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 Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 8 Mar 2014 - 22:18

La journée touchait à sa fin, cette semaine fut des plus chargée. Tous les entretiens que j'avais mené avec plusieurs ninjas du village, et d'autres instances. Je n'avais eu que très peu de temps pour le reste, à mon grand regret. Je quittai donc le siège et le bureau, fermant soigneusement la porte derrière moi. A cette heure ci la plupart des ninjas officiant dans le palais étaient rentrés chez eux, ils avaient fini leur journée, le temps du repos était venu. Pour moi c'était un peu différent, je quittai mon rôle de Kazekage, bien que je ne puisse totalement réellement m'en défaire; et pris de nouvelles responsabilités.

Celles-ci pouvaient s'avérer plus attrayantes comme plus douloureuses, et ce qui se profilaiet, même si je ne l'appréhendais pas, s'annonçait tumultueux. Je n'y allais pas à contre-coeur, mais depuis mon retour en grâce à Suna, et surtout depuis que j'avais récupéré mon libre arbitre et la pleine possession de mes pensées et moyens, l'idée de la confrontation me retenait, me ralentissait. Une confrontation physique ou affective peu importait je ne voulais plus combattre aveuglément. J'espérais intimement que cette nouvelle entrevue, et plus que ça d'ailleurs, n'apporterait pas davantage de problèmes.

Le soleil se couchait peu à peu et l'air s'était lentement refroidi au fur et à mesure que j'approchai de ma destination, dans l'une des rues adjacentes de Suna. Il y avait ici et là quelques badauds, des commerçants en majorité mais aussi quelques ninjas rentrant chez eux, sans compter bien évidemment les patrouilles. Quelques pas de plus et mon ombre porta sur la porte de la maison que j'avais déjà fréquenté quelques jours auparavant. J'hésitai avant de frapper, fixant le bois brun de la porte, et cherchant surtout les mots adéquats.

Après un instant je frappai délicatement, attendis l'espace de trois secondes et la porte s'entre-ouvrit. Je fixai celui qui apparu dans l'entrebâillure de la porte, il s'agissait bien de la bonne personne, celui que j'étais vouloir, à qui j'étais venu parler. Je restai silencieuse face à un regard qui en disait long et un homme qui en disait, pour le moment, peu. Je voulu esquisser un sourire, mais non, la situation ne s'y prêtait, je n'en avais pas envie. Finalement je rompis le silence de quelques mots, pour commencer des plus simples. Ma voix n'empruntait rien à la colère, elle était au contraire très douce, mais pas non plus ténue, pas comme si j'avais quelque chose à me reprocher.

    "Bonsoir, je peux entrer ?"


La porte s'écarta, et j'entrai calmement. Il faisait plutôt chaud ici, mais ce qui s'annonçait jetterait peut être un froid, je ne pouvais affirmer. J'avançai un peu et arrivai au salon. Je reconnaissais bien les lieux, heureusement. Je soupirai comme pour évacuer une certaine pression, et me tournai vers lui, plongeant mon regard rubis dans ses yeux alors que les premiers mots quittèrent ma bouche.

    "Je crois que nous devons discuter de certaines choses, Kioshi... J'aurais voulu venir plus tôt mais.. c'est compliqué ces derniers temps."


Je pouvais lire dans son regard quelque chose oscillant entre la déception et la colère, et vue comment il me scrutait, je ne pouvais que supposer que cela avait à voir avec les récents évènements. Néanmoins, toujours sûre de rien; je voulais l'entendre; non l'écouter.. Je savais que ce qu'il allait dire ne plairait peut être pas, mais il fallait qu'on en passe par là...


Dernière édition par Habashi Zanshi le Dim 9 Mar 2014 - 1:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyDim 9 Mar 2014 - 1:11

    Elle…

    Lucy, une simple Genin, et chanteuse, avec qui j'avais entamé le dialogue pour m'assurer de sa santé psychologique. Elle semblait aller bien, à un détail près : tomber amoureuse d'un inconnu. Ca lui arrive souvent ? C'est possible ? Pourquoi ? Et surtout : pourquoi moi ? J'étais peut-être un gradé, un membre du Kakumeigun, un bon ninja, mais j'étais également doté d'échecs, du défaut de la méfiance, de cauchemars et de démons. Comment pouvais-je être si sûr de ses sentiments ? Un baiser. On ne peut faire plus révélateur je crois. A moins qu'il ne s'agissait de comédie ? Trouver un bon piston pour son métier ? Je ne sais pas quoi penser. Je préfère ne pas y penser.

    Et elle…

    Zanshi, l'ancienne chef du Kakumeigun qui m'a fait l'intégrer suite à une épreuve éprouvante. L'Ecarlate qu'elle s'appelait à ce moment. La fugueuse à l'oasis, qui n'était pas une sirène, j'avais vérifié. Plus tard, une traîtresse qui s'en va de Suna et qui attaque ses alliés sans aucune retenue. Après les jambes brûlées de la première épreuve, une lame à travers la hanche lors de la seconde réalité. Laissé pour mort, agonisant dans mon propre sang, devant l'entrée du village.

    Encore elle…

    Zanshi la sage, selon elle. Retrouvée au hasard dans un bar où elle se saoulait, sans doute pour oublier. Elle voulait choisir la mort, je l'ai convaincue de choisir Suna. Mais avant, elle me présenta un temple, son ancienne demeure, celle de sa famille et de son clan. Elle m'offrit une lame, symbole d'amour si j'ai bien compris. Mais dans cet état de vulnérabilité, j'avais préféré demander une semaine de réflexion, pour tous les deux. Voilà plusieurs semaines déjà, mais j'ignorais encore quoi dire. Quoi penser. Et n'oublions pas l'épisode avec le Seki…

    Enième elle…

    Zanshi la Godaime. Pardonnée et élue par le conseil. Ancienne traîtresse remplaçant un traître, les doutes étaient légitimes. Je me voulais porte parole de la population, exprimer ce qu'il pouvait penser, et sa première réponse fut de me dénigrer devant tout Suna. On verra bien qui vit dans un autre monde, et qui a raison… Interprète comme tu le veux, mon cœur en a choisi ainsi.

    Elles…

    Voilà qu'on frappe, et que je tombe nez à nez avec elle, ou devrais-je dire elles ? Ce visage, je l'ai vu tant de fois, mais avec tant de comportements différents. Et je dois dire que la majorité ne me plaisait pas. Ou tout du moins, ils m'avaient blessé. Laquelle avais-je en face cette fois-ci ? Ce fut quasiment par automatisme que je me plaçais sur le côté, te laissant entrer. La politesse, l'éducation que mes parents m'avaient inculqués. Je refermais alors que tu te plaçais au centre de la pièce. Et tu brisas le silence alors que je me tournais lentement vers toi, coi.

    " Avant toute chose, avant de discuter, je voudrais savoir à qui je parle. L'Ecarlate, la Godaime, ou Zanshi ? "

    Toujours le même visage, mais pas les mêmes histoires. Tout se mélangeait dans ma tête. Je tâchais de garder une voix froide, rare pour un Yamada, mais c'était ça ou monter d'un ton directement. Et mes paroles se voulaient posées également. J'aurais très bien pu dire : la grande Zanshi daigne enfin m'accorder un peu de son précieux temps. Ou : sa majesté Godaime ne risque-t-elle pas d'être mal vue en entrant dans un si petit taudis ?

    " Car j'ai des raisons d'en vouloir, ou tout du moins de ne pas être enchanté, à l'encontre des trois… "

    Malgré tout, le ton était donné. Mais autant prévenir. Je préfère rester honnête que jouer l'hypocrisie. Kazekage ou pas, les sentiments ne se commandent pas. Et personne ne pourra me contredire là-dessus : j'ai tous les droits du monde d'en vouloir à cette femme. Même plus que de l'aimer. Pourtant, je lui parlais, je lui adressais la parole, et aucun rhinocéros n'était encore apparu pour se jeter sur elle. Ce qui était plutôt bon signe.

    " Peut-être… Peut-être qu'il y en a une à qui j'aimerais bien parler. Ou plutôt, à qui j'aimais bien parler. Celle de l'oasis, la toute première, la fausse sirène… "

    Peut-être un message pour y aller également ? Être en-dehors du village serait mieux que dans ma petite demeure, notamment de par nos rangs respectifs. Une Kazekage n'a, normalement, rien à faire ici. Donc pour son image. Et de mon côté, un rhinocéros ici risque de faire pas mal de dégât. Donc pour le village.

    Elles… Elles sont trop.
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyDim 16 Mar 2014 - 2:45

Nous y étions, cette discussion allait avoir lieu. C'était l'occasion pour lui comme pour moi d'exprimer clairement nos points de vue et autres sujets. Le ton du Jônin était froid, comme je m'y attendais lui aussi avait cette même optique, déjà un point commun malgré nos divergences Les premières questions de Kioshi furent, comme à l'image du reste, assez idéologiques et peut être trop même. Je l'observai un instant et sans détourner le regard lui répondis. Mais je ne m'arrêterai pas à cette simple réponse, nous n'avions pas le temps de jouer au jeu des questions et encore au roi du silence. Mes sentiments ne floueraient pas mon discours, maintenant et depuis mon retour, ou plutôt depuis quelques mois avant j'avais les idées claires, et jamais plus rien n'influencerait mon objectivité.

    "L'Ecarlate.. la sage.. la kazekage... font Zanshi, font ce que je suis; que cela te plaise ou pas, mais tu ne m'as qu'entre aperçue ce jour à l'oasis... Et le reste de temps, ce n'était pas moi... mais Akuraï. Je sais que je t'ai fait subir des choses terribles et impardonnables, des choses que je n'ai jamais voulu et que je n'aurais jamais faites si j'avais eu la pleine possession de mes moyens et de mes sentiments. Je ne cherche pas à me trouver des excuses car ce n'en sont pas, ce n'est que la réalité; et que toi tu m'aies remis en cause même sans le vouloir... Je n'ai pas cherché à te blesser davantage le jour de l'investiture mais... Je suis comme ça et j'ai toujours voulu le bien de Suna. C'est au aussi pour cette raison que je t'ai empêché d'aller plus loin avec ce Seki de Kumo. Je comprends parfaitement ce que tu ressens, tu n'es pas le seul à avoir perdu une personne qui t'était chère mais la vengeance est loin d'être la meilleure solution, ça n'engendrera rien de bon.. Je ne te dis pas de tirer un trait sur ton passé car c'est impossible.. Mais de te concentrer plutôt sur ton avenir, sur ce tu as devant toi..."


Ce que j'avais dit ne suintais pas une seule goutte d'hypocrisie ou d'arrières pensées. J'essayais de faire comprendre au Yamada qu'il n'empruntait pas le meilleur chemin pour vivre normalement. Je comprenais néanmoins son désir de vengeance, sa volonté à rendre la pareille pour ce qui est arrivé à Kuroi Ao mais je ne connaissais que trop bien cette route et je parlais donc en connaissance de cause. En fait, car je connaissais l'issue de son projet, je ne pouvais pas le laisser cheminer sans m'interposer, pour cette raison, et aussi parce que le cœur à ses propres raisons que la raison elle même ignore. Cependant je ne savais pas vraiment comment je pouvais l'en empêcher, je ne me voyais pas le jeter dans les geôles de l'Ergastule. J'envisageais Ses probables réponses, mais elles étaient trop nombreuse, alors avant qu'il ne reponde, je poursuivis.

    "Et... Si tu venais à te venger, et que tu mourrais à ton tour, comme Ao; que serais-je sensée faire ? Si tu agis comme ça pour un ami, alors comment devrais-je réagir alors que... que je t'aime... Je devrais me venger ? Poursuivre le cercle de la haine ? Causer plus de souffrance encore ? Que ce soit toi ou moi, nous ne vaudrions pas mieux que Kyoshi Rei dans ce cas..."


J'avais maintenant compris que parfois il fallait mieux lâcher prise, on en ressortait grandi, plus fort...
Finalement, comme tous les autres Habashi, mes sentiments prenaient le dessus, c'était inévitable...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyDim 16 Mar 2014 - 12:35

    Ce n'était pas elle… Mais Akuraï. Quelle belle excuse. Appelle ça réalité si tu le souhaites, ça t'avantage bien. J'avoue que moi-même j'avais été soulagé d'apprendre que ce n'était pas toi, tout ça, ces blessures et ce sang. Ma main se porte machinalement sur mon flanc, où une cicatrice pas si vieille demeure. Et puis elle retourne sur le discours moralisateur à propos des vengeances. Ce n'est pas une vengeance, mais un remerciement, un hommage à Ao Kuroi. Tu dis comprendre parfaitement ce que je ressens ? Comment le peux-tu ? Quelqu'un s'est-il sacrifié pour toi ? Non, as-tu une vengeance inassouvie ? N'as-tu pas dit que cet Akuraï est mort ? Et te souviens-tu de ce qu'avait dit le Seki ? Si je m'en prends à sa famille, c'est sur ma tombe qu'il viendra mettre des fleurs… Il me dit de ne pas le faire, mais avoue qu'il agirait ainsi… Comment veux-tu que je le prenne, sinon une provocation ?

