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 L'or et la politique, inséparable.

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Suna
Tsugeku Getaku
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Message(#) Sujet: L'or et la politique, inséparable. L'or et la politique, inséparable. EmptyDim 4 Déc 2011 - 18:02

[Je me permets de faire un bond en avant, après la mission spéciale, puisque je deviens Chûnin après mon retour de Kumo et après ce retour, je suis supposé directement être à la mission spéciale. Et avant ça, je suis Genin, donc pas le droit au mission rang B Razz]

Citation :
Cela fait un mois qu'un shinobi de Konoha expert en archéologie et son équipe ont découvert de l'or au nord de Kawa no kuni. Nous avons reçu une lettre de lui il y a quelques heures qui dit qu'ils ont été piégés par des ninjas du coin. Nous avons besoin de vous et de votre chien pour les retrouvés et les ramenés ! Pour cette mission ... vous avez la permission de tuer.

L’aube venait de se lever. Il y avait ce calme dans les alentours de Konoha, un calme attribuable aux citoyens encore endormis, aux bruits ambiants de la ville qui, même s’ils sont étouffés par les remparts, filtrent un peu près de ces derniers. Le camp des Inuzuka était à moins d’un kilomètre et il s’activait déjà. Les chasseurs du Clan, qui avaient considérablement réduit leurs activités avec la proximité de Konoha, s’éveillaient par habitude pour s’occuper des futurs Shinobis et les dresseurs de chien s’occupaient de leur meute. Les oiseaux chantaient dans les bois, encore heureux aujourd’hui de savoir le soleil se lever et les réchauffer des nuits. Les animaux devaient commencer à chasser et se promener dans les bois. Leur curiosité s’en faisait sentir, on attendait parfois un bruit ici ou là, signalant que les prédateurs prudents commençaient leurs jeux, sans se presser, sachant qu’ils auraient encore bien du temps pour se garnir la panse. Les proies eux se dépêchaient de manger avant de devenir plus nerveux. Baku trottinait, il était affecté par ce rythme, malgré sa vie plus domestique, et ne cessait de fouiner dans les buissons. Je le laissais faire, nous étions encore près de Konoha et l’ordre de mission me donnait à réfléchir.

Je n’appréciais pas toujours Konoha, je devais l’avouer. J’accusais silencieusement son Hokage de chercher à imposer une vision des choses qui ne pouvaient être voulu par tous, une vision qui me semblait un peu naïve, fondée sur le déni. J’accusais aussi le Village Caché qui, plus que ses homologues, avait une vie économique lui donnant des airs de mercantilisme sauvage parfois, poussant les citoyens à des choses ridicules pour les ryôs. Pourtant, cette fois, je ne pouvais l’en accuser Konoha, malgré l’ordre de mission. Certes l’or à une valeur appréciable, mais je doutais que quelques pièces suffisent à intéresser assez Konoha pour envoyer des Shinobis en extérieur, surtout que la soie des Aburame et les jouets ingénieux des Nara devaient rapporter beaucoup plus en une seule journée. Non, Konoha était souvent régit par l’économie et la politique. Mais ces pièces ne représentaient en rien un affront ni une action d’un autre Village selon moi, qui y avait peu à gagner. Cette action, c’était la volonté de garder son patrimoine, de découvrir son histoire, dans un Pays bordant le nôtre. Une chose que pour une fois, je ne pouvais que respecter, car l’histoire des Inuzuka m’avait appris que c’est en regardant les chemins pris dans le passé qu’on peut choisir son itinéraire avec justesse.

J’avançais, rapidement, mais pas en courant. Si la lettre avait eu le temps de se rendre à Konoha et que l’archéologue avait été pris dans une attaque, il devait déjà avoir eu à subir les contrecoups. Soit il était vivant et m’attendait quelques parts, soit il était déjà mort et la mission serait une action de récupération et punitive. Le point où était situé l’or était indiqué sur la carte, juste au Nord de Kawa no Kuni, près des frontières avec les montagnes. Là, le territoire devenait plus sec, les herbes des plaines se faisaient plus éparses, le vent venant du désert commençait à souffler avec des accents de chaleur, le sol devenait moins régulier jusqu’à être entrecoupé de collines rocailleuses et de saillies, quelques souterrains parsemaient son sous-sol. Un peu plus au nord, il y avait Ame no Kuni, une terre humide où la pluie tombait en permanence à cause des nuages qui coinçaient entre d’autre montagne plus au Nord. Je connaissais bien la région, j’étais un nomade. Il existe de nombreux nomade sur le continent, capable d’apprendre les chemins les plus courts pour atteindre leur destination, cependant, très peu avait des générations d’ancêtres nomades pour les seconder. Les Inuzuka les avaient, eux.

