Mes yeux ce fermaient sur le terrain d'entrainement laissant un noir complet envahir mon esprit. Un instant plus tard, la lumière me revint et mes yeux s'ouvrirent éblouis par de puissantes lumière blanche. Je mis quelques secondes avant de me rappeler ce qu'il c'était passé, mais la fatigue et la douleur me rappela rapidement à l'ordre, oui ce combat... L'avais-je gagné ? En quelque sorte oui, mais je ne considérais pas cela comme une vrai victoire, j'étais tombé juste après, dans un réel combat aurais-je eu assez d'énergie pour achever mon adversaire et rentrer ? Non, et dans ce cas on ne peut considérer cela comme une victoire, le survivant est le vrai gagnant et non le dernier debout. Cette douleur qui m'envahissait n'était pas spécialement du aux attaques mais d'avantage aux courbatures car au final j'avais réussi à parer bon nombre des offensives de mon adversaire, cela avait cependant épuisé l'ensemble de mon Chakra ce qui n'était au final pas mieux.

Mais où étais-je ? Je regardais autour de moi, un hôpital, et Kibô sur le brancard ce situant à ma droite, il était le plus proche de la porte, il était tout autant recouvert de bandages que moi, qui nous avait ramené ? Sans nul doute des personnes venant s'entrainer qui nous ont trouvés gisant sur le sol, un spectacle assez ridicule pour deux Shinobis de notre classe, mon honneur était-il bafoué ? Non, car nous venions de mener un glorieux combat qui était à la hauteur de mes espérances, et j'étais fier que deux Genins comme nous aient pu envoyés autant du lourd que ça, notre combat allait resté dans une place particulière dans mon esprit, et je ne regrettais absolument rien. Bien sur que si ce séjour à l'hôpital avait pu être éviter je m'en serais passé volontiers, mais cela fait partit des aléas de la vie, puis j'étais encore en vie c'était déjà un bon point, moi qui était resté plusieurs années dans le coma et avait du cautériser une plaie mortelle sans anesthésie j'avais connu bien de douleurs plus difficilement surmontable.

Soudain j'entendis une voix qui me sortit de mes pensées, c'était Kibo... Il avait éclaté de rire, sans doute trouvait-il cette situation amusante, chose que je pouvais comprendre, bien qu'il n'y ait jamais rien eu de festif à ce retrouver dans un hôpital, j'y avais passé déjà assez de temps pendant mon sommeil prolongé, je n'avais pas besoin d'y rester plus longtemps. Seulement la douleur me clouait un petit peut à ce lit, et partir maintenant aurait peut-être été irresponsable de ma part.

Aussi je retournais ma tête vers lui prenant sur moi, il me sortit une blague qui me fit esquisser un sourire moi qui ne souriait presque jamais. Cela faisait longtemps qu'un sourire sincère n'était pas apparu sur mon visage. Miira, ce mot signifiait momie, effectivement lui et moi avions l'air de momies, c'était vraiment ironique.

Juste après le Genin à la chevelure blanche m'interrogea sur l'issue du combat, il ne ce rappelait donc plus. Peut-être était-il tombé sur la tête, ou bien mes flammes au corps à corps l'avait aveuglé et la précipitation combiné à la vitesse des événements n'ont peut-être pas laissé le temps à son cerveau de s'imprégner correctement des images de ce combat et il n'arrivait donc pas à ce les remémorer.

"Égalité, je suis tombé très peut de temps après toi, nous avons surement été trouvé par des personnes qui venaient s'entrainer, puis le Chakra que nous avons dégager a sans nul doute attirer presque tous les Shinobis senseur du village."

Lui dis-je en souriant, j'avais même envie de rigoler, cela faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé.. Peut-être cette équipe allait-elle me permettre de renouer avec ma sociabilité d'autrefois, enfin il ne fallait pas trop compter la dessus.

Kibô semblait vraiment ce moquer d'avoir fait un match nul, au contraire il trouvait ça marrant et ça le faisait sourire, c'était tout à son honneur, j'aimais cette manie qu'il avait de tout positiver quand moi je ne voyais presque que les côtés négatifs des choses, cela montrait encore une fois qu'il me complétait bien, heureusement. En mission son comportement irréaliste pourrait parfois compromettre bien des choses, mais combiné au mien nous tombons à un juste milieu qui nous permettra de prendre de bonnes décisions. Nous allions donc pouvoir tirer profit du caractère de l'un et l'autre. C'était quelque chose d'assez ironique pour un solitaire comme moi qui essayait de noyer son mon insociabilité en sortant avec différentes femmes presque tous les soirs, me faire un ami allait peut-être m'aider à retrouver une certaine stabilité dans ma vie quotidienne ? Pourquoi pas.

