme tout le monde. Je savais que tu trouverais un moyen de vous libérer. Même si ce n'est pas vraiment toi qui y est parvenu n'est-ce pas ?

Il brandit alors quelque chose de sa main. Une rose de cendre. Celle que j'avais déposé sur la tombe de Tenzo. Voilà qu'il profanait les sépulture maintenant. Mon regard se plissa farouchement. Mais je ne me retournais toujours pas. Mon ton se fit en revanche plus perçant et menaçant.

-A quoi joues-tu ?
-Tu déposes des cendres sur la tombe d'un Kage. C'est ironique de ta part.
-Tu m'as suivis jusqu'ici... C'est dont bien toi qui a invoqué Gobi ?
-Non... Je savais simplement qu'il y serait et je t'y ai conduit. Tu n'as jamais été qu'une bête sauvage. Je savais que tu l'affronterais. Mais le Kinjutsu... Tu m'as impressionné je dois dire. De même que voir que tu es finalement libre après ce que tu as fais ici. Les Kirijins sont définitivement des imbéciles.
-A moins qu'il ne sache reconnaître que la punition était mérité. Et en ce cas cela devient des gens d'honneur.
-Tu parles d'honneur ? Tout ceux qui t'ont suivis sont mort Teichirô. Ta fiancée. Ton frère. Ton maître. Ton clan. Ta précieuse Hokage. Ton armée et tes élèves du An'teï. Il n'y a pas plus maudit que toi. TU ES LA MORT. Mais toi tu es en vie...

Je me retournais lentement. Très lentement. Épousant le mouvement de la brise matinale. Le soleil alors dans mon dos. Nos yeux... Il n'avait lui aussi plus qu'un oeil... L'un des siens était aussi mort que le mien. Il avait donc acquis le Kinjutsu... Mais ce n'était pas tant ce qui m’intéressait sur le moment. Ces mots de provocations. J'en aurais pleuré. Car je ne pouvais le contredire... Mes mains au font de mes manches par les bras croisés, je restais alors immobile à le contempler tandis qu'il jetait la rose à mes pieds arborant fièrement la résolution de ses aspirations.

-Elle ne vaut pas mieux que ta vie cette rose.
-Alors tu penses me tuer ? Qu'ai-je dont fais pour que tu me voues une telle haine ? N'est-ce pas toi qui est venu pour créer le An'teï ? Pour l'espoir de voir les Kages s'unirent ?
-Je voulais ta mort Teichirô. TU AS DÉTRUIS TOUT CE QUE NOUS ÉTIONS. Nous serions maître de ce pays si tu n'avais pas tuer Kenshin. Nous serions maître de ce pays si tu ne nous avais pas poussé à détruire le clan. Tu es un homme à abattre. Quelque soit le nom que l'on te donne ou les belles paroles que tu prophétises. Cette nouvelle élève que tu cherches à éduquer. C'est ta façon de demander pardon à qui ? TU NE ME TROMPERAS PAS !
-Tu parles de choses que tu ne connais pas Samidare Sendaï.
-MON NOM EST KAGAMI SENDAÏ ! Les Samidare... porter ce nom est une honte que je ne suis plus obligé d'assumer !
-Ta colère t'aveugle mon frère... Tu as vu trop de sang.
-Il ne me reste que le tiens à prendre. Ensuite je serais en paix.

LAME VENGERESSE
ACTE 2 : TRANSITION MACABRE

Je fermais les yeux... Tristement. Pourquoi je n'arrivais pas à le contredire ? Peut-être parce qu'il avait raison. Peut-être parce que j'étais réellement aussi infâme qu'il le disait... Peut-être que ma vie n'avait de sens que dans la mort... Shogi releva le museau sur moi un instant en m'interpellant alors. Mais Sendaï l'interrompit immédiatement. Sans aucune autre forme de politesse.

-Hoy ! Reprend toi !
-Même l'homme qui l'a libéré ne l'a fait que pour le tuer. Le loup va finir sans meute. Seul et oublié.

Une nouvelle voix se fit entendre. Son foutu scorpion agrippé à sa nuque et dissimulé sous cheveux. Je l'avais presque oublié... Je sentais qu'il était déterminé au moins autant que son maître. Ils étaient finalement devenu indissociable l'un de l'autre...

-Allez Sendaï finissons-en !
-Une seconde, ce n'est pas un sanglier que l'on chasse cette fois !

J'hésitais un instant en le fixant. Shogi sentit cette hésitation et me regardait alors dubitatif. Il n'était pas habitué à me voir hésiter devant un combat. Je découvrais un air las. Profondément désolé. Quelque chose en moi avait changé. J'étais venu à Kiri pour cette raison et la preuve que cela avait marché ce dévoilait en cet instant. Non... Pas cette fois.

-Je suis fatigué de tuer tout ceux que j'ai connu ou aimer. Je suis fatigué de me battre pour la haine... Tue moi si tu le souhaites. Je suis à toi...
-Mais Teichirô !
-Tu te fou de moi !

Il n'y croyait pas... Pourtant c'était vrai. La colère le prenait je le voyais bien. Mais cela ne changeait rien à la donne. Je ne broncherait pas... Il se mit alors à rire à plein poumon et c'est finalement moi qui me trouvait surpris... Que me préparait-il encore...

-Après ta mort je prendrais ton élève. Ainsi, tu auras le loisir dans l'autre monde d'apprécier ton dernier échec. Car après tout, qu'as-tu réussis de ta vie ?
-Elle est sous la protection d'Hattan... Tu ne pourras l'atteindre.
-Tu bluffes et nous le savons tous les deux. Il n'est pas encore de notre niveau. Il ne la protégera pas de moi. Je lui donnerais ta belle rose n'aie crainte.

Il savait où frapper pour me convaincre. Sa traîtrise n'avait donc aucune limite... Et je savais que cette fois je ne pouvais plus reculer. Je devais l'affronter... Mais affronter un possesseur du Jigokugan à pleine puissance. J'avoue que je ne connaissais pas l'issu de ce combat. Cela me fit sourire. Un court instant. Moi qui cherchait à ne jamais avoir de faiblesse. Me voici en découvrant une nouvelle... Aoji ? Cette chipie m'avait tenu en moins de temps qu'il fallait pour le dire... Cette fois, je savais aussi une chose. Je ne permettrais pas cela. Jamais. Le temps qu' Hattan soit en mesure de la sauvegarder même des hommes doués de notre puissance. Pour le moment je devais donc m'occuper de cette tache. Les femmes sont définitivement le fléau des hommes... Je décroisais enfin les bras. Stipulant ainsi que j'étais prêt à l'affrontement et ainsi Sendaï me découvrait un visage satisfait. Il avait beau être un monstre. L'éducation était trop forte. Me tuant sans que j'oppose de résistance l'aurait fait se sentir honteux.

-Aoji est désormais ma fille... Je n'ai pas le choix...
-Tu ne l'as jamais eu Teichirô..

Voilà un combat qui s'avérerait compliqué...

-Nous allons donc en finir là où tout à commencer.

Deux shinobis en ronde... Des Genins arborant fièrement le symbole de la brume sanglante. Que faisaient-ils là ? Ils étaient en mission de surveillance tout bêtement. Mission de surveillance donc sur les côtes de Mizu. Ils étaient jeunes, pas plus d'une quinzaine d'année. L'un d'eux étant senseur. L'autre étant était membre du clan Samui. Leur ronde matinale se passait bien, elle était même routinière. On pourrait même dire qu'ils se faisaient franchement chier. Cependant quelque chose rompu leur ennuie. Deux chakra extrêmement puissants se firent sentir. Les deux jeunes gens se sont alors mis en quête de découvrir quels étaient ces chakra si puissant, en même temps c'était leur boulot. Longeant la côte à grande allure. Ils ne leur fallut que peu de temps pour arriver sur le théâtre des opérations. Ils se cachèrent d'instinct, tel que l'on leur avait appris derrière un rocher. La surprise n'était pas tant de trouver Teichirô accompagné de ce qu'il semblait être un autre Samidare. Mais plutôt que ni l'un ni l'autre ne bougeaient... Ils se regardaient bêtement, avec impassibilité, sans émettre le moindre le son... Pourtant le senseur était formel. Leurs chakra bouillonnaient néanmoins. Et le loup qui accompagnait Teichirô se contentait de fixer le Samidare en grognant mais n'osait semblait-il pas l'attaquer... C'est donc derrière leur rocher qu'ils observaient et qu'ils conversaient.

-Alors ils font quoi ? Et c'est pas le démon cendré là ? Il était pas barré lui ?
-Si c'est lui... Mais attend regarde l'oeil de l'autre. Il a le Jigokugan lui aussi.
-Mais ils font quoi là ? C'est toi le senseur là alors racontes !
-Mais ta gueule bordel j'arrive pas à me concentrer ! Leur chakra... C'est incroyable. Ils sont dans un genjutsu tous les deux. Non deux. Non trois ! Bordels les fluctuations sont si troublés que j'arrive pas à les déceler. Mais il s'épuise.
-Il s'épuise ?
-Oui, on dirait qu'ils consomment leur chakra en se regardant c'est étrange.
-Pourquoi le loup attaque pas ?
-Ce que je sais moi...
-On devrait peut-être alerter les Jonins non ? C'est quand même deux shinobis qui se battent là...
-Ils causent pas de dégâts...
-Je sais bien mais quand même, c'est le démon cendré...
-Attend se passe un truc !

Pendant ce temps, à une trentaine de mètre de là... Les deux Samidare ne bougeaient donc pas. Silencieux. Impassible. Comme deux statue s'observant. Si les cheveux et les vêtements n'étaient bercés par le vent on aurait cru réellement qu'ils n'étaient plus en vie. Mais alors qu'ils faisaient on ne savait quoi. Shogi, lui, se trouvait le poil hérissé et les crocs au clair devant Sendaï. Prêt à bondir à tout moment. Pourtant il ne bougeait pas. Pourquoi ? Parce qu'il y'avait un paramètre que les Genin de Kiri n'avaient pas en leur connaissance... Shogi et le scorpion conversaient pendant que leur maîtres s'affrontaient dans un Genjutsu (ou plusieurs)... Il semblait que les deux Samidare et en particulier Sendaï avaient tout prévu...

-Si tu bouges Shogi... Tu sais que je le libérerais du Genjutsu. Reste tranquille.
-Foutu insecte. Teichirô sait que si il te déloge de la nuque de ton maître vous mourrez tous les deux !
-Faut-il encore qu'il y parvienne. Et pour le moment il n'y a que eux-deux pour savoir où ils en sont.
-Teichirô est supérieur à Sendaï. Il l'a toujours été !
-Tu te trompes. Deux ans ont passés depuis Gobi. Sendaï a eu le temps de se préparer à cet affrontement.

La conversation coupa court... Il se passa quelque chose d’inouï. Une onde de choc, aussi sourde que puissante, assez pour être décelable visuellement. Elle naquit pile au milieu de la distance séparant Teichirô et Sendaï. D'abord sourde quand elle était naissante. A mesure de son agrandissement elle en devint assourdissante. Les têtes des deux Shinobis firent un mouvement de recul sous l'impact, un souffle prit la la côte en son sein. Même les Genin cachés derrière les rochers purent la sentir et se retrouvèrent repousser sous l'impact jusqu'à quelques mètres... L'un des Genin se permit sous la surprise de gueuler d'ailleurs "Mais qu'est ce que c'est que ce bordel !" Mais au niveau du combat... C'était tout à fait étonnant. Sendaï tombait un genou au sol en se rattrapant d'une main. Il portait son autre main à la bouche tandis qu'il crachait une gerbe de sang... Toussant, transpirant. Visiblement très affaiblis. Mais Teichirô ? Et bien il tressaillit. Improbable, il gérait mieux la douleur, mais son corps ne s'en était pas moins affaissé sur lui-même. Un filet de sang coulant à la commissure de ses lèvres. Son poil était hérissé et surtout son visage marqué d'étonnement. Même de loin cette fois leur conversation s'entendait. La douleur, aussi étonnant que cela pouvait être, semblait s'être traduite dans leur corps même une fois qu'ils revinrent à la réalité. Le duel de Genjutsu prenait-il fin ? Les Genin se redressèrent vivement pour retourner regarder. Fascinés par ce qu'il se passait. Ils étaient manifestement déjà épuisés. Pourtant à l'étonnement du senseur. Leur réserve de chakra étaient encore monstrueuse... Et ils paraissaient malgré cette douleur encore capable de se battre.