Déjà, après presque une journée de marche, les arbres devenaient moins grands, avant de se faire un peu plus rare en approchant du Nord et en longeant la frontière entre le Pays du Feu et Kawa no Kuni. C’était la manière la plus rapide et la plus confortable, à cause du soleil qui n’y tapait toujours pas aussi faire que dans les plaines, à cause des animaux dans les bois qui permettaient de se nourrir et de nombreux ruisseaux qui venaient des plaines rocailleuses. En deux jours, j’étais assez près du point sur la carte pour commencer à ralentir et faire des recherches. L’homme avait été attaqué pour lui voler ses richesses, si l’archéologue était toujours vivant, il y aurait certainement des restes de son camps et de son équipe de fouilleur, sinon, je trouverais les restes d’un carnage, mais j’en doutais, puisque les morts n’envoient pas de lettre. À quelques centaines de mètre, dans un creux entre deux collines rocailleuses, j’aperçu le petit groupe d’homme. Je me tapis derrière une sailli, rampant au sol, Baku pouvait se permettre d’agir en animal en approchant. Quand il fût assez près, je décrivis les signes du mûdras des Yeux du Chien. Après une brève image embrouillée, je voyais exactement ce que Baku voyait.

Des hommes épuisés, avec des bagages, ils ne portaient aucun bandeau de Konoha, mais ils ne faisaient aucune fouille. Je voyais autour très peu de grottes ou d’entrées. Ils étaient cinq en tout, cachés. S’ils avaient voulus m’attirer pour me piéger, ils n’auraient pas été aussi discret et exactement à la position indiquée par la carte. Quel avantage des voleurs auraient eu de nous attirer dans un piège plutôt que de disparaître avec les pièces. Je mis fin au jutsu en me redressant et en approchant du groupe. En me voyant approcher, les hommes se levèrent, visiblement nerveux et l’un d’eux s’approcha. Baku faisait le tour, au cas où, mais avant de le faire intervenir, je sortis de mes bagages mon bandeau et le leva en silence devant moi. Un des hommes s’approcha.

- « Je suis Ianiki Mallan. Je suis le responsable des fouilles… J’étais le responsable des fouilles… »

Je m’attendais à voir un homme à lunette avec plus l’habitude des livres que des champs de bataille. Je ne savais pas si pour le dernier point c’était vrai, mais son allure était solide. Il avait une certaine largeur d’épaule, il portait un chapeau semblable à ceux des paysans du Pays du Riz pour se protéger du soleil. Il avait le teint bronzé, le crâne chauve et des lèvres épaisses. Il portait certainement des lunettes, mais les divers outils à sa ceinture n’était pas tous nécessaire à la fouille, mais utile au combat. Définitivement, c’était un homme habitué à vraies fouilles, hors des villes et dans des milieux difficiles.

- « Vous êtes en vie, c’est bien. Konoha m’envoie, votre lettre est parvenue. Je suis ici pour récupérer l’or qu’on vous a volé. Il va me falloir un maximum d’informations sur vos voleurs, ce qui s’est passé, qu’est-ce qui peut les intéresser et la position des fouilles avant que les pistes ne refroidissent. »

Devant mon aplomb, l’homme me fixa et hocha un peu la tête. Baku vînt quelques secondes plus tard, les hommes soucieux de comprendre la présence du chien sauvage devinrent plus silencieux. Pour leur montrer que c’était le mien, je me contentais de lui caresser la tête. L’homme commença alors à parler en s’assoyant, il avait une voix rauque à cause du grand air et des pays chaud. Il raconta qu’il avait déjà fait des fouilles dans le désert, les montagnes et les régions très froides à Yuki avant que les Villages ne prennent forme. Il était une espèce d’éclaireur ou de cartographe pendant la grande guerre et, quand un semblant de paix semblait poindre, décida de prendre sa retraite dans son Pays natal qui avait décidé de former Konoha, prêtant ses talents à diverses fouilles plus archéologiques que militaires. Konoha l’avait envoyé ici sous ordre d’un de ses clients, une famille non-shinobi, un Clan civil, si on peut dire, qui cherchait à retrouver un trésor familial. Konoha s’était lancé dans cette mission, à la fois pour aider le petit Clan civil, mais aussi par un espèce de droits légitimes sur ces objets du passé.

