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 Sommes nous des hommes [Jonasan]

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Katano Raion
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Message(#) Sujet: Sommes nous des hommes [Jonasan] Sommes nous des hommes [Jonasan] EmptyLun 9 Fév 2015 - 14:14

Il faisait noir. Au dessus de ma tête une simple lueur, une ampoule presque grillée qui illuminait le peu de qu’il y avait à illuminer dans la pièce. Une seule porte, pas de fenêtre, environ dix mètres carrés. Juste la place pour une table et deux chaises. J’avais aménagé cette antichambre dans le sous-sol de ma propre demeure. Dans un coin reculé du village j’avais élu mon domicile. L’ayant construit moi-même en quelques jours, je m’étais appliqué à le rendre conforme à tous mes désirs. Ainsi je vivais de manière assez spartiate. Le strict nécessaire uniquement. En l’occurrence, ici, cette antichambre faisait partie du strict nécessaire. J’y élaborais mes plans et prenais soin de les brûler à chaque fois que je terminais de les mettre sur papier. La porte ne s’ouvrait que de l’extérieur et était munie d’une serrure de chakra spéciale en plus d’être totalement blindée.

Je ne m’étais pas assis mais vérifiais que tout était en ordre, une fois encore, je voulais contrôler chaque élément de mon environnement. Je sortis de la chambre et refermai la porte derrière moi. Je pris ensuite le chemin vers l’entrée de ma demeure et poussai la porte. Je partis vagabonder dans les rues de Suna jusqu’à arriver au lieu convenu.

J’avais envoyé une lettre à une ancienne connaissance, ne la signant pas et ne faisant mention d’aucun détail. Celle-ci disait juste qu’il fallait se rencontrer sur la place principale du village. Bondée de monde, il serait difficile de nous observer, avais-je pensé. La lettre était adressée à Jonasan Saibogu, un membre de l’illustre clan dont je faisais apparemment parti à présent. Je voulais lui parler, je sentais quelque chose de spéciale chez cet individu. De plus, j’avais à présent un point commun avec lui. Notre condition d’homme de fer nous rapprocherait surement. Je savais qu’il écouterait ce que j’avais à lui dire.

Il arriva sur la place publique et je le regardais chercher son hôte pendant plusieurs secondes avant de me rapprocher. Je pus constater qu’il avait peu changé, qu’il avait maintenant perdu un peu de sa funeste aura. Mais cela ne me dérangeait nullement. Je me contentais de lui faire un signe de tête.

« Pas ici, allons ailleurs. »

Il avait compris, je pense qu’entre deux être tel que nous, les mots étaient superflus. Je le laissais derrière moi de quelques pas et je maintenais la distance entre nous. Il aurait ainsi l’impression que je ne cherchais pas à le piéger et je me protégeais moi-même des individus cherchant à m’attraper la main dans le sac dans une tentative d’enrôlement. Vous ne saisissez pas ? Attendez un peu.

Nous marchâmes dans le silence le plus complet. De l’extérieur, il n’apparaissait même pas que nous marchions ensemble. J’avais pris soin de me vêtir d’un manteau et d’un chapeau avant de sortir ce qui fit qu’au final, il fallait vraiment s’attarder sur ma personne pour remarquer ma différence au niveau de la peau. Mais passons sur les détails que je narre toujours de la même manière et revenons au récit.

Nous arrivâmes devant ma demeure. Je l’invitais à entrer en laissant la porte grandement ouverte derrière moi. Il la referma en entrant. Il me suivit ensuite jusque dans l’antichambre que je pris soin de refermer complètement une fois nos deux personnes à l’intérieur. J’allumai la petite ampoule et je pris place sur l’une des deux chaises. Je retirais aussi mon manteau et mon chapeau, dévoilant un peu plus ma condition de cyborg.