-Kisama !!! Tu t'es soustrais au châtiment d'Inari ?!
-J'ai eu deux ans pour m'y préparer. Tu n'as pas une technique que je ne connaisse pas Teichirô.
-Tu es trop confiant Sendaï...
-Maintenant !
-Shogi non !!!!!!!

Le loup tenta de bondir sur le shinobi à genou. Il chargea la tête basse, pour tenter de lui saisir la gorge de ses crocs en bondissant subitement... Ce fut extrêmement rapide. L'attaque était osé mais possible. Pourtant... Sendaï saisit la poignée de son énorme épée attachée à l'horizontale au bas de ses reins. Et dégainant rapidement. Ouvrait simplement le loup sur tout un côté... Le sang jaillit de la plaie comme un geyser et la bête s'écrasa derrière Sendaï quelques mètres plus loin en couinant. Elle n'était pas morte. Mais pas loin d'y parvenir... Elle respirait difficilement et fortement tandis que la marre de sang l'entourait déjà... Il pleurait de douleur... Teichirô devint fou de rage. Et Sendaï se trouvait déjà redressé en narguant son cousin d'un "quel imbécile".

Le combat commençait de nouveau ? Ultime charge. Le démon cendré bondit sur Sendaï en dégainant son sabre du dos... Le choc des lames fut rude. Les deux guerriers s'enfoncèrent de quelques centimètres dans le sol sous l'impact. Oeil contre oeil, lame contre lame. Les lames vengeresses. Le cinglant métal résonna sur la côte et les Genin comprirent qu'il ne s’agissait plus de Genjutsu mais que les deux Shinobis passaient à un affrontement plus physique. Tandis que l'un électrifiait sa lame, l'autre y déversait le vent. Chacun des deux poussant violemment contre l'autre. Éclaire et vent jaillissant autour d'eux... Ils tremblaient, mais impossible de dire si c'était de fureur ou de puissance. Il était alors impossible de les entendre. Le bruit des éclairs et du vent couvraient le moindre de leur mot. En revanche, leur cris guerriers s'entendaient eux... Deux bêtes qui tentaient de s'impressionner l'une l'autre.

-Tu n'as jamais su ce qu'était que d'être un assassin Teichirô ! Kenshin t'a aveuglé ! Tu es trop doux.
-Je compte bien faire une exception avec toi...

Teichirô fit quelque chose d'étrange. Il prit une posture sans décroiser le fer qui lui permit de porter une énorme impulsion sur les jambes. Obligeant ainsi son adversaire à abandonner le duel de force pure. Sa lame fut dévié quelques instants. Mais il se reprit rapidement non loin s'en faut. Les lames glissant l'une sur l'autre laissèrent derrière elles une éloquence malsaine. Mais cela ne s'arrêterait pas là. Sendaï tournoya immédiatement sur lui-même telle une toupie humaine. Approchant dangereusement de Teichirô. Mais le dresseur de Bijuu n'était pas dupe. Cette technique, il en était le créateur. Et le Jigokugan ne saurait se faire tromper par cette ruse. Un second sabre apparu dans sa main. Les lames jumelles réunit. Teichirô les croisa et curieusement, parvint à devancer la trajectoire de la toupie. Sendaï fut bloqué net de nouveau dans le fracas des sabres.

-Tu commences à m'agacer !
-Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Ce hurlement c'était celui de Teichirô, Sendaï déployait une énergie electrique directement de son corps, transmettant la foudre au travers de sa lame pour électrifier le démon cendré. Les vêtements de celui-ci s'en retrouvait déchiquetés par endroit. Mais surtout la douleur. Même pour lui c'était insoutenable. Et encore, si cela fut court ? Mais l’électricité en devenait aveuglante, creusant le sol et soulevant la poussière autours des deux guerriers. C'est alors que Teichirô se reprit, faisant émaner un nuage de cendre incandescente de son corps. Celui-ci était si brûlant qu'il en devenait rouge vif et propulsa Sendaï vers l'arrière jusqu'à ce qu'il aille se fracasser sur le rocher qui dissimulait les deux Genins. Brûlé sur le buste, quelques contusions. Mais le Shinobi se releva tandis que le démon cendré faisait ce qu'il pouvait pour reprendre son souffle...

Et les deux Genins ? Il s'écartèrent rapidement avant que Sendaï n'atteignit le rocher. Merci la sensorialité... Cependant ils comprirent que cela n'avait rien d'un affrontement amicale. Preuve que les deux adversaires étaient tellement prit dans leur combat qu'ils ignoraient jusqu'à leurs présences. C'est le Samui qui interpella alors le senseur à ses côtés...

-FAUT QU ON PRÉVIENNE LA TOUR KAGE ! CA VA MAL FINIR !
-Du calme ! On va y aller !
-Non mais tu te rend pas compte !
-Mais calme toi bordel ! Mais qu'est ce... Vite faut se tirer !

Pourquoi paniquaient-ils ainsi ? Parce que les émanations de chakra étaient au delà de la limite que des Genins étaient habitués de rencontrer. Tandis que Teichirô concentrait singulièrement son chakra. Sendaï en fit de même. Le seul soucis de Teichirô était Shogi sur le côté... Mais il savait que là où il était il ne risquerait pas d'être achevé. Leur concentration chakratique était telle, qu'elle était visible à l'oeil. d'un étrange violacé curieusement, peut-être la forme du Jigokugan ? Capable de soulever poussière et rocailles proche d'eux. De puissant ninjutsu allaient être à l'oeuvre c'était certain. Le fait qu'ils étaient maintenant si éloignés l'un de l'autre en était la preuve et les y invitaient.. Mais lesquels ? Les Genins s'éloignèrent à vive allure. Pourtant même à une centaine de mètres de là. Le senseur sentait toujours les chakra... Pendant ce temps, Teichirô et Sendaï formait chacun leur sceaux respectifs... Avec vitesse et fluidité.

-Destruction infernale ! -Suiton ! Coeur des océans !

L'un crachait un flot continue de cendre ardente... bleuté par un chakra futon accentuant leur puissance tranchante, corrosive, et surtout leur chaleur infernale. Le flot était immense. Assez pour que les pauvres genin à leur grand étonnement puissent encore en voir la hauteur et la largeur... Ils se trouvèrent médusés. Choqués... Ils stoppèrent leurs courses en voyant cela... L'enfer était de nouveau à Kiri. Mais le flot de cendre n'était pas seul, il était accueillit par un torrent, non... Un tsunami électrifié et continue. Dès lors il était impossible de s'entendre. le sol tremblait... Et une eau noir de cendre tombait sur le côté, se déversant lentement sur les abords de la falaise. Aucun des deux shinobis ne voulaient céder. Maintenant leur technique quoi qu'il en coûte. Shogi fut emporté dans le torrent d'eau. Projeté malgré lui dans l'océan en poussant le hurlement si typique des loups... Ce qu'il advint ensuite fut la condensation des eaux qui embruma toute la zone côtière. Y compris le port qui allait avec... Le combat ne faisait que commencer...

Spoiler:

-Doton ! Nagareboshi !

La brume ? L'eau noir... La chaleur ? Deux frères ennemis... Je n'aurais jamais imaginé que je me retrouverais face à tant d'éléments du passé en si peu de temps dès lors que je franchirais les frontière du pays de l'eau... Ce Sendaï... Il avait terriblement évolué. Il m'égalait même. Si on me l'avait prédit je ne l'aurais jamais cru. A moins que sa haine ne le porte vers d'autres sphères... C'est un sentiment qui m'a moi-même bien souvent atteint... Et Shogi qui coulait au fond de l'océan pendant que lui et moi nous affrontions dans cette immense brume... Je devais faire quelque chose... Mais quoi ? La brume ne gênait en rien nos visions... Le problème du Jigokugan. C'est que oeil contre oeil, il nous était impossible de nous échapper quelque soit le contexte. En frappant la terre, j'en extirpais une multitude de boule de terre qui tombaient ainsi sur la zone de l'affrontement. Résultant un pilonnage qui créait autour de nous et parmi un véritable noman's land... Je n'avais rien trouvé de mieux pour le moment afin de le retenir. Mais je le voyais bien tandis que je courais vers la côte pour plonger au secours de shogi... Je savais qu'un clone ne le tromperait pas de toute façon alors il était inutile de me dédoubler... Lui, se contentait d'esquiver une à une chaque boule de terre qui lui tombait dessus... Il maîtrisait décidément parfaitement son Jigokugan maintenant...

-Lâche ! Revient ici !

Il croyait que je fuyais le combat... Mais je ne faisais que sauter dans le vide de la falaise... Me laissant droit en piquer m'enfoncer dans l'océan... Je nageais alors aussi vite que je pouvais... Tirant sur mon bras pour attraper Shogi... J'y parvins heureusement aux prix d'un grand effort... Mais fallait-il encore remonter... Ce que je tentais en portant Shogi à la force de la main agrippant sa crinière... Sendaï ne l'entendait cependant ainsi. Je n'eu pas le temps de remonter à la surface qu'il bondissait déjà hors de la falaise lui aussi. Mais pas pour plonger ! Le monstre générait au sommet ses mains une masse de foudre gigantesque et bruyante. Il voulait nous électrocuter mon loup et moi... Du font de l'eau je pouvais le voir venir... "C'est mauvais !" pensais-je sur l'instant ! A peine la foudre frapperait que je serais gravement blessé et que Shogi trépasserait surement. Ce que je fis fut alors assurément osé... Mais je ne vis que cette solution... Je l'entendais hurler à travers l'eau de rage. C'est dire si la folie le tenait à bras le corps.

-RAAAAAAHHHHHH

Ce que je dis, c'est de jeter mon sabre charger de chakra futon sur la masse d’électricité. Traversant les hauteurs jusqu'à l'atteindre. elle fit ainsi éclater la masse de foudre dans le ciel, créant un grondement capable de faire pâlir les plus courageux des hommes. L'épée retomba alors dans l'eau tandis que moi je m'efforçais toujours de nager vers la surface et que Sendaï tombait dessus... Mais il n'y plongea pas... Il restait à la surface pour m'attendre... Juste au dessus de moi... Je savais cependant que cette fois il n'aurait pas le temps de préparer à nouveau ce genre de technique sous peine de se trouver électrifié lui aussi. Pendant ce temps, je ne faisais que répéter à shogi par télépathie de tenir bon... Même si je savais qu'il était inconscient maintenant. Que me préparait-il encore ? Le bougre effleura l'une de ses plaies... Ainsi tandis que je remontais je comprenais... Il invoquait...

-Kuchiyose no jutsu !

Un nuage de fumée sur l'eau et l'apparition d'une bête que je haïssais simplement... Sasori Oji... Le roi scorpion trônait sous ses pieds... Sur l'océan. Immense et puissante. Saleté de bête... Elle me cachait même la lumière du soleil sous l'eau... Heureusement il lui fallait le temps de lui expliquer la situation. J'en profitais pour dévier et ressortir de l'eau un peu plus loin d'eux en retrait... Cette fois Mizu no Kuni n'aurait pas à souffrir de mon combat... Mais l'océan ? Utilisateur du Suiton et Raïton... Cela tournait assez mal pour moi... Un coude, la tête, puis un genou, et me voilà hors de l'eau trempé et essoufflé... Tirant désespérément la tête de Shogi hors de l'océan aussi... Pendant ce temps Sendaï ne prit que peu de temps pour expliquer ce qu'il se passait à Sasori Oji... Et déjà la bête avait hâte d'en découdre... C'est alors que je me trouvais à une dizaines de mètres d'eux à peine qu'il s'adressait à moi... Très franchement je me foutais un peu de ce qu'il racontait... Ma seule urgence c'était Shogi... Pourtant je prenais quand même la peine de lui répondre...

-Je ne pouvais rêver meilleur endroit pour le combat... Ce n'est pas ton genre de commettre ce genre d'erreur. Pas vrai Saso ?
-Il a tellement eu peur pour son cabot qu'il n'a pas réfléchit... En vieillissant il s'est assagit faut-il croire...
-Vous vous voyez déjà vainqueur ? Rien n'est terminé.
-Tu vas invoquer ta foutu meute ? Tu crois que tes petits chiens peuvent faire face à Sasori Oji ?
-Imbécile...