    Me concentrer sur l'avenir… Veux-tu dire que je dois oublier le passé ? Jamais. Jamais je ne pourrais oublier ce que ce Jonin avait fait pour moi. Sa vie pour la mienne. Sa vie contre la mienne. L'histoire, le vécu, fait de nous ce que nous sommes, ce que nous faisons. Comme tu dis que tu es toutes ces personnes à la fois, tu ne peux me demander d'effacer une partie de moi. Mais avant que je ne puisse répondre, tu reprends la parole.

    Qu'avait-elle dit ? Avais-je bien entendu ? C'était donc ça que voulait dire se concentrer sur ce que j'ai devant moi ? Je… C'est bas de lancer ce sujet là. Mais je lui avais promis une réponse après une semaine, et celle-ci s'était écoulée il y a quelques temps déjà. Mal à l'aise, je décide de lui tourner le dos pour regarder le mur de l'autre côté.

    " Je… Tu disais ne plus vouloir être manipulée, ne plus refaire tout ça. Tu disais que tes sentiments sont ta faiblesse, mais que jamais plus tu n'agiras comme tu l'avais fait. Alors… Tu avais donné toi-même la réponse à la façon de réagir… "

    C'est bas également, je l'admets. Mais en même temps, que vaut la parole d'une femme qui dit ne plus jamais vouloir être influencée par ses sentiments, mais qui dit vous aimer ? Il y a une contradiction quelque part.

    " Et nous ne sommes pas comme Rei. Je n'implique que ceux qui sont impliqués, je ne généralise pas à tout ceux de l'espèce, comme les ninjas pour lui. "

    Sinon, on peut aussi dire que si un homme tue un proche, pour se venger il faut tuer tous les hommes. Je n'ai jamais dit cela, moi. Par contre, mes paroles agirent sur l'ouïe de la demoiselle, la ramenant au beau milieu d'une forêt. Un Genjutsu qui lui fera peut-être mieux comprendre mon point de vu. Trois Kumojin en face, dont un Seki accompagné d'un crapaud. Ao Kuroi à mes côtés, puis une vague de flammes fonçant vers nous. Je m'apprêtais à ériger un mur d'eau pour ralentir la progression du feu, mais le Jonin se mit devant moi, face à la mer rouge. Mon corps devint plus lourd, immobile. La terre m'englobait, tel un cocon, alors qu'Ao restait là, debout sans protection. Il m'adressa un sourire compatissant avant de se retourner face aux flammes. Alors que l'enveloppe protectrice se refermait autour de moi, je voyais le Jonin fonçait dans le feu, le poing en avant, combattant jusqu'à la fin… Puis je recouvrais la vue, la terre retombant autour de moi, mais plus de Jonin devant. Juste un corps, un cadavre, des lambeaux. La chaire brûlée partout, plus de cheveux, presque que les os, le squelette carbonisé par endroit. Et je dus ramener ce héros méconnaissable dans mes bras jusqu'à Suna…

    Retour à mon appartement où une seconde seulement s'était écoulée. Zanshi avait vu la scène à travers mes yeux, à travers mes sensations, à travers mes sentiments. Comme je lui tournais le dos, elle ne pouvait apercevoir l'unique larme qui se formait dans le coin de mes yeux. Il s'était sacrifié pour moi, et voilà sa récompense : la mort et un corps qu'on ne reconnaît même plus.

    " Comment… Comment veux-tu que j'ignore tout ça ? Que je n'agisse pas en conséquence ? "

    Je faisais de mon mieux pour que ma voix ne tremble pas, ne tressaille pas.

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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 22 Mar 2014 - 21:35

Je l'écoutais toujours avec cette attention particulière qui m'était propre. Ce qu'il disait n'était pas faux, loin de là; je ne partageais simplement pas la même vision des choses. En effet je voyais plus loin, tout au moins j'en avais l'impression. Et même en partageant ses souvenirs avec moi, je n'en démordais pas. Pensait il que je n'avais pas vu la mort ? Que je ne comprenais pas ? Non, pour moi c'était lui qui ne comprenait pas, il n'avait en fait pas vu assez de morts. Au moins cela prouvait qu'il n'était pas insensible et encore, qu'il était humain, néanmoins il le prenait trop à cœur, enfin plus qu'approprié.

    "Je comprends... je comprends ce que tu ressens. Tu ne veux pas impliquer davantage de personnes... Mais si tu élimines ne serait ce qu'un Seki, penses tu que Kumo passera l'éponge ? Tu penses sincèrement que personne d'autre ne sera impliqué ? Si tu tues un Kumojin, Kumo demandera ta tête et je ne pourrais simplement pas la donner, alors nous entrerons dans une nouvelle guerre face à ce village. Et nous ne pouvons pas non plus demander réparation.. compte tenu de la situation particulière. Et je t'en prie, arrête de me jeter en pleine figure tout ce que je peux dire, je sais ce que je dis et ce que j'ai dit, mais tu interprètes de façon... à ta façon. Je vais essayer de rendre ce monde un peu meilleur grâce à ce titre de Kazekage, mais j'ai besoin d'aide, et d'exemples à suivre pour les nouvelles générations."


Que pouvais-je dire de plus ? Je n'avais pas de pouvoir sur l'homme qu'il était, je n'avais à ma disposition que mon autorité de Kazekage. En tout cas ce que je disais sous-entendait une chose que je n'exprimerais pas à voix haute, quelque chose que je ne désirais pas voir. Ce fut d'ailleurs pour cette raison que j'essayais de faire réfléchir le Yamada, mais je me rendais compte qu'à l'instar de ma personne, lui n'était influencé par rien d'autre que ses propres sentiments. Il essayait d'établir une sorte de comparaison avec moi, cependant moi, je n'avais rien voulu de ce qui c'était produit par le passé.

    "Je m'excuse pour tout ce que t'ai fait, Kioshi... essaye de ne pas commettre les mêmes erreurs que moi. Ajoutais-je en posant la main sur son épaule. La décision n'appartient qu'à toi seul."


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyDim 23 Mar 2014 - 0:01

    Entends-tu ce que me dis ? Rendre ce monde meilleur. Pourtant, je ne vois aucune justice dans ce que tu racontes. Pourquoi ? Pourquoi devrait-ce être ainsi ? Tu me présentes une impasse… La décision m’appartient ? Mais tu ne me laisses aucun choix !

    « On ne peut demander réparation… Mais si je fais ce qu’ils ont fait, ils peuvent demander ma tête… Où est la justice là-dedans ? Les sentiments ne se raisonnent pas. Tu devrais le savoir pourtant… »

    Le Seki n’a rien eu du tout, aucune sanction. Toi, as-tu subi des représailles pour tes actes ? Alors pourquoi moi ? Encore une injustice… Je t’en prie, explique moi. Pourquoi ?

    Tu avais besoin d’aide et d’exemples pour les futures générations… Un exemple ? Je ne suis pas certain de correspondre à ce rôle. Dis-moi. Ai-je déjà réussi quelque chose ?

    « Si j’étais un exemple, j’aurais réussi plus de choses… A commencer par ne pas te laisser partir… »

    Un sujet probablement sensible pour elle, et pourtant je ne me concentrais que sur le mien. Egoïste. Il est beau l’exemple que tu recherches…

    « De l’aide ? Est-ce la seule raison de ta visite ? Tu le sais pourtant… J’ai toujours été de ton côté… »

    Toujours pour ton bien, même lorsque je devrais souhaiter ton mal. Et voilà que Zanshi s’excuse… Je clignais des paupières par deux fois, incertain d’avoir bien entendu. Elle demandait pardon ? C’était une première… Même lorsque j’avais exigé cela d’elle, par le passé, je n’avais rien obtenu. Peut-être avait-elle vraiment changé ?

    « Je… Je devrais te haïr… J’ai plus que de raisons, et ce devait être la suite logique des choses, depuis bien longtemps… Mais ce n’est pas le cas. »

    Pourquoi ? Je ne comprenais pas. J’ignore même la raison de ta venue ici. Pour parler ? Oui, mais de quoi exactement. Etais-tu venue chercher ta réponse ? Je ne l’ai pas, toujours pas. Est-ce que je t’aime ? Je n’ai jamais pensé à ce genre de sentiments. J’avais ma famille, mon clan, et seulement l’idée de survie en tête. Il n’y avait pas de la place pour ce genre de futilité… Je n’ai jamais vraiment aimé, alors quand bien même je l’étais, comment le remarquerais-je ? Tout ce que je sais, c’est que je n’arrive pas à vouloir du mal à cette femme qui avait pourtant essayé de me tuer. Pourtant, je ne te connais pas. Du moins, pas autant que je le souhaiterais, ou qu’un être si cher le devrait. Mais j’ai envie de connaître cette nouvelle facette de toi… Tu m’as étonné en présentant des excuses, des mots que je ne croyais jamais entendre de ta bouche. Tu fais des efforts… pour moi ? Je veux bien te donner une chance d’effacer tes erreurs de parcours. Que ce soit en tant qu’ami, en tant que plus, ou en tant que moins. De toute façon, je n’ai jamais su lever la main sur toi… Cette main que je pose sur la tienne, sur mon épaule.

    « Et j’ignore pourquoi… »

    Tu m’as demandé de ne plus interpréter à ma façon. A présent, c’est à toi d’interpréter les choses. Je ne saurais être plus précis, vu que tout est encore flou. Si je t’aime ? Je l’ignore. Mais je sais que je ne te déteste pas, alors que je le devrais. C’est peut-être ça l’amour ? Ou juste une faiblesse de ma part ? Peut-être ne suis-je qu’un idiot…
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 5 Avr 2014 - 1:05

    "Ils demanderaient ta tête, mais ne l'auraient; et déclareraient la guerre. Il n'y a effectivement aucune justice dans tout ça et malheureusement et il n'y en aura jamais. Je désire tout autant que toi... honorer l'esprit des défunts en les "vengeant"... mais ce n'est pas possible. Ha... je ne suis pas un exemple non plus mais je vais essayer de le devenir. Tout le monde peut s'améliorer."


Je n'avais pas les mots pour lui faire changer d'avis et surtout ce n'était pas mon intention. Je savais à quel point la perte d'un être cher pouvait traumatiser et à quel point l'envie de se venger pouvait prendre le pas sur le reste, sur les autres. On voyait rouge, et seulement de cette couleur, tout le reste ne comptait plus. Moi aussi j'avais eu cette envie de vengeance, et on m'en empêcha, dans le cas contraire je ne serai pas là en train de parler à cet homme. Je ne pouvais donc, et ne voulais plus rien ajouter sur ce sujet; après tout la décision lui appartenait. Maintenant un autre sujet se profilait, certainement le dernier que j'aborderai en ce début de soirée, quelque chose de plus actuel, bien qu'en lien avec cette notion d'aide, et d'exemple.

    "Malgré tout, je peux affirmer que je te connais Kioshi, c'est pourquoi je voudrais que tu prennes la direction du Kakumeigun. Tu es libre de refuser, ou d'accepter. Et aies bien à l'esprit que je ne te le propose pas par affinité, mais vraiment parce que j'ai foi en toi. Et, cette responsabilité pourrait te laisser le loisir d'agir plus... librement."


Je posai à nouveau délicatement ma main sur son épaule, puis la retirai aussi rapidement.

    "Tu me donneras cette réponse dans trois jours. En attendant essayes de réfléchir à tout ça, après tout; c'est à toi de décider..."


