Interrogatoire forcé [Libre/Kirijin] [Terminé]

Dernière édition par Jisetsu Angel le Mar 4 Mar 2014 - 22:12, édité 1 fois

Il découvrait Kiri, les yeux émerveillés. Jamais il n'aurait crû que la cité de la brûme soit si grande... Après tout, il aurait plus vu la ville comme un gigantesque base armée, mais là, il y avait même des civils, ce qui surprennait vachement le jeune Jisetsu. Mais l'heure n'étais pas à la visite, et il comprit vite qu'il allait être ammené dans un endroit garguantuesque, à la hauteur de celui qui y habite : La Tour du Mizukage.

Pour un simple interrogatoire de fortune ? Apparemment oui.

Dans tout les cas, Angel ne comprenait plus grand chose. Il n'était pas quelqu'un de si important après tout. Sa famille lui avait donné une éducation de fer, bien que pleins d'amour, il avait beaucoup de travail. Même plus que certains serviteurs de sa noble maison. En tout les cas, tout ceci n'étais pas vraiment de tout repos.

Après quoi, l'Ange fut amené à cette grande tour surplombée d'un imposant signe symbolisant l'eau. La bâtisse du Mizukage peut-être ? En tout les cas, le jeune Jisetsu fut laissé dans une salle, avec un verre d'eau, une carafe, et un morceau de pain. « Un vrai repas de prisonnier » se dit-il en voyant ce maigre repas d'accueil. En vérité, il commençait à penser que le fait de venir au village de la brûme n'était peut-être pas la meilleurs idée qui soit.

Depuis le début, quelque chose clochait dans l'attitude des Kirijin... D'abords on le frappe, ensuite on l'accueil, et après on l'enferme dans une salle avec une table, deux chaises, et un maigre repas, le haut d'une grande tour habité par le plus puissant Ninja de la brûme...

Oui, on peut presque même faire l'analogie avec une princesse gardée par un dragon féroce. Sauf que là, la princesse n'est d'autre que Angel... Et le dragon ? Le Mizukage.

Après que le jeune homme l'ai amené ici, Angel ne s'attendais plus à rien. Il avait trop peur pour faire des prévision, et il patientait en jouant, avec une certaine innocence, avec ses mains. Mais c'est lorsqu'on ouvrit la porte qu'il arrêta avec une certaines nervosité. Sur son visage, on voyait clairement une expression d'incompréhension et peur. Après tout, il était très impressionné, voir intimidé par la situation... Et il y avait de quoi ! Qui n'aurait pas peur dans cette situation ? Il était à la merci de ses ravisseurs, et même si il tentait de se défendre, il se ferai littéralement explosé, voir pire... Tué.

Oui, l'Ange déchu était habité par la peur la plus humaine qui soit : celle de mourir. Et quoi qu'on en dise, il faut dire qu'il avait entièrement raison d'éprouvé ce sentiment. Regardant la personne allant l'interroger, Angel prit, par précaution, les devants. Et d'un air particulièrement respectueux, voir de servitude totale, il déclara :

« Je suis Tensô Angel, je suis ici pour rechercher un Jisetsu, bien qu'il ne me connaît pas et que je ne connaisse pas son nom. Je suis vraiment désolé de vous avoir dérangé, mais je ne sais vraiment rien de plus... »

Oui, il espérait au fond de lui être libre... Le plus rapidement possible.
RP:

"Parfois il suffit juste de tomber sur la mauvaise personne. "

Il n'y avait aucun bruit dans ce couloir sombre et glacé menant à la salle d'interrogatoire. Il n'y avait aucun murmures, aucun petits sons pouvant venir déranger ce silence presque insoutenable. Comme si toute la tension de la pièce pouvait s'être transmise à ce long corridor. Qui pour les accusés pouvaient paraître dès plus long et hostile, tandis qu'à moi il ne provoquait qu’excitation et adrénaline. Et c'est pour une raison particulière ou plutôt un invité mystère que je venais de pénétrer dans ce petit tunnel. D'un seul coup le silence établit se brisa, le cliquetis de mes clefs le long de ma corde entourant mon corps, venait de casser toutes les règles établies. Mes pas quant à eux se faisaient léger et de toute façon le bruit aigu des clefs venait empêcher toute possibilité de perception de bruit sourd. On m'avait informé qu'un errant avait voulu pénétrer dans le village pour y chercher un Jisetsu. Je fus alors envoyé pour lui poser quelques questions, un don que je possédais bien, avec certaines de mes méthodes bien particulières.