« Tout d’abord merci de m’avoir suivit sans rien demander, sans poser de question. Un trop grand temps de dialogue entre nous sans être à l’abri des regards… Ce n’aurait pas été bénéfique. »

Je posais sur la table un exemplaire de mon avis de recherche sur la table. Mon ancien avis de recherche. Celui de Katano Yusuke. Je posais le doigt dessus et observais la réaction de mon homologue robot.

« Vous vous souvenez de cet individu… ? »

Je marquai un temps de silence, il s’en souvenait. Moi je me souvenais de lui et lui se souvenait de moi. J’avais comme l’impression cependant qu’il n’était pas en confiance. Sans doute pensait-il que j’étais en train de l’interroger, que j’étais un policier ou un agent des services secrets. Je retirais mon doigt de la photo et prenais une profonde inspiration.

« Cet homme... c'est moi. »

Cette fois je savais que j’avais capté son attention. Je savais que j’allais utiliser sa curiosité. Lui qui souhaitait devenir une machine, il en avait une devant les yeux. Il devait se demander : comment un homme qui est mort peut-il se tenir en face de moi…
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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: Sommes nous des hommes [Jonasan] Sommes nous des hommes [Jonasan] EmptyMar 10 Fév 2015 - 17:52

Une lettre sur le pas de ma porte. “Je devrais penser à piéger cet endroit là aussi” pensais-je tandis que je ramassai l’enveloppe que j’ouvrai avec délicatesse. D’un geste vif mais tendre, l’enveloppe fut découpée sur toute sa longueur. Je pris immédiatement le contenu entre mes doigts blanchâtres et je commençai à la lire avec attention. Les lettres étaient en ce moment la façon de me joindre la plus rapide - de toute évidence. Il fallait que je rejoigne l’écrivain sur la place de Suna. J’allais le reconnaître, disait-elle. J’étais sceptique, mais la curiosité qui était l’un de mes vilains défauts, je décidai tout de même de me prêter au jeu. N’ayant fait l’objet d’aucune enquête à mon égard qui aurait pu motiver ma hiérarchie à me suivre, j’étais plutôt confiant quant à la personne que j’allais rencontrer.

Je jetai l’enveloppe derrière moi laissant qu’un déchet se laisser porter au gré du vent, je remis correctement ce nouveau masque à sa place. Greffé à même ma peau par un médecin de confiance de mon propre répertoire, je pouvais dès à présent respirer et me mouvoir beaucoup mieux. Plus aucun système mécanique n’était présent et ma blouse blanche n’était plus nécessaire. Ma voix était toujours robotisé mais je n’y pouvais rien. Je retirai ainsi ma veste blanche que je laissais - elle aussi - sur le sable chaud du village caché du sable. Désormais torse nu, dévoilant une partie de ma musculature prouvant mon expérience dans le monde Shinobi, je marchai sans l’ombre d’une peur vers ma destination.

Une fois sur place, j’observais les environs. J’allais le reconnaître ? Nous allons bien voir ça. Et il n’avait pas tord puisque dans toute la foule présente ce jour là, une seule personne vint titiller mon attention. Je fronçais les sourcils derrière ce masque de fer dont les yeux brillaient de milles feu tandis que je me rapprochais de lui sans éveiller les moindres soupçons : il semblait apprécier la discrétion. C’est en tout cas ce que j’en avais déduit lors de mon approche et sa phrase choc : “pas ici, allons ailleurs”...