Ce que je disais valait pour à peu prés toutes les questions soulevées depuis une semaine. Je n'étais pas du genre pressante, je laissais aux gens le temps de se faire une idée, de s'habituer ou simplement de réfléchir. Contrairement aux apparences je n'accordais que peu de valeur aux décisions prises hâtivement. Finalement, je lui adressai un sourire et pris la direction de la porte. La nuit porte conseil comme on dit...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 5 Avr 2014 - 23:14

    La vie, c’est juste une injustice injuste… Mais il faut vivre avec, ou survivre, errer en attendant la fin. La frontière est mince, et on ne sait pas toujours de quel côté on se trouve. Mais le savoir changerait-il véritablement quelque chose ? Prendre conscience d’être du mauvais côté du mur ne signifie pas avoir la volonté de le franchir. Un mur de taille variable, qui grandit et qui rétrécit suivant nos actes, nos pensées, notre histoire. On ne peut sauter par-dessus, il faut d’abord minimiser sa taille, lentement mais sûrement. Preuve qu’il ne s’agit pas que d’une question de vouloir et de savoir. Ca ne se fait pas d’un claquement de doigt. N’est-ce pas Zanshi ? Tu es sans doute mieux placée que moi pour en parler…

    Tu me connais ? Mais ce n’est pas réciproque, du moins pas encore. Je connais de multiples facettes de ton nom, mais pas l’entièreté. Tu ne comptes pas repartir, n’est-ce pas ? Ne pars plus… Car tu le sais, je n’arrive pas à te retenir, à te faire obstacle…

    Chef du Kakumeigun ? Moi ? Celui qui ne peut aller contre toi ? Mais ce n’est pas mon rôle d’être ton égal, le Kage est au-dessus de tous. Chef du Kakumeigun… Protéger Suna et son chef, te protéger toi. Il est vrai que depuis ton élection au pouvoir, le poste était vacant, mais je n’y avais même pas songé. J’avais d’autres préoccupations en tête, tu me diras. Et tu n’auras pas tort. Chercher de l’aide, des exemples ? Je comprends mieux ta présence ici…

    Agir plus librement ? Je ne comprenais pas vraiment où elle voulait en venir. Mais elle m’avait demandé de ne plus interpréter à ma façon… Je n’aurais qu’à le lui demander. Dans trois jours, c’est ça ? Un délai pour réfléchir… Comme quand je lui avais demandé une semaine de réflexion… Prenait-elle mes méthodes ? Apprenait-elle de moi ? J’en suis honoré… Heureux même. Tu as changé Zanshi, c’est vrai. Et en bien.

    Et te voilà qui repart ? Après tout ce temps sans se voir ? Oui, je t’ai retrouvée, je t’ai ramenée, mais on s’est à peine croisé ici. Les péripéties se sont enchaînées sans laisser de répits. Par réflexe, sans même y réfléchir, je te reteins en agrippant ta main.

    « Merci… »

    Soufflais-je, pour ta compréhension, pour le délai, pour ta confiance. Je n’avais rien d’autre à dire, mais je ne lâchai pas ta main pour autant, comme si… Comme si j’avais peur que tu franchisses cette porte pour ne plus revenir. Tu as déjà quitté le village une fois. Tu m’as déjà quitté une fois. Ne pas vouloir te laisser partir est sans doute un sentiment égoïste… Mais avec ton rôle de Kage, tu auras encore moins de temps pour toi. Pourtant, le poids des devoirs du Kakumeigun te pesaient déjà…

    « Es-tu obligée de t’en aller ? Tu pourrais… rester dormir ici… En tout bien, tout honneur, évidemment. »

    M’empressais-je d’ajouter à la fin. Alors que je disais ça, mon regard fuyait le tien. Je ne suis pas vraiment doué pour exprimer mes sentiments, je préfère décortiquer des faits, des stratégies, des batailles. Les émotions sont une faiblesse dans notre métier, notre vie. Peut-être est-ce pour ça que je m’y connais si peu. Tout est refoulé ?

    Tu as bien demeurée ici quelques temps, les fers aux mains. Mais cette fois, tu as toutes tes armes, et surtout le choix. Le choix… Finalement, je ne veux pas que tu l’aies. J’essaie de relever mon regard vers toi, mais je n’y parviens pas. C’est nouveau pour moi… Mais à ce compte-là, autant se jeter à l’eau. Mais ton regard, je ne peux pas encore le supporter dans ce genre de moment. Alors je fais un pas en avant, te prenant dans mes bras, posant ma tête sur ton épaule, et te glissant à l’oreille :

    « Ne pars pas… »

    Peut-être que si je te reprochais beaucoup de tes actes, c’était de peur de te perdre, encore une fois… Lorsque ta lame avait transpercé mon flan, ce n’était pas qu’une blessure physique…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 12 Avr 2014 - 20:13

Je m'apprêtai à quitter sa maison, lorsque je l'entendis me parler, ses mots me firent sourire; mais j'avais compris que c'était pour lui comme pour moi trop tôt encore et je ne le lui en voulais absolument pas. Je ne voulais pas l'obliger à faire un choix qui le mettrait dans une position inconfortable que ce soit vis à vis de moi ou de lui même. Je ne voulais pas qu'il agisse pour me faire plaisir, je n'étais pas assez égoïste pour l'espérait. J'abattis la cliche de la porte lorsque je senti sa main agripper mon bras, un simple contact qui me fit m'immobiliser, ma main toujours posée sur la poignée de porte ce fut autre chose qui vint s'appesantir sur mon épaule. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou, puis je les entendis, ces trois mots qui dégageaient sincérité et... attachement ? Je posai l'autre main sur la sienne, et lâchai le petit morceau de métal, laissant la porte close pour le moment. Mon cœur battait régulièrement, vivement; j'étais sûre de moi comme prête, mais lui l'était il ? J'allais bientôt le savoir. Je passai ma main dans ses cheveux blonds, et me retournai, lui faisant face, mon visage très proche du sien.

    "Je ne partirai plus de Suna, ni d'ici; si tu le veux."


Dis-je avec douceur. Je mis mes mains sur chacune de ses épaules, et lui déposé un simple baiser sur la joue. Je continuais à le fixer de mes yeux écarlates, comme tentant de lire en lui, d'apprendre ou comprendre ce qu'il voulait, mais je n'y parvenais pas; je n'étais ni devin, ni voyante à vrai dire. Un sourire à peine perceptible égayait mon visage, cela faisait depuis longtemps que je n'avais été si proche d'une personne qui comptait autant pour moi, j'aimais vraiment sentir sa présence à mes côtés, le sentir contre moi. Je l'enlaçais maintenant, je pouvais ressentir sa chaleur, ses battements de cœur et sa sensibilité. A mon tour je laissai reposer ma tête sur son épaule, et comme lui l'avait fait, je susurrai quelques mots.

    "Es-tu seulement sûr de toi ? Je ne veux pas que tu souffres davantage, inutilement; et je n'ai pas non plus envie de souffrir..."


Je restai alors un long moment comme ça, profitant du silence. Le Yamada devait être entrain de préparer une réponse, peut être faisait il face à un combat intérieur ? Je ne pus le dire, ni même le ressentir. Mais jusque là, la question se posait... Le voulait-il vraiment ? Partagions nous la même forme d'affection ? Je ne souhaitais que cela finalement, mais de là à l'imposer...

Je n'étais pas égoïste.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyDim 13 Avr 2014 - 17:30

    " Moi qui pensais qu'aimer voulait dire accepter de souffrir pour l'autre, et non arrêter de souffrir… "

    Un raisonnement intellectuel, encore une fois. Quand on ne sait pas, on se tient à se qu'on sait : la logique. Mais dans certaines situations, je dois avouer que c'est plutôt délicat de garder son sang-froid. Notamment quand Zanshi se trouve ainsi contre moi et qu'elle dépose un baiser sur ma joue… Aucun doute, mon visage avait pris une couleur plus proche de celle de nos regards. Couleur sang, mais aussi couleur du cœur. Ce dernier se mettait d'ailleurs à battre légèrement plus vite. J'entendais davantage ses battements que mes pensées. Ca aide pas vraiment… Et pourtant, je ne voulais pas qu'elle s'éloigne pour autant. J'aimais sentir sa chevelure contre ma peau…

    Vouloir la garder auprès de moi, sachant que son existence même m'a tant fait souffrir… Cela fait-il de moi quelqu'un de fou ? Fou d'elle peut-être ?

    " Reste juste là… Dans mes bras… "

    Et que le temps s'arrête, qu'on ne réfléchisse plus au sens de la situation, de nos sentiments, de nos pensées. Juste, profitons. Du moment, de nos bras, de cette proximité. Laisse mon cœur s'emballer, laisse ta tête se reposer dessus et l'écouter. Au final, c'est lui qui détient la réponse, pas mon cerveau. Le cerveau ne sait pas, alors écoute mon corps, vois mes actes, oublie mes paroles.

    Si je suis sûr de moi ? Tu me demandes de penser, de réfléchir, une fois de plus. Or, je ne sais pas, je l'ignore. Tout ceci est nouveau pour moi. La survie, c'était la seule voie que j'avais, que j'empruntais, sans me soucier du reste. Le bonheur, l'amour ? D'abord vivre, sinon le reste ne pouvait de toute façon exister. Je suis quelqu'un de logique, de raisonné, et il te faudra m'accepter comme tel…

    " Sûr de moi… Je n'ai encore jamais été amoureux, donc je ne peux pas savoir… Tout comme je ne peux te promettre aucune souffrance. Je ne suis plus le petit enfant naïf de l'oasis, j'ai grandi depuis. J'ai appris, malheureusement, ce que c'est de grandir. Mais je reste ignorant dans tant de domaines encore… Celui-ci notamment, je ne suis qu'un novice… "

    Des sentiments, je n'ai eu droit qu'à des souffrances, des coups de poignards. De toi notamment… Avec Kuroi surtout. Tu me demandes oui ou non, mais je n'ai qu'un peut-être. Je pose ma tête contre la tienne, dissimulant mon visage dans ta chevelure, regardant du côté opposé à ton chef. Pourquoi faut-il réfléchir ? Je suis ainsi… Voilà tout.

    " J'ai de multiples cicatrices, et certaines encore ouvertes… Malgré tout, je sais une chose. Je ne veux pas que tu partes, ni de Suna, ni d'ici, ni de mes bras… Ne peut-on pas rester ainsi, indéfiniment ? Donner ton chapeau de Kage à quelqu'un d'autre, et rester ici, à jamais ? "

    Etait-ce la peur de la perdre une nouvelle fois, ou véritablement l'envie de la garder pour moi ? Dans les deux cas, c'est une demande bien égoïste de ma part… Qu'on nous change en statue, que je ne réfléchisse plus, et que je ressente son cœur contre mon torse éternellement.

    " Je ne suis pas sûr, et peut-être ne le serais-je jamais. Ta présence éveille peut-être de mauvais souvenirs, mais ton absence me fait bien plus mal encore… Prends-je du plaisir à souffrir dans tes bras ? Peut-être… Peut-être aussi que je souhaite découvrir cette voie auprès de toi, avec toi… Mais dans ce domaine, je demeure un petit enfant ignorant. Un enfant ignorant et meurtri. "

    Je ne sais pas, mais je veux bien m'abandonner dans l'ignorance, dans l'étranger, du moment que tu restes à mes côtés.

    " J'ignore même si mon cœur est capable d'aimer, et pourtant je te demande de rester… Tu aimes un homme bien égoïste, Zanshi… "

    J'ignore. Le cerveau ignore, car il n'arrive pas à analyser. Le cœur a une pensée bien à lui, illogique et emprunt à aucun raisonnement compréhensible pour moi. Peut-être que ce n'est pas lui le muet, mais moi qui suis sourd à ses appels ? Je serrais davantage la demoiselle contre de moi, ne voulant pas qu'elle s'écarte, qu'elle me dévisage, qu'elle me juge… Je n'aime pas me dévoiler ainsi… Peut-être parce que j'ignore moi-même ce qu'il y a sous le voile ? Peut-être ai-je dégouté Zanshi de moi…

    Je suis ignorant, blessé, et égoïste. Il est beau le grand Jonin. Il est beau l'homme que tu aimes...
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyLun 28 Avr 2014 - 12:25

La situation avait rapidement évolué, passant de la discussion animée, du reproche et de l'excuse à des sujets semblant totalement opposés. Notre rencontre ce soir formait un formidable paradoxe entre tension et tendresse. Cela résumait plutôt bien ma vie en général : un paradoxe. Ce qu'il disait était assez troublant. Le Yamada me prenait dans ses bras, acceptait une proximité presque intime et pourtant affirmait ne pas savoir ce qu'était l'amour. Ne ressentait-il donc pas la quiétude qui s'empare des cœurs des amants ? Ce bien être à côté de la personne chérie ?

A vrai dire, dans son cas; c'était tout à fait possible et je n'étais probablement pas étrangère à ce conflit. En effet, je l'avais mal traité par le passé; presque tué et maintenant il se retrouvait devant une personne qu'il n'avait que trop rarement eu l'occasion d'apercevoir, une personne qui avait affirmé des sentiments sans craintes.. Quoi de plus déstabilisant ? Je n'allais pas le lui reprocher. Et pour la question de l'amour, alors il découvrirait, et apprendrait ce que c'est, et si cela ne prenait pas; alors je n'aurais plus qu'à me résigner, j'étais malheureusement douée pour ça.