Après tout, envoyer un Kaguya interrogé une autre personne n'était peut-être pas la meilleure des idées. En effet notre sang chaud, notre absence de la maîtrise de soi, avec une telle définition j'étais peu prescrit pour de telles tâches. Néanmoins j'avais quelques talents dans la torture et la psychologie qui me permettait d'obtenir certaines informations chez mes victimes. Attention, j'avais quant même certaines limites, la mort de l'interrogé était pour moi une défaite, de plus je m'interdisais les trous dans le corps de plus de dix centimètres. Effectivement la balafre qui s'en suivrait serait horriblement affreuse, je possédais une certaine compassion pour mes victimes et leur futur. Bien sur tout cela était ironique, je me retenais à vingt centimètres. En espérant que notre jeune homme soit plutôt réceptif, il valait mieux pour son corps. Pénétrant dans la salle, il se mit à parler sans que je lui en donne l'autorisation, m'asseyant alors sur la chaise qui se trouvait devant lui, je ne dis pas un mot, mon faciès était neutre. J'attendis quelques secondes et prit la parole une fois que le silence fut établit :
✘ Il me semble ne pas t'avoir encore donné l'autorisation de parler.
Un froid glacial venait alors de se glisser dans la pièce et c'était le but recherché. Il fallait bien que cet homme comprenne qu'il n'était pas chez lui, d'ailleurs il ne l'était nul part et que malgré lui les villages ninjas respectent certaines règles ou éthiques. Comme à Kiri où on ne prend pas la parole dans un interrogatoire sans y avoir été invité ou même autorisé. Néanmoins cet homme n'avait pas l'air d'avoir eut connaissances de telles règles. C'était embêtant sur lui. Tiens, sur la table il y avait, une carafe d'eau, un verre, du pain. Attrapant alors le morceau de pain, je lui retirai désormais le droit de manger, il avait commit une erreur il allait donc en payer le prix. Ici c'était du donnant et il fallait parfois savoir être parfait pour pouvoir se nourrir, surtout pour un prisonnier comme lui.
✘ Bon, je pense que tu n'auras plus besoin de ça. C'était pour avoir parler. Ici il y à quelques règles que tu dois savoir :
1 - Tu ne parles pas si je ne t'en donne pas l'autorisation.
2 - Ne tente absolument pas quelque chose de stupide ou de fou.
3 - Ne ment surtout pas
Je sortais alors quelques outils de mes poches, une corde, des Kunaïs, des shurikens. Les posant doucement sur la table où la carafe d'eau et le verre étaient posés. Je regardais alors mon interlocuteur, il s'agissait du premier vrai regard entre lui et moi, je pouvais lire dans son visage beaucoup de détresse et d'incompréhension et ce n'était que le début. Il ne se doutait surement pas de la suite, ou même de ce qui l'attendait. On voyait bien dans son attitude qu'il s'agissait d'un néophyte, mais dans ce monde impitoyable des shinobis, il n'avait pas vraiment sa place :
✘ Bien, tu dis rechercher un Jisetsu, dis moi en place sur ce dernier. Ensuite tu vas me raconter toute ton histoire sans oublier aucun détails, après tu m'exposeras tes projets. Si tu oublis l'une de mes règles cités précédemment tu ne serais pas amener à les oublier une autre fois. Enfin, je t'autorise à parler.
Me reposant au fond de mon siège j'attendais des réponses, mon œil verdâtre l'observait, tandis que les bandages sur mon œil gauche devait le laisser perplexe. Parfois à Kiri il faut savoir faire partit de l'excellence...

✘ Il me semble ne pas t'avoir encore donné l'autorisation de parler.

Ce fut les premiers mot du bourreau. Juste après quoi, il prit le pauvre pain du jeune homme aux yeux rouge. La force de ce regard, malgrès la peur et la détresse, n'impressionnait pas du tout l'homme en face. Peut-être cela l'intriguait ? En tout les cas, il poursuivit, tout en arrachant le morceau de pain posé sur la table, ce qui provoqua une réaction de panique immédiate sur le néophyte. Il leva les mains et ferma les yeux, de peur de recevoir un coup... Mais non, l'homme pris juste après la parole.

✘ Bon, je pense que tu n'auras plus besoin de ça. C'était pour avoir parler. Ici il y à quelques règles que tu dois savoir :
1 - Tu ne parles pas si je ne t'en donne pas l'autorisation.
2 - Ne tente absolument pas quelque chose de stupide ou de fou.
3 - Ne ment surtout pas

C'était bien cher payé pour avoir révélé toutes les informations importantes sur lui. Son seul morceau de pain. Mais l'estomac du Jisetsu n'avait pas faim. Non il était dans un étaux. Une boule à la gorge, lui coupant toute envie. Peu importe laquelle. Observant l'homme défaire une panoplie d'instrument de torture ninja, Angel déglutit... Des sueurs froides l'envahissant et coulant sur son front. Qu'allait-il faire avec ça ? Avait-il l'intention de lui faire du mal ? Et pourquoi ? Après tout, Angel n'avait aucune conscience de ces règles, et c'est à peine maintenant qu'il comprenait l'immensité de son erreur. En tout les cas, il observait la personne devant lui, qui croisa son regard dans le sien. Quel calme dans ces yeux ! Enfin, dans un œil... L'homme restait de marbre face à l'Ange déchu. Leurs deux puissants regards s'échangeant, le temps s'arrêta pendant un instant...

Puis le Kirijin repris.

✘ Bien, tu dis rechercher un Jisetsu, dis moi en place sur ce dernier. Ensuite tu vas me raconter toute ton histoire sans oublier aucun détails, après tu m'exposeras tes projets. Si tu oublis l'une de mes règles cités précédemment tu ne serais pas amener à les oublier une autre fois. Enfin, je t'autorise à parler.

Angel secoua sa tête. Il était fasciné, et extrêmement effrayé par la personne en face de lui. Après avoir récupéré ses esprits, tout d'abords, il s'excusa au près du Kirijin.

« Je suis désolé, je n'avais pas conscience de telles règles. » dit-il en baissant respectueusement la tête. « Oui, je ne connais pas son nom, ni lui le miens, mais je le recherche. Je sais qu'il est née il y à 17 ans, en été, et que c'est un Jisetsu de Kiri. Je n'en sais pas plus pour l'instant, c'est pourquoi j'ai espoir d'avoir des réponses en venant ici, Monsieur... »

Il releva la tête

« Mon histoire n'est pas très intéressante... Je viens de la famille Tensô, une famille noble qui vit à l'écart de la population, et qui vit des investissements qu'elle fait. J'ai eu des prédispositions pour le Ninjustu, alors un Shinobi fut recruté et m'a entraîné pour savoir me défendre en cas d'attaque de la maison noble. Mais lors d'un entraînement... J'ai révélé une capacité qui ne devait pas l'être... »

Il hésitait. Quel serait la réaction de l'homme en face de lui ? Il ne le savait pas. En tout les cas, il ne devait pas mentir. Car en plus des règles imposées par celui en face de lui, il ne savait pas le faire. Oui, Angel était un trésors de pureté.

« Une capacité bien étrange, je n'en sais vraiment pas grand chose. En tout les cas, j'ai découvert que je n'étais pas vraiment le fils de mes parents... Qui sont en fait, pas vraiment mes parents... Je fut acheté, à prix élevé, à un médecin de l'hôpital de Kiri. Et j'avais un frère jumeau, un frère qui était un Jisetsu, et je suis à sa recherche... En venant à Kiri, j'espérai trouver dans les archives son identité pour voir à quoi il ressemble... Et aussi des réponses sur cette étrange chose qui m'arrive dès que je combat... Voilà, c'est tout...»