J'invoquais ma meute oui... Mordant mon pouce je le posais sur l'eau... Invoquant ainsi quatre magnifiques créatures. Cela eu pour effet de faire amoindrir leurs confiance. Ils avaient beau se la jouer. Ma meute ! Sasori seul ne pouvait en réalité lui tenir tête. Et lorsque la fumée de l'invocation s'estompait patiemment. Ce sont des bêtes glorieuse et surtout, bestiales qui se découvraient. Elle grognaient. Entre elle, contre mes adversaires. Seul Narukami, le prince, fils de Narukami premier du nom mort à mes côtés demeurait sage et tranquille. Dès lors Sendaï et son monstre se trouvaient silencieux tandis que j'expliquais à mes loups ce que j'attendais d'eux.

(Narukami)- (Kazenami)-(Chibaku)-(Mözen)

-Teichirô... Tu nous fais affronter la tribu des scorpions maintenant ?
-Non Narukami... Vous devez passer et emmener Shogi à Kiri... Trouve Aoji. Et rapporte le à elle. Sa maison je vais te donner son emplacement par Genjutsu.
-Tu veux les affronter seul ? Tu es devenu fou ?

J[i]e lui portais un regard franc et même menaçant dès cet instant tandis que je laissais Shogi sur son dos. La bête il faut le dire était haute comme un cheval. Elle tenta de me tenir un moment en grognant et montrant les crocs mais l'annonce que je lui fis la fit se soumettre dès la seconde. D'ailleurs, aucun des autres loups ne chercha plus loin. Il avait compris. Seul Sendaï ignorait de quoi il s'agissait. Voilà quelque chose que j'avais appris avec Gobi et à laquelle il ne s'attendait pas.

-Je vais utiliser le Inari.

Alors nous nous trouvions face à Sendaï et son scorpion haut qu'une maison... Nous quatre... Et shogi sur le dos de Narukami... Un genjutsu et les voici tous se trouvant avec une lueur bleu au centre de leurs yeux... Ils voyaient désormais ce que je voyais par un partage de vision... Ils avaient donc tous le sens de l'esquive du Jigokugan. Emplit d'une grande confiance. Leurs poils s'hérissaient, ils grognaient... Attendant patiemment la charge... Seul Narukami était en mesure de voler. Les autres devaient courir mais ce n'était pas grave. Ils n'attendaient que le signal..

-Ma meute règne sur les loups Sendaï. Et c'est grâce à toi. Tu m'a donné l'occasion d'affronter le plus puissant d'entre eux.
-Cela ne reste qu'une meute !

Un hurlement de Narukami... Puissant, bestiale, subjuguant... La charge était ordonnée... S'en suivit plusieurs autres cris des autres. Moins portée à l'extrême mais tous unis pouvaient glacer le sang. Puis tous se mirent en course folle. Balayant les eaux de leurs pattes, la langue à l'air et le poil emporté par la vitesse. Grognant si fort que cela frôlait le rugissement. Ils couraient à vive allure et pourtant ni Sendaï ni le scorpion ne tenta de les arrêter. Il se contenta de les regarder lui passer à côté pour fuir vers les terres... Avec eux je savais Shogi sous bonne garde et je savais que Narukami arriverait rapidement à Kiri. Maintenant j'étais libre de mes mouvements... Un sourire orna mon visage. Cette fois j'allais ruiner sa confiance par le ciel je le jurais.

-Mais qu'est ce qu'il prépare ?
-J'en sais rien reste sur tes gardes !
-Je vais te montrer ce que peut le Jigokugan et le Haïton réunis Sendaï...

Je plaquais violemment mes mains l'une contre l'autre comme si je faisais une singulière prière. L'eau se distordait alors autour de moi sous l'oel attentif de Sendaï... Puis ? Elle se transformait en vapeur en se creusant. Quelque chose d'intense se passait. Moi les yeux fermés je demeurais concentré sur la technique. La cendre ardente commençait alors à envelopper. Lentement, d'abord tout le corps. Cependant elle ne cessait de grandir. C'est alors que Sendaï et sa bête comprirent que quelque chose clochait. Elle grandissait toujours plus. Prenant les allures de la taille d'une montagne. Et moi qui était silencieux au début je ne parvenais plus à contenir l'élan de la puissance que je m’apprêtais à lâcher...

-HREUUUUUURRRRRRRRAAAAAAAAA INARI !

Les ailes se déployèrent. Flamboyantes. D'un apanage dépassant celui de toute créature volante. Seul les plus puissantes invocations l'égalait en taille et en prestance. Puis la forme se dessinait un peu plus, tandis que je me laissais entraîné en son sein, comme un enfant dans le foutus de sa mère. Le phœnix, l'armure d'Inari, de la cendre nourrit continuellement par mon chakra. Il ne vivait que par mon essence. Pourtant il illuminait l'océan, le ciel et l'horizon par son ardeur. Et alors que Sendaï se protégeait le visage des bourrasques. Il comprit. Quand il entendit le hurlement de la bête qui brandit son énorme bec. Un rugissement bestiale. Il voulait un combat à mort ? J'allais le lui donner ! Dans ce cœur de feu animal. Nul ne pouvait m'atteindre.

-Sasori ! Te laisse pas impressionner !

Pourtant les vagues chamboulaient la pauvre créature plus habitué au sable qu'à l'océan... Elle peinait à croire à cette image... Dieu du feu ? Non... Sendaï l'avait dit lui-même... La mort...

Spoiler:

Hyoma:

Koshiro:

Hotarubi:

Akeginu:

Sept jours plutôt. Alors que Teichirô attaquait seul Kiri dans l'espoir d'effacer ses dettes et son passé pour commencer une nouvelle vie. Plusieurs Shinobi reçurent un message de Samidare Sendaï... Tous avaient certaines particularités. Celle d'être d'abord du même clan et enfin d'avoir le même maître. Kenshin le samuraï... Chacun avait eu un message propre et il est inutile d'en faire le détail. L'important étant qu'ils furent tous convaincu de rejoindre Sendaï... Mais pourquoi ? Pour tuer Teichirô ? Qui sait... A l'aube et au crépuscule, il semblait que cette matinée soit celle du passé. Car la réunion de cette triste famille ne pouvait qu'apporter un flot de sang. Leur lien, leurs états d'âme, leur souvenirs... Ils avaient tous fuient le passé. Chacun tentant de vivre en oubliant les maux de Mizu no Kuni la terre ayant vu leur naissance. Une introspection passagère, tandis que tous se rendaient sur les côtes. Comment l'avait-il trouvé ? Qui sait... Le destin se refusera toujours à exprimer le secret de ses adages... Quelle pensée pouvait alors les animer ? Tandis qu'après plus de neufs de séparation, ils allaient retrouver ce qu'il voulait à tout prix oublier.... Il fallait juger ce qu'ils pensaient. Ce qu'ils concevaient... Mais à n'en pas douter. Pas le moindre d'entre eux ne pouvaient ignorer cette douleur commune qui les unissaient au delà de leur pouvoir et de leur passé...

-(Hyoma). J'étais le premier... L’idolâtre... En de tant guerrier, nous étions il est vrai malheureux de devoir faire la guerre. Mais heureux d'être unis... Kenshin nous éduquait pour ce jour... Je le savais bien. Nos souffrances ne nous auront rendu que meilleur. Mais aujourd'hui que devions nous choisir ? La liberté que nous avait donné Teichirô ? Où le pouvoir que Sendaï pensait qu'il nous avait dérobé ? Je ne savais pas. Je doutais... Les Samidare étaient nombreux... Mais nous ? Nous étions les enfants soldat. Les fléaux des champs de bataille... Nous nous aimions car nous n'avions que nous... Et aujourd'hui les deux seuls Samidare qui ont tenté de rester sous le joue de ce monde s'entre-tuent.... (Hotarubi). Nous étions seuls... Seuls avec nous même... La trahison de Sendaï m'avait brisé le cœur. Pourtant je l'aimais encore aujourd'hui... Si ils n'avaient pas agis, nous aurions été emporté dans les huit années de guerre du village... Alors qui devions nous sauver ? Qui devions nous accompagner... Sendaï me promettait d'être à mes côtés cette fois. Me mentait-il encore ? Pourquoi haïr Teichirô ? Il m'aimait. Me donnait ce que personne ne voulait. Même si je n'étais pas comme eux, il me traitait comme une égale... N'a t-il pas sacrifié plus que nous tous réunis ? Qu'aurait dit Saya dans un moment pareil ? Je crois que le pilier de notre groupe c'était elle... Teichirô à vécu égoïstement le jour où il l'a perdu. Il cherchait quelqu'un à aimer et à être aimer sans jamais le trouver... C'est bien quand elle est morte, et que mon père lui à ordonné de tuer Kenshin que tout est devenu flou et chaotique... (Koshiro). J'admirais ces deux hommes... Ils étaient nos modèles avec le premier. Les préférés de Kenshin. Sans eux,... Ce clan aurait pourtant perduré. Nous serions réellement les maître de Mizu. Qu'est ce qui nous définissaient ? Notre pouvoir où notre liberté... Que serions-nous devenu si Teichirô n'avait pas poussé les nôtres à se rebeller ? Nos maîtres nous considérait comme du bétail c'était vrai... Mais tous ensemble, nous faisions front. Et un jour nous savions que le clan nous appartiendrais. Alors pourquoi ? C'est Sendaï qui après tout a émis le premier l'idée de tuer nos maîtres. Et maintenant il le reproche à Teichirô ? Je ne savais pas... Je ne comprenais pas... Sans mes yeux qu'est ce que je serais ? Sommes-nous donc maudit ? Kenshin avait raison à ce point ? Nous avions tous choisis la voie du sang pour ensuite la fuir... Seul Teichirô et Sendaï ont tentés de se laver de leur péchés tandis que nous nous cachions... (Akeginu). J'ai honte.... Notre famille est parsemée et horrible... J'ai condamné Teichirô pour la mort de Tenmeï à l'époque... Pourtant il en soufra autant que moi et j'ai souhaité que l'amour de sa vie meurt aussi... Et elle est morte... Détruisant définitivement le peu de joie que nous avions... Il m'avait pardonné et je l'avais pardonné. Mais je le voyais aujourd'hui. La légende ? Il n'y avait pas plus torturé que lui. Nous nous battions contre nous-même. Nous vivions comme si la guerre clanique n'avait jamais existé. Il était mon ami. Je l'avais vu rire et pleurer... Nous n'étions que des enfants. Que des adolescents. Pourquoi n'avions pas le droit à la paix ? Pourquoi fallait-il que lui et Sendaï en arrive là ? Ne pouvaient-ils simplement rester chacun de leur côté... Notre pouvoir est en fait maudit. Il est né de la douleur et du sang... Je crois que nous devons le payer....

Ils arrivaient tous... Chacun de leur côté. La peur et l’excitation au ventre. En proie au doute le plus sombre... Teichirô et Sendaï ne le savaient pas encore... Mais ils observaient. Chacun cherchant quel chemin il devait prendre... Cette retrouvaille s'annonçait terrible... Et Mizu no Kuni, là où tout avait commencé devait être là où tout se terminerait... Le Midi pointait alors l'horizon. Tandis que certains d'entre eux se trouvaient déjà horrifié. La terre souffre de ce combat... Les guerriers du Misuto observant sans s'approcher... Prêt à contenir l'élan de ce combat orgueilleux et titanesque. Le phoenyx brandissait ses ailes. Même l'océan prenaient feu et la haine prenait du corps au cœur les deux principaux adversaires. A flanc de falaise. Au méandre des eaux déchainées. Sendaï s'accrochait à son scorpion. Ne cessant de l'encourager et de l’exhorter et ne pas se laisser impressionner. Mais le Phoenix était là. Hurlant sa hargne sans retenu. Le ciel devenait rouge, les flammes des eaux s'y reflétant pour égayer l'horreur. Samidare voulait dire "début de la pluie d'été". Et pourtant malgré la chaleur et les eaux la pluie ne tombait pas. Le ciel n'accorderait pas encore ses larmes. La terre n'avait pas encore bu assez de sang... L'oeil de l'un fixait l'autre... L'avantage du terrain était perdu pour Sendaï. Sasori Oji ne pouvait se battre convenablement sur les eaux. Mais Teichirô, dans sa folie sanguinaire, ne prit pas en compte cela... Sous l'oeil médusé des Samidare... Le Phoenix déploya ses ailes...