Il trouvait que c'était une opportunité pour remettre ça, pas trop vite j'espérais, car bon désormais que j'en savais plus sur mon adversaire je comptais bien me concentrer sur un entrainement plus sein et sur des missions qui me feraient gagner de l'importance au sein du village, puis je ne comptais surtout pas prendre un abonnement dans cet hôpital, au contraire moins j'y allais mieux je me portais, et j'espérais que à l'avenir je n'aurais plus à m'y retrouver de si tôt car bon, on est jamais mieux que chez soit, et l'hôpital était loin d'être une résidence pour moi mais plus une prison dont je suis resté prisonnier pendant prêt d'un tiers de ma vie.

Kibô me demandait ensuite de lui parler de mon passé, de mon histoire, passé dont je n'aimais pas spécialement parler, et dont je m'abstiendrais bien d'informer mon ami, car rien que le fait de le citer et de me le remémorer rouvrait les anciennes plaies du passé. Mais Kibô me dit qu'il insisterait jusqu'à ce que je parle, il n'allait donc pas me laisser avant... Après tout il était mon ami maintenant pourquoi pas. Je me redressais sur mon lit, regardais devant moi, je ne voulais pas le regarder, je n'en avais pas envie.

"J'ai eu une enfance comme les autres, on ce charriait entre enfant, mais si je suis mal à l'aise dans cet hôpital, c'est parce que après avoir été trahis, j'ai passé prêt d'un tiers de ma vie dans le coma dans cet hôpital, j'ai été envoyé en mission, c'était un piège, j'ai été envoyé en sacrifice avec d'autres hommes pour gagner du temps, j'ai d'abord servit d'otage, de jouet, puis j'ai du cautériser moi même une plaie très profonde sans anesthésie." Lui dis-je en listant ceci comme une liste de course.

"Tu me pardonnera, je n'aime pas parler de ces évennements passé, et puis ça c'est passé avant la construction des villages donc bon il y a fort à parier que ça ne ce ferait plus maintenant bien que la trahison est toujours présente..."

Je pensais bien évidemment à Kyoshi Rei, le Kazekage qui avait trahis son village...

"Et toi ? Racontes moi tout toi aussi."

Kibô s'excusait, oui sans doute s'en voulait-il de m'avoir fait plonger dans ces souvenirs tourmentés, ma vie n'avait pas toujours été facile, mais il s'agissait des risques encourus à être un Shinobi, le seul point de mon passé vraiment sombre fut cette trahison qui me condamna, mais peut-être que si on m'avait envoyé avec pour mission de juste gagner du temps, ça aurait été pareil, j'avais pardonné à mon clan mais préférais me consacrer à ma carrière de Shinobi qu'à mon clan, être un Shinobi signifie risquer sa vie à longueur de temps, je le savais le jour où je m'étais engagé que je prenais une grande prise de risque, mais je n'imaginais pas mon futur autrement. J'étais désireux de devenir une arme, une arme intelligente qui n'agirait pas comme un vulgaire pantin. Cependant avais-je des espérances à l'échelle mondiale ? Non, le monde entier ne peut être sauvé par une poignée d'homme, me consacrer à mon village était ma priorité, le protéger, combattre pour lui, grandir avec lui, et éliminer ceux qui menacent sa sécurité.

La trahison était une chose tellement présente dans notre société que même notre propre Kazekage avait réussi à nous duper, le pire dans tout ça ? C'est que malgré les mises en garde de mon cousin, je ne m'étais jamais méfié de notre Kazekage et avais décidé de lui vouer une grande allégeance, mais désormais j'allais être au service de l'aire Zanshi, servir une femme ne me répugnait pas je n'avais pas de préjugés si ce n'est leur clémence irréfutable cependant il y a toujours des exceptions, et puis, la clémence peut être une preuve de vertu, un signe de distinction montrant qui donne un charisme à un Kazekage, mais qui peut donner une image faible de notre village à nos alliés et ennemis, mais je ne pensais pas Zanshi comme cela, après tout elle avait été une Nukenin, sans nul doute avait-elle donc un caractère des plus forgés.