    "Tu n'as jamais aimé... dis-je à voix basse. Et moi j'aime... trop.. c'est assez amusant, et triste à la fois. Enfin, il n'est jamais trop tard..."

J'aimais rester dans ses bras, sentir son étreinte et ses mains dans mon dos. Je n'étais pas du genre fusionnelle, mais j'avais besoin de ce contact, de ressentir la présence de celui qui captait toutes mes attentions. Finalement je n'avais qu'une seule crainte avec cet homme, c'était le rejet, qu'il préfère une simple amitié à toute autre chose. Etrangement, je sentais mon cœur défaillir, batte plus fort, irrégulièrement. Mes doigts se crispèrent sur le tissu de son t-shirt, je le serrai plus fort. Ses mots me transperçaient avec une violence particulière, rare, jamais je n'avais entendu ça auparavant. Il ne se rendait pas compte, faute à son inexpérience; que certaines paroles pouvaient avoir selon la personne un impact non-escompté.


    "Ton cœur aime... je le  sens. Et si je me trompe, alors il apprendra un jour, avec quelqu'un d'autre... Si tu n'aimais pas, si tu ne m'aimais pas... repris-je, nous ne serions pas là.. ajoutais-je en lui faisant face."


Ma main glissa sous son T-shirt, et s'arrêta au niveau de son cœur, je la posai à plat appréciant ses battements. Je l'observai un instant, droit dans les yeux et repris ma phrase.

    "Tu ne ressens pas un changement, là ?"


Dans une courte caresse, je retirai ma main pour saisir son bras puis sa propre main. Je la dirigeais, et la plaquai au-dessus de ma poitrine, au niveau de cœur, et la gardai appuyée contre ma peau légèrement rosée et le fixant toujours reprise de nouveau.


    "Et sens-tu avec quelle force, quelle vigueur il bat ? dis-je en lâchant sa main. Là où tu vois de l'égoïsme, moi je vois de puissants sentiments et nos cœurs en sont les témoins. Je suis peut-être Kazekage, mais pour toi, je serai toujours Zanshi, sans l'écarlate, sans quoi que ce soit d'autre, c'est celle que je suis, et que j'ai été avant... seulement celle que tu as rencontré une fois à l'oasis... "


Ajoutais-je en me rapprochant lentement de son visage. J'avais une envie irrésistible de partager avec lui ce que je ressentais, de façon la plus simple et la plus... aimante. Alors, une fois que les codes de distance réglementaire furent effacés, je lui déposais un doux et léger baiser sur le bord des lèvres...
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyMer 30 Avr 2014 - 9:56

    Etait-elle sûre d'elle, ou cherchait-elle à s'en convaincre ? Au fond de moi, je me le demandais, bien que je veuille la croire. Comment connaître un cœur ? Il ne fonctionne pas comme le cerveau, comme la raison. Il ne bat pas comme lui. La tête analyse la situation et choisit une voie ensuite. Le torse n'en fait qu'à sa tête, sans l'être pour autant, se contentant de répondre spontanément aux stimuli extérieurs.

    Quand elle passe sa main sous mon vêtement, c'est tout naturellement qu'il se met à danser plus vite. Et il s'emballe davantage, manquant perdre le tempo, lorsque c'est à ma main de toucher le sien. Si je ressens un changement ? Une sensation de léger étouffement pourtant agréable venant de mon torse ? Sans doute une légère coloration pourpre de mes joues ? Peut-être même une goutte de sueur perlant sur mon front ?

    " Qui pourrait rester indifférent à toi ? "

    Avec cette proximité… Malgré les années, malgré les combats, Zanshi demeure une belle femme. Parmi les changements, la chaleur ambiante semble augmenter elle-aussi. Etait-ce mon imagination ou la réalité ? Car cela peut vraiment se produire quand on est avec un Yamada. Sauf qu'avec le climat du désert et la température suante, l'augmenter n'est pas toujours recommandée. Toujours prendre garde à un Yamada dont le cœur s'emballe…

    Et un baiser ne va sans doute pas le calmer. Ce baiser-ci certainement pas. Paralysé dans les bras de la demoiselle, je me laissais aller à ce moment, ignorant le thermomètre s'alarmer. La chaleur ambiante continuait de monter alors que mon cœur manqua un battement. Quelle était cette sensation ? Zanshi, dans ma demeure, m'embrassant… Aurais-je pu jamais imaginer pareille scène ? Pour la première fois de ma vie, j'ai réellement chaud. Une chaleur que je ne peux dissiper simplement avec mes pouvoirs. Le chakra n'a aucune influence sur ce feu-ci. Il ne peut ni l'attiser ni l'amenuiser. Ce n'est pas une affaire de ninja, mais une notion humaine.

    Le baiser se finit, et je reste hébété l'espace de plusieurs secondes encore, le regard fixé sur ses lèvres qui m'avaient touché. Ma main se posa machinalement sur ma bouche, comme pour vérifier si ce n'était pas un rêve. Puis je la regardais de nouveau, elle.

    " J'accepte ton offre… "

    Une phrase sortie de nulle part, mais elle concernait sa proposition précédente concernant le poste de chef du Kakumeigun.

    " Tu es peut-être que Zanshi, mais si je perds la Kazekage, je te perds toi… Je sais que tu es assez grande pour te défendre, mais je n'ai aucune envie de rester loin à juste prier qu'il ne t'arrive rien. Je veux être là, auprès de toi, et te protéger, pour te garder… "

    Dès ma phrase terminée, je n'attendis pas qu'elle réponde. Je me penchais en avant pour l'embrasser. Un ordre qui n'avait pas été donné par le cerveau. Si soudain. C'était le cœur qui voulait y goûter, une fois de plus. Savourer ce moment, qu'il efface les autres, qu'il balaie les ténèbres, et que seul ce feu brillant de joie demeure. Je me sens… bien. Juste bien. Avec elle. Et c'est suffisant.

    " Attends-moi une seconde. "

    Après ce baiser quasiment volé de ma part, je la laissais là, regagnant ma chambre à la recherche d'un objet spécifique. Cela prit un peu plus d'une seconde, mais elle m'attendit tout de même. Et je revins à elle, une lame entre mes mains.

    " J'ai cru comprendre que le don de katana a une importance singulière dans ta famille… "

    Arrivant à elle, je pose un genou à terre et lui présente la lame rangée dans son fourreau à l'horizontal.

    " Permets-moi de te rendre le tien… "

    Celui-là même qui m'a laissé une belle cicatrice. Celui qui demeure chez moi depuis ton départ de Suna. Celui qui n'attendait que toi pour revoir le jour. Il attendait comme moi. Il t'attendait avec moi…
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 3 Mai 2014 - 2:44

Le baiser que je venais de lui donner semblait répondre aux questions que je me posais et surtout à celles que lui se posaient. M'aimait-il ? Sa réaction, ne pas me repousser et profiter du moment me fit oublier le reste. Il me parla, exprimant ses sentiments de façon un peu plus précise. Puis il répondit à mon baiser par le sien, son propre acte. Je fermai les yeux le temps de cet instant. J'étais de nouveau heureuse, heureuse de ressentir ça de nouveau, heureuse d'être sûre , d'avoir balayé mes incertitudes et qu'il ait essuyé les siennes. J'aurais voulu lui exprimer mes sentiments bien avant ce jour au temple, mais avant je ne pouvais pour les raisons qui me firent quitter Suna. Enfin, maintenant... Je lui souriais, joues un peu rougies, je retrouvais enfin quelque chose, non quelqu'un à qui m'attacher, quelqu'un avec qui je voulais partager plus de choses. Il me quitta l'espace d'un instant et revint avec ce katana à la main. Mon regard l'effleura, et je l'écoutais toujours. Je le pris délicatement, le fixant et l'abaissais.

    "Oui... Tu t'es souvenu ? Je te remercie... C'est une symbolique, une marque de respect et de confiance. C'est une preuve d'amour qu'il soit paternel, fraternel... ou simplement... Enfin.. c'est la tradition, ma culture. Je ne vais t'ennuyer à nouveau avec ces histoires.. Dis-je en me rapprochant de lui."


Je posai le katana contre le mur, le fourreau orienté vers le plafond. Outre cette relation que nous entamions vraiment, ce fut son acceptation du poste de Chef du Kakumeigun qui fit aussi plaisir. J'espérais qu'il ne pensait pas que je lui offrais sur un plateau en argent par amour ou quoi que ce soit d'autre, non. En fait, j'en avais longtemps parlé avec les conseillers et nous étions tous unanimes. Ce poste lui revenait, il le méritait même si lui ne le pensait pas. Les conseillers et moi même pensions que cette responsabilité lui permettrait de dévoiler toutes ses capacités. Et déjà je pus voir les premiers pas du jônin dans le "vrai monde". Oui, car Kioshi avait toujours été pour moi un grand rêveur, sans l'être moins aujourd'hui semblait enfin appréhender le monde avec plus de réalisme. La mort de son ami et senseï en fut certainement, malheureusement, le déclencher; enfin je le percevais ainsi.

    "Tu acceptes donc de diriger l'unité du Kakumeigun.. C'est une bonne chose. Et moi... J'accepte ton offre. Rester ici ce soir, avec toi. Souriais-je. En tout bien tout honneur, bien sûr. Ajoutais-je en m'approchant davantage."


Je l'embrassai tendrement sur la joue, et me reposai sur son épaule à nouveau. Il me disait vouloir être avec moi, ne pas me perdre et lui comprendrait, même si je ne l'exprimais pas; à quel point j'avais besoin de lui. J'avais toujours eu besoin d'aimer un homme en fait, seulement trouver le bon était si compliqué. Trouver un homme suffisamment sensible pour comprendre mon empathie et surtout quelqu'un capable de comprendre l'amour qu'on lui portait. Kioshi représentait exactement ceci. Tsuna m'avait compris à l'époque, nous nous comprenions, comme avec Kenji... Mais Kioshi.. avait quelque chose de particulier. Quelque chose que j'aimais, qui me faisait l'aimer, quelque chose que je ne pouvais décrire ni clairement exprimer. Et je lui glissai quelques mots à l'oreille dans un souffle chaud.

    "Je .. t'aime."


Sous ces mots mon cœur battit à grands coups mais plus régulièrement. Je le sentais dans ma poitrine, et je voulais le ressentir plus longtemps, plus souvent.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 3 Mai 2014 - 19:03

    Evidemment que je m’en souviens. Comment aurais-je pu oublier ? Oublier le jour où je t’ai retrouvé. Le jour où tu m’as mené à ce temple perdu au beau milieu d’une forêt dense. Le jour où tu m’as avoué tes sentiments pour la première fois… Des sentiments que je craignais n’être qu’une illusion, une création de ton état vulnérable d’alors. Mais il semblerait que je me sois trompé, car assez d’eau a coulé sous les ponts pour que tu t’en remettes. Or, tu réitères ces mêmes propos… Depuis quand ressens-tu cela ? Je ne peux m’empêcher de me poser la question… L’oasis ? Certainement pas. M’aimais-tu déjà lorsque tu me transperças de cette lame ? Avais-tu essayé de m’éliminer justement parce que tu m’aimais ?

    « Tu ne m’ennuies pas. Surtout pas lorsque tu me parles de toi, de ton histoire. Sinon, comment pourrais-je connaître Zanshi, juste Zanshi ? »

    Référence à sa phrase précédente. Elle n’était pas la Kazekage, ni l’écarlate pour moi. Juste Zanshi… Juste, mais déjà tant. Que ses paroles m’ennuient, c’est tout ce que je demande. Car si ses paroles m’ennuient, ça signifie que je les connaîtrais, que je la connaîtrais. Et si j’entends ses paroles, c’est qu’elle est là, avec moi. Alors parle Zanshi. Parle et ne t’arrête pas. Jamais…

    Ce poste de chef du Kakumeigun est-il un cadeau, un gage d’amour ? Je ne le méritais certainement pas. Trop d’échecs, trop d’erreurs, trop de faiblesses… Je n’ai toujours pensé qu’à survivre, et même les autres m’ont permis de vivre, parfois en sacrifiant la leur. Pourtant, je n’ai jamais pu sauver qui que ce soit. Suis-je vraiment un ninja ? Je ne suis qu’un homme du désert, un nomade, un Yamada. On ne nous prenait pas pour des ninjas à la base. Peut-être y avait-il vraiment une raison à cela. On me proposait des devoirs supplémentaires, non pas parce que j’en étais digne, mais pour m’entraver, mieux me cerner, me garder. Sans nul doute que l’événement où l’on découvrit l’identité de l’homme Masqué avait été narré aux conseillers. Et donc mon différent avec les Seki également. Chef de l’unité spécial, pour éviter que je n’aille frapper aux portes de Kumo en criant vengeance alors que je possède enfin suffisamment de puissance pour faire entendre mon nom ?