-Sasori !!! Active ton armure Raïton !
-J'aurais pas le temps !
-Il va nous !!!!!!!!!!!!!!!!!

Un battement d'ailes sur les flots. Flottant dans l'enfer des cendres. La légende vengeresse frappa les eaux de ses plumes flamboyante. Entraînant une vague immense dans leur sillage. On aurait dû rien entendre d'autre que le bruit de la falaise ouverte en deux... La vague y creusant témérairement un lit de rivière sur une centaine de mètre tandis que le Phoenix s'envolait à grande hauteur et lâchant sa bestialité du bec. Un son terrifiant annonciateur de malheur. L'océan s'engouffrait dans les terres. Mais Oji avait disparu aussi dans cette même terre. Sendaï s'était délié de son dos. Prêt à recevoir la charge du Phoenix en brandissant son épée vers les hauteurs. Il le voyait même à travers les nuages et le soleil. La bêtes des enfers. Mais il ne l'a craignait point. Les flots protégé du choc contre la falaise et son roi scorpion se dissimulait sous le sol... Allait l’accueillir ? L'heure de la guerre des Samidare était venu. Tous avait fais leur choix. L'effacement du passé. La haine et l'amour ? Le passé et l'avenir. La quête du sang... Non loin de là, Hyoma se tenait fierement à l'observation. Ni les bourrasques, ni les tremblements de la terre ne firent tressaillirent. Il se tenait sur sa canne épée prêt à agir... Teichirô volait alors dans les airs. Prenant l'élan nécessaire pour charger Sendaï. Allait-il l'entendre ainsi que Sendaï hurlait vers les hauteurs et que Teichirô le faisait vers le sol...

-TU NE M AURAS PAS !!!!!
-JE NE TE NE LAISSERAIS PAS LA TOUCHER SENDAI !!!!!!!!!!!!!

L'homme d'âge mûre se trouvait le regard fermé. Mais triste... Il scrutait devant lui en se parlant... Bien éloignée du théâtre du combat. Il cherchait ce qu'il devait faire... Lui aussi était maître d'une tribu de loup... Et maintenant ? Deux de ses frères se battaient à mort sous ses yeux... Il ouvrit alors exceptionnellement les yeux. Lui apparu alors la silhouette familière et désolé d'un homme. Kenshin le fixait d'un regard désolé... Terriblement désolé... Il ne parlait pas. Il était simplement là. La folie l'emportait-il lui aussi ? Il ne se retint pas pourtant de répondre à ce qu'il pensait comprendre....

-As-tu honte de nous ? De ce que nous sommes devenu ? Il t'a tué... Je sais que tu le voulais. Pour offrir ton pardon... Mais c'était tes ordres et les tiens. Nous te devons tout Kenshin... Comment devrions-nous vivre ? Je t'aimais mon maître... Mon père... Mais je suis désolé. J'en veux à Teichirô... Il n'aurait jamais dû de tuer que tu l'acceptes où non...

Les cheveux de Hyoma s'élevèrent. Il concentrait son chakra à travers sa canne... Se mordant la lèvre sans sourcillé il fit ainsi couler son sang sur le sol... Un seul filet... Le sol se mit à trembler férocement. La terre s'ouvrait alors devant ses pieds. Tranchant la rivière qu'avait formé Teichirô au bord de la falaise perpendiculairement... La faille était gigantesque, si profonde que l'on en voyait pas le font... Mais était-ce vraiment une technique Doton... Elle ne fut pas assez long pour atteindre Sendaï... Alors quel intérêt ? Un torrent de lave en jaillir sur toute la longueur. Illuminant de sa splendeur le théâtre du combat... Une colonne flamboyante faisant pâlir la beauté du soleil.... C'était comme si un mur de lave s'élevait des entrailles de la terre... Teichirô et Sendaï en furent tout deux surpris. L'un toujours au sol épée en main et l'autre dans les airs commençant à se laisser tomber sur son adversaire.

-Hyoma !!!! Qu'est ce que tu cherches à faire !!!! Tu veux faire combattre les loups !!!
-Il va l'invoquer.... C'est mauvais !!!

Invoquer ? La colonne de lave se distordait... Une tête immense en sortir avec fureur... La tête d'un loup aussi grosse qu'une montagne... Fenrir.... Celui qui tenta de disputer le titre de Roi des loups à Gobi lui-même... Le loup de lave et maître des contrées du sud... Il poussa un hurlement. Absolument terrible... Sa gloire embrassa jusqu'à l’horizon en glaçant le sang des habitants de l’intérieur des terres. Cela fit renoncer aussi les soldats du Misuto à prendre part à ce combat et tenter de l'arrêter... Quelque chose de grave leur fit comprendre que c'était inutile.... Les Samidare réglaient cette fois tous leurs comptes... Le loup après son hurlement savait déjà ce qu'il devait faire. Télépathie ? Qui sait... Son poil flambait tandis qu'il s'extirpa de la colonne de lave en usant de la chaleur pour se soulever vers la hauteur.... En y décelait la force d'une charge épouvantable... Que visait-il ? A ce moment Teichirô le comprit... Il l'avait déjà vu... Fenrir lui en avait voulu pour la mort de Narukami et son combat contre Gobi... Sendaï ne se retint pas de sourire. Il avait maintenant un allié de taille... Le loup disparu un instant... Laissant dans son sillage un vague de lave projeté sur les côtés. Dévisageant définitivement la côte.... Il chargeait le Phoenix en rugissant sa rage.... Quand il atteignit sa proie dans le ciel. Le son fut macabre... De haute puissance. "Pardonne moi pensait Hyoma." "Tu es finis pensait Sendaï..." Le Phoenix et la bête se stoppèrent mutuellement. Remplissant le ciel de cendre et de lave... Mais aussi la bête faisait pleuvoir son sang sur la berge. Le bec et les serres du Phoenix le blessant gravement dans un flot de rugissement et de colère si mêlé de tournoiement que le combat n'était plus compréhensible d'en bas... Car le loup tentait désespérément d'entrainer Teichirô vers le sol... On ne parvenait plus à décelait si du Phoenix ou du loup lequel hurlait avec le plus de folie... Griffes et crocs face aux griffes et au bec.... Le loup parvint malgré tout à entrainer Teichirô vers le sol.... Ils chutèrent tout deux au bords de la rivière coupé par la lave... Une chute d'eau qui ne trouvait pas de fond dont une partie déversaient la lame de Hyoma... Le choc fit trembler une nouvelle fois le sol. Les croc de Fenrir planter solidement dans la nuque du Phoenix qui se débattait comme un aigle qui cherchait à fuir en s'envolant. Mais les ailes ne pouvaient porter le loup avec elle....

Le dard de Sasori jaillit enfin du sol sur la berge de la rivière. Se plantant dans le corps de l'animal aux ailes enflammées. Puisque cette armure empêchait quiconque de blesser Teichirô. Grâce à Fenrir qui le maintenait au sol il pouvait y déverser un poison par son dard.... Chaque cendre était maintenant douloureuse et paralysante.... L'armure de Teichirô devenait sa propre prison de douleur... Les bêtes s'entre-tuaient ainsi... Au bord d'une chute improbable mêlant l'eau et le feu... Le Roi scorpion n'avait attendu que ce moment... Caché sous le sol. Le concours des deux pouvaient venir à bout de ce qui pouvait être jugé comme divin ? La douleur prit Teichirô à bras le corps. Son visage se tordait de douleur et il se prit le visage au milieu de sa cendre ne pouvant que hurler sans honte....

-ARRETEZ !!!! PITIE !!!! STOP STOP AIDEZ MOI !!! HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Sendaï pouvait en finir sous le regard attentif de Hyoma... Teichirô ne pouvait plus rien faire hormis sortir de son phoenyx mais il serait alors la proie de tous les maux de ses ennemis... Il se battait pour le moment contre la douleur que même lui ne parvenait pas à soutenir... Mais alors que Sendaï se retournait épée en main.... Une cage d'éclair l'encercla. Jaillissant du sol pour l'emprisonner et l'empêcher d'achever son œuvre... Koshiro.... Ses Kamas en mains lui faisait maintenant face avec une détermination sans pareille... Les éclairs grondaient alors sous le contrôle attentif de leur maître. Sendaï était scerné dans la cage de foudre... Il se retourna sur Koshiro sans émettre le moindre signe d'étonnement ou de crainte...

-Tu oses t'élever contre moi ?
-Je ne te laisserais pas le tuer ! Il est notre lumière tu entends !
-Il t'a battu et fait ces cicatrices Koshiro ? Pourquoi ?
-Si il n'avait pas été là nous serions en train de faire la guerre avec les villages ! Je veux la paix tu entends ! C'est à lui que nous la devons !
-La paix ? La paix.... Nous sommes des enfants soldats Koshiro... La paix ne peut être faite par un soldat... Mais si tu y tiens.... N'oublie pas que mon Jigokugan est bien plus pur que le tiens.
-Si tu traverses cette cage tu mourras Sendaï.


Sendaï frappa le sol de son sabre. Invoquant une nué de scorpion qui piquèrent par les pieds Koshiro. Le paralysant immédiatement. Il grimpèrent alors le long de son corps, le dévorant avec leurs pinces et leur dard sans qu'il ne puisse même crier à cause de la tétanie que le poison lui infligeait... Ses kamas tombèrent au sol à cet instant... La cage de foudre se morcela avant de tomber dans le néant.... Le sourire perfide de Sendaï en disait déjà long....

-Tu seras ma première victime....

Hyoma détournait le regard loin de là. Désolé et honteux.... Teichirô dans sa douleur observait, suppliant son frère d'arrêter. Il cherchait à s'extirper de son armure en brandissant sa main gauche. Il s'y tirait lui-même. Tandis que le loup et le scorpion ne cessaient de le maintenir et de lui dire que c'était inutile.... Sendaï plongea alors son regard sur Koshiro... Un regard macabre et terrifiant... La lueur bleu de son Dojutsu scintilla plus fortement.... Puis Koshiro se mit simplement à bruler de l'intérieur.... Même l'amas de scorpion sur son corps finissaient carbonisé. Le pauvre homme voyait sa peau fondre, la douleur lui déformer le visage.... Il regardait Teichirô en le suppliant de faire quelque chose... Mais celui-ci n'était alors capable que de pleurer et de supplier... Même crier lui était impossible...

-ARRRRRRRÊTEEEE SENDAÏ !!! PITIE ARRRRRRÊTEEEEEEEEE !!!!!!!!!!

Teichirô parvint alors à sortir son bras de son armure les larmes aux yeux... Des larmes de haine et de désolation... Mais le loup continuait de maintenir le phoenyx au sol avec ses crocs et le Sasori commençait maintenant à pomper le chakra de Teichirô... Diminuant la douleur de cette façon mais affaiblissant aussi dangereusement le Sennin... Koshiro ne devint rapidement qu'un corps noir carbonisé... Recouvert du cadavre d'une centaine de petit scorpion.... Le corps tombait au sol... Dans la même position qu'il avait été flambé... C'était terminé... Et Sendaï en se retournant vers la chute offrit à Teichirô un regard impassible comme réponse... Son ton se fit tout autant dénué de sens et de sentiment...

-Il a fait son choix.

Le bras du Sennin quittait l'enceinte de son armure. Son regard exprimait une fureur qu'il est impossible d'imaginer. Une aussi physique que morale. Un seul but animait alors son esprit. Tuer. Le sang... Il voulait le sang de Sendaï... Il tirait sur son propre corps encore plus fort.... A la seconde où son visage quitterait l'armure. Il le tuerait. Même son âme le désirait hardiment... Mais cela fut coupé tandis que Sendaï lâchait un sourire.... Un katana, une ombre rouge.... Et le bras de Teichirô fut tranché.... Celui-ci tombant dans la chute d'eau formé à l'intérieur des terres. Il avait été si prit par la scène qu'il ne l'avait pas vu.... Hotarubi.... Elle avait fait une technique de charge en concentrant la chaleur sous ses pieds... Une technique que Teichirô lui avait enseigné lui-même... Le Sennin était choqué tandis que Hotarubi rejoignait Sendaï en marchant. Le Katana ensanglanté en main. Elle saisit le bras de Sendaï qui ne perdait pas son sourire... Cette fois l'équilibre de l'esprit de Teichirô était rompu.... Son regard était maintenu vide. Perdu... Il ne ressentit plus rien. Ni douleur ni humeur... Et même la voix de Hotarubi ne l’atteignit pas....