La porte s'ouvrit, sans plus d'étalage, avec une grande discrétion, et laissa passer une figure pour le moins imposante, à la stature bien portée et à la chevelure démantielle. Sans prononcer un mot, le visiteur entrait dans la pièce, ne pipait mot, et allait se poser dans un angle. Restant debout, s'appuyant conter le mur, les jambes et bras croisés, le Jônin de Kirigakure no Sato portait son regard sur l'étrange duo. Un regard certes inquisiteur, mais sans rapport avec la situation. Kakeshuou Samui était ainsi : c'était son teint et son comportement naturel.

Observant la scène, le représentant du Clan de la Glace au Haut Conseil tentait de deviner les actions récentes de cette pièce de théâtre. Il était entré au moment où l'interrogé commençait à répondre aux questions. Parfait, un excellent timing, bien qu'involontaire. La pratique de la Question ? Exercée par un personnage que le quinquagénaire venait de rencontrer. Un homme qui semblait mué déjà d'une grande expérience malgré sa jeunesse, et qui savait faire preuve de talent, assurément ! Un œil sur la table, et un ricanement intérieur : héhéhé, la méthode traditionnelle du pain et de l'eau. C'était un classique, mais qui avait toujours son petit effet pour imposer un rythme. Présenter des biens au principal intéressé pour progresser les lui enlever était une méthode des plus parfaites pour déposséder la victime de ses biens, pour la rabaisser et la contraindre. Un rudiment enseigné dans certaines structures ocultes. La Section Interrogatoire ne perdait pas de son prestige à travers le Kaguya.

Mais les réponses que fournissait l'étranger étaient bien plus intéressantes. Ainsi l'histoire était donc vraie ! Kakeshuou n'était pas venu ici par pur hasard. Il avait ouï-dire qu'un inconnu s'était présenté au village, demandant à voir un membre du clan Jisetsu. Une requête bien inhabituelle, exceptée pour toute personne connaissant ou fréquentant ce Clan. Ayant, par sa longue vie, eut plusieurs rencontres et sympathies avec les membres de ce puissant Clan, votre serviteur espérait bien pouvoir apprendre quelque chose de nouveau. Et, qui sait, comprendre ce que tout cela signifiait ? Les explications débitées par le jeune homme semblaient incohérentes ; mais le récit apportait à chaque minute un détail supplémentaire qui rendaient les choses plus compréhensibles. Adoption, éducation privée, mise à l'écart d'un monde sombre et nageant dans le sang. Raison on ne peut plus valable pour rechercher ses origines, d'autant plus lorsque l'on vient de faire une découverte sur soi aussi importante !

Intérieurement, le vétéran des guerres kiriennes commençait à lister les éléments, et à les mettre à la queue-leu-leu. Quelque chose semblait lui revenir. Il aurait un frère jumeau ? C'est vrai qu'à première vue, son visage semblait familier. Et ce n'était pas un sentiment personnel non partagé : la gardienne du Tunnel d'entrée pour le village caché de la Brume avait eu la même réaction, la guidant vers la violence. Récemment, le clan Jisetsu devenait de plus en plus sombre, et tout portait à croire que quelque chose se tramait dans l'ombre. Peu après l'attaque sur le village et le Pays de l'Eau, une désertion avait été signalé. Ce garçon avait 17 printemps. Soi à peu près le même âge que le déserteur le plus récent du village. Coïncidence ? I Think NOT !!

| Ces deux jeunes gens seraient liés l'un à l'autre ? Voilà une sacrée mésaventure … . Quand l'un nous quitte, l'autre vient à notre rencontre … . |

Qu'avait encore à nous raconter ce garçon ? Etant donné la situation, la torture était-elle encore nécessaire ? Vu son récit, on ne pouvait vraiment croire à une attaque ou à une tentative d'infiltration. Il s'agissait finalement plus d'un malheureux paumé qui débarquait dans un monde bien assez sombre et profond pour l'y noyer. Pauvre petit, tu n'imagines même pas dans quelle merde tu t'es fourré … .

Tournant son regard vers Shio, le vieux briscard ne disait rien. Un léger hochement de tête pour tout faire comprendre. Salutations, désolé pour le dérangement ; je ne suis qu'observateur, je te laisse mener l'interrogatoire ; je n'interviendrai qu'en fin de discussion. Un sacré paquet d'informations pour un simple mouvement à la base du crâne, pas vrai ? Conservant sa position, Kakeshuou Samui avait hâte de voir la tournure des évènements à venir … .

"Jouons à un jeu, je m'ennuie. "

Il y avait de l'ignorance, de l'insouciance dans son regard, de la naïveté, de la faiblesse. Ce garçon me faisait vomir, il était tout le contraire de moi, de tout ce que j'avais traversé pour en arriver là. Il était ce genre de déchet que je ne prenais même pas la peine de tuer, telle leur mort était sale et indigne. Mourir faible de la sorte devrait être une honte, voyons nous sommes nés pour être des guerriers, la loi du plus fort règne de ce monde. C'est notre devise, notre nindo ici bas au village caché de la brume, marche ou crève et il n'y pas de retour en arrière. Tu ne pouvais pas être insouciant de la sorte, si lunaire, si perché, redescend sur terre, tu peux perdre la vie. N'aimes -tu donc pas ta misérable existence, toi qui à l'air si angélique pourquoi t'indignes-tu autant de ta vie ? Ne vois-tu pas la chance que tu es en train de perdre, tu peux respirer, voir, entendre, découvrir et te battre, ces choses ne te sont donc pas essentielles ? Mais qui es-tu sous ce nom ?

Mais sache que ton histoire me fut très intéressante, tu étais donc un enfant volé, une sorte d'esclave vendu à de plus riches. Pourtant vois-tu nous n'étions pas plus différents l'un de l'autre, en sachant que mon père adoptif à tué mon père biologique par pur caprice. Donc dans le fond nous avons vécu les mêmes tourments, bien que les miens soient bien plus sanglants que les tiens je pense. En tout cas tu n'avais pas traversé mes démences et coup de folies, cet cicatrice sur ma joue ne t'indiquait-elle pas à quelle point j'avais souffert pour en arriver là. Ne montrait-elle pas toute la rage contenue en ma propre personne. Garçon, ici il y à des règles et le village n'accepte aucun déserteur, pour le fait d'avoir osé demander à pénétrer dans le village tu vas passer le pire moment de ta vie. Toi qui n'avait jamais rien vécu d'affreux tu allais connaitre la souffrance et les tremblements et ce coup de froid annonçant une mort proche, mais qui ne peut arriver. Ce tourbillon sans cesse où la douleur t'emportera dans son lit. Mais tu as de la chance. Tournant la tête je pus alors apercevoir, Samui Kakeshou, une récente rencontre, un homme honorable que je respectais, son signe d'approbation me fit tout comprendre, il demandait la suite.