Déjà, mon respect pour cet homme avait augmenté. Certes, ce n’était pas un Shinobi à part entière, moi non plus, mais il semblait avoir développé de solides capacités dans son domaine et n’avait pas peur de la rudesse des Pays. Il semblait prêt à s’habituer à tout climat ou évènements sans se plaindre. Pourtant, ce dont il avait parlé avait diminué mon enthousiasme pour Konoha. Ce n’était au fond que de la politique encore une fois. J’espérais que l’or appartenait à Konoha par quelques droits, mais en fait, elle appartenait à une famille de Konoha et le Village voulait prouver sa capacité à servir ses citoyens. Il n’était pas impossible que la ville de Kawa ou celle d’Ame croit aussi avoir des droits sur cet or et ils ont décidés de faire valoir ce droit. Des Nukenins me semblaient hautement improbable, car ils auraient dû repérer l’équipe, dont le chef me semblait prudent, en plus de connaître exactement les recherches des archéologues pour savoir qu’il y aurait un butin intéressant. On n’en revenait donc au même problème : qui les avait informés.

- « Bien, Ianiki. Je vais voir où a eu lieu l’attaque. Je reviendrai immédiatement après et nous déciderons du plan… »

Il fronça un peu les sourcils, mis en pleine réflexion par ma dernière phrase, qui sous-entendait qu’ils devraient nous aider, sûrement ce battre. Après tout, peu importe le fin mot de l’histoire, il était certain que les voleurs n’étaient pas des manchots, c’était des gens capables pour avoir été engagé par une des petites nations. Il ne fallait pas les sous-estimer, sinon, nous risquions d’en payer le prix. Certes, Ame était une petite nation, mais même avant les Villages, sa position centrale en faisait une nation toujours en guerre, une nation capable de produire d’excellents éléments, même si les fonds leur faisait défaut.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'or et la politique, inséparable. L'or et la politique, inséparable. EmptyLun 5 Déc 2011 - 0:44

Une fine pluie commençait à tomber, mais abondante. Le brouillard qui se formait réduisait considérablement la visibilité, ce qui avait l’avantage de me protéger de mes adversaires qui seraient certainement à l’affut. En approchant du point des fouilles, où l’attaque avait eu lieu, à plus d’un kilomètre, je m’arrêtais pour caresser Baku. Une nouvelle fois, je décrivis les mûdras pour voir à travers les yeux de Baku et le laissa s’approcher de la zone de danger. Aucun son ne me parvenait de lui, les sons que j’entendais étaient ceux autour de moi. Un chien attirerait l’attention, mais il était évident que personne n’identifierait la présence de Baku comme celle d’un Shinobi des Inuzuka, car notre affiliation restait encore discrète. À quelques centaines de mètres de la grotte, l’attention de mes ennemis sur le chien ne les poussait à se camoufler. Il y en avait au moins deux en surveillance aux alentours, sur des collines. Rien d’étonnant : ils savaient que certains membres de l’équipe d’archéologie leur avaient échappé et ils devaient surveiller l’arrivée de renfort de Konoha. Les hommes ne semblaient pas porter l’équipement militaire officiel d’un des Pays. Pourtant, ils étaient disciplinés, avec des déplacements qui suggéraient un plan de surveillance. Des mercenaires, bien entraînés.

En approchant de la grotte, Baku attira quelques attentions, celle de deux hommes qui relevèrent la tête. Ils se protégeaient de la pluie et semblaient surpris de la présence d’un animal. Armes dégainés, ils s’arrêtèrent en identifiant Baku comme un chien sauvage. Je savais que je ne pouvais pas pousser l’exploration bien plus loin, car l’animal sauvage ne cherche pas la présence des hommes. Baku fit alors une chose qui me surprit, il se baissa un peu, probablement pour gronder, puis avança lentement contre une paroi de la grotte sous leur regard. Il s’enfonça un peu plus loin en les contournant. Soudainement, un bruit derrière lui l’obligea à rapidement se retourner. Je vis alors environ 5 hommes qui travaillaient, certains blessés, 3 autres mercenaires les surveillaient. Les gardes ouvrirent la bouche sèchement, aucun son ne me parvint et, finalement, devant leur grand geste, Baku s’enfuit de la grotte rapidement, les hommes ne le poursuivant pas, mais content d’avoir chassé l’animal « sauvage ».