-Je suis désolé....

- Un peu avant -

Encore une côté de chez nous qui subissait, je lui avais pourtant dit de ne pas abîmer mes souvenirs, j'y tenais à ce foutu pays... On ne m'écoutait jamais. C'était loin d'être un pas précipité qui nous faisait spectateur de l'horreur, pas comme si je n'avais pas retenu la leçon, pas comme si, ça m'était égal encore d'en finir ici. Près du Samui entouré des loups, un bref constat se faisait silencieux, des ninjas de chez nous, trois qui se faisait chasser par un confrère que je reconnaissais, le même qui me lançait un regard long de sens. On aurait cru à nouveau que le Samidare avait ouvert les portes de l'enfer. Kiri semblait avoir choisi d'observer, ne pas s'en mêler, aurais-je la même sagesse ?

Question stupide...

Des légendes face à nous et derrière moi... ? Rei, seulement mon frère, mieux encore, Kamikaze et sage à la fois, je le regardais sourire en coin, je me rappelais ses mots, mais avant tout je me rappelais de moi, celle que le temps avait commencé à me faire oublier. Réfléchir avant d'agir, se regarder dans une glace, le rictus se faisait plus léger alors que je me perdais dans ce bleu vivifiant qu'étaient ses yeux.

~ Vision thermique chez eux, cette chose est immense qui coince le Samidare embêtante, je doute que discuter nous suffira... Cependant... J'ai confiance en toi, quand j'ai tort, tu sauras toujours m'arrêter, tu m'as préservé jusque là dans les pires moments, sans même t'en rendre compte, c'est inné chez toi et maintenant j'ai compris. Je ne ferais pas ce que je refuse qu'on me fasse. Toi et moi on connaît déjà la suite n'est-ce pas ? Voilà la nouvelle règle puisque c'est toi qui m'enseigne aujourd'hui, dirige bien l'arme que je saurais être pour toi.

Les loups hurlaient, mon fascié carnassier qui devait être des plus parlant sûrement avait annoncé la suite, des scorpions ? Mon frère en opposition à tous poisons, sa sagesse en allié en prime, des flammes... ? J'avais l'eau tout autour de moi, des légendes face aux simples shinobis ? Que des mots et je préférais être le simple si bien accompagné que la légende fourbe ou celle suppliante, plutôt qu'être seule ou être allié en plusieurs sur un. Kiri c'était promise en terre de repos, ils m'avaient fait devenir menteuse à ce propos. Des pas, on ne m'arrêterait plus, enfant bornée, inconsciente, pas la seule à coup sûr. Créature dangereuse même pour ceux de son côté... Le comble. J'applaudissais amère pour la scène qu'on avait joué, même si je n'en connaissais qu'un acteur.

~ La fête est finie, d'autant qu'on a même pas eu d'invitation, inacceptable, n'est-ce pas Rei ?

Ton narquois, on ne se refait pas et le bleu perçant de mon regard pour un homme jubilant, jonglage calculé avec le Samui, il regardait en premier son potentiel patient moi sur quoi il faudrait frapper, réflexe et puis on échangeait, timing parfait sous le poids des années qui nous liées. Un seul reflet rouge chez mon Senseï encore tout frais, mais regard n'était pas fait de pitié, il était fâché.

~ A peine désigné tu voudrais déjà me quitter ?... Inacceptable aussi Teichiro. Ton loup va bien ceci dit et voici mon frère aussi précieux que Tei'.

Puis nouveau point d'accroche, la fille au sabre sanglante, j'avais remarqué l'absence du bras.

~ Rei, qui tu désignes en volontaire pour ta besogne ?

Pas comme si il ne comprendrait pas qu'il fallait un bras en réparation de celui que personne n'irait chercher maintenant dans ce carnage, lui ou moi qui le prendrait, à moins que ça soit notre tête qui se ferait décrocher encore que. Tous ici s'étaient donnés, sauf lui et moi, frère et sœur encore intacts, enfin le ciel qui se mettait à pleurer, des larmes noires, comme pour illustrer la haine ici à noter que les gouttes noircies du ciel s'arrêtaient à mes pieds, avant Rei, avant le mentor, beaucoup de flammes ici bientôt beaucoup plus. Le ciel les nourrissait et elles grandissaient, elles étaient éphémères, pouvant voiler à peine une minute au mieux, plus qu'il ne fallait alors que l'eau relevée immense venait plaquer le loup enflammé à son tour en le prenant sur son flanc. L'importance de ne pas l'avoir plus approché se tenait là. Tremblements et l'eau à nos pieds, pure, salée, une vague un peu farouche, mais tempérée comme une larme soulagée, Kiri avait dû beaucoup pleurer pour de pareil océan pour l'enlacer...

Dernier détail ~

~ Debout Senseï y aurait pas comme un truc à finir, non?... cette semaine on part à Suna, c'est intraitable.

Un monde dévasté. Voilà ce qui se tenait devant Rei alors que les deux Kirijins étaient parvenu à la source du conflit qui opposait Samidare Teichirô et son frère. Une terre brisée, carbonisée. S’il n’avait pas pu apercevoir les cinq présences se battre au loin, l’armada de ninja observant la scène, le jeune homme aurait pu croire à un combat entre divinités. En réalité il n’en était rien, mais se furent bien des titans qui croisaient le fer. La falaise, séparée en deux par une immense faille perpendiculaire à une autre d’où jaillissait des torrents de lave. Des bêtes mythiques dont on comptait les histoires aux enfants avant de les coucher. Un loup enflammé, sortant des entrailles de la terre, abattant un Phoenix. Un scorpion saisissant l’occasion afin de déverser son poison mortel dans la bête mise au sol. A trois contre un, le Samidare avait peu de chances de s’en sortir. Quel que soit sa force et son expérience, ses opposants possédaient la deuxième. Ne leur manquait plus que la première qu’ils pallièrent par le nombre. Aoji’ voulait-elle vraiment se mêler de ce combat avec son frère ?

Les quatre loups entourant le Samui grognèrent, intensifiant leur protestation alors que le combat se déchainait devant eux. Ils voulaient aider leur maîtres, mais ils ne pouvaient sans doute rien faire sans l’aide des deux Kirijins. La jeune femme se tourna vers lui, un sourire en coin, lui expliquant les atouts que possédait leur clan. Vision thermique, elle serait la lame tandis que lui tiendrait à la fois la poignée et le fourreau. Plus qu’une arme, une vie. Celle de l’être le plus cher à ses yeux. Un frisson lui parcouru le corps tandis qu’il sentait ses extrémités se refroidir. L’erreur n’était pas permise, seule la perfection l’était. Un caractère inné que celui de préserver les êtres qui lui étaient cher ? Pour lui, un principe, une idéologie, une nécessité. Il savait ses pensées rudes, extrêmes, afin de ne pas tomber dans le gouffre du radicalisme Rei ne pouvait se permettre d’être tendre avec lui-même.

La meute hurlant de plus belle, le visage de la Genin devint carnassier. Demandant son lot de combat et de sang, elle semblait réclamer son dû. Lui aussi ressentait l’excitation du combat, la volonté de se battre, de devenir plus fort. Mais c’était la peur qui prenait le pas en présences de telles légendes. Secouant vivement la tête afin de se séparer de ces idées, il prit une grande inspiration afin de se reconcentrer. Son regard avait fui depuis longtemps l’affrontement, préférant se rassurer en observant le sol. Rei ne pouvait se permettre d’être faible. Puis il prit une autre bouffée d’air, continuant jusqu’à la cinquième inspiration. Expirant tout l’air contenu dans ses poumons, il redressa la tête afin de faire face aux événements qui l’attendaient. Le Samui avait déjà pris sa décision en venant ici, ne lui restait plus qu’à engranger assez de courage afin de s’y tenir. Une âme qui se perdit au fond d’un gouffre, un allié de moins dans le combat qui se profilait. Une profond vide résonnant dans son être.

« La peur, ceux qui ne peuvent la ressentir ne sont que des fous qui ne vivent bien longtemps. Le vrai guerrier est celui qui ressent la peur, qui la domine et l’écoute.. »

Se répétant cette idée, les paroles de sa sœur parvinrent même à dessiner un rictus au coin de ses lèvres

« Tu as raison. Dans ce cas il ne nous reste plus qu’à nous inviter. »

Démuni de l’un de ses bras, le regarde de Teichirô se fit vide. La douleur devait être telle qu’il ne parvenait plus à garder conscience. Une vague, colère de Kiri se tenant dans cette puissante force de la nature. Déchainé, elle naquit sous les mains de la Kaguya, s’écrasant contre le loup enflammé et le scorpion qui se tenaient alors près du Samidare. Libéré, Rei accourut vers lui afin de lui porter son aide. Ses états d’âmes n’avaient pas lieu d’être, d’habitude il ne soignait jamais les ninjas au combat, à moins qu’il en ait reçu l’ordre, ou que cela soit nécessaire à sa survie. La deuxième s’imposait comme une évidence, joignant ses mains au-dessus de son corps ensanglanté, entouré de cendres. Sa peau se réchauffait dangereusement tandis que la cendre incandescente faisait encore son office, mais qu’importait, il n’aurait pas besoin de tant de temps pour réaliser idée. Il n’avait point le temps de faire cicatriser son bras, de-même que le lui reconstituer. Apposant sa main droite dessus le membre tranché, il cautérisa la plaie. La souffrance devait être insupportable, mais nécessaire. Une pulsion, apposant l’une de ses mains sur son front, tandis que l’autre rejoignit son torse une fois son œuvre achevée, le chakra de Rei circulait dans le corps de son patient. Son visage se crispa, il ne tiendrait pas longtemps sous une telle chaleur. Les cendres avaient être refroidies par l’immense vague de la Kaguya, elles n’en restaient pas moins brulantes. Lui qui venait à peine d’être guéri de ses brulures s’en infligeait d’autres. Mais avec son chakra et ses soins, il parviendrait à le remettre sur pieds. Le Samui n’avait pas d’autres choix.

« Le chef de la meute n'a pas le droit de faillir, car ce seront tous les autres qui tomberont avec lui. »

Il n'y a plus rien... C'est le vide... Ni douleur ni rancœur. Ni joie ni saveur... L'âme est prisonnière. Ce n'est pas le sens du vaincu qui la tient. Mais celui de la fermeture. La dernière écorchure cicatrisait déjà. Par instinct. Par sens de la mesure... Rien de ce qui ne m'entourait ne m'atteignait. Les sons et les odeurs, ce que je croyais voir... J'étais déjà mort... Il se passait trop de chose à la fois. Je ne pouvais tout ingurgiter. Je me sentais d'ailleurs léger. Perdu entre le là et le ci... Comme après avoir pleuré jusqu'à ce qu'aucune larme ne puisse de nouveau sortir. Vous rappelez vous ? Cet effet improbable ? Quand le poids sur les épaules et soudain effacé. Sortit de l'ombre pour la lumière... Fallait-il nécessairement que la peine en soit le premier ingrédient.... Je sentais mon cœur battre. Chaque pulsation rythmant les pensées les plus confuses. Avachis sur moi-même. Les genoux enfoncés au sol. J'ignorais jusqu'à mon bras vidé de son sang tandis que la cendre de mon Phoenix si glorieux se rappelait à la terre...
Un appel alors soudain... Aoji. Je redresse un regard inutile sur elle. Sans réponse dans la voix ou le faciès. Je ne me demandai pas ce qu'elle faisait là... Ce qu'elle disait. Plus rien n'avait d'importance... C'est alors que je redescendis le regard au sol que les flammes s'invitèrent de nouveau. Le Phoenix disparu, la mâchoire du loup se referma sur elle-même et le dard du scorpion se planta dans la terre... Aurais-je agis ? Pourquoi faire ? Je ne me posais ni la question de l'un ou de l'autre... Peut m'importait la suite.... Il semble que cette fois-ci... Je n'étais pas le héros de l'histoire...