L'histoire de Kibô semblait être celle d'un vieux comte pour enfant, où tout commence mal, et tout finit bien, sa vie avait été saccagé par des Nukenin's et il comptait grandir le village en grandissant ? Quelle ironie... Son but était noble, sa détermination incroyablement forte, mais peut être ces efforts ne seraient pas récompensés. De plus il parlait de la fragilité des pays mais comptait quitter le notre lorsqu'il serait assez puissant pour convenablement nous protéger, il y avait beaucoup d'ironies dans ces propos, aussi je n'étais pas fan des Nukenin's bien que pour moi ils n'étaient pas tous des criminels, celons moi participer à l'épanouissement d'un village est bien plus intéressant.

J'allais parlé mais je fus stoppé par une étrange réaction de mon partenaire aux cheveux blanc, son teint ce mit à rougir, je connaissais cette réaction, une fille, une belle femme, et j'espérais qu'il ne s'attacherait pas trop histoire qu'il ne souffre pas, la femme de notre vie on doit le faire grandir, il ne s'agit pas d'une femme pour qui nous avons un coup de foudre mais d'une fille avec qui nous progressons, pour qui on ne rougit pas. Enfin bon ce n'était pas mes histoires.

"Ta vie a été saccagé par des Nukenins et tu prévois de déserter le village... Ton but est noble, mais utopique, tu ne pourras pas rétablir la paix dans le monde, pas tout seul, et avec mon aide non plus, par contre en aidant ton village tu le pourra, une puissance dominant les autres peut établir un sentiment de peur, et si nous progressons avec notre village, nous pourrons atténuer les nuisances de ce monde, mais ça ne cessera jamais, l'être humain est ainsi, et il y aura toujours quelqu'un pour ce dresser contre la paix."

J'espérais réussir à le faire changer d'avis avec cette grande phrase, il ne devait pas ruiner tout ce pourquoi il allait progresser, mais devait utiliser son potentiel autrement, de manière à s'approcher le plus prêt possible de son objectif.

Ce manque de logique dans les propos de Kibô ne me faisait pas rire dans le sens je me moquais de ses désirs, non, son objectif était noble et juste, c'était logique de vouloir ça, un être humain normalement composé veut la paix, mais existe-t-elle vraiment ? Pouvons nous faire changer toute une espèce ? Non, c'est psychologiquement impossible, il ne pourra jamais réussir un tel objectif, c'était triste à dire mais ça me semblait tellement utopique et irréalisable, j'étais quelqu'un de logique et je ne me lançais jamais dans des projets en vain, ça ne me ressemblait pas, j'avais des objectifs bien plus raisonnable, exploiter mon potentiel et devenir un Shinobi influant du village, avec mon potentiel et mon cerveau je savais que j'étais amené à devenir gradé dans ce village. Kazekage ? Non ce poste ne m'intéressait pas, je n'avais pas ce genre d'objectifs, être Chunin était pour le moment mon objectif, chaque choses en son temps, mais devenir Kazekage n'était absolument pas une de mes ambitions, ça ne m'attirait absolument pas. J'avais déjà pris un statut de leader, mais j'avais besoin d'être en mission et d'avoir une certaine sérénité, le poste de Kazekage est un océan de stress que je ne voulais avoir à supporter, Mikoto au sang chaud, ce surnom avait son sens, je n'étais absolument pas fait pour ce poste.

Je savais aussi que Kibô ne pourrait pas réussir cette utopie car il était quelqu'un de trop gentil, le seul moyen de changer toute une espèce est de l'éradiquer et de la reconstruire sous une autre image, et allait-il faire ça ? Non ça reviendrais à être pire que les personnes s'en étant prit à ses grands parents, et j'étais d'accord avec cette vision des choses, être extrémiste n'est jamais une bonne chose et n'en sera jamais une. Mais j'admirais tout de même Kibô, il croyait en son potentiel et en la bonté, était-il naïf ? J'étais persuadé que oui, mais j'avais déjà fait l'erreur de ne pas croire en lui pendant notre mission, je ne comptais pas refaire deux fois la même erreur, bien au contraire je décidais de lui accorder le bénéfice du doute, même si je pensais tout de même avoir raison, j'avais analysé toute l'histoire de Kibô et savais quelles étaient les contrastes.