Après s’être rapidement éloigné, Baku sembla faire des cercles en s’éloignant de la grotte. Finalement, un détail sembla attirer son attention, un peu plus loin des fouilles. Il se dirigea en ligne droite, vers le centre de Kawa, le nez au sol. Il sembla faire une nouvelle centaine de mètre, avant de lever la tête sur une grande portion de terre retournée. La tombe des victimes de la prise de contrôle de mes adversaires sur les archéologues. Il se dépêcha rapidement de s’éloigner et de revenir vers moi en faisant ses cercles au cas où il serait suivit. Je préférais garder le contact avec lui, mais je me concentrais peu sur ce qu’il voyait, préférant réfléchir. Les hommes avaient certainement été engagés, par qui, je l’ignorais, mais ils étaient expérimentés. Ils avaient enterrés les corps un peu plus loin pour éviter d’attirer l’attention, ils surveillaient l’entrée à bonne distance avec des éclaireurs pour leur permettre de fuir si une quantité important de Konohajins arrivaient. Il y avait au moins 7 adversaires, peut-être 3 de plus en surveillance que je n’avais pas vu, mais j’en doutais. Une équipe de 10 auraient été trop repérable. Vu le sang sur le site de fouille, ces hommes étaient au moins d’un niveau équivalent à des Genins, car les armes ensanglantées qui trainaient sur le sol du site indiquaient que même s’ils avaient de bonne connaissance en logistique, puisqu’ils étaient capables de garder le site et avait pris par surprise les archéologues, ils n’avaient pas systématiquement touchés les points vitaux de leur victime.

Dès que je me vis, moi-même, je mis fin à la technique. Quand Baku approcha, malgré son pelage mouillé, je ne pus m’empêcher de le serrer et de lui gratter l’oreille pour le féliciter. Il avait été tout bonnement génial. Je souris, mes lunettes rendant ma vision un peu plus sombre, mais m’assurant qu’aucune goutte ne bloquerait ma vue. Je me redressais en essayant de rapidement mettre un plan sur pied. Ils savent qu’Ianiki est plus débrouillard que prévu, puisque grâce à lui il y a des survivants. Ils s’attendent donc soit à une contre-attaque, soit qu’il appel des renforts. Je ne peux pas recourir à la petite troupe sans risquer de tomber dans leur prévoyance et d’être attrapé moi-même dans un piège. Je dois identifier rapidement le nombre d’éclaireurs, ensuite m’assurer que les gardes à l’entrée ne sonnent pas l’alerte. Si je prends par surprise le groupe, il y aura moins de chances qu’ils prennent les archéologues en otage. Je ne peux faire sortir un des gardes à l’entrée sinon, l’autre va donner l’alerte, je ne dois pas prendre trop de temps après avoir éliminé les éclaireurs au cas où ils font des rapports ou communiquent avec le site de fouille. Je ne dois pas rendre nerveux les éclaireurs au point où ils donneront l’alerte, mais seulement m’assurer qu’ils vérifient si ça en vaut la peine. J’ai un plan, la chasse commence et, cette fois, ce n’est pas du petit gibier.