Les flammes d'Aoji... Une technique bien connu de la plupart des shinobis... Masquant une attaque Suiton qui obligèrent le loup et le scorpion à me laisser en s'écartant loin en retrait. Désormais loin de moi, de Sendaï, d'Aoji, de Reï et enfin des deux autres. Oui... car Hyoma n'était pas le dernier. Durant ce court instant où les flammes nous embrassèrent. Hotarubi éleva autour d'elle et de Sendaï un simple oeuf de terre. Bien suffisant pour elle et son nouvel amant. Mais loin de là. Hyoma ne bougeait pas. Le regard fermé comme à son habitude. Le feu paraissait s'arrêter devant quelque chose d'invisible autour de lui. Le scorpion lui à l'abris des flammes sous le sol et le Loup Fenrir qui fait de lave se sentait comme dans sa propre tanière... La vague suiton était contrôlé. Elle ne m'atteignit pas. Preuve que Reï et Aoji formait une bonne équipe. Sendaï et Hotarubi attendait ainsi patiemment. Lui se tendant droit son sabre en main et elle accrochée à son autre bras en dédaignant les Kirijins. Loin de là Hyoma commençait son avance vers la masse du groupe. Tranquillement, en s'aidant de sa canne épée, sa tenue et sa façon de marcher évoquait pourtant un homme si faible qu'on aurait eu peine à croire qu'il était Shinobi.

Reï me parlait... Mais je ne l'entendais pas. A genoux dans la cendre et l'esprit vide. Il me soignait ? Mais ce bras je ne le sentais déjà plus. J'avais vécu bien des douleurs mais jamais de comparable. Et alors que j'avais haïs si longtemps cette Kiri. Que je pensais qu'elle et moi étions enfin en paix. C'était maintenant un Kirijin. Un Samui. Clan que j'avais combattu étant enfant tellement de fois qui me soignait... En d'autres temps j'aurais eu honte. Mais cette fois...

Sendaï dévisageait pendant ce temps les Kirijins. Pressant fermement le poignet de son arme. Derrière lui se trouvait encore le triste cadavre carbonisé de son frère jadis... Il fallait un moment pour se reprendre. Pour analyser la situation. Que des Kirijins interviennent l'a étonné sur le moment mais peu de temps finalement... Et alors qu'il ouvrait la bouche. Ma meute dans son entièreté vint nous entourer Reï et moi e faisant preuve d'une bestialité bien au delà de ce qu'on s'habitue à rencontrer. Les quatre loups faisant barrière de leur corps au cas ou... Mais Sendaï ne les accueillit que d'un claquement de palais. Mimant le "non" en agitant son sabre.

-Vous êtes loin de ce que fut Narukami premier du nom. De Fenrir. Et enfin... De Gobi. Les chiots devraient rester en dehors de ça.

Aucun des loups ne sembla offusqué malgré les ricanements sous le sol de Sasori Oji. Ils restaient noble, patient et d'une incroyable dévotion. Fenrir non plus ne fit pas le moindre commentaire. Il saignait de part et d'autres, le corps et le poil fumant sous ses ornements roux. Mais ne bronchait pas. D'une prestance et d'une distinction égal à ce que ce devait être celle d'un des seigneurs loups... Cela n'empêcha pas Sendaï de reprendre. S'adressant directement à moi-même qui ne semblait pourtant absolument pas boire ses paroles...

-Ton élève... Un autre dresseur de loup ? Les deux seuls amis que tu possèdes en Kiri je suppose. Je n'aurais pas à aller la chercher au moins...

Je relevais le regard sur lui. Mes yeux quittant enfin le sol. Il ne se fit ni haineux ni hargneux... Il ne perdit en fait rien de sa forme "sans forme" justement. Mais le ton était beaucoup plus intéressant. D'un naturel affligeant, pouvait-il être qualifié sur l'instant... Ton auquel Hotarubi répondu avec plus de vigueur...

-Tu ne cours pas assez vite pour elle...
-Tu devrais nous laisser en terminer plutôt que d’entraîner avec toi d'autres personnes.

Mais Hyoma intervint alors, maintenant assez proche pour prendre part à la conversation. Son entrée sans gêne paraissait plus être de la sagesse que de l'arrogance pourtant. Car il se tenait désormais simplement juste à côté de moi et de Reï. Mais au delà de ça, un nouveau visage apparaissait. Alors que j'aurais dû probablement m'en montré joyeux... Je me trouvais égal toujours... Sendaï plissa le regard. Comprenant que quelque chose d'étrange se passait, et alors que ce nouveau visage accompagnait Hyoma dans le verbe un nouveau dialogue commençait...

-Les Kirijins ne sont pas compris dans notre conflit.
-Hyoma... Ils veulent s'en mêler laisse les dont faire. Depuis quand crains-tu de faire des victimes ?
-Il craint de toucher une femme à qui Teichirô a donné la voie de Kenshin.
-Akeginu ! Kenshin est mort.
-Comme Tenmeï. Saya ou.... Koshiro. C'est de leur côté que je me tiens.
-Et que je me tiens aussi.
-Vous vouliez le tuer aussi je croyais.
-Il est déjà mort. Il sait maintenant ce que Kenshin exprimait. Et toi Sendaï... Ton heure est venu.
-Tu n'es qu'une girouette Hyoma !
-Il suit les aspirations de son maître. Comme vous auriez dû le faire aussi. Tu n'es PAS Teichirô.
-Kenshin n'était pas mon maître à moi.
-Il t'a pourtant aimé comme une fille... Comme il le fit pour chacun d'entre nous...

Le visage de Sendaï, pourtant très bel homme, se fermait tellement qu'il en devint laid. Une parole d'Akeginu, qui avec sa sensorialité s'était masqué prêt de Hyoma pour réapparaître en cet instant précis, l'avait profondément blessé. "Tu n'es PAS Teichirô. Les femmes ont toujours su mieux écouter le verbe pour piquer les hommes au coeur... Il n'explosa pas de rage. Mais sa contenance ressortait bien assez à la résonance de ces mots.

-Nous vous emporterons donc tous.
-Tu es devenu si fou que tu ne le vois même pas toi-même. Tu crois que c'est ce que Kenshin aurait voulu ?
-Tu as donc oublié ? Tenmeï ! C'était ton amour ! Ton bonheur !
-Saya était le sien... Nous avons tous ici perdu quelque chose de précieux. Koshiro a perdu sa vie. Hyoma son maître. Moi mon amour et Hotarubi son père... Teichirô... (se mord les lèvres), il n'y a en fait que toi qui n'est rien perdu ici si ce n'est la gloire que tu penses qu'il t'a volé.
-C'est une guerre qui concerne les Samidare. Je remercie les Kirijins mais il est préférable pour eux de rester en retrait.

Il ne porta le regard sur aucun d'entre nous en terminant. Hyoma avait forcément vu que le silence de Teichirô était inquiétant. Que le sourire carnassier d'Aoji ne se satisferait pas de regarder. Et surtout que cette situation n'était absolument plus sous contrôle. Il pressa alors sur sa canne pour l'enfoncer un peu plus dans le sol. Se tenant devant Teichirô, Reï et la meute. Meute qui semblait avoir malgré les événements un immense respect pour cet homme.

-Akeginu. Veille sur eux s'il te plait. Je vais m'occuper de Sendaï.

Il le dit si froidement que l'aspect violence s'en était extirpé. Une telle confiance... Les Samidare étaient réputés pour être très arrogant. Mais avec lui il s'agissait d'autre chose. Il était absolument convaincu que Sendaï serait vaincu. Hotarubi lâcha le bras du brun dès ce moment. Se dirigeant d'un pas lent vers la Kaguya... "Tu es sûr" lui murmura Sendaï par Genjutsu. Mais la jeune ne broncha pas. Katana ensanglanté en main et déterminé. Elle répondit à voix haute, sans retenu et sans retenir son pas.

-Ce que je protège a plus de valeur. Un amour. Qu'a t-elle de lien avec lui elle ? Rien. Le Ciel est de mon côté.

Arrivé à une hauteur respectable pour un affrontement qui se voudrait au corps à corps elle se stoppa. Plantant le sabre dans sol à la verticale droit devant elle, elle se mit enfin à fixer gravement Aoji... Que ce soit par son ton ou son regard, elle paraissait aveuglée par son amour inconditionnel pour Sendaï. A t-elle point qu'elle pensait que sa véritable force viendrait de là, et que cette inconnu à ses yeux ne saurait jamais saisir la portée de ses sentiments. Hyoma fit l'inverse. Sachant que Fenrir aurait a faire avec Sasori Oji il s'adressa à moi. Je sortais peu à peu de mon vide. Mais toujours incapable de "ressentir". Quoi que l'incompréhension pouvait-elle être considéré comme un sentiment ? Je ne comprenais pas. Il voulait me tuer ? Et Akeginu, pourquoi l'avoir laissé faire si elle était prêt de lui ? Il avait sans doute bien sentis que j'attendais des réponses. Cela laissant le temps à Sendaï de se préparer à combattre le "premier".

-Tu m'en veux ?
-Non...
-Nous devions te pousser jusque là. Maintenant tu es réellement son héritier.
-Héritier de quoi ? Qu'est ce qu'il a à voir ici...
-Tu es marqué deux fois au corps. Comme lui. Comme... Kiri. Deux cicatrices. Qui ont rompu ta peine jusqu'à la racine. Mais ton âme elle, a vécu plus de traumatisme qu'il n'est supportable pour un homme. Il te fallait ça pour comprendre la source de la haine.
-Du côté de Kenshin....
-Il voulait que nos yeux soient un passage vers cette source. Ce n'est pas un si grand échec. J'étais le premier mais tu étais son préféré. Le jour où tu es revenu sans Saya. Il m'a confié que tu venais de recevoir une première leçon. La meilleur. Te sens-tu encore capable d'aimer Teichirô ?
-...
-Oui tu en es capable. Les Loups sont l'héritage de Saya. Nos sabres de notre maître. Nos yeux... De la guerre. Notre groupe devait en arriver là. Pour que l'un d'entre nous. Saisisse la volonté de Kenshin et la transmette à son tour. De nous tous, tu fus le plus passionné, le plus doux, et aussi le plus mauvais. Nous portons pourtant maintenant ton nom. Parce que tu as voulu comprendre. Contrairement à nous... Si Sendaï à prit peur en réalité c'est car tu as trouvé quelque chose de plus grand à protéger que la paix.
-Plus je souffre plus je suis grand ? La perfection dans l'équilibre entre joie et malheur ?
-C'est ce que tu croyais. C'est ce que nous avons tous cru... Mais mon jeune frère... La haine à un sens dont tu découvres maintenant autant la source que la portée... Maintenant tu ne combattras plus pour la paix.

Son regard sage se dirigeait alors lentement sur la Kaguya. Il lui fit un très léger sourire. Amicale. Comme si il la remerciait de quelque chose. Puis il s'adressa à la fois à lui-même puis à Reï.

-Je vous laisse avec Akeginu Kirijin. Elle vous protégera de notre combat et veillera sur votre amie.
-Akeginu serait-elle devenu une bonne Shinobi ?

Telle fut la réponse de Sendaï. Cependant la belle ne broncha pas. Il y'avait ici la fine fleur des Samidare. Ce que ce clan maudit comptait de plus grand et effrayant. Akeginu n'était certes pas une guerrière exceptionnelle. Mais jamais les yeux des Samidare n'avait trouvé de meilleur senseur qu'elle. Et c'est avec le sourire aguicheur qu'elle le prouva. Son oeil droit... sa lueur bleu flamba en se consumant. Kinjutsu ? Les samidare possédaient le moyen de transcender presque la réalité mais elle sacrifia son œil pour autre chose. Disparaissant définitivement à l’œil de tous et se trouvant indétectable. Sa voix résonnait pourtant dans l'air. Où était-elle maintenant ? Impossible de le savoir....

-Je veille Hyoma Sempaï. Vous pouvez commencer.

Fenrir se mit alors à galoper. Loin du combat en retrait et ce sans crier gare. Le chakra de Hyoma s'élevait manifestement avec fureur. Mais pas encore assez pour que le chakra apparaisse à l'oeil. Sendaï à une dizaine de mètres de là brandit son épée déjà prêt à parer ce qu'il adviendra. Et Hotarubi fit un petit sourire à Aoji. Lui promettant quelque chose de grandiose.

-Personne ne peut contenir Hyoma à pleine puissance. Il est le Sempaï de Teichirô. Nous allons peut-être tous mourir ici. Mais au moins je mourrais avec lui. Ton combat ne vaut pas ta vie jeune femme. Tu devrais partir.