Restant silencieux, le suivant de quelques pas en arrière, je me demandais ce que cet individu me voulait. Je ne le connaissais pas. Je ne l’avais même jamais croisé. Sa prestance m’était inconnu tout comme le timbre de sa voix ou sa façon de marcher. Nous étions désormais face à une maison. Nous pénétrions à l’intérieur et descendîmes quelques marches avant d’entrer dans une pièce qui s’ouvrit à l’aide de son chakra. A l’intérieur, le strict nécessaire à un interrogatoire musclé. Mon interlocuteur se mit assit après avoir allumé l’unique ampoule et dévoila un peu plus son visage. Non. Je ne le remets pas. Ses paroles m’intéressaient tout de même et je l’écoutais avec attention, sans émettre la moindre objection. Il me remercia, et précisa que nous avions besoin de discrétion. Puis une photo posé devant moi, sur la table… Katano Yusuke. J’avais eu l’occasion de le rencontrer brièvement dans le désert. La pointe de sa lame vint heurter mon dos et je n’avais pas cherché à me battre contre lui, prétextant le suicide si je me confrontais à ce genre d’acte. Mais le choc fut ensuite. L’homme que j’avais en face de moi n’était autre que lui-même, en personne… En chair et en os… Ou plutôt devrais-je dire, en métal et en… fils ?


→ Tu serais donc Katano Yusuke… Peut-être dis-tu la vérité, mais peut-être es-tu un simple imposteur… Comment pourrais-tu prouver que tu es bel et bien cette personne ?

Il fallait la jouer fine. Avec du recul, il était tout bonnement possible qu’il s’agisse là d’un membre d’une unité spéciale dont le but serait de me faire avouer certaines choses à son égard. Et bien que je ne le connaissais que très peu, je n’avais aucune raison, ni aucune envie de trahir cette personne… L’interlocuteur que j’avais en face de moi… S’il disait la vérité… Un avenir radieux verrait le jour pour moi…
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Katano Raion
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Message(#) Sujet: Re: Sommes nous des hommes [Jonasan] Sommes nous des hommes [Jonasan] EmptyMar 10 Fév 2015 - 22:15

Il s’était assis en face de moi et je pus le contempler longuement. Il n’avait plus cette allure purement métallique qu’il arborait avec tant de nonchalance la dernière fois que nous étions rencontrés. Il était plus libre, plus humain. Au final, je l’avais pris pour un cyborg mais c’était bien moi l’homme machine dans cette salle. J’étais la plus grande aberration et tandis que je marchais sur les pas du surhomme, lui faisait machine arrière. Mais qui étais-je pour juger ? Qui étais-je pour émettre un avis aussi arbitraire. Personne, juste le plus grand criminel de ces dernières années. Ou du moins l’étais-je peut-être devenu en mourant devant les portes du Shukaï. D’ailleurs en observant plus attentivement mon interlocuteur, je me surpris à penser à Goren –bien qu’il n’y avait là aucun rapport. Je pensais à lui comme on pense à son amie perdue lorsque l’on fixe une abeille qui vole. Parfois ce ne sont pas des connecteurs particulièrement logiques qui nous ramènent dans le monde des souvenirs mais juste des objets anodins et des odeurs incohérentes.

Cependant, même si je laissais mon esprit vagabonder au grès de ma mémoire, je n’en étais pas moins concentré sur notre conversation. Ainsi, lorsque l’homme de fer numéro deux me demanda de justifier le fait que j’étais bel et bien Katano Yusuke, je me redressais sur ma chaise et plongeais mon regard dans le sien. Je ne pensais pas qu’il aurait l’audace de me poser une telle question mais dans un sens, cela se tenait. Bien au contraire, cela montrait un sens de la prudence et une intelligence poussée. La paranoïa n’était pas un défaut dans mon secteur de travail et je me réjouissais de me rendre compte que celui sur lequel j’avais jeté mon dévolu était bien comme je l’avais ressenti la première fois que je le rencontrai.

« Le cœur compose ses plus belles symphonies lorsqu’il n’est plus en mesure de jouer… »

C’était une phrase que j’avais prononcée lors de notre première rencontre. Comme une vieille rengaine qui prenait tout son sens alors. En avait-elle encore ce jour-là ? Je ne le savais pas. A vrai dire je n’avais pas envie de me poser la question. J’étais au beau milieu d’une affaire politique me demandant concentration et esprit psychologique fin, je n’avais pas envie de tomber dans l’introspection. Une fois que je vis la compréhension pénétrer dans les yeux vitreux de mon interlocuteur, je posais mes mains sur la table.