    Mais je m’en fiche. J’ai perdu Ao Kuroi, je ne laisserais pas ce monde m’enlever Zanshi encore une fois. J’accepte ces chaînes volontiers si ça me permet de m’attacher à elle. La demoiselle vint me glisser trois mots. Trois simples mots mais qui signifient beaucoup. Je suis incapable de lui dire la même chose. Je ne me sens pas prêt pour ça. Je suis bien, heureux, quand elle est là, contre moi. Mais d’une certaine façon, j’étais également gêné. J’avais chaud, alors que je n’avais jamais eu chaud. Ce domaine est tout nouveau pour moi, pas comme pour Mikoto… Avec cette proximité, comment un homme pouvait-il rester indifférent ? Et sa virilité également ?

    Un sourire. Un sourire niais fut la seule réponse, avant que je ne me retourne, feintant m’approcher de la chambre. A l’encadrement de la porte, je m’arrêtais, lui tournant encore le dos et regardant à l’intérieur de la chambre. Des murs vides, l’habitation d’un homme. Simplement un lit aux draps blancs, propres, comme s’il n’avait jamais été utilisé. Peut-être parce que c’est le cas, mis à part par Zanshi la semaine où elle attendait son jugement, lui évitant ainsi un séjour à l’Ergastule. A côté, une sorte de bac à sable, mon berceau à moi. J’étais un homme du désert, un nomade, un Yamada. Dans ma prime jeunesse, j’ai toujours dormi à même le sable, dans le désert, sans être enfermé par des murs, sous le ciel étoilé. Et bien, je n’ai jamais réussi à me départir de cette habitude, comme celle de ne pas porter de chaussures pour sentir le grain entre mes orteils.

    « Ce n’est certainement pas aussi luxueux et confortable que les appartements de la Kazekage… Et ni aussi beau qu’une chambre de temple dont les murs représentent un arbre généalogique, mais je n’ai pas mieux à te proposer. Du moins pas ici, pas dans Suna. »

    Le désert, encore et toujours. C’est ce que je connais le mieux, ce que je connais depuis plus longtemps. L’oasis où l’on s’est rencontré, notamment. Ici c’est piteux, et étrange avec mon lit personnel, mais c’est tout de même un chez moi…

    Tournant toujours le dos à la demoiselle, je sentis une goutte de sueur perler sur mon front. J’avais chaud… C’est inhabituel. Le thermomètre affichait une trentaine de degré et continuait à augmenter. Ce n’était donc pas que moi ? Mais peut-être cela venait-il de moi ?

    « Je… Je n’ai vraiment pas l’habitude de tout ça… »

    Une vertu ou un défaut ? Si l’on était dehors, j’aurais au moins pu profiter d’une brise fraiche pour me rafraichir… Pour tenter d’y parvenir tout de même, je décidais d’ôter mon t-shirt. Dévoilant à la demoiselle un dos aux multiples marques de griffures, de lacérations laissées par des ronces lors de la guerre contre Makka. Il y avait aussi cette cicatrice sur le flan, que l’on voyait derrière et devant, la marque de son katana… J’expirais longuement en laissant tomber le vêtement au sol. Le corps d’un ninja n’est jamais parfait, immaculé, à moins qu’il ne remplisse pas correctement son devoir…
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyLun 5 Mai 2014 - 6:45

Je voyais qu'il n'était pas à l'aise dans cette situation. Sa façon de parler était un peu moins fluide et faisait ressortir une certaine appréhension, à quel propos ? Je ne pouvais le dire. Mais ce que je pouvais remarquer, c'est qu'il avait chaud. Plutôt étrange pour un Yamada. Je le suivis, faisant quelques pas et revis cette fameuse chambre d'une sobriété... masculine et singulière. Son petit bas à sable m'avait fait sourire la première fois, mais je ne me moquais pas; chacun avait ses coutumes, ses habitudes et enseignements. En parlant d'habitudes, il me faisait comprendre une fois de plus qu'il n'avait jamais connu ça. Je l'avais compris. Puis il retira son T-shirt...

    "Ca va ? C'est moi qui..."


Son torse fut totalement dévoilé, ou son dos tout au moins. Une peau marquée par la condition du shinobi. Je ne pus m'empêcher de tendre le bras et effleurer ses cicatrices du bout des doigts, je passai la main sur la marque que je lui avais laissée sur le flanc. Le souvenir de ce jour noir me pinça le cœur. Comment avais-je pu faire ? La question ne se posait même pas. Je n'y pouvais plus rien et maintenant, le passé restait au passé. Je fis un pas en arrière et repris la parole, d'une voix toujours aussi douce.

    "Je ne vis pas au palais, j'ai un logement très simple à proximité du du QG... Enfin, ne t'inquiètes pas; ça me va. Par contre il est peut être un peu tôt pour... Se coucher, non ? On peut sortir si tu veux, à cette heure ci il fait bon et tu pourras me poser toutes les questions qui te passent par la tête. Je veux que tu apprennes qui je suis vraiment. Et je t'expliquerai certaines choses de façon plus claire car je crois que.. Enfin.. Je t'expliquerai. Puis, je veux aussi apprendre à te connaître plus en détail, et si ça peut venir de toi..."


Je m'accroupis et ramassai son T-shirt. Je lui rendis en souriant. Une fois qu'il l'eut remis, et qu'il fut face à moi j'ajoutai quelques mots.

    "Ce soir je ne serai que Zanshi, du début à la fin. Ce soir ne penses plus à moi comme si j'étais la Kazekage ou.. L'Ecarlate. Il faut mettre notre partie shinobi de côté, et penser aux humains que nous sommes."


Je pris sa main, et d'un pas décidé l'entrainai avec moi jusqu'au dehors. En fait, je ne lui laissai pas vraiment le choix. La porte claqua derrière nous. On pouvait voir le soleil orangé se coucher derrière les tours que portait la muraille donnant au ciel une teinte merveilleuse oscillant entre un violet profond et un orange nacré. Ce soir, le ciel serait empli d'étoiles et illuminé d'une grande lune blonde. Je jetai un regard amusé au Yamada et lui fis un petit bisou sur la joue.

    "On pourrait déjà trouver un endroit où manger ? Je te suis, Kioshi. Dis-je en souriant"


Nous fîmes quelques pas, et déjà je me remis à parler.

    "Être Kazekage... est fatiguant.. Parfois je n'aime pas ce que je dois faire, ni l'image que je donne. D'ordinaire je ne suis si... dur. Mais tu verras que les responsabilités finissent par te transformer, par te peser."


Je parlais beaucoup en fait, mais j'avais bien retenu que je ne l'ennuyais, donc j'en profitais.

Marcher, manger ensemble, discuter... C'est ainsi que apprendront à nous connaître davantage encore. Aborder des sujets divers et variés. Je m'étais déjà préparée une batterie de questions, certaines assez précises et d'autres un peu plus farfelues. Le Yamada allait découvrir une femme qu'il n'avait presque jamais vu. Peut être que ce qui apprendrait ou verrait le mettrait en confiance, enfin; plus qu'à cet instant. Par moment je me disais que ce serait tellement plus simple d'être un de ces civiles, de mener une vie plus reposante, loin de tout ça... à l'écart du monde.

Ce soir, je voulais vraiment tout oublier et faire tomber tous mes masques, montrer mon vrai visage.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyMer 7 Mai 2014 - 22:28

    « Il fait toujours bon pour moi… »

    Et ce à toutes les heures. Je suis un Yamada. Sauf peut-être là, à ce moment, mais c’est une chose entre le ressentir et l’avouer. Etait-ce de la fierté mal placé ? Peut-être avais-je seulement peur de me ridiculiser, surtout face à elle ? Mais peut-être que ce léger frisson provoqué par l’effleurement de mon dos par la demoiselle me trahit. En même temps, venant par derrière, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me touche. J’étais… surpris. Elle avait touché ma cicatrice, celle dont elle est l’auteure… Sans doute cela lui rappelait-il de mauvais souvenirs. Peut-être était-ce pour cela qu’elle me tendit mon haut de nouveau ?

    Zanshi ne vivait pas au palais. Ah… Au moins le pouvoir ne lui montait pas à la tête. Pour moi il n’y aura jamais ce problème : je préférerais toujours le sable à un lit ou une maison. A part lors d’une tempête de sable, peut-être. Mais son appartement était probablement plus joli que le mien. Mis à part mon lit personnalisé, il n’y avait qu’une chose sortant de l’ordinaire : un sabre adossé au mur. Celui qu’elle m’avait offert au temple. Je l’avais gardé depuis, mais jamais utilisé encore. Comme elle m’invitait à lui poser toutes les questions que je souhaitais, c’était peut-être le bon moment pour en apprendre plus sur ses coutumes.

    Elle semblait vouloir sortir… Certes, il n’était pas très tard. Mais était-elle certaine ? Avait-elle pensé à tout ?

    « Tu… Tu es sûre ? On nous verra sûrement, et tu restes la Kazekage aux yeux des autres. Je ne veux pas te faire une mauvaise… publicité ? »

    Ma façon de dire qu’il y a probablement de meilleurs candidats que moi ? Que dira-t-on sur elle ? N’a-t-elle pas une image à tenir ? Mais non, elle me tint par la main et m’emmena dehors. Ce lien mettra encore plus vite la puce à l’oreille de ceux qui nous verront… Peut-être le faisait-elle exprès ? Peut-être voulait-elle que ça se sache ?

    Mettre le côté ninja de côté, ne pas se préoccuper des titres… Facile à dire, moi je n’en ai pas, j’ai toujours été son subordonné. Mais jamais le contraire, nous n’étions jamais sur un pied d’égalité… Puis il y a le regard des autres aussi… Mais bon, j’allais faire de mon mieux. Elle proposa qu’on aille manger. Ca, aucun souci.

    « Je connais un endroit où prendre à manger, et un autre où manger… »

    Séparation en deux lieux donc. Manger à l’intérieur d’un restaurant, entre quatre murs, à une table ? C’était pas vraiment pour moi, surtout que je ne serais que gêné comme avant. Par contre, là je me sentais déjà mieux. Dehors. Mes pieds nus profitant des sables glissant contre ma peau, et mon visage disponible à cette légère brise fraiche. A l’aise, de nouveau. C’était mon milieu. Enfin pas tout à fait, car il y a encore trop d’immeubles tout autour, mais c’est déjà ça.

    « Hum… Quelle est ta date d’anniversaire ? »

    Question basique, bateau. Mais n’importe quel ami est sensé le savoir, alors un petit ami… Puis il fallait bien commencer par quelque part, non ?

    Quant à elle, elle parla du métier de Kazekage. Etrangement, ce qu’elle en dit me rappela son discours alors qu’elle était chef du Kakumeigun, ce jour-là, à l’oasis. Un sourire s’afficha sur mes lèvres. Etait-ce de la nostalgie ?

    « Peut-être irais-je moi aussi me réfugier à une oasis, et j’y trouverais un petit Genin qui ne connait encore rien de ce monde ? »

    Voyait-elle où je voulais en venir ? A présent, on pouvait également se sauver tout les deux, ensemble…

    « Je ne t’ai connue que dure… Mais j’ai bien hâte de te connaître comme tu es d’ordinaire. »

    Un sourire adressé à elle cette fois, tout en continuant la marche. Marche qui ne dura pas beaucoup plus longtemps, car nous arrivions à la première destination : le lieu où prendre à manger. J’espérais que ça lui plaira… Le cuisinier était un ami, un cousin, un Yamada. Peut-être allais-je pouvoir présenter certains de nos mets à la demoiselle ? J’entrais le premier, et sitôt il me reconnut.

    « Salut Kioshi. Comme d’habitude je présume ? Brochettes de scorpion ? Et pour cette demois… Oh, bonsoir Kazekage. Que nous vaut cet honneur ? »

    L’air légèrement gêné, je me tournais vers Zanshi. Je te l’avais bien dit que ça allait être difficile de séparer nos statues de nos personnes, non ? Mais au moins j’allais connaître la position de la Kazekage à mon égard, en plus de celle de Zanshi, juste Zanshi.
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyVen 9 Mai 2014 - 0:53



    "Pour moi aussi, comme ça nous sommes deux."