Le chakra de Hyoma apparaissait enfin. D'un sensuel violacé typique des Samidare. Il ouvrit alors les yeux sur Sendaï. Un regard aussi franc que malheureux... C'est alors qu'une main. Sortit du sol entre lui et Sendaï. Puis deux. Puis trois. Vint ensuite des têtes. Elles-même suivit de leur corps. Genjutsu ? Exactement. Pourtant tout le monde était bien prit dedans. Vint des cris successifs et d'horreurs. Il invoquait dans cette illusion en réalité tous les cadavres de la guerre clanique. Leur souffrance, leur rancœur. Ils se saisirent des jambes de Sendaï qui ne fit que les regarder patiemment en ajoutant ses remarques. Ils cherchaient à l'immobiliser mais ne sembla pas emporté par les tourments que portaient tous ces anciens et parfois très jeunes soldats.

-Des reliques du passé...
-Le mur de la peine, ce n'est pas d'être incapable de la ressentir. Tu es un échec Sendaï. Je vais donc protéger une réussite.
-Un imbécile comme lui ? Il n'a rien...
-Il nous a nous. Et il a ses sacrifices.
-Pourquoi Hyoma ? Nous n'étions que des enfants.
-Des enfants soldats. Aucune paix ne peut venir d'enfant comme nous. Nous sommes la guerre. Son produit. Son essence. Mais à ce titre. Qui mieux que nous peut comprendre la haine ?
-La haine ou la peine ?
-C'est là que tu montres ta bêtise. Haine et peine. C'est pareille.

Ce n'était que le début...

Encore plus de monde dans ce tableau et un Samidare que j'avais connu trop bavard qui se faisait muer, ça m'agacer et un regard pour mon complice en disait long, on avait bien compris que c'était une exclu Samidare néanmoins...

~ Peut-être, mais ici c'est Kiri, et lui mon mentor, votre fête, mais c'est donc la nôtre aussi, fallait faire ça ailleurs, loin de moi si je devais pas m'en mêler et lui qui m'appelle sa fille, ainsi que l'homme qui le soigne ma sœur, ça fait parti d'une réunion de famille non...

Vrai ou faux ? Vérité pour moi en tout cas, puis comme l'avait acquiescé le Samui, il ne restait qu'à s'inviter et c'était ce que nous avions fait pas pour reculer maintenant, encore quelques dialogues qui s'échangeait et rien qui intéresse. J'avais déjà conclu de la suite et je me devais de perdre encore dans le regard protecteur de mon frère entouré des loups, concentration perturbait par la voix du dernier invité, il souriait et je grimaçais contrariée. Puis je regardais mon frère, non l'idée folle ne m'était pas passée, un obsession même.

~ Tss... Rei, alors, tu as choisi lequel ?

Comme si j'accepterai une protection sortie de je ne sais où que je ne connaissais pas, qui me disait qu'elle ne me trancherait pas, comme l'avait fait l'autre que mon mentor semblait avoir en estime. Qu'une personne de confiance ici, une dont je connaissais les mouvements et qui connaissait les miens, comme nos objectifs. Je n'avais que faire de cette adversaire, je voulais un nouveau bras. Et enfin la femme au katana qui s'approchait, la belle brune au regard espiègle, le même que le mien, une folle. Bien, au moins nous comprendrions et je savais que ce n'était pas mes coups qu'elle craignait et moi je ricanais, pour ne pas changer, arrogance sans faille même dans le désavantage.

~ De un, de quel droit tu as amputé mon invité après tous les efforts que j'ai fait pour rendre ce pays appréciable, au moins plus détestable du moins auprès de lui, inacceptable.

Pas de Brook et sa forme épée osseuse cette fois, non, quelque chose de bien moins joueur, ce n'était pas tout, mais il avait des bouts à trancher ici, juste une envie de tuer, la même comme il avait longtemps, une que je croyais passer pourtant. Craquement de la nuque et bientôt une ombre sur mon visage à cause de l'os dominant de mon accessoire. funeste..

~ De deux, vous abîmez mon pays-là pour tuer mon mentor, tu imagines que je vais regarder et boire mon thé tranquillement, sors du monde des rêves ta vie est une illusion, c'est si évident, en commençant par lui et ta dévotion.

Un geste du menton pointait le frère de Teichiro. Manipulable à souhait il semblait la donzelle, ou alors seul un esprit pervers savait en reconnaître un autre.

~ Désolée, mais non, tu ne mourras pas ici, je vais m'en assurer, ta survie sera une punition bien meilleure face à ta désolation, bientôt tu seras seule, fini toi dans le déshonneur. Tuer est un cadeau de libération qu'on offre à ceux qu'on aime. Qui l'ont mérité ce repos.

Deux des cinq tentacules se plantaient au sol, on peinait maintenant à voir ma silhouette humaine sous amas d'os qui s'agitait pour m'en rouler partiellement... Pourtant la femme ne pouvait rien perdre si près de ce regard qui la dévorait déjà.

~ Enfin tu auras un avant goût... ton amour comme tu dis va perdre son bras peut-être, c'est même sûr en fait.

A nouveau le sourire carnassier et un bruit fendant l'air, des lames pour venir ravir les extensions monstrueuse de mon crâne, futon au tranchant délicieux, la belle semblait aimer le corps à corps et couper, moi aussi. Cependant c'était sans compter sur un détail, qui nous dérangeait finalement une armée relique du passé, hurlant son injustice, je mentirais si je disais que je n'y avais pas jeter un coup d’œil, c'était en arrière fond de ma cible en même temps. Néanmoins, instinct du chasseur qui primait sur tout, elle avait dévoilé sa faiblesse, l'homme derrière elle, cible d'un autre, elle ne pourrait s'empêcher de vérifier qu'il allait, à cette seconde, plus de bras, au pluriel. Ne pas tuer, ce n'était pas ne pas faire souffrir... Belle lame qu'elle avait en passant, sans mains pour la tenir, elle ne lui servirait plus non ? C'était tout bénef pour moi cette histoire finalement, parmis les premiers cris, ma voix s'était glissé dans la tête du Samui pour qu'il reste éveillé.

¤ Je prend le gauche, toi le droit, main ou bras, peu importe. ¤

À toute responsabilité son devoir. En posséder de lourdes induisait le second. Le chef d’un clan ou d’une famille n’avait point le droit de faillir, au risque d’entrainer avec lui le reste des membres de son groupe. Il existait évidemment des solutions afin de minimiser les risques, cependant plus la figure d’autorité se faisait forte, plus la chute pouvait être dur. Il était de sa responsabilité de se relever, quelques soit les épreuves qu’il puisse traverser. Qui d’autre pourrait le faire pour lui ?

Tandis que Rei tentait de réanimer le Samidare, absorbé par sa tâche, il avait du mal à discerner les événements qui se déroulaient autour de lui. Cependant il savait qu’en la présence de Ao’, les risques étaient bien amoindris. Un regard insistant, gênant. Jetant un rapide coup d’œil, il vit que Sendaï les dévisageait tout en pressant la poignée de son arme. Un frisson parcouru Rei tandis qu’il vit la meute de Teichirô l’entourer. S’il ressortait entier de tout cela, le jeune homme gagnerait des compagnons fidèles parmi ces loups. Une pensée qui ne trouva pas sa place dans ce moment d’incertitude. Ponctuant leur arrivée d’un simple claquement de palais, le frère de Teichirô accueillit ces animaux en leur rappelant leur faiblesse par rapport à un dénommé Narukami, Fenrir et un nom qu’il n’avait pas entendu depuis sa première rencontre avec le Sennin dans les geôles du village. Aucun des membres de la meute ne réagit à cette provocation, tel que l’on pouvait en attendre d’eux.

Les deux hommes s’évertuaient à relier le démon à cinq queues au monde des loups. Ces dires avaient tout d’abord fait réfléchir le Samui sur son origine les légendes qui s’y rapportaient. Mais n’ayant rien trouvé de concluant, il décida de se concentrer sur le passé du détenteur originel du pacte, ainsi que celui qui vaincu le légendaire démon à neuf queues. Cela restait l’une de ses plus grandes interrogations, qu’il ne manquerait pas de combler lorsque l’occasion propice se montrerait.


Sendaï s’adressa alors à son frère, désignant Rei comme son élève et sa sœur son amie. A cette dernière parole, le Samidare trouva la force de revenir de parmi les morts. Fixant son frère d’un regard empli de haine, de défiance. Le plus âgé des Samidare s’approcha des deux hommes, tandis qu’une voix féminine vint le soutenir, assurant au cours d’un discours nourrit leur prise de position pour les kirijins. Retournant de situation inespérée, ils se retrouvaient maintenant à cinq contre deux, malgré l’état très préoccupant du plus fort d’entre eux. Leurs discussions tournaient autour d’un certain Kenshin. De ce que Rei put comprendre, il fut leur maître dans le passé. Mort depuis plusieurs années, était-ce la raison de tout cette histoire ? Pas seulement, il en était convaincu. Horatubi, celle qui se tenait près de Sendaï s’approcha d’eux son sabre à la main tandis que Hyoma, le plus âgé des Samidare, se positionna face à la source de tous ces conflits. Nombre d’explications familiales se poursuivirent avant que les hostilités ne commencent. Aoji, qui se vit conseiller par Harutobi de ne pas se mêler d’un combat qui ne la concernait pas, agit comme l’on pouvait s’y attendre. Un sourire se dessina sur le visage de Rei, un comportement bien à elle, surprotectrice. Comment pouvait-elle laisser tomber ces deux hommes, qui auraient été près à tout pour elle ? Peut-être avait-elle finalement retenu les leçons du passé. Tout ce que souhaitait le Samui, s’était voir son regard relevé et un sourire honnête. Le regard de sa sœur se croisa avec celui de l’amante de Sendaï. Deux regards similaires, avides de sang. Une inviation à prendre part au combat, la possibilité du choix de son ennemi.

Un tourment. Une envie irrépressible de combattre, la peur de mourir. Cette envie, il l’avait acquis depuis son internement. Une facette de sa personnalité qui se vit transformait. Rei le savait, ce sentiment grandissant finirait par devenir une obsession s’il ne le combattait pas. De l’obsession du combat venait la mort, car le guerrier qui survivait était celui sachant éviter les conflits lorsqu’ils pouvaient l’être. Il n’en était rien pour celui-ci, Rei n’avait d’autre choix que de combattre, assouvir ses désirs. Le corps de la Kaguya se recouvrir petit à petit d’une couche osseuse rendant le Samui nostalgique. Cette même forme qu’il avait dû combattre lors de son entrainement avec le Suzurane, Ao’ devait l’avoir perfectionné. La perfection des articulations et de l’armure en disait long. La jeune femme devait s’être longuement entrainée pour parvenir à ce niveau de maîtrise. Toujours fidèle à elle-même.

Un éclair, une giclée de sang, des lambeaux de chairs volant en éclat, deux bras séparés du reste de leur corps. Une vision… Une excitation.

« Je prends le gauche, toi le droit, main ou bras, peu importe. »

« Accordé, princesse des fleurs. »

Assortissant sa pensée d’un sourire sadique, Rei ne manquait pas de jouer avec Ao’, trahissant une gêne bien plus grande. Apposant sa main droite sur la poignée de son katana, il concentra son chakra afin de se préparer au combat. Son adversaire lui était totalement inconnu. Le Samui ne connaissait ni ses capacités, ni ses affinités, ni même son potentiel. Cependant son niveau semblait inférieur à celui des monstres se battant de leur côté. Considérant sa sœur comme un monstre en soi, elle devait donc se trouvait entre lui et la Kaguya. Une attaque frontale étant risquée, il décida d’une approche plus stratégique, afin d’évaluer ses capacités. Enchainant des mudras, une forme visqueuse apparue devant lui. Grossissant rapidement, elle donna naissance à un dragon se dirigeant vers sa proie. Les hostilités furent lancées, ses mains tremblaient alors qu’il avait effectué ses premiers mouvements. Une obsession, Rei devait avant tout garder son calme. De la peur de son premier combat lors de sa mission spéciale naquit une excitation sans pareil. Un sentiment qu’il n’avait aucunement anticipé. Un sentiment qui prenait bien trop d’importance.