Attrapant le jeunot par le col, je le soulevais de sa chaise et le faisait passé derrière moi contre le sol, une sorte de prise de judo dont ma spécialité me permettait. C'est ainsi que je me retrouvais au dessus de lui, en le tenant toujours par l'encolure. Il devait être glacé sur ce sol froid. Tu vois Angel comme tu dis, tu ne sais rien, tu es à la recherche de ton existence, mais nous te refusons cet honneur. Tu demeuras ce que tu es, un déchet de ce monde qui ne mérite même pas de mourir. Tu seras condamné à errer parmi les plus faibles, je ne te donne pas plus de cinq jours dans la nature. Te garder ici te serait un honneur, te permettant de vivre, un privilège que tu ne mérites pas. Et j'allais très vite te montrer par ta stupidité, tu allais payer. Je ne vais pas te tuer mon petit, tu le sais malgré tout, je ne suis pas comme ça. Mais prépare toi pour la suite tu ne verras plus le monde d'un même œil.
✘ Tu es donc un Jisetsu si je comprends bien. Et cette capacité est de manier le temps, ton frère n'est autre que Jisetsu Demon, il est le seul Jisetsu récent que je connaisse. Il y en à bien d'autre, mais lui se démarque. De plus vous avez le même facial, cette même tronche d'enfant. Je vois la même faiblesse dans vos yeux, j'ai eu l'horreur de croiser les siens lors d'un combat contre un monstre. Un homme qui t'aurait surement tué, une légende. Ton frère m'a gêné. Si il n'était pas intervenu ...
Le faisant remonter droit de bout, je le plaquais contre le sol, tandis qu'un os sortit de mon bras, je le fis pousser un petit poignard en sortit alors. L'attrapant je le tenais dans ma main gauche, tendit que mon droit bloquait l'homme sur le mur de la pièce. Je le regardais droit dans les yeux, mon gauche ne cessait de le surveiller. As-tu peur Angel, vois-tu la mort défilé sous les yeux ? Sens-tu les secondes qui paraissent de longues minutes, cris, pleures, réagis. Je m'en contre fou, tu es tout ce que je déteste, tout ce que je hais, tu as réveillé la haine en moi, toutes ces choses que je retenais. Désormais je représentais mieux l'image du village, cette rage qui nous habite, comprends qu'ici tu n'es pas le bienvenue. Les lionceaux dans ton genre n'ont pas de place dans la jungle de Kiri, tu ne mérites pas de fouler notre sol. Tu es infecte, j'ai envie de tuer, mais une fois de plus ce serait là te faire un cadeau. Souffre et cris si tu en as le courage :
✘ Si tu veux vivre, tu vas devoir travailler pour moi. Si tu arrives à me répondre oui malgré ta souffrance, je t'offre la chance de vivre, mais tu seras contraint d'être sous mes ordres. Sinon ce que je vais te faire, ne sera qu'un début ...
Je lui avais glissé ces mots à son oreille, des murmures, c'était une sorte de clémence avant la souffrance. Quelque chose de doux avant l'afâme douleur qui allait suivre. Le poignard se planta dans sa chair, j'avais bien pris soin de ne pas toucher un point vitaux, juste un point précis sur le bas du ventre, un peu au dessus dans cette légère graisse. Il y avait surtout plus de sang que de douleur, mais pour lui cela suffirait à le faire crier et se tordre en deux. J'avais du vivre cent fois plus atroce. Tu vois, tu me donnes envie de mourir infâme déchet, si tu as la moindre conscience tu accepteras, et sache que tu ne pourras pas m'échapper, retiens bien ça. Maintenant j'attends ta réponse et réfléchit bien à ce que tu vas dire, car la suite ne risque pas d'être heureuse pour toi. Quant à toi Kakeshou, n'intervient pas, toi qui représente si bien le froid du village caché de la brume, reste rigide comme ta glace et laisse moi faire. Je sais que ce spectacle ne te déplait pas, notre âme guerrière bat ensemble, nous sommes tous deux des soldats ... Et cet homme n'en n'est pas un.

Pendant la narration de l'histoire de l'intrus, un autre protagoniste était apparût. Grand, une longue crinière blanche semblable à celle d'un lion, le regards froid et sans expression, il écouta attentivement toutes les explications du jeune homme, tout en adressant un hochement de tête au membre du Misuto. Cela avait une grande signification, notamment celles de continuer et qu'il n'interviendrai pas.

Sauf que dans sa panique, Angel n'avait rien vu... Il était juste captivé et terrifié face aux deux Kirijin, sa voix vacillante sous une trop grosse pression. Ses yeux rouge et les moindres pores de sa peau ne respiraient qu'une seule chose : La peur. Mais il n'était pas au bout de ces peines...

Le bourreau l'attrapa vivement par le col et le plaqua avec une vitesse impressionnante sur le sol. Angel ne put retenir un gémissement mêlant douleur, surprise, et effroi. L'autre homme, était au-dessus de lui, en tant que dominant, tandis que le Jisetsu se tenait en bas, en tant que dominé. Le sol glacial ne faisait qu'accentué le malaise qu'éprouvait Angel.

Un homme le maintenant sur ce sol glacé, tel un prédateur immobilisant sa proie, était une sensation nouvelle -et terriblement horrifiante- pour l'Ange déchu. Il déglutit une autre fois, sans même pouvoir réagir. Oui, la peur le tétanisait.

✘ Tu es donc un Jisetsu si je comprends bien. Et cette capacité est de manier le temps, ton frère n'est autre que Jisetsu Demon, il est le seul Jisetsu récent que je connaisse. Il y en à bien d'autre, mais lui se démarque. De plus vous avez le même facial, cette même tronche d'enfant. Je vois la même faiblesse dans vos yeux, j'ai eu l'horreur de croiser les siens lors d'un combat contre un monstre. Un homme qui t'aurait surement tué, une légende. Ton frère m'a gêné. Si il n'était pas intervenu ...