Kioshi m'avait donc suivi bien qu'un peu contraint, ou poussé tout au moins. Et maintenant, je le suivais. Le Juunin avait bien entendu ce que j'avais dit. Il me posa quelques questions anodines. Je me demandais qui de nous deux cela dérangerait le plus que l'on soit vu en public. Kazekage ou pas, cela ne changeait pas grand chose; j'assumais parfaitement, d'autant plus qu'au final il n'y avait rien de particulier à assumer. Kioshi n'était... Kenji, je n'avais pas à assumer d'aimer un monstre, ce qui aujourd'hui n'était de toute façon plus le cas. En fait cette première question révélait autre chose, une incertitude de sa part.

    "Une mauvaise publicité... Pour toi, ou pour moi ? Les gens pourront bien penser ce qu'ils veulent, non ? Et nous, nous faisons ce que nous voulons... enfin.. à peu de chose prés."


Nous avancions toujours alors que la nuit tombait un peu plus chaque seconde. Kioshi savait où aller, c'était déjà un début, et une suite lorsqu'il me demanda ma date de naissance. Maintenant que j'y repensais, personne à Suna ne me l'avait jamais demandé auparavant, cela me prouvait une chose : il voulait vraiment me connaître. Cela me rassura un peu, car je devais avouer que je n'étais pas si confiante que j'en avais l'air au début. Enfin, ma date naissance était une chose très mystérieuse. C'est en général la première chose que les gens connaissent après leur prénom, pour ma part c'était un peu différent.

Chez les Habashi, nous ne raisonnions pas par date ou par jour, bien que nous connaissions le calendrier normé. En fait, je savais seulement que j'étais née durant la saison hivernale vingt six cycles plus tôt. J'allais essayer de répondre simplement même si la réponse en elle même, comme tout ce qui me caractérisait, ne le serait pas. Je souriais en cherchant mes mots puis finis par répondre.

    "Je suis née.. en hiver, il y a vingt six ans. Je marquai un court silence et repris aussitôt. Mon anniversaire tombe donc en hiver. C'est vague, mais je n'en sais pas plus. Et ne t'inquiètes pas, ça ne me perturbe pas. Tu peux aller à l'Oasis, mais y trouver un genin, je ne sais pas, c'est rare ces choses là. Pas les genin! Ce genre de rencontre."


Puis nous arrivâmes dans un restaurant, ou un genre de snack. Là, un homme adressa la parole à Kioshi. Ces deux là semblaient se connaître. Je ne connaissais pas cet endroit, ou tout au moins n'y étais jamais venue avant ce soir. Et le cuisinier sembla reconnaître la Kazekage. Je souris en guise de première réponse, puis pris la parole.

    "Kioshi est la raison de ma présence. Et je prendrai la même chose."


L'homme de l'autre côté du comptoir nous observa un instant et acheva d'un simple "ok". Quelques minutes plus tard, il nous apporta les deux commandes et porta quelques interrogations.

    "Repas de travail ? Ou tu as fait une bêtise, Kioshi ?"
    "Non, il n'a rien fait de répréhensible, pour le moment. Dis-je en prenant sa main."
    "Kazekage-sama et Kioshi-san... Vous êtes ?"
    "Oui!"
    "Ah... C'est.. surprenant."
    "Qu'est ce qui est si "surprenant" ?"
    "Aah.. Rien à vrai dire, enfin; vous êtes la Kazekage, et Kioshi.. C'est Kioshi.."
    "Je suis Habashi Zanshi avant d'être la Kazekage."
    "Oui bien sûr, ce n'est pas ce que je voulais dire... Bon, je vous offre vos scorpions pour cette nouvelle. Sourit-il."


Nous quittâmes alors le restaurant et son sympathique patron et nous nous dirigeâmes vers une autre destination. Je le suivais toujours, assez impatiente d'y arriver. Je repensais à ce qu'il avait dit plutôt, l'Oasis. Je voyais où il voulait en venir; mais je ne dis rien. C''était à mon tour de poser des questions.

    "Et toi, ton anniversaire ?"


Dis-je en prenant son bras.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyVen 9 Mai 2014 - 20:23

    « Une demoiselle comme toi ne peut me faire une mauvaise publicité… »

    Suffit de la voir pour comprendre ça. Mais je demandais cela pour elle, pas pour moi. Zanshi se donnait toujours des airs durs en public, sauvegardant son image. L’était-elle également en réalité ? On ne connaissait d’elle que le masque qu’elle arborait au village. Sauf que ne pas se soucier de son image, ça ne colle pas avec la Zanshi que je connais. D’où mon appréhension.

    « C’est juste que… tu te fatigues pour donner une image dure, comme tu l’as dit avant. Mais je ne correspond pas vraiment à cette image que tu cherches à donner… »

    Mais peut-être qu’elle a bel et bien changé. Peut-être…

    Elle est née en hiver, il y a 26 ans… Au moins j’avais son âge. Moi qui croyais qu’elle répondrait à toutes mes questions… Mais il semblerait que son ignorance ne soit pas de sa faute. Et elle continua même avec une petite touche d’humour. Un peu plus et je me demande si c’est vraiment elle. Elle est où la caméra cachée ? On a kidnappé la Kazekage et on me tend à présent une embuscade ?

    « Faut-il donc que je t’apporte un gâteau tous les jours de l’hiver ? Pour m’assurer de tomber sur le bon… »

    Et puis, si elle ignore le jour, ce sera peut-être même la première fois qu’elle aura droit à un gâteau pour cela ?

    Enfin vint la scène au restaurant. Je précisais qu’il n’avait pas besoin de les cuire, que je comptais les faire à l’ancienne, mais qu’il devait donc y mettre de belles pièces. Quand il revint, ce fut Zanshi qui mena le dialogue. Et encore une fois, je devais avouer être surpris. Elle avait avoué. Elle avait assumé. Et dehors, alors que je marchais en portant nos repas dans une main, elle me prit l’autre bras… Zanshi qui ne se préoccupe plus de son image, qui fait preuve d’humour et qui me prend le bras en publique…

    « Hum… Peux-tu me prouver que tu es bien Zanshi ? »

    Une question qui peut sembler étrange, et qu’on peut mettre sur le dos de l’humour. Mais je dois avouer que tout au fond, je commence à avoir quelques doutes tout de même… Et pendant ce temps, elle remarquait qu’on s’écartait de plus en plus du centre du village. On arrivait même à la Voie Illusionnée, que nous traversâmes. Encore quelque peu gêné de ce changement plutôt abrupt de comportement, je me faisais discret devant les gardes. Et là, une fois vraiment dehors, dans le désert, dans mon désert, je joignis les mains pour former un rhinocéros en terre. Il allait nous servir de carrosse pour rejoindre le lieu qu’elle avait sûrement deviné. Je lui fis signe de monter pendant que je répondais à sa question sur les anniversaires.

    « Demain. Mais je crois que j’ai eu mon cadeau en avance… Et je n'ai que 21 ans pour le moment. Tu es donc la plus... sage de nous deux.»

    Léger sourire que je lui adressais. En effet, je me sentais bien plus à l’aise à l’extérieur que dans ma propre demeure. Il fait moins chaud ici, notamment. Je rejoins la demoiselle sur l’animal avant qu’il ne se mette en route, en ligne droite direction l’oasis où j’ai rencontré la demoiselle pour la première fois. Avec le soleil qui se couche, l’obscurité qui s’installe et le village qui s’éloigne derrière, le ciel est de plus en plus dégagé, et de plus en plus d’étoiles s’offrent à nos yeux. Si seulement le rhinocéros avait une conduite un peu plus souple, le trajet aurait été parfait.

    « Par contre, malgré les clichés sur le rôle des hommes et des femmes, je te laisse t’occuper du feu une fois arrivé ? »

    J’ai beau manipulé la chaleur, je ne m’y connais pas en Katon, contrairement à Zanshi qui le manie très bien.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptySam 10 Mai 2014 - 17:10


    "Oui je suis bien Zanshi. Dis-je en soupirant."


Je n'en dis pas plus à ce sujet. Devoir expliquer le pourquoi du comment de ce changement commençait à m'ennuyer pour rester polie. Mais je comprenais néanmoins que cela pouvait soulever quelques interrogations et même suspicions dans les esprits Sunajin. Ceux qui m'avaient connu lorsque je dirigeais le Kakumeigun ne me reconnaissaient plus. Que ce soit Kioshi, mon ancien assistant ou le conseil. La violence de cette personnalité forcée leur manquait-elle ? Devais-je revêtir cet aspect que je voulais à tout prix faire disparaître ? Le trouble s'installait ainsi dans mon esprit mais je n'allais redevenir cette femme sous influence néfaste pour les rassurer.

    "Un gâteau... La dernière fois qu'on m'a souhaité mon anniversaire, c'était... il y a longtemps... tellement que je ne m'en souviens plus. Rigolais-je. Demain alors... Dis-je pensive."


A vrai dire, avant cette soirée; les anniversaires ne m'avaient jamais traversé l'esprit. J'avais oublié toutes les fêtes qu'offraient la vie, le monde shinobi avait dévoré toute cette partie de ma vie. Maintenant je me rendais compte à quel point j'avais été seule durant toutes ces années, à quel point finalement ma vie fut triste et emprunte de malheur. J'espérais maintenant que tout ceci allait changer.

Le voyage à dos de rhinocéros ne fut pas si long et désagréable que ça, bien que mes lézards étaient bien plus agiles et confortables. Nous arrivâmes donc à cet oasis. Il était comme dans mes souvenirs, n'avait pas changé. Les premières étoiles du ciel assombri se reflétaient dans les ondulations de l'étang, lui donnant une apparence enivrante. L'animal de roche s'était volatilisé, et Kioshi m'avait demandé d'allumer un feu. Le juunin avait déjà réuni du bois et d'autres combustibles. Je posai la main sur le petit tas et une petite flamme s'éleva faiblement. Il n'y avait plus qu'à le laisser grandir tranquillement. Le jônin embrocha ses fameux scorpions alors que je m'asseyais dans le sable à côté de lui, regardant les bestioles rôtir. Toutes ces années passées à Suna et je n'avais jamais goûté à ce... plat.

    "Tu sais... La première fois que nous nous sommes rencontrés ici, notre baignade, notre discussion... Je me sentais vraiment bien avec toi, j'étais moi même... Celle que je suis aujourd'hui à tes côtés. Je sais que beaucoup en doutent parce qu'on ne m'a connu que... rude et brutale, peut-être même sadique... Rien n'effacera ce que j'ai fait et j'en souffre. En tant que Kazekage et ninja je dois me montrer dure pour protéger le village, mais je ne le suis pas."


Je m'inclinai légèrement pour poser ma tête sur son épaule, observant toujours les flammes danser devant mes yeux. L'odeur de la chair grillée emplissait mes narines, peut-être que ce serait bon finalement, pourquoi ne le serait-ce pas ? Kioshi était apparemment habitué à en manger, je n'avais donc aucun souci à me faire. Je me redressai en plongeant une main dans l'eau...

    "On pourra peut-être se baigner... cette fois, on aura pas besoin de se mettre à l'ombre... Ajoutais-je simplement."


L'eau était certainement froide à cette heure, mais ce n'était pas vraiment un problème...
Le soleil avait maintenant complètement disparu, laissant sa sœur, la lune; prendre sa place dans les cieux. Le feu crépitant nous éclairait suffisamment et diffusait une douce chaleur.
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyLun 12 Mai 2014 - 22:56

    Je présume que je n’ai pas intérêt à oublier son anniversaire, ou plutôt l’hiver. Comme sa famille n’est plus là pour le lui souhaiter, il faut bien que je prenne la relève. Par contre, je ne suis pas doué pour faire des gâteaux… Mais pour ma part, je n’ai encore jamais loupé un anniversaire. Les Yamada sont tous unis. Anciens nomades, les murs n’existaient pas par le passé. A chaque fête, tout le monde était là. Par conséquent, je ne peux pas vraiment me mettre à la place de Zanshi… Mais je sais ce que ça fait quand quelqu’un y pense.

    On arriva à destination, ce même endroit où j’avais rencontré Zanshi pour la première fois. Le moyen de transport disparut, la demoiselle alluma le feu et je plantais les bâtons dans le sable, la viande au-dessus des flammes, avant de m’installer dans le sable près de l’oasis, face au foyer.

    « Si tu es si dure pour protéger le village, je ne veux pas savoir ce que tu es prête à faire pour protéger directement celui que tu aimes… »

    Petite boutade pour la demoiselle qui avait sa tête posée sur mon épaule. Le regard toujours tourné vers ces flammes qui ondulaient devant nous, tout comme son reflet sur la surface de l’eau scintillante, je repris la parole.