« Toi et moi, nous nous sommes directement compris. J’ai le sentiment que nous sommes sur la même longueur d’onde. Je vais donc être direct. J’ai des projets à Suna. Des projets qui ne plairont pas au village et qui ne feront qu’augmenter la prime sur ma tête. Mais pour mener ces projets à bien, j’ai besoin d’un atout. Un atout de taille, et je pense que cet atout… c’est toi. »

Mon regard s’était fait plus intense, plus profond. Chacun de mes mots était accompagné d’une intensité plus forte que le précédent. Il fallait que je fasse comprendre à cet homme qui était en face de moi que j’avais le pouvoir de faire de sa vie quelque chose d’extraordinaire. Certes il deviendrait un criminel mais il serait aussi libre de toutes entraves, de tout obstacles. Il apprendrait à se débrouiller tout seul et à renier le système des villages.

« Tu le sais, mes objectifs n’ont pas changé. Je cherche la liberté pure, la liberté absolue. Pour ça il me faut détruire les infrastructures politiques des villages. Et je ne connais qu’un seul moyen d’y arriver… »

Je ne terminai pas ma phrase. Je ne savais pas exactement si cet homme en face de moi était à cent pour cent d’accord avec ma vision des choses ou du moins avec le fait de me procurer de l’aide. J’avais pris un grand risque en me dévoilant à lui mais il était certain que si sa réaction était négative, je me serais occupé de lui et l’aurais jeté dans le désert une fois son cadavre désassemblé. Mais il n’était pas nécessaire que je lui explique tout cela. Il le savait surement déjà. Néanmoins j’avais comme le sentiment que notre entente se faisait à plusieurs niveaux déjà…

« Avant de continuer, j’ai besoin de savoir où tu te tiens par rapport à tout ça. Je prends un grand risque en t’en parlant. Es-tu avec moi, ou fais-tu parti de ces nationalistes acharnés incapables de se tourner vers l’avenir ? »
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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: Sommes nous des hommes [Jonasan] Sommes nous des hommes [Jonasan] EmptyMer 11 Fév 2015 - 14:14

Je l’avais interrogé. Il était peut-être un imposteur, lui, qui se prenait pour Katano Yusuke, la personne pour laquelle j’avais probablement plus de respect qu’envers la Kazekage en personne ! Notre première rencontre, je n’étais pas prêt de l’oublier. Je ressentais encore le bout de son sabre piquer l’épiderme de mon dos et la légère douleur qui en a découlé. J’ai encore ce souvenir de la chaleur qui avait envahit mon corps ce jour là tandis que la mort m’avait frôlé. J’ai encore cet émotion qui m’avait prit dans son étreinte lorsque son sabre se détacha de moi, laissant un fin filet de sang couler le long de mon dos, et notre conversation qui en avait suivit. Le feeling était tout de suite passé, et malgré le fait qu’il soit un criminel hautement recherché, je ne pouvais me résoudre à m’occuper de son cas. D’une part car le fossé nous séparant était bien trop grand, mais aussi parce qu’il ne m’avait rien fait en particulier. M’en prendre à quelqu’un au nom de ce cher village ne faisait pas partie de mon caractère. Quoi qu’il en soit, ce fut une grande surprise lorsqu’il prononça ses premières paroles dont le but était de me convaincre de qui il était… Le coeur compose ses plus belles symphonies lorsqu’il n’est plus en mesure de jouer… Un frisson vint me saisir et j’écoutais patiemment la suite de son discours.