Baku et moi nous séparons, en approchant du premier éclaireur. Discrètement, je le vois descendre entre deux collines. Je fais signe à Baku d’approcher, je lui gratte la tête et lui signifie mes indications avant de l’envoyer. Je le regarde se diriger vers ma proie alors que je le suis de loin, plus discrètement. Je vois Baku approcher discrètement derrière le premier éclaireur, arrivée à moins de dix mètres de lui, il se campe et se met à grogner. Le garde se retourne et ne sais pas trop comment réagir, mais il sort une arme. Baku aboie, le garde sursaute et ignore comment réagir. Discrètement, je suis derrière lui, je m’approche grâce à une technique de discrétion. Il est trop concentré sur Baku. Baku recule, l’éclaireur se détend. Je me redresse derrière lui et met ma main sur sa bouche, l’autre lui pince le nez fermement, allant jusqu’à le faire craquer. L’homme se débat, Baku rapproche et lui saisit une jambe pour le rendre moins grouillant. Malgré ses gants, l’homme me pince douloureusement la paume entre ses dents, je ne fais que resserrer ma prise. Bientôt, il semble faiblir, je le sens, puis il devient mou. Je garde ma prise. Après presque une minute, je sais qu’il est mort. Les aboiements ont certainement attirés les autres éclaireurs potentiels et ils viendront, mais sur le corps de ma victime, aucune ne marque de couteau. Je me penche et tapote sur le corps pour faire signe à Baku de s’y accroupir. Rapidement, je m’éloigne sur la colline et me cache derrière une saillie rocheuse.

Rapidement, l’autre éclaireur vient et examine de loin Baku sur le corps. J’attends, Baku grogne pour le garder à distance. L’éclaireur restant hésite. Pour lui, ce n’est qu’un animal sauvage, il ne sonnera pas l’alerte pour si peu avant de vérifier si son compagnon est vivant. Après presque deux minutes de ce petit jeu, aucun autre éclaireur ne le rejoint. Il est temps d’agir. Je me glisse discrètement pour pouvoir viser mon adversaire. Il s’approche du chien et risque de le blesser. Sans attendre, je prends un kunaï et le lance directement vers lui. Sans attendre, je cours vers lui. En entendant mes pas, il se retourne, sa gorge face à la trajectoire, non, l’itinéraire de mon projectile, et ce dernier se plante dans sa trachée. Il s’effondre en tenant sa gorge alors que seul un gargouillis en sort. J’arrête ma course alors que Baku lui mord solidement la main pour l’empêcher de ralentir l’hémorragie. Après quelques minutes, il rejoint la tombe. Je souris, satisfait de ma chasse. Prévoir la réaction des proies, c’est les fondations de tout piège.

- « Bravo Baku… Il faut maintenant faire vite avant que l’absence des éclaireurs ne soit remarquée. »

Le son de ma voix semble le sortir de sa torpeur furieuse contre l’homme mourant. Je lui caresse la tête et je lui fais signe de me suivre, mais avec une discrétion qui oblige une avancée plus lente. En approchant du site, je décris les mûdras pour devenir aussi silencieux qu’une ombre. Je me place discrètement sur le côté de l’entrée. Baku court en directement des hommes. Il file comme une flèche vers eux et se met soudainement à tourner autour d’eux, à faire mine de rentrer dedans avant de les éviter. Je le sais, je le vois par ses yeux. Il ne dit rien, les hommes se plaignent, avant que le chien ne file et que les deux ne le suivent, à moitié en colère, à moitié amusés par se spectacle. Dès que le premier passe, je sors un kunaï et frappe durement le deuxième à la gorge en tendant le bras au travers de sa course. La lame pénètre sa gorge comme du beurre, seul le sang chaud gâche cette image.

L’homme se retourne vers moi, je lève la tête. J’ignore s’il le voit, mais je sens mon cœur battre et une pointe de panique à l’idée qu’il est le temps de hurler. Je dois m’y préparer. Mais soudainement, l’homme s’écrase le visage dans la boue que la pluie crée, plaqué durement au sol par Baku qui lui a sauté à la nuque et essaie de briser cette dernière. Je bondis et met ma tête sur mon adversaire pour l’écraser dans la boue et l’empêcher de hurler. Baku s’excite et je ne peux pas achever mon adversaire. Je dois l’écarter fermement avant, pour planter mon arme dans la nuque de l’adversaire. Baku me jette un regard effarouché avant de reprendre ses esprits. Notre adversaire est agité de quelques spasmes. Je me retourne vers la grotte, avec le coude, les 3 autres nukenins ont pu entendre quelques bruits, mais pas tout voir. Je sais que mon plan fonctionne, mais la dernière partie est la plus hasardeuse. Il ne me reste que quelques minutes, probablement, pour entrer, les surprendre et les maintenir en combat avant que l’idée de prendre un otage ne les touche. Je me prépare, une main couverte de sang, une partie de mon torse aussi, tandis que le museau de Baku est rouge du sang de ses victimes.

