PNJs:

Je suis enfin arrivé dans la partie nord du pays de Kawa no kuni, la partie la plus montagneuse et, si on le considère ainsi, la moins accueillante. Il m’a fallu un certain temps pour y accéder et je dois avouer que cela m’a été compliqué de m’extirpé des griffes des défenses Konohajin pour ensuite me déplacer constamment sous Henge pour ne pas être reconnu. Là-bas, je ne suis définitivement plus le bienvenu. J’ai clairement abusé de leur hospitalité en tuant un prisonnier, en insultant un ninja de leurs rangs et en menaçant le village tout entier. Je vais devoir faire face à la menace permanente que représentera dorénavant le pays du feu pour moi et mon organisation. Néanmoins, cette confrontation valait le coup. Les informations que j’ai récupérées se sont révélées bien plus utiles que je ne le pensais. Au début, je cherchais des recrues potentielles pour notre organisation mais en feuilletant un peu plus longuement les documents, je me suis aperçu que beaucoup de ces ninjas n’avaient pas de patrie, pas de drapeau et aucun étendard à défendre. Autant dire que lorsqu’on ne connait pas le sentiment de se faire exploiter par un pays, on ne peut que difficilement adhérer aux idées de l’organisation que j’ai rejoins. Cependant, malgré le fait que n’ai pas pu trouver de profils correspondant à celui d’une recrue potentielle, j’ai trouvé le profil idéal pour des sous-fifres. Sous-fifres le mot est bien fort pour désigner de potentiels subalternes. Je n’aime pas vraiment le fait d’avoir des individus sous mon autorité mais il est vrai que si je souhaite épandre mon influence, il va falloir que je sois à plusieurs endroits à la fois et cela n’est pas donné à tout le monde. Et comme je n’ai pas suffisamment de chakra pour pratiquer en continu le multicolonnage, l’idée d’adjudant m’est plus qu’alléchante. Non vraiment, cette idée est parfaitement adaptée à ma vision des choses. Voilà pourquoi je me suis rendu dans ce fameux pays qu’est Kawa no kuni. Ici, d’après mes informations, je devrais trouver mon bonheur en la personne de trois ninjas compétents. Pas suffisamment pour représenter une menace mais suffisamment pour être dociles et efficaces.

Je marche longtemps dans les plaines rocheuses de Kawa avant de percevoir la présence étrangère d’un ninja autour de moi. Serait-ce le groupuscule que je cherche ? Je m’arrête de marcher et attend à ma position, une main posée sur mon sabre. Soudain des kunais sortent de trois endroits à la fois. Je n’ai aucun mal à me défaire de cette attaque et d’un simple mouvement du bras armé de Crépuscule, je repousse la salve. Alors sort d’un buisson dans mon dos un jeune homme à la barbe naissante. Il pointe vers moi un revolver de gros calibre. Une seule balle de cette arme sur un crâne humain non protégé vous le ferait exploser, j’en ai l’amère certitude. Le jeune homme s’avance un petit peu, de deux ou trois pas maximum. Alors sort d’un autre buisson sur ma gauche un petit homme à l’allure enfantine. Il est un peu bossu et à une frimousse de gamin sous ses mèches blanches neige. S’en suit la sortie d’une jeune femme sur ma gauche, très belle, elle ne semble pas armée, tout comme son compagnon le bossu.

-Tu es sur notre territoire gamin. Tu ferais mieux de nous donner tout ce que tu possède et de t’en aller bien gentiment.

Le plus vieux des trois a ouvert le bal avec une première menace. Je souris en coin à l’idée de les voir s’extasier devant l’ampleur de leur erreur. Les deux autres n’ont pas bougé mais celui qui me tient en joug, je le sens fébrile, il doit savoir que je ne suis pas comme les autres. Alors pourquoi m’attaquer ? Je suis bien curieux de voir ce qu’il est capable de faire dans une réelle situation de combat. Je sors mon second sabre et le chef tire. Alors, avec un sens du timing parfait, je découpe sa balle en plein vole, je continue ma ruée vers lui avec vivacité et je parviens à sa hauteur en une seconde à peine. Alors, au moment où je m’apprête à frapper, il me colle violemment son poing contre la joue et m’envoie valdinguer sur un rocher.

Je saigne abondamment du nez et je mets un certain temps à retrouver mes esprits. Je ne baisse cependant pas ma garde, je suis incroyablement concentré sur ce qui semble être un début de combat.

-Je reconnais cette vitesse et cette sensation, tu maitrise l’edo-tensei. Tu es plus fort que je ne l’imaginais, mais cela ne change rien.

Je range mes sabres, l’attaque frontale ne servant à rien face à un tel type d’adversaire. J’effectue quelques mudras et fais sortir de ma bouche une énorme boule de feu. Celle-ci fonce droit sur mon adversaire qui semble ne pas vouloir bouger. Alors la jeune fille se rapproche de lui, lui touche l’épaule et tous la boule de feu les engloutis avant de continuer son chemin. Incroyable ! Aucun des deux n’est touché. C’était comme si la boule de feu les avait traversé sans leur infliger le moindre dégât, comme s’ils étaient des spectres ou des fantômes. Je continue alors de composer mes mudras et lance mon sort Suiton de la grande cataracte. La cataracte se forme et fonce droit sur mes adversaires. La jeune fille se détache de son compagnon qui lui-même se met à marcher dans une autre direction. Alors la Cataracte explose de l’intérieur pour que toutes les particules d’eau foncent sur le troisième luron qui porte à présent des gants d’un matériel spécial. Les particules d’eau forment une grosse boule d’eau autour de ses gants et ce dernier les pointe vers moi. Alors l’eau se transforme en jet et fonce droit sur ma personne. Je n’ai pas le temps de réagir et me prend le jet en plein dans l’abdomen. Il est d’une force quasi-similaire à celle de ma Cataracte. J’ai du mal à me relever après un tel assaut mais le tranchoir fantôme de Kiri ne se laisse pas impressionner aussi facilement par trois individus sortis de nulle part. Je me relève donc et me met à rire tandis que mes adversaires se rassemblent à quelques mètres devant moi.