Malgrès la situation, il avait obtenu des réponses... Son frère était donc ce... Demon ? Si la situation aurait était différente, il aurait remercié et sourit devant cette affirmation. Angel et Demon. L'Ange et le Démon. Deux jumeaux lié par le sang et par les noms. Autre information... Il savait désormais que son pouvoir était la manipulation du temps... Mais alors, que signifiait cette pupille dorée ? Quel était la source de son pouvoir ? Comment l'utiliser correctement ? Toutes ces pensées passaient dans la tête du Jisetsu... Mais actuellement, elles étaient inhibées.

Pourquoi ? Tout simplement car le Kirijin n'avait pas finis sa torture gratuite.

Il fit remonté Angel lentement, froidement, le plaquant avec une certaine violence contre le mur, et le soulevant à une hauteur suffisante pour qu'il ne touche plus le sol. Angel agrippa par réflexe le bras du Kirijin, gesticulant et grimaçant de douleur. Mais cet effort de se libérer de cet étreinte mortelle était vain. Il avait trop peur. Ses muscles, d'une nature souple et agile, était devenus tendus... L'empêchant toute possibilité de fuir.

Mais la peur atteint un sommet critique quand un poignard d'os sortis du bras du Kaguya.

Là, la vision du Jisetsu se limitait au poignard. Peu importe les autres événements autours de lui, le poignard était le centre ultime de ces préoccupations. Allait-il vraiment lui faire du mal alors que son frère est dans le village ? Allait-il vraiment le tuer ici ? Le regard horrifié devant une mort certaine, voilà ce qu'il se passait dans le regard du Jisetsu... Il gémissait des mots incompréhensible... Des supplications ? De simple «non» ? Personne ne pourrai le savoir, tout ce qu'on pouvait dire, c'était que c'était habituellement les mots d'une personne suppliant qu'on l'épargne...

A n'importe quel prix.

Et le Kirijin passa sa tête juste à côté de lui, murmurant une suite de mots, ayant pour effet d'arrêter tout mouvements d'Angel, tel la Mort elle-même imposant les conditions de survie.

✘ Si tu veux vivre, tu vas devoir travailler pour moi. Si tu arrives à me répondre oui malgré ta souffrance, je t'offre la chance de vivre, mais tu seras contraint d'être sous mes ordres. Sinon ce que je vais te faire, ne sera qu'un début ...

« Oui... »

C'était le seul mot qu'Angel réussi à souffler.

Car c'est juste après quoi il sentit la lame d'os transpercer allègrement sa chaire, se mouvant dans son ventre, et son « oui » fut aussitôt suivis d'un petit cri de douleur. Le Kirijin le lâcha suite à sa réponse, et l'Ange s'écrasa sur le sol dans des gémissements plaintifs. Se recroquevillant, et passant une main sur sa plaie pour empêcher le sang de se répandre sur le sol de glace, il sentit son pouvoir grandir en lui, tout ceci pour lui prêter main forte. Sa respiration s'accéléra, tandis que les gémissements plaintifs continuais... Il regardait l'autre Homme, un espoir dans ces yeux... Sa pupille rouge de sang n'est plus, l'as-tu au moins remarqué ? Elle est désormais or et en son sein, un cercle blanc luisant d'une incroyable pureté.

Oui, ce que tu vois est bien le Kinnegan

Mais dis-moi, toi qui est un si bon bourreau...

As-tu conscience de ce que tu viens de déclancher ?

Précision:

~ Doucement, camarade ! …

La blessure infligée au bas ventre n’était certes pas grave, mais de toute évidence elle était de trop pour le spectateur. SI jusque là, il avait regardé sans rien dire, il préférait passer au devant de la scène, très brièvement, histoire de remettre les choses en l’ordre. Sous le coup, la victime de la Question s’était effondrée au sol, couvrant sa blessure. Ce n’était peut-être rien, mais pour un gamin comme lui, tout laissait penser qu’il aurait du mal à soutenir cette plaie. Quoi, le fameux Kakeshuou Samui, perché sur ses cinquante années d’expérience et de sacrifice, n’était pas prêt à voir quelque goutte de sang et les cris de douleurs d’un adolescent ? Celui qui portait le surnom de Lion des Neiges n’était en fait qu’une brebis ?!

Houla, misérable lecteur, tu me prends pour qui ?! Le vieux briscard a certainement fait couler assez de sang frais dans toute sa vie pour alimenter une armée des morts conséquente ! Et lorsque l’adversaire s’avérait être un bambin portant encore couche-culotte, le seul fait de menacer le ninja de Kiri était un prétexte suffisant pour le passer au fil d’une lame quelconque. L’âge n’a donc rien à voir dans cette histoire, la vue du sang et de la douleur de la jeunesse non plus. Il s’agit là de critères trop aléatoires, trop insignifiants lorsque l’on est combattant. Celui qui veut accomplir son devoir se doit de réduire sa morale et ses objectifs pour être le plus efficace et le plus indomptable possible. Ce sont ses principes qui dirigent sa ligne de conduite, et rien de plus.

Mais ici, le cas était différent. Il fallait envisager tout autre chose. Il y avait de nombreux paramètres qui entraient en ligne de compte, et qui rendaient la situation plus complexe … ou plus intéressante. Si le jeune frère du fameux Angel était Jisetsu Demon, il y avait là une carte à double tranchant. Ce jeune garçon pouvait être un moyen de traquer un déserteur qui avait trahi la confiance de son village ; mais il pouvait aussi retourner ses armes contre Kirigakure no Sato et devenir un ennemi. Or, qu’à mon avis on se tienne, on ne peut se permettre deux Dojutsu-Users à errer ainsi dans la nature. Autre point : s’il venait à se savoir qu’un Jisetsu travaillait comme esclave pour un membre du Village, le Clan concerné risquait de mal prendre la chose. Dans un contexte historique où les Clans s’étaient unis dans le seul but de terrasser Sanbi, puis pour former un village en compétition avec les autres superpuissances de ce monde, on ne pouvait se permettre de faire quelque chose dans le dos d’un Grand Clan du village. S’ils étaient amenés à voir leur compagnon comme un larbin, cela ne pourrait que créer des conflits ethniques voire raciaux dans les entrailles de la Nation de l’Eau. Une bonne idée, certes ; mais qui comportait quand même certains problèmes.