Il me dit qu'il voulait être Nukenin avec l'accord de notre Kazekage, son objectif avait beau être noble, le chef de notre village peut-il ce permettre de laisser un Shinobi vagabonder en dehors du village, sans plus aucune appartenance avec nous alors qu'il pourrait avoir un plan détaillé du village dans la tête ainsi que des informations sur chacun d'entre nous. J'en doutais, celons moi à partir du moment où il abandonnerait son bandeau il serait poursuivit par nous autres Sunajin, et penser pouvoir tout régler avec des mots est digne d'un film romantique. Kibô avait l'image du héros trop parfait toujours désireux de ce battre pour la paix, mais c'était ainsi qu'il allait ce faire détruire, il faut parfois savoir ce rendre à l'évidence et changer ses objectifs.

Kibô nous considérait donc désormais comme sa famille... Oui l'image du grand frère me convenait bien, mais c'est le rôle d'un grand frère de ramener son petit frère à la raison, car Kibô commençait à ce prendre pour le Messie, et ce n'était pas bon signe, personne ne peut ce comparer à Dieu, et personne ne le pourra jamais, et puis, le messie a-t-il déjà déjà existé ? Et puis tant bien même il aurait existé, nous sommes toujours en guerre, donc bon si c'était pour refaire les mêmes erreurs à quoi bon. Je le regardais, oui j'étais exaspéré par cette éternelle envie de voir le monde en blanc et refuser d'accepter les nuances.

"Kibô... Si je te dis que les grands parents qui t'ont recueillis étaient des vieilles ordures qui ont mérités leur sort ? Tu as envie de me frapper ? Cette haine... C'est celle qui t'habite, en vérité tu es bien plus en colère que moi, après ces Nukenins qui ont tués ta famille adoptive, c'est cette haine qui te vise à vouloir apporter la paix, comment veux-tu détruire la haine qui habite l'humanité si tu es incapable de détruire la tienne, d'accepter ton impuissance face à tout un monde, l'espèce humaine ne peut pas changer, détruire la haine reviendrait à détruire nos caractères, à faire de nous des robots, des zombies, est-ce que tu veux ? Nous je ne pense pas, tu ne pourra jamais faire changer les choses en un monde parfait. Te comparer au messie est une erreur, car tant bien même il aurait existé, la guerre existe toujours, il a échoué, et au risque de détruire ton objectif, comment peux-tu prétendre réussir là où lui a échoué ? Veux-tu vraiment d'un monde sans caractère ?"

J'espérais l'avoir fait réagir... Car même si mes propos étaient dur, je me devais d'essayer de lui faire entendre raison.

"Pardonne moi, si je suis dur, c'est le rôle de te famille de t'ouvrir les yeux."

Mon corps brûlait du désir de quitter ces bandages, et l'envie de ramener Kibô à la raison m'envahissait, il allait perdre son temps pour un objectif presque inatteignable, mais j'étais fier de lui dans le sens où il allait donner tout ce qu'il pouvait dans la réussite de ses objectifs, allais-je l'aider ? Non, mon objectif était et resterait Suna, protéger ce village et me battre pour lui était mon unique préoccupation, devenir un héros à l'échelle mondiale ? Non je n'avais en aucun cas ce genre d'ambitions, celons moi être l'arme de Suna était bien suffisant, et puis je n'y étais pas encore, si je pouvais assurer la sécurité de mon village ce serait déjà ça, je n'avais pas vraiment besoin de beaucoup mieux, je ne me considérais que comme une arme intelligente, et non comme un représentant de la paix, et si notre Kazekage Zanshi sama ce montrait digne de reprendre les reines du village caché du pays du vent, alors je deviendrais son arme. Mais pour l'instant je ne suis qu'un des quatre membres de l'équipe Miira, et non un puissant Shinobi, bientôt j'espérais pouvoir devenir quelqu'un de bien plus influant dans ce village, quelqu'un de reconnu et de puissant capable de faire une grande différence dans une bataille, je savais bien que ma puissance actuelle était ridicule malgré le beau combat que j'avais mené aujourd'hui, j'avais des ambitions bien plus élevé, en tant que digne Shinobi de Suna je me devais de progresser.