Sans attendre, je cour vers le site de fouille. Un homme sort devant moi, arme au poing, je ne m’arrête pas, sans ralentir, je me penche un peu et le percute sur l’estomac. Il lève son arme pour me poignarder dans le dos, mais Baku bondit et le mort au poignet, ce qui le fait basculer au sol. Je me rééquilibre un peu sans arrêter ma course, titubant un peu en me redressant, tout en décrivant des mûdras. Les deux autres hommes sont trop loin pour que je les atteigne et ils dégainent. Le mur de terre solide sort du sol, pas entre moi et mes adversaires, mais entre ces derniers et les otages.

- « YAH ! »

Je pousse ce cri avec un claquement sec de langue pour que Baku lâche le poignet de l’homme et continu ses attaques. Il se dirige immédiatement vers mes deux autres adversaires. Pendant ce temps, je décris les mûdras en me retournant. L’homme au sol se met à quatre pattes pour se relever, mais le Tsume Daichi sort sous lui. Le pieux de terre l’empale et lève son corps à un mètre du sol, alors que ce dernier, sous l’effet de la gravité, commence la descente le long de la pointe. Je saute sur le côté, par réflexe de combattant, alors qu’un kunaï des nukenins frôle ma joue et fait couler le son sur mon menton en faisant le contour de l’ouverture pour ma bouche de ma capuche de cuir. Je me retourne et voit Baku bondir sur l’autre adversaire. Il est trop près de lui pour qu’il puisse l’attaquer au kunaï, mais il pivote légèrement son torse et frappe Baku de la paume avant que la gueule de ce dernier ne l’atteigne. Dans un glapissement, Baku est projeté sur le côté et roule sur le sol. Il se relève en secouant la tête, un peu étourdi. Je lance un kunaï vers l’adversaire qui vient de frapper mon chien, profitant de son léger déséquilibre pour le coup. Mon arme vole et le touche au corps. Je lève ma main, une autre dague entre mes doigts, pour dévier le shuriken. Le goût de mon propre sang, à cause de la blessure, vient envahir ma bouche. Je saigne plus que je ne le pensais.

Baku se jette sur l’adversaire qui a reçu le kunaï, il lui prend la jambe et le tire pour le faire tomber avant de grimper et le mordre à la gorge en le secouant un peu pour être certain de bien déchiré. Cette brève observation vers Baku suffit à mon adversaire pour se préparer à lancer. Je me prépare à bloquer son kunaï, mais à la lueur des torches, sur ma gauche, j’aperçois un shuriken qui suit sa trajectoire en parabole caractéristique. Je lève mon arme pour m’en protéger. Ce simple mouvement suffit à mon adversaire, je le sais, il va pouvoir lancer et me toucher. Je dévie le shuriken et m’apprête à plier les jambes pour éviter le kunaï, mais aucun son de fer ne suit. Je me retourne vers l’ennemi, celui-ci est à terre, deux des archéologues s’étant jeté sur lui par derrière et ayant commencé à le rouer de coups. Je leur hurle d’arrêter, mais j’avance au ralenti, je ne suis pas assez rapide. Quand je mets la main sur le premier des vengeurs, des vengés, je devrais dire, l’homme est mort à cause de la rouste.

- « C’est bête maintenant ! Nous ne serons jamais qui les a engagé pour vous faire fouiller ! »

Je regarde les hommes, ils sont couverts de poussières, cernés, certains ont été battus et maintenant leurs membres sont sanguins à cause de leur bataille. Je hoche silencieusement la tête et leur fait signe de me suivre. Nous retournons au campement d’Ianiki. Lentement, en silence, sous la pluie, je les suis, m’assurant qu’ils vont bien, parfois les aidant à se relever. Les quelques jours de cauchemars les ont affaiblis, je le vois bien. Au campement provisoire des survivants, un silence de mort nous accueille. Même si la pluie a lavé le gros du sang sur la fourrure de Baku, on m’apporte un linge et de quoi panser ma plaie sur ma joue. Je m’occupe de moi en silence, alors que les archéologues s’occupent des leurs. Je nettoie un peu Baku avant de me pelotonner contre une sailli pour me protéger de la pluie… Demain, le retour à Konoha sera long, mais au moins, j’ai réussi.

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