C’était sur cette réflexion que le vétéran des guerres kiriennes avait posé sa main sur l’épaule de son partenaire de combat. Il avait déjà rencontré cet homme, et connaissait déjà quelques facettes. S’il ignorait l’origine de celle-ci, votre serviteur ne comptait pas en demander davantage. Mais il y avait certainement mieux à faire que de tabasser cet enfant jusqu’à la moelle pour en obtenir un bon produit marketing. Le tout était de savoir comment solder l’affaire.

~ Si tu le frappes jusqu’à ce qu’il ne se lève plus, tu ne feras qu’expliquer pourquoi son frère a déserté. On ne peut pas non plus tout se permettre à moins d’avoir le Clan Jisetsu sur le dos, et l’époque ne rend pas la guerre civile facile à jouer … . Il y a certainement mieux à faire que de le faire travailler comme un larbin sans importance … .

Lâchant l’emprise délicate qu’il avait sur son compagnon, Kakeshuou se pencha vers le malheureux. La blessure n’était pas importante, mais elle restait douloureuse. Le jeune homme était certainement tombé dans les pommes sous le choc. Portant une main sur son visage pour écarter les quelques mèches folles qui occupaient le passage, le pouce et l’index du Jônin vinrent se porter sur la paupière et la soulevèrent pour observer l’iris. Ces couleurs si prononcées, si particulières … c’était bien un Jisetsu. Une sacré histoire, tout ça ! De son côté, l’esprit calculateur entrait en ligne de compte : lui arracher ses pupilles pour un meilleur usage ? Le défendre pour espérer en tirer un quelconque profit ? Une idée germait dans l’esprit fourbe de l’ancien combattant. Une idée à cultiver et à entretenir … .
Restait à voir ce qu’en pensait son homologue. Se redressant pour continuer la discussion, le membre du Clan Samui allait enfin savoir s’il pouvait faire confiance à cet homme qu’il avait rencontré récemment. Il allait en quelque sorte tenter de lui prendre son gagne-satisfaction, son objet de torture favori pour les prochaines semaines, mais il espérait bien tirer quelque chose de ce jeune homme ; quelque chose de plus intéressant que de le mener au balai et à la baguette comme un toutou.

~ Camarade, laisse-moi me charger de l’éducation de ce gamin. Exploite le autant que tu veux lors de missions ou de tâches spéciales, mais laisse moi voir s’il peut être éduqué et « réintégré » dans le système … . Je pense avoir une idée à son sujet. Une idée très fertile pour notre village … . Qu’en penses-tu … ?

« Tout Kohaï ne peut évoluer sans un modèle ...»

Je perçus comme un doux murmure, un oui ... Très léger, très fin, rempli d'innocence et de faiblesse. Dans cet enfant qui me répugnait et dont rien que la naïeveté me donnait envie de vomir. L'os s'enfonça alors dans la chair tandis que ce dernier tomba sur le sol froid, je me retenais de ne pas l'achever, mais je n'étais pas le seul à me freiner. Le Samui me fit très vite comprendre qu'il fallait que cela cesse, j'en avais déjà fait assez. Avais-tu peur de voir de tels scènes, t'étais-tu fais plus docile avec l'âge. En comparaison, un Kaguya de ton âge, m'aurait supplié pour le tuer lui même. Kakeshou t'es-tu perdu sur le chemin de la sagesse ? Je ne sais pas, je ne m'avancerai pas sur une telle supposition, cependant à l'avenir montres-toi plus méritant de ton grade. Car pour le moment je ne vois qu'un vieil homme assagi rempli de pitié et dont les yeux ne peuvent supporter une telle peine. Rappelle toi de Kiri, de ce village à la brume sanglante, de cette odeur de la mort si proche. N'oublies surtout pas que tu viens de ses entrailles, c'est à Kiri que tu dois ta réussite. Fais lui honneur.

Une chose me revenue, il y avait eut un changement de couleur chez Angel, comme il nommait. En effet ces derniers avaient viré au doré l'espace de quelques instants, se pourrait-il qu'il n'est pas encore plein pouvoir sur son Dojutsu. Néanmoins celui-ci était bien présent et il y avait donc là un potentiel à exploiter. Après tout il faut reconnaître que manier le temps peut-être utile, il faut toujours avoir quelques atouts dans sa manche. Observant le Samui, je le voyais pensif, il avait surement une idée derrière la tête. C'est alors qu'il se mit à parler d'éduquer ce jeune homme, qu'il avait des projets pour ce dernier. Un instant paternel la dessous ou une réelle envie d'aider le village. Je ne pouvais le juger sans plus d'informations, j'allais devoir prendre une décision très rapidement, je n'aimais pas ça. Cependant je n'avais pas le choix dans une telle situation :
✘ Si tu veux l'éduquer, prends le. Je m'en fiche dans le fond, il ne m'apportera rien à moi, fais en ce que tu veux, je me trouverai un autre larbin. Cadeau.
Mon seul oeil valide, c'est à dire le gauche ne cessait de le regarder de toute part, je savais bien qu'il devait avoir une idée là dessous. Mais pourquoi te fais-tu si mystérieux. Aurais-tu trouver là un moyen de rendre plus fort votre clan de manieur de glace ? Hmm j'espère que ce n'est pas cela, mais tu ne me parais pas un homme prêt à faire encore la guerre, tu as besoin de repos. De plus cela ne va pas du tout avec ton mental, tu me sembles plus posé, moins sanglant que nous tous. J'aimerai que tu me fasses mentir, mais pour le moment tes actes ne me le prouve guère. Mon regard se posa alors sur le jeune au sol, tandis que mon pied l'écrasait pour venir le ramener vers moi, je lui chuchotais quelques mots à l'oreille en me baissant :
✘ Tu seras toujours un faible à mes yeux. Kiri n'est pas fait pour toi.
Prend mes mots comme tu le souhaites. Moi seul sait pourquoi je te les ai dis, tu le sauras en temps et en heure. Pour le moment ton destin n'est plus entre mes mains, dans le fond heureusement pour toi. Tu n'étais pas prêt pour ce qu'il t'attendait mon petit. Quittant la salle d'interrogatoire en mettant mon chapeau, je fermais doucement la porte derrière moi, mes clefs des prison et mes bracelets s'entrechoquaient tous ensemble dans de doux cliquetis. Il me fallait un autre interrogatoire ...