Spoiler:

Que m'arrive t-il ? Je me sens emballé. Je me sens hors de moi. Mon oeil s’affole. L'absence de la douleur. Le poil qui hérisse. Mon regard s'agrandit sur l'horizon. Trompant le voile de la mort. Et alors, au bout du tunnel, je vois le mal et le bien à la fois. La stature de Hyoma qui emprisonne un clone de Sendaï... Mon faciès est mort, perdu entre le vide et le plein. Les êtres qu'ils lui imposent. Âme tourmentés du passé. Nos morts alliés et ennemis. Sendaï... Mon frère. Je sens ta haine. Je sens à tous votre haine. Votre soif de sang. Le besoin d'amour. La peur et l'honneur. Je sens tout. Mon visage se tord, mes arcades s'ouvrent si grande que mes yeux pourraient s'en extirper. Un murmure est alors lâché. Avant que Reï et Aoji n'agissent. Des mots d'un passé oublié. Inspiré par l’apanage des morts.

-Toi qui n'a plus ta place parmi les hommes Toi qui ne sais et ne sauras jamais pourquoi Quitte ce monde sans plus de prélats Absous-toi de l'autre et entre dans mon monologue.

C'est alors un silence pensant. Même les chutes d'eau et de feu semblèrent s'arrêter. La plus part des Samidare en firent de même. Ceux avant que les hostilités ne commencent. C'est mots ? Qu'étaient-ils ? Que signifiaient-ils ? Tout ce qu'il y avait de plus noir en ce monde. La marche funèbre des oubliés et des incompris. La dernière éloge à nos héros disparu... Quel intérêt de porter ces mots ici ? En ce lieu. Tout droit sortit d'une mythologie. Hyoma en fit le récit sans crainte. Avec pour la première fois. L'accord de Sendaï. Un regard perçant et désolé du brun qui ne pouvait qu'accorder crédit à cette complainte que nous avions tous prononcés tellement de fois...

-C'est ton éloge funèbre Sendaï je crois.
-Je sais Hyoma... Il s'est réveillé. Alors c'est pour cela qu'on se bat ? Pour tous ces gosses enterrés ici ? Il n'y a que les combattants de la guerre clanique qui peuvent comprendre ça... Teichirô...
-J'ai entendu que l'ancien Mizu lui-même avait fait de ces mots son nindo... Il est mort.
-Et alors ? Son corps pourrit au font de l'océan...
-La peine est dans ces mots Sendaï... Il n'existe qu'un homme capable de se sacrifier pour les comprendre. C'est plus qu'une éloge funèbre. C'était l'hommage à ceux qui acceptaient le poids de la peine.
-Alors faite la moi sentir. Vous mes frères et sœurs... Toute... Cette peine...

Une larme. J'en étais encore capable... Rompant le silence par ce court dialogue. Et Aoj, et Reï qui commençait le combat avec Hotarubi... Je ne pouvais pourtant que observer Sendaï au travers de Hyoma. Qui lui aussi le fixait avec une étonnante intensité... Je me redressais savamment et lentement. Laissant les larmes couler sur mes joues. Aucune grimace. Aucun gémissement. Je me tenais même pas ce bras mort dont Reï venait à peine de retenir le saignement. A travers la cendre j'avançais. Si lentement que cela pouvait en paraître ennuyeux...

A côté de là. Un combat terrible commençait... Hotarubi. Ma jeune soeur. Que j'avais aimé comme telle faisait face à mon élève et son frère... Une histoire de famille. Il n'y avait pas plus horrible en fait. Nous avions tués tant de gens qu'impossible était de se rappeler combien. Mais là nous avions tous un lien. Quelque chose qui nous unissaient... Je voulais leur venir en aide. Mais à deux en ajoutant Akeginu à leur côté... Je connaissais déjà l'issu de cet affrontement... Hotarubi... Pauvre jeune fille. Ta naïveté t'aura tué...

Les os de la Kaguya. Splendide à n'en pas douter furent néanmoins stoppés net par Hotarubi. Comment ? La petite maline s'était évertuée à créer autour d'elle précisément à l'endroit de l'impact des os des murs de terres, ceux-ci enfermant les os qui venaient s'y planter. Usant de sa sensorialité pour tenir en échec Aoji. Ses yeux étaient en effet le premier problème. Capable de devancer la plus part des techniques adverses il ne lui restait qu'à agir en conséquence. Elle savait néanmoins que dans l'état actuelle des choses elle ne pourrait pas attaquer la Kaguya de front. Alors elle décidait de se reculer d'un grand bond en arrière tandis qu'elle fendait en deux le dragon aqueux du Samui qui l'atteignait. Ses eaux s’écrasant sur ses côtés. L'avantage restait pour le groupe Kirijin. Cette action se déroula sur le temps de quelques secondes. Et déjà la jeune Samidare prévoyait la contre attaque. Frappant le sol du pied, la terre se mit à trembler sévèrement sur un petit périmètre qui les englobait... Une simple déstabilisation qui néanmoins pouvait s'avérer dangereuse. Cette manœuvre ne visait en effet qu'à lui permettre de charger le Samui d'un bon propulsé par la terre qui s'éleva sous ses pieds. Katana armé et prêt frapper. Elle espérait sans doute en atteignant le Samui au corps à corps les empêcher lui et sa sœur de faire des jutsus de trop grande puissance au risque de se blesser mutuellement. De même que sa lame devait être booster par quelque chose ou allait l'être sous peu...

Il faut aussi se rappeler quelque chose qui se déroula avant le début de ce combat entre les Kirijins et elle. Ces mots... En réponse à Aoji... Lâché avec virulence et ce juste avant que mon élève ne commence les hostilités. Car ces mots étaient entendu comme une preuve de vertu, dans la plus sombre futilité... Elle prouvait de la sorte qu'elle n'était ni aveuglé. Ni stupide. Mais seulement qu'elle acceptait le sacrifice et la peine de ce combat afin de vivre son amour réellement pour au moins quelques temps éphémères...

-Je sais très bien que je suis naïve... Mais même si ce n'est que pour quelques instants. Il est à moi ! Tu as déjà connu ça toi ?! Le besoin de l'autre à tout prix ! Même pour quelques minutes ! Puisque tu y tiens je vais te tuer Kirijin tu entends !

Pourquoi Akeginu n'agissait pas ? Parce que premièrement, elle avait remarquée leur chakra. Compris qu'Aoji était mon élève. Et que le Samui était un maître de loup. Elle veillait certes. Mais ne s'en mêlait pas. Convaincu que les deux en viendraient finalement à bout. A plusieurs mètres de là. Elle observait dans le silence. Moi j'atteignais enfin le niveau de Hyoma. D'un pas passager. Et sans crier gare je me saisissais du sabre qui lui servait de canne. Attrapant le fourreau entre les dents j'en dégainais la lame. Hyoma ne dit alors rien. Il me regardait simplement. Déterminé ? Non même pas. Je faisais ce qui devait être fait... Hyoma mon Sempaï.... Il avait compris depuis longtemps. Car du Genjutsu qu'il avait imposé à Sendaï rien ne ressortit hormis le fait que c'était un clone de foudre qu'il avait prit. Il disparu dans un éclat d'éclair rapidement dissipés...

-C'est mon affaire....
-Tu es trop faible pour t'en occuper seul maintenant...
-Je ne suis pas seul Hyoma... Je ne le suis plus.
-Où est-il ?
-Cent mètre en avant plus loin.
-Je vois... Tes yeux sont bien meilleurs que les miens...
-Tu as ton âme pour toi au moins... Laisse ma meute et moi charger. Je sais que Fenrir attend pour charger aussi. Cette fois...
-Oui...

A cent mètres de là... Il y' avait effectivement Sendaï. Patient... Tandis que mes loups s'alignaient à côté de mes côtés et ceux de Hyoma... Le temps de parler était terminé... Calme et silencieux. Loin les uns des autres nous nous observions. Je savais déjà ce qu'il allait faire... Ce maître des scorpions. Il frappa le sol de sa lame au loin. J'en vis l'éclat. Dans cette terre rouge et condamné. A l'horreur du ciel et de la terre. Il éventra de nouveau Mizu... Tellement de scorpions se marchant les uns sur les autres pour nous foncer dessus. Avec au milieu d'eux Sasori Oji... Des sons morbides, à glacer le sang dans leurs cris... Il y' en avait tant qu'il nous cachait l'horizon et Sendaï avec... Du moins pour un œil normal. Car nous le voyions. Charger derrière eux à grande allure... Nous demeurions de notre côté stoïque. Parfaitement détendu. Hyoma n'allait pas charger je le savais. Mais moi... Son épée en main. Je tombais la tête sur l'arrière en murmurant aussi simplement que pouvait-ce...

-Narukami...

Un nouveau hurlement. Effrayant... Mes loups et moi chargions la nué de scorpions. Moi silencieusement et eux en hurlant et grognant. Derrière nous, la cendre de mon Phoenix, de la zone de combat en général nous accompagnait. Ardente... Lumineuse et effrayante. Effaçant aux non-Samidare la scène du combat... Ce dernier acte allait sans nul doute clore le conflit Samidare... Partageant ma vision avec mes loups grâce aux Genjutsu. Je savais bien qu'il n' y avait aucun risque. De toute façon... J'étais déjà mort...

Petite boutade malgré le stress ambiant, le Samui ne perdait pas le nord et le Kentaro ne payait rien pour attendre, sobriquet ridicule que je lui devais, j'avais horreur des fleurs qui plus est, le comble. Un autre arrivait bientôt quand la demoiselle s'exprimait à nouveau, il n'y avait rien de pire que les gens parlant sans savoir, pourtant, aucune rancune, une soudaine pitié. Cette fille était faible, peut-être pas dans les armes, mais dans sa tête, vieille idéologie qui tramait dans ma tête que ces derniers n'avaient pas leur place dans ce monde où il fallait constamment se battre. Si ils n'en étaient pas capable, qu'ils cèdent leur place...

Enfant égoïste, mais aussi parfois cruelle, elle m'avait donné envide rire, si moi je n'avais jamais connu ça ?

~ En fait, je l'ai si bien connu que je suis partie moi-même lui ôtait la vie pour me préserver d'une scène aussi pathétique que celle que tu m'offres. Une fois morte, rien ne t'aura servi de ton action ridicule.

La fin des veines paroles, le moment des assauts, elle ou moi avions tort et c'était les talents de kunoichi qui auraient dû dire qui, seulement voilà, je n'étais pas de celle aimant jouer les belles histoires, je préférais de loin la cruelle réalité de l'existence, assistée d'un frère pour être sûre de la détruire. Mon maître parlerait d'honneur, mais moi je lui dirais autant de fois qu'il le faudrait : à quoi bon d'avoir vécu dans l'honneur si c'est pour mourir au final à cause de ce principe ?

Une cible et le monde autour ne semblait plus très important, leur bal, pas le nôtre et une attaque de front qui se perdait dans un doton protecteur, petite joueuse... Et je ne croyais pas si bien dire en voyant la suite alors que mes tentacules me soulevaient par dessus ces murs toujours en y restant planté. Une vibration au sol que je ressentais à travers la remonter de mon point d'appui, rien de gênant en soi, pour moi là du moins qui ne touchais pas le sol, mais pour Rei ?

Elle avait reculé la garce probablement consciente que ça ne suffirait pas à me garder sage, comme-ci ça suffirait à m'évincer du combat, je n'avais rien raté de sa propulsion et mon action était déjà toute écrite dans ma tête, moi qui avait mains libres, je les agitais avec une habitude de quelques années déjà, la technique était ancienne... Mais toujours aussi utile. Aux pieds du Samui naissaient quatre immenses pics osseux jaillissant d'un coup sur son assaillante pour la capturer de base, mais en l’occurrence, surtout la gênait, assez pour laisser un avantage à Rei. Certes, mes mains ne pouvaient plus rien faire d'autre que conserver cette action, mais qu'importe, quand j'avais cinq bras tranchants plus longs que moi aussi utile pour frapper...

D'ailleurs les murs doton rendaient l'âme et me voilà libérer, comme elle d'ailleurs, je ne voulais pas la bloquer et la servir en pâture, je rendais simplement son anti-jeu à la belle, mon tour de m'élancer ? Pourquoi se pressait ? Je voulais observer les progrès du Samui, elle était à sa portée...
Un regard curieux cependant se portait sur les titans d'à côté, la vue d'un membre manquant, autant dans un corps que dans la meute, tout ça pourquoi ? Le ton était las quand de loin je demandais...

~ Et tous ses morts de votre sang, ils doivent le prix de leur vie pour une question d’orgueil si j'ai bien compris ? Pourquoi ici à Kiri.

D'un coup, tout ici me semblait assez ridicule, mais c'était la nature des hommes, s'entretuer, même entre frère... Ne l'avais-je pas connu moi-même?...