-Vous êtes bien fort en groupe, vous vous complétez assez bien. Mais que feriez-vous si jamais vous vous retrouviez face à un adversaire beaucoup trop fort pour vous ? Qu’adviendra-t-il de votre groupe alors ? Imaginons que cet individu tue la fille, les deux autres resteront-ils ? Vous êtes vous déjà poser la question ?

En finissant ma phrase, je dégaine mes sabres et entame ma technique la plus puissante, celle de la charge des ombres. Je me projette alors en un instant sur le petit groupe et empale les deux hommes du groupuscule au en plein dans le thorax (en évitant les organes vitaux). Les deux hommes hors combat, et avant même qu’elle ne s’en rende compte, je saisis la tête de la troisième lapine et enfonce mes yeux dans les siens. Je la plonge ainsi dans un sort de Genjutsu de ma conception. Elle parait résister mais en vain, elle tombe en plein dedans. Alors les trois shinobis se retrouvent à terre. La jeune fille est apeurée et les deux hommes sont empalés au sol en tentant vainement de luter contre la douleur. Ils me regardent tous avec un air de défi alors que je nettoie d’un revers de manche le sang qui s’est accumulé sur ma joue. Je souris pleinement et rabaisse ma capuche laissant apparaître ma cicatrice oculaire.

-Vous avez compris ? Je suis bien plus fort que vous trois réunis. Il ne m’a fallu qu’un instant pour vous mettre tous hors combat. Vous ne valez pas grand-chose comparés aux grands de ce monde de brute. Tous seuls, vous vous ferez massacrer un jour ou l’autre si vous continuez ainsi. Je vous offre une porte de sortie.

-De quoi tu parles ?

- Laisse-nous en paix !

- Ecoutons-le au lieu de gueuler…

Le conseil le plus avisé venait du plus jeune, curieux. La jeune fille s’est contenté de me supplier de leur foutre la paix et le plus vieux, sans doute le chef, s’est posé en adversaire provocateur. Je suis vraiment intéressé par les personnalités de ces trois individus et cela me fais me sentir plus à l’aise.

-Bossez pour moi! Vous savez comme moi que le monde est dur et sans pitié. J’ai lu vos dossier, ne me demandez pas comment, vous êtes tous les trois des orphelins de guerres qui tentez par tous les moyens de vous en sortir. Mais là est la faille, vous ne vous en sortirez pas de cette manière. Votre seule manière de gagner votre pain et de le voler ?! Je vous paierai pour vos services. En plus, ils seront bien plus adaptés à vos compétences. J’ai besoin de gens comme vous et vous avez besoin d’un type comme moi pour votre protection et pour vous guider. Je serai votre bouclier et vous exécuterez mes ordres. Qu’en dites-vous ?

Les trois énergumènes restèrent silencieux. Ils avaient l’air de réfléchir. Alors le plus vieux retira l’épée de son thorax avec douleur et tenta de se relever. Il débarrassa le plus jeune de la sienne et aida sa compagne à se remettre sur ses jambes. Ils semblèrent se concerter quelques minutes puis ils se retournèrent à nouveau vers moi. J’avais ramassé mes sabres et les avais rangés dans leur fourreau. Le plus vieux s’est approché de moi et, de sa grande stature s’est élancé dans la parole.

-Nous acceptons ton marché, en échange de notre aide dans certaines tâches, tu nous payes et tu nous protèges. Si tu tiens ta parole, nous tiendrons la nôtre.

-Une dernière chose néanmoins, vu que je dois m’assurer de votre fidélité, je dois vous apposer un sceau.

Je pose un parchemin sur le sol que je déplie et sur lequel je pratique des mudras. Goren apparait et semble satisfait en observant les trois nouveaux. Il ne s’attarde pas et explique les conséquences du sceau pour chacun des nouveaux membres. Curieusement, chacun accepte les conditions et tous sont d’accord pour sacrifier cette part de leur liberté. Alors le golem de Suna se lance dans l’apposition des sceaux et se replace ensuite sur le parchemin juste après avoir repris des mémoires de nos trois shinobi son visage et son existence. J’effectue d’autres mudras et le renvoie d’où il vient. Les sceaux apposés, ces trois ninjas font à présent partie complètement de la Lumière Noire. Je les observe quelques secondes…

-Vous faites à présent tous partie de la Lumière Noire. Vous recevrez bientôt mes ordres, sans doute par courrier ou en personne. N’oubliez pas, vous devez la boucler. Votre premier versement sera versé dans peu de temps. Soyez fier, vous serez sans doute la part la plus active de notre organisation et jouerez un rôle certes secondaire mais très utile. Si nous sommes la main, vous êtes la lame. Maintenant dispersez vous Lame Noire, vous êtes des hommes libres. Agissez comme tel.

Je disparais dans une foudre imposante qui vient frapper ma position. Une sortie de scène bien choisie. Les trois nouvelles recrues restent quant à elles encore ébahies quelques secondes. Elles n’ont pas vraiment encaissée le coup. Mais le destin prévoit beaucoup de travaille pour ses nouveaux salariés qui s’apprécient tant entre eux. Au final, leur entrevue avec moi aura durer plus de trois heures et demi… Une rude épreuve comme on dit.