Des projets pour Suna qui risquerait de ne pas plaire à tout le monde, et qui risquerait d’augmenter la prime déjà conséquente sur sa tête. Effectivement, il était courageux… Très courageux. Peut-être même téméraire. Il disait que l’atout pour qu’il réussisse ce projet n’était autre que moi. Etait-ce la réalité ? Etais-je si particulier que cela ? Humpf. C’était une évidence : j’en savais plus que la majorité des Shinobi ici présent de par mon appartenance à la communauté Saibogu, et aux projets qui étaient actuellement en route. Yusuke n’avait pu en faire partie malgré sa récente arrivé dans nos rangs. Avant de parler de prendre la parole, je devais être prudent. Très prudent. J’étais désormais sur qu’il s’agissait bel et bien de Katano Yusuke. C’était sur. Nous étions seuls ce jour là. Il était l’unique personne capable de me réciter ce proverbe digne d’intérêt. C’est pour cela que je fis un pas en arrière, vérifiant que la porte était effectivement bien fermé, tandis que mon regard se portait dans différents recoins de la pièce. Impossible que quiconque puisse nous espionner. Ce serait une prouesse digne d’un grand Shinobi ! Mais à Suna, il n’en existait que très peu, et aucun d’eux ne pouvait se douter de quoi que ce soit…


→ Je te crois. Tu es bien Katano Yusuke. Humpf. Ironie du sort. Toi qui n’était rien d’autre qu’un misérable amas de chair, te voilà propulsé au rang de machine. Je crois bien que tu ne cesseras de m’impressionner…

Je vouais ma vie pour arriver là où lui est arrivé. Je n’abandonnerais pas, et un jour viendra où mes membres seront fait de métal et de système pneumatique. En tout cas, nous devions continuer cette conversation : nous étions sur la même longueur d’onde, cela ne faisait aucun doute. Nous devions continuer de parlementer !

→ Comme tu l’as dit, nous sommes sur la même longueur d’onde, et je suis persuadé que nous avons les mêmes attentes. Le seul lien que j’ai avec le village, est un morceau de papier que l’on appelle “contrat”, m’obligeant a effectué quelques tâches ingrates pour une rémunération lamentable. Donc autant te dire tout de suite que je ne fais pas partie de ces nationalistes acharnés, bien au contraire. Je suis pour la liberté qu’importe son prix. Je suis aussi contre le monde des humains dont la piètre intelligence m’indigne. Et je suis d’avis qu’il faut remédier à cela avant que la gangrène qu’est les hommes n’infecte trop notre monde.

Tout en me levant, libérant un soupire mécanique, je fixais de mes yeux cachés par cette lumière bleue mon interlocuteur avant de lui tendre la main, comme si nous avions conclus un accord commun.

→ Quoi que tu dises, quoi que tu fasses… Je serais de ton côté, Yusuke…
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Message(#) Sujet: Re: Sommes nous des hommes [Jonasan] Sommes nous des hommes [Jonasan] EmptyMer 11 Fév 2015 - 18:59

Il y avait chez cet individu un côté particulièrement étrange. Très vite il avait compris où je souhaitais en venir et, encore plus vite, il s’était décidé à devenir mon allié. Je n’avais jamais effectué un enrôlement à une telle vitesse. C’était tout simplement prodigieux. Aussi, lorsqu’il se leva et me tendis sa main en guise de signe d’alliance, je la saisis avec chaleur et lui fis signe de s’asseoir de nouveau, notre conversation n’était pas terminée. Il s’exécuta et je pris un ton plus détaché, plus paisible. Il fallait qu’il remarque qu’il y avait bien eu un changement entre le moment où nous n’étions que compatriotes (si on veut bien le penser) et le moment où nous étions alliés.

« Je dois t’avouer que je suis surpris de te voir réagir de la sorte aussi rapidement. Mais j’apprécie ce côté pragmatique, tu n’attends pas de te laisser convaincre, et tu as bien raison. Mais maintenant que tu es officiellement mon allié, il faut que je te parle de quelques éléments que tu ne connais peut-être pas. Je prends un grand risque en le faisant, c’est te dire à quel point je place d’espoirs en toi. »

Oui, je le valorisais un peu. J’avais besoin qu’il soit docile, qu’il soit productif et qu’il ait une confiance aveugle en moi. J’avais besoin qu’il comprenne qui j’étais et pourquoi je me battais. Je n’allais certainement pas lui balancer l’information de la sorte mais tout du moins, à l’aide de mes quelques compliments déguisés, je le mettais en condition. Cependant je ne distinguais rien de sa réelle expression camouflée derrière son masque métallique et cela me plaisait anormalement plus que si j’étais apte à décoder chacun de ses sentiments. Un homme dont on ne voit pas le visage, peut mentir autant qu’il le souhaite, pensais-je.