Oui la puissance dominait notre monde, et c'était avec sa puissance que Kibô était désireux de ramener la paix, mais le temps qu'il atteigne une telle puissance sans doute avais-je le temps de parvenir à le faire changer d'avis, je l'espérais en tout cas, car il allait mourir pour une cause inatteignable, mais bon, si il était vraiment trop obstiné aurais-je une autre solution que la force pour le retenir ici ? Car bon je ne me voyais pas du tout dans le rôle du grand frère aimant souhaitant bonne chance à son petit frère pour réaliser un rêve utopique hors d'atteinte pour un simple être humain. La raison est ce qui nous guide, et lorsqu'un Shinobi perd la raison il devient très vite une menace pour son propre village. Mais je savais Kibô différent, mais bon pourrait-il luter contre la nature humaine ? Pourrait-il luter contre ses propres instincts ? Je n'en savais rien mais je l'espérais.

Le Shinobi à la chevelure blanche était donc prêt à mettre sa vie en jeu pour réaliser son rêve, mais ne comprenait-il pas que si il gagnait en influence et mourrait il lancerait une vague de haine et de désespoir sur notre monde aggravant notre cas ? Mmmh, il était vraiment têtu et obstiné, je n'avais que très rarement vu ça, je ne comprenais pas que l'on ne puisse ce rendre à l'évidence. Il ne connaissait pas la réponse et était désireux de la trouver, mais si il y a bien une question qui ne possède aucune solution c'était bien celle la, car il s'agit simplement d'un cercle vicieux, nous sommes comme nous avons été éduqué, et en fonction des épreuves de la vie nous changeons, et ça personne ne pourra le changer, notre cerveau analyse des situations et au fur et à mesure ce met à penser différemment.

"Bien... Tu es obstiné mais passons, tu changeras sûrement d'avis en traversant différentes épreuves. En attendant, je préfère quitter cet endroit."

Je n'étais vraiment pas à l'aise ici, et avoir parlé de mon passé me donnait d'avantage envie de quitter les lieux, j'étais désormais revitalisé, je pouvais bouger et étais désireux de quitter cet endroit, je commençais donc à retirer mes bandelettes sous les yeux de mon ami.

Oui je voulais partir, étais-je gêné par les questions de Kibô ? Non absolument pas, par contre je devais avoué avoir ressentit de l'énervement envers lui, il était quelqu'un de borné et je ne supportais pas ce genre de caractère, je trouvais son obstination à croire pouvoir amener la paix digne d'un caprice d'enfant, ce n'était pas spécialement une critique, c'était une constatation, Kibô n'avait pas encore acquit la maturité nécessaire pour ce rendre compte de son exaspérante naïveté. Mais c'était cette naïveté à croire en des choses improbable qui nous avait rapproché lui et moi, bien que j'en restais tout de même persuadé qu'apporter la paix était impossible, que la seule tache dont devrait s'encombrer un Shinobi est de protéger son village et de détruire les menaces et rien d'autre.

Ce concentrer sur son village me paraissait bien plus raisonnable que de ce lancer dans des péripéties suicidaire sans aucune garantie, bien au contraire, ce lancer dans ce genre de quêtes utopiques était le meilleur moyen de le condamner et de risquer de recréer des tensions, voir même des guerres, c'était ainsi que je percevais la chose, je ne voyais en aucun cas le moindre soupçon de réussite dans cette quête. Comment un inconnu pourrait-il faire changer un village ? Un gouvernement ? Un monde ? Même le plus puissant Shinobi du monde passerait d'avantage pour un fou que pour un messie. C'était encore une fois vraiment naïf, j'espérais sincèrement que Kibô ce retournerait vers un objectif à la portée d'un être humain, quelque chose de réalise et pas un genre de rêve féerique un peut bisounours. Mais cette maturité il n'allait pouvoir l’acquérir qu'en faisant des missions qui mettront son caractère à rudes épreuves.

Soudain Kibô ce rapprocha de moi après avoir enlevé ses bandages, celui-ci commença à m'aider à retirer les miens, un rapprochement non virile qui ne me plaisait absolument pas, je voulais bien être un grand frère, mais pas une grande soeur, j'étais loin d'être un assisté et étais dans un meilleur état que lui. Aussi je ne relevais pas de manière à ne pas le décevoir mais exprimais mon mécontentement à travers les traits de mon visage de manière à ce qu'il ne recommence plus, j'enchainais ensuite avec une phrase très brève.

"Oui, partons."