    « Non, tu ne peux pas effacer ces marques… Mais tu peux à présent caresser les cicatrices que tu as faites, ça apaisera peut-être ces mauvais souvenirs… »

    La lune vint se joindre à nous. Un croissant. Elle en était au début de son cycle, un voyage au cours duquel elle se remplira. Et même une fois pleine, son trajet continue, prouvant que même lorsqu’on pense avoir tout vécu, il reste encore des choses à voir. Tout comme l’histoire de la lune recommence, celle de Zanshi en fait de même.

    Encore une fois, elle fit une allusion à notre rencontre. Serait-elle nostalgique ? Ma main caressait le sable. Ca faisait longtemps, en effet. La dernière fois, je n’étais qu’un petit Genin qui osa prendre la parole face à la chef du Kakumeigun. Je la rejoignis au bord de l’eau, mettant l’un de mes pieds dans le liquide. Oui, elle était en effet bien fraiche. Mais en y laissant mon pied, la température n’allait pas tarder à grimper. Si elle voulait véritablement se baigner, ce sera dans une oasis bien chaude. Je tournais alors la tête dans sa direction.

    « Je suppose que tu n’es toujours pas une sirène ? »

    Mais tu en gardes pourtant l’apparence, comme la première fois…

    Finalement, Zanshi avait bien changé, et en bien. Je m’y accoutumerais volontiers. Toutes ces références à notre première rencontre, elle était bien l’Ecarlate. L’odeur alléchante de la viande vint chatouiller mes narines.

    « Je crois que le repas est prêt… Je te conseille les pattes, c’est plus croustillant. »

    Celle avec la pince, ma préférée. Voici comment nous mangions dans le passé, tout le clan réunit autour d’un grand feu où l’on cuit les fruits de nos chasses. Un feu encore plus majestueux que celui-là, nous faisant oublier la nuit de sa lumière. Et des chants. Des chants jusqu’au levé du soleil.

    Le pied toujours dans l’eau, je restais là en attendant que la demoiselle se serve. Je remarquais à son hésitation qu’elle n’avait pas l’habitude de ce genre de repas. Je me souvins alors qu’elle n’était pas originaire de Kaze no Kuni, bien qu’elle ait vécu ici depuis plusieurs années. S’était-elle accoutumée à notre histoire culinaire ?

    « Je crois que tu as oublié de poser une question… Mais moi j’en ai encore. Cette première fois, où tu dis avoir été toi-même, imaginais-tu déjà pareille suite ? »

    Suite qui nous mena jusqu’ici, jusqu’à nous deux.
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyDim 18 Mai 2014 - 0:11


    "Non je ne suis toujours pas une sirène."


Rigolais-je. Je me souvenais parfaitement de ce compliment qu'il m'avait fait la première fois. Je détachai, sur les conseils du Yamada, l'une des pattes de la bête rôtie et l'observai un instant. Le doute quant à cette chose trottait dans mon crâne. Mais quand je le vis lui même croquer dans la chair fumante, j'en fis de même. Je pouvais lui faire confiance. La chair était assez forte en goût, ce n'était pas si mauvais que cela en avait l'air, au contraire. Je grignotais la patte par petite bouchée jusqu'à la dernière miette et mis ma main devant ma bouche en fermant les yeux le temps d'avaler.

    "Ce n'est pas si mauvais que ça en a l'air finalement... Pour la personne que j'aime ? A vrai dire je ne sais pas vraiment. Suna est dans mon cœur, j'aime ce village... Mais pour toi.. Non, je ne sais pas; je ne peux pas dire."


Ajoutais-je en regardant les flammes. En fait, je savais pertinemment ce que je ferai si jamais on venait à lui vouloir du mal. Il y a plusieurs années, pour retrouver Tsuna; j'avais parcouru la plupart des pays de ce monde, on pouvait presque parler d'un tour du monde. J'étais capable de faire des incroyables et même effroyables par amour et encore plus par haine. Seulement, il en avait déjà eu un aperçu, il pouvait tout à fait se l'imaginer. Pourquoi ne le disais-je pas ? Je préférais simplement ne pas penser à cette en éventualité. Le pire dans tout ceci était probablement que nous étions des shinobi et que forcément, un jour, quelqu'un s'en prendre à lui, ou à moi.

Sa dernière question était assez particulière; enfin, non : amusante. Si j'avais pensé à tout ceci ? Si j'avais imaginé me retrouver à ses côtés ici ? La réponse était assez simple contrairement au reste, pour une fois.

    "Haha... Non, je ne me l'étais pas vraiment imaginé. En fait, je ne prévois pas souvent les choses, je ne me projette pas dans le futur. La seule situation dans laquelle j'anticipe, je planifie... C'est au combat ou en politique. Ma vie personnelle est beaucoup moins bien ordonnée que ma vie publique. Ce qui fait qu'il peut arriver des choses surprenantes auxquelles on ne s'attend pas, des choses ou moins plaisantes..."


Lui souriais-je.

    "Et cette question que je dois te poser... Je ne sais vraiment si c'est la bonne.. Hum... Tu me donnerais un indice ?"


Je me levai en m'approchant du bord du petit lac, je fis glisser mon pantalon jusque mes cheville et ôtai mon T-shirt noir. Je m'assieds alors dans le sable et défis chacun des bandages couvrant mes bras. La marque que Kenji m'avait laissé entre l'épaule et le coude me lança un instant puis satténua sous le contact de ma main. Je gardai pour seuls vêtements un boxer et un soutien gorge sportifs noirs, néanmoins très saillant. Je plongeai en premier mes jambes dans l'eau. J'avais l'irrésistible envie de me baigner dans l'étant cristallin. Finalement je me laissai glisser. La fraicheur de l'eau me donna la chair de poule, cela ne dura que quelques secondes. Je plongeai la tête sous l'eau et une fois redressée essuyai mon visage ruisselant. L'envie d'aller dans l'eau avait été plus forte que l'appel de la faim. J''observai le Yamada et repris, un léger sourire en coin.

    "Alors, cette question... Voyons... Pourquoi es-tu devenu shinobi ? Et une autre... Tu veux te baigner... Avec moi ?"

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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyDim 18 Mai 2014 - 15:51

    L'odeur de chaire brûlée ne varie pas trop d'un animal à l'autre, il n'y a que l'aspect visuel qui diffère véritablement. Le goût aussi, légèrement. Mais il faut d'abord dépasser l'apriori premier. Comme je mangeai ça depuis tout petit, je n'avais jamais eu de problème pour planter mes dents dans cette viande-ci. Il suffit de bien chauffer pour s'assurer qu'il n'y a plus de trace de poison, et le tour est joué.

    J'étais ravi que cela semblait lui plaire. Elle ne dit rien au début, mais comment elle continuait d'en manger, je supposais que cela ne lui déplaisait pas. Le plat typique et traditionnel des Yamada. Je me souviens comment faisaient les adultes pour plaire aux dames. Ils chassaient et offraient leur plus grande prise à celle qu'ils faisaient la cour. Être une belle Yamada signifiait pouvoir manger beaucoup des fois. C'était plutôt amusant à voir.

    Donc jamais elle n'aurait imaginé pareille suite ? Moi non plus. Et si elle avait prétendu le contraire, je ne suis pas sûr que je l'aurais cru. Elle me demanda un indice pour les questions. Ah bon ?

    " Je croyais que tu voulais qu'on apprenne à se connaître chacun… Tu n'as déjà plus de questions ? A moins que tu ne saches déjà tout… "

    L'instant suivant se déroula dans un silence absolu. Sans prévenir, Zanshi s'était levée pour se déshabiller… Sans doute mes pommettes rougirent, mais je ne détournais pas le regard pour autant. J'étais comme… hypnotisé. Mon cœur s'était-il arrêté, ou battait-il plus vite ? Dans les deux cas, le résultat était le même. Je ravalais ma salive alors qu'elle ôtait peu à peu ses bandages. Enfin, elle se faufila sous l'eau, me faisant retourner à la réalité. Fiou, il fait chaud dans ce désert…

    " Tu es une femme charmante, dans l'eau, et tu m'incites à te rejoindre de tes belles paroles… Je commence à avoir des doutes sur ton statut de sirène. "

    Beaucoup trop de similitudes. Mais j'étais ainsi : une légère boutade quand je me sens mal à l'aise. Je n'avais pas encore fini ma part du repas, alors je me contentais de répondre à la première question tout en prenant une bouchée de temps en temps.

    " Devenir ninja… Ninja signifie savoir manipuler son chakra, n'est-ce pas ? Ce n'était donc pas un choix, mais un devoir. Comment veux-tu survivre dans un pareil environnement, avec les brigands, les marchands d'esclaves, les scorpions, la chaleur, les tempêtes de sable, … Nous contrôlions la chaleur, mais pour cela il nous fallait apprendre les rudiments des ninjas. Ainsi, pour survivre dans ce coin reculé à l'abri des guerres claniques, il fallait manipuler son chakra. Nous ne sommes pas un clan, mais une famille. Aucun mur ne nous séparait des autres, et c'est d'ailleurs toujours le cas à Suna… Dès demain, l'homme du restaurant aura déjà tout raconté dans mon quartier. Et comme tu le sais, une fois que tu deviens ninja, tu ne peux plus faire marche arrière. "

    On ne choisit pas, mais c'est un acte qu'il faut assumer jusqu'au bout. Pouvoir se rendre utile à sa famille est le plus grand honneur que l'on pouvait avoir. Participer à la recherche d'eau, aux chasses, rendre le climat plus confortable, …

    Le temps du discours, j'avais fini de manger. J'essuyais brièvement ma bouche d'un revers du bras, avant de me lever à mon tour. Une nouvelle fois, j'ôtais ce t-shirt qui se retrouva sur le sol, très vite accompagné par mon pantacour. Habillé uniquement d'un boxer bleu, je plongeais dans l'eau la tête la première. Je n'étais pas du genre à entrer doucement. Une fois dedans, t'es dedans. Puis je suis un Yamada… Quand je remontais à la surface, près d'Habashi, on remarquait un peu de vapeur d'eau s'élever un peu partout. Etait-ce à la bonne température à présent ? Et ça continuait de monter. Sans doute à cause de cette proximité avec une demoiselle attirante et en pareille tenue…

    " Pour ta deuxième question, je crois que tu as ta réponse. "

    Un bain chaud, au milieu du désert, sous un ciel étoilé, à l'écart du village, de la politique, du monde. Si on m'avait dit ça un jour… J'étais juste en face de la demoiselle. J'avais bien envie de l'éclabousser un peu, mais mon regard se posa sur une chose en particulier : son corps. Certes elle est belle, mais ce n'est pas ce que vous pensez. M'approchant encore, j'effleurais son bras du bout des doigts.

    " Moi qui pensais que tu ne cachais que des sceaux sous tes bandages… Que t'est-il arrivé ? "
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyLun 19 Mai 2014 - 2:31



    "Si ce n'est que sur le fait que je sois une sirène, ça me va."
Répondis-je amusée. La réponse qu'il me donna me rappelait vaguement la première réponse qu'il m'avait donné lors de notre première rencontre. Je l'observais toujours avec la même intensité, intéressée par ce qu'il disait. Je ne doutais pas un instant que cette nouvelle, si elle en fut, se répandrait assez vite dans Suna. Le village était certes grand, tout le monde ne pouvait se connaître, mais ce genre de rumeurs qui en fait n'en étaient pas circulaient plus vite que la flamme le long d'une trainée de poudre. Toujours accoudée au bord du sable humide, je le regardais se dévêtir à son tour, la suite ne faisait aucun doute.

Dans la pénombre de l'oasis, le Yamada plongea et fut tout aussi rapidement à mes côtés. Je remarquai la vapeur s'élever, et senti l'eau se réchauffer de quelques degrés. Ce n'était pas pour me déplaire, mais cela me laissait quelques interrogations. Dans mes souvenirs, la première fois, il n'avait pas si chaud que ça et l'eau était restée fraiche. Puis sa main effleura cette partie de mon bras, forcément qu'il l'aurait remarquée. Une cicatrice profonde déformant mon avant bras, un vestige d'un passé pas si lointain.
    "Je cache bien d'autres choses... mais ça, c'est un souvenir on va dire. Tu sais, lorsque j'ai quitté le village; après qu'Akuraï ait été tué.. J'ai erré dans les forêts du pays du feu. Une nuit des hommes, des ninjas m'ont pourchassé avec pour but de me tuer, et ils ont presque réussi jusqu'à ce que... Kenji intervienne. J'ai été blessée au bras, j'avais perdu beaucoup de sang et j'aurai pu en mourir. Mais Kenji... M'a sauvé, je lui dois cette cicatrice et ma présence ici, ce soir. Kenji, ou Météora comme on l'appelle aujourd'hui, m'a dit qu'un jour je devrais l'éliminer et que pour le faire, je devais être en vie."
Une longue histoire pour une simple cicatrice. Toutes les cicatrices avaient leur explication, leur légende; celle que portait Kioshi, Mia et bien d'autre étaient toutes liées à ma seule personne. D'autres étaient liées à Kenji, à Kyoshi Rei ou encore des Kumojin ou des Konohajin. Nous avions tous quelque chose à raconter à propos de ce genre de marque. Elles étaient indélébiles et nous suivraient toutes notre vie pour nous rappeler ou rappeler aux autre ce que nous sommes, ce nous avons fait ou enduré.