« Je fais partie d’une organisation de déserteur et d’errant appelée le Kurai Hikari. A sa tête se trouve un compagnon de longue date et un ami : Kyu Goren. Ce dernier est extrêmement fort et occupe en ce moment même la place de grand chef de l’organisation. Lui et tous les membres pensent en effet que je suis mort devant les portes du Shukaï. Mais ce décès n’était en fait qu’un moyen de m’infiltrer ici. Malheureusement, mon nouveau physique m’empêche de me déplacer et de faire tout ce que je voudrais dans le village et à l’extérieur. Or nous avons besoin de nous remettre en contact avec Goren et mes alliés pour exécuter mon plan. Je ne peux pas t’en donner tous les détails tout de suite mais sache que ce sera grandiose si nous réussissons. »

J’avais parlé longuement en accentuant chacune de mes phrases par un petit silence. Je m’étais autoproclamé roi de la conversation mais uniquement pour que mon nouvel allié soit un peu au courant de ma situation actuelle. Ainsi je le toisais du regard tout du long, cherchant à percevoir quelque chose. Ce jeu m’amusait vraiment beaucoup et je souriais presque. Néanmoins il était important de mettre quelques choses au point également.

« J’aurais besoin dans un premier temps que tu t’occupes d’établir le contact entre Goren et moi. Il doit être le seul à part toi à savoir que je suis en vie. Mais ce n’est pas pour tout de suite. Avant cela, il nous faudra faire d’autres préparatifs. Il nous faudra d’ailleurs aussi nous entrainer dur. On ne pourra pas tenter notre chance plusieurs fois. Il faudra être au top. C’est la raison pour laquelle nous allons passer beaucoup de temps ensemble à exécuter des missions dans l’intérêt du village. Je dois aussi me rapprocher de la Kazekage… Tu l’auras compris, ce ne sera pas une partie de plaisir. Mais nous sommes plus forts et plus résistants que la plupart des hommes, nous y arriverons. »


Je parlais comme un vrai recruteur. Un orateur important ou en tout cas quelqu’un qui maitrisait parfaitement sa communication. J’étais d’un sérieux à faire peur et cela me surprit moi-même. J’avais ainsi fait preuve d’autorité de telle manière que j’instaurais dès le début de mes phrases un climat d’autorité. Mais je souhaitais cependant que mon nouvel allié se sente en confiance. Il était libre et je n’étais son chef que pour le diriger. Au fond, je ne voulais que le défaire de ses chaines. Il semblait le mériter. Il savait apparemment faire abstraction de son humanité. Il n’y a pas de place pour les hommes tel que lui dans la société des villages, d’où le besoin cruel de la détruire et d’en créer une nouvelle.

« As-tu la moindre question ? D’ailleurs avant les tiennes, j’en ai une moi aussi... peux-tu me donner ton vrai nom ? »

Je venais de m’en rendre compte, je ne connaissais pas son nom. Triste fait pour deux personnes qui venaient de devenir alliées mais il fallait cependant remédier à cet impair avant d’aller plus loin dans notre collaboration. Je ne savais pas son nom mais j’avais l’impression de toujours l’avoir connu.
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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: Sommes nous des hommes [Jonasan] Sommes nous des hommes [Jonasan] EmptyJeu 12 Fév 2015 - 10:11

J’écoutais toutes ses paroles. Je les assimilai et tentai de les mettre à profit. Nul doute que ce genre de renseignement pouvait m’être utile, d’autant plus que j’allais être le messager de Yusuke. Celui-là même qui ignorait mon nom. Devais-je lui avouer ce que tout le monde ignorait ? Je pense que je peux lui faire confiance. Avec tout ce que je sais, je pouvais lui mettre des bâtons dans les roues. Aussi, j’allais lui répondre le plus franchement et le plus sincèrement du monde.