Gisant sur le sol, terriblement seul, le Jeune Jisetsu regrettait l'entièreté de ces actes, depuis le début. Si il avait cru avoir eu une bonne idée en venant au village caché de la brume, il avait confirmation que c'était une grave erreur. Lui qui pensait que les Shinobi était là pour protéger les autres, il se trompait lourdement. En tout cas, ici, on ne prônait que la force, et la violence... Deux choses totalement inconnues pour Angel, qui lui n'avait que de maigres capacités... Pour l'instant.

Au fond de lui, endormis mais présent, gît un potentiel bien supérieur à ce que l'on pourrait croire de lui au primaire abords. Un potentiel qui était sur le point de sortir de son sommeil. Après tout, tout ceci n'est qu'une suite logique à l'éveil complet de son Kinnegan. Son activation lors de son entraînement, lorsqu'il fut sous le choc de la révélation de sa nature, et même ici, lorsqu'on lui enfonça un poignard d'os dans sa chair, ne laisse place à aucun doute. Oui, il revenait, et s'activait tout seul, comme un grand, pour le défendre des dangers du monde Shinobi. Et de plus en plus régulièrement. A croire que le Kinnegan, longtemps endormis, peine à se réveiller... Mais progresse dans son avancée... Petit à petit. Lentement, mais progressivement.

En tout les cas, Angel avait peur. Et quand le Samui s'avança pour regarder de plus près sa pupille, il trembla comme une feuille. Après un léger examen, le manipulateur de glace déclara qu'il avait des projets pour l'Ange... Des projets ? Mais de quoi s'agissait-il exactement ? Ça, personne ne pouvait vraiment le savoir... Mis à part le Quinquagénaire lui-même...

En tout les cas, le morbide créateur d'os fit cadeau d'Angel à celui-ci... Et s'avançant vers lui, le bougea de son pied. Traînant sur le sol, le corps du Jisetsu raclait la froideur métallique dans un son macabre. Se baissant et le mettant à son niveau en agrippant par les cheveux, le Kaguya lui murmura quelques mots à l'oreille...

✘ Tu seras toujours un faible à mes yeux. Kiri n'est pas fait pour toi

Et il sortit de la salle, sans aucune autre forme d'animosité... Laissant l'Ange déchu et son nouveau « propriétaire » dans la même salle. Seul...

Ici et maintenant, il faut dire que les pensées d'Angel était partagées. Allait-il mourir ? Allait-il être mis en esclave ? Allait-il servir d'objet pour assouvir les désirs de son nouveau maître ? Au vu de la démonstration du Kaguya, il s'attendait à tout... Absolument tout. Puis il regarda sa blessure, grimaçant à la vue du sang s'écoulant dans un faible flux, sur le sol...

Mais dans l'ombre de son subconscient, le Kinnegan provoqua la restauration de son hôte... Sa main droite se mit à luire d'une lumière dorée, englobant sa blessure... A la différence du Justu médical, la blessure ne se cicatrisait pas... Avec un minimum d'attention, on pouvait voir que la blessure elle-même était en trains de s'effacer... Après quelques instant, la blessure n'était plus qu'un vilain souvenir. Même la chemise blanche n'avait plus aucune trace. Si il n'y avait pas les traces de sang sur le sol, on aurait pu penser que cet acte de barbarie n'aurait jamais eu lieu...

Sauf que le Lion des neiges, lui, était encore là... Est-ce qu'il avait vu le mystérieux phénomène ? Qui sait... En tout les cas, le sort de l'Ange déchu était entre ces mains...

Sortant sur un ton maugréant, Shio Kaguya prenait son départ et laissait sur place les deux autres protagonistes de la scène. Restant un instant attentif à la porte, comme si son camarade de combat allait revenir sur cette mauvaise plaisanterie, Kakeshuou Samui dut se résigner. Le sac d’os était bien parti, et ne reviendrait probablement pas. Il avait suscité plus d’intérêt à torturer le jeunot qu’à obtenir réellement quelque chose de lui. Certains hommes sont bien étranges ; mais pour le quinquagénaire, c’était toujours un plaisir. Intérieurement, c’était aussi une occasion de voir quelles facettes pouvait présenter ce fameux atout du Clan Kaguya. Il avait donc une passion pour la torture … intéressant … .

Reportant son attention sur le sujet, il contempla un instant le corps chétif. Pourrait-il vraiment en faire quelque chose ? Pour faire une belle plante, il vaut mieux s’en occuper au stade de la graine. Ainsi, on peut décider du lieu de plantation, de l’ensoleillement nécessaire et de la quantité d’eau à fournir pour permettre au végétal de grandir et de s’épanouir. La métaphore était certes belle, mais était-elle applicable à l’être humain ? Le concept d’éducation le voulait. De son côté, le Samui avait suivi une formation des plus strictes ; mais c’était cela qui en avait fait un redoutable guerrier, et qui l’avait permis de devenir ce qu’il était. Et, malgré les cicatrices qui couvraient son dos – souvenir d’une époque troublée et guerrière – et des souvenirs les plus glauques, le ninja n’aurait rien changé au monde. Désormais, il serait l’éducateur ; et ce bambin serait son élève. Rien à voir avec les élèves qu’il avait eu jusque là. Ceux-là, il avait appliqué la formule classique : un entraînement au corps-à-corps, suivi de missions à la fois humiliantes et barbantes, avec une petite … non, énorme pointe de danger de mort.
Lui allait suivre un autre programme. Bien plus particulier et détaillé, avec entraînement propre à sa personnalité … et aux centres d’intérêt prévus à cet effet. Commençons par les bases, et nous verrons la suite. D’autant que les bases seraient soient rapides à apprendre, soit douloureuses à connaître. Et pour le début, il fallait remonter ce bonhomme sur ses jambes, et voir s’il s’en sortait malgré sa blessure.