Je l'observais alors, me demandait ce qu'il pouvait penser de mon histoire. Ma voix transpirait la vérité, je n'avais rien à cacher et surtout pas à lui. Je lui avais dit qu'il pouvait me poser toutes mes questions, et celles sur mon passé en faisaient partie. Je pris sa main jusque là posée sur mon bras et la plongeai dans l'eau, je la tenais fermement, sûrement. Je retrouvai mon sourire, cette histoire comptait toujours mais elle était passée maintenant, bien que je n'oubliais pas les paroles de l'ex Kazekage. C'était d'ailleurs dans cette optique que je continuais de vivre, il faudrait bien un jour que nous nous affrontions, et d'ici là, je serai prête.
    "Elle me fait encore mal par moment, mais je pense que c'est mon cerveau qui me joue des tours."
Je posai l'autre main sur son torse. Il avait chaud, plus qu'auparavant encore. Pourtant nous étions dans l'eau, l'air n'était pas chaud non plus. Je rigolai l'espace d'une seconde.
    "Dis-moi, je te mets mal à l'aise ? Ce n'est pas normal que tu ais aussi chaud.."
Rigolais-je de nouveau. En fait je savais très bien ce qui se passait dans la tête du jônin, je ne me ventais pas lire dans les pensées ni même pouvoir dresser un profil psychologique, seulement je connaissais maintenant un peu les hommes et celui-ci ne faisait pas exception à la règle. La nervosité se manifestait chez eux et chez les femmes de bien des façons différentes, avoir chaud faisait partie de ces réactions et chez un Yamada, comme chez un Habashi en fin de compte; cela devait se manifester de cette façon. J'approchai lentement, presque timidement mon visage du sien. Mon nez frôla celui du jeune homme et mon regard plongea dans le sien.

Nous nous ressemblions tellement que s'en était troublant voir étrange. Mais je reconnaissais en lui un être capable d'aimer même s'il ne l'avait jamais vraiment fait auparavant, si ce n'était un amour fraternel ou familial. Et finalement je posai mes lèvres sur les siennes sous une lune en croissant commençant lentement mais surement son ascension. Je l'embrassai tendrement, profitant de sa chaleur. J'avais l'impression qu'il me rendait ce profond baiser. Tout comme moi il appréciait certainement mais je savais qu'il faudrait plus de temps pour qu'il saisisse le fond de ce noble sentiment.

Un dernier mouvement de lèvres et je reportai ma tête en arrière. Je lâchai sa main chaude pour poser mes doigts sur son torse mouillé. Je lui souriais toujours, le regard pétillant, le ciel brillant de ses milliers d'étoiles..
    "Oui.. Nous apprendrons à nous connaître... Et tu ne seras plus aussi crispé par cette proximité... une autre question.. As-tu peur de ce que je peux éprouver pour toi ?"


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyLun 19 Mai 2014 - 17:15

    « Devrais-je douter d’autres choses ? »

    Une taquinerie que je lui lançais, avant de la rejoindre et de l’interroger sur cette fameuse cicatrice. Certes, tout le monde en possède, mais celle-ci était plutôt grande, et elle semblait le masquer, donc lui donner une certaine importance. Pour ma part, j’avais le souvenir de ronces sur mon dos, une lame au flan, des brûlures sur mes pieds, … Marques d’un vécu, d’expériences qui forgent la personne et qui prouvent un apprentissage. N’apprend-t-on pas de ses erreurs ?

    « Et quelles sont toutes ces choses que tu caches ? »

    L’histoire de cette marque-ci fut contée. Kenji devenu Meteora. C’était donc vrai ? L’ancien Kazekage était en vie et faisait rage près de Konoha ? Cependant, on nous l’avait décrit comme un démon, un Furyou, plus comme un humain.

    « Les rumeurs disaient donc vraies… Mais j’ignorais qu’il avait encore sa raison. Quelle était ta relation avec lui ? »

    Des rumeurs à ce propos également, mais je souhaitais connaître la vérité de sa propre bouche. Elle ajouta que la cicatrice lui faisait encore mal. Je comprenais tout à fait. De mon côté, c’était celle sur mon flan qui me brûlait des fois. Notamment au réveil de cauchemars… Mais je préférais ne pas aborder ce sujet.

    « C’est sans doute pour ça que tu la laisses sous des bandages… »

    Zanshi s’approchait. Elle prit ma main et posa l’autre sur mon torse. Une telle proximité… En plus de ne pas en avoir l’habitude de manière générale, c’était aussi la personne qui jouait. Habashi Zanshi. Jamais je n’aurais imaginé pareille scène. Elle qui était toujours si dure et qui ne laissait jamais rien transparaître. Elle pointa du doigt mon état, mais je ne pouvais l’avouer, l’assumer. Sans doute une fierté mal placée.

    « Evidemment que si, c’est normal. Je suis un Yamada… »

    Mais à ma voix, et à mon sourire légèrement forcé, elle comprit sans doute le mensonge. D’ailleurs, j’avais l’impression que cela l’amusait. Sans doute ne s’attendait-elle pas à ce comportement de la part d’un grand ninja. Si proche… Front contre front, nez contre nez. Nos cheveux s’emmêlaient, les gouttes fusionnaient. Front contre front, nez contre nez. Mon cœur se mit à battre plus fort alors que je m’abandonnais dans son regard. Front contre front, nez contre nez. Mes mains passèrent dans son dos, autour de sa taille, effleurant sa peau timidement avant de s’y placer véritablement. Front contre front, nez contre nez. Ses yeux rouges étaient encore plus beaux à regarder que le ciel étoilé, et ses lèvres délicieuses s’approchèrent, m’embrassèrent. Instinctivement, mon étreinte se resserra, la gardant près de moi, collant le reste du corps au sien. Une étreinte complète, un échange parfait. Je répondis à son baiser en l’allongeant, le prolongeant. Ma main effleura son dos, cheminant le long de sa colonne délicatement. Mon cœur battait encore vite quand l’échange se termina.

    La question qui suivit me surprit quelque peu. Je ne m’y attendais pas. Peur de ce qu’elle peut éprouver pour moi ? Tout dépend du sentiment.

    « Ton amour, non. Mais de ta culpabilité, peut-être. Je ne veux pas qu’elle t’oblige à certains actes, certaines décisions… »

    Et peut-être même que c’est ce sentiment de culpabilité, cette volonté de vouloir réparer toutes ses fautes qui font qu’elle soit si proche de moi aujourd’hui, maintenant ?

    « Et toi, as-tu peur de ce que je pourrais ne pas réussir à éprouver pour toi ? »

    Je n’avais pas relâché mon étreinte. Mes mains se trouvaient encore dans son dos. Même si j’avais chaud, que ma respiration était lourde, je ne voulais pas qu’elle s’éloigne. Je ne voulais pas la laisser partir. Peut-être avais-je encore peur qu’elle s’en aille ? Peut-être…

    « Pourquoi moi ? »

    Peut-être la question la plus importante, finalement.

    Front contre front, nez contre nez…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] Ce que nous sommes, ce que nous faisons. [Y. Kioshi] EmptyMer 21 Mai 2014 - 2:35


Haha.. à bon ? Fut la première pensée qui me vint lorsqu'il tenta de se justifier. Certes ses gênes devaient jouer dans son état mais un autre facteur et pas des moindres intervenait, inutile de dire lequel. Au moins je ne le laissais pas indifférent puis le baiser que nous échangeâmes n'en était pas la preuve, non ? Pour le moment sa réceptivité me satisfaisait parfaitement, ne lui manquait plus que l'initiative et je serai comblée. Les interrogations du Yamada sur le sujet sensible de Kenji me mirent mal à l'aise, je ne pouvais le cacher. Lorsqu'on me parlait de cet homme, de ce qu'il avait fait ou de ce qu'il faisait mon regard avait tendance à fuir et une nuance de tristesse s'instillait dans mes yeux. Je me laissai reposer sur le banc de sable en passant une main dans mes cheveux. Notre étreinte relâchée je pouvais lui répondre. Tout ce que j'allais dire ne constituerait pas la réponse à cette question précise, de la relation qui m'unissait à Kenji, mais à l'ensemble de ses interrogations. Absolument personne ne m'avait jamais posé de questions à ce sujet, il était véritablement le premier.

    "Sa raison... Kenji et moi, c'était assez... ambigüe. J'avais de l'admiration pour lui et en même temps j'éprouvais une certaine crainte. Nous avons tous les deux été marqués par la vie, par ce monde et par la mort. Contrairement aux rumeurs -souriais je- nous n'étions pas vraiment amants, il y avait certes de l'amour mais plus fraternel ou amitieux qu'autre chose. Mais aujourd'hui, Kenji ou plutôt Météora... N'est plus cet homme qu'on a connu. Il est un Furyou, un monstre. J'ai eu beaucoup de mal à me l'avouer et encore plus à comprendre pourquoi il m'avait sauvé, si ce n'est pour que je... L'élimine plus tard."


je marquai une courte pause, soupirant longuement en me glissant dans l'eau jusqu'aux épaules. Je clos les yeux un instant pour réfléchir et les rouvris. Je regardai Kioshi de là où j'étais et entrelaçais mes doigts avec les siens, finalement tout enchaîner après avoir parlé de Kenji n'était pas si évident, mais pas tant que ça non plus. Puis je repris, parce que oui, je n'en avais pas fini. J'avais eu un certain nombre de relations avec différentes personnes, fraternelles, amicales ou amoureuses mais aucunes n'étaient semblables.

    "Tu penses que je pourrais agir ainsi pour me faire pardonner ? Pour obtenir ton pardon ? Comme une prostituée pour obtenir quelques Ryos d'un homme ? C'est cette impression que je donne ? Alors non, ce n'est pas pour cette raison que je t'aime. La culpabilité... Bien sûr que je me sens coupable pour ce que je t'ai fait, mais en même temps ce n'était pas tout à fait moi qui agissait..."


Je n'étais pas énervée par ce qu'il avait dit mais on pouvait dénoter une pointe de déception dans ma voix. Malgré cette légère déception, je ne pouvais lui en vouloir. Quelque part je comprenais son questionnement, il m'avait plus longtemps connue sous les traits d'une femme rude ou pire encore que sous ce jour renouveau. Lui, je l'avais toujours connu comme aujourd'hui. Il avait certes changé sur certain point, mais je le retrouvais comme je l'avais quitté, avec des doutes plein la tête...

    "Pourquoi toi... Je ne sais pas si c'est explicable. Mon père me disait "expliquer pourquoi on aime une personne, ce n'est pas vraiment l'aimer". Alors, je dirai... Parce que toi! Enfin.. Mon père disait ça.."


En effet, j'avais appris lorsque j'étais encore une jeune fille de la famille Habashi destinée à tout autre chose que cette vie, que l'Homme aimait une apparence, aimait des traits, des qualités chez ses homologues. C'était une réflexion logique, philosophique que l'on pouvait difficilement remettre en cause. Pouvait-on apprécier une personne seulement pour la substance qui le constitue ? Peu probable, tout au moins pour la majorité des Hommes. Les Habashi, eux, ne répondaient pas vraiment à cette réflexion. Aussi étrange cela pouvait il paraître, je pouvais aimer une personne sans prendre en compte ses qualités, ses capacités ou son apparence. Je fonctionnais par ressenti plus qu'autre chose. Mais, je n'excluais pas que les autres le pouvaient aussi...

    "Déjà la première fois que nous nous sommes rencontrés tu avais pris une place spéciale dans mon cœur, malheureusement tu connais la suite. Après, si tu ne partages pas mes sentiments, je ferai avec..."


Achevais-je en me redressant, l'eau ruisselant sur ma peau. Je me rapprochai de lui, ma main toujours ancrée dans la sienne.
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