→ L’ensemble du village m’appelle Saibogu Jonasan. Je me fais appeler comme cela ici pour éviter d’éveiller les moindres soupçons. Je vais donc te raconter ma petite histoire.

Je respirais profondément laissant un crissement mécanique résonner dans la pièce tandis que je me posais confortablement sur la chaise. Je croisais les bras et fixai mes orbites lumineux mon interlocuteur.

→ Mes parents étaient aussi des Saibogu. Un jour, alors qu’ils tentaient de construire un système révolutionnaire pouvant créer des robots capable de faire face à des Shinobi de rang S, il y eut un dysfonctionnement de la carte mère. L’arc électrique qui en a découlé mis le feu à la source d’énergie. Peut-être que tu t’en doutes, mais la source d’énergie est en fait une substance radioactive fortement concentrée. On a eut de la chance, il n’y a pas eu d’explosion ce jour là, car ils avaient préalablement mis une installation fixe d’extinction automatique à gaz. Après une temporisation de trente seconde, l’incendie fut éteint, mais les vapeurs radioactives étaient toujours présentes dans le laboratoire.

Je pris une petite seconde de pause. C’était la première fois qu’une personne était au courant de cette histoire, et je me devais de ne rien oublier. Il était temps de raconter la fin…

→ Les vapeurs furent aspirés par un moteur d’extraction des fumées et se sont volatilisés à l’extérieur. Par chance, nous habitions dans le désert et elles n’ont - normalement - pas pu accéder au village. Malheureusement, j’ai respiré ces vapeurs et je suis tombé malade. Mes poumons ne supportent plus l’oxygène, je respire grâce au chakra emmagasiné dans ce masque qui puise lui-même cet énergie dans mon propre organisme.

Mon vrai nom allait être dévoilé sous peu. Le stresse augmentait d’un cran : il serait le seul au courant de cette histoire, et de mon vrai prénom… Comment allait-il réagir ?

→ Aussi, mon nom est : Hōshasei (放射性, Radioactif) en l’honneur de l’oeuvre de mes parents. Toutefois, personne ne sait quoi que ce soit sur cette histoire, mais quelques résidus peuvent mener jusqu’à moi. C’est pour cela que je me suis fait appeler Saibogu Jonasan - pour brouiller les pistes.

Voilà. Qui l’eut cru ? Yusuke, criminel de rang S et hautement recherché par nos services était le seul au courant de ma véritable histoire… Toutefois, j’avais moi aussi une question pour lui, concernant son identité.

→ Avant que nous ne reparlions de ton organisation et de tout ces projets que tu entreprends, il me faut savoir deux choses. La première, ton ressenti sur ce que je viens de te raconter - après tout, tu es le seul et l’unique qui a connaissance de cette histoire. La seconde, je doute que t’appeler Katano Yusuke dans les rues de Suna sera bon pour ta nouvelle réputation. Aussi, je suis persuadé que tu as un nom de rechange. Lequel est-ce ?
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Message(#) Sujet: Re: Sommes nous des hommes [Jonasan] Sommes nous des hommes [Jonasan] EmptyJeu 12 Fév 2015 - 19:14