~ Allez debout, gamin. Tu n’es pas là pour pinailler. Si je t’ai évité l’esclavage, c’est pas pour lécher les sols … .

Attrapant le gamin par le bras, il fut si léger à tirer vers le haut qu’on eut cru pour une seconde que le Jônin de Kiri allait l’encastrer dans le plafond ! Dans un saut digne de Walt Disney, voilà le jeune captif sur ses pieds, l’air abasourdi et perdu dans ses pensées. Il était encore dans son adolescence, mais avait l’apparence d’un frêle merdeux de douze ans ! Décidément, la jeunesse ne ressemble plus à rien. Donnant quelque tapes sur le ventre et les épaules, l’ancien faisait tomber la poussière et toisait le gamin.
Son attention était concentrée sur la blessure, mais la chose paraissait étrange. Pas de trace de sang, pas de blessures apparentes, … . Rien qui ne laissait transparaître l’attaque qu’il y avait reçu de la part de son tortionnaire. Pourtant, le vétéran avait bien vu le coup qui avait été porté, et le gamin n’avait pas simulé sa blessure, ni sa douleur … . Il avait assez d’expérience pour déceler ce genre de détail. Et pourtant, rien de vraisemblable … . Son Dojutsu ? Si c’était le cas, c’était un vrai prodige ! Certes, ce Clan était réputé pour son contrôle du temps ; mais dans une telle mesure, que craignaient alors ces êtres s’ils pouvaient remonter le temps à volonté ?

~ Je vois que, malgré ton éloignement de ceux de ta Race, tu es quand même capable de petits prodiges … .

Les choses allaient véritablement devenir intéressantes. Aussi bien pour ce garçon que pour le vieux briscard. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu ce pouvoir en action. Si cela n’était qu’une petite démonstration, il espérait bien à l’avenir avoir de plus amples applications dans des situations encore plus extrêmes. Passons à la suite ! Il est temps de mettre le projet en action. Et, après ce détail, notre homme avait d’autant plus impatience de franchir la première étape.
Tapotant la joue du jeune homme, il le ramenait à la réalité. Fini de rêver, tu vas être entre mes mains pour les prochaines semaines, et crois-moi tu as intérêt à t’accrocher ! Mais tout cela ne sera pas que pure souffrance. Je te montrerai une nouvelle voie. Je ferai de toi un combattant d’exception, capable de tenir tête à quiconque ! Je te montrerai un chemin où les ronces se briseront sur ton échine !

~ Réveille-toi ! Voici un document confirmant ta position présente dans le village. Tu ne pourras circuler dans le village que dans le centre ville, sans t’approcher de l’Académie ni du Palais du Mizukage. Tu ne pourras pas sortir du village sans autorisation. Pour conclure, ce document te place sous la protection du Clan Samui.
Je me charge de contacter les Tiens. Toi, finis de te soigner, repère-toi dans le village, et rends-toi d’ici 16h au terrain d’entraînement. Je te ferais savoir la suite des évènements … . Ne sois pas en retard … .

Sur ces mots, l’homme ouvrait la porte et quittait les lieux, les bras croisés et le regard sévère. Il y aurait à faire … beaucoup à faire ! Mais compte sur moi, jeune homme. Mon rôle est de rendre justice à la mère qui t’a mis au monde après des heures de souffrance. Et dans ce domaine, aucun de mes élèves n’est ressorti de mes entraînements avec un mental faible et une des compétences risibles … et indemnes, d’ailleurs … .

Arrivant vers sa position, le Lion des Neiges souleva avec une facilité déconcertante Angel. La cause ? Angel était un garçon fin, faisant beaucoup plus jeune que son âge. Pas forcément grand, cela allait de paire avec son caractère extrêmement naïf. Non, sérieusement... Personne dans le monde Shinobi ne devait être aussi enfantin à son âge... Si on peut, un tant soit peu, dire qu'il appartient au monde Shinobi...

En tout les cas, le Samui avait remarqué le fait que la blessure d'Angel... N'existait tout simplement plus. Ce monde l'avait bannis, où plutôt son Kinnegan avait fait le nécessaire pour qu'elle ne soit plus. Dans les deux cas, il semblait plutôt surpris par ce petit miracle, comme il le nommait si bien...

~ Je vois que, malgré ton éloignement de ceux de ta Race, tu es quand même capable de petits prodiges … .

Toujours dans les vappes, il tappota la tête de l'Ange déchu, essayant de le ramené à la réalité...

~ Réveille-toi ! Voici un document confirmant ta position présente dans le village. Tu ne pourras circuler dans le village que dans le centre ville, sans t’approcher de l’Académie ni du Palais du Mizukage. Tu ne pourras pas sortir du village sans autorisation. Pour conclure, ce document te place sous la protection du Clan Samui. Je me charge de contacter les Tiens. Toi, finis de te soigner, repère-toi dans le village, et rends-toi d’ici 16h au terrain d’entraînement. Je te ferais savoir la suite des évènements … . Ne sois pas en retard … .

Un flot d'information bien trop rapide pour le jeune Jisetsu. Mais à peine eu-t-il la possibilité de demander quelque chose – manger par exemple- que le nouveau Maître avait déjà quitté la pièce.

Revenant peu à peu à lui, Angel compris qu'il était dans un sacré calvaire... Bien qu'il soit encore en vie et en bonne santé -chose miraculeuse pour quelqu'un sortant d'un interrogatoire Kirijin- il devait réussir l'exploit de, non seulement, réussir à quitter cette tour gigantesque, de faire ces repères dans le village, mais en plus de réussir à trouver ces fameux « terrains d'entraînements »... Précisons le fait que l'Ange n'avait plus son équipement ninja, et encore moins d'argent sur lui ?

Il ouvrit la porte et voyagea dans l'immense bâtisse... Arrivant après plusieurs minutes dans les escaliers, devait-il monter où descendre ? Il ne le savait pas... En tout cas, il n'allait pas être simple pour lui de sortir de cet endroit...

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