C’est avec attention et sérieux que j’écoutais l’histoire de cet homme bionique en face de moi. Depuis la dernière fois, il avait perdu une grande partie de son soi mécanique mais il demeurait toujours attaché à ce masque de fer qui camouflait si bien son visage. Aussi lorsqu’il contait son histoire, je ne pus m’empêcher de passer mon regard sur les deux lueurs bleu turquoise qui au fond, étaient le seul repaire qui m’était proposé pour connaître à peu près l’anatomie faciale de mon interlocuteur. Ces pupilles artificielles étaient d’une telle superficialité ; moi qui étais habitué à trouver la vérité dans le fond des pupilles de mes amis, je ne voyais dans ses ruches alvéolées bleuâtre qu’une sensation neutre de puissance. Il était malin, intelligent et sans doute savait-il se battre. Mais était-il vraiment engagé ? J’en doutais un peu à vrai dire. Il avait plutôt l’air de ceux qui suivent et meurent pour un individu plus que pour une idée. Dans un sens, cela m’était encore plus utile qu’un illuminé enclin à défendre ma cause mais qu’arriverait-il si je venais à disparaître réellement ? Je préférais ne pas me poser la question.

Hoshasei termina son long monologue introspectif et de nouveau, entrecoupé par une respiration mécaniquement angoissante, il me demanda ce que j’avais pensé de son récit et comment il devrait dorénavant m’appeler. Je pris à mon tour le temps de réfléchir tout en fixant la lampe au dessus de nous et je finis par me décider :

« Ton histoire n’est pas banale. Mais si on forgeait les types spéciaux comme toi et moi dans un moule normal, alors nous n’aurions plus rien de spécial. Aussi je suis intrigué par le fait que tes parents t’aient nommés ainsi. Tu semble prisonnier d’un destin qui a choisit pour toi dès ton plus jeune âge. Mais tu comprendras vite qu’on est ce que l’on veut bien devenir… Je te l’apprendrai, je t’aiderai à trouver ton propre chemin. »

Et je le pensais vraiment. Je ne voulus pas le dire, mais son histoire quelque part, me toucha profondément. Il n’avait pas eu d’autre choix que celui de vivre toute sa vie comme une chimère entre le robot et l’humain. A croire que les dieux avaient quelque chose contre lui. Toujours est-il que je n’étais pas d’accord avec cette notion de destin. Pour moi, tout était combattable, tout était modifiable, que ce soit le destin ou sa propre vie. Nous étions tous maitre de nos existences respectives et c’est avec ce genre de motivation et de doctrine que je m’étais hissé à mon niveau de notoriété.

« Au village, comme tous les autres tu pourras m’appeler Saibogu Yu. C’est mon nom d’emprunt donné par le chef actuel du clan. Il m’a également fourni de faux papiers et un grade : celui de Jonin. Ainsi je vais faire en sorte dans les semaines qui viennent de remplir mes devoirs de shinobi, intégration oblige. »

Je me levai et l’encourageais d’un signe de tête à faire de même. Tout en m’approchant de la porte, je posais ma main sur son épaule. Il y avait quelque chose entre nous. Une sorte de relation malsaine entre un homme et son apprenti. Il avait des choses à apprendre et je l’avais pris en affection. Il avait des choses à comprendre et j’étais enclin à les lui enseigner. Nous nous complétions bien, tous les deux des machines, tous les deux nous battant contre un destin qui voulait notre mort. Je ne posai pas ma main sur la porte mais sur un léger mécanisme positionné contre le mur. Une trappe s’ouvrit alors là où se trouvait la table et poussa celle-ci plus loin dans le fond de la pièce.

« Ce tunnel souterrain de te mènera à l’extérieur de ce quartier, près des jardins municipaux. Tu pourras sortir discrètement de là. Il ne faut pas que quelqu’un te vois sortir par chez moi. Sache cependant que même s’il est temps de nous séparer, j’aurais voulu que nous discutions encore, malheureusement nos rencontres se doivent d’être de courte durée. Je te recontacterai aussi vite que possible. En attendant, devient fort. »

Je le laissais s’engouffrer dans le noir en demeurant sur place. Je refermais ensuite la trappe. Lentement je me dirigeai alors vers la porte, l’ouvris et sortis de mon antichambre avant de la sceller à nouveau. Je déplaçai mon corps mécanique jusque sur mon lit et me laissai tomber dessus.

* Etre un monstre est une activité fatigante.*
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